Châteaudun

Châteaudun est une commune française, chef-lieu d'arrondissement d'Eure-et-Loir dans la région Centre-Val de Loire.

Châteaudun

Le château.

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
(sous-préfecture)
Arrondissement Châteaudun
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Châteaudun
(siège)
Maire
Mandat
Fabien Verdier (DVG)
2020-2026
Code postal 28200
Code commune 28088
Démographie
Gentilé Dunois(e)
Population
municipale
13 078 hab. (2018 )
Densité 459 hab./km2
Population
agglomération
17 279 hab. (2017 )
Géographie
Coordonnées 48° 04′ 18″ nord, 1° 20′ 19″ est
Altitude Min. 102 m
Max. 152 m
Superficie 28,48 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Châteaudun
(ville-centre)
Aire d'attraction Châteaudun
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Châteaudun
(bureau centralisateur)
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Châteaudun
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Châteaudun
Géolocalisation sur la carte : France
Châteaudun
Géolocalisation sur la carte : France
Châteaudun
Liens
Site web ville-chateaudun.com

    Située au sud-ouest du Bassin parisien, la ville est arrosée par le Loir.

    Géographie

    Situation

    Située aux portes de la Beauce à l'est et du Perche (ou Perche Dunois) à l'ouest, la cité, capitale du Dunois, est bâtie sur un éperon rocheux surplombant le Loir. Cette position naturelle et sa situation à la croisée des deux voies romaines reliant Chartres à Tours et Orléans au Mans l'ont vouée à être une place forte probablement dès l'époque romaine. Elle est déjà mentionnée par Grégoire de Tours à la fin du VIe siècle sous le nom de Castum-Dunense[1].

    Position de Châteaudun (en rose) dans son arrondissement (en vert) au sein du département d'Eure-et-Loir (grisé).
    Carte de la commune de Châteaudun. Zones urbanisées en marron foncé, zones d'activités en marron clair, zones de culture en jaune, zones prairiales ou assimilés en vert clair, bois en vert foncé. Rivières et principales routes ainsi que nom des lieux principaux et des communes limitrophes

    Carte de la commune de Châteaudun et des communes limitrophes

    Communes limitrophes

    Hydrographie

    La commune est traversée par la rivière le Loir, sous-affluent du fleuve la Loire par la Sarthe et la Maine. Châteaudun bénéficie d'une station hydrologique depuis 1850 : la hauteur maximale instantanée, relevée le , est de 1,08 m[2].

    Climat

    La station météorologique de Météo-France, implantée sur la base aérienne 279, à une altitude de 126 m, relève quotidiennement plusieurs paramètres. Le climat à Châteaudun est un climat tempéré, de type océanique dégradé, soumis aux influences océaniques venant de l'ouest et continentales venant de l'est. Les épisodes orageux sont peu nombreux et majoritairement concentrés durant l'été. La pluviométrie est relativement basse, très inférieure à la moyenne nationale avec, sur la période 1961-1990, une moyenne de précipitations annuelles de 662 mm ; les mois les plus pluvieux sont ceux de l'automne ainsi que mai. Sur cette même période, la température moyenne annuelle est de 10,3 °C, le mois le plus froid est janvier, avec 3 °C et le plus chaud est juillet, avec 18,2 °C.

    L'analyse des données de la décennie 1991-2000 par rapport aux trente années précédentes montre un net réchauffement et une baisse significative des précipitations. La température moyenne annuelle est de 11,2 °C et tous les mois de l'année enregistrent une augmentation. Quant à la moyenne des précipitations, elle est très inférieure avec 617 mm.

    Ville[3],[4],[5],[6],[7],[8]EnsoleillementPluieNeigeOrageBrouillard
    Lille1 600 h/an687 mm/an19 j/an19 j/an69 j/an
    Strasbourg1 637 h/an610 mm/an30 j/an29 j/an65 j/an
    Nice2 694 h/an767 mm/an1 j/an31 j/an1 j/an
    Pau1 849 h/an1 121 mm/an6 j/an27 j/an42 j/an
    Brest1 749 h/an1 109 mm/an9 j/an11 j/an74 j/an
    Châteaudun1 818 h/an612 mm/an13 j/an15 j/an48 j/an
    Moyenne nationale1 973 h/an770 mm/an14 j/an22 j/an40 j/an

    À Châteaudun, les records de température maximale et minimale sont, respectivement de 41,7 °C le et - 18,8 °C le . Le record de la vitesse du vent a été enregistré le lors de la tempête connue sous le nom d'ouragan Lothar, avec 144 km/h, et celui de des plus fortes précipitations l'a été le avec 57,8 mm[9].

    Mois J F M A M J J A S O N D Année
    Températures moyennes (sous abri, normales) °C, période 1961-1990 3,0 4,0 6,4 9,1 12,7 15,9 18,2 17,9 15,5 11,4 6,3 3,6 10,3
    Précipitations (hauteur moyenne en mm, période 1961-1990) 55 51 53 50 64 53 49 48 57 62 64 56 662
    Source: Météo France[10],[11]
    Mois J F M A M J J A S O N D Année
    Températures moyennes (sous abri, normales) °C, période 1991-2000 4,2 4,7 7,8 9,6 13,8 16,5 19,1 19,8 15,6 11,3 6,9 4,7 11,2
    Précipitations (hauteur moyenne en mm, période 1991-2000) 54 45 30 58 56 42 50 39 60 61 56 66 617
    Source: Météo France[10],[11]

    Axes ferroviaires

    L'horloge de la gare

    Châteaudun est desservie depuis 1865[12] par la ligne de chemin de fer Brétigny-Tours, assurée par les trains TER Centre-Val de Loire. Troisième axe ferroviaire reliant Tours à Paris, il fait figure de parent pauvre du réseau. Non électrifié, à voie unique, il a été si mal entretenu, qu'en raison du mauvais état des voies, les vitesses sont limitées à 50 km/h sur certaines portions. Inscrits au contrat de projets État-Région 2007-2013 et financés par la région Centre-Val de Loire, les travaux planifient la régénération des voies entre Dourdan et Châteaudun durant 2009-2010, ainsi que la modernisation des infrastructures entre la cité dunoise et Tours. À l'achèvement de la rénovation de la ligne, les trains circulent à 140 km/h et le trajet Châteaudun-Paris Austerlitz s'effectue en 1h15. Un projet existe pour développer cette ligne TER[13] afin de raccourcir le temps de trajet, porté notamment par le conseiller régional Fabien Verdier (devenu maire de Châteaudun en juillet 2020), qui l'a défendu auprès de la banque européenne d'investissement en 2016[14].

    La région Centre-Val de Loire envisageant de rouvrir au trafic voyageurs la ligne Chartres-Orléans, fermée depuis la Seconde Guerre mondiale et uniquement utilisée pour un trafic marchandises, principalement céréalier : cette réouverture permettrait à Châteaudun d'être reliée, via Voves, aux préfectures départementale et régionale. Une voie ferrée directe existe entre Châteaudun et Patay, anciennement utilisée pour le fret de céréales, mais finalement abandonnée.

    Axes routiers

    Châteaudun est accessible par six axes routiers, un majeur, la route nationale 10 qui la relie vers le nord à Chartres, chef-lieu du département, et de là à la capitale française, et vers le sud à Tours, et cinq secondaires, les routes départementales D 31 (vers Meung-sur-Loire), D 924 (vers Blois), D 925 (vers Beaugency), D 927 (vers Pithiviers et Le Mans) et D 955 (vers Orléans et Alençon). Cette dernière supportant un trafic plus élevé que les autres départementales précédemment citées.

    La ville n'est pas située à proximité immédiate des axes autoroutiers, sans en être excessivement éloignée ; ainsi, l'accès à l'Autoroute A11 est soit à 32 km ( 04 Brou), soit à 36 km ( 03 Chartres), tandis que celui à l'Autoroute A10 est soit à 46 km ( 12 Allaines), soit à 44 km ( 14 Orléans-Nord). L'autoroute A110, un projet de doublement, entre Ablis et Tours, de l'actuelle autoroute A 10, pourrait desservir Châteaudun, à l'horizon 2025-2030, quelle que soit la solution retenue (nouvelle autoroute concédée de Ablis à Sorigny, ou aménagement à 2x2 voies de la N 10 du sud de Chartres à Vendôme, ou autoroute concédée de Ablis à Châteaudun, N 10 aménagée jusqu'à Vendôme, puis autoroute concédée jusqu'à Sorigny).

    Désiré et réclamé par les dunois depuis plus de vingt ans, le contournement de la ville, par l'est, est devenu réalité le avec l'inauguration et l'ouverture du tronçon sud, d'une longueur de 2,6 km, après celles de la section nord, le . Longue de km, curieusement réalisée à 2x1 voie et avec quatre giratoires, cette déviation assure la continuité du trafic de transit de la RN 10 qui supportait, dans la traversée de Châteaudun, un trafic de 16 000 véhicules par jour, dont 16,5 % de poids lourds, source indéniable de nuisances environnementales et de difficultés de circulation[15].

    Transports en commun

    Dans Châteaudun circule une flotte de bus gratuit nommée C'Bus, qui relie également la ville à Jallans.

    Transports aériens

    L'aéroport commercial le plus proche de Châteaudun est celui de Tours Val de Loire, à 95 km et le seul dont dispose la région Centre-Val de Loire mais avec seulement 3 lignes régulières opérationnelles, à destination de Londres Stansted, de Figari et, depuis juin 2008, de Dublin, la desserte aérienne de Châteaudun est assurée par les deux aéroports parisiens, Orly et Roissy-Charles-de-Gaulle, situés, respectivement, à 125 et 157 km.

    Châteaudun dispose du terrain d'aviation militaire, celui de l'ex-base aérienne 279 Châteaudun, utilisé par les pilotes privés, notamment, ceux de l'aéro-club local.

    Un projet de conversion de cette base aérienne en petit aéroport civil est à l'étude[16], soutenu notamment par Gilles Savary, président du Conseil Supérieur de l'Aviation Civile. Ce petit aéroport est situé au centre du pôle de compétitivité POLEPHARMA, et pourrait donc attirer des chefs d'entreprise. Le maire de Châteaudun Fabien Verdier (alors conseiller municipal dans l'opposition), qui porte le projet auprès du ministère de la Défense, a organisé un vol civil expérimental le 22 mars 2017 avec Nicolas Guillemet, directeur général de l'entreprise dunoise Lachant Spring 28[17]. Il a également contacté l'entreprise Air DG, basée dans le Val d'Oise et qui propose aux entreprises d'acheter des avions en copropriété. La société a signé en novembre 2017 une convention avec le ministère de la Défense qui l'autorise à utiliser la piste de l'EAR 279 pour faire décoller ou atterrir des avions civils[18].

    Le 18 août 2017, la société Aero Sucess a signé une convention avec le ministère de la Défense lui permettant de faire décoller ou atterrir des avions depuis l'ex-base aérienne 279 Châteaudun[19]. Ce projet d’aéroport est également soutenu par François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire[20]. Plus de 92 % des habitants de Châteaudun soutiendraient le projet[21]. Fabien Verdier a annoncé début juillet 2018 qu'il allait lancer avec la région des études stratégiques sur l'avenir de la base aérienne[22]. Il propose notamment la création d'un campus de formation aéronautique et la création d'une filière aéronautique industrielle, en complément du petit aéroport civil. Durant l'été 2018, la fermeture de la base aérienne à l'horizon 2021 a été annoncée[23]. En décembre 2018, le maire de Chartres, Jean-Pierre-Gorges, a proposé de faire de la base aérienne le troisième aéroport parisien[24].

    Élu maire en juillet 2020, Fabien Verdier, également président de la Communauté de communes du Grand Châteaudun propose aux entreprises de profiter de l'espace de la base. L’entreprise Drone Pro 360 Grand-Est s'est ainsi installée dans les anciens locaux du Centre de gestion des matériels techniques de l’armée de l’Air[25].

    Le 4 décembre 2020, la ministre des Armées Florence Parly a annoncé que la base aérienne restera une "zone de restructuration de la défense" pour faciliter l'implantation de nouvelles activités. La cession des terrains à un euro symbolique à la Communauté de communes du Grand Châteaudun sera possible, et la collection du Conservatoire d’aéronefs non-opérationnels sera maintenue. Le Maire de Châteaudun Fabien Verdier prévoit de construire un musée de l'air pour la valoriser[26].

    Urbanisme

    Typologie

    Châteaudun est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[27],[28],[29]. Elle appartient à l'unité urbaine de Châteaudun, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[30] et 17 279 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[31],[32].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châteaudun, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[33],[34].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (64,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,5 %), zones urbanisées (18,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,5 %), forêts (8,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), prairies (0,9 %)[35].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[36].

    Logement

    Châteaudun comptait en 1999 6 617 logements, dont 89 % soit 5 890 de résidences principales, répartis en 3 834 maisons individuelles (57,90 %) et 2 783 appartements (42,10 %), (respectivement 72,60 % et 27,40 % pour la région Centre).

    Le parc immobilier, constitué des résidences principales, date de la période 1949-1974 pour presque la moitié (48,10 %) et a été construit avant 1949 pour 24,50 % (respectivement 30,70 % et 34,30 % pour la région) ; comparé aux tendances régionales, l'âge moyen est inférieur même si les constructions neuves (5,50 % contre 9,60 %) sont très inférieures aux moyennes de la région. La taille des habitations de la ville est plutôt grande et peu différente de la moyenne régionale ; les 4 pièces et plus (59 %) sont majoritaires, suivis des 3 pièces (26,80 %), des 2 pièces (9,60 %) puis des studios (4,50 %). Les résidences principales ne possédant ni baignoire, ni douche représentent 2,20 % du parc régional, mais seulement 0,80 % à Châteaudun.

    Les logements de la commune sont mieux équipés en chauffage central (95,70 % contre 83,90 % pour la région) mais moins bien pourvus en garage, boxe ou place de stationnement (57,60 % contre 66,60 %) que ceux de la région. Avec 2 012 logements HLM, soit 34,16 % du parc en 1999 (16,70 % dans la région), la ville respecte les dispositions de l’article 55 de la loi solidarité et renouvellement urbain (SRU) de décembre 2000 fixant à 20 % le taux minimum de logements sociaux pour les communes les plus importantes[37],[38].

    Contrairement à la tendance régionale, les habitants sont majoritairement locataires de leur logement à 52,20 % contre 44,90 % qui en sont propriétaires (respectivement 36,10 % et 51,10 % dans la région) et 2,90 % sont logés à titre gratuit[39],[40].

    Toponymie

    Le château

    Le nom de la localité est mentionné sous les formes ad Dunensem castrum au VIe siècle, puis Castriduni vers 1240[41].

    Le nom de Châteaudun est composé de deux éléments : Château-, du gallo-roman castellu (> ancien français chastel, latin castellum[41]) et l'autre -dun du gaulois dunon (latinisé en dunum dans les textes)[41], tous deux de sens proches, voire équivalents[41] pour désigner une forteresse. Ce mot gaulois dunon a laissé sa trace dans la toponymie française sous formes de terminaisons : -dun; -don; -un; -on; -an. Le plus souvent, il est associé à un nom commun ou à un nom propre gaulois comme à Loudun, Verdun, Meudon, Laon, Lyon, etc. Le nom de la ville pourrait constituer une tautologie, phénomène récurrent en toponymie, lorsque qu'un élément, ici le gaulois dun(on), est devenu opaque.

    À la Révolution, la Convention Nationale décida que toutes les communes ayant un nom rappelant l'Ancien Régime ou la religion devaient en changer et Châteaudun n'échappa pas à cette règle; ainsi, du au (c'est-à-dire entre le 21 ventôse an II et le 22 pluviôse an III), soit pendant 11 mois, Châteaudun s'appela Dun-sur-Loir. Ce changement aurait pu n'être qu'anecdotique s'il n'avait probablement permis de sauver la vie de 12 personnes, emprisonnées à Châteaudun. En effet, en pleine Terreur, le Comité de sûreté générale de Paris demanda par courrier le transfert de ces détenus dans la capitale pour y être jugés mais, consécutivement au changement de nom de la ville, la lettre parvint par erreur à Dun-sur-Auron dans le département du Cher et non à Dun-sur-Loir. Le temps qu'elle parvienne à sa destination initiale, Robespierre était tombé le 9 Thermidor an II (). Le régime de terreur s'adoucit, et les 12 prisonniers eurent ainsi la vie sauve[42].

    Histoire

    Antiquité

    La présence d'un oppidum gaulois dans l'Antiquité. C'est sur le promontoire surplombant le Loir que l'oppidum fut bâti, probablement occupé par le peuple des Carnutes[43].

    Époque contemporaine

    L’incendie du 20 juin 1723 à Châteaudun a eu un grand rôle dans l’histoire de Châteaudun, car il détruisit une grande moitié de la ville. L’incendie s’est déclaré dans le faubourg Saint-Valérien vers 14h30, un dimanche, durant une période de temps sec, chaud et venteux, ce qui attisa les flammes. Le feu prit une grande ampleur car les matériaux étaient combustibles (chaume, bois). Lorsque que l’incendie se déclara la plupart des secours, c’est-à-dire les officiers de compagnies de cavalerie, assistait à une fête a Droué et pour ne pas gâcher les festivités, personne ne les prévint. Le feu se ralentit en atteignant les tours de la porte de ville. L’importance des dégâts permit d’obtenir des secours royaux pour reconstruire rapidement la ville[44].

    La bataille de Châteaudun fut un fait marquant de la guerre franco-prussienne de 1870, et opposa une armée allemande à une armée française le 18 octobre 1870.

    Le 26 novembre, l'armée française lança une reconnaissance en avant de Châteaudun à laquelle participa le 1er bataillon de la garde nationale mobile du Gard.

    En 1934 s'installe le camp d'aviation ; il devient la base aérienne 279 Châteaudun, l'une des bases aériennes de l'armée de l'air française, durant soixante-dix années. Le terrain est particulièrement actif en 1939, jusqu'à la défaite du 22 juin 1940, pour les livraisons d'avions aux unités combattantes. La base aérienne est dissoute en 2014.

    En 1938, Châteaudun contribue à l'accueil des réfugiés espagnols[45] et en 1944 lors de la libération.

    Du 12 au 19 mai 1940, l’aviation allemande bombarde la base aérienne. Le 15 juin, un bombardement a lieu sur la ville de Châteaudun, l’église de la Madeleine est brulée lors d’un incendie à la suite d’une bombe allemande tombée sur un camion de fûts d’essence[46]. Le 17 juin, des obus tombent sur le centre-ville.

    Le 7 juin 1944, les Alliés bombardent le quartier de la gare, il y aura 21 morts. Ce n’est que le 17 août 1944 que Châteaudun retrouve sa liberté.

    Châteaudun comptait, en 1946, environ 9 000 habitants.

    Politique et administration

    Châteaudun est l'une des trois sous-préfectures du département d'Eure-et-Loir, le chef-lieu de l'arrondissement et du canton homonymes.

    Tendances politiques et résultats

    La ville fait partie de la quatrième circonscription d'Eure-et-Loir. Le député de cette circonscription, élu dès le 1er tour aux élections législatives de 2007, est Philippe Vigier et son suppléant Marc Guerrini est maire de Voves depuis mars 2008.

    Élections municipales

    Les élections municipales de 2008[47] se sont traduites par une nette défaite de Alain Venot, le maire UMP en place depuis vingt-cinq années, qui briguait un 5e mandat, battu par Didier Huguet (Sans étiquette), un pharmacien originaire de Châteaudun, installé dans cette ville mais inconnu dans le paysage politique local.

    Au 1er tour, le , les dunois s'abstiennent à 36,14 % et les électeurs placent en tête la liste Ensemble pour Châteaudun conduite par le maire sortant, avec 44,01 %, suivie de celle, apolitique et de rassemblement, de Didier Huguet, Agir avec vous avec 39,53 % et Changeons avec la gauche de François Millien, avec 16,46 %. Peu de temps après la publication des résultats de ce 1er tour, François Millien annonce ne pas maintenir la liste de gauche pour le second tour. La semaine suivante, le , le corps électoral se mobilise davantage, avec un taux d'abstention inférieur de 2 points, à 34,09 %. Avec un très bon report des voix de gauche, la liste de Didier Huguet obtient une large majorité, avec 53,88 % des suffrages et 26 sièges, sur 33, de conseillers municipaux.

    Les élections municipales de 2014 marquent le retour d'Alain Venot (UMP dissident) à la tête de la ville qui obtient 30 % des voix au second tour devant Jérome Philippot (UMP) 28 %, Fabien Verdier (PS-PRG-DVG) 23 % et enfin le maire en place Didier Huguet (DVD) avec 18 % des voix.

    Le maire sortant, Alain Venot, mettant fin à sa carrière politique, ce sont cinq listes différentes qui se présentent aux élections municipales de 2020. Au premier tour, c'est la liste de l'élu d'opposition Fabien Verdier (DVG), "Châteaudun 2020", qui vire en tête avec 35, 43% des suffrages exprimés[48] en remportant 10 des 11 bureaux de vote de la ville[49]. À la suite d'une triangulaire au second tour, c'est de nouveau Fabien Verdier qui l'emporte récoltant, cette fois-ci, 51,21% des suffrages exprimés[50] et 25 sièges de conseillers municipaux sur 33. Derrière, Jérôme Philippot (DVD), se classe 2ème, avec 28,87% des voix et Christophe Seigneuret (SE), 3ème, avec 19,92% des voix. Fabien Verdier est officiellement installé maire le 3 juillet 2020[51].

    Élections présidentielles

    Au 1er tour de l'élection présidentielle de 1995, Édouard Balladur arrive en tête avec 22,12 % des suffrages exprimés, devant Lionel Jospin avec 21,34 %, Jean-Marie Le Pen avec 18,14 %, Jacques Chirac avec 17,77 %, Robert Hue avec 7,79 % et Philippe de Villiers avec 5,11 %, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 5 %. Au second tour, les dunois ont voté majoritairement pour Jacques Chirac qui obtient 52,71 % des suffrages exprimés contre 47,29 % pour Lionel Jospin[52].

    Au 1er tour de l'élection présidentielle de 2002, les résultats donnent Jacques Chirac en tête avec 22,9 % des suffrages exprimés, devant Jean-Marie Le Pen avec 17,7 %, Lionel Jospin avec 16,3 %, François Bayrou avec 8,1 %, Arlette Laguiller avec 5 %, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 5 % Au second tour, les dunois, dont 22,5 % se sont abstenus, ont voté à 82,6 % pour Jacques Chirac contre 17,4 % à Jean-Marie Le Pen, résultat identique au vote national mais avec cependant un taux d'abstention supérieur de 2 % (respectivement, 82,21 % et 17,79 % ; abstention 20,29 %) [53].

    Au 1er tour de l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy arrive largement en tête avec 31,44 % des suffrages exprimés, devant Ségolène Royal avec 24,01 %, François Bayrou avec 19,03 % et Jean-Marie Le Pen avec 11,55 %, aucun autre candidat ne dépassant le seuil des 5 %. Au second tour, Nicolas Sarkozy remporte 54,66 % des suffrages des dunois contre 45,34 % à Ségolène Royal et un taux d'abstention de 18,02 %, résultat proche (écart de 1,6 %) du vote national (respectivement, 53,06 % et 46,94 % ; abstention de 16,03 %)[54].

    Référendum

    Au référendum sur le traité de Maastricht du , le Oui l'emporte à Châteaudun avec 51,91 % contre 48,09 % pour le Non et un taux d'abstention de 29,66 %. Ces chiffres sont très proches de ceux du vote national (respectivement, 51,04 % et 48,96 % ; abstention de 30,30 %) [55]. Au référendum sur le traité constitutionnel pour l’Europe du , les Dunois ont voté contre la Constitution Européenne, avec 54,33 % de Non contre 45,67 % de Oui et un taux d’abstention de 33,87 %. Ces chiffres sont une nouvelle fois identiques à ceux du vote national, avec néanmoins un taux d'abstention plus élevé (respectivement, 54,67 % et 45,33 % ; abstention de 30,63 %) [56].

    Administration municipale

    Le conseil municipal de Châteaudun est composé de trente-trois élus, proportionnellement au nombre d'habitants, dont le maire et ses huit adjoints.

    Intercommunalité

    Carte de la communauté de communes du Grand Châteaudun dans le département d'Eure-et-Loir (2018).

    Précédemment siège de la communauté de communes du Dunois, Châteaudun est aujourd'hui le siège de la communauté de communes du Grand Châteaudun, créée en 2017. Elle se place au quatrième rang des intercommunalités d'Eure-et-Loir par sa population, environ 41 000 habitants (2015). En 2018, la communauté regroupe 24 communes.

    Fiscalité

    Le taux de la taxe d'habitation pour la commune a longtemps été le plus élevé du département, à 30,86 % en 2019. En 2021, il a été baissé à 26,60 % par le nouveau maire, soit une baisse de 13,5 %[57].

    Celui du département a subi une augmentation légèrement plus forte de 3,70 %, passant de 7,84 % en 2003[58] à 8,13 % en 2006[59]. La ville totalise 7 563 foyers fiscaux dont 3 835 sont imposables[60].

    Politique environnementale

    Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué trois fleurs à la commune au Concours des villes et villages fleuris[61].

    Jumelages

    La ville de Châteaudun est jumelée avec :

    Jumelages et partenariats de Châteaudun.
    VillePaysPériode
    Arklow[62]Irlandedepuis
    Kroměříž[62]Tchéquiedepuis
    Marchena[62]Espagnedepuis
    Schweinfurt[63]Allemagnedepuis

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[64],[Note 3]

    En 2018, la commune comptait 13 078 habitants[Note 4], en diminution de 1,12 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,22 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    5 9576 0466 1616 0426 4616 7766 5806 7886 745
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    6 5426 7196 7816 5526 6947 0367 2847 1477 460
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    7 1467 1477 2966 5876 5586 7907 0578 1459 687
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    11 98214 45015 33815 31914 51114 54313 95513 21613 077
    2018 - - - - - - - -
    13 078--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[65] puis Insee à partir de 2006[66].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    L'analyse de la population de Châteaudun au cours des XIXe et XXe siècles permet de dégager quatre périodes. La première, le XIXe siècle, voit un essor modéré de la population, de 18,19 %, avec une baisse significative au recensement de 1872 due à une épidémie de typhoïde en 1866 et une hausse, au recensement de 1881, consécutive à la présente d'un régiment entier à dater de 1878[67]. Les quatre premières décennies du XXe siècle sont caractérisées par une stabilisation, due en particulier à la Première Guerre mondiale. La période d'accroissement des Trente Glorieuses permet à la ville de doubler sa population, avec un pic de 15 338 habitants atteint en 1975. Depuis, l'évolution démographique est stoppée et Châteaudun voit sa population régulièrement baisser. Les naissances sont pourtant beaucoup plus nombreuses que les décès, mais il existe un important déficit migratoire dû au départ des jeunes adultes, le plus souvent diplômés, qui quittent une ville et un bassin d'emploi peu attractifs, consécutivement à un contexte économique très dégradé. La pyramide des âges est très parlante et traduit parfaitement le vieillissement de la population dunoise.

    Pyramides des âges

    La population au recensement de 1999 comptait 50,21 % d'hommes et 49,79 % de femmes[68].

    Évolution de la pyramide des âges de la ville de Châteaudun, comparaison entre l'année 1999 et 1990[69]

    Pyramide des âges en 1999 en nombre d'individus.
    HommesClasse d’âgeFemmes
    483 
    75 à plus
    849 
    990 
    60 à 74
    1 148 
    1 297 
    45 à 59
    1 217 
    1 623 
    30 à 44
    1 398 
    1 638 
    15 à 29
    1 371 
    1 277 
    0 à 14
    1 265 
    Pyramide des âges en 1990 en nombre d'individus.
    HommesClasse d’âgeFemmes
    427 
    75 à plus
    798 
    892 
    60 à 74
    1 003 
    1 042 
    45 à 59
    1 083 
    1 513 
    30 à 44
    1 509 
    1 715 
    15 à 29
    1 648 
    1 482 
    0 à 14
    1 399 

    Enseignement

    Châteaudun relève de l'académie d'Orléans-Tours et ses établissements sont gérés par l'inspection générale de l'inspection départementale de l'Éducation nationale à Chartres[70]. L'enseignement primaire est dispensé par neuf écoles maternelles (huit publiques et une privée) et dix écoles primaires (neuf publiques et une privée)[71]. L'enseignement secondaire est assuré par quatre collèges (trois publics et un privé), un lycée général public et deux lycées professionnels (un public et un privé).

    La ville accueille par ailleurs un Institut de formation en soins infirmiers du « centre hospitalier », sur ch-chateaudun.fr (consulté le ), un Institut médico-éducatif et un Centre de formation d'apprentis de l'industrie[72].

    Santé

    Le centre hospitalier (CH) de Châteaudun enregistre chaque année plus de 7 500 entrées dans les unités de soins, environ 45 000 consultations externes et 15 000 passages aux urgences[79]. Cette activité se déploie principalement sur 464 lits répartis sur différents sites.

    À la suite d'une inspection, la Haute Autorité de santé retire sa certification au centre hospitalier le 23 avril 2018 en raison de « défaillances importantes dans différents domaines [qui] peuvent avoir des impacts directs sur la sécurité des patients[80]». Il s'agit d'une « mesure exceptionnelle » qui ne concerne qu'une quinzaine d'établissements en France. Le CH de Châteaudun est le premier établissement de Centre-Val de Loire à se voir retirer sa certification.

    Autres services publics

    Manifestations culturelles et festivités

    Tous les ans, la troisième fin de semaine de mai, un salon "Arts et Créations" regroupe une cinquantaine d’artisans, créateurs et métiers d'art. Des ateliers créatifs sont proposés aux visiteurs le samedi et le dimanche.

    Principaux clubs

    Le club de football de la ville est l'Olympic Club Châteaudun (O.C.C.) dont l'équipe principale évolue en division honneur régionale, Centre, poule B. Un club d'athlétisme, un club de rugby, un club de tennis ainsi qu'un club de volley se trouvent également dans la ville.

    Infrastructures[82],[83]

    • Centre nautique Roger-Creuzot. Piscine de deux bassins.
    • Stade Kléber-et-Albert-Provost
    • Stade Beauvoir
    • Stade Kléber Picard
    • Parc de la Rainville
    • Gymnase Jean Moulin
    • Gymnase Foucault
    • Gymnase Paulsen
    • Gymnase Solbach
    • Gymnase Pasteur (en construction)
    • Salle Jacques Secrétin
    • Salle Pierre de Coubertin
    • Salle municipale de tir
    • Dojo
    • Salle de tennis Henri Cochet
    • Courts de tennis Léo Lagrange
    • Base de canoë-kayak
    • Centre équestre
    • Parcours de santé

    Événements sportifs

    • Rallye Cœur de France, manche du championnat de France des rallyes automobiles

    Médias

    Nota : l'édition pour l'Eure-et-Loir de La République du Centre a été supprimée en mars 2011.

    Économie

    Organisations économiques de l'agglomération

    • Principales entreprises de la ville :
    • Entreprises historiques : usine OPL-Foca, une des plus grandes manufactures françaises d'optique et de matériel photographique de 1937 à 1964. Située route de Jallans, elle s'est reconvertie sous diverses appellations dans la production d'équipements hydrauliques pour l'aéronautique (en 2019 : usine Safran Aerosystems Hydraulics, 360 employés).

    Culture locale et patrimoine

    Château

    Le château surplombe le Loir. Perché sur un piton calcaire, il s'agit à l'origine d'une forteresse du XIIe siècle. Remanié à la Renaissance pour en faire un logis confortable, l'important corps de bâtiment est surmonté de combles aménagés dans le style gothique. Il conserve notamment un escalier ouvragé de cette époque. Le château rénové depuis les années 1930 est classé monument historique depuis 1938.

    Quartiers anciens

    Des quartiers anciens subsistent, épargnés par l'incendie qui a ravagé la ville en 1723, comptant plusieurs bâtiments remarquables :

    • Maison du XVIe siècle, à l'angle de la rue de la Cuirasserie et de la rue des Huileries;
    • Maison Louis Esnault, du XVIe siècle, au 2 rue Saint-Lubin;
    • Maison Renaissance dite des Architectes du Château, au 11 rue Saint-Médard;
    • Maison de la Vierge et restes de la Porte d'Abas.

    Place du 18 octobre

    La place du 18-Octobre est la place principale du centre-ville de Châteaudun. Il s'agit d'une place rectangulaire, l'axe principal, orienté nord-nord-ouest/sud-sud-est mesurant environ 120 m de long, et l'axe secondaire environ 80 m. À la suite de l'incendie du 20 juin 1723, elle fut reconstruite sur les plans de l'architecte Jules Michel Alexandre Hardouin. Elle porte la date de la bataille de Châteaudun, qui s'est tenue le 18 octobre 1870 pendant la guerre franco-allemande.

    Édifices religieux

    La ville de Châteaudun possédait sept paroisses : Saint-Aignan, Saint-Jean-de-la-Chaîne, Saint-Lubin, La Madeleine, Saint-Médard, Saint-Pierre et Saint-Valérien. Au XIIIe siècle, il existait une huitième paroisse : Saint-Aubin.

    Aujourd'hui, Châteaudun compte cinq églises et trois chapelles classées ou inscrites en tant que monuments historiques.

    Église Saint-Valérien

    Église Saint-Valérien, rue Saint-Valérien, XIIe, XIIIe et XVIe siècles,  Classé MH (1907)[84]

    Église abbatiale de la Madeleine

    Église abbatiale de la Madeleine, square de la Madeleine, XIIe, XIIIe et XVIe siècles,  Classé MH (1922)[85]

    Église Saint-Jean-de-la-Chaîne

    Église Saint-Jean-de-la-Chaîne, rue Saint-Jean, XIIIe siècle et 1er quart XVIe siècle (1506),  Classé MH (1907)[86]

    Anciennes églises

    • Église Saint-Lubin, ruelle Saint-Lubin : XIIe et XVe siècles,  Inscrit MH (1929)[87]. Située à proximité de l'entrée du château, elle a été fondée au VIe siècle par l'évêque Aventin. Actuellement en état de ruine, les fouilles effectuées dans les années 1980 ont révélé que l'église avait été construite sur des remblais de l'époque gallo-romaine. Il s'agit de l'édifice religieux le plus ancien de la ville intra-muros..
    • Église Saint-Médard, Carrefour Saint-Médard : vestiges dans une propriété privée,  Inscrit MH (1929)[88].

    Sainte-Chapelle

    Sainte-Chapelle, située dans l'enceinte du château de Châteaudun, XVe siècle  Classé MH (1918, 1947),  Inscrit MH (1946, 1947)[89].

    Chapelle Notre-Dame de la Boissière

    Chapelle Notre-Dame de la Boissière, rue des Fouleries XIIIe siècle,  Inscrit MH (1928)[90]. Chapelle appartenant précédemment aux Templiers qui y entretenaient un hôpital pour les pèlerins des Croisades.

    Chapelle Notre-Dame-du-Champdé

    Chapelle Notre-Dame-du-Champdé, rue de Champdé XVe siècle  Classé MH (1879)[91]. Ne subsiste qu'une partie du mur de la façade flamboyante, formant aujourd'hui le portail d'entrée du cimetière.

    Autres églises et chapelles

    • Église du Sacré-Cœur, boulevard Kellermann ;
    • Chapelle de l'Hôtel-Dieu, rue des Huileries ;
    • Chapelle de l'institut Léopold Bellan, rue du Coq ;
    • Église protestante l'Épi, boulevard Kellermann ;
    • Salle du royaume, avenue de Général De Gaulle.

    Musée

    Georges Clère (1829-1895), Jeanne écoutant ses voix (détail), jardin du musée des Beaux-Arts et d'Histoire naturelle de Châteaudun.

    La ville abrite un musée municipal des Beaux-Arts et d'Histoire naturelle, créé en 1864 par la Société dunoise d'archéologie, afin de conserver les objets archéologiques trouvés majoritairement dans le Dunois. Il rassemble les collections municipales  constituées dès la fin du XIXe siècle  et le musée privé du marquis Léonce de Tarragon légué à la Ville en 1897. Installé, depuis 1890, dans une ancienne école il est composé de neuf salles. Outre la collection archéologique initiale (de la Préhistoire au Moyen Âge), le musée s'est enrichi de plusieurs départements. Celui consacré à l'art égyptien expose des objets, en grande partie rapportés d'Égypte, à la fin du XIXe siècle, par des membres de la Société dunoise d'archéologie ; parmi eux, Émile Amélineau qui a entrepris les fouilles à Abydos et fait don au musée d'une partie de ses collections en septembre 1905[92], ainsi qu'un dépôt du musée des beaux-arts de Chartres.

    Un important département d'histoire naturelle fait aujourd'hui la réputation du musée. Celui-ci est consacré à la collection de plus de 2 800 oiseaux léguée par le marquis Léonce de Tarragon à la fin du XIXe siècle. Un département de peintures, principalement des paysages du XIXe siècle offrant un panorama de Châteaudun et ses environs. Comme tableau ancien on notera un tableau de Jean Restout : Les Noces de Cana.

    Du XIXe siècle :

    Une salle est consacrée à la Guerre franco-prussienne de 1870. Enfin, plusieurs salles sont consacrées aux arts orientaux avec une grande collection de porcelaines de la Compagnie des Indes, une collection d'armes orientales (collection Holstein), ainsi qu'une collection de bijoux chinois.

    Théâtre, salle de spectacle

    Le théâtre.
    • Le théâtre
    • L'Espace Malraux
    • La salle Gaston-Couté

    Médiathèque

    Implantée au cœur géographique de la ville depuis décembre 1999, la médiathèque met à la disposition du public un fonds de 91 000 ouvrages, ainsi que disques et DVD. Elle accueille également un espace public numérique et des lectures de contes. Des expositions s'y tiennent régulièrement.

    Cinéma

    Situé dans le centre-ville, Le Dunois est un ensemble de 3 salles de cinéma.

    Parcs et jardins

    Antonin Mercié, Monuments des Francs-Tireurs de 1870 (1897), promenade du Mail.
    • Promenade du Mail, où a été érigé le Monument dédié aux défenseurs de Châteaudun en 1870, groupe sculpté par Antonin Mercié, inauguré le .
    • Parc Léo-Lagrange.
    • Parc de la Rainville.
    • Jardins de l'Hôtel-Dieu.
    • Jardins du bord du Loir.
    • Bois des Gâts, lieu de promenade et parc de jeux avec un parcours santé. Pendant les vacances, le centre de loisirs de la ville accueille les enfants dans des locaux aménagés à l'entrée du bois.

    Grottes du Foulon

    Creusées naturellement dans le calcaire il y a des millions d'années par les eaux de pluie (réseau karstique), les grottes du Foulon sont habitées dès la préhistoire par l'homme du paléolithique il y a 300 000 ans. Elles présentent une exposition d'outils en silex datant de l'âge de la pierre taillée et de la pierre polie, mise en place par la société dunoise d'archéologie. Le site du Foulon est une rare illustration de grottes où l'on peut observer des géodes marines géantes renfermant des empreintes d'animaux aquatiques figées dans le quartz ou dans la calcédoine. S'y trouvent aussi de grandes salles, galeries, piliers, marmites géantes et diaclase[93].

    Il est possible d'y observer sur tout le parcours de visite, sous la ville de Châteaudun, la limite Crétacé-Tertiaire, strate datant de l'époque de la disparition des dinosaures sur Terre, il y a 65 millions d'années. Ces grottes réservent aussi des os géants découverts en août 2010, ou une vertèbre géante découverte en juin 2011. Une chasse aux trésors permanente est organisée dans les grottes, permettant aux enfants de découvrir ces grottes par le jeu. La visite guidée se termine par l'illumination intégrale des grottes, spectacle mettant en valeur le travail de l'eau sur la roche[93].

    Personnalités liées à la commune

    Religion

    Poésie et musique

    • Eloy d'Amerval (fl. 1455-1508), poète et compositeur. À Châteaudun en 1505, au moins. Il exerça également en tant que chantre, tenant la partie de ténor, à la cour de Savoie, à partir de 1455, sous les ordres du compositeur Guillaume Dufay, avant d'entrer au service du prince et poète Charles d'Orléans (1459-1496), au château de Blois, de 1464 à 1465. Il fut ensuite maître des enfants de chœur à Orléans (collégiale Saint-Aignan), de 1468 à 1471 au moins. À Milan, dans le courant des années 1470 (vers 1474-1475) il travailla pour la cour des Sforza. En 1480, il était maître du chœur de Saint-Hilaire-le-Grand, à Poitiers. De retour à Orléans (cathédrale), de 1482 à 1484, il écrivit des motets, chantés sur un texte double (latin et français), créés le , pour la fête de la ville, célébration annuelle de la délivrance d'Orléans du siège des anglais, le par Jeanne d'Arc. Ces motets furent entendus jusqu'au milieu du XVIIe siècle (1646), au moins. Les textes sont conservés, mais la musique est actuellement perdue. On a de lui une messe polyphonique à 5 voix, Dixerunt discipuli, composée avant 1472 (vers 1465 ?) ainsi qu'un long poème, Le livre de la deablerie (publié en 1508). Le 18 janvier 1505, prêtre à Châteaudun, il est désigné exécuteur testamentaire de son fils, Guillaume d'Amerval.
    • Pierre Guédron, compositeur de la chambre du roi d'Henri IV puis surintendant de la musique de Louis XIII, né à Châteaudun vers 1565.

    Beaux-arts

    Montre décorée par Henry Toutin.

    Littérature

    Philosophie

    Le docteur Péan.
    • Émile Corra[95], né le à Châteaudun. Enseignant, journaliste, membre éminent du mouvement positiviste. Fondateur de la Société française d'enseignement populaire positiviste et membre fondateur de l'Association de la presse judiciaire parisienne.

    Sciences

    Sports

    Militaire

    Autres

    Lieu de tournage

    Le château a servi de décor pour certaines scènes de deux films français[97] :

    Devise et héraldique

    Les armes de Châteaudun se blasonnent ainsi :

    • De gueules, à trois croissants montant d'argent 2 et 1, au chef d'azur chargé d'une croix de la Légion d'honneur en souvenir de sa belle défense de 1870, et pour devise : « EXTINCTA REVIVISCO, tel que rapporté par Malte-Brun, dans la France illustrée (1882).
    • De gueules à trois croissants d'argent, au chef cousu d'azur chargé de l'étoile de la Légion d'honneur », tel que rapporté par le Grand Larousse encyclopédique (1960).

    Sur le 1er plan gravé de François de Belleforest en 1575 figurent les armoiries de la ville, un escu de gueulles à trois croissants d'argent et sa devise Extincta Revivisco[98]. Les échevins déclarent en 1697 que Châteaudun ne possède pas d'armoiries, affirmation erronée dans le seul but, semble-t-il, et à l'instar d'autres villes, de ne pas payer l'impôt relatif à l'enregistrement des armoiries. Un blason leur est imposé, qui ne vit jamais le jour, un escu de sable à 2 plaz d'argent. De 1735 à 1830, suite aux privilèges accordés à la ville après l'incendie de 1723 (exemption de taille, envoi de l'architecte du Roy), un chef de France d'azur à 3 fleurs de lys d'or complète les armoiries. Les armoiries retrouvent leur image de 1575 en 1860. En 1877, consécutivement à sa défense héroïque du 18 octobre 1870, le Maréchal de Mac Mahon, président de la République, autorise la ville, par décret du 3 octobre 1877, à faire figurer la Croix de la Légion d'honneur dans ses armoiries.

    Voir aussi

    Sources

    Bibliographie générale

    NoticeAuteurTitrePublication
    (notice BnF no FRBNF34114045)Cartulaire de l'abbaye de la Madeleine de ChâteaudunL. Pouillier, Châteaudun, 1896
    (notice BnF no FRBNF40584051)Sanson, Nicolas (1600-1667). CartographeLa Beauce ou sont les eslections de Chartres, Dourdan, Estampes, Pluviers, Chasteau-Dun et pays circonvoisinsPierre Mariette, Paris, 1652.
    (notice BnF no FRBNF40581692)Sanson, Nicolas (1600-1667). CartographeCarnutes. Partie méridionale de l'évesché de Chartres : Balliages de Blois et de Vendosme. Eslections de Chateaudun de Vendosme et de BloisPierre Mariette, Paris, 1660.
    (notice BnF no FRBNF30731438)Lancelot, AntoineDescription des figures qui sont sur la face de l'église de l'abbaye royale de la Madeleine de Châteaudun, tirée du 9e tome de l'Histoire de l'Académie royale des inscriptions et belles-lettresVve A. Knapen, Paris, 1742.
    (notice BnF no FRBNF34083323)Ledeuil, ÉdouardLes défenseurs de Châteaudun, francs-tireurs de Paris, récits et documents officiels...Bibliothèque du franc-tireur, Saint-Ouen (Seine), 1896.
    (notice BnF no FRBNF34083324)Ledeuil, ÉdouardVérité et preuves, appendice à l'ouvrage "Les Défenseurs de Châteaudun..."Bibliothèque du franc-tireur, Saint-Ouen (Seine), 1897.
    (notice BnF no FRBNF34092332)Cottevieille-Giraudet, RémyLa Préhistoire de la région de ChâteaudunRevue anthropologique, 49e année, n(os) 10-12, octobre-décembre 1932.
    (notice BnF no FRBNF31432888)Taralon, JeanChâteaudunVincent, Fréal et Cie, Paris, 1948.
    (notice BnF no FRBNF37379544)Couturier, MarcelRecherches sur les structures sociales de Châteaudun : 1525-1789SEVPEN, Paris, 1969.
    (notice BnF no FRBNF34870009)Rolland, MoniqueChâteaudun : capitale du Dunoisla Ville, Châteaudun, 1986.
    (notice BnF no FRBNF35592632)Chatenet, MoniqueChâteau de ChâteaudunCastelet, Boulogne, 1993.
    (notice BnF no FRBNF40051373)Centre. Conservation régionale des monuments historiquesChâteaudun, le château et ses architectesDirection régionale des affaires culturelles du Centre, Orléans, 2005.
    (notice BnF no FRBNF42141780)Robreau, BernardHistoire du pays dunois. Tome 1, De l'origine des temps à l'approche de l'an milSociété dunoise d'archéologie, histoire, sciences et arts, Châteaudun, 2006.
    (notice BnF no FRBNF42084397)Robreau, BernardHistoire du pays dunois. Tome 2, De l'an mil au déclin de l'Ancien régimeSociété dunoise d'archéologie, histoire, sciences et arts, Châteaudun, 2009.
    (notice BnF no FRBNF41390318)Couturier, Jean
    Dumans, Guy
    Tartière, Jean
    Châteaudun en ce temps-làCentrelivres, Luisant, DL 2008.
    (notice BnF no FRBNF41302125)Alhy, StéphaneTaisez-vous, on vous juge : les dessous de l'affaire de l'hôpital de ChâteaudunL'Harmattan, Paris, DL 2008.
    (notice BnF no FRBNF42125866)Coudray, Louis-DésiréHistoire du château de ChâteaudunLe Livre d'histoire, Paris, 2009.
    (notice BnF no FRBNF36266844)France. Armée de l'air. Base aérienne 279.Sois le bienvenu à la B. A. 279R. Lorry, Châteaudun, s. d.
    (notice BnF no FRBNF40681889)Châteaudun. Plan de la ville et des faubourgs avant l'incendie de 1723. D'après un Plan joint au Manuscrit de M. l'abbé BordasLith. de A. Lecesne, Châteaudun, avant 1723.
    (notice BnF no FRBNF40681890)Perronne, LéonPlan de la ville de Châteaudun, 1867s.l., s.n., 1867.
    (notice BnF no FRBNF40606051)Pavie, AugustePlan de la ville de Châteaudun, du Combat et de l'Incendie du 18 octobre 1870Pouillier-Vaudecraine, Châteaudun ; Logerot, Paris : 1871.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

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