Bruyères-et-Montbérault
Bruyères-et-Montbérault[1] est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Bruyères-et-Montbérault | |||||
L'hôtel de ville. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Laon | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays de Laon | ||||
Maire Mandat |
Marie-Pierre Tokarski 2020-2026 |
||||
Code postal | 02860 | ||||
Code commune | 02128 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Bruyérois(es) | ||||
Population municipale |
1 504 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 130 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 31′ 31″ nord, 3° 39′ 51″ est | ||||
Altitude | Min. 67 m Max. 199 m |
||||
Superficie | 11,61 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Laon (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Laon-2 | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Liens | |||||
Site web | bruyeres-et-montberault.fr | ||||
Ses habitants sont appelés les Bruyérois[2].
Géographie
Localisation
Bruyères-et-Montbérault se situe au centre du département de l'Aisne.
La commune se trouve à 5,6 km au sud-est de la ville préfecture, Laon[3], à 106,7 km au sud-est de la capitale régionale, Amiens[4], à 39,8 km au nord-ouest de Reims[5], et à 120,9 km au nord-est de la capitale, Paris[6].
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[9]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Martigny-Courpierre », sur la commune de Martigny-Courpierre, mise en service en 1987[13] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 744,9 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 45 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[17] à 10,3 °C pour 1981-2010[18], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[19].
Urbanisme
Typologie
Bruyères-et-Montbérault est une commune rurale[Note 5],[20]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[21],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Laon, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 106 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[23],[24].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (47,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (48,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,9 %), terres arables (25,2 %), zones agricoles hétérogènes (18,8 %), zones urbanisées (8,1 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].
Toponymie
Le village a porté le nom de Brueriensis-Pagi[Quand ?] et regroupait les hameaux de Chéret, Chérégel, Vorges ou Valbon[27].
Histoire
Moyen Âge
Au XIe siècle, la ville est un doyenné de l’évêché de Laon.
En 1130, la ville devient une commune libre[Note 7] [réf. nécessaire] par une charte d'affranchissement du roi Louis VI le Gros.
L'église bâtie de robuste façon est aussi partie de la fortification de la ville qui a alors trois portes. Ce Petit-fort est ensuite agrandi pour entourer toute la ville en 1350 de ses huit tours et trois portes.
Au cours de la guerre de Cent Ans, les Anglais ont pris la ville lors des chevauchées de 1358, 1359 et de 1373.
Époque moderne
Le , quatre cents huguenots allemands prennent la ville[réf. nécessaire], brûlent l'église dont la nef s'effondre sur le doyen[réf. nécessaire]. Les habitants réfugiés dans les caves du Mont-Pigeon sont massacrés. Lors de la Huitième guerre de religion, des ligueurs ravagent le Laonnois et prennent Bruyères en 1587. Puis en 1652 avec la Fronde, les Espagnols font de même.
Entre 1795 et 1800, Bruyères absorbe Montbérault[28].
Époque contemporaine
Lors de la Première Guerre mondiale, la ville est fortement endommagée et perd une grande partie de ses archives municipales et paroissiales.
Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[29] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [30].
Le , veille de la bataille de Montcornet, le colonel de Gaulle dort dans la commune, comme le rappelle une plaque figurant sur la façade de la maison dans laquelle il passa la nuit.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Laon du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la Première circonscription de l'Aisne.
Après avoir été chef-lieu de canton de 1793 à 1801, elle est rattachée jusqu'en 1973 au canton de Laon, année où celui-ci est scindé, et la commune rattachée au canton de Laon-Sud[28]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune fait désormais partie du canton de Laon-2
Intercommunalité
La commune était membre de la communauté de communes du Laonnois, créée fin 1992. Celle-ci se transforme en communauté d'agglomération le et prend sa dénomination actuelle de communauté d'agglomération du Pays de Laon. .
Administration locale
Le nombre d'habitants de la commune étant compris entre à 1 500 et 2 499, le nombre de membres du conseil municipal est de dix-neuf[31].
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[37].
En 2018, la commune comptait 1 504 habitants[Note 8], en diminution de 3,47 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Enseignement
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Notre-Dame est classée Monument historique depuis 1922[39].
- La batterie de Bruyères, construite entre 1878 et 1882, faisait partie du système Séré de Rivières. Elle participait à la seconde ligne de fortification et défendait Laon. Elle est entretenue par une association[40].
Personnalités liées à la commune
- Charles-Louis Thérémin d'Hame (1806-1870)[41], général français inhumé dans la commune, défenseur de la forteresse de Laon en 1870.
- Arsène Houssaye, écrivain, y est né le .
- Édouard Houssaye, journaliste, y est né en 1829 et fut maire de cette ville.
- Fernand Pinal (1881-1958), artiste peintre, y est né. Entre autres musées, ceux de Laon, Meaux et Château-Thierry conservent de ses œuvres.
- Charles Charpentier, poète et historien, y est né en 1855.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Bruyères-et-Montbérault sur le site de l'Institut géographique national
- La préservation des ressources en eau potable : l'exemple de Bruyères-et-Montbérault (article de Gérard Dorel dans Géoconfluences)
- « Dossier complet : Commune de Bruyères-et-Montbérault (02128) », Recensement général de la population de 2016, INSEE, (consulté le ).
- Carte spéciale des régions dévastées : 23 SO, Rethel [Sud-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne) sur Gallica.
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[10].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- À ce sujet, Eugène de Mirecourt a écrit dans la biographie qu'il a consacrée à Arsène Houssaye : "Bruyères exerçait le droit de haute et basse justice. On y condamnait à mort. Depuis des siècles, elle restait parfaitement indépendante derrière ses tours et ses remparts, ne subissant le joug d'aucun seigneur, et bravant tous les châteaux voisins. Abeilard y demeura longtemps. Tous les matins, il allait à Laon pour tenir son école, et il revenait le soir à Bruyères".
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Fiche communale », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- David Malescourt, « Aisne > Bruyères-et-Montbérault (02860) », sur le site habitants.fr d'une société commerciale (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bruyères-et-Montbérault et Laon », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bruyères-et-Montbérault et Amiens », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bruyères-et-Montbérault et Reims », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bruyères-et-Montbérault et Paris », sur le site lion1906.com de Lionel Delvarre (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France Martigny-Courpierre - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Bruyères-et-Montbérault et Martigny-Courpierre », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Martigny-Courpierre - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bruyères-et-Montbérault et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Charles Charpentier, Bruyères-et-Monbérault, l'église Notre-Dame, Matot-Braine, Reims, 1933
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
- Journal officiel du 24 octobre 1920, p. 16440.
- art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales
- Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1879, p244.
- « Gérard Dorel, le maire de Bruyère-et-Montbérault, a décidé de passer la main », sur L'Union, (consulté le )
- « Passage de relais à la Mairie de Bruyères », sur www.bruyeres-et-montberault.fr (consulté le )
- « La maire de Bruyères-et-Montbérault en lice pour un second mandat : Bruyères-et-Montbérault Après avoir succédé au maire Gérard Dorel pour un demi-mandat qu’elle a entamé le 31 janvier 2017, Marie-Pierre Tokarski a décidé de continuer. », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Notice no PA00115559, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 25 novembre 2013.
- La batterie de Bruyères
- « Charles-Louis Thérémin d'Hame », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Portail de l’Aisne
- Portail des communes de France