Chapelle-Guillaume
Chapelle-Guillaume est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire. Elle fait partie du Parc naturel régional du Perche.
Pour les articles homonymes, voir Chapelle (homonymie).
Chapelle-Guillaume | |||||
L'église Notre-Dame. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Eure-et-Loir | ||||
Arrondissement | Nogent-le-Rotrou | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Grand Châteaudun | ||||
Maire Mandat |
Joël Ferré 2020-2026 |
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Code postal | 28330 | ||||
Code commune | 28078 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Castelguillaumois(e) | ||||
Population municipale |
185 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 9,3 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 06′ 50″ nord, 0° 54′ 21″ est | ||||
Altitude | Min. 184 m Max. 251 m |
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Superficie | 19,86 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Brou | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Situation
La commune de Chapelle-Guillaume est située à l'extrémité sud-ouest du département d'Eure-et-Loir, dans le pays appelé autrefois Perche-Gouët. Sa superficie est de 1960 hectares.
Elle est constituée d'un tiers de forêts privées, on y trouve aussi un espace important de tourbières. La principale rivière est l'Yerre, qui prend sa source dans la forêt de Montmirail, sur le territoire de la commune. Elle alimente les étangs de Saut-au-Lièvre, du Moulin-Neuf et entre sur la Bazoche-Gouët au-dessus de la ferme du Vieux-Moulin, après un parcours de 5 km. Elle reçoit sur sa rive gauche la Carrelière, puis, sur sa rive droite, la Bécanne. Elle se jette dans le Loir à Saint-Hilaire-sur-Yerre.
Le bourg ne se compose que d'une seule rue. À l'entrée la mairie et l'école, de construction récente, puis sur un tertre à droite, on voit le château. Sur la gauche un peu plus loin, derrière l'église, à 50 mètres de la rue, se trouve un ancien prieuré, qui deviendra la demeure du jardinier du château.
- Chapelle-Guillaume dans son arrondissement.
- Carte de la commune de Chapelle-Guillaume.
Communes, départements et région limitrophes
Chapelle-Guillaume, commune du département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire, est limitrophe de deux départements, le Loir-et-Cher, qui appartient également à la région Centre-Val de Loire, et la Sarthe, région des Pays de la Loire.
Hydrographie
La commune abrite la source de la rivière l'Yerre, affluent du Loir, sous-affluent du fleuve la Loire par la Sarthe et la Maine.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Droué », sur la commune de Droué, mise en service en 1980[7] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 732,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Châteaudun », sur la commune de Jallans, mise en service en 1952 et à 35 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,6 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Chapelle-Guillaume est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,5 %), terres arables (33,2 %), prairies (24,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %), zones urbanisées (1,3 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Cujus locus designabatur antiqitas Ad Lazellam, nunc ex monime patris mei appellatur Capella Guillelm/* Lieux et monuments */ i, 1071-1080 (Cartularium Dunense, charte 37, p. 34) ; Apud Capellam Guillelmi, 1077-1084 (Cartularium Dunense, charte 27,p. 28) ; Chapelle Guillaume, 1740 (Bibliothèque municipale d’Orléans, Ms 995, fol.40) ; La Chapelle Guillaume, XVIIIe siècle (Carte de Cassini) ; Hière, nivôse an 2 (Délibération du Conseil Général de la Commune, application du décret du 16 octobre 1793 = 25 vendémiaire an 2).
Hière est le nom de la rivière, Yerre, qui traverse la commune.
Histoire
Moyen-Âge
La commune de Chapelle-Guillaume se situe dans une partie de la région appelée autrefois le Perche-Gouët, dont les origines remontent au VIe siècle.
Issue d’un défrichement dans la forêt de Montmirail, la paroisse de Lazelle prend le nom de Chapelle-Guillaume avant 1071-1080 ; Guillaume est le nom du père d’Hugues, seigneur de Brethel, département de l’Orne, donateur de l’église aux moines de Marmoutier, commune de Tours.
Révolution française et Empire
En l'an II, la commune porta provisoirement le nom de Yerre[21].
Délimitation réalisée de Chapelle-Guillaume d’avec Le Plessis-Dorin, Loir-et-Cher, par décret impérial du 30 thermidor an 13 (Archives nationales.-F2 1475, Archives départementales d'Eure-et-Loir-1M 53).
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2018, la commune comptait 185 habitants[Note 6], en diminution de 8,42 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,22 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
La commune a surtout eu une activité rurale. Désormais, elle héberge 2 entreprises (scierie et charpente métallique) qui emploient environ 30 personnes, l'activité tertiaire faisant travailler encore environ 15 personnes. Par sa position dans le Parc régional du Perche et les activités de loisirs proposées, la commune est également devenue un site hébergeant des résidences secondaires et des gîtes.
Culture locale et patrimoine
L'église Notre-Dame
On ne peut fixer de manière précise la date de sa construction. Les énormes piliers faits de grison qui soutiennent les murs au midi, la forme ogivale de la voûte et surtout celle de la fenêtre percée au midi font penser au XIIIe siècle. Certains auteurs pensent que l'église originelle date du XIe siècle. On en trouve trace vers 1070, lorsque le seigneur de Braitel la donna aux moines de Marmoutier, près de Tours. Dès lors, le village perdit le nom de Lazelle, pour Chapelle-Guillaume, du nom de Guillaume II Gouët, seigneur du Perche-Gouët et père du donateur. À la façade qui donne sur la place, était adossé autrefois un chapiteau qui a été enlevé lors de la restauration de l'église, vers la fin du XIXe siècle. Parmi les pièces de bois dont il était composé, la plupart ont servi à la construction de la nouvelle tribune élevée au-dessus de la porte d'entrée.
À l'intérieur, la voûte et les murs sont restaurés depuis peu (1900). La première est maintenant en bardeau recouvert d'ornementation en peinture, dont les couleurs bien agencées produisent un bon effet. Ce travail est l'œuvre d'un ouvrier du pays et d'un des anciens curés. Trois fenêtres éclairent la nef ; les deux percées au nord depuis peu (1900) ne méritent aucune attention ; la troisième au midi, de forme ogivale, ressemble à celles que l'on rencontre dans les églises du XIIIe siècle. Elle se compose de trois baies, avec ornementation et moulures dans la partie supérieure.
Le chœur plus petit et plus bas que la nef, semble être d'une autre époque. Il est séparé de celle-ci par un arc de voûte, légèrement incliné au nord. Les murs sont entourés de boiseries sans valeur. Trois petites fenêtres romanes devaient l'éclairer autrefois, aujourd'hui deux de ces fenêtres sont agrandies et ont perdu le plein cintre pour prendre la forme gothique. La troisième a été bouchée et se trouve cachée par un tableau suspendu derrière l'autel et représentant l'Annonciation.
Une statue de saint Julien orne la façade au-dessus de le porte d'entrée. À l'intérieur, on peut admirer deux statues : l'une représentant sainte Barbe, devant protéger contre la foudre et les incendies, l'autre représentant saint Roch, protecteur des animaux. Le 6 nivôse an XII (28 décembre 1803), une tempête abattit le clocher sur l'église, dont il ne subsista que les murs. L'église fut réparée mais elle dut attendre 1827 pour avoir à nouveau un clocher.
Autres édifices notables
- Le château ;
- Le prieuré ;
- Le lavoir.
Voir aussi
Sources
- Philippe Siguret (ill. G. Massiot et R. J. Garnier), Le Perche-Gouët, Paris, Edicha, coll. « Cahiers percherons », , 1 fasc. (64 p.) (ISSN 0526-8443, notice BnF no FRBNF32631577)
- Philippe Siguret (préf. Michel Fleury), Histoire du Perche, Ceton, Fédération des amis du Perche, , 606 p., 22 cm (ISBN 2-900122-27-9, notice BnF no FRBNF37212948)
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Chapelle-Guillaume sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Centre-Val de Loire », sur centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Droué - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Chapelle-Guillaume et Droué », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Droué - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Chapelle-Guillaume et Jallans », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Châteaudun - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Châteaudun - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Châteaudun - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Chapelle-Guillaume », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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