Patek Philippe

Patek Philippe est une entreprise suisse d'horlogerie de luxe.

Cet article possède un paronyme, voir PATTEC.

Patek Philippe

Création 1839
Dates clés 1846, 1932
Fondateurs Antoni Patek et Adrien Philippe
Personnages clés Philippe Stern
Forme juridique Société anonyme
Siège social Plan-les-Ouates Suisse
Direction Thierry Stern (président), Claude Peny (CEO)[1]
Actionnaires Philippe Stern (d)
Activité Horlogerie
Produits Montres
Effectif 2 400
Site web www.patek.com

Historique

L'entreprise originelle fut fondée à Genève en 1839 par deux horlogers polonais exilés : Antoine Norbert de Patek (1812-1877) et François Czapek (né le dans le village tchèque de Semonice) .

Antoine Norbert de Patek avait fui la Pologne et était arrivé à Genève. Les deux associés étant en désaccord croissant, Czapek céda sa place à l'ingénieur français Jean Adrien Philippe que Patek rencontra en 1844 à l'Exposition universelle de Paris. Cet ingénieur avait inventé une montre de poche facilement remontable grâce à une couronne, c'est aussi lui qui adapta le pantographe au besoin de l'entreprise pour la fabrication de montres. En 1845, la maison Patek, Czapek et Cie est dissoute ; Antoine Norbert de Patek, Jean Adrien Philippe et Vincent Gostowski fondent à Genève la société Patek & Cie. En 1851, les trois hommes changent la raison sociale en Patek, Philippe & Cie[2]. La marque fut reprise par la famille Stern en 1932 qui en est toujours propriétaire.

Patek Philippe est spécialisée dans l'horlogerie de très haute qualité. La firme est l'une des rares à avoir archivé les coordonnées de tous ses clients depuis le début de son activité. Elle a apporté de nombreuses nouveautés à l'horlogerie, comme la montre bracelet pour femme ou encore les montres à remontoirs (faciles à remonter). Depuis 1845, elle a déposé plus de 70 brevets[3] :

  • 1881 : régulateur de précision ;
  • 1889 : mécanisme du quantième perpétuel ;
  • 1902 : double chronographe ;
  • 1949 : balancier Gyromax (en) ;
  • 1959 : montres mécaniques à fuseaux horaires ;
  • 1964 : mouvement mécanique avec rotor périphérique ;
  • 1985 : mécanisme indicateur de la date de Pâques ;
  • 1996 : quantième annuel ;
  • 2000 : mécanisme de représentation astronomique.

Autrefois sise à Genève, l'entreprise a regroupé toutes ses activités dans la périphérie genevoise, à Plan-les-Ouates et à Perly ainsi qu'à La Chaux-de-Fonds.

Patek Philippe crée en 2009 son propre poinçon et renonce au Poinçon de Genève, pour répondre à de nouvelles exigences. Des voix critiquent en effet la certification genevoise qui ne concerne que le mouvement de la montre[4].

Henry Graves Supercomplication

En 1925, la maison Patek Philippe reçoit la commande d'un banquier new-yorkais souhaitant posséder la montre la plus compliquée du monde. Après 8 ans de travail (dont 3 années de recherche et développement et 5 années de réalisation), les horlogers de la manufacture présentent la montre de poche Henry Graves Supercomplication qui restera pendant près d'un demi-siècle la montre la plus compliquée au monde grâce à ses 24 complications horlogères.

Elle est également connue pour être la montre la plus chère jamais vendue aux enchères : vendue en 1999 pour 11 millions de dollars, elle bat son propre record le lors d'une vente à Genève menée par Sotheby's (pour les 175 ans de la marque), adjugée à un acheteur resté anonyme pour la somme de 21,3 millions de dollars[5] (hors commission).

Patek Philippe & Co.Madrid

Calibre 89

Pour fêter ses cent cinquante ans d'existence, Patek Philippe a fabriqué en 1989 la montre la plus compliquée du monde[6] : le calibre 89, doté de 33 complications ainsi que du poinçon de Genève.

La durée totale du projet fut de neuf ans, dont cinq de recherche et développement et quatre de réalisation. Le calibre est composé de 1 728 pièces[7], a un diamètre de 88,2 mm, une épaisseur de 41 mm et un poids total de 1 100 grammes.

Modèles

Cependant, son modèle le plus connu est la « Calatrava »[8], une gamme qui remonte aux années 1930 et déclinée depuis en de très nombreuses versions. Parmi les autres modèles connus, on peut citer :

  • Gondolo ;
  • Ellipse d'Or ;
  • Nautilus : modèle sport-chic sorti en 1976[9], dans sa version dite "jumbo" référence 3700, puis en 1981 dans une version toujours automatique mais en taille "intermédiaire". Son "designer" est le célèbre Gérald Genta connu pour avoir aussi dessiné en 1972 la Royal Oak de Audemars Piguet. Depuis quelques années, la "Nautilus" a été déclinée en version phase de lune/réserve de marche/date, puis chronographe, quantième annuel et double fuseau horaire[10]. C'est une montre qui a une lunette octogonale avec des angles relativement doux . De plus, le boitier est inspiré d'un hublot et elle a également un cadran avec un relief horizontal frappé[11].
  • Aquanaut qui se distingue par son cadran dit "télévision", modèle d'accès de gamme sport
  • Twenty-4 pour les dames
  • De très nombreuses complications, parmi lesquelles la Star Caliber 2000.

Propriétaires célèbres

Amateur de haute horlogerie suisse, l'ex-président de la République française Nicolas Sarkozy s'est vu remettre une Patek Philippe pour Noël 2007, offerte par sa future épouse Carla Bruni. Selon le quotidien suisse Le Matin, il s'agirait d'un modèle Patek Philippe 5140G Perpetual, « montre automatique en or blanc, diamètre 37,20 mm, avec phases de lune, quantième perpétuel. Prix public actuel en Suisse : 65 000 francs »[12],[13], soit environ 55 000 €.

En 2006, Claude Guéant s’est fait offrir illégalement par Alexandre Djouhri une montre du modèle Calatrava de Patek Philippe d'une valeur de 11 000 euros[14].

Pablo Escobar a porté des montres Patek Philippe durant son règne au sein du cartel de Medellín, en Colombie.[réf. nécessaire]

En 1851, Patek Philippe commença à fournir ses montres à la reine Victoria et à son entourage, comme le prince Albert. Victoria fit l'acquisition d'une montre Patek avec une clé créée en novembre 1851 pour la Grande Exposition de Londres. Elle se portait comme une broche, sertie d'un diamant et d'émail.

Les porteurs de montres Patek Philippe comptent notamment le pape Pie IX, le pape Léon XIII, Christian IX et la princesse Louise de Danemark (le roi et la reine de Danemark), Victor Emmanuel III d'Italie, Hussein Kamel, sultan d'Égypte de 1914 à 1918.

[réf. souhaitée]

Musée Patek Philippe

Outre des documents d'archives de la société Patek Philippe et l'outillage ancien, le musée renferme des collections d'émaux et de nombreuses montres d'exception produites par la firme.

Notes et références

  1. « Patek-Philippe key points », sur www.patek.com (consulté le ).
  2. L'histoire de Patek Philippe. Fondation de la Haute Horlogerie, Geneva.
  3. Catalogue de Patek Philippe
  4. Vincent Daveau, « Les poinçons en question », L'Express, (lire en ligne, consulté le ). Cet article présente une comparaison des exigences posées par le Poinçon de Genève, dès 2012, et le Poinçon Patek Philippe.
  5. « 19 millions d’euros pour cette Patek Philippe, what else ? », sur MagMontres.fr
  6. La tribune des Arts, Patek Philippe Museum, chapitre « Calibre 89 : La montre la plus compliquée du monde »Les montres les plus compliquées du monde sur le site de worldtempus.com
  7. Une montre mécanique simple se contente de 170 pièces.
  8. La croix de Ordre de Calatravaa d'ailleurs été choisi comme sigle de la firme dès la fin du XIXe siècle
  9. « Patek Philippe Nautilus, 40 ans et pas une ride ! », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  10. Histoire de la Patek Philippe Nautilus - Time and Watches
  11. Patek Philippe S.A. Genève, « Patek Philippe | Tous les modèles | Montres & garde-temps de luxe », sur Patek Philippe SA (consulté le )
  12. Le cadeau de Noël de Carla à Nicolas vaut 65 000 francs - Le Matin, 13 janvier 2008
  13. Tristan Berteloot, « Sarkozy, sa montre à 55.000 euros », sur Novelobs.com, (consulté le )

Sources

  • Martin Huber & Alan Banbery, Patek Philippe Genève. Montres bracelets, Antiquorum, Genève, 1988
  • Patek Philippe, Catalogue complet, Genève, 2002
  • « La Tribune des Arts », Patek Philippe Museum, Supplément de la Tribune de Genève
  • Celia Errico, Celia Errico (dir.), Laurence Suessmeier (dir.) et Jean Siegenthaler (dir.), Star Caliber 2000, Lausanne, Editions Scriptar, , 136 p. (ISBN 978-2-880-12081-8, OCLC 83674446).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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