Jean V de Bruges

Jan V van Brugge, heer van Gruuthuse, (seigneur de La Gruuthuse à Bruges) est né en Flandre à Bruges vers 1458 et mourut à Abbeville, en 1512. Issu d'une très ancienne famille flamande antérieure au Xe siècle , dont l'un des ancêtres (Roland de Bruges de La Gruthuse) mourut glorieusement en 1415 au champ d'honneur de la célèbre Bataille d'Azincourt. Jean V de Bruges était un noble flamand au service du duc de Bourgogne , puis prisonnier de guerre en 1479, il servit la couronne de France, sous le règne de Louis XI roi de France. Son successeur le roi Charles VIII le fit capitaine d'Abbeville et Lieutenant général(gouverneur) de la Picardie .

Jean V de Bruges

Eglise de Montmirail (Sarthe) Jean V de Bruges de La Gruthuse

Naissance après 1455
Décès 1512
Origine flamande
Allégeance duc de Bourgogne puis roi de France
                     Ecoutète de Bruges
                     Grand Veneur de Flandre
                     Chambellan du duc de Bourgogne
                     Grand-Maître des Arbalétriers de France -
                     Capitaine du Louvre. 
                     Gouverneur de Lille. 
                     Conseiller du Roi
                     Capitaine d'Abbeville.
                     Sénéchal du Ponthieu
                     Capitaine d'Angers. 
                     Sénéchal du Maine
                     Gouverneur de la Picardie. 
                     Sénéchal royal d'Anjou
Distinctions Chevalier de Saint-Michel
Autres fonctions Chambellan du roi de France, Conseiller du roi.
Famille père :Louis de Gruuthuse

Famille : des Iers seigneurs Van der Aa aux seigneurs de Bruges de La Gruuthuse

Tournoi donné le 11 mars 1393 à Bruges entre Jean IV Van der Aa seigneur de Bruges de La Gruthuse et Jean de Ghistelle. ( BnF : Manuscrit fr 2695 du roi René d'Anjou )

Jean V de Bruges était le fils du fameux diplomate et mécène brugeois Louis de Gruuthuse chambellan de Marie de Bourgogne qui fut stathouder de Hollande, Frise et Zélande, prince de Steenhuyse, 61ème chevalier en 1461 de l'Ordre de la Toison d'or. Bien que noble non anglais, il fut fait très exceptionnellement à titre héréditaire Comte de Winchester ; dignité qui lui fut accordée en marque de gratitude pour avoir accueilli en 1471 lors de la Guerre des Deux-Roses , l'exil à Bruges du roi Édouard IV d'Angleterre, fuyant la conspiration de son opposant au trône le roi Henri VI.

Amoureux des arts et passionné de beaux et précieux manuscrits enluminés, Louis de La Gruthuse célèbre bibliophile flamand qui possèdait alors la plus riche bibliothèque après celle des ducs de Bourgogne, fit appel aux talents de divers enlumineurs du temps comme Colard Mansion de Loyset Liédet , de Philippe de Mazerolles ou du Maître du Boèce flamand etc... Son père Jean IV de Van der Aa , bailli d'Ypres (le premier seigneur de sa généalogie qui prit le nom de Gruuthuse ou Gruthuyse), organisa le 11 mars 1393 sur la grand place de la ville de Bruges, un fastueux tournoi, resté légendaire. En souvenir de cet évènement familial mémorable, Louis de La Gruuthuse (en néerlandais Lodewijk van Gruuthuse) fit exécuter vers 1460 un manuscrit des plus somptueux intitulé le Livre des tournois, ouvrage qu'il offrit (à moins que soit son fils Jean V ?) au roi de France Charles VIII , et qui se retrouva finalement dans les collections du roi René d'Anjou.

La mère de Jean V de Bruges, Margaretha van Borselen dame de Veere (1435-1510) était la fille d'Henri II de Borsèle (Hendrik II van Borselen) seigneur de Granpré et amiral de Hollande fait chevalier de la Toison d'Or, fut la sœur du maréchal Jean de Borssele. Le , l'une des sœurs de Jean V, Jeanne de La Gruthuse, épousa Jacques II comte de Hornes et fut inhumée en 1502 dans l'église des Cordeliers de Malines. Descendant d'une vieille famille patricienne brugeoise, descendante aux Van der Aa, Il était à Bruges seigneur de La Gruuthuse, en Flandre seigneur d'Espierres, châtelain de Rupelmonde, Avelghem, Oostkamp, Berchem, Haemstède, Beveren, châtelain de Gand, Thielt, etc., prince de Steenhuyse, et Écoutète de la ville de Bruges.

La devise des seigneurs de La Gruthuyse accompagnée de deux bombardes était : " PLUS EST EN VOUS / MEE ES IN HU " .

Palais Gruuthuse à Bruges. Statue équestre représentant Lodewijk van Gruuthuse. (Louis de La Gruthuse)

Seigneur d'Auxi-le-Château : Jean de Bruges et son Ier mariage

Jean IV d'Auxy dans le livre des Statuts de L'Ordre de la Toison d'Or. (La Haye, K.G, 76E 10 F°61r)

Arrivé vers la fin du XVe siècle dans la puissante et célèbre famille artésienne d'Auxy, seigneur d'Auxi-le-Château, Jean de Bruges épousa vers 1470 Marie d'Auxy, fille cadette de l'illustre Jean IV d'Auxy, ber ou baron d'Auxy, qui fut un seigneur fastueux, précepteur du duc de Bourgogne , sénéchal et gouverneur du Ponthieu, fait en 1445 Chevalier de la Toison d'or . De cette union matrimoniale Jean n'eut qu'une fille unique Marguerite de Bruges de La Gruthuse, qui épousa en 1494 Jacques II de Luxembourg-Fiennes (petit-fils de Thibaut de Luxembourg-Brienne-St-Pol), seigneur de Fiennes et d'Armentières, comte de Gavre, chevalier de l'Ordre de la Toison d'or.

Jean de La Grutuse : deuxième et troisième mariages

Veuf, Jean de Bruges de La Gruthuse se remaria en 1479 avec Renée de Bueil, fille d'Antoine de Bueil et nièce de Louis XI, qui lui donna en 1480 la seigneurie d'Ussé en Anjou.

Il se remaria en troisièmes noces en 1505 avec Marie de Melun d'Epinoy, originaire du Tournaisis, fille cadette de Jean III de Melun baron d'Antoing et d'Isabelle de Luxembourg, dame de Richebourg en Artois et fille de Jacques. Au moment de son mariage, Marie de Melun avait hérité en Perche-Gouêt des anciens fiefs ayant appartenu à son malheureux grand-oncle le connétable Louis de Luxembourg-Saint-Pol, injustement condamné à mort. Marie de Melun devenant en Perche-Gouêt dame des baronnies de Montmirail,d'Authon et de La Basoche-Gouêt , faisait ainsi de Jean de Bruges son Ier mari, un seigneur de la province du Maine.

Au retour de leur mariage à Bruges en , le maïeur (maire) et le conseil des échevins de la ville d'Amiens décidèrent d'offrir à l'occasion de ce mariage un patenôtre (chapelet) en or fin valant plus de 600 écus d'or à madame de La Gruthuse (Marie de Melun), troisième épouse du gouverneur de Picardie.

Afin d'immortaliser l’événement, Jean de Bruges sire de La Gruthuse, nouveau seigneur de Montmirail en Perche-Gouët (fief de sa nouvelle épouse) qui fit remanier l'église Saint-Jean-Baptiste, se fit représenter avec son épouse sur un superbe vitrail renaissance exécuté en 1506, où il figure agenouillé et priant, son armure revêtue d'un riche tabar, décoré de ses armoiries et portant l'Ordre du roi. À la suite de son remariage avec Marie de Melun, selon le Coustumier Général de Charles Dumoulin, le seigneur de La Gruture (Grutuze) nouveau seigneur des baronnies de Montmirail, Authon et La Bazoche-Gouet, représenté par son Procureur Guillaume Boyvin est signataire le 22 octobre 1509, de la nouvelle Coutume du Perche-Gouet.

Descendance : les enfants de Jean V de Bruges

De ce troisième mariage naquirent trois enfants :

  • Louis II et Anne qui mourront à 20 et 23 ans, et René de Bruges. À la mort de leur père à Abbeville, Marie de Melun les confia en tutelle à deux magistrats échevins de la ville de Bruges, puis en 1513 elle se remaria à Messire Jacques II de Chabannes de La Palice (Monsieur de La Palice, le maréchal de La Palice).
  • Jean V de Bruges eut également un fils naturel, Guillaume de La Gruthuze, qui fut abbé commendataire à l'abbaye de Saint-Crépin-Les-Soissons, prieur de Quierzy et prieur de Saint-Côme-du-Mont en Normandie.
  • Des trois enfants issus de son troisième mariage avec Marie de Melun, seul son fils aîné Louis II de Bruges-La Gruthuse, gentilhomme ordinaire à la cour du roi François Ier, servit la France succédant en 1514 à son père comme capitaine d'Abbeville et sénéchal d'Anjou. Le jeune seigneur de La Grutthuse s’enrôla en 1521 dans la compagnie du maréchal de La Palice, alors son beau-père. En 1525 lors de la désastreuse bataille de Pavie qui vit la capture du roi François Ier et la mort glorieuse du maréchal de La Palice par les Impériaux, le jeune Louis de Bruges qui accompagnait son beau-père, fut au nombre des prisonniers de guerre. Moyennant le paiement d'une rançon, probablement payée par sa mère Marie de Melun (seconde épouse de M. de La Palice), le jeune Gruthuse fut libéré. Mais en Italie la guerre reprenant sans cesse, infortunément, le jeune Louis de Bruges seigneur de la Gruthuse (25 ans) qui participa en 1528 au siège de Naples lors de la septième guerre d'Italie fut au nombre des chevaliers morts[1] appartenant à la compagnie d'Odet de Foix, maréchal de Lautrec. Louis II de Bruges qui était resté célibataire, n'eut aucune descendance.
  • Contrairement à son frère aîné Louis II, René de Bruges dernier descendant mâle de la maison de Bruges, ne se mit pas au service de la France , mais resta fidèle comme ses ancêtres à la Maison de Habsbourg. Il se maria en 1552 à Béatrice de la Chambre-Seyssel (Savoie), demoiselle d'honneur de la reine Catherine de Médicis. René de Bruges qui eut plusieurs seigneuries en France héritées de son père, eut une vie des plus dissolues, qui finit par ruiner l'immense fortune accumulée par les seigneurs de Bruges La Gruthuze. De son mariage avec Béatrice de La Chambre, un seul enfant naitra de cette union  :
  • Catherine de Bruges-La-Gruthuse[2], laquelle fut la dernière descendante en lignée directe des de Bruges de La Gruthuze, et épousa 1° 1574 Louis de La Baume-St-Amour de Chaux-des-Crotenay (postérité, dont Emmanuel-Philibert qui marie une nièce du cardinal de Granvelle, Hélène Perrenot), et 2° 1589 Charles de Messey de Montjouvent (postérité).

Un serviteur flamand de la Maison de Bourgogne

Portrait de Jean V de Bruges de La Gruthuse, capitaine du château de Lille, par le médailleur Jehan de Candida. ( XVe )

Jean V de Bruges La Gruthuze, capitaine et écoutète de la ville de Bruges, fut le chambellan du duc de Bourgogne et son Stathouder en pays de Flandre et de Zélande maritime. Considéré comme un des plus riches seigneurs des Pays-Bas bourguignon, Jehan de La Gruthuse fut Grand Veneur de Flandre et capitaine du château de Lille en 1477. Après la mort de Charles le Téméraire en 1477, il fut fait chevalier par Maximilien Ier (empereur des Romains) juste avant la bataille de Guinegatte (1479) où il fut fait prisonnier par l'armée du roi Louis XI. Le chroniqueur Philippe de Commynes mentionna dans ses Mémoires que ledit seigneur de La Gruthuse fut amené à Loches avec plusieurs autres seigneurs captifs, et fut mis aux fers :

« Aultresfois avoit faict faire, à des Allemans, des fers très pesans et terribles, pour mettre aux pieds : et estoit ung anneau pour mettre au pied seul, malaysé à ouvrir, comme ung carcan, la chaine grosse et pesante, et une grosse boulle de fer au bout, beaucoup plus pesante qu'il n'estoit de raison ne qui n'appartenoit, et les appeloit l'on les fillettes du Roy. Toutesfois j'ay veu beaucoup de gens de bien prisonniers les avoir aux pieds, qui depuis en sont sailliz à grant honneur et à grant joye et qui depuis ont eu de grans biens de luy; et, entre aultres, ung filz de Monseigneur de La Gruthuse, de Flandres, prins en bataille, lequel ledict seigneur maria et feit son Chambellan et Séneschal d'Anjou et luy bailla cent lances. »

Des fillettes du roi aux Honneurs de la Cour : Jean de Bruges, Chevalier de l'Ordre de Saint-Michel

Fort heureusement Jean de Bruges ne connut au château de Loches, que pour une courte période, l'emprisonnement dans les geôles de Louis XI, asservi dans les terribles fillettes du roi. Rentré en grâce, Jean de Bruges, passa au service du roi de France Louis XI, fut nommé par celui-ci son conseiller et Grand-Chambellan de France, et le roi lui fit épouser sa propre nièce Renée de Bueil, fille naturelle d'Agnès Sorel. À l'occasion de ce mariage, le roi lui fit don du revenu des greniers à sel de Caen, de Caudebec, d'Honfleur , de Lisieux et de Bellesme ainsi que d'une rente de 4 000 livres. Le roi le nomma également sénéchal royal d'Anjou en 1481. Peu de temps après avoir été investi de sa charge de sénéchal royal d'Anjou, le roi Louis XI le nomma également le , capitaine de la ville d'Angers.(Gallia Régia. Tome I , page 129).

Jean V de Bruges : Lieutenant-Général & Gouverneur de Picardie

Arleux au début du XVIe siècle. Albums de Croÿ, gouache d'Adrien de Montigny.
Le château du Louvre au XVe siècle, d'après les enluminures du manuscrit des Très Riches Heures du duc de Berry

Hormis la Flandre ou la Zélande Jean de La Gruthuse eut de nombreuses seigneuries en France , lequel fut seigneur de : Famechon, de Flers, de Bazentin, de Mézières, de Namps, de Montmirail, d'Ussé, de Zoteux, de Brucamp, de Frohen et d'Auxi-le-Château[3] etc. En 1498 il fut nommé Grand-Maître des arbalétriers de France par Charles VIII qui lui donna par lettres du le titre de capitaine du château du Louvre. Toujours en cette même année, le , pour le récompenser de sa fidèlité le roi Louis XII lui décerna le jour de son sacre à Reims le collier de chevalier de Saint-Michel. Conservant diverses seigneuries dans les Pays-Bas bourguignons, et bien que servant les intérêts du roi de France, Jehan de La Gruthuze fit peindre en 1502 par un maître anonyme, une superbe toile appelée La Bannière des Lépreux, tableau qu'il offrit à l'Hôpital Saint-Jean de la ville de Bruges.

En Picardie, dans la vallée des Évoissons, l'ancienne et imposante forteresse de Famechon-sous-Poix[4] aux dix-sept tours, château qui avait jadis vaillamment résisté aux Anglais, était devenue la résidence habituelle des gouverneurs de Picardie. En 1504, Jean V de Bruges devint gouverneur de la Picardie[5] et résida hormis son hôtel d'Abbeville principalement au château de Famechon. Cette résidence principale au château de Famechon-sous-Poix du gouverneur de Picardie , se trouve confirmée dans une lettre[6] de Jean La Gruthuse lui-même datée du . Dans ce document extrait des archives de l'Hôtel de ville d'Amiens , Jean de Bruges demanda aux maïeurs et échevins de la ville d'Amiens, de bien vouloir venir par devers lui en son château de Famechon, où il les chargea d'une mission auprès du roi. Précédemment ,par lettres patentes du , Louis XII lui fit don du comté de Guînes, et des seigneuries de Crèvecœur, des Alleux ou d'Alleux en Pailluel/Puelle (Arleux, Palluel) et de Saint-Souplet, anciennes possessions du Grand Bâtard Antoine de Bourgogne (et avant les Bourgogne-Valois : aux rois Valois, Philippe VI ayant acquis ces fiefs vers 1337/1340 à Béatrix de Châtillon veuve de Jean de Termonde). Hormis son Hôtel d'Abbeville, en 1507 Jean de Bruges habitait également dans son Hôtel du Petit-Saint-Vincent à Laon, une des demeure du gouverneur de Picardie.

En Ponthieu il fit construire à Abbeville le superbe Hôtel de La Gruthuse qui accueillit deux ans après sa mort le mariage du roi Louis XII et de Marie Tudor, le . Ruiné par la maladie, Jean de Bruges mourut en son hôtel d'Abbeville le . Au lendemain de sa mort, l'office de Gouverneur général de la Picardie et le comté de Guînes furent donnés en 1512 à son parent d'origine flamande Louis de Halluin (Hallwin)[Note 1].

Jean de Bruges commanditaire de La Bannière des Lépreux.

Jean V de Bruges de La Gruthuse Comte de Winchester , bien que servant les intérêts de la Couronne de France en ce début du XVIe siècle, n'en renia pas pour autant ses racines flamandes. En ce début de l'an 1502 , il fut le commanditaire d'une sorte de grand retable peint sur toile dénommé La Bannière des Lépreux , oeuvre qu'il offrit

Un bienfaiteur de l'abbatiale de Saint-Riquier.

Choeur de l'abbatiale royale de Saint-Riquier. ( Picardie. Somme )

Selon sa volonté, Jean de Bruges fut inhumé dans le choeur de l'abbatiale de Saint-Riquier[7] qu'il avait grandement contribué à relever et à embellir après le grand incendie de 1475 et où l'on peut encore voir son tombeau mutilé, le seul qui subsista contrairement à ceux des abbés qui furent tous détruits.

Les obsèques de Jean de La Gruthuse furent célébrées dans l'abbatiale par son parent François de Halvyn évêque d'Amiens, fils de Louis de Halluin , d'une ancienne famille originaire de la Flandre wallonne (Flandre wallonne), passée au service du roi de France. Dans la majestueuse chapelle de la Vierge qu'il fit construire dans l'abbatiale de Saint-Riquier, se trouve une statue représentant Sainte-Marie l’Égyptienne, statue où se distingue encore sur la corniche le blason de ses armoiries. Face aux diverses chapelles rayonnantes, dans le déambulatoire, au-dessus de son tombeau en pierre noire de Tournai, on peut encore lire de nos jours son épitaphe ainsi gravée dans le marbre :

« Ici gist Messire Jehan de Bruges, Prince de Steennhuyse, seigneur de La Grutuze, Chevalier de l'ordre, Gouverneur et Lieutenant général du Roy ès pays de Picardie, etc Capitaine de Cent lances d'armes; il trépassa à Abbeville, en l'an mille Vc et XII , et fut grand et redoutable seigneur. »

Notes et références

Notes

  1. Louis de Halluin, seigneur de Piennes , de Bugenhoult et de Maignelay , lequel en 1480 lors du siège de Saint-Omer où il fut fait prisonnier, il entra comme Jean de Bruges au service du roi de France. Louis de Halluin (en flamand : Hallewijn) avait épousé en 1475 Jeanne de Ghistelles, fille de Jean III de Ghistelles seigneur d'Esquelbecq, grand veneur de Flandre et de Jeanne de Bruges de La Gruthuse, de qui il eut 6 enfants, dont l'évêque d'Amiens. Françoise de Halluin dernière des filles de Louis de Halluin se maria le 30 Avril 1504 à Louis de Roncherolles gouverneur des villes de Peronne, Roye et Montdidier. En souvenir de cette union, les époux se firent représenter sur un superbe vitrail dans la chapelle du Sacré-Coeur (baie 25) de l'église Saint-Étienne de Beauvais. Exécuté en 1522 par le maître verrier Engrand Leprince, le très beau vitrail dit des Roncherolles reproduisit pour la généalogie héraldique de l'épouse, le blason de la famille des de Bruges de La Gruthuse. Dès son entrée au service du roi Louis XII, Monsieur de Piennes participa à la plupart des campagnes d'Italie du roi et mourut le 12 Décembre 1519. Voulant sans doute récompenser quelques méritantes familles de la noblesse picarde, le roi attribua par Lettres patentes données à Blois le 19 Août 1512 à messire Andrien de Hangest, seigneur de Genlis, la charge de capitaine du Château du Louvre, en remplacement de feu M. de La Gruthuse.

Références

  1. L'Impôt du Sang, ou la Noblesse de France sur les Champs de Batailles. par Jean-François d'Hozier. Tome IIe - ( M. de La Gruture. page 192 ) Edition Le Cabinet Historique. Paris. 1876 - Idem : Chroniques de Martin du Bellay
  2. http://jeanmichel.guyon.free.fr/monsite/histoire/cdc/lapalice.htm
  3. Aline Magnien (sous la direction de), Saint-Riquier - Une grande abbaye bénédictine, Paris, Éditions Picard, 2009 (ISBN 978-2-7084-0820-3) p. 47
  4. Famechon et ses Seigneurs par l'Abbé Olive.
  5. http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Bueil.pdf p. 4
  6. Recueil des Monuments inédits de l'Histoire du Tiers-Etats. - IIe Série - Région Nord - IIe Tome. par Augustin Thierry. Edition Firmin-Didot - Paris 1853 . ( page 506  : Jean de La Gruthuse )
  7. Histoire de l'Abbaye et de la ville de Saint-Riquier. par Jules Henocque. ( Pages 173-174 ) - Imprimerie A. Douillet. 1883

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