Parc naturel régional du Perche

Le parc naturel régional du Perche est un parc naturel régional français créé en 1998. Il représente une partie seulement de la région naturelle du Perche. Il s'étend sur 194 114 hectares et deux départements : l'Orne à l'ouest et l'Eure-et-Loir à l'est. 88 communes sont adhérentes à la charte du parc (49 dans l'Orne et 39 en Eure-et-Loir), soit 78 920 habitants. Il est actuellement présidé par Jean-Michel Bouvier et dirigé par Denis Guillemin.

Logo du parc.

Comme tous les 53 parcs naturels régionaux de France[1], le parc du Perche a pour missions :

  • la protection et la gestion du patrimoine naturel et culturel ;
  • l’aménagement du territoire ;
  • le développement économique et social ;
  • l’accueil, l’éducation et l’information du public ;
  • l’expérimentation dans ces quatre missions.

La maison du Parc est située dans le domaine de Courboyer à Nocé dans l'Orne, où l'on trouve un centre d'accueil et d'information touristique, une boutique et un restaurant, un manoir[2] du XVe siècle, ainsi qu'un étang et un domaine de 60 hectares avec chevaux percherons, ânes et vaches normandes.

Le Perche est caractérisé par :

  • un patrimoine naturel très riche ;
  • un paysage de rivières, collines et bocage ;
  • les villages autour de leur église ;
  • de nombreux manoirs ;
  • une agriculture dynamique et diverse ;
  • le cheval percheron.

Historique du parc naturel régional du Perche

Périmètre du PNR.

Le parc naturel régional du Perche a été créé le , sur la base d'une identité commune : l'identité percheronne, avec la sauvegarde des ressources naturelles et architecturales locales. Depuis le , il applique sa seconde charte (sur une durée de douze ans).

Un agrandissement progressif du parc naturel régional du Perche[3].

date de la charteNombre de communesSuperficieNombre d'habitants
1re charte : 118 communes181 000 ha74 000 habitants
2e charte : 126 communes194 114 ha77 183 habitants

Le parc naturel régional du Perche s'étend sur deux départements (l'Orne et l'Eure-et-Loir) dans deux régions (Normandie et Centre Val-de-Loire). Ces collectivités territoriales apportent leur contribution financière, avec les départements, les cotisations des communes, l’État et l'Union européenne.

À la suite de la loi no 2010-1563 du portant réforme des collectivités territoriales, des regroupements et fusions de communes sont intervenus à partir du , faisant passer le nombre de communes adhérentes de 126 à 97 au , puis de 97 à 92 au , et de 92 à 88 au , sans modification de la superficie ni du nombre d'habitants du parc. Un décret du porte renouvellement du classement du parc naturel régional du Perche pour 12 ans à compter du , et liste les communes concernées[4].

La maison du Parc

Le manoir de Courboyer, siège de la maison du parc du Perche.

Depuis 2000, le manoir de Courboyer est le siège de la maison du Parc. Le , Nelly Olin, ministre de l'Écologie et du Développement durable, inaugure la maison du Parc[5].

Il est l’emblème du parc du Perche. Ce manoir, construit à la fin du XVe siècle, typique du Perche, est situé au cœur d'un domaine bocager de 65 ha, où paissent des percherons et quelques bovins.

Aujourd'hui, la maison du Parc accueille des expositions (notamment sur les actions du parc pour son territoire…). Les dépendances ont été aménagées pour accueillir les bureaux du parc, un centre d'information touristique, une boutique, un espace restauration et boutique[6]. L'ensemble (le manoir et le domaine de Courboyer) est le 2e site le plus visité de l'Orne[7].

L'étang a été l'objet d'aménagements de génie écologique, visant à l'élargir, créer de nouvelles mares annexes, reformer l'îlot central et adoucir les pentes. Ces aménagements ont également un rôle pédagogique, où l'étang rénové joue le rôle de support lors d'animations pour montrer au public les rôles et intérêts des zones humides. En 2016, un sentier pédagogique sur le thème de l'eau est créé, qui traverse ces différents milieux.

Depuis 2015, la maison du Parc abrite un rucher d'abeilles noires et une station de fécondation de reine d'abeilles noire gérés par le Centre d'études techniques apicoles abeille noire de l'Orne. En , l'annonce de résultats d'analyses génétiques par le CNRS[8] donne le coup d'envoi de la création d'un Conservatoire de l'abeille noire du Perche dont la maison du Parc devient le centre.

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
18 74227 64631 76828 21038 48538 72136 16637 22833 008
2012 2013 2014 2015 2016 - - - -
31 76533 90234 38236 13536 352----

Les dirigeants du parc naturel régional du Perche

Les grandes décisions (financières et schéma pluriannuel) sont prises par le syndicat mixte du parc. Il est dirigé par un bureau[9].

AnnéesPrésidentVice-président délégué
1998-2008[10]Jacques Dussutour (maire et conseiller de la Ferté-Vidame)Jean-Claude Lenoir (député-maire de Mortagne-au-Perche)
2008[11] - 2016[12].Jean-Pierre Gérondeau (Conseiller général du canton de Rémalard, président de la communauté de communes du Perche rémalardais et maire de Condé-sur-Huisne)néant
2016[13] - auj Jean-Michel Bouvier (vice-président du Conseil départemental de l'Orne, conseiller départemental du Canton de Bretoncelles, maire de Verrières) néant

Les décisions sont appliqués par les collaborateurs du parc, sous la direction d'un directeur.

Annéesdirecteurdirecteur-adjoint
1998-2002Pascal de Monmorrilonnéant
2002-2007Henri Connan[14]néant
2007-2010néantDenis Guillemin (directeur par intérim)
2010-2012Luc Barsky[15]Denis Guillemin
2013 (janvier-octobre)néantDenis Guillemin (directeur par intérim)[16],[17]
-Denis Guillemin[18]néant

Les missions concrètes réalisées par le PNRP

Le patrimoine naturel

Les techniciens du parc naturel régional du Perche mènent des inventaires sur la faune et la flore, gèrent des sites naturels, pilotent la mise en place des Mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC), apportent des conseils aux communes adhérentes et à leur habitants pour l'entretien des mares, accompagnent un plan pour la restauration des étangs du Perche, déploient la Trame Verte et Bleue sur le territoire...

Exemples d'inventaires naturalistes :

1. De la faune :

  • la chouette chevêche,
  • les chauves-souris.
  • L'agrion de Mercure et plus largement ensemble des odonates
  • Inventaires ornithologiques dans les sites Natura 2000

2. De la flore :

  • les fougères, qui ont fait l'objet d'une coédition avec les Amis du Perche[19].

Dans le cadre de la directive Habitat de l'Union Européenne, le parc est l’animateur de six sites Natura 2000[20] :

  • Les forêts, étangs et tourbières du Haut Perche
  • La carrière de la Mansonnière
  • Les bois et coteaux calcaires sous Bellême
  • Les bois et coteaux à l’ouest de Mortagne-au-Perche
  • L’arc forestier du Perche d’Eure-et-Loir
  • La cuesta cénomanienne du Perche d'Eure-et-Loir

Ainsi que d'un site dans le cadre de la directive Oiseaux de l'Union Européenne :

  • La Zone de Protection Spéciale (ZPS) des Forêts et Etangs du Perche (47 000 hectares)

Le parc du Perche participe aussi la préservation d'autres sites naturels :

Le patrimoine architectural

Chaque année, un recensement du patrimoine bâti est effectué dans 2 à 3 communes. Il permet de remettre en valeur un patrimoine ancien. Les résultats de ces inventaires alimentent la base de l'Inventaire général du Patrimoine Culturel et sont remis aux communes sous forme de synthèses disponibles également pour le public[21].

Par ailleurs, le parc du Perche promeut les techniques anciennes et, avec l'aide des chambres de métiers d'Eure-et-Loir et de l'Orne, soutient la formation des artisans locaux du BTP. Il a créé en 2012 la marque "Savoir-faire du Parc pour le patrimoine bâti". Devenue en 2016 Marque Valeurs Parc[22], elle distingue une quinzaine d'artisans respectueux des techniques et matériaux traditionnels[23].

Le développement économique

Le PNRP soutient la promotion de plusieurs activités et produits, qui sont emblématiques du Perche, et œuvre dans de nombreux domaines :

  • le cheval percheron (Escapades percheronnes, soutien à la filière d'élevage…) ;
  • le paysage, le bocage (promotion de la filière bois déchiqueté, édition du Guide juridique pour les haies du Perche…) ;
  • la baguette du Perche, produit marqué Valeurs Parc créé en 2004 ;
  • le cidre du Perche, qui fait l'objet actuellement d'une demande d'AOP ;
  • le calvados du Perche (médaille d'or au concours général agricole de Paris, 2006) ;
  • le développement touristique (hébergements marqués Valeurs Parc, participation à des bourses touristiques...).

En 2014, il crée un Espace-test agricole pour permettre aux porteurs de projet en agriculteur de tester leur projet grandeur nature pendant 1 à 3 ans.

Lieux typiques

Valorisation touristique

Le parc naturel est traversé par la voie verte Condé-sur-Huisne-Alençon qui fait partie de la véloroute Paris-le Mont-Saint-Michel Véloscénie.

Notes et références

  1. L'Aubrac devient le 53e parc naturel régional de France
  2. « Le manoir de Courboyer », Parc Naturel Régional du Perche, (lire en ligne, consulté le )
  3. Éditorial de Jean-Pierre Gérondeau, La Lettre du parc, n° février 2010, p. 3.
  4. Décret n° 2020-1080 du 21 août 2020 modifiant le décret n° 2010-8 du 6 janvier 2010 portant renouvellement du classement du parc naturel régional du Perche (régions Centre-Val de Loire et Normandie)
  5. "La Maison du parc inaugurée", La Lettre du parc, n° d'hiver 2005, p. 11.
  6. Site internet du parc naturel régional du Perche, rubrique la maison du parc, consulté le 12 octobre 2016.
  7. Bilan de l'observatoire économique de l'Orne, publié par le comité départemental du tourisme de l'Orne, consulté le 12 août 2014.
  8. « Nocé Le CNRS a enquêté sur l'abeille noire du Perche », Le Perche, (lire en ligne, consulté le )
  9. « Ses instances et décisions », Parc naturel régional du Perche, (lire en ligne, consulté le )
  10. La Lettre du parc, n° d'août 2001, p. 11; n° d'été 2004, p. 11.
  11. "Un nouveau président", La Lettre du parc, n° d'été 2008, p. 3.
  12. « Jean-Pierre Gérondeau, le président du parc naturel régional du Perche est décédé ce vendredi », sur lechorepublicain.fr, (consulté le )
  13. « Le comité syndical s'est réuni, samedi matin, à Rémalard pour élire son nouveau président », sur lechorepublicain.fr, (consulté le )
  14. La Lettre du parc, n° d'automne 2002, p. 11.
  15. La Lettre du parc, n° de février 2010, p. 2.
  16. Eric de Grandmaison, "Faute de directeur, le parc du Perche patine", publié dans www.ouest-france.fr, jeudi 1er août 2013, consulté le 12 août 2013.
  17. Un nouveau directeur au parc vers la fin septembre, publié sur www.le-perche.fr, mis en ligne le 26 août 2013 par Nathalie Legendre, consulté le 28 août 2013.
  18. Amine el-Hasnaouy, "Denis Guillemin, nouveau directeur du parc naturel régional du Perche, publié dans www.le-perche.fr, lundi 21 octobre 2013, consulté le 21 octobre 2013.
  19. Pierre Boudier, Pierre Delahaye, Gaston Moreau, Jeanne Moreau, Stéphane Perera, François Radigue, Emmanuel Stratmains et Claire Felloni, Les Fougères du Perche, coéditions des Amis du Perche, collection "Présence du Perche", 2003.
  20. « Biodiversité », Parc naturel régional du Perche, (lire en ligne, consulté le )
  21. « Bâti », Parc Naturel Régional du Perche, (lire en ligne, consulté le )
  22. « Caleurs Parc Naturel Régional, la nouvelle marque ds parcs natures régionaux de France » [PDF], sur Fédération des parcs naturels régionaux de France, (consulté le )
  23. « Bâti », Parc naturel régional du Perche, (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de l’Orne
  • Portail d’Eure-et-Loir
  • Portail de la conservation de la nature
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.