Pampelune

Pampelune (en espagnol : Pamplona /pamˈplona/, en basque : Iruña /iɾuɲa/ ou Iruñea /iɾuɲea/), est une ville et une commune espagnole, capitale de la communauté forale de Navarre. Elle se situe à 440 mètres d'altitude. Elle a une population de 197 989 habitants et c'est la ville principale de la cuenca de Pampelune, aire urbaine de plus de 350 000 habitants.

Pampelune
Pamplona/Iruña/Iruñea

Héraldique

Drapeau

Pampelune
Administration
Pays Espagne
Statut Commune
Communauté autonome  Navarre
Province  Navarre
Comarque Cuenca de Pampelune
District judic. Pamplona
Budget 290 954 456 € (2007)
Maire
Mandat
Enrique Maya (UPN)
2019-2023
Code postal 31.001
Démographie
Gentilé (es) pamplonés/esa, pamplonica, iruñés/esa
(eu) iruintarra, iruinsheme
(fr) Pamplonais, Pamplonaise
Population 203 944 hab. ()
Densité 8 126 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 49′ 00″ nord, 1° 39′ 00″ ouest
Altitude 444 m
Superficie 2 509,8 ha = 25,098 km2
Distance de Madrid 390 km
Rivière(s) L'Arga
Divers
Saint patron Saint Saturnin (29 novembre)
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Navarre
Pampelune
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Pampelune
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Pampelune
Liens
Site web pamplona.es

    Géographie

    Situation

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Localités limitrophes


    Nord-ouest
    Berrioplano

    Nord
    Berriozar
    Ansoáin

    Nord-est
    Ezcabarte
    Villava

    Ouest
    Barañáin,
    Cendea de Olza
    Orkoien


    Est
    Burlada
    Egüés


    Sud-ouest
    Cizur Menor
    (Cendea de Cizur)
    Zizur Mayor

    Sud
    Cendea de Galar

    Sud-est
    Aranguren



    Entre parenthèses sont indiqués les communes
    dont dépendent les concejos ou autres localités mineures.

    Climat

    Pampelune se trouve dans une région de transition entre les climats méditerranéen et océanique. Dans la période 1975-2000, la station météo de référence de l'aéroport de Pampelune a calculé une valeur annuelle moyenne de 12,5 °C pour la température et un niveau moyen de précipitations de 721 mm.

    Dans la même période, le nombre de jours moyen annuel de temps clair a été de 58, le nombre moyen annuel de jours de gel a été de 42 ; la durée moyenne annuelle de l'ensoleillement a totalisé 2 201 heures[1].

    Registres historiques de l'observatoire météo de l'aéroport de Pampelune (1971-2000)[2]
    1975-2000 Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Sep Oct Nov Déc Année
    Température moyenne (°C) 5,0 6,5 8,6 10,2 14,0 17,5 20,7 20,9 18,0 13,6 8,6 6,0 12,5
    Température maximale moyenne (°C) 8,9 11,1 14,0 15,5 19,8 23,9 27,6 27,8 24,4 18,7 12,8 9,7 17,8
    Température minimale moyenne (°C) 1,2 1,9 3,3 4,9 8,2 11,2 13,7 14,0 11,7 8,4 4,3 2,4 7,1
    Précipitations (mm) 63 52 52 77 74 47 40 43 43 74 80 75 721

    À l'observatoire de Pampelune, les valeurs extrêmes de température et de précipitations ont été enregistrées entre 1885 et 1931 :

    Valeurs climatologiques extrêmes[3]
    Nature Valeur Date
    Précipitations maximales en un jour (l/m²)
    180 l/m²
    8 septembre 1928
    Température maximale absolue (°C)
    39,0 °C
    12 juillet 1931
    Température minimale absolue (°C)
    −18,0 °C
    20 janvier 1885

    Démographie

    Évolution démographique
    199119961998199920002001200220032004200520062007 2020
    180 372166 279171 150180 483182 666186 245189 364190 937191 865193 238195 769194 894 201 653
    Sources : Pamplona et instituto de estadística de navarra

    Histoire

    Les murailles vues de la citadelle
    (le ).

    D'origine romaine, Pompaelo aurait été fondée vers 75 av. J.-C. par Pompée qui lui aurait donné son nom[4]. Elle fut occupée par les Wisigoths en 476. Au VIIIe siècle, les Maures occupent la ville. Ils en sont chassés en 778 avec l'aide des troupes de Charlemagne qui profite de la faiblesse de ses alliés pour démanteler leurs remparts. Pour se venger, les Vascons contribuent à l'écrasement de l'arrière-garde des armées impériales au col de Roncevaux lors de la bataille de Roncevaux. Le royaume de Pampelune, constitué en 905, fut le noyau de celui de Navarre.

    Sous Alphonse VII (1126-1157), des francos s'établirent dans le bourg de San Cernin. Un autre bourg franc, San Nicolas, fut créé à la fin du XIIe siècle.

    Tout au long du Moyen Âge, la vie de la cité sera troublée par des luttes entre les habitants du vieux quartier, la Navarreria, partisans de l'alliance avec la Castille, et les francos des faubourgs de San Cernin et San Nicolàs, favorables au maintien de la couronne navarraise sous une dynastie française, chacun protégé de murailles. Ces conflits ne freinèrent pas le développement généré par le passage des pèlerins.

    Ces luttes se terminent en 1423 avec le privilège del Fuero (charte) ou de l'Union promulgué par Charles III le Noble. Les trois municipalités se fondent alors en une seule et Pampelune connaît son apogée.

    La ville est prise par les troupes de Ferdinand le Catholique à Jean III d’Albret le 25 juillet 1512[5]. Celui-ci tente de reconquérir son royaume et met le siège devant Pampelune le 3 novembre, mais en vain[6]. Son fils Henri II de Navarre fait reprendre la ville le 19 mai 1521 (siège de Pampelune (1521)), mais son chef militaire André de Foix est battu à la bataille de Noain. En 1571, sous le règne de Philippe II, débute la construction de la citadelle. Au XVIe siècle, des murailles cernèrent l'agglomération et les jacquets pénétraient dans son enceinte par la porte de France, proche de la cathédrale Sainte-Marie. Elle fut prise par les Français en 1808.

    Pour certains partisans du nationalisme basque, Pampelune serait la capitale historique d’euskal herria (littéralement le « pays de l'euskara » ou plus communément le « pays basque » au sens large).

    Guerre civile

    Aux élections de février 1936, Pampelune avait vu le « bloc de droite » remporter les élections localement avec près de cinq fois plus de votes que le front populaire.

    Cela permit au général rebelle Mola de réaliser sans difficulté la prise du pouvoir de la ville. La seule opposition sérieuse fut celle du commandant de la guardia civile, fidèle à la République. Celui-ci fut assassiné par un de ses hommes.

    Les rebelles tuèrent 303 habitants de Pampelune dont les élus de gauche de la municipalité.

    La citadelle fut le lieu d’exécution pendant toute la durée de la guerre civile.

    Administration

    Économie

    Le principal employeur de la ville est l'usine d'assemblage du groupe Volkswagen. Il y a aussi une usine Liebherr qui emploie près de 250 employés[7].

    Transports

    Aérien

    Pampelune possède un aéroport assurant des liaisons commerciales vers plusieurs villes espagnoles. Sa piste principale mesure 2 400 mètres. La compagnie Iberia et sa filiale Air Nostrum sont présentes sur l'aéroport. Il est géré par Aena.

    Transport urbain

    Il existe un réseau de bus, appellé Eskualdeko Hiri Garraioa, qui relie les differents quartiers de la ville et les communautés limitrophes.

    Monuments

    Édifices religieux

    La ville compte plusieurs églises, parmi lesquelles :

    Édifices civils

    L’hôtel de ville (Ayuntamiento) de Pampelune XVIIe siècle.
    • L’hôtel de ville (Ayuntamiento) possède une façade baroque de la fin du XVIIe siècle, qui fut reconstruite avec ses statues, balustrades et frontons ;
    • Le musée de Navarre est élevé à l'emplacement d'un hôpital du XVIe siècle, dont il a conservé la porte Renaissance. L'époque romaine est représentée par des vestiges lapidaires : stèles funéraires, inscriptions et pavements de mosaïques provenant de « villas » des IIe siècle et IVe siècle. L'art roman est en vedette avec les chapiteaux du XIIe siècle de l'ancienne cathédrale de Pampelune : l'artiste inconnu qui sculpta les trois scènes bibliques des chapiteaux exposés au milieu de la salle – Passion, Résurrection et Histoire de Job – se montre aussi minutieux dans les détails que puissant dans la composition et génial dans l'invention. Peinture gothique et Renaissance. Les trois premières salles reconstituent l'intérieur du palais d'Oriz décoré de panneaux peints en grisaille du XVIe siècle, relatant l'histoire d'Adam et Ève et les guerres de Charles Quint. Les salles suivantes exposent de nombreux fragments de peintures murales venues de toute la province : Artalz (XIIIe siècle), Artajona et Pampelune (XIIIe XIVe siècle), Gallipienzo (XIVe XVe siècle), Dilate (XVe siècle). Si les genres apparaissent divers, on retrouve le trait légèrement appuyé, l'accumulation des personnages, le hanchement prononcé, hérités de la miniature française et illustrés par Juan Oliver qui décora en 1330 le réfectoire de la cathédrale (salle 24.) Parmi les chefs-d’œuvre exposés dans ce musée, citons le coffret hispano-arabe de Leyre en ivoire venant de Cordoue du début du XIe siècle, et le portrait du marquis de San Adrian peint par Goya. En sortant, voir, dans la cour, la grande mosaïque de la villa de Liédena du IIe siècle ;
    • la Chambre des Comptes de Navarre ;
    • le Palais des Rois de Navarre ;
    • le Palais épiscopal ;
    • le Théâtre Gayarre.

    Personnalités

    Sports

    En 2013, le club disparu pour causes économiques mais actuellement un autre club de la ville le SCDR Anaitasuna évolue en Liga ASOBAL depuis 2011.

    Festivités

    Encierro (le 8 juillet 2013).

    Fêtes de San Fermin

    Du 6 au 14 juillet, les fêtes de la Saint-Firmin donnent lieu à de bruyantes réjouissances populaires. Une atmosphère de liesse règne alors dans la ville qui voit doubler le nombre de ses habitants. De nombreuses attractions sont proposées aux Navarrais et aux touristes : concerts de musique folklorique, de jazz, de txistu (flûte basque à trois trous), bals, procession de la statue de saint Firmin, etc.

    De grandes courses de taureaux sont organisées mais la manifestation la plus spectaculaire et la plus prisée des Pamplonicas reste l’encierro qui a lieu tous les matins à 8 h. Les taureaux qui combattront le soir même sont lâchés dans les rues suivant un itinéraire précis, long de 800 m, qui les mène aux arènes en quelques minutes. Les jeunes gens vêtus de blanc avec foulard et ceinture rouges et vestes de différentes couleurs vont à la rencontre des puissants taureaux fonçant toutes cornes en avant, et se mettent à courir devant eux.

    Il y existe une version allégée de cette fête appelée : San Fermin txiki. La date est fixée autour du 25 septembre, et il est dépourvu de touristes, mais aussi de taureaux.

    Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle

    Chemin de Saint-Jacques (Camino de Santiago) en Navarre :
    jonction des Camino navarro et Camino aragonés à Puente la Reina.

    Pampelune est située sur le Camino navarro du Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, entre Villava et Cizur Menor. C'est la deuxième étape d'après le Guide du Pèlerin d'Aimery Picaud. Le pèlerin jouissait à Pampelune d'une protection spéciale grâce au privilège de l’Union. Dans les rues de Dormitalería au no 13 et Compañía au no 3, il existait des hospices pour les pèlerins. Au XVIe siècle on a construit un hôpital général, aujourd'hui le musée de Navarre.

    Le miracle de l'âne

    C'est le sixième miracle du De miraculi sancti Jacobi. En 1100, un pèlerin français de Poitiers arrive à Pampelune avec sa famille. Ils font halte dans cette ville pour se reposer et reprendre des forces.

    Ils se logent dans un « hostal ». La femme du pèlerin tombe alors malade et ils doivent rester plus longtemps que prévu. Cette dernière décède finalement des suites de sa maladie. L’hôtelier, voyant que son hôte risquait de partir sans payer, lui réclame une grosse somme en alléguant que le séjour avait été long. N'ayant pas suffisamment d’argent, le pèlerin lui laisse son cheval et se remet en route avec ses deux fils en bas âge. Chemin faisant il s’arrête pour prier saint Jacques et lui demander de l’aide.

    À la sortie de Pampelune, une personne vénérable l'aborde et lui prête un âne pour l’aider dans son voyage. Quand ils arrivèrent enfin à Santiago, le pèlerin eut une vision de l'Apôtre en qui il reconnut la personne vénérable de Pampelune. De retour à Pampelune, il prit des nouvelles de l'aubergiste et apprit qu’il avait trouvé la mort dans un accident. Les gens de l’hostal déclarèrent qu'il avait subi une punition divine à cause de son manque de charité envers les pèlerins.

    Jumelages

    La ville de Pampelune est jumelée avec[8] :

    Notes et références

    1. (es) « Valores climatológicos estación Pamplona-Aeropuerto 1975-2000. Agencia Española de Meteorología »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
    2. (es) « Registros históricos del observatorio del Aeropuerto de Pamplona (1975-2000) »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
    3. (es) « Valores climatológicos extremos. Observatorio de Pamplona. Agencia Estatal de Meteorología (España) »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
    4. Catherine Virlouvet (dir.), Nicolas Tran et Patrice Faure, Rome, cité universelle : De César à Caracalla 70 av J.-C.-212 apr. J.-C, Paris, Éditions Belin, coll. « Mondes anciens », , 880 p. (ISBN 978-2-7011-6496-0, présentation en ligne), chap. 9 (« Vivre dans l'empire des Césars »), p. 568.
    5. Gérard Folio. La citadelle et la place de Saint-Jean-Pied-de-Port, de la Renaissance à l’Époque Contemporaine, in Cahier du Centre d’études d’histoire de la défense n° 25 Histoire de la fortification, 2005 (ISBN 2-11-094732-2), En ligne , consulté le 3 mars 2007, p. 24
    6. Gérard Folio. op. cit. p. 25
    7. « Liebherr dans le monde », sur liebherr.com (consulté le ).
    8. Ciudades hermanas

    Voir aussi

    Sources et bibliographie

    • (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Pamplona » (voir la liste des auteurs).
    • Grégoire, J.-Y. & Laborde-Balen, L. , « Le Chemin de Saint-Jacques en Espagne - De Saint-Jean-Pied-de-Port à Compostelle - Guide pratique du pèlerin », Rando Éditions, mars 2006, (ISBN 2-84182-224-9)
    • « Camino de Santiago St-Jean-Pied-de-Port - Santiago de Compostela », Michelin et Cie, Manufacture Française des Pneumatiques Michelin, Paris, 2009, (ISBN 978-2-06-714805-5)
    • « Le Chemin de Saint-Jacques Carte Routière », Junta de Castilla y León, Editorial Everest

    Articles connexes

    Liens externes

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