Semaine sanglante
La Semaine sanglante, du dimanche au dimanche suivant , est l'épisode final de la Commune de Paris, où elle est écrasée et ses membres exécutés en masse. Elle s'inscrit dans le cadre de la campagne de 1871 à l'intérieur menée par le gouvernement de Versailles contre les insurrections communalistes que connaissent plusieurs grandes villes françaises. Ces dernières refusant la capitulation française face à Bismarck et prônent alors une république française basée sur la démocratie directe plutôt que sur la démocratie représentative.
Pour les articles homonymes, voir Semaine sanglante (homonymie).
Ne doit pas être confondu avec Sanglante semaine.
Bordeaux, musée d'Aquitaine.
Date |
- (7 jours) |
---|---|
Lieu | Paris |
Issue | Victoire du gouvernement de Versailles |
République française (Gouvernement de Versailles) | Commune de Paris |
120 000 hommes[1] | 20 000 à 170 000 hommes[2],[3] |
400 morts[3] 3 000 blessés[3] ~ 50 à 100 otages fusillés[4],[5] | 5 700 à 20 000 morts[6],[7] (dont 2 000 à 4 000 au combat[8],[6] et 1 400 à 17 000 prisonniers fusillés[9],[6]) 43 522 prisonniers |
Campagne de 1871 à l'intérieur
Batailles
La Semaine sanglante constitue un des épisodes de guerre civile majeurs de l'Histoire de France dont le souvenir est encore vivace aujourd'hui et s'inscrit dans la culture du mouvement ouvrier international, de la gauche française, du mouvement anarchiste et plus largement chez les partisans de la démocratie directe.
Origines
- Contexte d'après-guerre franco-allemande, perdue par la France.
Forces en présence
Du côté du gouvernement, 120 000 hommes de l'armée de Versailles prennent part à l'offensive[1]
Côté communard, la Garde nationale estime disposer de 170 000 hommes en armes, dont 80 000 dans les compagnies de combat, 10 500 en garnison dans les forts au sud et plusieurs milliers de réservistes dans les casernes[2]. Cependant pour l'historien Robert Tombs : « la totalité des forces ne furent jamais disponibles simultanément »[2]. Si la garde nationale compte dans ses rangs des soldats compétents, expérimentés et déterminés, d'autres font preuve de tiédeur, n'étant « pas profondément convaincus par une idéologie révolutionnaire »[2]. Elle souffre également d'indiscipline, avec notamment quelques cas spectaculaires d'ivrognerie[2]. L'état-major se rend aussi compte que de nombreux bataillons exagèrent leurs effectifs, parfois pour percevoir des soldes, des équipements ou des rations supplémentaires, dont les surplus sont revendus[2]. D'après le communard Gaston Da Costa, la Commune ne pouvait compter que sur 20 000 combattants actifs, ce qui semble assez crédible pour Robert Tombs : « mais il faut rappeler que le niveau d'implication variait beaucoup : certains se contentèrent de poser quelques pavés sur les barricades tandis que d'autres combattaient jour après jour »[3].
Déroulement
Barricade place de la Concorde, au fond : l'église de la Madeleine. L'hôtel de ville avant et après la Commune. Édouard Manet, La Barricade (vers 1871-1873), lithographie[10].
Dimanche 21 mai
Ce dimanche après-midi, les troupes versaillaises du général Douay pilonnent et assiègent le saillant que forme le rempart du Point-du-Jour. C'est alors qu'un piqueur des Ponts et Chaussées, Jules Ducatel, monte sur le bastion 64, entre la porte d'Auteuil barricadée et la porte de Saint-Cloud, pour les avertir que ce point n'est plus gardé et que la voie est libre.
Les Versaillais occupent les fortifications d'où ils échangent quelques coups de feu, puis le terrain jusqu'à la ligne de chemin de fer de petite ceinture. Le Conseil de la Commune, qui est en train de juger Cluseret, n'envoie aucun renfort, malgré la demande qu'avait formulée Dombrowski qui commande le secteur.
Selon Émile Zola, alors chroniqueur parlementaire, des groupes se forment sur les grandes voies et une partie de la population salue les libérateurs, notamment sur les grands boulevards où de nombreux parisiens hostiles à la Commune laissent éclater leur joie[11].
Le Comité de salut public dépêche un observateur qui est fait prisonnier par les Versaillais, qui occupent Auteuil et Passy. Ils fouillent systématiquement les maisons[12], procèdent sur dénonciation[13] à des arrestations et commencent à fusiller les Gardes nationaux du secteur[14] conduits au cimetière de Longchamp, à la lisière du bois de Boulogne dominant l'hippodrome. Femmes, enfants, malades, vieillards sont assassinés dans les hôpitaux[15].
Au même moment se déroule la dernière réunion du Conseil de la Commune. En fin de soirée, un concert a lieu au Louvre au bénéfice des « veuves et orphelins ».
Lundi 22 mai
Au matin, les Versaillais occupent les 15e et 16e arrondissements, les portes d'Auteuil, de Passy, de Sèvres et de Versailles.
Ils installent de l'artillerie sur la colline de Chaillot et à l'Étoile. Le reste de Paris apprend enfin la nouvelle par une affiche signée de Charles Delescluze, délégué à La Guerre. À la suite de cette proclamation, une grande partie des combattants de la Commune se replie alors dans leur quartier pour le défendre, abandonnant toute lutte coordonnée. Des barricades sont édifiées au square Saint-Jacques, dans les rues Auber, de Châteaudun, du Faubourg Montmartre, de Notre-Dame de Lorette, à la Trinité, à La Chapelle, à la Bastille, aux Buttes Chaumont, au boulevard Saint-Michel, au Panthéon…
Des combats ont lieu place de Clichy et aux Batignolles. Les Allemands autorisent les Versaillais à traverser la zone neutre au nord de Paris, ce qui leur permet de prendre les Batignolles à revers.
En fin de journée, les Versaillais occupent l'Élysée, la gare Saint-Lazare, l'École militaire, où sont stationnés les canons de la Commune.
Leur progression est lente, dans ces quartiers qui leur sont acquis, car il semble que les officiers freinent leurs soldats pour faire monter la tension et pour procéder à des exécutions sommaires[réf. nécessaire], en particulier dans la caserne de la rue de Babylone.
Mardi 23 mai
Le Comité de salut public et le Comité central de la Garde nationale font placarder, à l'attention des soldats versaillais, des appels à la fraternisation. En vain[réf. nécessaire]. Les hostilités cessent aux Batignolles malgré les efforts des troupes commandées par Benoît Malon et la butte Montmartre tombe pratiquement sans combat du fait de la désorganisation. Selon Lissagaray, quarante-deux hommes, trois femmes et quatre enfants ramassés au hasard sont conduits au no 6 de la rue des Rosiers, contraints de fléchir les genoux, tête nue, devant le mur au pied duquel les généraux ont été exécutés le 18 mars, puis ils sont fusillés. Dombrowski est tué rue Myrha. La résistance persiste à la Butte-aux-Cailles (avec Walery Wroblewski), au Panthéon (avec Lisbonne), dans les rues de l'Université, Saint-Dominique, Vavin, de Rennes et à la gare de l'Est. Les Versaillais occupent l'Opéra, le faubourg Montmartre et la Concorde, ils atteignent l'Observatoire et procèdent à des exécutions massives à Montmartre, au parc Monceau et à la Madeleine. C’est le début des grands incendies qui vont ravager de nombreux monuments parisiens.
Mercredi 24 mai
Les incendies du 23 se poursuivent, y compris des immeubles d'habitation rue de Lille, Saint-Sulpice et du Bac. Les dirigeants communards évacuent et font incendier volontairement l'Hôtel de ville, la Préfecture de police et le Palais de justice. Les Versaillais occupent la Banque de France, le Palais-Royal, le Louvre, la rue d'Assas et Notre-Dame des Champs. Le Quartier latin est attaqué ; il est occupé le soir et ses défenseurs (près de 700) sont exécutés rue Saint-Jacques. La poudrière du Luxembourg saute. À 12 h 30, le docteur Faneau, à la tête de l'ambulance établie au séminaire Saint-Sulpice, est passé par les armes avec 80 fédérés blessés.
- Theodor Hoffbauer, L'incendie de l’Hôtel de ville de Paris.
- Gustave Boulanger, La Villette cernée par les troupes versaillaises, (vers 1871), Paris, musée Carnavalet.
À la prison de la Roquette, les communards exécutent l'archevêque de Paris Georges Darboy et cinq autres otages (dont le président Bonjean qui s'était illustré lors de la répression anti-populaire de juin 1848). La mort de l'archevêque, qui avait tenté de faciliter l'échange d'Auguste Blanqui contre des prisonniers fédérés, ôte le dernier espoir d'arrêter l'effusion de sang. Les communards ne tiennent plus que le 9e, le 12e, le 19e et le 20e arrondissements, plus quelques îlots dans le 3e, le 5e et le 13e (bataille de la Butte-aux-Cailles).
Jeudi 25 mai
Combats acharnés à la Butte-aux-Cailles, où résiste Wroblewski, et place du Château d'Eau, où Charles Delescluze, délégué à la Guerre de la Commune, est tué.
Les cinq dominicains d'Arcueil et neuf de leurs employés sont soupçonnés de travailler pour « Versailles » et d'avoir mis le feu au siège de l'état-major du 101e bataillon proche de leur école. Le 19 mai, ils sont arrêtés, incarcérés au fort de Bicêtre, puis transférés le 25 lors de l'évacuation vers Paris et abattus le même jour après une certaine confusion dans la prison du secteur, 38 avenue d'Italie.
Vendredi 26 mai
Épisode de la « villa des Otages », rue Haxo : 50 personnes détenues à la prison de la Roquette (11 prêtres — parmi lesquels Pierre Olivaint —, 36 gardes ou gendarmes versaillais et 4 civils travaillant ou manipulés par la police) ont été transférées de la prison de la Roquette à la limite des fortifications, au 85 rue Haxo[16]. À cet endroit, ces personnes ont été fusillées par un peloton d'exécution, avec l'approbation de la population présente. D'après le livre de souvenirs de Maxime Vuillaume Mes Cahiers Rouges au temps de la Commune, une autre personne est décédée à cet endroit (la plaque commémorative mentionne d'ailleurs 52 victimes). Ultérieurement, l'église Notre-Dame-des-Otages a été construite à cet emplacement au 85 de la rue Haxo.
Le député de la Seine Jean-Baptiste Millière, homonyme d'un colonel de la garde nationale de Paris, est arrêté par les Versaillais et exécuté sommairement sur les marches du Panthéon.
Le faubourg Saint-Antoine est contrôlé par les Versaillais.
Les émigrés polonais Adolf Rozwadowski et Michał Szweycer sont exécutés pour avoir hébergé des communards ; l'exécution est qualifiée de « l'une des plus horribles » par Ladislas Mickiewicz.
Les communards ne tiennent plus qu'un « quadrilatère » : canal de l'Ourcq, bassin de la Villette, canal Saint-Martin, boulevard Richard-Lenoir, rue du Faubourg-Saint-Antoine et porte de Vincennes.
Samedi 27 mai
Au cimetière du Père-Lachaise, on combat à l'arme blanche entre les tombes. 147 communards sont fusillés au mur des Fédérés.
C'est le lieu habituel de la commémoration de la Commune. Pendant la nuit, les artilleurs versaillais tirent pour tenter d'incendier Belleville.
Dimanche 28 mai
Les combats se poursuivent dans Belleville.
En début d'après-midi, les Versaillais prennent la dernière barricade des communards, dont l'emplacement reste incertain. Elle est commémorée par une plaque rue de la Fontaine-au-Roi dans le XIe arrondissement mais, dans ses mémoires, Gaston Da Costa précise que la dernière barricade à tomber est, non loin de là, celle du faubourg du Temple, à la limite entre le Xe et le XIe[17].
Une plaque commémorative des derniers combats se trouve rue de la Fontaine-au-Roi, dans le 11e arrondissement de Paris.
- Plaque commémorative posée le .
Un bas-relief et une autre plaque commémorative des derniers combats de la Commune, se trouvent également à la jonction des rues de la Ferme-de-Savy et Jouye-Rouve, dans une entrée du parc de Belleville.
- Entrée du parc.
- Bas-relief et plaque commémorative.
Mort d'Eugène Varlin, membre de l'Internationale, fusillé à Montmartre, au même endroit que les généraux Lecomte et Thomas fusillés le .
Lundi 29 mai
Le fort de Vincennes encerclé par les Allemands se rend. Les neuf officiers de la garnison sont fusillés dans les fossés près de l'endroit où fut exécuté le duc d'Enghien, prince de Bourbon, capturé outre-Rhin (affaire du duc d'Enghien).
L'un d'eux, le colonel Delorme, se tourna vers le Versaillais qui commandait et lui dit : « Tâtez mon pouls, voyez si j'ai peur ».
Bilan
La répression de l'insurrection parisienne du a été particulièrement bien organisée par le gouvernement de Thiers. L'état de siège a été décrété et Paris divisé en quatre secteurs militaires. Si les soldats de première ligne sont chargés de faire le coup de feu contre les communards, les soldats de la deuxième ligne sont chargés de traquer ceux qui ne se rendent pas. Ils peuvent perquisitionner dans les maisons, les parcs et même les catacombes. Les « brassardiers », Parisiens partisans du gouvernement de Versailles munis d'un brassard, qui connaissent bien leurs quartiers, les aident. On assiste alors à de nombreuses dénonciations, près de 400 000, dont seulement cinq pour cent sont signées.
Des cours prévôtales, qui sont chargées de donner un semblant de légitimité aux exécutions sommaires, sont installées à l'École polytechnique, à la gare du Nord, à la gare de l'Est, au Châtelet et au Luxembourg. Des pelotons d'exécution fonctionnent, avec le système des « fournées », square Montholon, au parc Monceau, à l'École militaire, au cimetière du Montparnasse et en particulier à la caserne Lobau. En 1897, un charnier de huit cents communards est découvert dans le quartier de Charonne. Pour gagner du temps, on se servait de mitrailleuses[18].
En 1876, le journaliste socialiste Prosper-Olivier Lissagaray, ancien communard, rapporte que le conseil municipal de la ville de Paris paye l'inhumation de 17 000 cadavres. En prenant en compte les tués hors de Paris, il estime à probablement 20 000 le nombre des fusillés de la Semaine sanglante[19], sans compter 3 000 fédérés tués ou blessés au combat[20]. En 1880, le journaliste et homme politique Camille Pelletan, membre du Parti radical-socialiste, élève le nombre des victimes à 30 000[21].
En 2009, l'historien Jacques Rougerie estime que probablement 3 000 à 4 000 fédérés sont morts au combat[7]. Le nombre total des victimes de la Semaine sanglante ne peut être connu avec précision, mais il est d'« au minimum 10 000, probablement 20 000, davantage peut-être[22] ». Les principaux généraux versaillais responsables des tueries sont Ernest Courtot de Cissey, Joseph Vinoy et Gaston de Galliffet, couverts, « bon gré mal gré » par Adolphe Thiers et Patrice de Mac Mahon[23].
En 2014, l'historien britannique Robert Tombs écrit que : « des estimations très élevées du nombre des victimes apparaissent très tôt. Ces premières estimations ont été souvent répétées depuis les années 1870 sans examen critique, et les preuves supposées de leur exactitude s'avèrent faibles, invérifiables ou inexistantes. La plus notoire, et à première vue convaincante, est l'« aveu », de 17 000 fusillés fait par un général de l'armée cité par Prosper-Olivier Lissagaray, mais qui se trouve être tout au plus une estimation du nombre possible des tués et blessés insurgés pendant les deux mois de guerre civile. Il reste néanmoins que l'effusion de sang frappant les communards était effroyable »[6]. En effectuant de nouvelles recherches et en se fondant notamment sur les rapports des services de voirie sur le nombre de corps trouvés et enterrés à Paris, Robert Tombs arrive à la conclusion que probablement 5 700 à 7 400 personnes ont été tuées[6],[8],[24]. En 2012, il donne comme fourchette 2 000 à 3 000 tués au combat ou exécutés sommairement, 1 200 à 3 000 exécutés après les combats et 1 700 à 2 800 morts des suites de leurs blessures[8]. En 2014, Robert Tombs estime que probablement 1 400 personnes au total ont été fusillées après les combats[9]. En 1994, estimant alors le nombre de victimes de la semaine sanglante à 10 000 tout en insistant sur la difficulté déterminer un tel bilan, il soulignait que ce nombre plus faible que des estimations "habituelles" invalidait la thèse selon laquelle les exécutions auraient été dues au déchainement spontanée et indistinct de soldats versaillais hors de contrôle. Un chiffre de cet ordre serait plus cohérent au contraire avec la thèse qu'il développait selon laquelle la semaine sanglante aurait eu le caractère d'une "purge organisée et calculée". Les exécutions auraient ainsi été conduites selon des critères issues de la représentation qu'avaient les chefs militaires versaillais de la figure de la "racaille" qu'ils considéraient comme constituant la Commune. Auraient ainsi été ciblées les prisonniers porteurs des traits caractéristiques des classes populaires en tant que perçues comme des "classes dangereuses" sauvages, du monde criminel ou encore des étrangers. Il conclut ainsi "qu'une très importante proportion des morts de la Semaine sanglante, voire la majorité des exécutés", ont été "les victimes de tueries organisées et quasi-légales"[25].
La plupart des prisonniers sont acheminés vers Versailles pour être internés au camp de Satory. Durant le voyage, il y a des exécutions : le , le journaliste du Times raconte que, devant lui, le général de Galliffet fait abattre 83 hommes et 12 femmes. Selon Lissagaray, durant le trajet, les prisonniers sont injuriés et battus par des habitants des environs, sans que les soldats escorteurs n'interviennent[26].
Le bilan officiel, rapporté par le général Appert devant l'Assemblée nationale en 1875, fait état de 43 522 arrestations, dont 819 femmes et 538 enfants, on en relâche près de 7 700 qui avaient été arrêtés par erreur. Au camp de Satory, le calvaire continue : aucune hygiène, peu de soins pour les blessés, les épidémies se développent. On abat 300 prisonniers pour tentative de fuite dans la nuit du au .
Des prisonniers fédérés furent transférés dans les pontons et ports de l'ouest de la France ; à Brest, Lorient, Cherbourg et Rochefort. Ces transferts eurent lieu dans des wagons à bestiaux dans des conditions sanitaires volontairement déplorables. Environ 20 000 y furent détenus pendant plusieurs mois, au moins 1 000 y moururent[23].
En face, l'armée versaillaise dénombre officiellement 877 tués, 6 454 blessés et 183 disparus pour l'ensemble des combats livrés contre les communards[7],[27]. Selon Robert Tombs, pour la période spécifique de la Semaine sanglante, le bilan est d'environ 400 soldats et officiers tués et 3 000 blessés, dont 1 000 sérieusement, soit environ 500 morts ou blessés par jour[3]. Neuf cents barricades ont été emportées mais seules une centaine étaient sérieusement défendues[3].
Environ 50 à 100 otages[4],[5] ont également été fusillés par les communards, principalement le 26 mai[4].
Notes et références
- Tombs 2014, p. 295.
- Tombs 2014, p. 280-281.
- Tombs 2014, p. 303.
- Tombs 2014, p. 316.
- Rougerie 2009, p. 108.
- Tombs 2014, p. 317-318.
- Rougerie 2009, p. 107.
- H-France Salon, How bloody was la Semaine Sanglante? A revision. Robert Tombs, St John’s College, Cambridge.
- Tombs 2014, p. 314.
- « La Barricade », notice sur le site de la Galerie nationale d'Écosse.
- Zola 2018, p. 248.
- Pierre Cabanne, Paris vous regarde, Paris, P. Bordas, , 627 p. (ISBN 978-2-86311-150-5, lire en ligne), p. 588.
- Roger Pérennès et Frank Chantepie, Déportés et forçats de la Commune : de Belleville à Nouméa, Paris, Ouest Éditions, , 580 p. (ISBN 978-2-908261-80-6, lire en ligne), p. 40.
- Maxime Vuillaume, La Semaine sanglante, Paris, La Palatine, , 174 p. (lire en ligne), p. 271.
- Alain Bauer et Christophe Soullez, Une histoire criminelle de la France, Paris, Odile Jacob, , 368 p. (ISBN 978-2-7381-8008-7, lire en ligne), p. 94.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, 1963 et rééd.
- Gaston Da Costa, Mémoires d'un Communard, p. 278.
- La Semaine littéraire, vol. 17, Paris, (lire en ligne), p. 263.
- Lissagaray 2004, p. 391-394.
- Lissagaray 2004, p. 381.
- Camille Pelletan, La Semaine de Mai, Paris, Maurice Dreyfous, , 412 p. (lire en ligne), p. 396.
- Rougerie 2009, p. 113.
- Rougerie 2009, p. 114.
- H-France Salon, Commentaire de Quentin Deluermoz, Université Paris 13/Nord.
- Robert Tombs, « Victimes et bourreaux de la Semaine sanglante », Revue d'histoire du XIXe siècle, no 10, (ISSN 1265-1354 et 1777-5329, DOI 10.4000/rh19.78, lire en ligne, consulté le )
- Lissagaray 2004 : « Les prisonniers amenés à Versailles furent assaillis par cette tourbe qui accourait à tous les convois couvrir de coups et de crachats les défenseurs de Paris »
- 900 morts selon Michaël Bourlet, « L’Armée de Versailles pendant la Semaine sanglante et les combats de rues (21-28 mai 1871) », Revue historique des armées, no 238, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Quentin Deluermoz, « Comparer les massacres ? La boucherie de et la Semaine sanglante de », dans Jean-Claude Caron (dir.), Paris, l'insurrection capitale, Ceyzérieu, Champ Vallon, coll. « Époques », , 263 p. (ISBN 978-2-87673-997-0), p. 55-69.
- Jacques Rougerie, Paris libre, 1871, Paris, Éd. du Seuil, coll. « Points. Histoire » (no 337), , 289 p., XII-289 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 18 cm (ISBN 2-02-055465-8, ISSN 0768-0457, notice BnF no FRBNF39159532).
- Jacques Rougerie, Paris insurgé : la Commune de 1871, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard » (no 263), , 159 p., 1 vol. (159 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. ; 18 cm (ISBN 978-2-07-044677-3, ISSN 0988-0712, notice BnF no FRBNF42731828).
- Bernard Noël, Dictionnaire de la Commune : Nouvelle éd. augmentée, Paris, Flammarion, coll. « Champs » (no 35 et 54), , 2 vol., 327 + 291 p. : couv. ill. ; 18 cm (ISSN 0151-8089, notice BnF no FRBNF34600721).
- Émile Zola, La Commune : 1871, Paris, Éditions du nouveau monde, coll. « Chronos », , 310 p. (ISBN 978-2-36942-706-3)recueil des chroniques La République en marche, écrits durant la Commune et publiés dans les journaux La Cloche et Le Sémaphore de Marseille.
- Georges Bourgin, La Commune : 4e édition mise à jour par Paul Chauvet, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » (no 581), , In-16 (18 cm), 128 p. (notice BnF no FRBNF32930837).
- Maxime Vuillaume (préf. Gérard Guégan), Mes cahiers rouges au temps de la Commune : mémoires, Arles ; Montréal, Actes Sud ; Leméac, coll. « Babel (Actes Sud) » (no 312), , 533 p., 533 p. : couv. ill. ; 18 cm (ISBN 2-7427-1463-4 et 2-7609-1879-3, ISSN 1140-3853, notice BnF no FRBNF36981980).
- Camille Pelletan, La semaine de mai, Paris, M. Dreyfous, , 1 vol. (VIII-412 p.) ; in-18 (notice BnF no FRBNF31075435).
La semaine de mai sur Gallica. - Prosper-Olivier Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871, La Découverte, (réimpr. 1896 (étendue)) (1re éd. 1876), 526 p. (lire en ligne).
- Jules Guesde, Le livre rouge de la justice rurale, documents pour servir à l'histoire d'une République sans républicains : À la mémoire de Charles Delescluze, 1re partie : Paris., Genève, Vve Blanchard, , 1 vol. (82 p.) ; 33 cm (notice BnF no FRBNF30553157).
Le livre rouge de la justice rurale sur Gallica. - Prosper-Olivier Lissagaray, Les huit journées de mai derrière les barricades, Bruxelles, bureau du Petit journal, , 1 vol. (VIII-324 p.) ; in-16 (notice BnF no FRBNF30824242).
Les huit journées de mai derrière les barricades sur Gallica. - Robert Tombs, Paris, bivouac des Révolutions : La Commue de 1871, Libertalia, , 480 p. (ISBN 978-2-918059-44-8).
- Nicolas Chaudun, Le brasier : le Louvre incendié par la Commune : récit historique, Arles, Actes Sud, , 198 p., 1 vol. (198 p.) ; 22 cm (ISBN 978-2-330-02765-0, notice BnF no FRBNF44299287).
Didier Rykner, « Le brasier. Le Louvre incendié par la Commune par Nicolas Chaudun », La Tribune de l'Art, (lire en ligne, consulté le ).
Articles connexes
Liens externes
- 28 mai 1871 : Fin sanglante de la Commune - Herodote.net.
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