La Bazoche-Gouet

La Bazoche-Gouet est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

La Bazoche-Gouet

Mairie de La Bazoche-Gouet.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Nogent-le-Rotrou
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Châteaudun
Maire
Mandat
Jean-Paul Boudet
2020-2026
Code postal 28330
Code commune 28027
Démographie
Population
municipale
1 220 hab. (2018 )
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 08′ 22″ nord, 0° 58′ 53″ est
Altitude Min. 164 m
Max. 229 m
Superficie 37,44 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Brou
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
La Bazoche-Gouet
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
La Bazoche-Gouet
Géolocalisation sur la carte : France
La Bazoche-Gouet
Géolocalisation sur la carte : France
La Bazoche-Gouet

    Géographie

    Situation

    La Bazoche-Gouet est située dans le parc naturel régional du Perche, toute proche du département de Loir-et-Cher et de la Sarthe. Elle est traversée par des voies départementales importantes : la D 927, la D 13(1) et la D 9. Son tissu économique est préservé dans son cœur de village et elle possède un supermarché.

    Communes et départements limitrophes

    Hydrographie

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,6 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 729 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Miermaigne », sur la commune de Miermaigne, mise en service en 1993[7] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 756,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Châteaudun », sur la commune de Jallans, mise en service en 1952 et à 30 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,6 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    La Bazoche-Gouet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66 %), prairies (23,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), forêts (4 %), zones urbanisées (2,3 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attestée sous la forme Basochia Gohet vers 1250[21].

    De l'oïl basoche, « église »[21] et le déterminant Gouet, pour l'ancienne province du Gouët qui se situe en plein cœur de la région naturelle du Perche.

    Histoire

    Moyen Âge

    La ville est occupée par les Anglais en 1426[réf. nécessaire]. Une des cinq baronnies du Perche, elle est connue comme La Bazoche la Pouilleuse.[22]

    Époque moderne

    La Bazoche-Gouet souffre comme tout le Perche des guerres de la Fronde[réf. nécessaire]. Après la destruction du château par les seigneurs d'Arrou et de Courtalain, la ville ne fut protégée que par un étang et ses fossés[réf. nécessaire].

    XXe siècle

    • Entre le 29 janvier 1939 et le 8 février, plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent en Eure-et-Loir. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (le camp de Lucé et la prison de Châteaudun rouverte pour l’occasion), 53 villages sont mis à contribution[23], dont La Bazoche-Gouet[24]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[25]. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, mais en décembre, 922 ont préféré rester et sont rassemblés à Dreux et Lucé[26].
    • Jusqu'en 1973 lors d'un redécoupage des cantons, la ville est, avec son chef-lieu, une des deux communes les plus peuplées du canton d'Authon-du-Perche, seules celles-ci dépassent les 1 000 habitants.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1989 2008 Guy Vella UMP Conseiller général
    mars 2008 2014 Dominique Béranger SE Pharmacien
    mars 2014 En cours Jean-Paul Boudet[27],[28]   Chef d'entreprise de dix salariés ou plus

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].

    En 2018, la commune comptait 1 220 habitants[Note 6], en diminution de 1,13 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,22 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 9132 0511 9101 9792 1372 1202 1942 3032 309
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 1922 1642 1822 0372 1791 9511 9622 0082 000
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 0051 9371 9861 9081 8681 7911 6831 6531 518
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    1 4631 5291 4511 3111 2811 2491 2951 3031 310
    2013 2018 - - - - - - -
    1 2341 220-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • La foire de la Saint-Martin se tient en novembre :
      • Foire aux chevaux : concours lié à la race percheronne, samedi matin au foirail ;
      • Exposition sur le lait : patrimoine et actualité, salle des expositions premier étage de la mairie, samedi et dimanche ;
      • Foire à la brocante : le dimanche toute la journée, centre ville.

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Jean-Baptiste

     Classé MH (1907)[33] ;

    Autres lieux et monuments

    • La chapelle Notre-Dame des Bois, construite en silex et grison, date du XIe siècle ; en 1827, le clocher actuel a remplacé le précédent, détruit par un ouragan[34] ;
    • Monument aux morts ;
    • Espace Emma Valladon.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi : parti : au 1) d’argent aux deux chevrons de sable, au 2) aussi d’argent aux trois chevrons brisés cousus d’or.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Centre-Val de Loire », sur centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Miermaigne - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre La Bazoche-Gouet et Miermaigne », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Miermaigne - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre La Bazoche-Gouet et Jallans », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Châteaudun - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Châteaudun - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Châteaudun - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Droz, , p. 1504.
    22. « Histoire des communes du Perche Gouet ».
    23. Jeanine Sodigné-Loustau, « L'accueil des réfugiés civils espagnols de 1936 à 1940. Un exemple : la région Centre », Matériaux pour l'histoire de notre temps. 1996, no 44. p. 43.
    24. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 46.
    25. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 43-44.
    26. Jeanine Sodigné-Loustau, op. cit., p. 47.
    27. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    28. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    33. « Église Saint-Jean-Baptiste », notice no PA00096967, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    34. Paroisse Saint-Lubin du Perche (préf. Abbé Daniel Rambure, curé), Ces 36 églises ont quelque chose à vous dire..., , 101 p..
    35. Archives départementales d'Eure-et-Loir, « Registre d'état civil de la Bazoche-Gouet, cote 3E 027/007, images 182 à 184/373 », sur http://www.archives28.fr (consulté le ).
    36. Cercle de recherche généalogique du Perche-Gouët, consulté le 14 septembre 2017.
    37. Carole Sterlé, « Les 81 ans de Villeneuve-la-Garenne », Le Parisien, édition des Hauts-de-Seine, (lire en ligne, consulté le ).
    38. Fiche de Gilbert Garache sur le site de l'Ordre de la Libération.
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