Pierre Terrail de Bayard

Le Chevalier sans peur et sans reproche

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Pierre Terrail de Bayard
Seigneur de Bayard

Pierre Terrail,
portrait d'Uriage, XVIe siècle.

Surnom Piquet, chevalier Bayard
Naissance 1475 ou 1476
Château de Bayard, Pontcharra (Dauphiné)
Décès  48 ans)
Romagnano Sesia[1],[2] (Novara) ou Rovasenda[3],[4] (Vercelli)
Mort au combat
Origine Français
Allégeance  Royaume de France
Arme Chevalerie
Grade Capitaine
Années de service 14931524
Commandement Lieutenant général du Dauphiné
Conflits Guerres d'Italie
Faits d'armes Bataille de Fornoue
Bataille du Garigliano
Bataille d'Agnadel
Bataille de Ravenne
Bataille de Marignan
Défense de Mézières
Distinctions Chevalier de l'ordre de Saint-Michel
Hommages Statues à Mézières, Grenoble, etc. Un cuirassé le Bayard porte son nom. Le lycée de Pontcharra porte son nom

Pierre Terrail, seigneur de Bayard, plus connu sous le nom de Bayard ou du chevalier Bayard[5], né en 1475 ou 1476[6] au château Bayard dans le royaume de France, et mort le à Romagnano Sesia[1],[2] ou Rovasenda[3],[4] dans le Piémont, est un noble dauphinois qui s'illustra notamment comme chevalier durant les guerres d'Italie (XVe et XVIe siècles).

Sa vie est narrée par l'un de ses compagnons d'armes, Jacques de Mailles, dans la Très joyeuse et très plaisante histoire du gentil seigneur de Bayart, le bon chevalier sans peur et sans reproche. Il est à l'origine du personnage qui symbolise les valeurs de la chevalerie française de la fin du Moyen Âge[7]. Une de ses devises est « Accipit ut det » qui signifie « Il reçoit pour donner »[8].

Jeunesse et débuts militaires

Portrait de Bayard, XVIe siècle.

Pierre III Terrail est le fils d'Aymon (ou Amon), seigneur de Bayard, et d'Hélène Alleman de Laval, sœur de l'évêque de Grenoble Laurent Alleman. Les Terrail étaient une famille de la noblesse dauphinoise qui, depuis cinq générations, avait vu périr quatre de ses membres dans la guerre de Cent Ans. L'art de vivre et de mourir et le sens aigu de l'honneur étaient les valeurs essentielles de cette famille. Quoique nobles, ou notaires portant l'épée comme Pierre I Terrail, les Terrail ne peuvent mener grand train, leur domaine se limitant en effet à 28 journaux, soit l'équivalent de 7 hectares.

Pierre Terrail naît à Pontcharra en 1475 ou 1476, au château Bayard, une simple maison-forte construite au début du XVe siècle par l'arrière-grand-père de Bayard, Pierre du Terrail premier du nom (notaire qui porte l'épée). Aîné supposé d'une famille de huit enfants, dont quatre garçons, Bayard doit mener, au sein de cette grande famille, une vie ascétique. S'il peut entrevoir une carrière militaire, c'est grâce à la générosité de son oncle Laurent Alleman, frère de sa mère Hélène Alleman et évêque de Grenoble. Il débute tout d'abord par de très modestes études à l'école-cathédrale de la capitale dauphinoise, à l'angle de l'actuelle rue Hache, où il apprend à écrire. Son cousin germain, Gaspard de Vallier, fils d'Odette Alleman et de noble Claude Vallier, est maréchal de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem.

En , âgé de 11 ans, il obtient, toujours grâce à son oncle, une place de page à la cour de Charles Ier, duc de Savoie, où il reçoit le surnom de Riquet puis Piquet en raison de son ardeur à piquer son cheval avec ses éperons[9]. Parti faire son apprentissage des armes à Turin, il termine ses études militaires à la cour de France. En 1493, à l'âge de 17 ans, il entre en qualité d'homme d'armes dans la compagnie du comte de Ligny.

Naissance de la légende

Sitôt rejointe la compagnie du comte de Ligny, Bayard a l'occasion de faire connaître sa bravoure, qui le rend rapidement célèbre malgré son jeune âge. Il fait « merveille d'armes » dans de nombreux affrontements liés aux guerres d'Italie, sous Charles VIII. Il participe à la bataille de Fornoue le . En 1496, à la mort de son père, Pierre prend le titre de seigneur de Bayard.

Cavalier hors pair, il excelle également comme fantassin, comme l'atteste sa victoire dans le duel l'opposant au capitaine espagnol Alonzo de Soto Mayor, qui l'accuse de maltraitance durant sa captivité (1503). Six mois plus tôt, en février, il s'était déjà distingué lors d'un combat d'honneur à treize contre treize contre les Espagnols, selon Guyard de Belleville, où Bayard et d'Orose soutiennent seuls contre treize[réf. nécessaire]. Bayard devient le héros des récits que se content les soldats pour distraire leur ennui.

La défense du pont de Garigliano

En 1504, la retraite des troupes françaises hors du royaume de Naples est le théâtre de l'un de ses plus hauts faits d'armes. Le Garigliano, fleuve héritier de l'antique Liri, qui se jette dans la Méditerranée au nord de Naples, fait séparation entre Français et Espagnols. Un échelon de reconnaissance est envoyé par l'armée française pour franchir le fleuve sur un pont de bateaux rapidement lancé. Averti au dernier moment, Bayard se joint au petit groupe d'éclaireurs en simple pourpoint, sans avoir pris le temps d'enfiler sa cuirasse et son casque.

Rapidement, les trois ou quatre cents Français et Suisses ayant franchi le Garigliano sont débordés par les 1 500 hommes appuyés d'artillerie lancés contre eux par Gonzalve de Cordoue. L'armée française doit battre en retraite. Le pont, fort étroit, impose aux Espagnols de se présenter un à un devant Bayard, resté seul à l'arrière-garde. La vaillance, l'adresse et l'endurance de Bayard font merveille[10]. Il faut toute la persuasive ardeur de ses compagnons pour qu'il en laisse quelques-uns prendre le relais : François de Bourdeille (le père de Brantôme) et le capitaine Ymbault de Rivoire. C'est finalement l'artillerie française, mise en batterie sur la rive opposée, qui contraint les Espagnols à refluer et met fin à la bataille.

Capitaine

La mort de Gaston de Foix à la bataille de Ravenne.

En avril 1507, toujours sous le règne de Louis XII, il force le passage des Apennins devant Gênes et prend la ville, qui vient de se soulever. Cette victoire est l'occasion d'un éblouissant défilé de troupes françaises en présence du roi, le [note 1].

Le , Bayard s'illustre à la bataille d'Agnadel (au sud de Bergame, près de Crémone), victoire qui ouvre à Louis XII les portes de Venise ; une victoire acquise dans un bain de sang : 14 600 morts, qu'une chapelle des morts ainsi qu'une stèle commémorative rappellent encore aujourd'hui. Le roi vient précisément d'octroyer à Bayard les fonctions de capitaine, grade habituellement réservé aux puissants nobles du royaume : les troupes sont généralement commandées par le lieutenant, le capitaine, souvent un notable, étant rarement présent sur le champ de bataille.

D'août à septembre de la même année, se déroule le siège de Padoue. Bayard se trouve alors en garnison à Vérone. Il attaque quatre garnisons vénitiennes qui protègent la porte de Vicence. En 1510, il tente d'enlever le pape Jules II, qui s'était retourné contre ses anciens alliés français.

En , après avoir pris Bologne, il assiège Brescia. Le , alors qu'il combat à pied, il y est grièvement blessé d'un coup de pique dans le haut de la jambe[note 2]. Recueilli par un gentilhomme, il sauve sa demeure du pillage et sa femme du déshonneur.

Vite remis, il s'illustre à nouveau, à Ravenne, lors du délicat retrait des troupes françaises. Son compagnon d'armes, Gaston de Foix, y meurt l'arme à la main, le , à seulement 22 ans.

Marignan

La bataille de Marignan.

Devenu roi le , François Ier manifeste dès le son intérêt pour Bayard en le nommant lieutenant général du Dauphiné.

À Marignan, au soir de la victoire, il est dit que, pour le « grandement honorer », François Ier voulut prendre « l'ordre de chevalerie de sa main ». C'est ainsi que le lendemain matin, le , les compagnies d'ordonnance se seraient rassemblées et le roi, alors âgé de vingt ans, se serait fait adouber par celui qui réalisait le mieux aux yeux de tous l'idéal de courage et de loyauté des preux du Moyen Âge. Plusieurs auteurs évoquent l'adoubement du roi par Bayard sur le champ de bataille de Marignan le  : Symphorien Champier (1525)[11], le Loyal Serviteur (1527, mais peut-être 1524)[12] et Aymar du Rivail (v. 1530)[13], ainsi que le maréchal de Florange (v. 1526)[14]. Quelques auteurs, notamment Didier Le Fur dans son livre, Marignan : 13-, paru chez Perrin en 2004, ont considéré cette histoire comme un mythe, qui aurait été monté par demande royale, et élaboré en 1525 : cette légende apocryphe aurait été montée afin notamment de faire oublier que celui qui aurait adoubé François Ier lors de son sacre (c'est-à-dire le connétable de Bourbon, artisan de la victoire de Marignan) se rangea en 1523 du côté de Charles Quint. Pire, le connétable aurait été l'organisateur de la future défaite de Pavie, et donc de l'emprisonnement de François Ier. La légende aurait donc été inventée pour faire oublier les liens « filiaux » qui liaient le roi et son traîtreux sujet, tandis qu'elle aurait renforcé un lien (inexistant au départ) entre le souverain et le symbole du courage et de la vaillance, qui meurt en 1524. L'invention pourrait également être liée à la volonté du roi de France de se montrer le parfait exemple, chevaleresque entre tous, alors qu'il était prisonnier[15]. La légende initiée par l’auteur Symphorien Champier, dans un livre publié à Lyon en 1525, et telle qu’elle a été analysée par l’historien spécialiste de François 1er Didier Le Fur, est au cœur du roman historique La colline aux corbeaux[16].

D'autres historiens comme Robert Knecht et Nicolas Leroux ne croient pas du tout à une invention d'une hypothétique propagande royale, faisant de surcroît remarquer que, si l'on regarde les récits du sacre attentivement, le jeune roi, en fait, ne reçut pas la chevalerie du connétable de Bourbon.

Gouverneur populaire

Armure de Bayard, musée de l'Armée (Paris).

En tant que lieutenant général du Dauphiné, Bayard assure la gouvernance de la province, puisque, selon la coutume, le gouverneur en titre  qui est alors le duc de Longueville  ne s'en occupe nullement.

Bayard est acclamé le , lors de son entrée dans Grenoble, heureuse de recevoir l'illustre chevalier. Une salve de 18 coups de canon est tirée du haut de la tour de l'Isle, où stationnent cinq grosses bombardes. Le lendemain, les consuls de la ville viennent le saluer en lui offrant deux tonneaux de vin et de l'avoine pour ses chevaux[17].

Mais dès le mois de juillet, Bayard doit repartir avec sa compagnie et trois mille hommes de pied sur les confins du marquisat de Saluces pour le passage des troupes que François Ier est en train de réunir. Au début du mois d'août, le roi arrive à Grenoble et y séjourne quelques jours avant de partir vers l'Italie. La victoire de Marignan en septembre permet à Bayard de séjourner par la suite un peu plus longuement dans son gouvernement du Dauphiné, non sans devoir à plusieurs reprises repartir en campagne en Italie ou dans le Nord de la France à la demande du roi.

Ville de Grenoble en 1575.

Bayard prend très à cœur ses fonctions et acquiert de nouveaux titres à la reconnaissance publique. Trois domaines sont des objets spéciaux de son attention : la peste, les inondations et les brigands. Il fait nettoyer les rues de Grenoble, purger les égouts et surveille personnellement les travaux de défense contre les inondations. Le , il se rend au port de La Roche, près de la porte Perrière sur la rive droite de l'Isère afin d'examiner les réparations à la suite des crues de l'Isère et du Drac. Il envoie six ouvriers pour refaire les quais du port. Bayard crée également une commission chargée de surveiller, pendant ses absences fréquentes, la construction de digues pour détourner le Drac à partir du pont Lesdiguières du Pont-de-Claix jusqu'au port de La Roche[17]. Bayard propose aux mendiants valides d'assurer les travaux sous les ordres des Consuls de la ville. De nouvelles taxes seront imposées pour financer ces endiguements en 1524. En 1522, alors que les consuls lui conseillent de partir à Tullins, il prend des mesures contre la peste et la famine qui sévissent dans la ville. Les pestiférés sont regroupés dans l'hôpital de l'Isle[note 3], en dehors des remparts de la ville, et trois médecins sont sommés de rester pour soigner les malades.

Mort et postérité

Le mausolée de Bayard dans la collégiale Saint-André de Grenoble.

À l’été 1521, il défend Mézières, assiégée par les troupes allemandes de Charles Quint.

En 1523, François Ier, refusant les défaites, le rappelle à ses côtés. Le , les premières troupes italiennes franchissent les monts près de Lyon. Bayard est mortellement blessé par un coup d'escopette dans le dos le , à Romagnano Sesia[1],[2] (Novara) ou Rovasenda[3],[4] (Vercelli), pendant qu'il couvre la retraite de l'armée française. La colonne vertébrale brisée, il enjoint à ses compagnons de le quitter et leur dit : « Je n'ai jamais tourné le dos devant l'ennemi, je ne veux pas commencer à la fin de ma vie ».

Le connétable de Bourbon, qui s'était retourné contre le roi de France, poursuit les Français à la tête des troupes de Charles Quint. Selon les mémoires de du Bellay écrites vers 1540, il vient devant Bayard et dit :
« Ah ! Monsieur de Bayard, que j’ai grand-pitié de vous voir en cet état, vous qui fûtes si vertueux chevalier ! »
« Monsieur, » répond-il, mourant, « il n’est besoin de pitié pour moi, car je meurs en homme de bien ; mais j’ai pitié de vous, car vous servez contre votre prince et votre patrie ! ». Ces paroles peu vraisemblables sont prêtées à Bayard par du Bellay : elles ne se trouvent pas dans les mémoires du loyal serviteur de Jacques de Mailles ou dans Une Vie de Symphorien Champier[18].

Il agonise dans le camp adverse, pleuré par ses ennemis. Son corps est ramené en France et, après des obsèques solennelles à la cathédrale de Grenoble[19], il est enterré au couvent des Minimes de Saint-Martin-d'Hères (près de Grenoble). Le 4 juillet 1822, les restes présumés du chevalier Bayard furent transférés dans l'église de la collégiale Saint-André à Grenoble et en 1823, une statue fut élevée en son honneur sur la place Saint-André, située non loin de la rue Bayard.

Sa sépulture est profanée à la Révolution. Pour faire plaisir au roi de France Louis XVIII, le préfet de l'Isère fait transférer ses restes présumés le en la collégiale Saint-André de Grenoble mais ils s'avèrent être ceux d'une jeune fille. Puis en 1937, un passionné relance des fouilles à Saint-Martin d'Hères et trouve trois cercueils alignés, dont un abrite un officier portant une plaque. Les restes de cet officier sont entreposés dans les années 1960 aux Archives départementales de l'Isère[20]. Depuis 2013, son descendant Jean-Christophe Parisot de Bayard a entrepris des démarches d'identification génétique du crâne supposé de Pierre Terrail. Les résultats de cette étude de l'ADN mitochondrial de ce crâne, annoncés en 2017, confirmeraient qu'il s'agit de lui mais elles ont été menées par le professeur Gérard Lucotte, un scientifique mis au ban de sa communauté[21].

Bayard ne contracta aucune union. Il laisse toutefois une fille naturelle prénommée Jeanne qui épousa François de Bocsozel en présence de ses deux oncles paternels Philippe Terrail, évêque de Glandèves, et Jacques Terrail, abbé de Notre-Dame de Josaphat au diocèse de Chartres, le mariage étant célébré par leur cousin Laurent II Alleman, évêque de Grenoble[22]. Ce fut le notaire delphinal Jacques de Mailles, ancien compagnon d'armes et secrétaire de Bayard, qui dressa le contrat de mariage, le .

Le patronyme de Bayard fut depuis porté par plusieurs familles descendant de la famille Alleman. En , le descendant direct de Catherine Alleman de Sécilienne-Laval fut autorisé à adjoindre à son patronyme celui du Chevalier.

Afin de préserver et d'honorer la mémoire du chevalier, les villes de Pontcharra (lieu de sa naissance) et de Rovasenda (lieu de sa mort) sont jumelées.

Nicolas Amato joue le Chevalier Bayard dans François Ier de Christian-Jaque en 1937.

Liste des seigneurs et dames de Bayard, chefs de maison

  • Pierre II du Terrail dit Le Jeune (1386-1465), 1er seigneur de Bayard, châtelain de La Mure :
    • 1465 : Aymon du Terrail dit le Vieux (1420-1496), son fils ;
    • 1496 : Pierre III du Terrail dit le Chevalier sans peur et sans reproches (1476-1524), son fils ;
    • 1524 : Georges du Terrail (mort en 1536), son frère ;
    • 1536 : Jeanne du Terrail, épouse de Charles Copier, sa fille ;
    • 1559 : Philippa Alleman d'Allières, épouse de Jean de Saint-Marcel d'Avançon, sa cousine.
  • Laurent de Saint-Marcel d'Avancon (mort vers 1566), son fils ;
    • 1566 : Jean de Saint-Marcel d'Avancon (mort en 1600), son fils ;
    • 1600 : Anne de Saint-Marcel d'Avancon (v. 1565-1614), épouse de Balthasar-Rambaud de Simiane de Gordes, sa sœur ;
    • 1614 : Guillaume de Simiane de Gordes (1582-1642), son fils ;
    • 1642 : Louis de Simiane de Gordes (1633-mort jeune), son fils.
  • François de Simiane de Gordes (1612-1680), son frère :
    • 1680 : Jacques II de Simiane de Gordes, comte de Bayard (v. 1650-1738), son fils ;
    • 1682 : Anne-Thérèse de Simiane de Gordes (1655-vers 1740), épouse de Louis-François-Edmé-Claude de Simiane de La Coste ;
    • 1682 : François de Simiane de La Coste (mort en 1683), cousin du mari de la précédente ;
    • 1683 : Nicolas-François de Simiane de La Coste (mort en 1745), son fils ;
    • 1745 : Marie-Françoise-Pauline de Simiane de La Coste (née en 1715-1771), épouse de Jacques-Bernard Durey de Noinville, sa fille ;
    • 1771 : Alphonse-Louis-Bernard Durey de Noinville (1738-1818), son fils.

Le , Jean-Christophe Parisot, descendant de Catherine Alleman de Séchilienne-Laval, tante du chevalier Pierre de Bayard, et père de quatre enfants, obtient l'autorisation du ministère de la Justice de relever son nom de famille du patronyme de Bayard.

Monuments

Statue à Grenoble.
Statue équestre à Pontcharra.

Le nom de Bayard donné au grand rocher par l'étroit passage duquel on pénètre dans la ville de Dinant (Belgique) en venant de Beauraing n'a qu'un très lointain rapport avec le chevalier Bayard : il fait référence à un coup de sabot du cheval Bayard, légendaire monture des quatre fils Aymon, poursuivis par la haine de Charlemagne, donc bien avant le XVIe siècle.

Le col Bayard, qui sépare le Gapençais du Champsaur dans les Hautes-Alpes, était répertorié dès le XIVe siècle[23], donc ne doit pas non plus son nom au Chevalier, mais possiblement à l'un de ses ancêtres, originaires de Saint-Eusèbe-en-Champsaur.

Notes et références

Notes

  1. Scène immortalisée par une miniature de Jean Bourdichon.
  2. Selon le professeur Camille Monnet qui fait des recherches sur la Maison de Terrail et sur les figures majeures de la virilité dans l'Histoire de France, le coup de lance émascula Bayard. Est-ce pour cette raison que Bayard refusa toujours de se marier malgré quelques propositions flatteuses ?
  3. Le site de cet hôpital sera occupé trois siècles plus tard par le cimetière Saint-Roch de Grenoble.

Références

  1. Biographie universelle ou Dictionnaire de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, depuis le commencement du monde jusqu'à ce jour, Bruxelles, 1843, Volume 2, p.130, consulté le 29 août 2013.
  2. « Pierre Terrail, seigneur de Bayard », larousse.fr, consulté le 29 août 2013.
  3. Henri Lapeyre, Charles Quint, Presses universitaires de France, 1973, 126 pages, p. 35, consulté le 29 août 2013.
  4. Gérald Chaix, La Renaissance : des années 1470 aux années 1560, éditions Sedes, 1er novembre 2002, 281 pages, chapitre 9, consulté le 29 août 2013.
  5. L'orthographe « Bayart » est cependant plus « conforme à l'orthographe des signatures originales, conservées parmi les manuscrits de la bibliothèque nationale » (Alfred de Terrebasse, Histoire de Bayart, 1861, p. 4). L'apparition du « d » est consécutive à la latinisation de son nom dans certains écrits de l'époque. On trouve également l'orthographe « Baïart », sur un tableau exposé à la galerie des illustres du château de Beauregard (Loir-et-Cher).
  6. Selon l'historien Jean Jacquart, la date de naissance de Bayard doit être placée vers 1473, puisqu'il est entré comme page à la cour de Savoie en avril 1486. Cf. L'homme de guerre au XVIe siècle, publications de l'université de Saint-Étienne, 1992, p. 25.
  7. « Pierre Terrail de Bayard » dans l'encyclopédie Larousse.
  8. « Dictionnaire des devises historiques et héraldiques d'Henri Tausin. ».
  9. Franc-Nohain, Bayard ou la gentillesse française, Spes, , p. 25.
  10. « Comme un tigre échappé, il s’accula à la barrière du pont et à coups d’épée se défendit si bien que l’ennemi ne pouvait discerner s’il avait affaire à un homme ou au Diable. Cette belle action lui mérita pour devise un porc-épic, avec ces mots : Vires agminis unus habet » rapporte Théodore Godefroy.
  11. Symphorien Champier, Les gestes ensemble la vie du preulx chevalier Bayard…, Lyon, novembre 1525 ; éd. Denis Crouzet, Paris, 1992, p. 195-196.
  12. La très joyeuse, plaisante et récréative histoire du gentil seigneur de Bayart…, Paris, septembre 1527 ; éd. Joseph Roman, Paris, 1878, p. 385-386.
  13. Aymar du Rivail, De Allobrogibus Libri IX, éd. Alfred de Terrebasse, Vienne, 1844, p. 561-562.
  14. Mémoires du maréchal de Florange, dit le Jeune Adventureux, éd. Robert Goubaux et Paul-André Lemoisne, Paris, 1913-1924, 2 vol., t. I, p. 190.
  15. Jacky Lorette, 1515 - L'année des ruptures, L'Archipel, , 368 p. (ISBN 978-2-8098-1645-7, lire en ligne).
  16. « La Colline aux corbeaux | Editions Libel : Maison d'édition – Lyon » (consulté le )
  17. Selon Bayard lieutenant général du Dauphiné, p. 40.
  18. Henri Vast, Histoire de l'Europe et particulièrement de la France de 1270 à 1610, Garnier frères, , p. 488.
  19. Gilles-Marie Moreau, La cathédrale Notre-Dame de Grenoble, L'Harmattan, 360 pages, 2012 (ISBN 978-2-336-00250-7).
  20. Gilles-Marie Moreau, Le Saint-Denis des Dauphins : histoire de la collégiale Saint-André de Grenoble, L'Harmattan, 293 pages, 2010 (ISBN 2296130623).
  21. Bertrand Guyard, « Chevalier Bayard, une identification ADN et des questions », sur lefigaro.fr, .
  22. Pierre Ballaguy, Bayard, Paris, Payot (ISBN 2228700606), « Le mariage et la descendance de Jeanne Bayard », p. 330-344.
  23. J. Roman, Dictionnaire topographique du Département des Hautes-Alpes, Imprimerie nationale, 1884, rééd. Lacour, 2000 (ISBN 2-84406-757-3), p. 11.

Annexes

Bibliographie

  • Symphorien Champier, Les Gestes, ensemble la vie du preulx chevalier Bayard, Lyon, 1525.« lire en ligne »
  • Jacques de Mailles, La très joyeuse et très plaisante histoire du gentil seigneur de Bayart, le bon chevalier sans peur et sans reproche (édition originale : Paris, 1527) par Le Loyal Serviteur.
  • Guyard de Berville, La vie de Bayard, 1760.
  • Jean Cohen, La vie de Bayard, 1821.
  • Aymar du Rivail, Histoire des Allobroges, édition de Terrebasse, 1844.
  • Le Loyal Serviteur, Mémoires du Chevalier Bayard, Berche et Tralin, éditeurs, 1879.
  • A. Prudhomme, Histoire De Bayart, Alfred Mame, 1892.
  • Ulysse Chevalier, Bayard, in Répertoire des sources historiques.
  • Alfred de Terrebasse, Histoire de Pierre Terrail, seigneur de Bayard, 1re éd. Paris, 1828 ; 5e éd. Vienne, 1870.
  • Le Loyal Serviteur, Histoire du gentil seigneur Bayard, Librairie Hachette, 1882, réédition André Balland Paris 1967.
  • Jacques Chevalier, Bayard, lieutenant général à Grenoble. La Physionomie spirituelle du héros dauphinois, Impr. Saint-Bruno, 1924.
  • Camille Monnet, Bayard, la légende et l'histoire, 1952.
  • Jean Jacquart, Bayard, Paris, Fayard, , 396 p. (ISBN 2-213-01920-7, présentation en ligne).
  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Pierre Terrail de Bayard » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource).
  • Marcel Fakhoury, Jacques de Mailles et le chevalier de Boutières, deux compagnons de Bayard, Éditions de Belledonne, 2001.
  • Marcel Fakhoury, Le chevalier Bayard, vérité, erreurs, rumeurs, Éditions Le Signet du Dauphin – mention spéciale du jury du prix de l'Alpe 2010.
  • Stéphane Gal (dir.), Bayard : histoires croisées du chevalier, Grenoble, Presses universitaires de Grenoble, coll. « La pierre et l'écrit », , 206 p. (ISBN 978-2-7061-1420-5).
  • Denis Crouzet, Gestes ensemble la vie du preulx chevalier bayard, Imprimerie nationale, 1992.

Articles connexes

Liens externes

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