Avenue Mac-Mahon

L’avenue Mac-Mahon est une rue du 17e arrondissement de Paris.

17e arrt
Avenue Mac-Mahon

Vue depuis la rue de Tilsitt.
Situation
Arrondissement 17e
Quartier Ternes
Début Place Charles-de-Gaulle
Fin 35, avenue des Ternes
Morphologie
Longueur 402 m
Largeur 36 m
Historique
Ancien nom Avenue du Prince-Jérôme
Géocodification
Ville de Paris 5805
DGI 5878
Géolocalisation sur la carte : 17e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
Images sur Wikimedia Commons

Situation et accès

L’avenue Mac-Mahon est une voie du 17e arrondissement de Paris ; elle débute à la place Charles-de-Gaulle (plus communément place de l'Étoile) et finit à l'avenue des Ternes.

Sa longueur est de 402 mètres, et sa largeur de 36 mètres. La circulation s'effectue sur deux voies dans la direction de la place de l’Étoile tandis que dans le sens contraire, la circulation est réservée aux bus et aux taxis.

Origine du nom

Le maréchal Mac Mahon.

Cette voie porte le nom du comte Patrice de Mac Mahon (1808-1893), 1er duc de Magenta, maréchal du Second Empire et le 3e président de la République française, fonction qu'il a exercée de 1873 à 1879. La rue a donc été baptisée de son vivant, alors qu’il occupait la fonction de président de la République.

La famille Mac Mahon est d'origine irlandaise, réfugiée en France avec Jacques II Stuart, lors de la Glorieuse Révolution de 1689.

Patrice de Mac Mahon se distingue particulièrement lors de la campagne d'Italie de 1859. Moitié par chance, moitié par audace et par flair, il pousse ses troupes en avant sans avoir reçu d'ordres à un moment critique lors de la bataille de Magenta, ce qui assure la victoire française. Pour ses brillants services, il reçoit de Napoléon III le bâton de maréchal, et est titré duc de Magenta.

Historique

Projet de l'avenue du Prince-Jérôme sur le plan Goujon de 1866.

Cette voie est créée sous le nom d'« avenue du Prince-Jérôme », en référence au plus jeune frère de Napoléon Ier[1], l'avenue est rebaptisée « avenue Mac-Mahon » en 1875.

Cette avenue fut ouverte en 2 phases :

  1. en 1854, par la construction de maisons symétriques à partir de la rue de Tilsitt, aux abords de la place Charles de Gaulle) ;
  2. en 1867, entre la rue de Tilsitt et l'avenue des Ternes, englobant une partie de la rue de l’Arc-de-Triomphe puis, dans son prolongement, ce qui deviendra notre actuelle avenue Niel[2].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • Au no 5 se trouve le cinéma Mac Mahon[3]. Ouvert en 1938, ce cinéma est toujours l'un des hauts lieux de la cinéphilie parisienne. Il programme des grands films du répertoire et organise, en semaine, des avant-premières, des rencontres et des débats.
  • No 6 bis : Emanuel Ungaro ouvre sa propre maison de couture en 1965, avec l'aide de Sonja Knapp, une artiste suisse et quatre ouvrières dans un local de 40 m2. Il présente la première collection de prêt-à-porter intitulée « Parallèle » en 1968.
  • No 12 bis : c'est au coin de la rue Troyon qu'à l'automne 1935, Édith Piaf, la petite « chanteuse du bitume » est découverte par Louis Leplée, gérant du luxueux cabaret à la mode, Le Gerny's, et que sa vie bascule pour devenir l'extraordinaire chanteuse connue dans le monde entier.
  • No 13 : le poète Jean Rameau (1858-1942), auteur d’églogues et de chansons, barde qu’applaudissaient les clients du cabaret Le Chat noir.
  • No 17 : au coin de la rue du Général-Lanrezac, un immeuble d'architecture Art déco datant de 1930 a été réalisé pour le compte de la Société l’Immobilière nouvelle de l’avenue Rapp. Cet ouvrage a été réalisé à l'occasion d'une surélévation de 5 étages d’habitations autorisée sur la parcelle[4].
  • No 19 : immeuble de l'architecte Jacques Hermant, habité par le marquis de Dion, l'un des pionniers de l'automobile.
  • No 18 : au croisement avec la rue Brey, en haut des marches de la rue de Montenotte, on trouve une très sympathique placette, où d'un seul coup on a l'impression de se retrouver en pleine campagne (voir galerie ci-dessous).
  • No 18 bis : juste à côté, un chalet à 100 m de l'Étoile, c'est possible ! (voir galerie ci-dessous). Le Bat Petite Enfance[5] est une crèche qui fut construite en 1897 et n'a pas changé de l’extérieur[6]. Le zouave Jacob y aurait exercé ses talents de guérisseur par imposition. Un grand bagou permit à ce charlatan d’obtenir une clientèle solide[7].
  • No 22 bis : le 8 octobre 1943, Cesare Luccarini, membre FTP-MOI de l'Affiche Rouge, lance une grenade dans un restaurant fréquenté par l'occupant, mais elle n'explose pas[8].
  • No 29 : immeuble délirant que fit construire le docteur Henríquez de Zubiría[9] par l'architecte Georges Massa[10] avec 2 étages en 1902, puis une surélévation de 3 étages en 1903.
  • No 33 : petit hôtel particulier, têtes de caniche et de bulldog en saillie, au coin du passage des Acacias.

Notes et références

  1. Jérôme est le dernier des onze enfants de Madame Mère, il a quinze ans de moins que son ainé l’empereur. Enrôlé dans la marine, il épouse, encore mineur, une New-Yorkaise. Ce mariage sera cassé par l'empereur, qui lui fera épouser la fille de Frédéric Ier de Wurtemberg. Il est alors créé roi de Westphalie. Il devra quitter son royaume après les désastres de 1813. À l'arrivée au pouvoir de son oncle Napoléon III, il est nommé président du Sénat (1851), et est réintégré dans le titre et les honneurs de prince impérial (1852). Fêté comme le frère de l’empereur et comme oncle de Napoléon III, il est enterré aux Invalides aux côtés de son grand frère en 1860.
  2. « Avenue Mac-Mahon en travaux », sur Archives de Paris (consulté le ).
  3. Le cinéma Mac-Mahon sur le site de la mairie du 17e « voir en ligne », sur www.mairie17.paris.fr (consulté le ).
  4. « Paris 1876-1939 : les permis de construire. Lettre%20M » (consulté le ).
  5. « Bat Petite Enfance », fr.nomao.com.
  6. L'entrée est au 21, rue de l'Étoile. « Permis de construire, lettre M », sur voir en ligne (consulté le ).
  7. Le zouave Jacob (1829-1913) « Auguste Henri Jacob est enterré au cimetière de Gentilly où il a une statue », sur parismyope.blogspot.fr, (consulté le ).
  8. « Luccarini (ou Lucarini) Cesare dit Marcel », maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr.
  9. Francisco Henríquez de Zubiría (1869-1933), né à Paris, citoyen colombien jusqu'à ce qu'il devienne un citoyen français en 1917. Il a étudié la médecine, était attaché à l'ambassade de Colombie à Paris et a épousé en 1898 la fille adoptive d'un millionnaire, Lino Martinez. Sa femme demande le divorce en 1907 avec un scandale médiatique et un procès (qui fit jurisprudence) par lequel Henríquez a revendiqué sans succès son immunité diplomatique pour le refuser[pas clair]. Sportif, il fut médaillé olympique aux Jeux olympiques de 1900 en tir à la corde. Il a servi comme médecin dans l'armée française pendant la Première Guerre mondiale et fut décoré de la Légion d'honneur. (es) « Doctor Francisco Henríquez de Zubiría, Un Colombiano olimpico en Paris 1900 », sur olimpismo2007.blogspot.fr, (consulté le ).
  10. Georges Massa a également signé l'immeuble du 16, rue d’Abbeville à l'angle avec la rue du Faubourg-Poissonnière.

Annexes

Voir aussi

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