Patrice de Mac Mahon

Patrice de Mac Mahon[alpha 2], comte de Mac Mahon, 1er duc de Magenta, né le au château de Sully (Saône-et-Loire) et mort le à Montcresson (Loiret), est un militaire et homme d’État français.

Pour les autres membres de la famille, voir Famille de Mac Mahon.

Pour les articles homonymes, voir MacMahon.

Patrice de Mac Mahon

Portrait officiel du maréchal de Mac Mahon,
président de la République.
Fonctions
Président de la République française

(5 ans, 8 mois et 6 jours)
Élection 24 mai 1873[alpha 1]
Président du Conseil Vice-président du Conseil :
Albert de Broglie
Ernest Courtot de Cissey
Louis Buffet
Président du Conseil :
Jules Dufaure
Jules Simon
Albert de Broglie
Gaëtan de Rochebouët
Prédécesseur Adolphe Thiers
Successeur Jules Grévy
Gouverneur général d'Algérie

(5 ans, 10 mois et 26 jours)
Monarque Napoléon III
Prédécesseur Edmond-Charles de Martimprey
Successeur Louis Durrieu
Sénateur du Second Empire

(14 ans, 2 mois et 11 jours)
Biographie
Nom de naissance Marie Edme Patrice Maurice de Mac Mahon
Date de naissance
Lieu de naissance Sully (France)
Date de décès (à 85 ans)
Lieu de décès Château de la Forêt, Montcresson (France)
Nature du décès Insuffisance rénale, urémie
Sépulture Cathédrale Saint-Louis-des-Invalides
Nationalité Française
Parti politique Légitimiste
Conjoint Élisabeth de La Croix de Castries
Enfants Quatre, dont :
Patrice de Mac Mahon
Emmanuel de Mac Mahon
Diplômé de Saint-Cyr
Profession Militaire
Religion Catholicisme

Présidents de la République française
Gouverneurs généraux d'Algérie

 Maréchal Patrice de
Mac Mahon

Maréchal Mac Mahon.

Origine France
Allégeance France
Dignité d'État Maréchal de France
Années de service 1827 – 1873
Conflits Guerre de Crimée
Campagne d'Italie
Guerre franco-prussienne de 1870
Campagne de 1871 à l'intérieur
Faits d'armes Bataille de Magenta
Semaine sanglante
Autres fonctions Homme d'État

Gouverneur général d'Algérie (1864-1870)
Président de la République (1873-1879)
Famille Mac Mahon

Fait maréchal de France par Napoléon III, il est sénateur et gouverneur de l’Algérie pendant le Second Empire.

En 1871, il est à la tête de l'armée régulière (dite « versaillaise »), qui réussit à prendre le contrôle de l'ensemble du territoire français en réprimant notamment la garde nationale et les communes insurrectionnelles, dont celle de Paris, refusant de se soumettre au gouvernement Dufaure. Mac Mahon sort victorieux de cette campagne à l’intérieur, qui met fin à la guerre civile.

Légitimiste, il succède à Adolphe Thiers comme président de la République en 1873. Son mandat est notamment marqué par l’instauration du septennat, qui constitue un choix de compromis entre monarchistes et républicains, et par la crise constitutionnelle de 1877, qui le conduit à démissionner en 1879.

Biographie

Origines familiales

La famille Mac Mahon est d'origine irlandaise, réfugiée en France avec Jacques II Stuart lors de la Glorieuse Révolution de 1689, et se réclamant de la descendance des anciens rois d'Irlande.

Ils revendiquent une descendance des seigneurs de Munster ; après l'installation définitive de la famille en France, leur noblesse est reconnue par lettre patente du roi Louis XV.

Famille essentiellement militaire (quatorze Mac Mahon ont intégré l'armée), elle s'est établie en Bourgogne (Autun), au château de Sully, qui voit naître le Patrice de Mac Mahon, seizième et avant-dernier enfant de Maurice-François de Mac Mahon (1754-1831), comte de Mac Mahon, et de Pélagie de Riquet de Caraman (1769-1819), elle-même descendante de Pierre-Paul Riquet, constructeur du canal du Midi[2].

Débuts et Algérie

En 1820, Mac Mahon entre au Petit Séminaire des Marbres à Autun ; il achève ses études au collège royal Saint-Louis (actuel lycée Saint-Louis) à Paris, puis il entre à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr à compter du , il rejoint pour deux ans l’école d’application d’état-major, le 1er octobre 1827.

Sorti troisième de l'école militaire de Saint-Cyr, il entre dans l'armée en 1827, il est détaché au 4e régiment de hussards en 1830, participe ensuite à la conquête de l'Algérie, où, alors sous-lieutenant au 20e régiment d'infanterie de ligne, il se fait remarquer lors de la prise d'Alger par sa capacité et sa bravoure. Le , il s'illustre avec son régiment, durant l'expédition de l'Atlas, lors du combat du col de Mouzaïa qui lui permet de recevoir la croix de chevalier de la Légion d'honneur.

Rappelé en France, il participe en 1832 à la campagne des Dix-Jours où il attire de nouveau l'attention lors du siège de la citadelle d'Anvers.

Il devient capitaine en 1833, et revient en Algérie en 1836 où il est placé sous les ordres du général Clauzel puis du général Damrémont. Il mène des raids de cavalerie audacieux à travers les plaines occupées par les Bédouins et se distingue au siège de Constantine, en 1837, où il est légèrement blessé. En 1840, il quitte l'Afrique et apprend à son arrivée en France qu'il est promu chef d'escadron.

En mai 1841, il repart en Algérie à la tête du 10e bataillon de chasseurs à pied avec lequel il se distingue, en avril, au combat du col de Bab el-Thaza et devant les troupes d’Abd el-Kader, le 25 mai.

Le , il est promu lieutenant-colonel au 2e régiment de la Légion étrangère. En 1843, il prend les fonctions de chef de corps, en remplacement du titulaire malade, commandement qu'il garde jusqu’en 1845.

Il s'illustre de nouveau lors des combats de Chaab el Gitta et d'Aïn Kebira les 14 et .

Devenu colonel en décembre 1845, il prend le commandement du 41e régiment d’infanterie de ligne alors en garnison à Marnia.

Au début de 1848, il est nommé à la tête de la subdivision de Tlemcen. Il devient général de brigade le 12 juin de la même année. En 1849, il devient commandeur de la Légion d'honneur, et effectue l’intérim du général Pélissier, chef d'état-major de la province d'Oran.

En 1852, il organise en Algérie le plébiscite de légitimation par le suffrage universel destiné à approuver le coup d'État du 2 décembre 1851 avant de recevoir, en mars, le commandement de la division de Constantine puis d'être promu général de division, en juillet.

Vie privée

Il épouse à l'église Saint-Thomas-d'Aquin de Paris le Élisabeth de La Croix de Castries, fille de Charles Armand, comte de Castries et gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi et de Marie Augusta d'Harcourt-Olonde.

De cette union naissent quatre enfants :

  1. Patrice (1855-1927), 2e duc de Magenta
  2. Eugène (1857-1907)
  3. Emmanuel (1859-1930)
  4. Marie (1863-1954), comtesse de Piennes

Guerre de Crimée, Sébastopol

Le général Mac Mahon durant la guerre d'Italie.

Pendant la guerre de Crimée, on lui donne le commandement de la 1re division d'infanterie du 2e corps de l'armée d'Orient et, en septembre 1855, il mène avec succès, pendant le siège de Sébastopol, l’attaque sur les ouvrages fortifiés de Malakoff, où il aurait prononcé son célèbre « J’y suis, j’y reste ! »[alpha 3], ce qui aboutit à la chute de Sébastopol.

Sénateur, vainqueur en Algérie

Après son retour en France, il est comblé d'honneurs et fait sénateur. Désirant pourtant une vie plus active, il refuse le commandement suprême des troupes françaises, et est une fois encore envoyé, sur sa demande, en Algérie, où il vainc complètement les Kabyles. De retour en France, il vote comme sénateur contre la loi inconstitutionnelle sur la sécurité générale, proposée après l'attentat manqué d'Orsini contre la vie de l'empereur.

Maréchal de France

Il se distingue particulièrement lors de la campagne d'Italie de 1859. Moitié par chance, moitié par audace et par flair, il pousse ses troupes en avant sans avoir reçu d'ordres à un moment critique lors de la bataille de Magenta, ce qui assure la victoire française.

Pour ses brillants services, il reçoit de Napoléon III le bâton de maréchal, et est titré duc de Magenta.

Gouverneur en Algérie

En 1861, il représente la France au couronnement de Guillaume Ier de Prusse. En 1864, il est nommé gouverneur général d'Algérie.

Son action dans ce poste représente l'épisode le moins réussi de sa carrière. Bien qu'ayant effectivement mis en œuvre quelques réformes dans les colonies, les plaintes sont si nombreuses que deux fois dans la première moitié de 1870 il présente sa démission à Napoléon III.

Quand le cabinet Ollivier, qui finit si mal, est formé, l'empereur abandonne ses projets algériens et Mac Mahon est rappelé.

Guerre de 1870 et Commune de Paris

Le maréchal de Mac Mahon dans les années 1870.

Il participe à la guerre franco-prussienne de 1870, essuie plusieurs défaites en Alsace et lors de la bataille de Sedan où il est blessé au début des combats ; sa stratégie paraît confuse et marquée par une certaine indécision.

Il est fait prisonnier lors de la capitulation de Sedan (1er septembre).

En 1871, lors de la campagne à l'intérieur, il est nommé à la tête de l'armée régulière dite « versaillaise » qui, aux ordres du gouvernement légal, réprime la Commune de Paris, tuant ou capturant des dizaines de milliers de personnes.

Président de la République

Il est élu président de la République par la majorité royaliste de l'époque, après la chute d'Adolphe Thiers le 24 mai 1873. Après avoir limogé le président du Conseil Jules Dufaure, il le remplace par le duc Albert de Broglie, un monarchiste, projetant ainsi une restauration de la monarchie[alpha 4]. Mais l'échec de cette restauration le conduit à voter le septennat présidentiel[alpha 5]. Cette décision fait monter le cours des emprunts publics à la Bourse de Paris[5].

« Bien que royaliste convaincu, il ne rencontrera pas le comte de Chambord en novembre 1873, estimant ne pas pouvoir allier son devoir de président de la République aux désirs du prince »[6]. Avec le duc de Broglie comme président du Conseil, il prend une série de mesures d'« ordre moral ». L'Assemblée ayant, le , fixé son mandat à sept ans, il déclare, le , qu'il saurait pendant sept ans faire respecter l'ordre légalement établi. Préférant rester « au-dessus des partis », il assiste plutôt qu'il n'y prend part aux procédures qui, en janvier et février 1875, aboutissent aux lois fondamentales qui établissent finalement la République comme le gouvernement légal de la France (voir l'amendement du député Wallon du ). Mac Mahon s'estime responsable devant le pays plus que devant la chambre[7], ce qui amène des conflits avec cette dernière.

Visite du « Maréchal-Président » à l'Empereur et l'Impératrice du Brésil, au Grand-Hotel (L'Univers illustré: journal hebdomadaire, nº 1.153, 28/04/1877).

Le , il séjourne à Vernon dans l'Eure pendant plusieurs jours, afin de préparer les grandes manœuvres de la troisième armée. À la suite des élections législatives françaises de 1876, qui sont remportées par une majorité républicaine, il consent avec réticence à la formation des gouvernements Dufaure III, Dufaure IV et Jules Simon, dominés par les républicains.

Dans la nuit du 23 au , une importante crue de la Garonne se produit. Visitant des villes et des villages dévastés, ne sachant que dire, il prononce le célèbre « que d'eau… que d'eau !… »[8] Le préfet du département lui répond alors : « Et encore, Monsieur le Président, vous n'en voyez que le dessus… ! »[9]

Quand les mandements épiscopaux des évêques de Poitiers, Nîmes et Nevers, recommandant à la sympathie du gouvernement français le cas du pape captif Pie IX, sont suivis d'une résolution de la Chambre proposée par la gauche et demandant au Gouvernement de « réprimer les manifestations ultramontaines » (), Mac Mahon, douze jours plus tard, demande à Jules Simon de démissionner, et constitue un gouvernement conservateur sous la direction du duc de Broglie ; il convainc le Sénat de dissoudre la Chambre, et fait un voyage à travers le pays pour assurer le succès des conservateurs aux élections, tout en protestant qu'il ne désire pas renverser la République. C'est ce qu'on a appelé « le coup du 16 mai ».

Cependant, les élections suivantes du 14 octobre donnent à la gauche une majorité de 120 sièges, et le ministère de Broglie démissionne le 19 novembre. Mac Mahon tente d'abord de former un gouvernement de fonctionnaires dirigé par le général de Rochebouët, mais la Chambre ayant refusé d'entrer en contact avec lui, Rochebouët démissionne dès le lendemain, et le président se voit contraint de rappeler Dufaure à la tête d'un gouvernement de gauche.

Les élections sénatoriales du ayant livré cette assemblée à la gauche, Mac Mahon, qui ne dispose plus d'aucun soutien parlementaire, préfère démissionner le , après avoir refusé de signer le décret retirant leur commandement à certains généraux[7].

Il est prêté à Léon Gambetta la formule suivante, qui aurait été prononcée le  : « Le Président n'a que ce choix : il lui faut se soumettre ou se démettre. »

Le républicain Jules Grévy lui succède huit heures plus tard.

Dernières années

Patrice de Mac Mahon en 1879.

De 1887 à 1893, il dirige la Société de Secours aux Blessés Militaires (S.S.B.M.), devenue depuis 1940 la Croix-Rouge française.

Patrice de Mac Mahon meurt le au château de la Forêt, à Montcresson, près de Montargis, après avoir entrepris la rédaction de ses mémoires.

Il est inhumé le 22 octobre en la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides, après des obsèques nationales et une messe à l'église de la Madeleine. Les cinq cordons du char funèbre sont tenus par le général Février, grand chancelier de la Légion d'honneur, l'amiral Henri Rieunier, ministre de la Marine, le général Loizillon, ministre de la Guerre, Charles Merlin, du Sénat, et Monsieur Malvy, de la Chambre. L'oraison funèbre est prononcée par Mgr Perraud.

Son hôtel de la rue de Bellechasse est décrit de la façon suivante par son arrière-petite-fille :

« J'habitais dans l'hôtel de mon arrière-grand-père le maréchal de Mac-Mahon. Une vieille maison, donnant sur les jardins de l'hôtel de Castries, appartenant aux parents de sa femme le portrait grandeur nature du maréchal par Horace Vernet, dominait le salon de ma grand 'mère; son appartement et celui de sa belle-sœur, la comtesse de Piennes (qui a eu sept ans le soir de Sedan), sont de véritables musées. Des tableaux et des aquarelles illustrent la campagne d'Italie et la guerre de Crimée. De grandes vitrines sont remplies d'armes et de décorations. Le buste en Sèvres du maréchal trône à chaque étage, sept gros manuscrits de ses Mémoires figurent dans la bibliothèque. Des portraits de Cour du Second Empire, des souvenirs du prince impérial ornent les murs. »

Généalogie

Décorations

Ordre national de la Légion d'honneur : chevalier (1830), officier (1837), commandeur (1849), grand officier (1853), grand-croix à titre militaire (1855). Il était déjà grand-croix avant d'être élu président de la République et grand maître de l'ordre ès qualités en 1873[alpha 6].

Médaille militaire en 1857.

Ordre de la Toison d'or (Espagne) : chevalier en 1875.

Ordre du Bain (Royaume-Uni) : grand-croix.

Ordre de l'Aigle noir (Prusse) : grand-croix.

Il totalise quatre blessures : en 1837, à la prise de Constantine, une balle perce son uniforme et égratigne les chairs ; en 1840, une balle lui enfonce la poignée de son sabre dans les côtes ; en 1857, à la bataille d'Icheriden et enfin, grièvement le , devant Sedan.

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes de la famille de Mac Mahon :

D'argent, à trois lions léopardés de gueules regardants, c'est-à-dire à la tête contournée de gueules, armés et lampassés d'azur, passant l'un sur l'autre.[10],[11],[12],[13]


Dans la « base de données », sur loire-atlantique.fr (consulté le ) sigillographique du musée Dobrée, on trouve : un sceau aux armes des Mac Mahon (D'argent à trois lions léopardés de gueules, armés et lampassés d'azur, passant l'un sur l'autre.) accollées avec celles de la maison de Castries (d'azur à la croix d'or), Patrice de Mac Mahon étant marié avec Élisabeth de La Croix de Castries[14].

Armes du duc de Magenta :

D'argent, à trois lions léopardés de gueules regardants, c'est-à-dire à la tête contournée, armés et lampassés d'azur. Au chef de gueules, brochant sur l'écartelé et semé d'étoiles d'argent.[15],[12]

  • On trouve aussi : D'argent, à trois lions léopardés de gueules, contournés (alias contrepassants), l'un sur l'autre, armés et lampassés d'azur ; au chef ducal : de gueules, semé d'étoiles d'argent.[16]

Notes et références

Notes

  1. Pour une durée indéterminée. Mandat prolongé pour sept ans par la loi du 20 novembre 1873.
  2. Ou, par erreur, Mac-Mahon : « Il faut noter que l'usage ne mettait pas et ne doit pas mettre un trait d'union entre Mac et Mahon. L'erreur vient du maréchal lui-même, qui signa souvent en mettant un trait continu entre les deux mots. Le Journal officiel interpréta cette liaison des lettres comme un trait d'union et l'habitude s'est prise d'écrire Mac-Mahon dans tous les actes officiels de l'époque, mais elle est erronée. »[1].
  3. Ce mot si suggestif dans sa concision, est prêté au maréchal de Mac Mahon, dans les circonstances que l'historien Henri Martin a relatées en ces termes :
    « Mac-Mahon, en lançant toute sa division, avait fini par chasser les Russes de Malakof. Informé que l'ouvrage était miné et qu'il y avait risque de sauter et d'être mis en pièces, il avait répondu par ce mot demeuré célèbre : « J'y suis, j'y reste. »
    Plus tard, des polémiques assez vives furent engagées autour de l'authenticité de ce mot, et aucune preuve certaine de son authenticité ne put être apportée. Il semble bien que la vérité historique soit quelque peu différente. Après être entrées dans Malakof, les troupes françaises eurent à subir de violents retours offensifs des Russes ; c'est seulement au bout de plusieurs heures que leur position fut consolidée, et Mac-Mahon aurait alors envoyé à Pélissier le message suivant, assez différent pour la forme comme pour le fond : « Je suis dans Malakof et je suis sûr de m'y maintenir »[3] »
  4. « Broglie, arrêtant la querelle toujours renaissante entre les orléanistes qui vantaient le duc d'Aumale et les légitimistes qui lui refusaient leur vote, avait proposé le maréchal de Mac Mahon, honnête soldat qui avait traversé avec honneur les désastres de 1870 et qui, vainqueur de Paris en mai 1871, avait su trouver, rare mérite, des mots humains dans la guerre civile. Nulle méfiance n'existait contre lui. Orléanistes, légitimistes, bonapartistes, tous avaient promis leurs voix. C'était à l'insu du brave homme (non de sa femme), et il y eut là des traits de comédie. Mais Broglie se faisait fort de lui imposer comme un devoir l'acceptation de la charge où l'Assemblée l'aurait porté. »[4].
  5. Mais ce n'est pas à lui qu'on doit le septennat, ce sont les députés qui l'ont voté, dans l'espoir que dans les sept années à venir le problème de la restauration serait résolu par le décès du comte de Chambord (« De grâce, si Dieu ne veut pas ouvrir les yeux de Monseigneur, qu'il les lui ferme », disait-on dans les milieux orléanistes).
  6. En tant que chef d'État.

Références

  1. Gabriel de Broglie 2000, p. 17.
  2. Michel Sementéry 1982.
  3. Paris soir, 4 janvier 1937, p. 4).
  4. Daniel Halévy 1972, p. 248.
  5. Alfred Colling 1949, p. 291.
  6. Son arrière petite-fille Élisabeth de Miribel dans La liberté souffre violence, Plon, 1981, p. 31.
  7. Colling 1949, p. 294.
  8. Eugène Labiche et Delacour, Le Voyage en Chine, éd. Dentu, 1865, p. 84.
  9. Paul-Henri du Limbert, « Éditorial : Que d'eau, que d'eau ! », Le Figaro, no 22155, , p. 1 (lire en ligne).
  10. Johannes Baptista Rietstap 1861.
  11. « Euraldic - Armorial de JB RIETSTAP », sur euraldic.com (consulté le ).
  12. Victor Bouton 1863.
  13. « Armorial des rues de Paris - XVIIe Arrondissement », sur heraldique-europeenne.org (consulté le ).
  14. « Base de données sigillographique du musée Dobrée », sur www.loire-atlantique.fr (consulté le ).
  15. « Blason Mac Mahon », sur heraldica.org (consulté le ).
  16. Borel d'Hauterive 1866, Vol. 23.

Voir aussi

Bibliographie

  • Léon-Louis Laforge de Vitanval, Histoire complète de Mac Mahon, maréchal de France, duc de Magenta, d'après des documents originaux et des pièces officielles, Paris, Lamulle et Poisson, , 3 vol. in-4°, et portrait (notice BnF no FRBNF30716792).
  • Gabriel de Broglie, Mac Mahon, Paris, Perrin, , 459 p., 459 p. - 8 p. de pl. : couv. ill. en coul. ; 25 cm (ISBN 2-262-01143-5, notice BnF no FRBNF37101369).
  • Alfred Colling (préf. Marc Desaché), La Prodigieuse histoire de la Bourse, Paris, S.E.F., , In-8°, IX-423 p., pl., couv. ill. (notice BnF no FRBNF32019370). 
  • Johannes Baptista Rietstap, Armorial général, contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un Dictionnaire des termes du blason, Gouda, G. B. Van Goor, , 1 vol. (VI-1171 p.) : pl. ; in-8 (notice BnF no FRBNF31216565).
    Armorial général sur Gallica.
  • Victor Bouton, Nouveau traité de blason, ou Science des armoiries : mise à la portée des gens du monde et des artistes, Paris, Garnier frères, , 1 vol. (XI-482 p.) : fig. ; in-18 (notice BnF no FRBNF30150097).
    Nouveau traité de blason sur Gallica.
  • André-François-Joseph Borel d'Hauterive (dir.), Albert Révérend (dir.), Georges de Morant (dir.) et Howard Horace, comte d' Angerville (dir.), Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Paris, s.n., 1843-200…, vol. ; in-8 (ISSN 2019-8086, notice BnF no FRBNF32696497).
    Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe sur Gallica.
  • Michel Sementéry (préf. Joseph Valynseele), Les Présidents de la République française et leur famille, Paris, Christian, , 375 p., 375 p. : couv. ill. ; 24 cm (ISBN 2-86496-009-5, notice BnF no FRBNF34685434).
  • Daniel Halévy, La Fin des notables, Paris, Le Livre de poche, coll. « Le Livre de poche » (no 3432-3433), , 2 vol. : couv. ill. ; 16 cm (ISSN 0248-3653, notice BnF no FRBNF34315458).
  • Txt CRY : DA SHD 6 Yd 57 vérification familiale auprès de Madame la duchesse de Magenta (château de Sully).

Articles connexes

Liens externes

  • Armée et histoire militaire françaises
  • Portail de la Légion étrangère
  • Portail de la politique française
  • Portail de la France au XIXe siècle
  • Portail du Second Empire
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.