Jacques II de Chabannes de La Palice

Jacques II de Chabannes dit Jacques de La Palice, seigneur de La Palisse est né en 1470 au Château de Montaigu-le-Blin dans le Bourbonnais et mort le à Pavie en Italie, lors de la bataille du même nom (Sixième Guerre d'Italie - 1521-1525) est un noble et militaire français, Écuyer et Chambellan, Conseiller du roi, Grand Maître et Maréchal de France.

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Jacques II de Chabannes de La Palice

Le maréchal de La Palice représenté dans l'ouvrage d'André Thevet, Les vrais pourtraits et vies des hommes illustres grecz, latins et payens, 1584.

Naissance 1470
La Palice
Décès  55 ans)
Pavie
Mort au combat
Origine France
Grade Chevalier de l'Ordre de Saint-Michel
Grand maître de France
Maréchal de France
Grand veneur de France
Conflits Guerres d'Italie
Faits d'armes Bataille de Saint-Aubin-du-Cormier
Bataille de Fornoue
Bataille de Cérignole
Siège de Gênes
Bataille d'Agnadel
Bataille de Ravenne
Bataille de Guinegatte
Bataille de Novare
Bataille de Marignan
Siège de Mézières
Bataille de la Bicoque
Siège de Fontarabie
Bataille de la Sesia
Siège de Marseille
Bataille de Pavie
Autres fonctions Seigneur de La Palice
Maitre des Eaux et Forêts du Languedoc (1498)
Chambellan du roi
Vice-roi des Abbruzzes
Capitaine de Pont-St-Esprit
Conseiller du roi
Gouverneur du Milanais
Capitaine de Chantelle
Ambassadeur du Roi
Gouverneur de Lyon
Gouverneur du Bourbonnais
Gouverneur du Forez
Gouverneur du Languedoc
Premier Président du Parlement de Dombes
Gouverneur du Dauphiné
Lieutenant général de Guyenne
Famille Famille de Chabannes
Petit-fils de Jacques de Chabannes de La Palice

Il sert sous trois rois de France (Charles VIII, Louis XII et François Ier) et participe à toutes les guerres d'Italie de la période. L'historiographe du roi Louis XII, Jehan d'Authon, le qualifie dans ses Annales de « Second Hector ». Depuis des temps immémoriaux, la Maison de Chabannes dont il descend, fut autorisée à porter le titre de " Cousin du Roi ". Dans plusieurs autres ouvrages de biographies nationales, dont celle au XIXe de Louis-Gabriel Michaud, La Palice est considéré comme l'un des plus grands capitaines de son temps. De ses deux mariages contractés en 1493 avec Jeanne-Marie de Montberon puis en 1514 avec Marie de Melun d'Epinoy issue de la noblesse Wallone et dame de Montmirail, il laisse six enfants. À partir du XVIIIe siècle, le nom de ce glorieux soldat fut malencontreusement associé au terme de « lapalissade. »

Au temps du " Rève Italien " de Charles VIII : les premiers faits d'armes d'un conquérant

Bataille de Saint-Aubin du Cormier en 1488. Gravure de Lesueur (XIXe siècle).
Antoinette de Chabannes, sœur de Jacques II de Chabannes, se maria le avec un prince du sang de la Maison de Bourbon-Carency.

Descendant des comtes d'Angoulême issu d'ancienne extraction et qui compta au XIe siècle un chevalier croisé (Guy de Chabannes)[1] ayant participé en 1248 auprès d'Alphonse de France à la 6e croisade, Jacques II de Chabannes appartient à une noble et illustre lignée. D'une fratrie de huit enfants, il est le fils aîné de Geoffroy de Chabannes, seigneur de Charlus et de La Palisse et sénéchal du Rouergue et de son épouse Charlotte de Prie[2], demoiselle d'honneur de la reine Marie d'Anjou, il est le petit-fils de Jacques Ier de Chabannes dont le père a été tué lors de la bataille d'Azincourt ; compagnon de Jeanne d'Arc, il s'est notamment distingué à la bataille de Castillon. L'exemple de ce grand-père vertueux, qui délivra aussi en 1432 le château de Vincennes des Anglais[3] pour rendre sa demeure au roi de France Charles VII, ne manqua pas d'influencer fortement l'apprentissage du futur chevalier. Le jeune seigneur, très tôt engagé au service de la Maison de France, est élevé comme enfant d'honneur à la cour d'Amboise auprès du Dauphin où il se montre doué dans les tournois et les carrousels. Il entre à l'âge de quinze ans au service du roi de France Charles VIII, qui est du même âge que lui. Son premier fait d'armes se déroule le lors de la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, où il accompagne son père Geoffroy de Chabannes[4] seigneur de Charluz, conseiller et chambellan du roi. En prévision de financer ses frais de campagne militaire pour la guerre de Bretagne, le roi Charles VIII ordonne[5] à son trésorier général Jean Bourré, seigneur du Plessis-Bourré, d'avancer 300 livres tournois sur les 1 000 livres tournois promises au seigneur de Charlus. Au cours de cette bataille engagée contre l'armée bretonne, le lieutenant Geoffroy de Chabannes est placé sous le commandement de Louis II de La Trémoille. Ayant remarqué la valeur du jeune La Palice, fils du seigneur de Charluz, le roi l'adoube chevalier au soir de la bataille. Cette victoire française contre l'armée de François II de Bretagne marque la fin de la Guerre folle et l'union par le Traité du Verger du duché de Bretagne au royaume de France. À partir de l'année 1490, La Palice, en qualité d'écuyer, fait partie des 100 gentilshommes[6] pensionnaires de la Maison du roi. Afin de satisfaire à l'entretien du jeune chevalier au service de sa Maison (Menus-Plaisirs du roi), Charles VIII lui fait don en 1490 d'une pension[7] de 525 livres tournois. Cette année-là, tout juste âgé de 20 ans, il est l'objet de l'attention du souverain, qui envisage de le marier avec Françoise Dauphine de L'Espinasse[8], une demoiselle alliée à la Maison de Polignac. Le maître d'hôtel du roi Rigaud d'Aureille seigneur de Villeneuve-Lembron est mandaté pour satisfaire à cette mission matrimoniale, mais pour des raisons demeurées inconnues, ce projet d'union n'a pas de suite puisque le jeune La Palice épouse en premières noces, au mois de , une damoiselle originaire de l'Angoumois, Jeanne[9] Marie de Montberon, 1re demoiselle d'honneur de la reine Anne de Bretagne et fille du chambellan Eustache de Montberon, baron de Maulévrier et vicomte d'Aulnay. Malgré le fort endettement du seigneur de Montberon, la dot de la jeune épouse est de 10 000 livres tournois. Jeune capitaine dirigeant une petite compagnie d'infanterie composée de 40 lances fournies de la compagnie d'ordonnance du roi, La Palice, devenu chambellan du roi, se voit accorder par celui-ci, durant l'année 1494, une pension[10] de 1 500 livres en récompense de ses services.

Francesco Granacci, Entrée triomphale de Charles VIII à Florence en 1494, Florence, musée des Offices.

Depuis l'héritage laissé par Charles Ier d'Anjou, la monarchie française n'avait cessé d'entretenir des prétentions de souveraineté sur le Milanais et le Royaume de Naples. Au temps du défunt roi Louis XI marié à Charlotte de Savoie (presque une italienne) et qui avait entretenu sur la fin de son règne d'interminables ambassades avec les états italiens, le roi son père se préoccupa de se réapproprier ces anciennes possessions angevines menacées par l'invasion des ottomans. Pendant sa minorité et sous la régence de sa sœur Anne de Beaujeu, le dauphin continua à cultiver cette chimère. Afin de défendre le monde de la chrétienté menacé de toutes parts, Charles VIII rêve de s'attribuer la couronne du roi de Naples, royaume alors en plein délitement placé aux mains des Espagnols. Sur les conseils avisés de sa sœur la duchesse Anne de Beaujeu,de l'ambassadeur italien Charles de Belgiososo émissaire de Ludovic Sforza et surtout de ceux d'Étienne de Vesc, désormais dégagé de toute hégémonie en son royaume de France à la suite de la signature du Traité de Senlis en 1493, le roi Charles VIII décide de passer à l'action.

Lors de la première guerre d'Italie, à la fin de l'année 1494, le capitaine de La Palice, âgé de 25 ans, suit le roi afin de conquérir le royaume de Naples. En partance pour cette captivante expédition militaire, l'escorte royale de passage à Lyon et à Grenoble fut composée nous signale Nicole Gilles d'une multitude d'hommes de guerre, dont le seigneur de La Palice[11]. Parmi ceux-ci figure plusieurs jeunes seigneurs encore peu expérimentés au métier des armes. Nombre de courtisans ou de favoris font partie de l'expédition royale. Ce fait se trouve confirmé dans les chroniques d'Enguerrand de Monstrelet ou de Pierre Desrey où nous lisons à ce propos : « […] Et pour les mignons de la compagnie du roi furent ordonnés les seigneurs Bourdillon, Chastillon, La Palice, George Edouville, avec quelques autres familiers, comme Paris, Gabriel, Dyjon, et plusieurs autres domestiques. »[12],[13]

Première Guerre d'Italie : Carte des États italiens en 1494.

Charles VIII confie à La Palice la direction d'une compagnie d'ordonnance, composée de 40 lances, soit un effectif de 300 hommes d'armes. En , il combat d'abord dans le duché d'Asti à Valenza, Tortone et Alexandrie. Passée en Italie par le Montgenèvre reproduisant ainsi l'exploit presque surhumain d'Hannibal nous dit Guichardin, l'artillerie du roi Charles VIII fut particulièrement remarquée de la part des chroniqueurs transalpins par Marino Sanuto ou Francesco Guicciardini qui ne manquèrent pas d'observer les performances et l'avancée technologique des canons français bien supérieurs à celles des anciennes Bombardes, redoutant plus que tout la puissance de feu de la Gendarmerie Française. Voici comment fut décrite cette merveille de la technologie militaire française, complètement méconnue au delà des Alpes et qui créa tant de frayeur dans le Mezzogiorno :

Petits canons de Charles VIII en 1494, utilisés lors de la conquête du Royaume de Naples.

« (…) Les Français avaient une artillerie plus légère et dont les pièces, qu'ils appelaient Canons, étaient toutes de bronze. Au lieu de boulets de pierre dont on se servait auparavant, ils en avaient en fer, bien moins gros et moins pesants que les premiers. Ce n'étaient point des bœufs, comme en Italie, mais des chevaux qui tiraient cette artillerie. Les gens qu'on employait à la conduire étaient si agiles et se servaient d'instruments si légers qu'elle allait presque toujours aussi vite que l'armée. Ils disposaient les batteries avec une promptitude incroyable, et il y avait très peu de distance d'un coup à l'autre; les décharges étaient si fréquentes et si fortes qu'elles faisaient en très peu de temps ce qu'on ne faisait auparavant en Italie qu'en plusieurs jours; enfin cette machine, plus infernale qu'humaine, était aussi utile aux Français dans les combats que dans les sièges. Ils se servaient dans l'occasion de ces canons dont nous avons parlé, où d'autres pièces plus petites, que l'on conduisait avec la même dextérité et la même vitesse, à proportion de leur pesanteur. Cette artillerie faisait craindre à toute l'Italie l'armée française, que son courage, plus que le nombre des soldats qui la composaient, rendait déjà assez formidable. Les gendarmes étaient presque tous sujets du roi et gentilshommes; il ne dépendait pas des capitaines de les recevoir dans leurs compagnies ou de les renvoyer ; et ce n'étaient point eux, mais le roi, qui les payait. (…) »[14]

Entrée des troupes de Charles VIII à Naples, le , d'après le ms. 801 du chroniqueur aragonais Melchiorre Ferraiolo : Cronaca della Napoli aragonèse. (1498)

À la tête d'une puissante armée, commandée par Louis de La Trémoille et le maréchal Pierre de Rohan-Gié, l'armée du roi de France fait une entrée triomphale à Florence, le . En octobre, La Palice est envoyé dans le Milanais dont le duc Ludovic Sforza est allié du roi de France. En , La Palice qui convoite comme son souverain seigneur à la prise du Royaume de Naples, alors placé sous la souveraineté de Ferdinand II d'Aragon combat dans la compagnie de Gilbert de Montpensier. Aux côtés de La Palice et au nombre des quelques gentilhommes familiers de la Maison du roi désignés pour aller conquérir le Royaume de Naples ; se remarque un téméraire seigneur issu de la noblesse d'Auvergne du nom d' Yves II d'Alègre, qui s'avère être un très prometteur chevalier , tenant l'avant garde de l'Ost du roi et guerroyant aux côtés de son jeune beau-frère [15]le seigneur de La Palisse Jacques II de Chabannes de La Palice.

Alliée à la République de Florence, durant cette importante expédition militaire pour la conquête du Royaume de Naples, le roi Charles VIII se préoccupa de mettre à l'avant-garde de son armée les plus prometteurs de ses capitaines et lieutenants, parmi lesquels figure le jeune seigneur de La Palice ( âgé de 25 ans ) , gentilhomme de la Maison du roi. Prompte aux combats où le courage du jeune seigneur se fait particulièrement remarqué dans l'Ost du roi, Jacques de La Palice découvre les fabuleuses richesses des provinces italiennes. En récompense de ses services pour le gain de cette victoire, Jacques de Chabannes se voit accordé par le roi le [16], une somme de 3 000 ducats, butin qu'il partage avec le favori Pierre de La Porte maitre d'hôtel ordinaire du roi, et donné sur la somme due par les provinces Ultra (Province d'Avellino) et de Capitanata.

Le , pendant le retour de l'armée de Charles VIII en France, celle-ci se heurte près de Parme aux forces militaires de la ligue de Venise. Au cours de la bataille de Fornoue qui a lieu le et que les chroniqueurs transalpins qualifièrent de « Furia francese » tant la fougue des forces françaises fut implacable, le commandant des armées vénitiennes François II de Mantoue se heurte à une vive résistance de l'armée française qui réussit toutefois à passer. Le jeune capitaine de La Palice contribue grandement à ce succès militaire.

À la suite de l'annexion encore récente de la Bourgogne, le pouvoir royal favorise aux frontières de cette province l'implantation militaire de diverses garnisons, dont celle d'une compagnie d'ordonnance composée de 39 hommes d'armes[17] et de 79 archers, du nombre de 40 lances, placée sous la conduite de La Palice et de Jean de Nocé son lieutenant. De retour dans ses terres, La Palice reçoit le roi de France dans son château de La Palisse[18], en Bourbonnois, le . L'estime et la grande considération du roi envers le jeune seigneur de Chabannes qui l'aida puissamment à conquérir le royaume de Naples se concrétisèrent largement, au point qu'au cours d'un de ses voyages en province[19], le roi Charles VIII séjourna pendant trois jours au château de La Palice, du au . Peu de temps après, le souverain lui fait don par la suite des revenus des greniers à sel de Semur-en-Brionnais et de Marcigny. En ce début d'année 1498, La Palice, en tant que chambellan et conseiller du roi, est incontestablement un proche du pouvoir royal, puisqu'une quittance de 120 livres tournois payée au jeune capitaine de 40 lances mentionne ces titres[20]. Après un règne écourté à 14 années, le , la lignée directe des Valois s'éteint brutalement par la mort accidentelle au Château d'Amboise du jeune roi Charles VIII, âgé de seulement 27 ans, avec qui La Palice a entretenu une étroite relation d'amitié.

Sous Louis XII : le commandant tout puissant

Portrait du mariage de Louis XII et d'Anne de Bretagne (Anonyme, XVIe siècle). Musée Condé de Chantilly.

Dès son accession au trône en 1498 , le roi Louis XII « aima Chabannes plus que tous les autres seigneurs de son temps, se fia en sa suffisance et l'éleva à une très grande fortune » rapporte Pierre de Bourdeille dans ses Mémoires sur les Grands Capitaines François. En , La Palice est nommé maître des Eaux et Forêts du Languedoc[21]. Dès l'avènement du nouveau souverain, La Palice qui fait déjà partie du Conseil du roi, fut l'un des signataires le , d'une ordonnance[22] règlementant la discipline et l'organisation de la cavalerie royale. Peu de temps après, il accompagne le nouveau monarque pour la conquête du Duché de Milan. Se prétendant légitime héritier du Milanais par sa filiation avec Valentine Visconti, et en prévision des nouvelles dispositions du Traité de Grenade, Louis XII a déjà attaqué Novare, pendant que son prédécesseur et cousin, allié du duc de Milan, est à Naples. Milan est pris en octobre 1499 et Ludovic Sforza est battu et capturé à Novare en avril 1500. Afin de récompenser La Palice de cette victoire, le roi le fait dès l'an 1500 seigneur engagiste de sa baronnie du Château de Semur-en-Brionnais. Concernant les droits de Cens payés sur ladite seigneurie, les comptes de Jean Sapin[23], receveur général des finances en Bourgogne, révèlent qu'ils restèrent longtemps exemptés de recettes, parce que le roi avait fait don gracieusement à M. de La Palice de sa châtellenie de Semur-en-Brionnais.

La Palice blessé est prisonnier de Gonzalve de Cordoue pendant le siège de Ruvo en février 1503. Gravure de Pierre René de Moraine, XIXe siècle.

Cependant, la guerre reprend vite au delà des Alpes et La Palice est appelé par le roi Louis XII , partit de Bourgogne le 25 mai 1501, à faire partie de la composition des officiers des bandes d'ordonnances du roi, où il commande une compagnie de 50 lances , afin d'entreprendre le voyage de Naples. s'empare en 1501 de plusieurs places dans les Abruzzes et les Pouilles, et est fait vice-roi des Abruzzes en 1502. La même année, il arbitre un duel entre l'Espagnol Alonzo de Soto Mayor et le chevalier Pierre Terrail de Bayard, désigné par celui-ci pour être son parrain. Le , Don Gonzalve de Cordoue, commandant l'armée du roi d'Aragon, qui tient garnison à Barletta dans les Pouilles, apprend qu'une compagnie d'infanterie française commandée par La Palice a mis le siège devant la ville de Ruvo di Puglia, située à proximité. Dans les Pouilles, précédemment occupé à faire le siège de Canosa di Puglia, le français Louis d'Armagnac duc de Nemours et vice roi de Naples, avait imprudemment dispersé ses troupes, au point de fragiliser très dangereusement les effectifs de La Palice, qui devait tenir malgré tout la place forte de Rouvres. Ayant appris l'inconfortable situation des français, réunissant ses troupes, El Gran Capitan entreprend d'assaillir les murailles de la cité de Ruvo, afin de combattre militairement les Français. Avec son artillerie, Gonzalve fait détruire l'enceinte de la ville, mais La Palice, qui s'est retranché dans la forteresse de la ville , en attendant d'hypothétiques renforts du duc de Nemours, résiste vaillamment aux assauts des espagnols lors de la bataille de Ruvo. Dans le Royaume de Naples du roi Ferdinand II d'Aragon, la délicate situation stratégique de La Palice qui s'était déjà rendu maître de Castellaneta et osant défier la puissante armée de Gonzalve de Cordoue, fait alors figure d'un irréductible, refusant sur l'honneur de capituler. A ce propos, dans ses célèbres Diarii ( journaux ) le chroniqueur italien Marino Sanuto relate avec force détails , quel fut le siège et la délivrance de la citadelle de Ruvo :

Portrait fin XVIe de Gonzalve de Cordoue dit El Gran Capitan.

" ..(...) Les français qui sont à l'intérieur, ne sortent pas, sauf quand le peuple a entouré le terrain, qui vaut un quart de mille. Ils sont tristes et ont mis des murs. Monseigneur de La Paliza, gouverneur des Abruzzes et de la terre de Bari était dans ce lieu avec beaucoup d'autres ici même. Il y avait 100 hommes d'armes à l'intérieur, 200 canonniers, 50 fantassins. Ils se tenaient au dessus des murs, et lorsque 300 soldats se battaient pendant environ quatre heures, Monseigneur de La Paliza, avec les autres seigneurs et hommes d'armes se défendaient virilement avec courage. Le Grand Maître a 1.400 cavaliers avec lui et 3.000 fantassins. Ils prirent ledict lieu par la force et Monseigneur de La Paliza fut blessé à la tête. (...) [24]"

Ayant réussi à percer quelques brèches dans la muraille, Gonzalve se rend cependant maître de la cité et La Palice, grièvement blessé, doit se rendre à Gonzalve de Cordoue, qui le fait conduire sous les remparts et menace de l'exécuter. Les derniers soldats français retranchés dans Ruvo sont attaqués par les Espagnols. Gonzalve ordonne aux troupes françaises de se rendre, en échange de quoi la vie de La Palice sera épargnée. Tel un lion en furie abandonné par ses dernières forces, La Palice vaincu fini sous la contrainte par se rendre entre les mains d'un homme d'armes du capitaine espagnol Don Diego Hurtado de Mendoza, d'une des plus illustre famille d'Espagne. Dans un geste des plus chevaleresque de la part d'un officier supérieur, La Palice jeta au loin le tronçon de son épée, s'écriant avec [25] un rare sang-froid et défiance : " Ni toi, ni un autre ne l'aura jamais de ma main " , ce qui fit dire avec quelques admirations par cet officier espagnol :

" Heureux La Palice, que Ferdinand avec toute sa puissance, que Gonzalve avec toute son habileté, me paraissent petit auprès de toi."

Bien que déclaré vaincu, La Palice dans un dernier baroud d'honneur exhorte néanmoins le lieutenant du Duc de Savoie , un certain Cornon, où il le supplie malgré sa situation désespérée à poursuivre le siège, lui recommandant de ne rien céder aux espagnols et à continuer le combat jusqu'à l'instant ultime :

" Gonzalve , que vous voyez, menace de m'ôter la vie si vous ne vous rendez promptement. Mon ami, regardez-moi comme un homme déjà mort; et si vous pouvez tenir jusqu'à l'arrivée du duc de Nemours ( Louis d'Armagnac ) faites votre devoir." [26]

La citadelle est finalement emportée , mais Gonzalve de Cordoue admiratif de sa bravoure et de son héroïsme fait soigner La Palice par les plus habiles chirurgiens de son armée. Dans une dépêche datée du 8 mars 1503 suivant et rendant compte de l'épilogue tragique de cette défaite mémorable, Antonio Giustiniani ambassadeur vénitien à Rome de 1502 à 1505, relata le dénouement de cette fameuse bataille :

" ..(...) ..... Les hommes de la terre se sont défendus jusqu'au troisième assaut, le dernier endroit où les espagnols sont entrés, ils ont pris tous les hommes d'armes et les canonniers, qui étaient 150, (...) qui ont été emmenés à Barletta et ont dû envoyer 10.000 ducats pour leur retour. Dans la bataille d'armes, Monseigneur de La Pelizza fut blessé en présence de Don Diego Mendozza et les quatre galères du Grand Maître de Rhodes ( Pierre d'Aubusson ) qui étaient en faveur des français, furent coulées par huit galères et trois bâteaux espagnols..(...) [27]"

Remis en liberté après quelques mois d'emprisonnement et guérit de ses blessures, La Palice, rentré dans ses fiefs du Bourbonnais ou de Bourgogne, est nommé capitaine de Pont-Saint-Esprit par le roi en .

Le Voyage de Gênes, en 1507 par Jehan Marot. Enluminures de Jean Bourdichon. BnF. Mss. Fr. 5091 fo 15. Au premier plan, le roi Louis XII et son armée sortant de la forteresse d'Alexandrie pour aller châtier la rébellion des Génois.

La Palice reprend par la suite du service et accompagne en le roi Louis XII qui envisage de faire une nouvelle expédition militaire en Italie, afin d'obtenir la soumission de la république de Gênes. Chargé de réprimer la rébellion des Génois contre l'autorité française, sous le commandement du lieutenant-général Charles II d'Amboise, Louis XII envoie une armée d'environ 50 000 hommes afin de prêter main-forte au gouverneur Philippe de Clèves. La Palice, qui commande l'avant-garde de l'ost français au siège de Gênes, se bat avec distinction et contribue à la prise du fort de la ville. Lors de cette offensive, avec 3 000 fantassins, il donne notamment l'assaut à la montagne de Gênes, foyer de résistance des Génois retranchés dans la forteresse[28]. Au cours du combat, il est grièvement blessé d'une estafilade à la gorge et doit céder le commandement à Robert Stuart d'Aubigny. S'étant rendu maître de la cité et ayant obtenu la soumission des consuls de la ville, Louis XII fait son entrée solennelle à Gênes le .

Portrait de Bartholoméo d'Alviano. célèbre général de l' armée vénitienne fait prisonnier en 1509 à la Bataille d'Agnadel - Galerie des Illustres du Château de Beauregard .

La république de Gênes à présent pacifiée, Louis XII s'en retourne à Lyon, où il fait son entrée solennelle le [29]. C'est à cette occasion que le roi, pour récompenser La Palice, lui fait don des revenus d'un franc-fief de la ville de Lyon appartenant à la Couronne[30]. Le spectre de la guerre reprenant de plus belle, La Palice reprend du service en étant envoyé par le roi en Vénétie combattre contre la République de Venise. En 1509 le roi Louis XII a la tête d'une armée considérable de quelques 30.000 hommes, dirigée et placée sous le commandement du maréchal de Chaumont d'Amboise ( Charles II d'Amboise ) décide de faire en Lombardie la conquête de plusieurs places fortes. Cette année là, Chabannes participe au siège de Treviglio et à la bataille d'Agnadel donnée le 14 Mai 1509 qui s'achève sur un total succès de l'Ost du roi Louis XII. Durant de cette effroyable bataille où furent tués plus de 15.000 combattants vénitiens; l'historien Luigi da Porto nous apprend dans ses lettres, que Chabannes qui guerroya durement au gain de cette victoire, tenta en vain de libérer le roi tombé entre les mains des Estradiots, mais parvint cependant très vite à reprendre le dessus. Au cours de cette mémorable victoire militaire, Jacques II de Chabannes qui sert à l'arrière garde de l'armée comme lieutenant-général du roi, assiste à la capture du fameux condottière Bartolomeo d'Alviano, ( que les français surnomme l'Alviane ) est blessé et fait prisonnier par son propre frère Jean de Chabannes,seigneur de Vandenesse surnommé fort justement pour son intrépidité " Le Petit Lion " . Ce brillant fait d'armes et cette défaite cuisante de l'armée vénitienne commandée conjointement par Niccolò di Pitigliano et par son cousin Bartolomeo d'Alviano par les français en Lombardie et dans cette contrée du Ghiaradadda ( Gera d'Adda ) fut relatée dès le 18 Mai 1509 dans la correspondance[31] de Luigi da Porto historien de la Ligue de Cambrai originaire de Vicence ( le Ier et véritable auteur de Roméo et Juliette ), où celui-ci évoque à propos de la bataille d'Agnadel , la capture de l'illustre généralissime prisonnier et l'action militaire héroïque menée sur le champ de bataille par les deux frères de Chabannes, où La Palice est blessé. Plusieurs témoins de la bataille, français ou italiens relatent cet incroyable épisode, de même que dans la Chronique de Bayard, , écrite par Jacques de Mailles dit Le Loyal Serviteur. Dans ses Vies sur les Grands Capitaines Etrangers, Brantôme très informé par les sources historiques tant françaises qu'étrangères des plus fiables, en donne la synthèse suivante : ( ...) " Barthelemy d'Alviano a esté de son temps un très grand capitaine, mais pourtant estimé plus vaillant, hardy et hazardeux, que sage, considéré et prudent. Deux conditions contraires qui ont servy à aucuns (...) ainsi qu'il luy arriva à la Bataille d'Agnadel, contre nostre grand roy Louis Douzième sur lequel il donna et le chargea furieusement sans considération, contre l'avis du comte de Péttillano, général de l'armée des vénitiens. (...) Le Roy qui combattoit vaillamment, ne chauma pas de son costé; et pour ce , la bataille gagnée est mis à mort pour le moins quatorze à quinze Mille hommes, et ledict Alviano blessé et pris, et tombé entre les mains du brave M de Vandenesse, frère de M de La Pallice, le comte de Pétillano voyant ses gens de pied deffaictz, se retira un petit plus vite que le pas de sa gendarmerie et cavalerie restée de de la mortalité, avec peu de pertes de nos braves françois;[32]"

Cavaliers stradioti par Urs Graf.( Gravure sur bois de 1530 )
Bataille d'Agnadel en 1509. Relief du Tombeau de Louis XII & Anne de Bretagne à la Basilique de Saint-Denis

Quatre mois après ce succès, la république de Venise et de la coalition des États de la Ligue de Cambrai décident de porter le conflit armé contre les troupes vénitiennes d'Andrea Gritti jugées menaçantes des intérêts territoriaux franco-autrichiens. Louis XII envoie une armée d'environ 10 000 hommes commandée par La Palice, avec mission de porter secours à Maximilien Ier de Habsbourg. Au mois d', une armée allemande et une armée française placée sous les ordres de La Palice décident de faire conjointement le siège de Padoue.

L'empereur d'Autriche souhaitant presser la reddition de la place, La Palice réunit ses capitaines, dont Bayard, pour leur faire part de la volonté de l'empereur. Afin de contrer l'offensive militaire de l'infanterie vénitienne de Niccolò di Pitigliano, La Palice est nommé commandant en chef d'une importante armée. D'après les mémoires du Loyal Serviteur, il se range à l'avis de Bayard selon lequel les gentilshommes français sont prêts à combattre dans les rangs allemands, craignant cependant que l'arrivée des chevaliers français parmi les fantassins de l'Empereur, de basse extraction, ne provoque du désordre. Malgré d'incontestables succès militaires, l'offensive austro-française se heurte néanmoins à la résistance des Padouans. Seize jours plus tard, devant l'impossibilité de se rendre maître de la place, Maximilien d'Autriche ordonne d'abandonner les opérations et se retire dans son pays, au grand désarroi de La Palice.

Lors de la guerre de la Ligue de Cambrai engagée contre la République de Venise, La Palice participe aux sièges militaires de plusieurs places fortes en Vénétie, dont celui de Castel Novo (Castel Nuovo di Quero) où il fait prisonnier[33] Girolamo Miani (Jérôme Emilien) ou Monselice, qu'il fait capituler le et réduire en cendres. Plusieurs chroniqueurs transalpins se font l'écho de cet exploit militaire de Jacques de Chabannes, dont le célèbre Pietro Bembo, qui écrivit à ce propos dans son Histoire de Venise :

« Au cours de ces évènements, Moncelice a été pris par l'ennemi. Les efforts du Français La Palice dans cette action ont été remarquables. »[34]

Cette prise quasiment « miraculeuse » d'après les Mémoires du Maréchal Robert III de La Marck seigneur de Fleuranges du château de Monselice, à la suite des prouesses stratégiques du commandant de La Palice, fit écrire au cours du XVIIe, par l'historien Jean Royer de Prade :

« (…) Jacques de Chabannes La Palice, qui les commandoit (les français), monta le premier à la brèche et depuis il en eut pour récompense de la reine Anne de Bretagne, une chaîne d'or de grand prix. (…) »[35]

Portrait de Jacques II de Chabannes, maréchal de La Palice. Galerie des Illustres du château de Beauregard, XVIIe siècle.

Dans le lignage d'une illustre et très ancienne famille vénitienne ayant donnée plusieurs doges à la ville de Venise (Famille Mocenigo), l'un des leurs, Andréa Mocenigo, sénateur vénitien et historien, ami d'Andrea Gritti, fit paraître en 1525 un petit ouvrage écrit en latin sur La Guerra di Cambrai, où il relève tout particulièrement les nombreuses prises d'otages ou atrocités guerrières commises par les troupes françaises :

« Andrea Gritti et Antonio Giustiniano avec le plus riche butin ont été emmenés en France. Dans cette guerre, il y a beaucoup de Français achevés, entre autres le seigneur de Boisy et le seigneur de La Pallice, qui dit-on, furent tués ou blessés (…) »[36]

En 1511, La Palice prend part au conflit qui oppose les Espagnols au pape Jules II et succède à Chaumont d'Amboise à la tête des troupes françaises en Italie. Envoyé en 1511 en opération militaire dans le Frioul et en Vénétie, La Palice repousse l'armée vénitienne venue assiéger certaines villes. En cette même année, La Palice obtient la charge de Grand maître de France. Il est le 3e descendant de la maison de Chabannes à être promu à cette dignité. Au cours d'une quatrième ambassade passée à la Cour de France en , le florentin Nicolas Machiavel, qui étudie et observe alors les mœurs politique françaises, écrivit dans son fameux Ritratto di Cose di Francia quant à l'organisation et au fonctionnement du pouvoir exécutif absolu dans la France du XVIe siècle :

« (…) Les Grands Maîtres du roi sont au nombre de huit, sans salaire bien déterminé, les uns ayant mille francs, les autres moins, comme il plait au roi. Le grand maître qui a succédé à Monseigneur de Chaumont est Monseigneur de La Palisse, dont le père exerça aussi cette charge. Il touche 2 000 francs et il a le pas (la préséance) sur les autres maîtres d'hôtel. (…) »

Illustration de la bataille de Ravenne le , Bibliothèque nationale autrichienne.
Mausolée de Gaston de Foix mort en 1512 à la bataille de Ravenne. Musée Château des Sforza à Milan.

Au début de l'année 1512, quand le jeune Gaston de Foix-Nemours arrive en Italie pour prendre le commandement de l'armée française, La Palice le seconde. Sous ses ordres, il se porte aux secours des Bolonais assiégés par les troupes espagnoles. Il réussit à faire lever le siège, puis le , participe à la bataille de Ravenne. Cette victoire française sur les Espagnols voit la mort de Gaston de Foix et La Palice est désigné pour lui succéder comme commandant en chef des armées d'Italie. Parmi les nombreux chevaliers qui périssent dans la bataille se trouve également le capitaine Yves II d'Alegre[37] de Tourzel, beau-frère de La Palice et commandant de l'arrière-garde française. Ainsi que le confirma le chroniqueur François Guichardin dans sa fameuse Storia di Italia, la disparition de Gaston de Foix et celle d'Yves d'Alègre jetèrent la consternation dans les rangs de l'armée française.

Au lendemain de la victoire de Ravenne, La Palice fait prisonnier le cardinal Jean de Médicis, futur pape Léon X et légat du pape Jules II. Ce prélat, après avoir gagné la confiance des cardinaux ayant prêté allégeance à Léon X, essaie d'entrer en relation avec la curie romaine, en vue de procéder à une négociation diplomatique. Face à cette situation, La Palice doit opter pour un délicat compromis politique et diplomatique. Dans un ouvrage du XVIIe siècle sur L'Histoire ecclésiastique, l'abbé Claude Fleury résume les intrigues de cet événement :

« Il demanda permission à La Palice d'envoyer à Rome pour ses affaires particulières Jules de Médicis commandeur de Rhodes (Clément VII), son cousin-germain; il promit de solliciter le Pape et ses amis à payer sa rançon faisant accroire qu'il n'auroit pas plutôt recouvré sa liberté, qu'il accommoderoit la France avec le Saint-Siège. Sur cette promesse il obtint sa permission. Jules de Médicis vint donc à Rome et eut une audience secrète avec le pape, à qui il représenta la perte des François à la Bataille de Ravenne ; la mauvaise intelligence entre La Palice et le cardinal de Saint-Séverin (Federico Sanseverino) la désertion d'un grand nombre de soldats qui s'étoient enrichis du pillage de Ravenne ; l'armée des Suisses qui commençoient à paroître sur les frontières du Duché de Milan et l'obligation où se trouveroit La Palice d'y retourner avec la meilleure partie de ses troupes, pour garder ce Duché. Enfin il n'oublia rien pour persuader au Pape, que les Victorieux avoient beaucoup plus perdu dans la dernière action que les Vaincus: que l'armée françoise étoit entièrement ruinée et que bientôt on verroit une révolution de la Ligue. »

Yves II d'Alegre, beau-frère de La Palice, mort aux côtés de Gaston de Foix à la bataille de Ravenne en 1512. Galerie des Illustres du Château de Beauregard (Loir-et-Cher).

La victoire de Ravenne, qui est une victoire à la Pyrrhus, ne consolide en rien la position stratégique des Français en Italie, car La Palice, au lieu de marcher en direction de Rome, reçoit l'ordre de se replier dans le duché de Milan, assiégé par les armées helvètes. Cet affaiblissement des forces françaises est notamment relaté dans l'œuvre[38] de Nicolas Machiavel, illustre penseur et philosophe florentin :

« Les Suisses enfin s'étaient mis en marche; mais plus prudents que dans leurs précédentes expéditions, ils s'étaient hâtés de se joindre aux Vénitiens. Les deux armées réunies comptaient plus de trente mille hommes; il n'en restait aux Français qu'environ douze mille. Un décret de l'Empereur qui ordonnait à tous ses sujets de quitter le service de la France acheva d'affaiblir l'armée de La Palice. Pour comble de maux la discorde se mit entre les chefs et la désertion parmi les troupes. Un léger échec, éprouvé sur l'Adda, vint décider du sort de la campagne, et les vainqueurs de Ravenne se trouvèrent repoussés jusqu'au pied des Alpes deux mois après cette mémorable journée. »

Bataille de Ravenne en 1512. Dessin du XVIe siècle.

L'alliance des armées helvète[39] et vénitienne s'apprêtant à occuper le Milanais complique la stratégie suivie par La Palice. Celui-ci s'empresse d'adresser un courrier à Jacques de Silly, trésorier général de Normandie et intendant de l'État de Milan. Toutefois, la lettre tombe entre les mains de quatre estradiots albanais et est portée au provéditeur Andrea Gritti qui, l'ayant fait lire en son Conseil, décide de laisser l'armée du pape et du roi d'Espagne en Romagne pour entrer en territoire milanais. La plupart des chroniqueurs du temps relatent avec quelques variantes la capture du cardinal Jean de Médicis, qui finit par réussir par son entremise auprès du Saint-Siège à mobiliser les armées du pape contre les Français. Malgré cette victoire en demi-teinte, l'attitude de La Palice, qui s'est trop attardé dans Ravenne pour livrer la ville au pillage, permet aux troupes de la Sainte-Ligue de se ressaisir afin de parvenir à chasser les Français de Lombardie. L'armée de La Palice doit finalement se replier vers le duché de Milan. Paradoxalement, en dépit de lourdes pertes et contrairement aux commentaires émanant des chroniqueurs transalpins ou espagnols du temps, la stratégie militaire observée à Ravenne par La Palice et Yves d'Alègre avait en fait parfaitement opéré :

« La technologie, quoi qu'il en soit, ne décide pas toujours du destin des batailles. À Ravenne, le camp du vice-roi de Naples fut vaincu à la suite d'un pilonnage massif de l'artillerie hispano-pontificale de Navarro réussit à tenir tête aux bataillons de lansquenets grâce à ses astucieux dispositifs de défense, en revanche, la cavalerie lourde de La Palice fit des merveilles en s'imposant tactiquement face à la cavalerie espagnole et en prenant l'infanterie à revers, 14 000 hommes tombèrent ce jour-là, dont Gaston de Foix. De ce fait, les Français privés de leur chef charismatique et des lansquenets rappelés par l'empereur Maximilien, remportèrent une victoire à la Pyrrhus[40]. »

Rentré en France à l'automne, La Palice est envoyé en dans les Pyrénées pour secourir Jean d'Albret, roi de Navarre, qui voit son royaume de Navarre assiégé militairement par les troupes espagnoles de Ferdinand le Catholique. Disposant d'une armée de 10 000 hommes et de 50 canons, La Palice et le roi de Navarre décident de faire le siège de Pampelune, afin de couper l'avancée de l'infanterie du duc d'Albe. Ce dernier, qui a réussi à déjouer les plans de ses adversaires, a envahi depuis Saint-Jean-Pied-de-Port toute la Haute et Basse Navarre. Chargé de reconquérir le royaume de Navarre, La Palice se borne à exécuter les ordres de Louis XII qui s'engage à garder auprès de lui, à Blois, la reine Catherine de Navarre. La campagne se termine par un échec et Jean III d'Albret perd la souveraineté de ses territoires situés au-delà des Pyrénées au profit de l'Espagne victorieuse qui achève ainsi son unité territoriale.

Bataille de Spurs (Guinegatte) en 1513. Rencontre devant Thérouanne du roi Henri VIII et de Maxilimien Ier.

Après une trêve de quelques mois, Henri VIII venait de débarquer à Calais, le , afin de faire le siège de la place forte de Thérouanne,ville défendue par le gouverneur Antoine de Créquy et alors seule possession française en pays d'Artois, depuis la Paix d'Arras signée en 1482.

À la suite de cette invasion, envoyé par Louis XII, La Palice chargé de ravitailler la ville est aussitôt dépêché en à Thérouanne assiégée par les troupes anglaises de George Talbot, bientôt renforcées par celles des troupes envoyées par Maximilien Ier. A l'issue de ce conflit, fin , les Français sont battus à plate couture à la seconde bataille de Guinegatte, surnommée la « Journée des éperons » en raison de la débandade mémorable de l'armée française, car tant fut grande l'incroyable déroute des français, qui pour fuir l'impénétrable défense de leurs ennemis, se servirent plus de leurs éperons que de leurs épées au combat. Avec plusieurs gentilhommes placés sous la direction de M. de Piennes (Louis de Hallewin) gouverneur de la Picardie, La Palice combat courageusement aux côtés de son beau-frère Jean de Sarcus capitaine général des légionnaires de Picardie. Devant l'imminence de l'affrontement, l'évêque de Thérouanne François de Melun (futur parent en 1514 de La Palice) fait sonner le tocsin de la cathédrale. La coalition burgondo-austro-anglaise regroupant alors une armée de plus de 30 000 hommes de guerre, se positionne devant la cité de Therouanne, où l'arrivée de 500 anglois tentent de faire l'assaut et d'ouvrir des brèches dans les fortifications de la ville. Robert Macquereau, chroniqueur originaire de Valenciennes, relate à propos des premiers et terribles affrontements avec l'armée anglaise :

La bataille de Guinegatte, en 1513, au cours de laquelle La Palice est fait prisonnier.

« (…) Le seigneur de La Palice, franchois (français) sachant leur venue, les vint rencontrer avec chinc cens lances (500 lances = environ 3 000 hommes) ; les anglois, voiant que les franchois tendoient de charger sur eulx, se mirent en leur caroix (campement) comme gens sachant engager la guerre, ayant de la petite artillerie, vollant de quoy tellement besognèrent avec leurs armes, qu'ilz tuèrent de III à chinc cens franchois (de 300 à 500 français) en la place. (…) »[41]

Portrait du roi Henri VIII, par Hans Holbein le Jeune

Si au cours de cet affrontement militaire, les rudes efforts de l'artillerie française qui furent pourtant méritoires, l'armée du roi de France, devant l'implacable résistance des troupes anglaise, doit se résoudre à fuir et à battre désespérément en retraite. Au cours de cette sanglante bataille franco-anglaise, au nombre des gentilhommes français, La Palice qui n'a pas ménagé ses efforts est blessé et fait prisonnier, ainsi que Pierre Terrail de Bayard et Louis Ier de Longueville, mais parvient toutefois à s'échapper. Le souverain anglais Henri VIII, qui se trouva en personne au camp de Guinegatte, note dans une lettre officielle qu'il adresse le à Marguerite d'Autriche :

« L'on dict aussi que le sieur de La Palice est blessé ou tué, nous n'en sçavons pas encore la vérité, mais dès que nous aurons les congnoissances et certainnetés de toutes choses vous en avertirons. »[42]

Thérouanne est finalement conquise le par les Anglais. De retour en France, La Palice se trouve impliqué dans un contentieux avec le chapitre de Dol-de-Bretagne et se voit condamné à payer au dit chapitre une amende de 3 000 livres tournois. À cette fin, la reine Anne de Bretagne offrit sa médiation afin d'acquitter en son nom la dette de M. de Chabannes[43].

Mausolée de Louis XII et Anne de Bretagne, XVIe siècle. Basilique de Saint-Denis (atelier des Giusti).

La nouvelle donne de la politique diplomatique des Valois par le traité de Dijon du scelle la défaite française et la fin du rêve italien de Louis XII. La Palice s'échappe peu après la conclusion de la paix et se retire sur ses terres, au château de La Palice. Comme grand officier de la Couronne et de par sa charge de grand maître de France, La Palice assiste aux obsèques[44] de la reine Anne de Bretagne à la basilique de Saint-Denis, le . Quelques jours après cet événement, le , La Palice, alors âgé de 44 ans, épouse au château de La Fère, en Picardie, en présence de Marie de Luxembourg et du duc de Suffolk, Marie de Melun[45], âgée de 29 ans, issue de la Maison de Melun descendante du connétable Louis de Luxembourg-Saint-Pol et veuve de Jean V de Bruges de La Gruthuse, de qui elle a trois enfants. Lors de son remariage avec La Palice, cette dernière confie en tutelle ses trois enfants mineurs du premier lit à deux magistrats échevins de la ville de Bruges[46]. Sa dot se montant à 16 000 livres tournois, elle apporte également lors de son remariage avec La Palice les trois baronnies du Perche-Gouët[47] : Authon, Montmirail et La Basoche-Gouêt.

Louis XII s'étant remarié en à Abbeville avec la princesse Marie Tudor, La Palice participe aux festivités[48]. Deux mois plus tard, il vend la vicomté de Châtellerault à la duchesse Anne de France[49]. Louis XII meurt le et, à l'occasion d'un dîner organisé à l'hôtel des Tournelles peu après les obsèques, La Palice aurait déclaré : « tous les serviteurs du feu roi sont-ils ici ? » Devant la réponse positive des convives, il aurait poursuivi : « A ceste heure Messeigneurs, je vous fait assavoir que le roy notre Sire, Loys douzième de ce nom est trépassé de ce siècle à l'autre et que notre maistre est mort et que nous n'avons plus de maistre pour ce chacun se pouvoye là où il se pourra pour voir, et en signe de vérité, je romps mon baston et le jette à terre », après quoi tous les grands seigneurs du royaume s'écrièrent : « le roi est mort, vive le roi ! »

A l'avènement de François Ier : un vétéran des guerres d'Italie

Le roi François Ier en 1515, par Jean Clouet.

Le roi défunt n'ayant pas d'héritiers directs, le fils de son cousin, François Ier, de la maison de Valois-Angoulême, lui succède sur le trône. Favorisant ses proches, le nouveau souverain destitue La Palice de sa charge de grand maître au profit d'Artus Gouffier de Boisy. Cependant, dès son avènement François Ier le récompense de sa loyauté en l'élevant à la dignité de maréchal de France le . A peine nommé au maréchalat, La Palice est signataire le [50] du Traité d'Alliance et de Confédération conclu entre François Ier et Jean III d'Albret, roi de Navarre. Réformant au sommet de l'État son équipe dirigeante, le nouveau souverain, qui n'a pas écarté les grands capitaines du règne précédent (La Trémoille, La Palice, Trivulce, Galiot de Génouillac, Stuart d'Aubigny, etc.) récompense La Palice de sa fidèlité[51] en lui attribuant, le , les revenus tirés des francs-fiefs et acquêts du Rouergue, jadis province dont son père Geoffroy[52] fut en 1480 sénéchal et gouverneur de Rodez (sénéchaussée de Rouergue). Dès les premiers mois de son règne, le jeune roi consentit à la création d'Offices nouveaux, dont il tint à faire bénéficier ses plus proches serviteurs. Ainsi la charge de commissaires enquêteurs chargés de contrôler auprès des juridictions provinciales (bailliage) de l'usage des deniers publics, échut-elle à quatre[53] de ses favoris : Guillaume Gouffier de Bonnivet, du grand maître Artus Gouffier de Boisy, du grand bâtard (René de Savoie) et de Monsieur de la Palice maréchal de France. Pareille charge attribuée magnanimement par le roi aux heureux bénéficiaires, devait assurer à chacun d'eux un très confortable revenu :

« (…) lesqueltz offices, tant d'enquesteurs que de controlleurs (…) ilz eurent plus de soixante à quatre vingtz mille livres. »[54] Hormis sa pension de maréchal de France, ainsi surajoutée du revenu annuel (comme contrôleur des octrois) de plus de 80 000 livres, faisait de Monsieur de La Palisse l'un des grands officiers de la couronne des plus riches[55] de France.

Le nouveau roi qui a un impérieux besoin de trésorerie, décide aussitôt de la levée sur le pays du lyonnais, d'une crue de Taille de quelque 600 000 livres, destinée à payer la solde des gens de guerre. Cette nouvelle imposition fiscale fut confirmée le , par ordonnance royale[56] paraphée par le roi lui-même et des signatures du connétable de Bourbon, du seigneur de Lautrec, de celui de Boisy et du maréchal de La Palice. Revenu en Artois au printemps de l'année 1515, La Palice et sa femme partent pour les Pays-Bas bourguignons et rendent visite à Béthune à Isabelle de Luxembourg[57], mère de la nouvelle épouse du maréchal. Afin d'œuvrer à l'établissement du couvent des Annonciades fondé par cette dernière, La Palice et son épouse se font représenter sur l'un des vitraux[58] de l'église du monastère.

Le célèbre condottiere Prospero Colonna est capturé en par La Palice. (Voir : Extrait du Journal de Louise de Savoie (Gravure du XVIe)).

Malgré la perte de la quasi-totalité des places italiennes, les ambitions politiques de François Ier, affichant à son tour ses prétentions sur le Milanais, rallument immanquablement la guerre. L'armée française entre dans le Piémont à travers les Alpes. L'avant-garde, commandée par La Palice, passe par le col de l'Argentière, surprenant les Suisses et les Italiens, et enlève Villefranche où le général italien Prospero Colonna est vaincu et capturé[59]. Il s'avance alors jusque dans le Milanais et est un des conseillers du roi lors de la bataille de Marignan, victoire française qui scelle le traité de Noyon[60] dont La Palice est signataire. La paix revenue pour une courte période, La Palice remplit plusieurs obligations familiales en assistant notamment, le , au mariage de sa nièce Françoise de Chabannes[61], veuve du maréchal de Savoie, avec Jean de Poitiers, père de la favorite Diane de Poitiers, qui assiste également à la cérémonie[62]. Quelque temps plus tard, Chabannes rentre en France mais reprend peu après le chemin de l'Italie où, comme ambassadeur plénipotentiaire du roi de France, où aux côtés du chancelier Antoine Duprat, La Palice devint l'un des signataires[63] du concordat de Bologne imposé au pape Léon X.

En récompense de ses talents militaires et de sa contribution au recouvrement du Duché de Milan, par lettres patentes du , le roi François Ier lui fait don en viager du château[64] et de la seigneurie royale de Compiègne ainsi que de tous les droits revenus et émoluments qui leur sont adjoints. Comme le stipule le détail de ces lettres patentes données à Compiègne et enregistrées devant Chambre des comptes de Paris, La Palice est autorisé à faire de ce domaine et de cette seigneurie royale sa demeure principale, mais ne peut cependant jouir des gratifications pécuniaires tirées de la forêt de Compiègne, le roi se réservant les bénéfices de la Vénerie. Le roi François Ier qui avait une véritable prédilection pour sa bonne ville de Picardie, assista en personne le en présence de l'abbé commendataire de l'Abbaye Saint-Corneille de Compiègne, à l'ostention solennelle du Saint-Suaire, où il offrit afin de conserver et de ranger comme relique cette sainte étoffe, une magnifique chasse en or, ouvragée de vingt deux boutons d'or enrichis de pierreries et de perles, attachés à vingt fleurs de lys d'or.

Les trois Picantins du beffroi de l'Hôtel de ville de Compiègne (1530) représentent les 3 ennemis de la France au XVIe siècle : Langlois, le Flandrin et le Lansquenet Allemand. Soldats habillés à la mode du XVIe.

En 1517, La Palice qui est très en faveur après de la Cour de Blois ou de Romorantin, reçoit également du souverain le don d'une somme de 8 000 écus d'or[65] et le roi le nomme grand veneur de France[66]. La paix revenue, La Palice et plusieurs autres grands seigneurs et dames de la cour accompagnent François Ier, la reine Claude et Louise de Savoie au monastère de l'abbaye Notre-Dame de Fontevraud le , à l'occasion de la prononciation[67] des vœux de Madeleine d'Angoulême, sœur naturelle du roi. Peu de temps après son accession au trône de France, le jeune roi François Ier se rendit en en Anjou, province qu'il donna en Apanage à sa mère Louise de Savoie, résidant alors au logis royal du château d'Angers. Rendant visite à cette dernière, la magnificence de cette « entrée royale » dans la ville d'Angers[68] faite le samedi , fut organisée avec grande pompe et solennité. À cette cérémonie officielle, figuraient dans le cortège auprès du roi, plusieurs des plus grands personnages du royaume, dont Jacques II de Chabannes maréchal de La Palice, monté sur une hacquenée blanche carapassonnée de ses armoiries et vêtu d'un riche pourpoint tissé de soie et de fils d'or.

Château de La Palice. Tour d'entrée du château neuf (début XVIe siècle) avec fenêtres et façade renaissance italienne aux briques polychromes.

Les nombreux faits d'armes du maréchal, déjà remarqués dans diverses œuvres littéraires de son temps, le sont notamment dans celle de François Desmoulins de Rochefort parue entre 1519 et 1520 où, dans son ouvrage sur les Commentaires de la guerre gallique, celui-ci compare allégoriquement La Palice à l'un des sept généraux de Jules César. En 1519, il est envoyé en pays champenois pour y lever des troupes destinées à la gendarmerie du roi. Le temps de la paix revenu, La Palice est en mesure de faire en Vendômois une acquisition foncière[69] en achetant la seigneurie du village de Les Hayes, située toute proche du Château de la Possonnière au sud de Montoire-sur-le-Loir. En partance pour la Terre sainte, en 1519 Jacques Lesaige riche marchand drapier de Douai note dans son journal de voyage[70], être passé par La Palisse lors de ce pélerinage, ville qu'il décrit comme « laide et sale ». Il nous est facile d'imaginer quelle devait être alors l'insalubrité de la rue Notre Dame, rue très pentue ancienne route royale en direction de Lyon où les voyageurs faisant halte à l'hostellerie du Puit de l'Image (hôtel du XVe, classé monument historique), étaient inexorablement confrontés en temps de pluie, à la boue ou au ruissellement des égouts. La complète transformation de la vieille cité médiévale sous l'impulsion du maréchal Jacques II de Chabannes, commence effectivement vers cette année-là. À l'imitation du monarque qui fit entreprendre dès 1519 l'immense chantier du Château de Chambord, le maréchal se préoccupe également à partir de 1520 de réaménager son vieux chastel de La Palisse en Bourbonnais, avec l'aide de divers artisans ébénistes italiens ayant travaillé pour l'atelier de Sebastiano Serlio[71]. Sa seconde épouse Marie de Melun, dame de Montmirail dirige seule la direction des travaux[72] durant l'intermède des nombreuses campagnes militaires du téméraire maréchal son mari.

Entrevue du Camp du Drap d'Or à Ardres en . Tableau attribué à Hans Holbein le Jeune, vers 1545.

En , La Palice accompagne François Ier à Ardres où a lieu la rencontre avec le roi Henri VIII d'Angleterre lors de l'entrevue dite du Camp du Drap d'Or. Il y tient l'office de juge de tournois[73]. Bien qu'éloigné de sa province natale, le maréchal de La Palice soucieux de ne pas déroger à ses « devoirs administratifs » fut le signataire le via l'intermédiaire de son procureur maître ès lois François d'Obeilh, de la Coutume du Bourbonnois, charte intégralement reproduite dans Le Grand Coustumier Général du juriste Charles Dumoulin[74].

En 1521, afin de favoriser un rapprochement diplomatique avec l'Angleterre, La Palice retourne en Artois aux côtés du chancelier Antoine Duprat au mois d'août en qualité d'ambassadeur du roi aux conférences de Calais. Les négociations n'ayant pas abouti, il est relevé de ses fonctions et est désigné le même mois pour conduire une armée de 3 000 hommes destinée à ravitailler la ville de Tournai, assiégée par les Impériaux. Depuis la perte des places de Tournai et de Thérouanne, la vulnérabilité des frontières picardes et champenoises est menacée. En octobre, François Ier détache un corps expéditionnaire commandé par François Ier de Saint-Pol pour protéger Péronne. Le , les fortifications sont enlevées puis détruites par les troupes françaises ; La Palice prend part à l'opération en occupant avec ses hommes l'abbaye d'Arrouaise[75], en brûlant le village d'Havrincourt et en participant enfin à la prise de Bapaume[76].

À la suite de la signature du traité de Fribourg au début de l'année 1522, François Ier, cherchant à consolider son alliance avec les cantons suisses, envoie à Lucerne une ambassade[77] composée de René de Savoie, du maréchal de La Palice, de Galeazzo Sanseverino et du maréchal Anne de Montmorency. Les négociations diplomatiques sont laborieuses mais la diète de Lucerne décide finalement d'enrôler quelque 16 000 Suisses volontaires pour aider le roi de France dans sa reconquête du Milanais. Quelque temps plus tard, La Palice retourne en Italie et, sous les ordres du maréchal de Lautrec, commande la ligne principale de l'armée française lors de la bataille de la Bicoque en 1522, qui voit les Français battus par Colonna. De retour dans ses fiefs du Bourbonnais, Jacques de La Palice et sa femme deviennent seigneurs engagistes de la châtellenie de Chavroches, achetée le à la duchesse Anne de France. Après la disparition de Gaspard Ier de Coligny, lieutenant général en Guyenne, le roi nomme La Palice pour le remplacer dans cette fonction[78].

De la défection du Connétable de Bourbon jusqu'au siège de Pavie

Charles III de Bourbon, connétable de France. Gravure de Thomas de Leu.
Portrait équestre du maréchal de La Palice par Ary Scheffer, 1844, galeries historiques de Versailles.

Le maréchal est peu après de retour dans les Pyrénées, envoyé au secours de Fontarrabie qu’il parvient à ravitailler. Il oblige ensuite le connétable de Bourbon à lever le siège de Marseille, s’empare d’Avignon puis dirige l'armée française vers Milan abandonnée par les Espagnols. Lors de la défection de Charles III de Bourbon en 1523, La Palice et René de Savoie sont chargés en septembre par le roi d'arrêter le connétable, lequel parvient néanmoins à leur échapper et à se réfugier dans son duché. Malgré l'échec de l'opération, le château de Chantelle, principal fief du connétable de Bourbon, est attribué par le roi au maréchal de La Palice[79]. La même année, celui-ci reçoit aussi la charge de gouverneur de Lyon et du Lyonnais, de même que l'administration de la principauté de Dombes confisquée au connétable. Il est alors nommé premier président du parlement de Dombes.

Le chevalier Bayard, compagnon d'armes de La Palice. Il meurt au combat en 1524. (Gravure du XVIe)

Lors de la bataille de la Sesia donnée le , le maréchal de La Palice perd son frère Jean de Chabannes, mort au cours de la retraite aux côtés du chevalier Bayard. Afin d'organiser des bastions défensifs face à la menace potentielle des armées helvètes, La Palice est nommé lieutenant-général du Dauphiné au mois de mai[80]. Le , La Palice se trouve avec le roi au siège de Pavie, défendue par les troupes espagnoles d'Antonio de Leiva. L'armée impériale est commandée par Fernando de Ávalos et Charles de Lannoy. Le connétable de France Charles III de Bourbon, passé sous la bannière de Charles Quint, arrive en renfort des Espagnols. La Palice, qui dirige l'avant-garde de l'armée française, figure parmi les principaux chefs militaires français lors de la bataille de Pavie, qui se déroule sous les murs de la ville le . En sa qualité de vétéran des guerres d'Italie, il fait partie des proches conseillers du roi. Au conseil du roi, La Palice, qui a préalablement déconseillé d'engager la bataille contre l'avis de Guillaume Gouffier de Bonnivet, favori du roi, doit se résoudre à participer au combat.

En dépit des réticences de La Palice, le roi ordonne la charge des chevaliers. Au cours de la bataille, cette charge de cavalerie réduit à néant la stratégie des artilleurs du grand maître de l'artillerie Galiot de Genouillac. Comme beaucoup d'autres, La Palice, qui participe à la charge, est désarçonné par des arquebusiers et doit combattre à terre en armure, face à des lansquenets plus légèrement vêtus. Après avoir résisté pendant un temps, La Palice est vaincu par les Impériaux et doit se rendre à un capitaine napolitain du nom de Giovanni Battista di Castaldo (it). La capture du maréchal lui est néanmoins disputée par un officier espagnol nommé Buzarto, qui a lui-même espéré faire prisonnier La Palice. Furieux que l'Italien se refuse à partager l'éventuelle rançon, Buzarto décharge son arquebuse à bout portant sur la cuirasse du maréchal, le tuant[81]. La bataille de Pavie se solde par une lourde défaite française, et le roi François Ier lui-même, fait prisonnier, est conduit jusqu'à Charles-Quint à Madrid.

Postérité historique et littéraire

La Possonnière, demeure de Pierre de Ronsard (Loir-et-Cher). Au début du XVIe siècle, M. de La Palice eut un fief proche du célèbre manoir.

Les exploits militaires du Maréchal de La Palice sont relatés dans l'œuvre de plusieurs chroniqueurs ou poètes du temps : Phillipe de Commynes, Jacques de Mailles, Jean Bouchet, Marillac, Jehan d'Authon, Gringore, Hugues de Colonges, Jean de La Vigne, Jean Marot, Jean Molinet, Jean Barrillon, Antoine Varillas, Martin du Bellay, le Maréchal de Fleurange, François Rabelais, Claude de Seyssel, Blaise de Monluc, François Guichardin, Pierre de Ronsard, Antoine du Saix, Michel de Montaigne, Étienne Dolet, André Thevet, etc. Le chroniqueur Symphorien Champier le compare à non moins qu'un second Bayard[82]. La bravoure et la disparition de La Palice inspira fin 1525 un poète de la Cour, Guillaume Dubois, à faire l'apologie et le récit de la mort glorieuse du maréchal dans un ouvrage intitulé : L'Apparition du Mareschal sans reproche, feu Messire Jacques de Chabannes, en son vivant Mareschal de France.

Portrait de Pierre de Bourdeille, seigneur de Brantôme, auteur des Vies des Hommes Illustres et des Grands Capitaines françois.

Aimé de ses soldats mais également redouté et respecté de l'ennemi, la figure du maréchal de La Palice apparaît aussi dans de vieilles chroniques espagnoles, dont celle d'Hernan Perez del Pulgar, ancien capitaine castillan au service de Gonzalve de Cordoue. Les Espagnols, qui le dénomment parfois dans leur littérature La Paliza, el capitan de muchas guerras y victorias, font de celui-ci un personnage doué d'un réel sens héroïque osant braver la fougue guerrière du Gran Capitan. Dans son ouvrage sur la Vie des Hommes Illustres et des Grands Capitaines Français Brantôme fait du maréchal de La Palice le portrait suivant : « Les Espagnols l'appeloient souvent, el Capitan La Paliça, grand Mareschal dy Francia. Bel Honneur ! Comme nous avons appelé Monsieur de Biron dernier, le grand et premier Mareschal. J'ay veu le portrait dudit Sieur de La Palice. Il monstroit bien ce qu'il estoit, très beau et de très belle façon. »

À la fin du XVIe siècle, marqué par les guerres de religion, la mémoire de La Palice est honorée par André Thevet, cosmographe officiel du roi Henri III, qui fait paraître en 1584 une importante anthologie biographique intitulée Les Vrais Pourtraits et Vies des Hommes Illustres, Grecz, Latins et Payens et retraçant le destin de plusieurs grands personnages, dont celui du maréchal de La Palice. Assurément, La Palice qui s'était distingué durant plus de 20 ans sur presque tous les champs de batailles aux cours des guerres d'Italie, était-il regardé comme l'un des plus grands hommes de guerre de son temps et fut en grande renommée à la Cour de France. Un artiste de cette époque (anonyme) fit exécuter au XVIe siècle un unique et beau portrait peint du légendaire maréchal de France, dont l'original se trouvait dans la Galerie des Illustres du château de Selles-sur-Cher. Au début du XVIIe, Paul Ardier, qui venait d'acheter à Florimond Robertet l'un des anciens relais de chasse de François Ier du château de Beauregard, s'appliqua à restituer une Galerie des Illustres digne d'orner cette magnifique demeure du Val de Loire. Par chance, le nouveau propriétaire du château de Beauregard put faire copier juste avant leur disparition plusieurs de ces portraits d'illustres du château de Selles, dont précisément celui de M. de La Palice. Plusieurs grandes demeures françaises possédèrent jadis des Galeries d'Illustres, mais hormis l'exceptionnel patrimoine de Beauregard, seul le château de Bussy-Rabutin en possède encore une, digne du plus grand intérêt.

Le mausolée du maréchal : une merveille de la renaissance italienne

Chapelle Saint-Léger (fin XVe) du château de La Palice, en Bourbonnais.

L'ancienne chapelle Saint-Léger du château de La Palice devint, aux XVe et XVIe siècles, la nécropole seigneuriale de Jacques Ier de Chabannes et de son petit-fils, le maréchal de La Palice. Devenue veuve en 1525, Marie de Melun, la seconde épouse de ce dernier, fit élever vers 1530 dans la chapelle du château un mausolée en marbre de carrare, vandalisé pendant la Terreur sous la Révolution française. D'après les travaux publiés au XVIIIe siècle par l'abbé et géographe Jean-Joseph Expilly, sur le pourtour du monument funéraire était gravée dans le marbre l'épitaphe suivante :

« Cy gist haut et puissant seigneur messire Jacques de Chabannes, en son vivant chevalier de l'ordre, maréchal de France, capitaine de cent hommes d'armes, gouverneur des pays de Bourbonnois, Auvergne, Lyonnois, Forest, Dombes, Roanois, La Marche, Beaujolois, Combrailles, lieutenant-général pour le Roi en Italie, seigneur de La Palisse, Montaigu-le-Blein, Châtel-Peron, Chezelles, Dompierre et Vendenesse, qui trépassa en la bataille de Pavie, le jour de Saint-Mathias, mil cinq cents vingt quatre, lui ayant charge de l'avant garde, le Roi présent. »

Avant les temps troublés de la Révolution française, hormis l'incomparable beauté du Salon doré du château, l'incontournable merveille de la petite ville de La Palisse que l'on se devait de visiter était incontestablement le mausolée du maréchal de La Palice. Dans un ouvrage[83] paru en 1779, le parlementaire Anselme Crignon d'Ouzouer fit une description sommaire de la splendeur du monument, que tous les voyageurs de passage sollicitaient de découvrir, et tout particulièrement en 1775, lors d'une halte de la princesse royale Clotilde de France, qui sollicita d'admirer le mausolée du feu preux maréchal de France :

Chapelle du château de La Palice.

« Le château est antique et bâti sur une hauteur. Les connaisseurs estiment beaucoup le tombeau du Maréchal de Chabannes tué à la bataille de Pavie, il est dans la chapelle du château. Les bas reliefs en sont très riches, et tout fut travaillé à Rome, par les ordres de la femme du maréchal, qui y est représentée à ses côtés. Madame en passant par la Palice (La Palisse) pour aller épouser Charles-Emmanuel IV Prince de Piémont, logea au château et une des premières choses qu'elle demanda fut de voir le mausolée de M. de Chabannes. Les hommes illustres sont toujours présents à la mémoire des Princes faits pour leur ressembler. »

Ce fut en cette année révolutionnaire de 1789 que l'historien et politicien Jacques-Antoine Dulaure confirma, dans sa savante topographie historique des lieux de France, toute l'importance de ce monument funéraire érigé à la gloire d'une des plus belles figures militaires de la chevalerie française. La description qu'il donne de ce chef-d'œuvre de l'art de la Renaissance italienne était celle-ci, trois ans avant la profanation et la destruction irrémédiable de ce magnifique monument :

« La chapelle du château renferme la principale curiosité de la ville. On y voit le mausolée de Jacques de Chabannes Maréchal de France., que sa veuve Marie de Melun lui fit élever; il est en marbre d'Italie et fut exécuté à Rome; il représente la figure du Maréchal à genoux, les mains jointes et revêtu de son armure. Marie de Melun, son épouse y est représentée dans la même attitude, et en habit de veuve. Ces deux figures sont bien faites, mais on admire encore les bas-reliefs qui ornent ce mausolée, on pourroit les comparer avec ceux de François Ier qui est à Saint Denis. »[84]

Après avoir combattu[85] dans les rangs de La Fayette, de Rochambeau ou du baron Charles du Houx de Vioménil à la Bataille de Yorktown lors de la guerre d'indépendance des Etats-Unis d'Amérique, Jean-Frédéric de Chabannes La Palice s'était exilé sous la Terreur à Londres, où il fut l'aide de camp du roi Louis XVIII. Pendant son émigration, son château de La Palisse fut pillé et dévasté par les révolutionnaires marseillais remontant sur Paris ; les vitraux de la chapelle furent brisés et les tombeaux saccagés, dont tout particulièrement celui du maréchal de La Palice, symbolisant l'opulence monarchique et les appartements du château complètement dénaturés. Durant cette période révolutionnaire, le domaine du château de La Palice, qui fut morcelé, avait été saisi comme bien national et servit de poste, de mairie, de tribunal de justice, de perception, de prison, etc. Au début du XIXe, le château de La Palice, qui était alors dans un piteux état, fut restitué grâce à l'influence de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, parent de la famille de Chabannes. Tout au début du XIXe siècle, ce novateur de retour d'une sorte de longue « expédition d'anthropogie culturelle » à travers les provinces de France ou des contrées de l'Europe, l'illustre Alexandre Dumas, fit paraître dès 1833 dans la Revue de Paris ou de la Revue des Deux Mondes le fruit de ses premières Impressions de Voyages. En partance vers le midi de la France, le célèbre romancier, qui fit une halte en Bourbonnais à La Palisse, ne put contenir son indignation de l'outrage fait à la demeure d'un des héros de Marignan et à la vue de l'ignomineuse profanation du tombeau du maréchal de La Palice :

Porte gothique de La Chapelle Saint-Léger du Château de la Palice. (Côté cour d'honneur. Fin XVe.)

« (…) rien ne nous avait arrêtés sur la route, que le vieux château presque abandonné de Jacques II de Chabannes, seigneur de La Palice. Il nous fut montré par un concierge sexagénaire, ruine vivante au milieu de ces ruines mortes, les descendants de la famille ayant cessé d'habiter la résidence de leurs ancêtres. Taylor m'avait recommandé de ne point passer dans le village que dominent ces murs gothiques sans entrer dans la cour du maître de poste, où le tombeau du vainqueur de Ravenne, chef-d’œuvre du seizième siècle et merveille de la renaissance, servait d'auge à abreuver les chevaux. J'avais été, alors qu'il me la raconta dans son indignation toute nationale, frappé douloureusement de cette circonstance. Ce n'était pas assez d'avoir profané le nom, on avait encore profané les cendres. Aussi n'eus-je garde de manquer à sa recommandation. Mais le tombeau n'y était plus, il avait été acheté et transporté dans le musée d'Avignon : quant aux ossements on ne savait pas ce qu'ils étaient devenus. Nous visitâmes ces débris, qui avaient été habités, au temps de leur splendeur, par un de ces hommes que Richelieu trouva de si haute taille qu'il trancha la tête à toute leur race. Jacques II de Chabannes était un géant parmi les géants. C'était un homme comme Bourbon, un homme comme Bayard, un homme comme Trivulce, qui étaient trois hommes plus grands que le roi. (…) Et maintenant soyez donc l'épée de trois rois, le témoin de Bayard, le vainqueur de Gonzalve, l'ami de Maximilien et le vengeur de Nemours ; teignez donc de votre sang les fossés de Barlette, les remparts de Rubos, les plaines d'Agnadel et les champs de Guinegate ; comptez donc au nombre des vainqueurs de Marignan et des invaincus de Pavie ; mourrez donc pour ne pas rendre votre épée là où le roi de France rendait la sienne ; et tout cela pour qu'il reste de votre nom un souvenir ridicule et de votre tombe une auge dans laquelle se désaltèrent les chevaux ! La postérité est pour quelques uns plus ingrate encore que les rois. (…) »[86]

Paru presque en même temps (en 1840) que l'ouvrage d'Alexandre Dumas, en partance pour l'Italie Jules Janin dans son Voyage d'un Homme Heureux s'arrêta au château de La Palice, et fit le même constat d'abandon et de totale désolation de la demeure du héros de Marignan :

« Postillon sommes-nous à La Palice ? Et il me montre du fouet le vieux château accroupi sur la falaise. (…) Nous visitons le château de La Palice, tout en fredonnant la chanson; en sa qualité de château, c'est une maison qui s'en va croulante; la cour est dépavée, l'herbe est partout ; les vaches du château ont remplacé les varlets et les trouvères ; la servante est la seule dame du lieu ; les enfants jouent sans se douter des grandeurs qu'ils foulent à leurs pieds. (…) »[87]

Quelques années auparavant, en 1830 le baron Louis Pertuis de Montfaucon, maire d'Avignon, racheta dans une cour d'auberge de La Palisse, pour la modique somme de 60 francs, ces quelques précieux vestiges du mausolée du maréchal de La Palice, et en fit don plus tard au Musée Calvet de la ville, où ils figurent encore aujourd'hui parmi les plus beaux trésors d'art de la cité papale.

Au XVIIIe siècle : une étrangeté sémantique à l'origine des lapalissades

En , à la suite de la défaite de Pavie et afin de se consoler de la perte de leur valeureux chef, les soldats de La Palice qui convoyèrent vers la France sa dépouille composèrent en son honneur une complainte. La première strophe de cette chanson disait :

« Hélas! La Palice est mort, Il est mort devant Pavie, Hélas! S'il n'était pas mort, Il ferait encore envie  »

Selon la longue tradition des chants guerriers de l'armée française, il était de coutume d'honorer la mémoire d'un grand chef militaire, qui avait brillamment combattu. Cette tradition orale s'observe depuis la Chanson de Roland.

Tout au long des XVIe et XVIIe siècles, la figure du maréchal de La Palice fut très populaire en France. Dans les lettres, nombre de ses contemporains en ont parlé avec force éloges, tout particulièrement le poète Guillaume Dubois, confesseur et historiographe du roi, qui écrivit fin 1525 juste avant de mourir une Déploration sur la mort du maréchal de Chabannes.

Certains auteurs du XIXe prétendument informés, affirment que sa veuve, Marie de Melun, s'inspirant alors de cette chanson aurait fait graver au dessus du somptueux monument funéraire du feu maréchal, l'épitaphe suivante[88] :

Ci-gît le Seigneur de La Palice
S'il n'était mort il ferait encore envie[89].

Depuis la fin du XVe siècle, époque de François Villon, où était encore utilisé l'ancien françois, jusqu'aux débuts au XVIe siècle époque des réthoriqueurs de la renaissance, existait dans l'écriture de la langue française l'usage de deux graphies pour désigner le « s » minuscule : le « s rond » (« s ») et le « s long » (« ſ »), ce dernier pouvant être confondu avec un « f ». Une erreur de lecture et de transcription a donc fait écrire immanquablement : « Hélas, s'il n'était pas mort, il ſerait [serait] encore en vie (de vivant) à l'encontre de Envie (d'Enviable : faire des envieux) ».

Aujourd'hui, cette phrase est encore déformée en « Un quart d'heure avant sa mort, il était encore en vie » altérant la signification de la phrase originelle, en une toute autre tournure sémantique, exprimant une inutile évidence[90].

Il faut attendre , date à laquelle fut promulguée l'Ordonnance de Villers-Cotterêts favorisée par les directives de François Ier qui officialisa l'usage du français moderne, et qui vint mettre fin aux traductions défectueuses, nées de l'usage approximatif de l'ancien français, remédiant ainsi à ces navrantes confusions d'écritures, dont hélas le louable Monsieur de La Palice fait encore les frais.

Lorsque parait en le CATALOGVE DES ILLUSTRES MARESCHAULX DE FRANCE[91] par le généalogiste Jean Le Féron (Amiens 1504-1570 Paris) et édité chez l'un des plus renommés libraires et éditeurs parisiens Michel de Vascosan, très connu en son temps pour avoir rejeté l'usage de l'écriture gothique, subsista encore pendant quelque temps ce type d'inconvénient dans l'impression éditoriale, qui s'observe notamment dans les pages consacrées au « Mareschal de Chabanes ».

Le poète bourguignon Bernard de La Monnoye, en 1713.

Au cours des XVIe et XVIIe siècles, de Pierre de Ronsard à Blaise de Monluc ou à Michel de Montaigne, la mémoire du preux maréchal de France ne fut entachée à son endroit d'aucune ironie. Au XVIIIe siècle, un poète bourguignon, Bernard de La Monnoye, fit passer la mémoire du feu maréchal de François Ier pour une sorte de Jocrisse[réf. nécessaire], fruit de son imagination, un personnage simplet et burlesque s'employant à essaimer autour de lui quelques Tautologies. Reprenant l'exemple de l'ironique couplet sur M. de La Palice, dans son ouvrage le plus connu sur les Noëls Bourguignons, Bernard de La Monnoye écrivit à propos de l'infortuné Maréchal de France (l'attribuant initialement à un hypothétique « M. de La Galisse ») une chanson populaire remplie de vérités évidentes, parfois niaises, dénommées plus tard de « vérités de La Palisse ». Les couplets de cette chanson remplie de simplismes en nombre, reprennent entre autres le couplet primitif de la Bataille de Pavie, défectueusement retranscrit :

Monsieur d'La Palisse est mort,
Il est mort devant Pavie
Un quart d'heure avant sa mort,
Il était encore en vie.

Dans les salons littéraires du XVIIIe, ce jeu d'esprit prit la tournure d'un vaudeville burlesque qui prêta immanquablement à rire et fut très en vogue. Bernard de La Monnoye, l'un des premiers académiciens français, en faisant la promotion des Lapalissades, répandit sur la gloire posthume du Maréchal de La Palice, une bouffonne et absurde réputation. À l'exemple du couplet litigieux chansonné par les soldats éplorés du feu maréchal après à la désastreuse Bataille de Pavie, le juriste et poète dijonnais Bernard de La Monnoye composa sur la vie chevaleresque de Monsieur de La Palisse une chanson composée de 53 quatrains, tels que celui-ci :

Regretté de ses soldats,
Il mourut digne d'envie,
Et le jour de son trépas,
Fut le dernier de sa vie.

Portrait de Renée Caroline Victoire de Froulay, marquise de Créquy.

Au cours du XVIIIe, cette irrévérence faite à la mémoire de l'une des gloires de l'armée française fut aussitôt décriée dans certain salons littéraires, et notamment dans les savoureux Souverirs laissés par Renée-Caroline-Victoire de Froulay, marquise de Créquy, qui s'offusqua de la réputation faite à rebours à la mémoire du Maréchal de Chabannes :

« Je ne saurais entendre chansonner populairement ce brave Grand-Maître sans en éprouver une véritable contrariété. Je ne sais quelle est la plate engeance de poète à qui l'on doit attribuer cette sotte chanson qui me paraît d'une insolence intolérable, et j'en avais tant dit là-dessus devant M. de Sartine, qu'il avait fini par faire interdire la Chanson de M. de La Palice à tous les chanteurs du Pont Neuf et des boulevards de Paris. (…) Voilà qu'il se trouve un sot qui fait rimer des niaiseries, et voilà le peuple français qui prendra jusqu'à la fin des temps un héros pour un nigaud. C'est une sorte d'indignité qui m'a toujours mise en révolte, et l'ancien Evêque de Clermont (Massillon) s'en divertissait beaucoup. Le Duc, depuis Maréchal de Richelieu (Louis-François-Armand de Vignerot du Plessis de Richelieu), lui disait un jour chez moi : N'est-il pas vrai M. de Clermont, que Mme de Créquy, manque essentiellement à la charité chrétienne, et qu'elle ne devrait jamais approcher des sacrements sans avoir été se réconcilier avec tous ces chanteurs des rues qui se moquent du Maréchal de La Palice ? (…) »[92]

Depuis, une « lapalissade » désigne toute « affirmation ou toute réflexion naïve par laquelle une personne exprime une évidence ou une banalité »[93]. Le plus souvent, lorsqu'une personne fait une telle réflexion, son interlocuteur lui répond : « La Palice en aurait dit autant ! »

Armoiries

De gueules au lion d'hermine, armé, lampassé et couronné d'or. Supports : deux lévriers. Devise : Nulli cedo ou Je ne le cède à nul autre[94].

Parenté

De la maison de Chabannes[95], issue (probablement en lignée féminine plutôt que masculine) des barons de Matha, branche aînée des comtes d'Angoulême, et des sires princes de Chabanais et de Confolens.

Unions, parenté et descendance

  • Blason de la famille de Montbron (dite aussi de Montberon).
    Marié en à Jeanne de Montberon (alias Marie), fille du chambellan Eustache de Montberon, chevalier, vicomte d’Aulnay, baron de Maulévrier et de Matha, conseiller et chambellan du roi, et de Marguerite d'Estuer-Saint-Maigrin, d'où :
  • Blason de la Maison de Melun.
    Marié à La Fère le à Marie de Melun d'Epinoy, morte le au château de Châtelperron, veuve de Jean V de Bruges-La Gruuthuse, dame de Montmirail, d'Authon et de La Basoche-Gouet en Perche-Gouët, fille cadette de Jean III de Melun Connétable de Flandres (vers 1460 - ), seigneur d'Épinoy et d'Antoing et d'Isabelle de Luxembourg, fille du connétable de France Louis de Luxembourg-Saint-Pol, fondatrice du couvent des Annonciades (ordre de l'Annonciation) de Béthune et dame héritière de Richebourg et du Breucq. Créé par Louis XII, 1er comte d'Epinoy en 1514, François de Melun, seigneur de Boubers, de Wingles, de Richebourg, de Beaumetz, de Caumont, de Valines, de Ruminghem, châtelain de Bapaume, etc. fait par Charles Quint 4e gouverneur de Tournai[96], devint connétable de Flandre. Ce frère aîné de Marie de Melun épouse de Jacques II de Chabannes, se met en 1515 au services de la Maison de Habsbourg. Il est fait par Charles Quint au 18e chapitre de la Cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles en 1516, Chevalier de l'Ordre de la Toison d'or. Sujet de sa majesté le roi d'Espagne, dans une missive datée du et adressée à l'échevinage de Saint-Omer[97], François de Melun, demande au Mayeur 1er magistrat de la ville, de faire envoyer des troupes afin de défendre les habitants de sa seigneurie de Ruminghem et de la prise du château de Montoire assiégée par les français. François de Melun comte d'Epinoy était en 1522, capitaine[98] d'une bande de vingt cinq lances (100 hommes d'armes) des ordonnances de l'empereur Charles-Quint. Fidèle au service de la Maison d'Espagne, François de Melun Comte d'Epinoy se voit attribuer le par celui-ci, des biens relevant de la seigneurie[99] du Château d'Olhain, confisqués sur Philippe de Berghes, soupçonné d'appartenir au parti français. Ce chevalier de la Toison d'Or, frère aîné de Marie de Melun dame de La Palisse, et 1er comte d'Epinoy, épousa en 1531, grâce à l'entremise de Marguerite d'Autriche[100], qui lui fit épouser sa propre sœur, en second mariage, Anne d'Autriche, fille naturelle de l'empereur Maximilien Ier, cousine de l'empereur Charles Quint, lequel le combla d'honneurs à son service. Dans les portraits du XVIe du Recueil d'Arras, le portrait du comte d'Epinoy François de Melun, connétable de Flandre, a été hélas perdu, sauf celui d'Anne d'Autriche, sa seconde épouse, devenue comtesse d'Epinoy. François de Melun, 1er comte d'Epinoy, meurt en 1547, et fut inhumé dans le choeur de l'église du couvent des religieuses Annonciades de Béthune, couvent qu'il avait fondé dans cette ville en 1515, avec sa mère Isabelle de Luxembourg, fondatrice dudit monastère, où elle fut également inhumée. En reconnaissance des grands services rendus à l'Empereur des deux Mondes par le comte d'Epinoy François de Melun dans les Pays-Bas espagnols, lui vaudront par l'empereur Charles Quint en 1541 (6 ans avant sa mort) de voir la nomination de son fils aîné Hugues de Melun second comte d'Epinoy, d'être créé 1er prince d'Epinoy[101], lequel devint en 1545 comme son père, capitaine d'une bande d'ordonnance de 35 lances, au service des armées de l'empereur. À la suite de la mort en baie d'Authie survenue en 1553 du 1er prince d'Epinoy, neveu de la maréchale de Chabannes de La Palice, ce fut Guillaume Ier d'Orange-Nassau, qui hérita de sa compagnie d'ordonnance et de ses archers, portée à 45 lances.
  • Blason de la branche bâtarde de Melun-Cottenes ou Cotte.
    Marie de Melun, maréchale de La Palice, avait aussi un demi-frère, Frédéric de Melun (vers 1496 - ) seigneur d'Illies, de Hellemont, de Gamans, de Hinges et de Hingettes, de Locon en Artois, devint sur la démission de son demi-frère François de Melun comte d'Epinoy ci-dessus, bailli et gouverneur[102] le de la ville et du château de Béthune, dit Le Batard de Melun, fils naturel de Jean III de Melun baron d'Antoing son père et de Jeanne de Bernimicourt sa maîtresse. Fait prince d'Espagne[103] par Lettres du , il se maria dans la ville d'Aire-sur-la-Lys le [104] à Antoinette de Willerval. Frédéric bâtard de Melun, est institué en 1532 par lettres de commission[105] de la régente Marie de Hongrie lieutenant de l'artillerie de l'empereur, et devint en 1540 aux Pays-Bas espagnols, grand maître de l'Artillerie[106] de l'empereur Charles Quint. Après plus de 30 années exercées au service de l'Empereur d'Espagne (Charles Quint) comme gouverneur, capitaine et grand bailli de Béthune, Frédéric de Melun se démit de cette fonction en 1554. Peu de temps après cette démission, ce fut son parent Maximilien de Melun (parrain du duc de Sully), seigneur de Caumont et d'Hébuterne, vicomte de Gand, qui lui succèda brièvement pendant 8 mois comme gouverneur de Béthune, préfèrant avoir en 1555 la charge de Gouverneur d'Arras (Liste des gouverneurs d'Arras). Frédéric de Melun forma la 1re souche de la branche bâtarde des seigneurs de Melun- Epinoy, seigneurs de Cottenès (Saint-Hilaire-Cotte) ou Cotte. D'après les études épigraphiques du Comte de Loisne, Frédéric bâtard de Melun, seigneur de Cottenès mourut le et fut inhumé avec Antoinette de Willerval son épouse, dans l'église du Couvent des Annonciades à Béthune. Cette branche bâtarde des seigneurs de Melun-Cottenès, s'éteignit vers 1718.
  • Du second mariage de Jacques II de Chabannes et de Marie de Melun descendent :

Notes et références

  1. La Noblesse de France aux Croisades, par Paul Roger. (« Guy de Chabannes » p. 335) Édition Derache. Paris 1845.
  2. Bulletin de la Sté Historique et Archéologique de l'Orne. Tome 38 - Histoire généalogique de la Maison de Prie, p. 17-36, .
  3. Histoire du Donjon et du Château de Vincennes, depuis leur origine, pages 111-112 (« Jacques Ier de Chabannes »).
  4. Ordre de la bataille des français à la journée de Saint Aubin-du-Cormier. Original à Venise, Bibl. de Saint-Marc, Classis Xa, cod. 96, fol 80 ; d'après les Lettres de Charles VIII - Tome 3e, page 381 : « Pour la Bataille, Mons. de La Trimouille… Mons. de Charlus (Geoffroy de Chabannes)… le bastard de Bourgogne… » Librairie Renouard. Paris 1892.
  5. Lettres du roi Charles VIII. Bulletins de la Société de l'Histoire de France. (p. 262 : Le Sgr de Charluz va partir en Bretagne, ordre de lui avancer 300 livres tournois, lettre datée de Rouen, du ) - Volume 288 - Librairie Renouard. Paris 1863.
  6. Histoire de Charles VIII Roy de France, par Guillaume de Jaligny. André de La Vigne. Recueillie par Denis Godefroy, historiographe ordinaire du roy. (p. 611 : « Rôles des Payements des Cent Gentilhommes de l'Hôtel du Roi en 1490 aux gages de 110 livres tournois ») - Imprimerie Royale. Paris 1684.
  7. Dictionnaire critique de biographie et d'histoire. (page 736) par Auguste Jal. Édition Henri Plon - Paris 1872. Original : Arch. Nat. : Menus plaisirs du Roy KK 76. fo 131 vo.
  8. Lettres de Charles VIII par Pierre Pélicier. Tome III (1490-1493) p. 113. Édition Librairie Renouard. Paris 1902. (Original Bibl. Nat. Ms. Fr. 2922. fo 45)
  9. Preuves pour servir à l'Histoire de la Maison de Chabannes. par le comte Henri de Chabannes. p. 368 - Imprimerie Jobard. Dijon 1892 (En , Marie de Montberon, dame de La Palisse, reçoit une pension de 150 livres tournois, comme 1re demoiselle d'honneur de la reine Anne de Bretagne.)
  10. Revue des Langues Romanes. Volumes 57-59 - page 368 - Édition Société pour l’Étude des Langues Romanes. Montpellier 1914.
  11. Nicole Gilles, Annales et Chroniques de France, depuis la destruction de Troyes, jusque au temps de Louis XIe. Chez Galiot du Pré - Paris 1549.
  12. Pierre Desrey, « Entreprise du roi Charles VIII pour aller recouvrer son royaume de Naples () », dans Histoire de Charles VIII et de la conquête du royaume de Naples. Textes de Pierre Desrey, Jean Burchard, André de La Vigne, Guillaume de Villeneuve, Éditions Paléo, 2007, p. 23.
  13. Archives curieuses de l'histoire de France.
  14. Histoire d'Italie, livre I, chapitre III. (1494) p. 39, par Francesco Guicciardini, avec notice biographique par J.A.C Buchon. Édition A. Desrez Libraire Éditeur. Paris 1836.
  15. Yves II d'Alègre ( 1452-1512 ) avait épousé à 22 ans vers l'an 1474 Jeanne de Chabannes, soeur de La Palice. Voir : Louis Moréri, Le Grand Dictionnaire Historique ou le Mélange Curieux de l'Histoire Sacrée et Profane. Volume Ier - ( page 248 : Alègre ) - Chez Louis Desmarest. Paris 1732
  16. Archivio Storico par le Province Napoletane (Archives Historiques des Provinces Napolitaines.) vol. 20 - Editori Presso Gli. Napoli 1895 (La Palice, page 531) - (Atti della Cancelleria di Carlo VIII a Napoli = Actes de la Chancellerie de Charles VIII à Naples) --- Idem : Il Regno di Napoli : Il mezzogiorno spagnolo (1494-1622) par Giuseppe Galasso. Editori Utet. 1992
  17. Henri de Chabannes, Preuves pour servir la Maison de Chabannes, Tome II, Dijon, Imprimerie Jobard, 1892, p. 37.
  18. Lettres de Charles VIII (1496-1498) par Pierre Pélicier. Tome V - p. 71 - Édition Librairie Renouard. Paris, 1905.
  19. Bulletin du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques. Année 1896 (Publication Année 1897) - pages 629-690 : « Itinéraires et séjours de Charles VIII, de 1483 à 1498. » par Ernest Petit. Édition Imprimerie Nationale. Paris 1897.
  20. Preuves pour servir à l'Histoire de la Maison de Chabannes par le comte Henri de Chabannes. p. 698 - Édition Jobard. Dijon 1893.
  21. Bulletin Philologique et Historique (jusqu'en 1715), Édition Comité des travaux historiques et scientifiques. p. 356 - Imprimerie Nationale. 1963. (Orig : Bibl. nat. Languedoc 71 fo 73 vo et Bibl. nat. Mss. Fr. 2616 No 82)
  22. Chantilly - Musée Condé. Manuscrit 1433 fo 8-16 copie XVIe s. - BnF, Mss. Fr. 5295 fo 9 vo-34vo  copie XVIe s. -- Voir : Valérie Bessey. Construire l'Armée Française - Tome Ier - De la France des premiers Valois à la fin du règne de François Ier. Édition Brepols. 2006 (financé par le Centre d'Histoire de la Défense)
  23. Archives de la Côte d'Or. Série B. Cour des Comptes de Bourgogne : B-1823 ( Recette de Semur-en-Brionnais. M. de La Palisse )
  24. Il Diarrii di Marino Sanuto. Tome Ve - p.840. - ( MCCCCCIII Marzo ) Editore Forni 1880
  25. Beaux Traits de l'Histoire Militaire des Français, depuis l'origine de la Monarchie jusqu'à ce jours.-- Tome Ier - ( Le brave La Palisse, pages 204-205 ) Edition Librairie Alexis Emery - Paris 1825
  26. Charles Rozan, Petites Ignorances Historiques et Littéraires.( pages 108/109 . La Palice ) Edition Maison Quantin. Paris 1888. Ouvrage couronné par l'Académie française. Prix Monthyon.
  27. Dispacci di Antonio Giustiniani. Ambasciatore veneto in Roma dal 1502 à 1505. Editore Pasquale Villari. Florence 1876. ( page 427 : Il gran capitan prende Ruvo - Sconfitte dei françesi ) Lettere , Roma, 9 marzo 1503. )
  28. Mémoires du Maréchal de Florange, Robert III de La Marck. Tome Ier, p. 20, édition Jules Renouard, Paris 1913.
  29. Entrée du Roi Louis XII à Lyon, le par Georges Guigue, archiviste de Lyon. Librairie Henri Georg - Lyon 1885.
  30. Les Œuvres de Maitre Jean Bacquet, Avocat du Roy en la Chambre du Trésor. Jacques de Chabannes de La Palice » pages 573-574) Chez Duplain Frères. Lyon 1744 - Idem : Le Domaine Ordinaire de Lyonnais au commencement du XVIe siècle le Sgr de La Palisse » page 28) par Vital de Vitalous. Librairie Auguste Brun - Lyon 1865.
  31. Lettere Storiche di Luigi da Porto vicentino, dall' anno 1509 al 1528. Firenze. Le Monnier 1857. ( Lettres historiques de Luigi da Porto écrites de l'année 1509 à 1528. pages 53 à 58. Ière Partie . Voir Index : Giacomo di Chabannes )
  32. Brantôme, Vies des Grands Capitaines Etrangers. Barthélemy d'Alviano. Discours 47ème. page 397 -
  33. Nuevo Archivio Veneto (Nouvelles Archives Vénitiennes) Volume 34, p. 41, Ed. della députazione, 1917.
  34. History of Venice, Volume 3 - Book IX-XII - page 141, par Pietro Bembo. Traduit par Robert Warren Ulery. Édition Haward University Press. Cambridge 2007.
  35. Sommaire de l'Histoire de France, volume II, par Jean Royer de Prade. (page 443 « Jacques de Chabannes ») - Édition 1684.
  36. La Guerra di Cambrai fatta a tempi nostri in Italia, tra gli illustrissimi signori venetiani e alti Principi di christista, par Andréa Mocenigo. Venezia 1544 (1re édition, traduite du latin en italien) « M. de La Pallice », p. 77 -- (La Guerre de Cambrai de notre temps, à l'illustrissime seigneur Vénétiani et autres Prince de la Chétienté, par Andréa Mocenigo. 1re édition en latin parue en 1525)
  37. « Alègre (Yves II d') 1452-1512 » par M. Dousse. Dictionnaire de Biographies Françaises. pp. 1386-1387 - Tome Ier - Librairie Letouzey - Paris VI - 1933. Voir également : Brantôme et Auvigny : Les vies des Hommes Illustres, etc.
  38. Ouvres complètes de Machiavel, traduites par J.V Periès - Tome Ier, p. 171, Michaud Librairie, Paris, 1823.
  39. Histoire des Helvétiens, aujourd'hui connus sous le nom de Suisses par le baron d'Alt de Tieffenthal. Tome VI, p. 506, chez Ignace Nicomède, Fribourg, 1750.
  40. Léonard de Vinci, Homme de guerre par Paul Brioist. Edition Alma. Paris 2013.
  41. Chronique de la Maison de Bourgogne, depuis 1500 jusqu'en 1526 par Robert Macquereau. (« La Palice » pages 42-44)
  42. Négociations diplomatiques entre la France et l'Autriche, tome 1, par M. Le Glay, p. 533, Imprimerie nationale, 1845.
  43. Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest, tome 26, année 1910 (pp. 352-353 : « M. de La Palisse et le Chapitre de Dol »). Article de M. François Duine : Choses et Gens du XVIe siècle breton. Documents inédits. Archives Départementales. Rennes G.281
  44. Récit des funérailles d'Anne de Bretagne, par Pierre Choque dit Bretaigne son hérault d'armes. - BnF : Ms. Fr. 23936 (le seigneur de la Palice fo 24)
  45. Marie de Melun, soeur de François de Melun, 1er comte d'Epinoy et connétable de Flandre, chevalier de la Toison d'Or et un demi-frère Frédéric de Melun-Cotténès dit le bâtard de Melun, seigneur d'Hellemont en Artois, gouverneur de Béthune en 1522 et grand maître de l'artillerie de l'empereur Charles-Quint.
  46. Bruges et le Franc ou leur Magistrature et leur Noblesse par Jacques Gailliard, tome 3e, p. 67, Bruges, 1859.
  47. Dictionnaire géographique historique et politique des Gaules et de la France par Jean-Joseph Expilly. pp. 869-870 Montmirail - Mons Mirabilis ») Tome IV - Paris 1766.
  48. Le roi des Ribauds : histoire du temps de Louis XII, vol. II, p. 181 par P.L Jacob - Membre de toutes les académies. Chez Eugène Renduel - Paris 1831.
  49. Archives Nationales - Titres de la Maison Ducale de Bourbon, tome II, p. 515, acte no 7966, édition Henri Plon, Paris, 1872.
  50. Ordonnances des rois de France. Actes de François Ier. No 38 - Tome Ier : 1515-1516 - Pages 143-147. Édition Imprimerie Nationale. Paris 1902.
  51. Catalogue des Actes de François Ier, tome V 1540-1547 (suppléments 1515-1520) acte no 15852, page 223. Imprimerie Nationale. Paris 1892. (Original. Bibl. Nat. Collection. Doat - vol. 22 fo 310)
  52. Mémoires pour servir à l'Histoire du Rouergue, par Charles Paul Bosc. Tome IIIe Liste des sénéchaux du Rouergue »)- Imprimerie Devic. Rodez 1797 ---- Gallia Régia de 1328 à 1515. Officiers de la Sénéchaussée du Rouergue. Sénéchaux royaux du Rouergue : Acte No 19792 : Goeffroy de Chabannes, Seigneur de Charluz, fait Sénéchal du Rouergue en 1480 (Lettre de Louis XI) jusqu'en 1493. Tome V - Imprimerie Nationale. Paris 1888.
  53. Journal de Jean Barillon, Secrétaire du chancelier Antoine Duprat. Tome Ier - page 12 (1515-1521). Société de l'Histoire de France par Pierre de Vaissiere. Édition Librairie Renouard. Paris 1897 ---- Ernest Lavisse, Histoire de France, depuis les origines jusqu'à la Révolution. Tome 5e : Les guerres d'Italie, Louis XII et François Ier (1492-1547) page 228 - Hachette, 1903 ------ Roland Mousnier, Le Conseil du Roi de Louis XII à la Révolution, page 224, édition Presses Universitaires de France, 1970.
  54. Journal d'un bourgeois de Paris sous le règne de François Ier. (1515-1536), page 9, Société de l'Histoire de France par Ludovic Lalanne. Paris, 1854.
  55. À propos de l'enrichissement des contrôleurs-enquêteurs des deniers publics, dans un ouvrage paru chez Flammarion en 1970 et consacré au Chevalier François, Wladimir Porché écrivit : « Un vétéran des règnes précédents, le maréchal de La Palisse, reçut une bonne part du profit. »
  56. Ordonnances des Rois de France. Règne de François Ier. Tome Ier : 1515-1516. (Imposition sur le Lyonnais) Pages 191-194. Imprimerie nationale. Paris, 1902.
  57. L'hôtel d'Isabelle de Luxembourg qui peut se visiter existe toujours : c'est aujourd'hui la plus vieille maison de Béthune qui a échappé aux destructions engendrées par les guerres. Cet hôtel surnommé L'Abiette est situé au 113 rue de La Délivrance.
  58. Mémoires de la Commission départementale des Monuments Historiques du Pas-de-Calais, tome Ier, p. 423, Arras, 1889. (À voir sur Gallica)
  59. Négociations Diplomatiques de la France avec la Toscane, tome II, pp. 707-708. Imprimerie Impériale. Paris 1861.
  60. Ordonnances des Rois de France. Règne de François Ier, tome I : 1515-1516, p. 429 (Ratification du traité par le roi, le ). Imprimerie nationale. Paris 1902.
  61. Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France et des Grands Officiers de la Couronne par le Père Anselme, p. 131, Paris, 1733.
  62. Diane de Poitiers par Ivan Cloulas, p. 32-33, Édition Fayard, 1997.
  63. Ordonnances des Rois de France. Règne de François Ier - 1515-1516., p. 465, édition Imprimerie Nationale, Paris, 1902.
  64. Souvenirs historiques des résidences royales de France, par Jean Vatout, 1er bibliothécaire du roi, tome VII : Château de Compiègne, p. 233 La Palice »), Firmin-Didot, Paris, 1848. À la suite de la mort du maréchal de La Palice survenue en 1525, les revenus de la seigneurie royale de Compiègne seront donnés en viager au connétable Anne de Montmorency.
  65. Catalogue des Actes de François Ier, tome 5 (supplément 1515-1526), Imprimerie nationale, p. 346, Paris, 1892. Acte No 16467 du (Orig. Arch. Nat. KK.289 - fo 369 vo)
  66. Bibliothèque de Catherine de Médicis par M. Leroux de Lincy, p. 31, chez J. Techener libraire, Paris, 1859
  67. Mémorial des Abbesses de Fontevrault, issues de la Maison royale de France par Armand Parrot, p. 56, Angers, 1880
  68. Bulletin Historique et Monumental de l'Anjou, volume 5 par Amé de Soland, 1858, p. 340. Voir également l'ouvrage d'Armand Parrot. Manuscrit original Rés. 101.143 pour Clément Alexandre. (21 pages) Bibliothèque municipale d'Angers.
  69. Dictionnaire du Vendômois, tome II, page 194, par Raoul de Saint-Venant, président de la Société Archéologique. Chez C. Migault & Cie. Blois 1983.
  70. Yvonne Bellanger, Jacques Lesage, voyage en terre sainte d'un marchand de Douai en 1519. Édition Balland 1989.
  71. L'architrave, le plancher, la plate-forme, sous la direction de Roberto Gargiani. Voir chapitre de Sabine Frommel : Plafonds en bois de Serlio et Lescot. (p. 251 : « La Palice ») - Presses Polytechniques et Universitaires Romandes. Lausanne. 2012.
  72. Le Château de La Palice (maîtrise d'Histoire de l'Art) par Françoise Goutaudier, édition Montagne Bourbonnaise, 1993.
  73. Monuments de la Monarchie Françoise par Bernard de Montfaucon.
  74. Le Grand Coustumier Général par Charles Dumoulin, volume II, 1567.
  75. Dom Gosse, Histoire de l'Abbaye d'Arrouaise La Palice » pp. 270-271)
  76. « Château de Bapaume », sur montjoye.net, (consulté le ).
  77. Histoire de la Confédération Suisse par Jean de Müller, vol. 10, liv. VII, chap. IV, page 51. Éditions Paris-Lausanne 1840.
  78. Archives Historiques du Département de la Gironde, p. 223, tome 15e, édition Charles Lefebvre, Bordeaux 1874 (Lettre de François Ier du ).
  79. Catalogue des Actes de François Ier, édition Imprimerie Nationale.
  80. Catalogue des Actes de François Ier, tome I, p. 378, Imprimerie Nationale, Paris.
  81. (it) « Monsieur de La Palice », sur Liutprand (consulté le ).
  82. Les gestes ensemble la vie du preulx Chevalier Bayard par Symphorien Champier, chez Gilbert de Villiers, Lyon, 1525. Réédition : Imprimerie Nationale, 1992. Présentation par Denis Crouzet (Prof Lyon III). Collection dirigée par Georges Duby.
  83. Voyage de Genève et de la Touraine et de quelques opuscules par Anselme Crignon d'Ouzouer. (« La Palisse » pp. 59-60) Chez la Veuve Rouzeau-Montaut. Orléans 1779.
  84. Description des principaux lieux de la France, 6e partie : « Lyonnais-Bourbonnais » (« La Palisse » pp : 64-65), par J. A Dulaure, Paris, 1789.
  85. Gilbert Bodinier, Les Officiers de l'Armée Royale : combattants de la guerre d'Indépendance des Etats-Unis, de Yortown à l'an II. Édition Services Historique de l'Armée de Terre, 1993.
  86. Nouvelles Impressions de Voyage (Midi de la France) par Alexandre Dumas, tome Ier, pp. 173-174, Bruxelles, 1841.
  87. Jules Janin, Le Voyage d'un Homme Heureux, pages 10-11. Édition Méline, Cans et Cie. Bruxelles & Leipzig 1841. Ce récit de voyage parut également dans la Revue des Deux Mondes dès 1840.
  88. Monument funéraire dont il ne reste aujourd'hui que quelques éléments sculptés.
  89. Joëlle Chevé, « Un quart d'heure avant sa mort, il était encore en vie », Historia Spécial, no 9, , p. 120-121.
  90. Joëlle Chevé, Historia Spécial, no 9, , pages 120 et 121
  91. CATALOGVE DES ILLUSTRES MARESCHAVLX DE FRANCE, DEPVIS LE ROY CLOVIS DEUXIEME DU NOM, JUFSQVES A TREFPVISSANT, TREFMAGNANIME & TREFUICTORIEUX ROY DE FRANCE HENRY DEUXIEME par Jean Le Féron (1504-1570) Imprimerie Michel de Vascoran. Paris 1555. De par le Privilège du Roy (« Chabanes » p. 22)
  92. Souvenirs de la Marquise de Créquy, de 1710 à 1803, tome IIe, chapitre V : « La Maison de Chabannes et M. de La Palice » pp. 88-89, édition Garnier Frères, Paris, 1870.
  93. « Lapalissade : Définition de lapalissade », sur cnrtl.fr (consulté le )
  94. « Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur Euraldic.
  95. « Chabannes, p. 7 et 8 », sur Racines & Histoire
  96. Histoire de la Ville & Cité de Tournai, capitale des nerviens, par N. Poultrain, tome II, A La Haye Chez Moetjens Libraire. 1750. (« Liste des Gouverneurs de Tournay sous la domination espagnole : François de Melun, comte d'Epinoy », pages 670-671)
  97. Mémoires de la Société des Antiquaires de la Morinie, volume 34, page 693 (1521 : Lettre de François de Melun, comte d'Epinoy à l'Echevinage de Saint-Omer. Correspondance au Magistrat de St-Omer No 1077) - Edition 1926 ---- Inventaire des Archives communales de Saint-Omer : Liasse 3 de 1519 à 1521 - 300 pièces = Nos 901 à 1200. Original du document.
  98. Histoire des Bandes d'Ordonnance des Pays-Bas, par Gustave Baron Guillaume, pp. 61 et 205. Édition F. Hayez. Bruxelles 1873.
  99. Roger Rodière, Une des dernières forteresses féodales du Nord de la France : Olhain (Pas-de-Calais) page 12. (Lettres de dons à François de Melun, 1521-1522, Comte d'Epinoy. 1926 --- Idem : Dictionnaire Historique et Archéologique du département de Pas-de-Calais, volume 2 : Arrondissement de Béthune, page 52. Édition 1878. -- Idem : Bulletin trimestriel de la Société des Antiquaires de Picardie, volume 36, page 665. Édition 1935.
  100. Correspondance de l'Empereur Maximilien & de Marguerite d'Autriche sa fille, gouvernante des Pays-Bas de 1507 à 1519, tome Ier, page 397, no majdu document 304 (Projet de Mariage du Comte d'Espignoy et de la bâtarde de Savoie, soeur naturelle de Marguerite d'Autriche), par Le Glay. Édition J. Renouard. Paris 1839.
  101. Journal des Voyages de Charles-Quint, de 1506 à 1551, par Jean de Vandenesse.
  102. Les Baillis, Gouverneurs et Grands Baillis de Béthune, 1210-1790, par le comte Auguste de Loisne (pages 187-188 : « François de Melun et Frédéric bâtard de Melun, gouverneurs de Béthune »), édition de la Commision Royale d'Histoire, 1900.
  103. Le Grand Dictionnaire Historique ou le Mélange Curieux de l'Histoire Sacrée et Profane, tome 10 Frédérique de Melun-Cottenès » : page 53), par Louis Moréri. Paris 1759.
  104. Archives Nationales. Chartrier de Castrie. Famille de Melun-Cottenès. Contrat de Mariage de Frédéric de Melun avec Antoinette de Villerval. Cote 306 AP 698.
  105. Archives départementales du Nord. Série B - Chambre des Comptes de Lille : Recette Générale des Finances. (cote : B-2372)
  106. Les Bibliothèques de Madrid et de l'Escurial, par Louis-Prosper Gachard. (page 412 : « Frédéric de Melun en 1540 ») in Catalogue des noms, surnoms et titres des Capitaines et Grands Maitres de L'Artillerie aux Pays-Bas espagnols de l'an 1412 jusqu'à 1682, dressée par le sieur Pierre Albert de Launay, lieutenant de l'Artillerie - Edition F. Hayez 1875.

Annexes

Bibliographie

Denis Foyatier, Buste du maréchal de La Palice, château de Versailles, galerie des Batailles.

Études historiques

  • Guillaume Frantzwa, 1520, Au seuil d'un monde nouveau, édition Académique Perrin, .
  • Pascal Brioist, Léonard de Vinci, Homme de guerre, Paris, Alma, 2013 (présentation en ligne), (présentation en ligne).
  • Le Livre des Timbres. Année 2015. Edition La Poste. fr (Prodution philathélique 2015)
  • Hélène Germa-Romann, Du « bel mourir » au « bien mourir » : le sentiment de la mort chez les gentilshommes français (1515-1643), Genève, Librairie Droz, coll. « Travaux d'humanisme et Renaissance » (no 347), , 352 p. (ISBN 978-2-600-00463-3, présentation en ligne), p. 227-228.
  • Claude Quétel, « Un illustre inconnu : La Palice », Revue Historia, no 720, .
  • Paul Jove, Elogi Degli Uomini Illustri (Éloge d'Hommes Illustres), Turin, Éditions G. Einaudi, 2006 (La Palice, page 793).
  • Valérie Bessey, Construire l'Armée Française. Textes fondateurs des Institutions militaires. Tome I : De la France des premiers Valois à la fin du règne de François Ier, Éditions Brépols, 2007
  • Claude Merle, Dictionnaire des Grandes Batailles du Monde Européen, Paris, Éditions Pygmalion, 2009 (plusieurs références sur La Palice.
  • Robert Knecht, « Jacques II de Chabannes, seigneur de La Palisse ou La Palice (v. 1470-1525) », dans Cédric Michon (dir.), Les conseillers de François Ier, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire. L'univers de la cour », , 668 p. (ISBN 978-2-7535-1313-6, présentation en ligne, lire en ligne), p. 163-170.
  • Guy Le Moing, La Sainte Ligue et la Guerre Franco-Anglaise (1512-1514), Paris, Éditions Economica, 2011.
  • Sous la direction de Cédric Michon, Conseils et Conseillers dans l'Europe de la Renaissance (1450-1550), Éditions Presse Universitaire de Rennes, 2018.
  • Didier Le Fur, La France de la Renaissance. Dictionnaire de curiosités, Éditions Taillandier. 2011 (A voir pour M. de La Palice)
  • Olivier Bangerter, Novare (1513) Dernière victoire des fantassins suisses, Éditions Economica, 2011.
  • Claude Quétel, « Seigneur de La Palice », in: Petit dictionnaire des inconnus célèbres. Ils ont aussi écrit l'Histoire…, Paris, Éditions First, 2013, pp. 127-130.
  • Jean-Marie Le Gall, « Les combattants de Pavie. -  », Revue historique, Paris, Presses universitaires de France, no 671, , p. 567-596 (DOI 10.3917/rhis.143.0567).
  • Michael Mallett and Christine Shaw, The Italian Wars 1494-1559 : War, State and Society in Early Modern Europe. Edition Routlège. Oxford 2014 & 2018. (Jacques de Chabannes, Sgr de La Palice, pp : 60.69.84.94.102.108.109. 110. 111. 128. 152)
  • Didier Le Fur, François Ier, Paris, Éditions Librairie Académique Perrin, 2015.
  • Jean-Marie Le Gall, L'Honneur perdu de François Ier. Pavie 1525, Paris, Éditions Payot, 2015.
  • Nicolas Le Roux, Le crépuscule de la chevalerie : noblesse et guerre au siècle de la Renaissance, Seyssel, Champ Vallon, coll. « Époques », , 409 p. (ISBN 978-2-87673-901-7, présentation en ligne).
  • Florence Alazard, La bataille oubliée. Agnadel, 1509 : Louis XII contre les Vénitiens, Éditions des Presses Universitaires de Rennes, 2017.
  • (it) Dante Zanetti, Vita, morte e transfigurazione del Signore di Lapalisse, Bologne, Édition El Mulino, 1992.
  • Philippe Hamon, L'Argent du Roi, les finances sous François Ier, Édition Comité pour l'Histoire économique de la France. 1994.
  • Raffaele Tamalio, Frederico Gonzaga alla Corte di Francesco I di Francia. nel carteggio privato con Montova (1515-1517), ouvrage publié avec le concours du Centre d'Etudes supérieures de la Renaissance de Tours, Paris, Éditions Honoré Champion, 1994. — Publication de 217 lettres inédites adressées par Frédéric II de Gonzague à la Cour de Mantoue, durant son séjour à la Cour de France de 1515 à 1517. Nombreuses références sur Jacques II de Chabannes, maréchal de La Palice.

Ouvrages anciens et essais

  • Pierre Daru, Histoire de la République de Venise. 3 volumes (1829-1831) - Paris. Réédition Robert Laffont. Collection Bouquins. Paris 2004
  • Jean-Charles Varennes, Le Maréchal de La Palice ou le dernier des chevaliers français, Paris, Librairie académique Perrin, 1989, 214 p., ill. (ISBN 2-262-00709-8)
  • Pierre Alexis de Ponson du Terrail : Les Aventures du capitaine La Palisse. (Roman Historique) Edition Calmann-Lévy. Paris 1880 (d'abord paru en feuilleton dans le journal La liberté, du au )
  • Mlle Clarisse Juranville, Les vieux guerriers de la France : Dunois et La Palice, Limoges, Barbou, 1881.
  • Ernest d'Hervilly, Les Héros légendaires. Leur véritable histoire, illustrations d'Henri Pille, Paris, Éditions Alphonse Lemerre, 1889.
  • Georges Mermilliod, Le Maréchal de La Palice, collection « La Plume et l'Épée », Nancy, Imprimerie Berger-Levrault, 1900.
  • Gaston Davenay, « La Palisse et La Palice », Le Figaro, .
  • Maxime Weygand, Histoire de l'armée française, Éditions Flammarion, 1908 ; réédition en 1961.
  • Xavier Privas, « La Vérité sur la Chanson de La Palice », Le Pêle-mêle, 27e année, .
  • (it) « La vita di Giacomo di Chabannes (Monsieur de La Palisse) », La Domenica del Corriere, 32e année, no 25, .
  • André Gervais, Au Pays de Monsieur de La Palice, Paris, Édition La Renaissance du Livre, collection « L'Épopée de la Terre de France », 1933.
  • Henri Nicolle, « Le véritable La Palisse », Dimanche Illustré, supplément de l’Excelsior, no 550, .
  • Clément-Grandcourt, En commentant La Palice, le Sabre au clou, Paris, 1933.
  • Hennet de Goutel, « Monsieur de La Palice le vrai », Revue hebdomadaire, volume 48, Édition Plon, 1939.
  • André Gillois, Les Grandes Familles de France, Paris, Édition André Bonne, 1953.
  • Simone de Tervagne, « Monsieur de La Palisse était-il sot ? », Revue Historia, no 114, .
  • Hedwige de Chabannes, « Le Maréchal de La Palice », Aux Carrefours de l'Histoire, no 42, .
  • Jacques Chabannes, On ne meurt pas d'amour, M. de La Palice et L'amant des Reines, romans historiques consacrés à Jacques II de Chabannes, Maréchal de La Palice, Éditions Fleuve Noir, 1962.
  • Claude Pasteur, Les Hommes Célèbres, racontés par leurs descendants, Paris, Éditions Arthème Fayard, 1965.
  • Gérard de Sède, « Les fausses réputations de l'Histoire : La vérité de Monsieur de La Palisse », Historia-Spécial, no 445, .
  • Suzanne Chantal, Jérôme Manni le vénitien. Saint, guerrier et protecteur des orphelins, Paris, Éditions Sand, 1989. [roman historique].
  • Jean Giono, Le désastre de Pavie. , Paris, Gallimard, collection « Trente journées qui ont fait la France », 1965 ; réédition Folio Gallimard, no 204, .

Articles connexes

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