Laon

Laon [lɑ̃][1] est une commune française, préfecture du département de l'Aisne et donc située dans la région Hauts-de-France. Ses habitants sont appelés les Laonnois (/la.nwa/).

Pour les articles homonymes, voir Laon (homonymie).

Laon
De haut en bas, de gauche à droite : la cathédrale Notre-Dame ; la porte d'Ardon ; panorama de Laon ; l'hôtel du Petit-Nicolas ; la porte d'Ardon ; la rue St-Martin ; la rue du Bourg ; les remparts-sud ; l'abbatiale St-Martin ; l'hôtel de ville.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
(préfecture)
Arrondissement Laon
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Laon
Maire
Mandat
Éric Delhaye
2020-2026
Code postal 02000
Code commune 02408
Démographie
Gentilé Laonnois
Population
municipale
24 710 hab. (2018 )
Densité 588 hab./km2
Population
agglomération
28 154 hab. (2018)
Géographie
Coordonnées 49° 33′ 50″ nord, 3° 37′ 28″ est
Altitude Min. 63 m
Max. 183 m
Superficie 42,00 km2
Unité urbaine Laon
(ville-centre)
Aire d'attraction Laon
(commune-centre)
Élections
Départementales Cantons de Laon-1 et de Laon-2 (bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Laon
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Laon
Géolocalisation sur la carte : France
Laon
Géolocalisation sur la carte : France
Laon
Liens
Site web www.ville-laon.fr

    Ville fortifiée sur un plateau, bénéficiant du plus vaste secteur sauvegardé de France (370 hectares)[2],[3],[4], Laon possède de nombreux monuments médiévaux, des hôtels particuliers et des maisons des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles en grand nombre, notamment dans les rues Sérurier, Saint-Jean, Saint-Cyr ou Vinchon, véritables musées urbains. Son sous-sol est sillonné de souterrains, carrières et puits dont la préservation est l'un des enjeux patrimoniaux actuels. Située à son sommet, sa cathédrale lui a valu le surnom de « Montagne couronnée ».

    En évoquant la ville dans une lettre à son épouse Adèle Foucher, Victor Hugo écrivait : « Tout est beau à Laon, les églises, les maisons, les environs, tout…[5] ».

    Géographie

    La ville de Laon, pour sa partie la plus ancienne (la ville haute), est édifiée sur une butte-témoin qui domine la plaine environnante d'une centaine de mètres. Cette butte, détachée de la cuesta d'Île-de-France, est essentiellement composée de sables. Les niveaux supérieurs sont constitués d'argile de Laon (Cuisien), de sables grossiers et de calcaires du Lutétien. Les argiles sont à l'origine d'une nappe aquifère qui donne naissance aux sources situées au pied des remparts de la ville haute. Celles-ci ont été aménagées en fontaines et abreuvoirs dès le Moyen Âge. Les sables et calcaires furent exploités très tôt, d'abord en carrières à ciel ouvert, puis en carrières souterraines, fournissant la pierre de construction et le sable pour les mortiers. Elle est traversée au sud par la rivière Ardon. Au nord de la butte s'étend la vaste plaine picarde. Du haut de la colline, par temps clair, le regard porte à plus de quarante kilomètres au nord. À quelques kilomètres au sud, la côte d’Île-de-France marque la limite nord des plateaux du Soissonnais.

    Communes limitrophes

    Voies de communication et transports

    Laon est aisément accessible par la route N2 Paris-Bruxelles, et l'autoroute A26  13. Par le train, depuis la gare de Laon, 4 lignes y convergent : de Paris et Soissons, de Tergnier (Saint-Quentin, Amiens), de Reims, et d'Hirson.

    Transport urbain

    Un des problèmes que les élus ont essayé de résoudre à la fin du XIXe siècle était dû à la différence de niveaux entre la gare ferroviaire et la ville haute qui induisait des pentes importantes.

    Les Transports urbains laonnois (TUL) sont composés de quatre lignes de bus régulières, dont la navette desservant la ville-haute. Le réseau est placé sous l'autorité de la communauté d'agglomération du Pays de Laon.

    Funiculaire

    Mini-métro Poma 2000.

    De 1989 à 2016, un funiculaire (Poma 2000), en grande partie aérien, a fonctionné, intégré au réseau des Transports urbains laonnois (TUL)[6].

    Ce « système funiculaire automatique », d'un dénivelé de 98 m, reliait l'hôtel de ville (ville haute) à la gare de Laon (ville basse) sur un trajet de 1,5 km environ, en passant par la station intermédiaire de Vaux. Il tirait son nom de la société qui l'a conçu et filiale de Pomagalski (société créée par Jean Pomagalski, spécialisée dans le transport par câble - notamment les remontées mécaniques des stations de ski).

    Ce funiculaire mis en service le a été définitivement fermé le , à la suite d'un vote de la communauté d'agglomération du pays de Laon, estimant son coût de fonctionnement trop élevé. Une navette de bus le remplace, à une fréquence beaucoup plus faible.

    Il remplaçait un ancien tramway à crémaillère datant de la fin du XIXe siècle (mis en service le 9 juillet 1899) qui avait été retiré de la circulation le 27 janvier 1971 pour raison de sécurité, après 72 ans de service.

    Climat

    Une station est ouverte le 1 octobre 1988 à 78 m d'altitude 49,595703, 3,610372 [7].

    Urbanisme

    Typologie

    Laon est une commune urbaine[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Laon, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[11] et 28 328 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[12],[13].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laon, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 106 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,7 %), zones urbanisées (18,8 %), forêts (14,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,4 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), prairies (1,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %)[16].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes [ecclesiae] Lugdunensis en 549, [infra urbis] Lugdune au VIe siècle, Leudunum en 632, Laodunum en 680, Loon, Montloon au XIIe siècle, Lauon, Montlauon au XIIIe siècle[18],[19].

    Il s'agit d'un type toponymique gaulois fréquent qui se compose du théonyme Lugus (c'est-à-dire Lug), dieu gaulois et celtique insulaire, et de l'appellatif celtique très répandu dunon (lire dūnon) « citadelle, enceinte fortifiée, mont »[20]. Le sens initial de ce terme était « zone enclose, citadelle, fort » (cf. germanique *tūna- que continuent l'allemand Zaun « barrière, clôture », le néerlandais tuin « jardin » et l'anglais town « ville », -ton dans les noms de lieux), ce n'est que par la suite qu’il a pris le sens de « mont, colline, hauteur »[21]. Il se perpétue dans certains dialectes sous la forme dun « colline » et dunet « petite colline »[21].

    Le sens global est donc « forteresse de Lug »[22],[23].

    Homonymie avec Lyon, Loudon (Parigné, Mayenne), Loudun, Laudun, Leyde (Pays-Bas), Lugo (Espagne) et Lugundunum (*Lugudunum ?) en Grande-Bretagne de localisation incertaine (Leven Seat, Londesborough, Lothian, Loudon ou Lugton), ainsi qu'avec Vieux Laon, à 20 km de Laon sur le plateau de Saint-Erme.

    Histoire

    Charles de Lorraine repoussant Hugues Capet devant Laon, Grandes Chroniques de France, v. 1275-1280.

    La topographie de la ville en fait un site défensif exceptionnel qui, toutefois, crée également un hiatus entre le centre urbain – siège des pouvoirs – et ses faubourgs.

    Préhistoire et protohistoire

    La ville haute a probablement connu une petite occupation néolithique vers 3000 avant Jésus-Christ. En revanche, aucune trace de site des âges du bronze et du fer n’a été découverte jusqu'à maintenant.

    Antiquité

    L’occupation permanente de la ville haute ne débute que vers le milieu du Ier siècle av. J.-C. Nous n’avons, de Laon durant l’Antiquité, qu’une vision très sommaire. Le statut de la ville nous est totalement inconnu pour toute la période antique. Dans la ville basse, plusieurs sites gallo-romains sont attestés.

    L’époque gallo-romaine est partout présente dans la ville haute, aussi bien pour le Haut Empire que pour le Bas Empire. Au moins pour l’Antiquité tardive, il est certain que le castrum a été fortifié, très probablement avec une muraille en maçonnerie. L’occupation du Bas Empire semble plus dense dans la Cité, à l’intérieur du castrum, que dans le Bourg.

    Les premières traces de christianisme remontent au Ve siècle, comme en atteste une pierre funéraire paléochrétienne découverte en 1998.

    Mérovingiens et Carolingiens

    Entre 497 et 513, saint Remi[24], natif de la région laonnoise, élève Laon à la dignité de cité par la création d'un évêché démembré de celui de Reims. Au VIe siècle, la cité se confond encore probablement avec le castrum du Bas Empire. En 580, le duc Loup de Champagne met sa femme en sûreté à l'intérieur des murs de la ville de Laon (Grégoire de Tours, Historia Francorum, livre VI).

    Au Xe siècle, au pouvoir épiscopal s’ajoute le pouvoir royal, Laon étant un lieu de résidence fréquent des derniers rois carolingiens. C'est le roi Louis d'Outremer qui vers 940-950 fait ériger une tour fortifiée à Laon[25],[Note 3].

    Le tracé des remparts de la cité, reconstruits ou agrandis à l’époque carolingienne, est totalement inconnu. En dehors des murs de la cité, à l’ouest, le peuplement se développe dans le secteur de l’église Saint-Julien. Un ou plusieurs noyaux de peuplement semblent également se développer sur le bras sud-ouest de la butte. En ville basse, le faubourg de Vaux existe probablement avant même le haut Moyen Âge et les faubourgs de Saint-Marcel, de Semilly et de Leuilly apparaissent peut-être à cette époque. Le faubourg d’Ardon semble assez tardif et encore quasi inexistant au Xe siècle (le faubourg de La Neuville n'est fondé qu'à la fin du XIIe siècle). L’abbaye Saint-Jean, un monastère double[27], est fondé hors les murs par sainte Salaberge, mère de saint Baudouin de Laon, en 648[28], ou 641 selon l'historien Dominique Barthélemy[29] et dédié à saint Jean-Baptiste[30],[31].

    La cité renferme la cathédrale, reconstruite dans le premier tiers du IXe siècle, la résidence de l’évêque et le cloître des chanoines au nord, et, au sud, le palais royal, et à côté une grande tour construite par Louis d'Outremer, laquelle servit de prison au jeune duc de Normandie, Richard Ier. Hugues le Grand s'emparera de cette dernière mais dut la rendre au roi. En 988, le duc carolingien Charles de Lorraine, l'entoura de fossés et de palissades[32].

    L’abbaye Saint-Vincent n’apparaît dans les sources historiques qu’à la fin du IXe siècle. La plus ancienne mention de l’existence de cette église date de 886. Jusqu’en 961, elle est qualifiée d’ecclesia. Ce n’est que vers 961 que Saint-Vincent devient une abbaye, lorsque l'évêque de Laon, Roricon, fils bâtard du roi Charles le Simple favorise la venue d'une communauté de moines bénédictins venus de Saint-Benoît-sur-Loire qui remplacent un collège de chanoines[33].

    Le , jour du Jeudi saint[34] ou le , dimanche des Rameaux de l'année 991[35], grâce à la trahison de l'évêque Ascelin, Hugues Capet, aidé de son fils Robert (le futur Robert II le Pieux), y fait prisonnier à la suite d'un long siège (988-991) Charles de Lorraine, oncle du dernier roi carolingien Louis V, qui revendiquait la couronne de France.

    Capétiens

    Acte par lequel le roi de France, Philippe II Auguste bannit du royaume de France deux habitants de Laon jugés parjures, 1202. Archives nationales de France.

    Dès la fin du XIe siècle, Laon connaît un développement très important, et, vers le milieu du XIIIe siècle, la ville abrite une population d’au moins 10 000 habitants, dont environ les deux tiers occupent la ville haute. La cité reste le centre des pouvoirs, le roi et l'évêque étant coseigneurs de la ville. Durant tout le plein Moyen Âge, elle est le champ clos de conflits qui opposent ou unissent le roi, l'évêque, le chapitre cathédral, les abbayes et l'institution communale. Cependant, le roi, de plus en plus absent, laisse face à face l’Église et une bourgeoisie naissante issue de l’aristocratie locale. En 1111, les habitants de la ville se constituent en commune et signent un accord avec l’évêché. L’évêque Gaudry, déjà auteur de plusieurs manœuvres déloyales dans sa gestion de la cité, rompt l’accord. Une révolte exceptionnelle soulève la population, qui poursuit l’évêque. Celui-ci se cache dans un tonneau, mais il est découvert et mis à mort[36]. Après la révolte de 1112, l’évêque ne joue plus un rôle prépondérant, mais le plus important chapitre cathédral de France — 83 chanoines en 1270 — pèse de tout son poids sur la ville. Le conflit est résolu par une charte communale accordée par le roi Louis VI le Gros en août 1128, laquelle donne une autonomie soigneusement encadrée à la ville[37],[36].

    Au XIIe siècle, la ville connaît un essor économique important qui se traduit par une intense activité d'édification et reconstruction. Le chantier le plus important est celui de la cathédrale, du quartier canonial et du groupe épiscopal. Elle est aussi le siège de l'École de Laon, centre théologique[38] avec des maîtres comme Anselme de Laon.

    Tout au long des XIIe et XIIIe siècles, le chapitre et l'évêque luttent contre la commune, qui perd petit à petit ses pouvoirs. Une nouvelle révolte a lieu en 1295, qui aboutit à la suppression de l’institution communale, et l’installation d’un prévôt royal[36]. Laon devient le siège du très important bailliage de Vermandois en 1237 et est dotée d'un présidial en 1551. Elle perd sa prééminence au profit de Soissons à l'extrême fin du XVIe siècle.

    La cité est entièrement ceinte de remparts dès le XIe siècle, lesquels sont encore en place aujourd'hui dans un état de conservation remarquable. À l'ouest, le bourg est fortifié petit à petit, entre le XIIe et le XIVe siècle. Vers 1350, toute la ville haute est urbanisée et enclose, à l’exception de deux quartiers. Encore aujourd'hui, les remparts sont presque intégralement conservés en élévation et, malgré les remaniements postérieurs, leur tracé est resté très proche de celui du milieu du XIVe siècle.

    Guerre de Cent Ans

    Le roi Charles VI dit le Fol avait pour médecin Guillaume de Harcigny qui habitait à Laon. Voici ce qu'en disait le chroniqueur Jean Froissart : « En ce temps là, avoit un très vaillant et sage médecin au royaume de France : et n'y avoit point son pareil nulle part. Icelui (Guillaume de Harcigny) demeuroit, pour ce temps, en la Cité de Laon »

    En 1358, l'évêque de Laon, Robert Le Coq, conspire avec quelques habitants pour livrer la ville aux Navarrais, la conspiration est découverte et les complices de Robert Le Coq, qui s'est enfui, sont décapités.

    En 1359, les Anglais d'Édouard III d'Angleterre, dévastent une partie de la ville mal fortifiée appelée la Villette. Ils mettent le feu à l'abbaye Saint-Vincent dont la riche bibliothèque part en fumée.

    En juillet 1373, le fils d'Édouard III d'Angleterre, Jean de Gand, duc de Lancastre, assiège la ville mais il est contraint d'abandonner après avoir dévasté le faubourg de Vaux et plusieurs lieux environnants.

    En septembre 1411, la ville, favorable aux Armagnacs, se rend à Jean sans Peur, duc de Bourgogne, après quelques jours de siège. Alors que Jean sans Peur était déclaré ennemi de l'État, le roi Charles VI lui reprend la ville en juin 1414. En 1418, elle retombe aux mains des Bourguignons. L'année suivante, Philippe le Bon, fils de Jean sans Peur, livre la ville aux Anglais qui la gardent jusqu'en 1429, au lendemain du sacre de Charles VII.

    En mai 1471, par ses lettres patentes, Louis XI confirma les privilèges de l'Église de Laon[39].

    Renaissance et classicisme

    Laon au commencement du XVIIe siècle, gravure d’Édouard Fleury.

    Pendant les guerres de Religion, la ville qui a pris le parti des Ligueurs est assiégée. Sa garnison d’Espagnols commandée par le capitaine Mansfeld capitule devant Henri IV le [40]. Au cours de ce siège[41], les Espagnols tentent de dégager la ville lors de la bataille de Cerny[42].

    En 1596, le présidial est transféré à Soissons qui devient siège de la Généralité en 1599. Une citadelle est construite de 1595 à 1598[43] par l'architecte Jean Errard.

    À cette époque, la ville se couvre de nouveaux bâtiments religieux ou profanes. Jouxtant les hôtels particuliers de la Cité s'élèvent alors les maisons plus modestes du Bourg. Les XVIe et XVIIe siècles voient ainsi se développer une architecture semi-privée de maisons étroites mais profondes, organisées autour de cours intérieures et élevées sur plusieurs niveaux de caves. Certaines possèdent des puits. Alors que partout en France triomphe l’architecture baroque de l’ostentation et du trompe-l’œil, le goût laonnois préfère une austérité calculée pour ses demeures privées où le raffinement extrême et la virtuosité des artisans se nichent dans les équilibres des cheminées de bois et de stucs, les balustres d’escaliers de bois ou les sombres boiseries sans ornements. Peu de ces témoignages fragiles ont eu la chance de résister aux injures des guerres et des hommes. Quelques maisons cependant, comme celle du 10, rue Saint-Cyr, préservent encore ces élégances cachées.

    Le , la ville est secouée par un tremblement de terre. Des secousses furent aussi ressenties le 18 février et le .

    À la Révolution française, Laon retrouve sa prééminence en devenant chef-lieu du département de l'Aisne. Ce choix s'explique par sa situation centrale dans ce nouveau territoire administratif, dont le découpage et l'établissement ont notamment été confiés à Jean Charles Joseph Hyacinthe de Sars, futur maire de Laon, par le roi Louis XVI en 1790. Le , par 411 voix contre 37 (pour Soissons), Laon devient donc le chef-lieu du département. La nouvelle administration s'installe dans l'ancienne abbaye Saint-Jean.

    Premier Empire

    Jean Carlus, Monument aux trois instituteurs, fusillés à Laon pendant la guerre franco-allemande de 1870[44].

    Lors de la bataille de Laon, à la fin de la campagne de France, Napoléon Ier subit une défaite face à l'armée de la Sixième Coalition.

    Second Empire

    Le 9 septembre 1870, lors de la guerre franco-allemande de 1870 qui scelle la fin du second Empire, alors que le duc de Mecklembourg et le général Charles-Louis Thérémin d'Hame[45] vont signer la capitulation de la ville de Laon, le garde d'artillerie Henriot, par un acte de désespoir de voir livrer la ville à l'ennemi, met le feu à la poudrière[46]. Cette explosion fit plusieurs centaines de victimes dont le général Thérémin d'Hame, mort des suites de ses blessures, ainsi que 132 soldats et officiers de la 7e compagnie de mobiles du canton de Rozoy-sur-Serre du 3e bataillon de la garde nationale mobile de l'Aisne, des artilleurs de la garde mobile de l'Aisne[47] et une partie de l'armée prussienne dont le duc de Mecklembourg qui fut légèrement blessé. Les Allemands fusillèrent un certain nombre de Français dont trois instituteurs qui ont leur monument devant l'école normale[48].

    Première Guerre mondiale

    Faubourg d'Ardon après les bombardements de la Première Guerre mondiale.

    Le 29 août 1914, la 5e armée française établit son QG dans la commune.

    Laon tombe le 2 septembre, et reste jusqu'à la fin de la guerre un des principaux points d'appui allemands, l'un des plus proches de Paris.

    Le 13 octobre 1918, la 10e armée Française, commandée par le général Mangin libère Laon.

    Il en reste deux grands cimetières allemands au Champ de manœuvre et à Bousson.

    Entre-deux guerres

    Pendant l'hiver 1936-1937, enseigne au lycée de Laon, un professeur appelé à une grande renommée : Jean-Paul Sartre[49].

    XXIe siècle

    Au , la région Picardie, à laquelle appartenait le département de l'Aisne dont Laon, fusionne avec la région Nord-Pas-de-Calais pour devenir la nouvelle région administrative Hauts-de-France.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune est le chef-lieu du département de l'Aisne et de l'arrondissement de Laon. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la première circonscription de l'Aisne.

    Elle était le chef-lieu de 1790 à 1973 du canton de Laon, année où celui-ci est scindé entre le canton de Laon-Nord et le canton de Laon-Sud et la commune répartie entre ceux-ci[50]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune devient le bureau centralisateur des cantons de Laon-1 et Canton de Laon-2.

    Intercommunalité

    La ville était membre de la communauté de communes du Laonnois, créée le 31 décembre 1992.

    Celle-ci s'est transformée en communauté d'agglomération le 1er janvier 2014[51] sous le nom de communauté d'agglomération du Pays de Laon, dont la ville est la commune principale.

    Récapitulatif de résultats électoraux récents

    Scrutin 1er tour 2d tour
    1er % 2e % 3e % 4e % 1er % 2e % 3e %
    Municipales 2014 UMP 58,80 PS 25,75 FG 6,60 DVG 5,57 Pas de 2d tour
    Européennes 2014 FN 28,91 UMP 20,87 PS 13,69 UDI 8,71 Tour unique
    Régionales 2015 FN 33,22 UMP 28,43 PS 20,07 EELV 6,01 UMP 62,64 FN 37,36 Pas de 3e
    Présidentielle 2017 FN 28,84 EM 21,66 LFI 19,49 LR 15,68 LREM 57,66 FN 42,34 Pas de 3e
    Législatives 2017 EM 30,39 PS 19,89 FN 18,38 LR 15,11 LREM 64,06 FN 35,94 Pas de 3e
    Européennes 2019 RN 32,09 LREM 18,08 EELV 11,90 LR 6,71 Tour unique
    Municipales 2020 UDI 61,55 PS 25,08 RN 9,77 LO 2,04 Pas de 2d tour

    Liste des maires

    Liste des maires successifs depuis la Libération de la France
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 1965 Marcel Levindrey SFIO Rédacteur dans une compagnie d'assurances sociales
    Député de l'Aisne (1946 → 1958)
    Conseiller général de Laon (1937 → 1940 et 1945 → 1970)
    Président du conseil général de l'Aisne (1945 → 1948)
    1965 1977 Guy Sabatier UNR-RPR Avocat
    Député de l'Aisne (1962 → 1973)
    Conseiller général de Laon-Nord (1973 → 1979)
    1977 1983 Robert Aumont PS Député de l'Aisne (1973 → 1986)
    Conseiller général de Laon (1970 → 1973)
    Conseiller général de Laon-Sud (1973 → 1982)
    1983 1989 René Dosière PS Député de l'Aisne (1988 → 1993 et 1997 → 2017)
    Président du Conseil régional de Picardie (1981 → 1983)
    Conseiller général de Laon-Sud (1993 → 2008)
    1989 2001 Jean-Claude Lamant RPR Député de l'Aisne (1986 → 1988 et 1993 → 1997)
    Conseiller général de Laon-Sud (1982 → 1993)
    mars 2001 septembre 2017[52],[53] Antoine Lefèvre UMP-LR Chargé d'études à la Chambre d'agriculture de l'Aisne
    Sénateur de l'Aisne (2008 → )
    Démissionnaire en raison de son mandat de sénateur
    octobre 2017[54],[55],[56] En cours
    (au 25 mai 2020)
    Éric Delhaye UDI Directeur général des services techniques de l'agglo du Soissonnais
    Président de la CA du Pays de Laon (2017→ )
    Président de Valor'Aisne ( ? → )[52]
    Réélu pour le mandat 2020-2026[57]

    Jumelages

    Jumelages et partenariats de Laon.
    VillePaysPériode
    Soltau[58]Allemagnedepuis
    Winchester[58]Royaume-Unidepuis

    Population et société

    Évolution démographique

    D’après le recensement Insee de 2007, l'agglomération laonnoise compte 35 463 habitants. La commune occupe le 311e rang au niveau national, alors qu'elle était au 295e en 1999, et le 3e au niveau départemental sur 816 communes.

    Le maximum de la population a été atteint en 1975 avec 27 914 habitants.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[59],[Note 4]

    En 2018, la commune comptait 24 710 habitants[Note 5], en diminution de 2,02 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7 5006 6916 9766 8378 4008 2309 4069 80910 098
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    8 19910 09010 26810 36512 13912 62313 67714 12914 625
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    15 43415 28816 26218 90419 40219 12520 25417 40121 931
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    25 07826 31627 91426 68226 49026 26526 52225 74525 193
    2018 - - - - - - - -
    24 710--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[50] puis Insee à partir de 2006[60].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21,2 %). À l'instar des répartitions nationales et départementales, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (53,2 %) est supérieur au taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 46,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,2 %, 15 à 29 ans = 25,7 %, 30 à 44 ans = 18,6 %, 45 à 59 ans = 20,4 %, plus de 60 ans = 15,1 %) ;
    • 53,2 % de femmes (0 à 14 ans = 17,5 %, 15 à 29 ans = 22,1 %, 30 à 44 ans = 18,1 %, 45 à 59 ans = 19,9 %, plus de 60 ans = 22,4 %).
    Pyramide des âges à Laon en 2007 en pourcentage[61]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90  ans ou +
    1,1 
    5,8 
    75 à 89 ans
    10,5 
    9,1 
    60 à 74 ans
    10,8 
    20,4 
    45 à 59 ans
    19,9 
    18,6 
    30 à 44 ans
    18,1 
    25,7 
    15 à 29 ans
    22,1 
    20,2 
    0 à 14 ans
    17,5 
    Pyramide des âges du département de l'Aisne en 2007 en pourcentage[62]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90  ans ou +
    0,9 
    6,0 
    75 à 89 ans
    9,6 
    12,2 
    60 à 74 ans
    13,3 
    21,8 
    45 à 59 ans
    20,6 
    20,4 
    30 à 44 ans
    19,7 
    18,7 
    15 à 29 ans
    17,2 
    20,7 
    0 à 14 ans
    18,6 

    Enseignement

    Les établissements scolaires de Laon sont rattachés à l’académie d'Amiens.

    Établissements scolaires

    La commune dispose de onze écoles maternelles publiques (Ardon, Vaux, Champfleury, Anatole- France, Louise-Macault, La Cité, Saint-Exupéry, Hélène-Boucher, Ile de France, Jean-de-la Fontaine, Moulin-Roux), dix écoles élémentaires publiques (Ardon , Champfleury, Vaux, Anatole-France, Delaunay-Kergomard, Bois-de-Breuil, Louise-Macault, Saint-Exupéry, Ile-de-France)[63]. Trois collèges publics (Charlemagne, Jean-Mermoz, Les Frères-le Nain), et les lycées polyvalents Paul-Claudel et Pierre-Méchain ainsi que le lycée professionnel Julie-Daubié accueillent les élèves du secondaire[64].

    La ville accueille également un établissement privé sous contrat, l'Institution primaire, collège et lycée La Providence[64].

    Enseignement supérieur

    L'enseignement supérieur à Laon est composé de :

    • BTS Informatique de Gestion, BTS Commerce International, BTS Comptabilité et Gestion et BTS Assistant de Direction au lycée Paul-Claudel ;
    • BTS Informatique Industrielle (IRIS) et BTS Conception de Produits Industriels au lycée Pierre-Méchain ;
    • BTS Négociation et Relation Client, BTS Management des Unités Commerciales, Comptabilité et Gestion des Organisations et BTS Assistant de Gestion PME-PMI en alternance au Centre de Formation Apprenti CCI ;
    • DUT Techniques de Commercialisation ;
    • DUT Carrières Juridiques ;
    • École supérieure du professorat et de l'éducation ;
    • Institut de formation en soins infirmiers (IFSI).
    • APRADIS école du secteur social (assistant de service social, éducateur spécialisé, moniteur éducateur, Technicienne d'intervention social et familiale, ect)

    Sports

    • Durant le Tour de France 1938, une étape entre Reims et Laon est courue, ainsi qu'un contre-la-montre entre Laon et Saint-Quentin comptant pour la vingtième étape.
    • Laon est élue Ville la plus sportive de Picardie en 2010 dans la catégorie communes de plus de 10 000 habitants.
    • L’équipe de volley féminin évolue en Championnat d'élite.
    • Il y a trois clubs de football à Laon : le FC Laon, l'ASPTT Laon et l'US Laon. Ce dernier s'est signalé en rencontrant, le 20 janvier 2007, le champion de France Lyon en seizième de finale de la Coupe de France. Malgré les quatre divisions d'écart, Laon a ouvert le score par Vincent Koffman, avant d'être défait 3 buts à 1.
    • Laon possède un champ de course, l'hippodrome d'Ardon.
    • Chaque année, en novembre, un challenge international d'escrime Senior Masculin, réunissant les meilleurs escrimeurs français et étrangers, est organisé à Laon.
    • Le 8 février 2013, un match du Tournoi des six nations féminin contre le Pays de Galles avait lieu à Laon. La France gagnera 32-0.
    • Du 9 au 11 mai 2013, la ville de Laon a accueilli la finale de la Coupe de France de volley en Juniors Masculin.

    Économie

    La gare.

    Laon possède un Centre consulaire de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Aisne au 3, rue des Minimes. Il gère le Centre des formations des apprentis (CFA) de Laon.

    Préfecture de l'Aisne, de nombreux emplois administratifs sont implantés sur la ville : services de la préfecture, conseil départemental de l'Aisne, DDT, DDCS, Chambre d'agriculture etc.

    Une antenne de l'IUT-UPJV de Picardie est présente à Laon, ainsi que le pôle départemental de formation des professeurs : ESPE.

    Culture locale et patrimoine

    Ville fleurie : deux fleurs attribuées en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[65].

    Lieux et monuments

    Ambiance fleurie du vieux Laon.
    Vue du centre ancien de Laon.

    Laon est classée ville d'art et d'histoire. Cela est pleinement justifié au regard du nombre de bâtiments et de sites remarquables de la commune, notamment sur la Montagne de Laon. Elle est surnommée La montagne couronnée. On compte, en 2008, 68 édifices classés au registre des Monuments historiques. On peut signaler parmi les monuments les plus remarquables :

    • La cathédrale Notre-Dame, rue du Parvis Gaultier de Mortagne, de style gothique, domine la colline, la ville et ses remparts. D'une longueur de 110 mètres, elle servit de modèle à la cathédrale Notre-Dame de Chartres et à celle de Paris. Elle a été édifiée entre 1150 et 1180, c'est l'une des premières cathédrales gothiques, mais le chœur, trop petit dès 1200, est reconstruit au début du XIIIe siècle. Elle comprend notamment :
      • quatre tours, campaniles ou clochers dont Villard de Honnecourt a dit qu'elles étaient les « plus belles du monde » ;
      • une tour-lanterne ;
      • animaux sculptés grandeur nature : bœufs installés sur les étages des tours.
    • Le palais épiscopal est situé immédiatement au nord de la cathédrale, place Aubry. Classé monument historique dès 1850, il constitue aujourd'hui le tribunal de grande instance de la ville. La grande salle de l'évêché (aujourd'hui salle de la cour d'assises) a des chapiteaux décorés remarquables, et comprend trois tourelles côté remparts et une galerie d'arcades côté cour. Deux chapelles superposées datent de la deuxième moitié du XIIe siècle.
    • L'hôtel-Dieu, place Aubry, date de la seconde moitié du XIIe siècle.
    • La chapelle des Templiers, rue Georges Ermant. Templiers, date également du XIIe siècle (en 1145, une bulle du pape Innocent II accorda aux disciples du Temple le droit de bâtir leurs propres chapelles). De manière inhabituelle, elle a une nef octogonale et un clocher « peigne ». Elle est située dans l'enceinte du musée municipal de Laon, le musée d'art et d'archéologie.
    • Abbaye Saint-Vincent de Laon, rue Alphonse-Juin.
    • Abbaye Saint-Jean de Laon, rue Paul-Doumer.
    • Abbaye Saint-Martin de Laon, rue Marcelin-Berthelot.

    Musée

    Personnalités liées à la commune

    Autres personnalités

    Paul Doumer, président de la République française de 1931 à 1932.

    Héraldique

    Blason
    D'argent à trois merlettes de sable, au chef d'azur chargé de trois fleurs de lis d'or[68],[69],[70].
    Ornements extérieurs
    Croix de guerre 1914-1918 et Croix de guerre 1939-1945
    Détails
    La merlette représente soit les chevaliers laonnois partis lors de la première croisade ou les bourgeois de la ville qui se sont révoltés en 1112 contre le comte-évêque de Laon, seigneur de la ville[69]. Les fleurs de lis symbolise l'appartenance de la ville de Laon au domaine royal, qui a d'ailleurs été la capitale du royaume sous les Carolingiens[69].
    Blason officiel.

    Logotype

    Le logotype de Laon met en lumière les rails du Poma 2000 au premier plan et la Montagne couronnée en fond. Le « A » de « LAON » est stylisé et rappelle le logotype du département de l'Aisne dont la ville est la préfecture.

    Vie militaire

    Unités ayant été stationnées à Laon :

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Antoine Richard[71],
      • Mémoires de ce qui s'est passé à Laon depuis les dernières guerres civiles jusqu'en l'année 1596.
      • Mémoires sur la Ligue dans le Laonnois.
    • Jean Laurent[72]
      • Abrégé de l'histoire de Laon, 1645,
      • Extrait de quelques chapitres du dessin de l'histoire de Laon, Paris, Bechet, 1645.
    • Claude Leleu[73], Mémoire pour servir à l'histoire de Laon et du pays laonnois, 1722..
    • Jacques François Laurent Devisme, Histoire de la ville de Laon, tome premier et tome second, 1822.
    • R. de La-Tour-du-Pin Chambly, Anciennes familles militaires du Laonnois, 1903.
    • Lucien Broche, Laon in Guide du congrès de Reims en 1911, Société française d'archéologie, Caen, 1911.
    • Maxime de Sars, Laon : huit cents ans de municipalité, 1933.
    • M. Bur, dir. Histoire de Laon et du Laonnois, 1987.
    • Victor Dessain : Laon : 1790-1945, Éditions Les Archives, 1991.
    • J. Lusse, Naissance d’une cité : Laon et le Laonnois du Ve au Xe siècle, 1992.
    • A. Saint-Denis, Apogée d’une cité : Laon et le Laonnois aux XIIe et XIIIe siècles, 1994.
    • Thierry Dardart, Trilogie Pour les Siècles des Siècles :
      • Les Pâques Sanglantes, Tome 1, Laon 1112, Thierry Dardart Editions, Pignicourt, 250 pages.
      • La Prophétie d'Ezéchiel, Tome 2, Laon 1112-1113, Thierry Dardart Editions, Pignicourt, 250 pages.
      • La Tour du Castillon, Tome 3, Laon 1113-1115, Thierry Dardart Editions, Pignicourt, 250 pages.
    • D. Montagne Les Souterrains de Laon, 1998.
    • J.-P. Jorrand, Laon dans « Archéologie des villes. Démarches et exemples en Picardie ».
    • Revue Archéologique de Picardie, 1999, no spécial 16.
    • M. Plouvier
      • Laon. Une Acropole à la française,
      • Laon. Belle île en terre, « Cahier du patrimoine » no 40, vol 1 et 2.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. C'est la première grande tour construite en pierre[26].
    4. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 104.
    2. Site de la Ville de Laon
    3. Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Nord-Pas-de-Calais : Picardie 2015/2016, Petit Futé, 528 p. (lire en ligne)
    4. Christelle Devesa, « Laon, une montagne de trésors », sur L'Internaute, (consulté le ).
    5. Victor Hugo, lettre du , La Fère, Œuvres complètes, tome II « En voyage », Librairie Ollendorff, 1910, p. 30 (lire sur Wikisource). Il ajoutait : « …tout, excepté l’horrible auberge de la Hure où j’ai couché et sur le mur de laquelle j’ai écrit ce petit adieu… »
    6. Site officiel des Transports urbains laonnois
    7. [PDF] Fiche du poste 02037002, contenant les données publiques de la station Météo-France, éditée le 19 novembre 2015
    8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    11. « Unité urbaine 2020 de Laon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    12. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    13. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    14. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    17. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    18. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 419b
    19. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, , 708 p. (ISBN 978-2-600-02883-7, lire en ligne), p. 171
    20. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise. Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, éditions Errance, (ISBN 2-87772-237-6), p. 210
    21. ibid., p. 154.
    22. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit., p. 420a.
    23. Xavier Delamarre, op. cit., p. 210.
    24. Suzanne Martinet, Laon promontoire sacré des druides au IXe siècle, p. 40 ; janvier 1994.
    25. Bernard Beck, Châteaux forts de Normandie, Rennes, Ouest-France, , 158 p. (ISBN 2-85882-479-7), p. 35.
    26. Beck 1986, p. 119.
    27. Les amis de saint Colomban, Saint Bodon ou saint Leudin (Leudinus-Bodo), VIIe siècle
    28. Ville de Laon, service archéologique, Laon des origines à la Révolution
    29. Dominique Barthélemy, Rénovation d'une seigneurie : les chartes de Crécy-sur-Serre en Laonnois (1190), École des chartes, 1985, vol. 143, note 2 de bas de page 240
    30. Louis de Beaumont, Sainte Salaberge sur le site exultet
    31. Les amis de saint Colomban, Sainte Astrude.
    32. Beck 1986, p. 18.
    33. Dom Robert Wyard, Histoire de l'abbaye de Saint-Vincent de Laon, page 117
    34. Henri de Boulainvilliers, Histoire de l'ancien gouvernement de la France, 1727, p. 147
    35. Edmond Pognon, Hugues Capet, roi de France, 1966), p. 147-148.
    36. Alain Saint-Denis, « Insurrection communale de Laon et assassinat de l'évêque Gaudry », Archives nationales, publié en 2012, consulté le 9 septembre 2013
    37. André Chédeville, « Le mouvement communal en France aux XIe et XIIe siècles, ses éléments constitutifs et ses relations avec le pouvoir royal » in Robert Favreau, Régis Rech et Yves-Jean Riou (directeurs), Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe – XVIIIe siècles) : Actes du colloque tenu à Saint-Jean-d’Angély les 24-25 septembre 1999, publiés par la Société des antiquaires de l'Ouest in Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest et des Musées de Poitiers, 5e série, tome VIII (2002), à Poitiers. (ISBN 2-9519441-0-1), p. 19
    38. Marie-Magdeleine Davy, Initiation à la symbolique romane, Champs Flammarion, 1977, p. 20.
    39. Lettres patentes de Louis XI, Ham, mai 1471 (lire en ligne).
    40. Jean Julg, Les Évêques dans l'histoire de la France : des origines à nos jours, Éditions Pierre Téqui, 2004, p. 211
    41. Suzanne Martinet, Le Siège de Laon sous Henri IV - 1594
    42. Maximilien Melleville, Dictionnaire historique, généalogique et géographique du département de l'Aisne - Cerny-les-Bucy, 1857, p. 134,
    43. « Citadelle dite la Cité administrative », notice no IA00066467, base Mérimée, ministère français de la Culture
    44. Notice sur monumentsmorts.univ-lille.fr.
    45. « Cote LH/2584/68 ».
    46. Gustave Dupont, L'Explosion de la citadelle de Laon, épisode de l'invasion allemande (1870), avec pièces justificatives inédites, Le Blanc-Hardel, Caen, 1877
    47. Aristide Martinien : Guerre de 1870-1871 : État nominatif par affaires et par corps des officiers tués ou blessés du 25 juillet au 29 octobre 1870
    48. D Vincent : Souvenir d'un soldat de 1870. Siège de Soissons page 67 et suivantes.
    49. Cent ans de vie dans la région, Tome II : 1914-1939, La Voix du Nord éditions, n° hors série du 17 février 1999, p. 46-47
    50. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    51. « La communauté de communes en agglomération le 1er janvier : LAON (02). Dès le 1er janvier, la communauté de communes du Laonnois se transformera en communauté d’agglomération du Pays de Laon, avec quelques changements à la clé. », L'Union, (lire en ligne).
    52. « Laon: le sénateur Antoine Lefèvre abandonne le fauteuil de maire », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    53. « Antoine Lefèvre lâche ses mandats locaux à Laon », L'Union, (lire en ligne, consulté le ) « Élu à Laon depuis 1995 et maire depuis 2001, Antoine Lefèvre révèle qu'il aura ainsi assisté à 177 conseils municipaux, dont 127 comme maire ».
    54. Philippe Robin, « Laon: Éric Delhaye veut « être un maire de proximité » : Appelé à succéder à Antoine Lefèvre comme maire et président de la communauté d’agglomération, Éric Delhaye (UDI) a répondu aux questions de L’Union. », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
    55. « Aisne: Eric Delhaye est le nouveau maire de Laon », L'Union, (lire en ligne, consulté le ) « Sans surprise Éric Delhaye (UDI) a été élu maire de Laon, ce dimanche matin. L’adjoint à l’Environnement et au Développement durable était le successeur désigné d’Antoine Lefèvre, contraint d’abandonner son mandat de premier magistrat de la ville-préfecture ».
    56. Samuel Pargneaux, « A Laon, Eric Delhaye garde l’écharpe de maire », sur lunion.fr, L'Union, (consulté le ).
    57. Samuel Pargneaux, « A Laon, Eric Delhaye garde l'écharpe de maire », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
    58. « Jumelages », Laon (consulté le )
    59. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    60. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    61. « Évolution et structure de la population à Laon en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    62. « Résultats du recensement de la population de l'Aisne en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    63. lesecoles.fr, « ÉCOLE LAON - TOUTES LES ÉCOLES DE LAON (02000) », sur lesecoles.fr (consulté le )
    64. « Ecoles, collèges et lycées à Laon (02000, Aisne) », sur www.journaldesfemmes.com (consulté le )
    65. « Le palmarès des villes et villages fleuris », Le Courrier picard édition de l'Oise,
    66. Tout le palmarès de Georges Hubatz
    67. Classement général du Tour de France 1935
    68. « 02408 Laon (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
    69. « Commune de Laon - Une histoire riche : Origine du nom et du blason », sur laon.fr (consulté le ).
    70. Ernest Lemaitre, Laon : Histoire-monuments-environs, éditions A. Destrés, , 102 p. (lire en ligne)
    71. Contrôleur du grenier à sel de Laon.
    72. Avocat au parlement et au présidial de Laon.
    73. Docteur de Sorbonne, achidiacre et chanoine en l'église de Laon.
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