Montbrun-des-Corbières

Montbrun-des-Corbières est une commune française, située dans le département de l'Aude, en région Occitanie. Ses habitants sont appelés les Montbrunois et Montbrunoises.

Pour les articles homonymes, voir Montbrun.

Montbrun-des-Corbières

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Aude
Arrondissement Narbonne
Intercommunalité Communauté de communes de la Région Lézignanaise, Corbières et Minervois
Maire
Mandat
Claude Boutet
2020-2026
Code postal 11700
Code commune 11241
Démographie
Population
municipale
319 hab. (2018 )
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 11′ 59″ nord, 2° 41′ 07″ est
Altitude Min. 68 m
Max. 206 m
Superficie 10,61 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Narbonne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Lézignanais
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Montbrun-des-Corbières
Géolocalisation sur la carte : Aude
Montbrun-des-Corbières
Géolocalisation sur la carte : France
Montbrun-des-Corbières
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Montbrun-des-Corbières

    Géographie

    Localisation

    Montbrun-des-Corbières est une commune de l'Aude située dans les Corbières, à 7 km de Lézignan-Corbières, 26 km de Narbonne et 29 km de Carcassonne.

    Communes limitrophes

    Hameaux et lieux-dits

    • Bois-Vert ;
    • Cardanès ;
    • Cavaillès ;
    • les Espinassès ;
    • l'Horte ;
    • col de la Portanelle (171 m).

    Géologie et relief

    La colline de Montbrun est constituée de grèse, de marne et de calcaire datant du début du Tertiaire. Elle naquit de l'érosion de la terre que causa la mer qui atteignait ses flancs.

    Ruisseaux

    • Ruisseau Mayral, ruisseau de la Combe des Loups, ruisseau du Puits, ruisseau du Salenc, ruisseau du Pont-Teulé, ruisseau de la Picardelle, ruisseau de la Combe-Brindière, ruisseau de Caux, ruisseau des Teuleries, ruisseau de la Denise, ruisseau du Merle, ruisseau de Labade, ruisseau de l'Oste.

    Sources permanentes

    • La Madone, située à la Portanelle.
    • La chapelle Notre-Dame-de-Colombier
    • Climat

    Précipitions et température

    Le niveau des précipitations se situe en moyenne autour des 600 mm d'eau par an. La température moyenne est de 14 °C. Il s'agit d'un climat méditerranéen.

    Vents

    La commune se trouve dans une zone faisant partie des plus ventées en Europe.

    • Le vent de l'ouest, le Cers, est fréquent, il est chaud en été, froid en hiver.
    • Le vent du sud-ouest, le Marin, est celui qui apporte la pluie.
    • Les vents du nord-est sont secs et froids, ceux du sud, chauds.

    Végétation

    La garrigue est couverte de végétaux et herbacées adaptés à la sécheresse. La plaine est couverte de vignes. On a affaire à une végétation de type méditerranéenne avec l'olivier, le pin, le chêne vert. Les landes sont couvertes de thym, laurier, romarin. Des ruches bordent encore les landes.

    Toponymie

    Montbrun, du latin Montem, qui signifie "mont" et bruni "brun", d'où le mont brun. La couleur brune viendrait de son sol composé de marne lutéine. Ce mont, une garrigue, était recouverte de créquiers, un cerisier sauvage qui aurait pu aussi donner le nom au village.

    Formes anciennes du nom de la commune (selon des anciens textes ou plans) :

    • 1272 : Castrum de Montbruno (château de Montbrun, en occitan).
    • 1351 : Eclesia de Montbruno (première apparition de l'église de Montbrun).
    • 1360 : de Monte bruno.
    • 1389 - 1589 : Montbrun en Minervois (la commune est à la limite entre le Minervois et les Corbières).
    • 1408 : Stratum de Montebruno (étang de Montbrun, à ce jour asséché, qui recouvrait la plaine de Montbrun).
    • 1537 : Montbru puis : Montbrù.
    • 1781 : Montbrun.
    • XIXe siècle : Montbrun des Corbières.

    Histoire

    Préhistoire

    Les premiers habitants de la commune de Montbrun des Corbières : Une première réponse à l'occupation des sols de la commune est donnée par les fouilles archéologiques réalisées au pied du village, au Nord-Ouest sur les rives Nord du ruisseau de la commune surplombé du Pont Saint-Pierre.

    • Lieu : Pourgobi (cadastre section D, parcelle n° 714). De nombreux objets de l'âge du fer furent retrouvés dont des tessons, des jarres. le site présentait des restes d'habitats ou des fosses. Il ne s'agissait pas d'un lieu d'habitation, mais d'entrepôts. D'autres objets d'âge plus récents furent découverts, des dalles de grès, des margelles, des restes de murs, des fragments d'amphores de type ibéro-puniques, des céramiques modelées, des fragments de meule en grès ou en basaltes et de grand vasques. C'est dans cette zone que le premier village de Montbrun des Corbières vit le jour. Il portait le nom du Petit-Lion. Par la suite, une motte castrale fut érigée sur la garrigue avoisinante.

    Antiquité

    • Durant la période gallo-romaine, Montbrun des Corbières était une place forte sur la voie Aquitania qui allait de Narbonne à Bordeaux. Des maisons sont construites autour du château fort avant que le village s'installe définitivement à cet emplacement-là.
    • Ier siècle av. J.-C., la vigne apparut dans l'Aude.
    • C'est sous le règne de Charlemagne que la vigne est introduite dans les Corbières. Les premières plantations apparaissent sur la commune de Lagrasse.

    Moyen Âge

    • Au XIe siècle, un gros village était signalé aux abords du château. À cette époque, la commune était plus importante que celle de Lézignan des Corbières. C'était un passage obligé pour les croisés qui partaient en Terre Sainte.
    • Un pèlerinage se tenait à Notre-Dame-de-Colombier, le lieu de culte était un prieuré qui faisait face à un lac qui recouvrait les plaines face au château. Les moines asséchèrent par la suite le lac qui disparut. Cependant, le sol calcaire à cet endroit trahit sa présence ancienne.
    • En 1209, Montbrun devint une des trente-et-une baronnies de la vicomté de Narbonne.
    • En 1272, première apparition d'une communauté villageoise de Montbrun.
    • Montbrun-des-Corbières était un fief du comté de Foix avant que le vicomte de Narbonne ne s'en empare. Le vicomte de Narbonne y voulait un seigneur chargé de veiller sur les routes menant à Narbonne.
    • Le seigneur de Montbrun met à disposition des villageois un four et un moulin banaux. La situation le long de la route de Narbonne favorise le commerce qui devient prépondérant. Toutefois, plusieurs épidémies de peste empêchèrent la commune de se développer convenablement.
    • Au XIIIe siècle, l'évêque de Narbonne fit bâtir une chapelle près du château-fort. Elle fut consacrée à Notre-Dame. Des maisons furent élevées tout autour, ainsi vit le jour le premier village. La chapelle fut le siège d'un archiprêtre.
    • En 1355, le Prince Noir, avec 20 000 hommes, attaque le Languedoc. Il assiège les communes voisines de Puicheric, saccage Sérame, contourne Lézignan Corbières pour atteindre Montredon des Corbières où il est refoulé par le vicomte de Narbonne. À cette époque, les villageois de Montbrun vivaient dans la plaine. Ils se réfugiaient dans le château du village à chaque menace.
    • Au XIVe siècle, la chapelle Notre-Dame-de-Colombier était une église paroissiale. Des fouilles révélèrent l'emplacement des maisons. Elle était au milieu d'un prieuré.
    • Le village faisait partie de la sénéchaussée de Carcassonne.

    Famille de Montbrun

    À la fin du XIIe siècle la famille de Montbrun établie dans le Narbonnais où elle possédait plusieurs seigneuries situées en partie dans le Minervois entre Narbonne et Carcassonne prit le nom de la seigneurie et du château de Montbrun dont ses membres remplissait la fonction de châtelain pour le comte de Foix. Elle posséda aussi les seigneuries de Serame, Congous, Malpuech, Paulignan, Sainte-Anne, etc. dans la même région[2], [3].

    On trouve à cette époque :

    • Odon de Montbrun, cité en 1177[3]
    • Pierre de Montbrun, cité en 1175 et 1204[3]
    • Raymond de Montbrun, marié à Mabilie de Saint-Martin, cité en 1180[3].

    Époque moderne

    • Des consuls sont créés pour administrer la municipalité qui possède une milice.

    Jusqu'au XVIIIe siècle, l'économie est principalement dominée par l'élevage et la culture de céréale. Le mouton est élevé dans la commune.

    • Guillaume Groc, un habitant de la commune détenait la fabrique de Montbrun.
    • L'ouverture du canal du Midi permit le développement du commerce du vin. La vigne fut plantée sur tout le territoire. Le port le plus proche se trouvait à La Redorte.
    • Un messager qui apportait le courrier, fut établi dans la commune voisine de Conilhac-Corbières.

    Époque contemporaine

    • La commune possède un garde national. Il y a un contrôle du matricule de la Compagnie.
    • 1837 : les champs des Corbières, de même que ceux de Montbrun sont principalement couverts de cultures de blé, d'avoine, de fourrage, mais, à cette date, se développe considérablement la culture de la vigne.
    • 1875 : le phylloxéra atteint les vignes des Corbières. Les viticulteurs sont obligés de replanter avec des plants venus d'Amérique, plus résistants, d'où est originaire la maladie.
    • La vigne est replantée et le vin de l'Aude est vendu dans toute la France. Au XIXe siècle, l'arrivée du chemin de fer dans le Midi accéléra le développement de la vigne dans les Corbières et notamment à Montbrun. La gare de marchandise la plus proche était celle de Moux. Mais, la production de vin fut freinée par l'apparition de nombreuses maladies de la vigne : l'oïdium, le phylloxera et le mildiou.
    • Dans le courant du XXe siècle, l'arrivée de vins étrangers menace la viticulture audoise. Le résultat fut la baisse de production de vin dans la région et l'adhésion à l'AOC Corbières.
    • En 1933, les viticulteurs montbrunois se réunissent au sein d'une cave coopérative assurant des revenus stables.
    • En 1950, Notre-Dame-de-Colombier est inscrite aux monuments historiques.
    • En 1952, une campagne de restauration de la chapelle romane Notre-Dame-de-Colombier est lancée.
    • En 1963, la façade de Notre-Dame-de-Colombier fut ravalée.
    • Des fouilles dans le cimetière bordant la chapelle Notre-Dame et tout autour ont mis au jour des cazals (bâtiments en ruine) accréditant que le lieu était auparavant habité.

    Héraldique

    Blason
    D’argent à la montagne de gueules sommée d’un créquier de sinople.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des Maires
    Période Identité Étiquette Qualité
    1792 1796 Jean Boutet -  
    1796 1797 Antoine Boutet -  
    1797 1799 Pierre Rives -  
    1799 1800 Bernard Bacou -  
    1800 1830 Antoine Boutet -  
    1830 1833 Alexis Vergues le Jeune -  
    1833 1835 Pierre Vergues - maire par intérim
    1835 1837 Pierre Vergues - élu
    1837 1843 Alexis Vergues le Jeune -  
    1843 1870 Victor Vergues -  
    1870 1871 Maurice Ayraud - président de la commission municipale
    1871 1900 Ernest Vergues -  
    1900 1905 Basile Boutet -  
    1905 1919 Auguste Rives -  
    1919 1925 Abel Bories -  
    1925 1935 Albert Bacou -  
    1935 1962 Joseph Soulayrac -  
    1962 1971 Louis Bacou -  
    1971 1977 Jean Cahuc -  
    1977 1991 Yves Boutet -  
    1991 2001 Jacques Esquiva -  
    2001 2008 Guy Audemard d'Alançon -  
    2008 En cours Claude Boutet -  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[5].

    En 2018, la commune comptait 319 habitants[Note 1], en augmentation de 0,63 % par rapport à 2013 (Aude : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    178211228266305303296300312
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    309295359327401443436397398
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    436414423468385441425314308
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    303303266258264293305318307
    2018 - - - - - - - -
    319--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[7].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Société

    Fête Locale

    La Fête patronale célébrée tous les 1er août.

    Célébrations religieuses

    • Célébrations de Pâques à la chapelle Notre-Dame de Colombier.
    • À l'occasion de Pâques, la statue de la vierge présente dans la chapelle est habillée pour les célébrations.
    • Tous les , un pèlerinage a lieu à la chapelle pour célébrer la Vierge Marie.

    Sports

    La commune possède un terrain de sport mis à la disposition des enfants pour jouer au football ou au rugby.

    Elle dispose de courts de tennis dont les réservations se font à la mairie.

    Il existe enfin un club de pétanque dans le village.

    Économie

    Agriculture

    La viticulture est la principale culture du village.

    Montbrun des Corbières a une importante cave coopérative.

    Cépage des Corbières

    Les raisins : Carignan, Syrah, Grenache et Mourvèdre.

    Arômes de fruits rouges. Notes florales.

    Vins

    Rouges et rosés.

    AOC Corbières

    L'AOC a été créé en 1985., 4e appellation de France, 1re du Languedoc.

    L'AOC a été créée dans le but de faire face à la concurrence de vins étrangers.

    Commerces

    Café du village.

    Épicerie.

    Énergies

    La commune est traversée par la ligne à Haute-Tension en provenance de la centrale électrique de Castelnau d'Aude.

    Elle est traversée par le gazoduc en provenance de La Ciotat et exploité par GSO, Gaz du Sud-Ouest. La conduite va jusqu'à la centrale de Capendu.

    Bien que sur le sol de la commune de Conilhac-Corbières, à la limite avec la commune de Montbrun-des-Corbières, des éoliennes s'élèvent dans le ciel montbrunois.

    Déchèterie

    Une déchèterie municipale est présente sur la commune.

    La mairie a mis en place le tri sélectif.

    Les déchets ménagers sont traités par le Syndicat intercommunal de Lézignan-Corbières

    Enseignement

    Montbrun-des-Corbières a une école primaire communale.

    Les enfants sont accueillis dans une cantine.

    Équipements et services publics

    Un bureau de Poste occupe une partie du rez-de-chaussée de la mairie. La commune possède sa bibliothèque municipale, une salle des fêtes et un foyer rural qui accueillent divers ateliers.

    Un service municipal des Eaux assure l'approvisionnement en eau de la commune.

    Transports

    Autobus

    Bus du département de l'Aude : Ils passent à heures régulières dans la commune, assurent le ramassage scolaire. La commune dispose d'un mini-bus qu'elle met à disposition des habitants de la commune.

    Automobile

    Réservation de taxis à la mairie.

    Ferroviaire

    La commune est accessible par la gare de Lézignan-Corbières à 7 km, ou par la gare de Carcassonne à 29 km. La gare de Narbonne se trouve à 19 km du village.

    Aéroport et aérodrome

    Aéroport de Carcassonne Salvaza à 29 km

    Ports maritime et fluvial

    Port la Nouvelle à 35 km

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 14,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 12,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 658 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 7,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 3,3 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[9].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[10]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[8].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lezignan-Corbières », sur la commune de Lézignan-Corbières, mise en service en 1990[13]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 15,1 °C et la hauteur de précipitations de 722,9 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 27 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[17], à 14,1 °C pour 1981-2010[18], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[19].

    Urbanisme

    Typologie

    Montbrun-des-Corbières est une commune rurale[Note 4],[20]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[21],[22].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Narbonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[23],[24].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (71,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,6 %), forêts (7,2 %), zones urbanisées (2,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %)[25].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Lotissements

    Le lotissement le plus ancien est celui de la Juncasse. Plus tard, ont été construits les lotissements "La Coste 1" et "La Coste 2".

    Lieux et monuments

    Églises

    • Église Saint-Roch. Ancienne chapelle castrale, construite au XVIIIe siècle sur les vestiges d'une ancienne église plus petite. Église paroissiale dédiée à la Vierge marie, l'Église de l'Assomption de Montbrun-des-Corbières.
    • Chapelle Notre-Dame-de-Colombier[26]. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1950[27]. Un bel exemple des débuts de l’architecture romane datant du XIe siècle (le clocher est du XIIIe siècle). La légende raconte que le seigneur de Montbrun partit aux croisades et que, à son retour, son fils qui ne l’avait pas reconnu lança ses chiens contre lui. Le père mourut dans la nuit et quand, le lendemain matin, son fils comprit ce qu’il avait fait, il fut terrassé par le remords. Voyant une colombe se poser sur le sol, il décida de construire une chapelle à l’endroit que ses pattes avaient touché.

    Château de Montbrun

    Le château de Montbrun est un ancien château fort perché au sommet du village, il ne reste presque plus rien, à part quelques pierres et la forme d'une motte.

    • Au XIe siècle, il existe une motte castrale et un village est mentionné aux abords.
    • C'était une fief du comté de Foix avant que le vicomte de Narbonne ne s'en empare pour surveiller sur les routes menant à Narbonne.
    • En 1209, Montbrun devint une des trente-et-une baronnies de la Vicomté de Narbonne.

    Durant la période de la Croisade des Albigeois, le seigneur de Montbrun fut dépossédé de ses biens par Simon de Montfort. Ce fut son fils Amaury de Montfort qui restitua le château au vicomte de Narbonne. Le château du village comptait un châtelain qui occupait les lieux, mais aussi un viguier.

    • Au XVIIIe siècle, le châtelain qui représente le seigneur possédait une maison adossée au château devenu inhabitable.
    • La seigneurie arrive par mariage en possession de Pierre-Antoine de Trégoin, seigneur de Montbrun en 1625. Jean-Pierre de Trégoin, puis Jean-Hyacinthe de Trégoin lui succèdent et portent le titre de vicomte de Montbrun en 1693. Marie-Gabrielle de Trégoin, petite fille de l'ingénieur Antoine Niquet, apporte en dot Montbrun par son mariage avec Antoine Pascal de Saint-Félix, fils d'autre Antoine Pascal, et d'Isabeau de Gothias. Leur fils, Hyacinthe-Xavier-Joachim-Antoine Pascal, marquis de Saint-Félix et seigneur de Montbrun, lui succède. Il épouse Anne-Marie-Madeleine du Bois-des-Cours de la Maisonfort, fille de messire Alexandre du Bois-des-Cours de la Maisonfort, marquis de la Maisonfort, seigneur de Bertry et de Catherine de Chicogneau. Il meurt en 1790 et sa veuve en 1824. Le château-fort est alors vendu à Antoine Boutet, dont la maison est attenante au château et est démantelée. Les pierres du château servent alors à la construction de la métairie Boutet sur le lieu-dit Le Clus.

    Remparts

    Les anciens remparts de la ville qui était close subsistent, ils apparaissent au détour des rues.

    • Porte Saint-Pierre : Porte médiévale emprise dans les remparts de la commune.

    Moulin

    • Moulin à vent du XIXe siècle.

    Voie romaine

    Passage de la voie gallo-romaine Aquitania de Narbonne à Bordeaux : la voie subsiste, elle traverse le village, elle suit le tracé du ruisseau qui va de Lézignan-Corbières à Saint-Couat d'Aude.

    Sentier pédestre de la pinède de la Bisto : Sentier parcourant la pinède et la garrigue.

    Personnalités liées à la commune

    • La famille de Montbrun qui forma deux branches éteintes au début du XVIe siècle dans l'Aude et au début du XVe siècle dans le Tarn.
    • Gaspard de Villeneuve, 1491, devient seigneur de Montbrun.
    • La famille Potier, 1537, acquiert le fief de Montbrun.
    • Jean de Trégoin, 1568, seigneur et baron de Montbrun, gentilhomme et lieutenant du roi, devient consul de Narbonne.
    • Jean de Trégoin, seigneur et baron de Montbrun, devient en 1677 consul de Narbonne.
    • Jean-Pierre de Trégoin, seigneur et baron de Montbrun, devient en 1690 consul de Narbonne.
    • Jean-Charles-Hyacinthe de Montbrun, seigneur de Montbrun et des environs, vicomte de Montbrun devient consul de Narbonne en 1693, puis 1699.
    • Jean-Pierre de Frégose, 1675, devient baron de Montbrun.
    • Antoine de Pascal, seigneur de Montbrun, achète le titre de marquis de Saint-Félix (quartier de Narbonne) en 1741. Il réside à l'hôtel de Trégoin, actuel lycée Beausejour)
    • Hyacinthe-Xavier-Joachim-Antoine de Pascal, vicomte de Montbrun, marquis de Saint-Felix, lieutenant du roi de la province de Narbonne, ancien capitaine des dragons, décède en 1790, il est enterré à l'église Saint-Vincent de Narbonne.
    Période contemporaine
    • Jacques Roché[28] (1926 - 2004), magistrat à la Cour des Comptes, président de la commission du permis à points le . Co-fondateur du Conseil des Entreprises et Groupements de l’Économie Sociale (CEGES) en 2001. Commandeur de la Légion d'Honneur et Officier de l'ordre national du Mérite.
    • Gauthier Roubichou (1982 - ), chanteur, candidat à la saison 4 de la Star Académy, fait une carrière en Chine[29].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    • Cartes

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Gabriel François baron de Blaÿ de Gaïx, Études historiques sur les seigneurs et barons de Gaïx près Castres , 1880, p 49.
    3. Bulletin de la Société d'études scientifiques de l'Aude, Note généalogique sur la maison de Montbrun-Roquecourbe, pp 159-162.
    4. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    5. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    6. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    7. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    8. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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    10. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    11. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
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    16. « Orthodromie entre Montbrun-des-Corbières et Carcassonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
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    20. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    26. Robert Saint-Jean - Notre-Dame de Colombiers à Montbrun - pp.95-103, dans Congrès archéologique de France. 131e session. Pays de l'Aude. 1973 - Société Française d'Archéologie - Paris - 1973
    27. « Chapelle Notre-Dame-de-Colombier », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    28. Biographie de Jacques Roché
    29. Closer, un ancien candidat de la Star académy devient le Bachelor chinois

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Notre-dame-de-Colombier, Janie Mayer.
    • Abbé Sabarthes, dictionnaire topographique de l’Aude, Paris 1912, p 240.
    • Charles Boyer, répertaire archéologique du département de l’Aude, Montpellier, 1941, p35.
    • Archives de l’Aude, Compoix de Montbrun, 1782.
    • Cité par Madeleine Mas, les Eglises audoises de style lombard, diplôme d’études supérieures, faculté de Lettres de Montpellier, 1955, p63.
    • Monseigneur Jean Rivière, Notre Dame en Pays de l’Aude, Carcasonne, 1946.
    • Archive des monuments historiques, dossier Montbrun : Classement du , consolidation, rejointement et couverture du cloche, 1951-1952.
    • Roger Hyvert, Métrologie monumentale en Languedoc, dans les monuments historiques de la France, 1961, n°3, p 111-122.
    • Bulletin de la Commission archéologique de Narbonne, 1971, p77-113.
    • Canton de Lézignan-Corbières, Opération Vilatges al Pais, Francis Poudou.
    • Armorial du Languedoc, Montpellier 1, Louis de la Roque
    • G Moynes série BB, inventaire des archives communales antérieures à 1790.
    • Armorial Narbonnais, feuille 8 de Quies à Sevin. Extrait : Recherche générale du diocèse de Narbonne 1537 (copie de l’époque révolutionnaire).
    • Correspondance à la faction du Compoix XIIIe siècle.
    • Jean-Pierre de Trégoin, baron de Montbrun, 1690.
    • Mahul Cartulaire de Carcassonne, volume 1.
    • Cahier des Doléances audois, Gilbert Larguier.
    • Etudes généalogiques de Vresse concernant les familles nobles, bourgeoises et ségneuriales de l’Aude, Sigean, Durban, Narbonne, Jean-Marie Blad-Lancelin.
    • Armorial du Languedoc, Louis de la Roque, Toulouse.
    • Mémoire de la Société des Arts et Sciences de Carcassonne Tome III, 1931.
    • Toponyme, département de l’Aude, abbé Sabarthés.
    • Compoix de 1758, 1790 et 1791.
    • Histoires et avenir des vins du Languedoc, Jean Clavel, Robert Baillard, Privat.
    • Bulletin des Sociétés d’études scientifiques de l’Aude, Rigal.
    • Bulletins de la commune de Narbonne.
    • Minervois, Histoire, André Bounery.
    • Histoire et généalogie en Minervois, Pierre Armant-Clément.
    • Église oubliée du Languedoc, Louis Gavoy.
    • Église et Chapelle romane autour de Narbonne, J. Balmitgère.
    • Montbrun-Roquecourbe, Henry Roquecourbe.
    • Société d’Etude Scientifique de l’Aude, 1903.
    • Mémoire de la Société des Arts et Sciences de Carcassonne, 1931.
    • Annales du Midi, Privat.
    • Centre d’études cathares, maison des Mémoires, Meresis.
    • Société d’études scientifiques de l’Aude, Carcassonne.
    • Généalogies françaises, E. Arnaud.
    • Bulletin du centre de recherche général et héraltique.
    • Académie des arts et des sciences de Carcassonne.
    • Etude historique sur Fontfroide, E. Cauvet, 1875.
    • Les seigneurs de Palaja, M. le chanoine A. Sabarthès.
    • Voies romaines du Rhône à l’Ebre.
    • Via Domitia et Agustia, actes d’un Colloque, Maison des Sciences de l’Homme, 1997.
    • La Voie Dominitienne, Presses du Languedoc, Clément P.A / Peyre A., 1998.
    • Armorial de la Noblesse du Languedoc, Louis de la Roque.

    Articles connexes

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