Lézignan-Corbières

Lézignan-Corbières (Lesinhan de las Corbièras en occitan) est une commune française située dans le département de l'Aude, en Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Lézignan.

Lézignan-Corbières

L'église Saint-Félix.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Aude
Arrondissement Narbonne
Intercommunalité Communauté de communes de la Région Lézignanaise, Corbières et Minervois
(siège)
Maire
Mandat
Gérard Forcada
2020-2026
Code postal 11200
Code commune 11203
Démographie
Gentilé Lézignanais
Population
municipale
11 248 hab. (2018 )
Densité 299 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 12′ 05″ nord, 2° 45′ 30″ est
Altitude Min. 19 m
Max. 187 m
Superficie 37,68 km2
Unité urbaine Lézignan-Corbières
(ville isolée)
Aire d'attraction Narbonne
(commune d'un pôle secondaire)
Élections
Départementales Canton du Lézignanais
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Lézignan-Corbières
Géolocalisation sur la carte : Aude
Lézignan-Corbières
Géolocalisation sur la carte : France
Lézignan-Corbières
Géolocalisation sur la carte : France
Lézignan-Corbières
Liens
Site web www.lezignan-corbieres.fr

    Elle est la première commune la plus peuplée du département de l'Aude .

    Géographie

    Localisation

    Lézignan est située au débouché du massif des Corbières, dans la plaine de l'Aude et sur l'Orbieu. La ville fait partie du pays Corbières Minervois.

    Sa localisation géographique primitive est issue d'un ancien relais sur la voie d'Aquitaine.

    La superficie de la commune est de 37,7 km²[1], surface nettement supérieure à la superficie des communes alentour.

    Au niveau départemental, située à 38 kilomètres de Carcassonne (préfecture) et 22 kilomètres de Narbonne (sous-préfecture), elle bénéficie des facilités routières, autoroutières et ferroviaires desservant les deux autres villes les plus importantes du département de l'Aude.

    Au niveau régional, située à 130 kilomètres de Toulouse et 121 kilomètres de Montpellier, Lézignan se situe à l'épicentre de la nouvelle région Occitanie.

    Hydrographie

    L'Aude (en limite nord), l'Orbieu (en limite sud) et le ruisseau de la Jourre (affluent de l'Aude et traversant Lézignan) sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.
    C'est d'ailleurs la Jourre et ses affluents, susceptibles de subir des crues de type rapide qui sont à l'origine des inondations de 1999 sur la commune.

    Un facteur du risque d'inondation identifié est la diffluence entre la Jourre et le ruisseau des Juifs. En effet, le ruisseau des Juifs est un affluent de l'Orbieu (au sud) alors que la Jourre continue vers la zone urbanisée au nord.
    Le "nœud" d'échange entre ces deux ruisseaux situé à Gaujac conditionne largement, en période de crue, les débits résiduels dans la Jourre aval c'est-à-dire dans la zone la plus urbanisée de Lézignan.

    À la suite de ce constat, un ouvrage de canalisation de la Jourre sous le bâtiment de la poste a été doublé et le secteur de diffluence Jourre / ruisseau des Juifs a fait l'objet de travaux.
    La portion de l'Orbieu située sur la commune a fait l'objet de travaux d'aménagement qui lui permettent de bénéficier du label « Rivière en bon état » sur la partie amont, le premier décerné dans le département[2].

    Plusieurs autres ruisseaux traversent la zone urbaine provenant notamment de la pinède :

    • Le rec de la Fumade qui bénéficie d'un écrêteur de crues visible avenue Gaston Bonheur,
    • Le rec de Bénèja,
    • Le ruisseau de la Font des Coucarous.

    Communes limitrophes


    Lézignan qui se prévaut du titre de capitale des Corbières est plus naturellement tournée vers le massif des Corbières au sud dont il est le principal débouché en plaine que vers le Minervois au Nord. La liste des membres de la communauté de communes Région Lézignanaise, Corbières et Minervois reflète d'ailleurs le poids des communes des Corbières.

    Voies de communication et transport

    La ville de Lézignan est située sur l'axe majeur de communication entre Toulouse et la côte méditerranéenne depuis ses origines (Voie d'Aquitaine, actuelle rue des Romains).

    Voie ferroviaire

    Elle est desservie par la SNCF en gare de Lézignan-Corbières à son entrée côté Narbonne.

    Voie routière

    Lézignan est accessible par la départementale 6113 (route nationale 113 déclassée) au nord et par l'autoroute A61 sortie  25 Lézignan-Corbières au sud.

    Voie aérienne

    En face de la sortie d'autoroute, on trouve aussi l'aérodrome de Lézignan-Corbières (loisirs et tourisme).

    Les dessertes aériennes commerciales les plus proches se font par l'aéroport de Carcassonne Salvaza et l'aéroport de Perpignan-Rivesaltes.

    Voie fluviale

    Le canal du Midi passe quant à lui à 5 km au nord de Lézignan (loisirs et tourisme).

    Climat

    La région de Lézignan-Corbières est soumise à un climat méditerranéen.
    Des épisodes pluvieux de type cévenol peuvent se produire sur le département de l'Aude et donc sur la commune.
    Les 12 et , de fortes pluies apportèrent 624 mm de précipitations en 36 heures[4], provoquant des inondations catastrophiques notamment à Lézignan-Corbières[5],[6].

    Cet événement dramatique a provoqué une prise de conscience et un travail de fond, toujours en cours avec les élus[7].
    En réaction, dès 2004 un premier Plan de Prévention des Risques d'inondation (PPRi) a été mis en place[8].
    Pour prévenir une répétition de l'événement, un ouvrage de canalisation de la Jourre sous le bâtiment de la poste a été doublé et le secteur de diffluence Jourre / ruisseau des Juifs a fait l'objet de travaux.

    Urbanisme

    Typologie

    Lézignan-Corbières est une commune urbaine[Note 1],[9]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lézignan-Corbières, une unité urbaine monocommunale[12] de 11 168 habitants en 2017, constituant une ville isolée[13],[14].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Narbonne, dont elle est une commune d'un pôle secondaire[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (62,2 %), forêts (10,8 %), zones urbanisées (9,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,2 %), zones agricoles hétérogènes (5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,2 %), terres arables (1,7 %)[17].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Haut Moyen Âge

    Les première traces d'habitation des alentours de Lézignan sont localisées à l'actuelle plaine de Gaujac. En effet, une villa gallo-romaine s'élevait sur le site de Hosuerbas et jouait le rôle de relais routier sur la voie d'Aquitaine au passage de la Jourre. L'emplacement de ce relai est attesté par diverses sources dont la Table de Peutinger. Il y a une controverse sur le nom de cette villa qui pourrait être la villa Licinianus.

    Diplôme de 807

    Le premier document officiel mentionnant Lisinianus est un acte de donation (diplôme) de Charlemagne au monastère de Lagrasse datée de 807. Ce document est généralement considéré comme un faux établit au XIIIe siècle pour appuyer les revendications du monastère sur Lézignan mais sans certitude absolue.

    Diplôme de 847

    La première mention certaine de la propriété de Lézignan (Liciniano) vient d'un autre acte officiel. Cette donation (aprision) de Charles le Chauve date de 847 et est destinée à un nommé Alfonse et à ses neveux Gomesinde et Duran, des Wisigoths qui occupaient déjà les lieux et les avaient mis en valeur. Ceux-ci choisirent pour édifier leur maison et une église dédiée à saint Félix un dos de terrain alors cerné par deux ruisseaux : le rec de Bénéja au sud et le rec de la Fumade au nord. Leur cours est alors légèrement différent de celui que nous connaissons aujourd'hui.

    Le choix de Saint-Félix pour l'église se réfère probablement à Félix de Gérone, saint de catalogne dont le culte est répandu dans la région (Narbonne, Sigean).

    Diplôme de 899

    Une seconde mention de Lézignan est faite à l'occasion d'un autre acte officiel daté de 899, attribuant à titre féodal le quart de la villa Liciniano avec ses églises Saint-Nazaire et Saint-Félix à un nommé Étienne. Celui-ci semble être un personnage important à l'époque car il est également cité dans d'autres document antérieurs de donation. Les possesseurs des trois autres quarts restent inconnus.

    L'église Saint-Nazaire est située à la place de l'actuelle école primaire Frédéric Mistral et donc hors les murs de la ville de l'époque. Selon le vicaire général de l'archevêque de Narbonne, elle est en 1404 accolée à un cimetière et fait donc office de chapelle cimetiérale.
    Par ailleurs, ce document de 899 ne porte aucune mention de château, ce qui est surprenant au tout début de cette période féodale.

    Durant la même période, d'autres sites du lézignanais sont occupés et s'organisent :

    • Sérame, Montrabech, Caumont voient leur sites fixés à leur emplacement actuel et bâtissent des églises.
    • Saint-Jaume et Cazihlac (actuel Saint-Estève) sont occupés à la fin du Xe siècle par des ordres religieux.
    • Béraigne qui sera renommé en Gaujac au XVIe siècle voit s'édifier une chapelle ou une église.

    Dans la période de 899 jusqu'en 1118 et en l'absence de toute trace écrite, il est impossible de savoir quels sont les propriétaires de la seigneurie de Lézignan (hormis Étienne pour un quart en 899).

    Écrits du XIIe siècle

    En 1118 une bulle pontificale du pape Gélase II énumère les possessions du monastère de Lagrasse parmi lesquelles on trouve les deux églises et le château de Lézignan. On peut donc conclure que c'est le monastère qui est le seigneur à cette date.
    Un accord conclu en 1171 entre la vicomtesse Ermengarde de Narbonne et Roger II Trencavel, vicomte de Carcassonne fut signé au castrum Liziniani.

    Ces deux textes de 1118 et 1171 montrent donc qu'à ces dates, existent à Lézignan l'église Saint-Félix, l'église Saint-Nazaire et un château.
    Le château de cette époque était adossé au fossé ceinturant le bourg, correspondant probablement au rec de la Fumade dans la partie nord.
    La cour du château était située sur l'actuelle place Henry Dunant et les bâtiments du château s'ordonnaient autour de cette cour intérieure. Les détails architecturaux du château nous sont inconnus car il n'en reste aujourd'hui presque aucune trace. La toponymie atteste cependant de sa présence par une Rue du Château et une Impasse du Château aux abords immédiat de l'emplacement présumé. C'est d'ailleurs sur ces rues qu'une portion des murs a été dégagée lors des travaux d'aménagement de la place Cabrié[18].

    Par ailleurs, la présence de plusieurs tours de surveillance et de défense nous est connue, sans pouvoir en mesurer l'importance.

    Du XIIIe au XIVe siècle

    En 1209, dès le début de la Croisade contre les albigeois, le siège de Béziers, la prise éclair de la ville et le massacre qui s'ensuivent convainquent les seigneurs locaux de signer les accords de Capestang, livrant les villes du narbonnais aux croisés. Ceux-ci occupent donc le château de Lézignan, alors toujours possession de l'abbaye de Lagrasse et ceux des alentours sans rencontrer d'opposition.

    Simon IV de Montfort puis à sa mort en 1218 son fils Amaury VI de Montfort occupent tour à tour le château entre 1209 et 1224. Amaury de Montfort, et son oncle Guy de Montfort incapables de se maintenir dans une région qui leur est très hostile, remettent solennellement au roi leurs seigneuries albigeoises.

    En 1226, le roi Louis VIII venu dans le comté de Toulouse donne en fief La seigneurie de Castres et le château de Lézignan à Guy de Montfort puis à sa mort en 1228 à son fils Philippe Ier de Montfort-Castres. Cela signifie que Guy de Montfort est le premier châtelain de Lézignan. Mais également que désormais, ces terres relèvent du roi et non plus de l'abbaye de Lagrasse.

    L'abbaye de Lagrasse qui s'estime lésée, obtient du pape Grégoire IX une bulle confirmant ses possessions. Elle fait valoir ses droits en 1234 lors d'un arbitrage qui se conclut en sa faveur. Philippe de Montfort conserve néanmoins le château sous la suzeraineté de l'abbaye moyennant un droit d'albergue.

    Le roi Louis IX souhaite cependant prendre la suzeraineté des seigneuries ecclésiastiques dont celle de Lézignan moyennant une indemnité annuelle payée par le trésor royal. Cette transaction, acceptée par l'abbaye de Lagrasse et conclue en 1258 rattache définitivement Lézignan au domaine royal. La châtellenie de Lézignan est alors constituée et comprend : Lézignan, Saint-Jaume, Saint-Estève, Sérame, Caumont, Tourouzelle, Castelnau et Conilhac.

    Pendant toute la période suivante, les seigneurs de Lézignan (également seigneurs de Castres), n'y résideront jamais, étant représenté sur place initialement par un sénéchal et un bailli et ensuite par un châtelain et un lieutenant de châtelain.

    La dernière représentante de la famille des Montfort, Eléonore de Montfort épouse Jean V de Vendôme. À son décès en 1340, les Vendôme deviennent les seigneurs de la châtellenie de Lézignan.

    Au cours de la Guerre de Cent Ans, en 1355, la randonnée éclair du Prince Noir depuis l'aquitaine jusqu'à Capestang déclenche l'obligation de fortification de tous les bourgs. C'est de cette époque que date la construction des remparts de Lézignan dont on connait peu de vestiges. Ils sont alors percés de deux portes, l'une au nord, la porte de Saint-Félix à cause de sa proximité avec l'église et l'autre au sud nommée porte du Mazel débouchant sur le marché.

    En 1356, la seigneurie de Castres est érigée en Comté et la châtellenie de Lézignan devient une Baronnie.

    La dernière représentante de la famille des Vendôme, Catherine de Vendôme, comtesse de Castres, épouse en 1364 Jean Ier de Bourbon-La Marche.

    XVe siècle

    Au décès de sa mère, la comtesse de Castres en 1412, Jacques II de Bourbon devient comte de Castres et baron de Lézignan.

    Jacques II de Bourbon initie la fondation des monastères Clarisses à Castres et Lézignan. Le monastère de Lézignan est bâti à l'ouest de l'église actuelle, dans son axe et est consacré en 1432. L'église du monastère (Sainte-Anne) est d'ailleurs toujours visible mais à usage d'habitation. Son chœur se situe en face de la partie ouest du porche de l'église Saint-Félix.
    Quant à celle-ci, elle est à cette même époque en pleine construction, dans le style gothique méridional qu'on peut encore lui voir aujourd'hui. La nouvelle église conserve des éléments d'architecture des deux précédentes (carolingienne et romane) encore visibles sur le mur ouest.

    La fille unique de Jacques II de Bourbon Éléonore de Bourbon, comtesse de Castres et baronne de Lézignan épouse Bernard VIII d'Armagnac. Bonne d'Armagnac, issue de leur union, entre au couvent des Clarisses de Lézignan fondée par son grand-père, en mars- à l'âge de 20 ans. La légende de la "Sainte" Bonne d'Armagnac commence à son décès trois ans plus tard, en pleine jeunesse. Les donations liés à cette sainteté décernée par le peuple seront en partie à l'origine de la prospérité du monastère.
    Dix moniales parties de Lézignan s'installent en 1461 à Gandie (Espagne) et fondent une dizaine de filiales, assurant un rayonnement spirituel au monastère de Lézignan.

    Le fils de la comtesse de Castres et baronne de Lézignan, Jacques d'Armagnac prend ses titres à sa suite. Mais il complote contre le roi Louis XI qui le fait exécuter en 1477 après lui avoir confisqué ses terres et ses titres qui reviennent à la couronne.
    Des Lettres royales attribuent le comté de Castres et la baronnie de Lézignan à Boffille de Juge pour ses services à la couronne dès 1476. De graves dissensions familiales amènent Boffille de Juge à faire donation du Comté de Castres et de la Baronnie de Lézignan à son beau-frère Alain d'Albret en 1494.

    La Renaissance

    Alain D'Albret conserve le comté de Castres et la baronnie de Lézignan au décès de Boffille de Juge en 1502. Louis XII et François Ier acceptent son hommage-lige respectivement en et .

    Au décès d'Alain d'Albret en 1519, la succession est revendiquée par plusieurs parties dont le monastère de Lagrasse. L'arrêt de 1519 du parlement de Paris intègre définitivement le comté de Castres et la baronnie de Lézignan au domaine royal.

    En reconnaissance de services rendus, la marquise de Saluces et son fils François de Saluces reçoivent donation à vie du comté de Castres et de la baronnie de Lézignan. En 1536, le marquis de Saluces, tombé en disgrâce pour trahison, voit tous ses biens confisqués et le comté de Castres et la baronnie de Lézignan sont réintégrés dans le domaine royal.

    En 1540, Jacques de Verzeilhes est seigneur engagiste de Lézignan. Lui ou ses descendants le sont toujours en 1576, sous l'appellation de M. d'Argens lors des guerres de religion.
    Lézignan est attaquée en 1576 par les troupes du parti huguenot menées par le capitaine Mazamet qui s'empare par surprise du château. M d'Argens avec les défenseurs de Lézignan est repoussé jusque dans l'église. La troupe huguenote prend ensuite d'assaut le monastère des Clarisses, catholiques, en passant par les toits dès matines. Les religieuses sont rançonnées avant de pouvoir fuir vers Narbonne, puis le monastère est pillé par la troupe. À leur retour, la ville est dévastée et a perdu une partie de la population.

    De 1577 à 1594, Lézignan est une place forte défendant les abords de Narbonne et les troupes catholiques y stationneront à plusieurs reprises avec des capitaines ralliés au duc de Joyeuse, catholique intransigeant. Un poste de guet (escouto) est installé au nord de Lézignan sur la D 611 pour surveiller les gués sur l'Aude (chemins en provenance de Sérame et Montrabech). Ce qui s'avèrera utile pour fournir des renseignements sur les mouvements de troupes ennemies et donnera au lieu son nom (escouto can plaou).
    Pendant toute cette période, l'insécurité règne et des guérillas entrecoupées de trêves permettront plutôt mal que bien aux paysans de rentrer les récoltes. En 1591, les belligérants ne trouvent d'ailleurs plus de blé pour l'alimentation de leurs troupes.
    En 1596, la paix est de retour et Lézignan peut enfin reprendre son développement.

    Du XVIIe au XVIIIe siècle

    En , la baronnie de Lézignan est engagée à Justinian Dupriandy. Il semble n'être qu'un homme de paille pour le compte d'Henri de Saint-Aunès, alors en disgrâce auprès du roi, ce qui lui interdit de devenir lui-même baron engagiste de Lézignan. C'est en 1648, revenu en grâce qu'il devient enfin seigneur engagiste jusqu'en 1666.

    À la fin du XVIIe siècle, le monastère des Clarisses a acquis une puissance financière foncière et mobilière indéniable. Il peut se permettre de prêter de l'argent aux particuliers, aux villes et communautés du diocèse. A tel point qu'on nomme la ville Lézignan-les-Religieuses en raison de cette puissance financière.

    En 1729, le maréchal de Belle-Isle devient baron de Lézignan par échange de seigneuries avec la couronne et le reste jusqu'en 1761.

    Entre 1791 et 1792, la loi de la Constitution civile du clergé et ses décrets sèment la zizanie dans la monastère des Clarisses puis amènent à la fermeture légale du couvent.

    XIXe siècle

    Le déclassement des remparts en 1817 par ordonnance royale permet aux particuliers de construire sur le fossé et de mettre à bas les murailles.

    XXe au XXIe siècle

    Lézignan fut aussi concernée par la révolte des vignerons du Languedoc en 1907

    Politique et administration

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 10 000 et 19 999, le nombre de membres du conseil municipal est de 33[19].

    Tendances politiques et résultats

    La population lézignanaise est encore majoritairement de gauche, comme le confirme l'élection municipale de 2014, où Michel Maïque et sa liste Union de la gauche (alliances du PS et du PCF) rassemble 56,25 % des suffrages exprimés. Donc loin devant les deux listes d'opposition, celle Front national, conduite par Maximilien Faivre qui récolte 25,11 % des suffrages, ainsi que la liste divers droite conduite par Didier Granat, qui rassembla 18,63 % des votants. Toutefois, il faut noter la forte poussée du Front National à Lézignan, qui arriva en tête au premier tour de l'élection départementale de 2015, et fut battu au second tour par le binôme socialiste. (Valérie Dumontet - Jules Escaré Parti Socialiste 55,08 % Gilbert Biasoli - Charlène Escoda Front National 44,92 %).

    Jumelages

    Lézignan a fêté en ses 50 ans de jumelage avec  Lauterbach (Allemagne) depuis 1969, voir Lauterbach (de)[20].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[21],[Note 3]

    En 2018, la commune comptait 11 248 habitants[Note 4], en augmentation de 0,22 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 3791 5051 6681 6691 7922 2692 1682 4422 537
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 7543 0163 9343 9694 6706 2866 5694 7924 857
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    4 9516 3396 7877 0397 1527 2277 2486 9866 682
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    6 9397 5587 3557 5147 8818 2669 46510 92011 334
    2018 - - - - - - - -
    11 248--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[24] 1975[24] 1982[24] 1990[24] 1999[24] 2006[25] 2009[26] 2013[27]
    Rang de la commune dans le département 5 5 5 5 5 5 4 4
    Nombre de communes du département 439 436 435 437 438 438 438 438

    Enseignement

    Lézignan possède 3 écoles maternelles dont une privée et 3 écoles élémentaires dont une privée.

    Elle possède également 3 collèges dont un privé et un lycée plus un centre de formation d'apprentis :

    Le bâtiment du lycée est notamment signé de Rudy Ricciotti et est orienté 100 % énergies renouvelables. Il dispose en particulier d'une chaufferie bois, d'un internat de 120 lits, d'un gymnase construit en bois, d'un pôle logistique et transport et d'un restaurant scolaire partagé avec le collège Rosa-Parks[28].
    Le retour d'un lycée à Lézignan était attendu depuis la suppression en 1971 de celui présent dans les bâtiments de l'actuel collège Joseph-Anglade.

    • L'Institut l'Amandier qui regroupe un collège privé sous contrat (228 élèves) inauguré en 2009 et un lycée agricole privé sous contrat inauguré en 1995,
    • Le CFAI Henri-Martin.

    Les effectifs annoncés sont ceux de 2018[29].

    Santé

    La ville de Lézignan possède une infrastructure médicale assez diversifiée.

    • L'hôpital de Lézignan, inauguré en 1914, a presque tout de suite été transformé en hôpital militaire pour accueillir les blessés de la Grande Guerre[30]. S'il a longtemps assuré les fonctions d'hospice, maternité et urgences, il est maintenant devenu un centre hospitalier et les urgences et la maternité sont désormais assurées par les établissements de Narbonne ;
    • Une maison médicale de garde a été mise en place dans les locaux du centre hospitalier pour pallier l'absence de service d'urgence dans les cas les plus bénins ;
    • La maison de retraite (EHPAD) La Capounado dépend quant à elle toujours du centre hospitalier ;
    • La clinique des Oliviers traite les affections psychiatriques ;
    • La Maison d'Accueil Spécialisée (MAS) Les Genêts accueille en hébergement complet des résidents adultes polyhandicapés.

    Cultes

    La communauté catholique de Lézignan-Corbières dispose de l'église Saint-Félix (dépendant du diocèse de Carcassonne et Narbonne).

    Le culte protestant se célèbre à l'église évangélique Vie Et Lumiere, rue Vaillant Couturier.

    La communauté musulmane sunnite se réunit à la mosquée Al-Imane de l'avenue du Maréchal-Joffre et au centre islamique de l'Aube, au Plantier[31].

    Promaude

    Avec près de 45 000 visiteurs en 2019, Promaude est la manifestation majeure de Lézignan et l'une des principales du département. Organisée au printemps à la fin de mois de mai, Promaude est localisée sur le site de Gaujac.

    Créée en 1990, elle a à l'époque l'ambition de valoriser la qualité des produits et savoir-faire de l’Aude. Aujourd’hui, tournée également vers la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée et l’Europe, elle reste un lieu festif, propice aux rencontres et aux échanges[32].

    Les Grandes fêtes de Lézignan

    Elles sont toujours programmées sur 3 jours en incluant le premier vendredi et le premier week-end du mois d'août.

    Dans les années 1950 et 1960, les grandes fêtes avaient un lustre particulier car des vedettes nationales voire internationales y participaient (Johnny Hallyday, Claude Nougaro, Charles Aznavour, Joe Dassin, Henri Salvador…)[33].

    Marche vigneronne

    Sainte Suzanne est invoquée à Lézignan chaque depuis plus d'un siècle par les viticulteurs pour protéger les récoltes avant les vendanges ou demander la pluie en période de sécheresse. La marche vigneronne part du début du parcours Vita et va jusqu'à la croix de Sainte-Suzanne, dans la pinède.

    Au retour de la marche, un moment de convivialité réunit les participants qui partagent un apéritif et parfois un repas jusqu'à la nuit [34].

    Rugby à XIII

    Lézignan est bien connu pour son club de rugby à XIII pratiqué au stade du Moulin.

    Le FC Lézignan (dit le Feuceuleu) est le club semi-professionnel de rugby à XIII de la ville de Lézignan-Corbières. Il évolue actuellement en première division nationale.

    Autres sports

    Tour de France 1980

    Économie

    Viticulture

    La viticulture est historiquement la principale ressource économique de la ville avec ses vignobles (Vignoble des Corbières, Corbières-boutenac, Minervois...).

    Plusieurs entreprises représentent bien cette activité :

    • La coopérative agricole « Le chai des Vignerons », toujours installée sur son site historique depuis 1909[35],
    • Les domaines Auriol, engagés dans la production, la vinification, le négoce et l'export (Europe, USA, Asie)[36],[37].

    Tourisme

    Une autre activité ancienne de la région est le tourisme.
    Le camping 3 étoiles "La pinède", créé au début des années 1970, dispose de 68 emplacements et de 18 mobile homes à proximité immédiate de la piscine municipale d'été et du Tennis Club de Lézignan.

    Industrie

    D'autres entreprises à vocation industrielle se sont aussi implantées dans les dernières décennies :

    • La Compagnie des desserts, fabricant de glaces et desserts pour les professionnels. L'entreprise est en développement continu en particulier à l'international et a été reprise par CM-CIC Investissement en 2017[38],[39].
    • La société Bio Habitat (ex entreprise O'Hara), filiale du groupe Bénéteau, a implanté un site de production de mobile homes[40].

    Transport

    Les entreprises de transport sont bien implantées à proximité de la sortie d'autoroute de Lézignan-Corbières.
    En particulier Express Marée, entreprise spécialisée dans le transport des produits de la mer. L'entreprise a été rachetée par le groupe STEF en 2018[41].

    Commerce

    Le marché de Lézignan-Corbières sur la place Cabrié.

    La ville dispose de près de 80 commerces en cœur de ville, plusieurs grandes surfaces et un marché de plein vent très couru des touristes pendant la saison estivale.

    Ce marché historiquement situé sur le cours de la République, s'étend depuis 2019 à la place Cabrié où une halle abrite une partie des commerçants.

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Félix

    Façade nord de l'église Saint-Félix.

    L'église Saint-Félix de Lézignan-Corbières est un édifice de style gothique méridional.

    L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1951[42].

    L'église primitive carolingienne est fondée à la même période que la ville de Lézignan vers le IXe siècle, remplacée par un édifice roman vers le XIIe siècle puis par l'église gothique actuelle édifiée entre les XIIIe et XVe siècle. Le chœur, les chapelles, le clocher-donjon et le porche sont édifiés en plusieurs périodes distinctes et on peut d'ailleurs voir les différents types d'appareil (nature et taille des pierres) sur les façades.

    De nombreuses modifications sont réalisées notamment à l'intérieur au XIXe siècle : installation d'une tribune, établissement de voûtes en briques sur la nef, mise en place de boiseries dans le chœur, surélévation du dallage primitif avec le dallage existant.
    Le chœur est de nouveau modifié au XXe siècle avec le retrait des boiseries et la rénovation des vitraux.
    La dernière rénovation de l'édifice au début du XXIe siècle a permis de mettre en valeur le mur intérieur ouest décoré de l'église primitive carolingienne.

    Cave coopérative Le chai des Vignerons

    Faisant suite à la révolte des vignerons de 1907, le Chai des Vignerons est la première cave coopérative fondée dans l'Aude le sous l'impulsion du maire de Lézignan Léon Castel qui en assure la présidence de sa création à 1955. Elle a été construite par l'architecte Jules-Pierre Reverdy au lieu-dit Rec d'En Courvel, non loin de la gare ferroviaire. C'est l'un des rares édifices labellisé patrimoine du XXe siècle de l'Aude depuis 2013[43].

    Toujours en activité, on y trouve aussi une présentation du travail de la vigne. Des dégustations sont organisées dans le grand chai central, au milieu d'immenses foudres de chêne.

    À la fin des années 1970, la cave vinifie en moyenne 45 319 hectolitres sur une surface de 719 hectares avec 423 adhérents. Les crises viticoles amènent à la création de l'AOC Corbières en 1984, à des arrachages massifs et à une progression qualitative nette tant sur la production du raisin que sur l'élaboration et l'élevage de vin.
    En 2003, la cave met l'accent sur la vente directe au caveau de dégustation qui permet d'écouler un tiers des volumes (en 2015) et depuis 2009, la cave travaille également à l'exportation.
    En 2015, le Chai des vignerons a produit de 23 à 25 000 hectolitres sur une surface d'environ 430 hectares avec environ 140 adhérents[44].

    Stade du Moulin

    Le stade du Moulin est un stade municipal de la ville de Lézignan-Corbières. Il accueille le club de rugby à XIII du FC Lézignan comme club résident depuis 1919.

    Collège Joseph-Anglade

    Les premiers bâtiments du collège Joseph-Anglade ont été construits en 1936. Il s'agissait à cette époque d'une école primaire supérieure puis d'un lycée technique pour filles dont les dotations étaient réalisées par la commune.
    En 1957, l'État le prend à sa charge moyennant une contribution financière de la commune et il devient le lycée mixte Joseph-Anglade.
    Un gymnase lui est ajouté en 1966 et conserve son statut de lycée avec internat jusqu'en 1969.
    De 1969 à 1971, les classes du niveau lycée sont supprimées et l'établissement devient un collège.
    En 1985, il est agrandi côté ouest par lequel se fait désormais l'entrée.

    Mais l'établissement a aussi été utilisé à d'autres fins que l'enseignement dans des circonstances exceptionnelles.
    En , le Grand Quartier Général de la 2e division aérienne s'installe dans ce qui est alors l’École Supérieure des jeunes filles à l'occasion de manœuvres aériennes nationales. L'aérodrome de Lézignan-Corbières sert à cette occasion de base d'opérations pour la première fois.
    Durant la Seconde Guerre mondiale, il est occupé par l'armée allemande.
    Le , les hommes de l'Armée Secrète et des maquis investissent l'aérodrome de Lézignan-Corbières et font prisonnière une partie de la garnison allemande qui s'était éparpillée dans les villages alentour. Les prisonniers sont alors conduits à l’École Supérieure des jeunes filles qui était devenue le Poste de Commandement des résistants du secteur.

    Les bains-douche

    Les anciens bains-douches.

    En 1912, les salles de bains étant inexistantes dans la plupart des logements, la municipalité décide d'étudier l'édification d'un établissements de bains-douches sur la commune. La Société des bains et lavoirs municipaux est chargée de l'étude et de présenter un devis. Le conseil municipal valide le devis et vote la construction de l'établissement le . Après approbation des services de l’État, les travaux débutent en 1914. L'emplacement initialement choisi (côté du jardin public Victor-Hugo) est modifié pour l'emplacement actuel (au croisement de l'avenue Barbès et de la rue Marat) en raison d'une nappe phréatique affleurante.

    Les travaux se poursuivent de 1914 à 1916 où la Société des bains et lavoirs est déclarée en liquidation judiciaire. C'est en 1923 que les travaux reprennent sur la base d'un projet des architectes départementaux. L'entreprise Geynes gagne la soumission et termine les travaux.

    L'établissement ouvre en 1923, il est alors le second du département et comporte 24 cabines de douches, 12 pour les hommes (côté gauche) et 12 pour les femmes (côté droit)[45]. En 1926, 8 cabines de douches sont modifiées en 4 cabines avec baignoire. À cette période, l'ensemble de la population fréquente l'établissement qui est très apprécié.

    Au début des années 1960, les installations sanitaires sont de plus en plus courantes dans les logements et la fréquentation de l'établissement chute. La moitié des cabines est démolie et reconvertie en salle de classe. En 1966, les bains-douches quittent le bâtiment pour s'installer à proximité, puis ferment définitivement en 1980[46].
    Par la suite le bâtiment des bains-douche est reconverti en bibliothèque et prend le nom de l'érudit local Joseph Euzet. En 2016, la bibliothèque municipale intègre de nouveaux locaux à proximité dans le cadre du projet de médiathèque intercommunale MilCom.
    Depuis , c'est le conservatoire de musique intercommunal qui occupe les lieux[47].

    Musée de la vigne et du vin

    Le musée de la vigne et du vin aujourd'hui fermé, a été ouvert dans le milieu des années 1970 et installé dans les bâtiments d'une ancienne exploitation viticole du XIXe siècle située près de la gare ferroviaire. Il présentait des mises en scènes de la vie quotidienne et les outils usuels viticoles utilisés au fil des saisons[48].

    Le jardin public

    Le jardin public Victor-Hugo, situé au centre de la ville, est le poumon vert de la ville. Il est accolé à la Maison des jeunes et de la culture (MJC), et au gymnase Léo-Lagrange.

    Il comprend quelques œuvres bien connues des Lézignannais comme La surprise dite La Capounado, dont la nouvelle interprétation a été installée en 2013 et le Monument à Joseph Anglade installé en 1933.

    Les deux autres sculptures sont la Nymphe à la source d'Henri-Louis Levasseur[49], installée en 1906 et une sculpture de coq symbolisant la France, installée en 2018[50].

    Sculpture La Surprise

    La sculpture La Surprise dite La Capounado était un groupe sculpté en bronze, commandé en 1909 par l'État, réalisée par le sculpteur Paul Ducuing et livrée en 1911 à la municipalité de Lézignan[51]. La capounado, qui désigne le fait d'écraser du raisin sur le visage de quelqu'un, devient l'un des symboles de la ville[52].

    Initialement placée dans le jardin public Victor-Hugo du côté du square Marcelin-Albert, elle y est remplacée en 1933 par le monument à Joseph Anglade et déplacée du côté de l'avenue Joffre. Elle y reste jusqu'en où elle est réquisitionnée et fondue.

    La municipalité de Lézignan commande en 2012 une nouvelle œuvre sur le même thème et toujours en bronze à Arthur Saura, sculpteur originaire de la commune, et qui est inaugurée début , 70 ans après la disparition de La Capounado originale[53].

    Monument à Joseph Anglade

    Le monument à Joseph Anglade est constitué d'un buste en bronze et de bas-reliefs sculptés sur le socle en pierre par le sculpteur d'origine lézignannaise Joachim Costa.

    Il est commandé en 1932, payé par souscription et inauguré en 1933 dans le jardin public Victor-Hugo à l'emplacement de La Capounado à côté du square Marcelin-Albert. Il constitue un hommage à Joseph Anglade, défenseur de la langue occitane, né à Lézignan en 1868 et disparu en 1930.

    Le bas relief du socle, intitulé Les Troubadours, représente les troubadours devant la cité de Carcassonne, sur la face principale du socle et sur la face arrière du socle se trouve une scène représentant la bataille de Muret.

    Équipements culturels

    Lézignan dispose de nombreux équipements culturels :

    • La MilCom - Médiathèques Intercommunales en Corbières-Minervois, située en centre-ville.
    • Le Conservatoire de Musique intercommunal, également situé en centre-ville à côté de la Maison Gibert,
    • la Maison Gibert, ancienne propriété viticole du XIXe siècle, qui présente tout au long de l'année des expositions artistiques et des rencontres culturelles.
    • Le cinéma Le Palace
    • La Maison des jeunes et de la culture

    Équipements sportifs

    • Le stade du Moulin, stade historique du club local de rugby à XIII, le FCL,
    • Le stade multisports de La Rouminguière (handball, rugby, skate, athlétisme),
    • Le stade multisport de Gaujac (football, rugby, tennis),
    • La piscine municipale d'été avec deux bassins,
    • Les terrains de tennis du Tennis Club Lézignan (TCL) situés en face de la piscine,
    • Les boulodromes couverts du Moulin et de Gaujac.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armoiries originales de Lézignan, attribuées en 1696 en raison du rattachement de la ville au domaine royal, sont visibles dans le vitrail central de l'église Saint-Félix (détail du vitrail ci-dessous à droite)[58].

    Armoiries royales visibles dans le vitrail central de l'église Saint-Félix.
    Blason
    D’azur au chevron d’argent accompagné de trois oiseaux d’or dans leur nid de sable, les deux en chef affrontés, au chef cousu de gueules chargé d’un croissant d’argent accosté de deux étoiles d’or.
    Ornements extérieurs
    Palmettes, pampres, couronne
    Détails
    La municipalité du début du XXe siècle trouve les armoiries de la ville trop royalistes et adopte celles trouvées à Sérame et correspondant au blason d'Antoine de Niquet, seigneur du lieu. Sans aucune raison, on l'encadre d'ornements extérieurs qui n'ont aucune signification pour la ville[59].
    Les armoiries actuelles n'ont donc aucun lien avec l'histoire de Lézignan.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.
    Alias
    Alias du blason de Lézignan-Corbières
    D'azur aux trois fleurs de lys d'or, dit "France moderne".
    Armoiries originales de Lézignan

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Joseph Euzet, Histoire de Lézignan, commentée par Gabriel Chapeau, Société d'Études Scientifiques de l'Aude (1988)
    • Philippe Marcy, Myriam Joliveau et Sylvain Le Noach, L'aérodrome de Lézignan, Toute une histoire !, Vilatges Al Pais - Association Ciném'Aude (2015)
    • Direction Départementale des Territoires et de la Mer de L'Aude (11), PPRi du Bassin de l'Orbieu - Commune de Lézignan-Corbières (2016)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes

    Références

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    2. « Un label, 3,6 millions d’euros et des travaux pour la rivière Orbieu », sur L'Indépendant, (consulté le )
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. « Catastrophe sur les Corbières », sur Météo France (consulté en )
    5. « Inondations meurtrières à Lezignan-Corbières », sur www.ina.fr, (consulté le )
    6. « Lézignan : trois victimes, dont la mère de Pierre Tournier », sur La Dépêche, (consulté en )
    7. « Lézignan-Corbières : les communes planchent sur le risque inondation », sur L'Indépendant, (consulté en )
    8. « PPRI DE L'ORBIEU - COMMUNE DE LÉZIGNAN-CORBIÈRES », sur www.aude.gouv.fr (consulté le )
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    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
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    58. Histoire de Lézignan de Joseph Euzet - Commentaire de Gabriel Chapeau
    59. « Armoiries de Lézignan-Corbières », sur La société d’études scientifiques de l’Aude (consulté le )
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