Louis XII

Louis XII, né le au château de Blois et mort le à Paris, surnommé le « Père du peuple » par les états généraux de 1506, est roi de France de 1498 à 1515.

Pour les articles homonymes, voir Louis d'Orléans et Louis II d'Orléans.

Ne doit pas être confondu avec l'appellation « Père des peuples ».

Louis XII

Louis XII par Jean Perréal, vers 1514.
Titre
Roi de France

(16 ans, 8 mois et 25 jours)
Couronnement ,
en la Cathédrale de Reims
Prédécesseur Charles VIII
Successeur François Ier
Roi de Naples

(2 ans, 5 mois et 29 jours)
Prédécesseur Frédéric Ier
Successeur Ferdinand II
Duc de Milan

(4 mois et 30 jours)
Prédécesseur Ludovic Sforza
Successeur Ludovic Sforza

(12 ans, 2 mois et 6 jours)
Prédécesseur Ludovic Sforza
Successeur Maximilien Sforza
Duc d'Orléans

(33 ans, 3 mois et 2 jours)
Prédécesseur Charles d'Orléans
Successeur Retour à la couronne
Biographie
Dynastie Valois-Orléans
Nom de naissance Louis d'Orléans
Surnom Père du peuple
Date de naissance
Lieu de naissance Château de Blois (France)
Date de décès
Lieu de décès Hôtel des Tournelles, Paris (France)
Sépulture Basilique de Saint-Denis
Père Charles de Valois, duc d'Orléans
Mère Marie de Clèves
Conjoint Jeanne de France
(1476-1498)
Anne de Bretagne
(1499-1514)
Marie Tudor
(1514-1515)
Enfants Claude de France
Renée de France
Résidence Château de Blois
Château d'Amboise

Monarques de France
Duc d'Orléans

Durant son règne, il se lance dans les guerres d'Italie, notamment la troisième et la quatrième et, au plan intérieur, la réforme de la justice et des impôts. Son image fut cultivée après sa mort comme symbole d'une monarchie modérée, s'appuyant sur les états généraux, par contraste avec la monarchie absolue.

Jeunesse

Le porc-épic[n 1] emblème de Louis XII[1], avec la devise : « de près et de loin » (Cominus Eminus), (vers 1501, Hôtel de Bourgtheroulde, Rouen).

Naissance et famille

Louis d'Orléans est le fils de Charles d'Orléans, le prince poète, et de Marie de Clèves. Il est le petit-fils du duc Louis Ier d'Orléans (frère cadet du roi Charles VI), qui fut assassiné en 1407 par le duc de Bourgogne Jean sans Peur. Il est l'arrière-petit-fils de Charles V. Orphelin de père à trois ans, il est pris en tutelle par Louis XI, qui lui prodigue une sévère éducation.

Premier mariage

En 1476, Louis XI organise son mariage avec sa fille Jeanne de France (née le à Nogent-le-Roi, dite Jeanne la Boiteuse), difforme, physiquement estropiée : Louis XI espère ainsi provoquer l'extinction de la branche d'Orléans, qui menace toujours la branche aînée des Valois directs.

Au moment du mariage de sa fille et du futur Louis XII, Louis XI aurait cyniquement glissé à l'un de ses confidents « […] pour ce qu'il me semble que les enfants qu'ils auront ensemble ne leur coûteront point cher à nourrir […] ». Ce mariage est vécu par Louis d'Orléans comme un affront.

Sacré roi en 1498, il fait annuler cette union par le pape Alexandre VI pour non-consommation (s'appuyant en outre sur le traité de Langeais qui stipulait que le successeur de Charles VIII devait épouser sa veuve). Jeanne de France conteste en vain cette affirmation (« bien que je sache très bien que je ne suis ni aussi jolie ni aussi bien faite que les autres femmes, mon mariage a bien été consommé[n 2] »). Elle se retire au couvent, à Bourges et y fonde, plus tard, l'ordre des religieuses de l'Annonciade, destiné à honorer la Sainte Vierge et le mystère de l'Annonciation. Morte en odeur de sainteté, elle est canonisée en 1950[2].

Le prince rebelle

Échec à obtenir la régence

À la mort de Louis XI, il échoue à obtenir la régence aux états généraux de Tours, confiée à Anne de Beaujeu.

Guerre folle (1485-1488)

Après les péripéties de la guerre folle où il combattait aux côtés du duc François II de Bretagne, il est fait prisonnier à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, en juillet 1488. Gracié après trois ans de détention (qu'il passe dans les prisons d'Angers, de Sablé, de Lusignan, de Poitiers, de Mehun-sur-Yèvre et de Bourges), il suit son cousin, le roi Charles VIII, en Italie où il tente en vain de conquérir le duché de Milan à son profit (cf. première guerre d'Italie).

Roi de France

Louis XII et ses troupes sortent d'Alexandrie pour affronter les Génois, enluminure de Jean Bourdichon, Paris, BnF, département des manuscrits, ms. Français 5091, fo 15 vo, 1508.
Traité de paix établi entre le roi Louis XII et Agostin Barbarigo, doge de Venise. (rédigé en latin, à Blois, le . Archives nationales).
Demi-teston de Louis XII dit le Père du peuple, 1514[3].

Accession au trône et sacre

Le , Charles VIII meurt accidentellement, sans enfant survivant. Louis se rend au château d'Amboise le lendemain pour rendre hommage au corps du défunt : il y est reçu et honoré par la Cour comme souverain[4]. Les fiefs, possessions et prétentions des Orléans rentrent dans le giron de la monarchie. Dès son accession au trône, il manifeste cependant un désir profond de ne pas rompre avec la tradition des Valois. Sa célèbre phrase, « le roi de France ne venge pas les injures faites au duc d'Orléans », témoigne de sa volonté de réconciliation et de continuité. Le 27 mai 1498, Louis XII est sacré en la Cathédrale de Reims.

Mariage avec Anne de Bretagne

En échange du Valentinois érigé en duché, qu'il donne à César Borgia, fils du pape Alexandre VI, il obtient l'annulation de son premier mariage et épouse à Nantes le [5] Anne de Bretagne, la veuve de Charles VIII, qui avait hérité, en vertu de leur contrat de mariage, de l'ensemble des prétentions des rois de France sur le duché. La Bretagne reste ainsi dans l'orbite de la France, mais le nouveau contrat de mariage spécifie que l'héritier du royaume ne pourra être héritier du duché. Il signe un traité comprenant deux lettres, l'une pour le mariage comprenant cinq clauses est publiée le 7 et la deuxième publiée le de treize clauses comprenant des dispositions générales concernant le duché de Bretagne dont le rétablissement de la souveraineté d'Anne de Bretagne sur son duché (rétablissement des Chancellerie, Conseil, Parlement, Chambre des comptes, Trésorerie, Justice, monnaie et séparation des deux couronnes[6]).

Seconde guerre d'Italie

Dès le [7], il reprend la politique italienne de son prédécesseur (cf. deuxième, troisième et quatrième guerre d'Italie), en ajoutant cependant à la prétention des Anjou sur le royaume de Naples, celle des Orléans sur le duché de Milan. Après avoir conquis le Milanais, il devient maître d'une grande partie de la péninsule.

Signature du traité de Blois

Le , il signe le traité de Blois, qui prévoit le mariage de sa fille, Claude de France, avec le futur Charles Quint, et celui de sa nièce Germaine de Foix à Ferdinand II d'Aragon, le roi cédant alors à sa nièce ses droits sur le royaume de Naples. À la demande des états généraux de Tours de 1506, sa fille est finalement fiancée à François d'Angoulême (le futur François Ier). C'est également lors de ces états généraux qu'il est officiellement nommé « Père du Peuple », le chanoine de Notre-Dame, Thomas Bricot, étant chargé de cette mission. Ce titre lui avait été accordé en raison de l'ordre intérieur dans lequel il avait maintenu le royaume, la baisse de la taille d'un quart de son montant, et la réforme de la justice accomplie entre 1499 et 1501[8]. Sa politique expansionniste justifiait aussi ce titre de « Père du Peuple », plutôt que le titre plus habituel de « Fils du Peuple » ou encore de Pater Patriæ[9].

Troisièmes et quatrièmes guerres d'Italie

La même année, il est chassé de Naples par Ferdinand d'Aragon (Ferdinand le Catholique) et perd le Milanais six ans plus tard. Les adversaires de la France s'allient et forment la Ligue catholique (ou Sainte Ligue) constituée le par le pape Jules II. En 1513, la défaite de Novare met fin à ses ambitions italiennes.

L'essentiel des guerres sous le règne de Louis XII se déroulent en territoire italien. Toutefois, quelques batailles se jouent à l'intérieur des frontières françaises. En 1512, l'Aragon s'empare de la Haute-Navarre. En 1513, les Suisses assiègent Dijon. En août de cette même année, les Anglais remportent la victoire de Guinegatte. Par des traités séparés, dont le contesté traité de Dijon, Louis XII disloque la Sainte Ligue.

Politique intérieure

Louis XII administre son domaine avec intelligence. Il utilise les recettes des impôts pour le bien du pays en entretenant le réseau routier. S'il diminue la taille, il augmente toutefois les impôts indirects[10]. Son principal ministre est le cardinal Georges d'Amboise. Il renouvelle la Pragmatique Sanction de Bourges assurant une marge de liberté dans le choix du clergé[11]. Ceci lui vaut l'image d'un roi chevalier, juste et chrétien, par ailleurs empreint de tolérance à l'égard des protestants vaudois du Luberon[12], et celle d'un nouveau César. Il est le premier à mettre à ce point en avant l'image de la reine (Anne de Bretagne).

Devenu veuf le 9 janvier, il se remarie le à Abbeville avec Marie Tudor, la très jeune sœur du roi Henri VIII d'Angleterre, pour sceller sa réconciliation avec ce dernier.

Mort et succession

Affaibli par l'âge, par les hémorragies intestinales à répétition qui ont menacé de le tuer plusieurs fois au cours de sa vie, par les excès et la goutte, Louis XII meurt au terme de dix-sept ans de règne, le en l'hôtel des Tournelles à Paris[13], à l'âge de 52 ans. L'hôtel des Tournelles se situe à deux pas de l'hôtel Saint-Pol natal de son père Charles d'Orléans et d'autres de ses ascendants et/ou prédécesseurs sur le trône. Les propagandistes du futur François Ier répandent la rumeur sur sa sénilité, son impuissance et le fait qu'il se serait épuisé dans la chambre à coucher à force de vouloir concevoir un fils avec Marie Tudor[14].

Il laisse le trône à son cousin et gendre François, époux de sa fille aînée Claude, duchesse de Bretagne.

Visions de son règne

Louis XII représenté en souverain bienveillant dans une lithographie de Delpech, XIXe siècle.
Louis XII proclamé « Père du peuple » par les états généraux en 1506.
Peinture néo-classique de Drolling, Paris, musée du Louvre, 1833.

De la Fronde jusqu'au terme du XVIIe siècle, Louis XII tend à personnifier une monarchie modérée, qui empiète peu sur les seigneuries et ne lève pas excessivement d'impôts, image idéalisée contrastant avec les représentations de Louis XI[15]. Fénelon écrit ainsi, dans sa Lettre à Louis XIV[16] (1694) : « Si le Roi, dit-on, avait un cœur de père pour son peuple, ne mettrait-il pas plutôt sa gloire à leur donner du pain, et à les faire respirer après tant de maux, qu'à garder quelques places de la frontière, qui causent la guerre ? ».

Comparé avantageusement à Saint Louis et Henri IV, le « sage Louis XII » est également loué par Voltaire (Henriade, 1726)[17], Montesquieu[18] ou l'abbé de Cordier de Saint-Firmin[19]. Pour ce faire, les dépenses et manœuvres militaires du règne sont éclipsées[20]. L'Académie française va jusqu'à proposer un concours d'éloge du « Père du peuple » cinq ans avant que n'éclate la Révolution française, concours remporté par l'abbé Noël[21].

La figure royale fournit le sujet de pièces de théâtre sous la Révolution (Une journée de Louis XII ou Louis XII Père du peuple de Charles-Philippe Ronsin, jouée en )[22]. Alors que le Panthéon est réservé aux hommes de la Révolution (sauf Descartes, Voltaire et Rousseau), le député Charles Lambert de Belan tente de faire valoir, le 12 , une exception pour Louis XII et Henri IV, « les seuls de nos rois qui se soient montrés les pères du peuple »[23]. Avec l'intensification de la Révolution, son aura pâlit. Ainsi, par décret de la Convention nationale en date du , les dépouilles du souverain et d'Anne de Bretagne sont exhumées de leur tombeau le [23].

Sous la Restauration, la référence hagiographique au roi sert à défendre les idées libérales, notamment la Charte constitutionnelle du 4 juin 1814, face à la tendance autoritaire des Ultras. En 1819-1820, l'historien et polémiste Roederer rédige et publie un Mémoire pour une nouvelle histoire de Louis XII qui actualise la figure du souverain suivant les idées du jour[24].

Fratrie et descendance

Frères et sœurs

Épouses et descendance

Les dernières volontés de Louis XII, peint par Merry-Joseph Blondel (début XIXe siècle, musée des Augustins de Toulouse).

Il contracte trois unions ; la première et la troisième sans descendance et la seconde avec deux filles.

Ascendance

(voir dans le menu déroulant ci-dessous).

Le Style Louis XII : transition entre art gothique et Première Renaissance, 1495-1530

Le style Louis XII (1495 à 1525/1530) est un style de transition, un passage très court entre deux époques éblouissantes, la période Gothique et la Renaissance. Il qualifie une époque où l'art décoratif partant de l'arc ogival et du naturalisme gothique s'acheminera vers le plein cintre et les formes souples et arrondies mêlées de motifs antiques stylisés typiques de la Première Renaissance : il y a encore beaucoup de gothique au château de Blois, il n'y en a plus au tombeau de Louis XII à Saint-Denis[25].

Dès 1495, une colonie d'artistes italiens fut installée à Amboise et travailla en collaboration avec des maîtres maçons français. Cette date est généralement considérée comme étant le point de départ de ce nouveau mouvement artistique. D'une façon générale, la structure reste française, seul le décor change et devient italien[26]. Il serait regrettable pourtant de déterminer ce nouveau style au seul apport italien : des relations existent entre la production architecturale française et celle du platéresque espagnol[27] et l'influence du Nord, surtout d'Anvers est notable aussi bien dans les arts décoratifs que dans l'art de la peinture et du vitrail.

Corniche Renaissance à oves sur le logis et tempietto surmontant la Tour du Lion (Meillant, vers 1510).

Les limites du Style Louis XII sont assez variables, en particulier lorsqu'il s'agit de la province en dehors du Val de Loire. Outre les dix-sept années du règne de Louis XII (1498-1515), cette période comprend la fin du règne de Charles VIII et le commencement de celui de François Ier, faisant débuter le mouvement artistique en 1495 pour le faire s'achever vers 1525/1530[25] : L'année 1530 correspondant à un véritable tournant stylistique, qui faisant suite à la création par François Ier, de l'École de Fontainebleau, est généralement considérée comme la pleine acceptation du style Renaissance[26],[25].

Dans les travaux décoratifs de la fin de la période de Charles VIII, on observe une tendance bien marquée à se séparer de l'arc ogival pour se rapprocher du plein cintre. L'influence des réalisations de Bramante à Milan pour Ludovic Sforza est perceptible dans la partie inférieure de l'aile Charles VIII au château d'Amboise[26] : Si la partie supérieure du bâtiment est gothique, la façade du promenoir des gardes présente telle une loggia, une série d'arcades en plein cintre qui marque des travées rythmées de pilastres lisses. En général, les formes ornementales n'ont déjà plus la gracilité particulière de l'époque ogivale, le rythme des façades s'organise de façon plus régulière avec la superposition des ouvertures en travées et la coquille, élément important de la décoration Renaissance, fait déjà son apparition. Cette évolution est particulièrement perceptible au château de Meillant dont les travaux d'embellissement voulus par Charles II d'Amboise débutent dès 1481 : si la structure est restée pleinement médiévale, la superposition des fenêtres en travées reliées entre-elles par un cordon à pinacles, annonce le quadrillage des façades sous la Première Renaissance. De même, on remarque l'entablement à oves classique surmonté d'une balustrade gothique et le traitement en Tempietto de la partie haute de l'escalier hélicoïdal avec sa série d'arcatures en plein cintre munies de coquilles[28].

Si à la fin du règne de Charles VIII, l'apport d'ornements italiens viennent enrichir le répertoire flamboyant, il y a désormais sous Louis XII, toute une école française qui s'ouvre à l'Italie avec de nouvelles propositions, établissant ainsi les principes d'un style de transition[25].

Éléments italiens dans l'encadrement et le soubassement de la claire-voie (1513-1529, clôture du chœur, cathédrale de Chartres).

En sculpture l'apport systématique d'éléments italiens voire la réinterprétation "gothique" de réalisations de la renaissance italienne est manifeste au Saint sépulcre de Solesmes où la structure gothique reprend la forme d'un arc de triomphe romain flanqué de pilastres à candélabres lombards. Les feuillages gothiques désormés plus déchiquetés et alanguis comme à l'Hôtel de Cluny de Paris, se mêlent à des tondi avec portraits d'empereurs romains au château de Gaillon[26].

En architecture, l'utilisation de la « brique et pierre », pourtant présente sur les édifices dès le XVIe siècle, tend à se généraliser (château d'Ainay-le-Vieil, Aile Louis XII du château de Blois, l'hôtel d'Alluye de Blois). Les hauts toits à la française avec tourelles d'angles et les façades à escalier hélicoïdal font perdurer la tradition mais la superposition systématique des baies, le décrochements des lucarnes et l'apparition de loggias influencées de la villa Poggio Reale et du Castel Nuovo de Naples sont le manifeste d'un nouvel art décoratif où la structure reste pourtant profondément gothique. La propagation du vocabulaire ornemental venu de Pavie et de Milan a dès lors un rôle majeur tout en étant ressentie comme l'arrivée d'une certaine modernité[29].

Dans cet art en pleine mutation, les jardins deviennent plus important que l'architecture : L'arrivée à Amboise d'artistes italiens dont Pacello da Mercogliano fut à l'origine sous Charles VIII de la création des tout premiers jardins de la Renaissance française grâce à de nouvelles créations paysagistes, l'installation d'une ménagerie et des travaux d'acclimatation agronomique conduites à partir de 1496 aux Jardins du Roy alors situés au sein du Domaine royal de Château-Gaillard[30]. En 1499, Louis XII confia la réalisation des jardins du château de Blois à la même équipe qui fut engagée par la suite par Georges d'Amboise pour réaliser des parterres sur différents niveaux sous son château de Gaillon[31].

En conclusion, le style Louis XII montre que l'on veut désormais autant étonner les français que les italiens : C'est à partir de la fantaisie avec laquelle sont incorporées les nouveautés italiennes dans les structures encore toutes médiévales françaises que naîtra vers 1515/1520 la Première Renaissance[29].

Iconographie sélective

En 1986, Bernard Quilliet dresse une liste partielle des représentations de Louis XII en ne retenant que celles qui ont été réalisées avant 1515 ou peu de temps après la mort du roi[32]. L'historien souligne la ressemblance ou la qualité de quatre ou cinq de ces effigies :

Filmographie

Annexes

Voir aussi

Sources primaires

  • Léon-Gabriel Pélissier ( éd.), « Louis XII et les privilèges de la Bretagne en cour de Rome », Annales de Bretagne, Rennes, Plihon & Hervé, libraires, t. 7, no 1, , p. 317-321 (lire en ligne).
  • Léon-Gabriel Pélissier ( éd.), Documents relatifs au règne de Louis XII et à sa politique en Italie, Montpellier, Imprimerie générale du Midi, coll. « Notes italiennes d'histoire de France » (no XXXV), , 311 p. (lire en ligne).
  • Claude de Seyssel, Les Louenges du roy Louys XII (1508), Patricia Eichel-Lojkine et Laurent Vissière (éd.), Genève, Droz, coll. "Les classiques de la pensée politique", 2009.

Bibliographie

Litterae super abrogatione pragmatice sanctionis, 1512.
Statue équestre de Louis XII par Charles Émile Seurre en 1857 (Aile Louis XII, Château de Blois) : Au-dessous, le porc-épic symbole du roi, la lettre L pour Louis XII et la lettre A, emblème d'Anne de Bretagne. Le cheval lève ses deux jambes droites en même temps, ce qui signifie qu'il est « à l'amble », allure courante sous Louis XII[34].
  • Florence Alazard (préf. Patrick Boucheron), La bataille oubliée : Agnadel, 1509 : Louis XII contre les Vénitiens, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 320 p. (ISBN 978-2-7535-5133-6, présentation en ligne).
  • Laurent Avezou, « Louis XII. Père du peuple : grandeur et décadence d'un mythe politique, du XVIe au XIXe siècle », Revue historique, no 625, , p. 95-125 (lire en ligne).
  • (en) Frederic J. Baumgartner, Louis XII, New York, St. Martin's Press, , XIII + 319 p. (ISBN 0-312-16173-5, présentation en ligne).
  • Jennifer Britnell, Le roi très chrétien contre le pape : écrits antipapaux en français sous le règne de Louis XII, Paris, Classiques Garnier, coll. « Textes de la Renaissance. Série Littérature des rhétoriqueurs » (no 2), , 433 p. (ISBN 978-2-8124-0279-1, présentation en ligne).
  • Monique Chatenet et Pierre-Gilles Girault (préf. Colette Beaune), Fastes de cour : les enjeux d'un voyage princier à Blois en 1501, Paris, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 175 p. (ISBN 978-2-7535-1232-0, présentation en ligne), [présentation en ligne].
  • Philippe Contamine, « Un aspect de la « tyrannie » de Louis XI : variations sur le thème du « roi marieur » », dans Michel Rouche et Jean Heuclin (dir.), La Femme au Moyen Âge, Maubeuge / Paris, Ville de Maubeuge / Jean Touzot, , 463 p. (présentation en ligne), p. 431-444.
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  • René de Maulde-La Clavière, Histoire de Louis XII : 1re partie : Louis d'Orléans, t. 2, Paris, Ernest Leroux, , 326 p. (lire en ligne).
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  • Léon-Gabriel Pélissier, « Les relations de François de Gonzague, marquis de Mantoue, avec Ludovic Sforza et Louis XII : notes additionnelles et documents », Annales de la Faculté des lettres de Bordeaux, Paris, Ernest Leroux, no 1, , p. 50-95 (lire en ligne).
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  • Léon-Gabriel Pélissier, « La politique de Trivulce au début du règne de Louis XII et de Ludovic Sforza (1498-1500) », Revue des questions historiques, t. XII (29e année), , p. 5-47 (lire en ligne).
  • Léon-Gabriel Pélissier, « Note sur les relations politiques de Louis XII avec Cottignola », Mélanges d'archéologie et d'histoire / École française de Rome, Paris / Rome, Thorin & fils / Spithöver, 1895 (15e année), p. 77-101 (lire en ligne).
  • Léon-Gabriel Pélissier, Louis XII et Ludovic Sforza (8 avril 1498-23 juillet 1500), t. 1, Paris, Librairie Thorin et fils. Albert Fontemoing, successeur, coll. « Bibliothèque des écoles françaises d'Athènes et de Rome » (no 75), , IX-515 p. (présentation en ligne, lire en ligne).
  • Léon-Gabriel Pélissier, Louis XII et Ludovic Sforza (8 avril 1498-23 juillet 1500), t. 2, Paris, Librairie Thorin et fils. Albert Fontemoing, successeur, coll. « Bibliothèque des écoles françaises d'Athènes et de Rome » (no 76), , 534 p. (lire en ligne).
  • Léon-Gabriel Pélissier, Louis XII et Ludovic Sforza (8 avril 1498-23 juillet 1500), Index analytique, Paris, Librairie Thorin et fils. Albert Fontemoing, successeur, coll. « Bibliothèque des écoles françaises d'Athènes et de Rome » (no 76), (lire en ligne).
  • Bernard Quilliet, Louis XII : Père du Peuple, Paris, Fayard, , 518 p. (ISBN 2-213-01877-4, présentation en ligne).
  • Stéphanie Richard, « Sans naissance, pas de mariage ? Le procès en nullité du mariage de Louis XII et Jeanne de France (1498) », Questes : Revue pluridisciplinaire d'études médiévales, no 27 « Naissances », , p. 47-66 (lire en ligne).
  • Claude de Seyssel, Les Louenges du roy Louys XII (1508), Patricia Eichel-Lojkine et Laurent Vissière (éd.), Genève, Droz, 2009[35].

Notes et références

Notes

  1. Animal associé à la devise Qui s'y frotte s'y pique, allusion aux épines du porc-épic qui transpercent à la fois de près et de loin le cœur des ennemis.
  2. Le , une bulle pontificale institue le tribunal chargé d'instruire le procès en annulation. Les trois motifs d'annulation invoqués sont : le roi est cousin de Jeanne à un degré prohibé ; la mariage a été contracté dans la violence ; il est non consommé.
  3. « Ces statues couchées, les plus dramatiques, représentent les cadavres saisis dans les affres de la mort, pris par les derniers spasmes, le ventre recousu par l'embaumement, les bouches entr'ouvertes par le dernier râle, la peau collée au squelette, les seins affaissés, la tête renversée pour la reine[33]. »

Références

  1. Gildas Salaün, « Des porcs-épics sur les monnaies de Louis XII !? », Monnaie magazine, , p. 38-41 (ISSN 1626-6145)
  2. Jean-François Drèze (préf. Francis Rapp), Raison d'État, raison de Dieu : politique et mystique chez Jeanne de France, Paris, Beauchesne, coll. « Bibliothèque Beauchesne » (no 20), , 328 p. (ISBN 2-7010-1227-9, lire en ligne), p. 13-14 ; 146-149.
  3. Gildas Salaün, « Les testons de Louis XII », Monnaie magazine, mars - avril 2021, p. 48-53 (ISSN 1626-6145)
  4. Le Fur 2001, p. 40.
  5. Le Fur 2001, p. 53.
  6. Dom Pierre-Hyacinthe Morice, Mémoires pour servir de Preuves à l'Histoire ecclésiastique et civile de Bretagne t. III, articles 813 à 818.
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  25. Léon Palustre (dir.), L'architecture de la Renaissance, Paris, 7 rue Saint-Benoît, ancienne maison Quentin, Libraires-Imprimerie réunies, (ISBN 978-1-5087-0118-7)
  26. Jean-Pierre Babelon, Châteaux de France au siècle de la Renaissance, Paris, Flammarion / Picard, 1989/1991, 840 pages p., 32 cm (ISBN 978-2-08-012062-5)
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  28. Guide du patrimoine Centre Val de Loire, Paris, Hachette, , 711 p. (ISBN 2-01-018538-2), p. 436-439
  29. (en) Harold Donaldson Eberlein, Abbot Mcclure, Edward Stratton Holloway, The Practical Book of Interior Decoration, Philadelphie et Londres, J.B Lippincott Company, , 424 pages p. (ISBN 978-1-372-34503-6)
  30. Claude WENZLER (photogr. Hervé CHAMPOLLION), ARCHITECTURE DU JARDIN, Paris, Ouest France, coll. « Architecture », , 32 p., 23 x 16,5 x 0,3 cm (ISBN 978-2-7373-3177-0), p12
  31. Claude WENZLER (photogr. Hervé CHAMPOLLION), ARCHITECTURE DU JARDIN, Paris, Ouest France, coll. « Architecture », , 31 pages p., 165 x 230 mm (ISBN 978-2-7373-3177-0), p14
  32. Quilliet 1986, p. 457-459.
  33. .
  34. Armelle Fémelat (dir.), Les arts de l'équitation dans l'Europe de la Renaissance, Arles, Bouches-du-Rhône., Actes Sud, , 446 p. (ISBN 978-2-7427-7211-7), Portraits équestres et portraits à cheval de Louis XII, p. 344-362
  35. Claude de Seyssel, Les Louenges du roy Louys XII (1508), Genève, Droz, , 282 p. (ISBN 978-2-600-01278-2, lire en ligne)

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