Jean-Pierre Gorges

Jean-Pierre Gorges, né le à Gonesse (Seine-et-Oise, aujourd'hui Val-d'Oise), est un homme politique français. Il est maire de Chartres et président de la communauté d'agglomération Chartres Métropole depuis 2001. Il a été député de la première circonscription d'Eure-et-Loir de 2002 à 2017.

Jean-Pierre Gorges

Jean Pierre Gorges en 2013.
Fonctions
Maire de Chartres
En fonction depuis le
(20 ans, 5 mois et 23 jours)
Élection
Réélection

Prédécesseur Jean-Louis Guillain
Président de Chartres Métropole
En fonction depuis le
(20 ans, 5 mois et 23 jours)
Réélection 2008, 2014, 2020
Prédécesseur District de Chartres
Député

(8 ans, 9 mois et 6 jours)
Élection
Réélection 17 juin 2012
Circonscription 1re d'Eure-et-Loir
Législature XIIIe et XIVe
Prédécesseur Françoise Vallet
Successeur Guillaume Kasbarian

(5 ans, 5 mois et 10 jours)
Élection 16 juin 2002
Circonscription 1re d'Eure-et-Loir
Législature XIIe et XIIIe
Prédécesseur Georges Lemoine
Successeur Françoise Vallet
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Gonesse (Val-d'Oise)
Nationalité Française
Parti politique DL, UMP, LR, NC

Premiers pas en politique

Aux élections municipales chartraines de 1995, il est l'un des colistiers de Mathieu Brétillard, qui rejoindra par la suite le Pôle républicain de Jean-Pierre Chevènement, qu'il a quitté depuis.

En 1998, Jean-Pierre Gorges se présente sur une liste sous l'étiquette « Divers droite » à l'élection au Conseil général d'Eure-et-Loir, sur le canton de Chartres Nord-Est. Il n'obtient que 8,79 % et ne peut donc pas se maintenir au second tour. C'est Christian Gigon, le maire de Champhol, qui est finalement élu.

Maire de Chartres

À la suite de l'élection municipale de Chartres de 1995, Jean-Pierre Gorges décide de s'impliquer dans la vie locale, en créant d'abord l'association « Chartres, votre ville », qui dénonce principalement la gestion financière de la ville par la municipalité socialiste, dont le maire était Georges Lemoine. Cette association se développe au sein de la société civile chartraine. Adhérant à Démocratie libérale à sa création en 1998, Jean-Pierre Gorges devient l'un des principaux opposants à la municipalité en place.

Lors de l'élection municipale de 2001, Éric Chevée (UDF) forme un « ticket » avec Marie-Claire Carrère-Gée (RPR), récemment implantée en Eure-et-Loir, avec le soutien officiel RPR, de l'UDF. Jean-Pierre Gorges constitue une liste dissidente soutenue par Démocratie libérale, en fédérant des personnalités issues du RPR, de l'UDF et du MPF ainsi que de la société civile.

Jean-Pierre Gorges remporte la primaire à droite au premier tour () en devançant la liste Chevée/Carrère-Gée de 224 voix qui se désiste au second tour, sans fusionner. Sa liste arrive en tête au second tour, devant la liste unie de la gauche menée par Pascal Ory, issue de la fusion de la liste officiellement soutenue par le PS et de la liste de la gauche alternative et associative « Énergies citoyennes ».

Jean-Pierre Gorges devient maire de Chartres et est élu à la présidence de la communauté d'agglomération chartraine (COMACh) où la droite est devenue majoritaire grâce à sa victoire à Chartres et à celle de Jacques Morland (DVD) à Lucé. Sur l'initiative de Jean-Pierre Gorges, l'agglomération abandonne le signe COMACh au profit de l'appellation « Chartres Métropole ».

Il est réélu en 2008. Après les élections municipales de 2014, il obtient un mandat, sa liste ayant obtenu 53,5 % des suffrages au premier tour. Sa liste l’ayant emporté au premier tour des élections municipales de 2020, il est réélu maire par le conseil municipal.

Député

Député depuis 2002, réélu en 2007 avec seulement 59 voix d'avance, Jean-Pierre Gorges fait partie du groupe UMP et de la commission des finances de l'Assemblée nationale. Deux recours ont été déposés auprès du Conseil constitutionnel quant à la validité de ce scrutin.

L'annulation du scrutin par le Conseil constitutionnel, le , est fondée par «l'organisation par M. Gorges, en sa qualité de président de l'office public d'HLM de Chartres, de 18 cérémonies d'inauguration de logements entre mars et , auxquelles il a participé». «La répétition de ces manifestations dans un délai rapproché revêt le caractère d'une manœuvre qui, eu égard à la faiblesse de l'écart de voix (57 voix), a altéré le résultat du scrutin», estime le Conseil constitutionnel[1].

Il est finalement battu par la socialiste Françoise Vallet lors de la législative partielle du , par 56,26 % contre 43,74 %.

Il est alors l'auteur de l'un des six recours déposés contre cette élection le . Ces recours dénoncent l’intrusion de l’hypermarché Leclerc de Luisant et de son PDG Olivier Ducatel. Ce dernier reprochant à Jean-Pierre Gorges de l’empêcher d’installer son supermarché dans la zone de Barjouville. Celui-ci affirme préférer ainsi défendre le petit commerce. La distribution de tracts appelant à voter contre le maire de Chartres, le fait que Françoise Vallet se soit rendue dans cet hypermarché en compagnie de Ségolène Royal et qu’elle ait manifesté devant la mairie de Chartres avec des salariés sont les raisons invoquées pour expliquer ces recours[2].

L'élection de Françoise Vallet est annulée en juin 2008 par le Conseil constitutionnel qui la déclare inéligible. Le , Jean-Pierre Gorges annonce publiquement sa candidature à l'élection législative partielle qui a eu lieu en [3]. Il remporte cette dernière en recueillant 50,94 % des voix contre 49,06 % à David Lebon (PS), et retrouve donc son siège de député.

Investi par l'UMP pour être candidat sur la première circonscription d'Eure-et-Loir en 2012[4]. Lors du second tour, le Front national d'Eure-et-Loir appelle ses électeurs à voter pour Jean-Pierre Gorges[5], il l'emporte au second tour avec 50,8 % des voix, le . Cette élection est également entachée, selon un témoignage rapporté par Mediapart[6].

Le député Jean-Pierre Gorges s'est notamment illustré pour sa prise de position sur la question des interventions de la France en Iraq et en Syrie : il est le seul député à avoir voté contre les frappes en Iraq ainsi que sur la prolongation des frappes en Syrie.

Élection présidentielle de 2017

Jean-Pierre Gorges est, en , l'un des quatre candidats à la présidence du parti Nous Citoyens[7], mais il se retire avant le début du scrutin.

Le , Jean-Pierre Gorges annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2017. Se présentant comme un « républicain indépendant », il fait le choix de se présenter sans tenir compte des souhaits de sa famille politique. Il crée son propre mouvement, baptisé « La France, c'est vous ! », d'après le titre de son livre-programme édité au Cherche midi en [8],[9].

Synthèse des mandats

Controverses

À la sortie d'un conseil municipal le , l'homme politique menace Paul Larrouturou de l'émission Quotidien, alors que le journaliste l'interrogeait à propos du récent refus du maire d’implanter une entreprise de logistique[10],[11],[12],[13],[14].

Le 29 janvier 2021, l'édile est condamné par le tribunal judicaire, pour "injures publiques" à l'encontre du conseiller municipal écologiste Quentin Guillemain, à qui il avait déclaré qu'il « méritait deux claques »[15],[16],[17],[18].

Le 17 mars 2021, lors d'un conseil municipal, le maire tient des propos à tendance climatosceptique, rapportés par l'opposition[19],[20].

Références

  1. Décision du Conseil constitutionnel
  2. L'Echo Républicain, le 17 février 2008
  3. in Écho républicain - 03/07/2008
  4. Site officiel de l'UMP - consulté le 24 avril 2012
  5. http://lelab.europe1.fr/t/un-premier-desistement-du-fn-contre-la-gauche-3216/9241
  6. « A Chartres, un témoignage jette la suspicion sur l'élection du député Gorges » (consulté le )
  7. http://www.nouscitoyens.fr/blog/2015/12/24/newsletter-44-ciudadanos-les-candidats-a-la-gouvernance-nous-citoyens-et-joyeuses-fetes/
  8. « Jean-Pierre Gorges, candidat à la Présidentielle : "La réponse à la mondialisation, c'est la décentralisation" », sur lechorepublicain.fr, (consulté le )
  9. « Présidentielle : retour sur la candidature du député-maire de Chartres », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )
  10. « Paul Larrouturou de «Quotidien» menacé par le maire de Chartres », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  11. Ouest-France avec agence, « Émission Quotidien. Le maire de Chartres s’emporte et menace un journaliste », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  12. « https://twitter.com/qofficiel/status/1065686480482435073 », sur Twitter (consulté le )
  13. « Quotidien (TMC) : Un journaliste menacé par un maire », sur www.programme-television.org (consulté le )
  14. politologue.com, « POLITIQUE - "Je vais lui en mettre une" : quand le maire de Chartres menace un journaliste de Quotidien - Actualité politique », sur Politologue.com (consulté le )
  15. « Le maire de Chartres, Jean-Pierre Gorges, condamné pour "injures publiques" », sur France 3 Centre-Val de Loire (consulté le )
  16. Centre France, « Justice - "Injures publiques" : le maire de Chartres, Jean-Pierre Gorges, condamné », sur www.lechorepublicain.fr, (consulté le )
  17. « Chartres : Le maire Jean-Pierre Gorges condamné pour "injure publique" », sur actu.fr (consulté le )
  18. politologue.com, « POLITIQUE - Le maire de Chartres, Jean-Pierre Gorges, condamné pour "injures publiques" - Actualité politique », sur Politologue.com (consulté le )
  19. Chartres Ecologie, « UN CLIMATOSCEPTIQUE À LA TÊTE DE LA VILLE DE CHARTRES ? », sur youtube.com, (consulté le )
  20. « Vidéo Conseil Municipal | replay Évenements | replay | Agglo | Chartres LIVE », sur www.chartres.live (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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