Louis-Bernard Bonjean
Louis-Bernard Bonjean est un jurisconsulte français, né le à Valence (Drôme) et exécuté le à Paris.
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Biographie
Issu d'une famille pauvre, il commença par donner des leçons de mathématiques, puis des répétitions de droit. Il est docteur en droit en 1830. Il prend part aux journées de juillet 1830 et perd un œil en combattant. Il achète, en 1838, une charge d’avocat aux conseils du roi et à la Cour de cassation. Il est élu le 23 avril 1848 député de la Drôme à la Constituante et vote avec la droite. Il n'est toutefois pas réélu lors des élections législatives de 1849.
Il suit, à partir de 1849, la politique du prince-président, devient ministre de l'agriculture et du commerce du au .
Il est nommé avocat général à la Cour de cassation (1852), sénateur (1855), président à la cour de Riom, puis président de la chambre des requêtes à la Cour de cassation (1865).
Il avait également été nommé, le 11 février 1852, président de la section de l'Intérieur du Conseil d'Etat[1].
Lors de l'insurrection de la Commune de Paris du , il remplit à titre provisoire les fonctions du premier président de la Cour de cassation ; en cette qualité il est arrêté, retenu comme otage, enfermé à la prison Mazas, et, après 64 jours passés au secret, fusillé, le , par ordre de la Commune de Paris.
Avec lui périssent en même temps, l'archevêque de Paris Georges Darboy, l'abbé Deguerry, curé de la Madeleine, et l'abbé Surat archidiacre de Notre-Dame et l'abbé Allard.
Le costume que portait Bonjean lorsqu'il a été mis à mort est conservé en l'état au palais Galliera, musée de la mode et du costume de Paris ; encore porteur de nombreux orifices causés par les tirs d'armes à feu, il a été étudié sur le plan médico-légal (balistique et anthropologique) par Philippe Charlier.[2]
Parmi ses nombreux écrits :
- une traduction des Institutes de Justinien ;
- un livre sur le Pouvoir temporel des Papes.
Il a collaboré au Corps diplomatique et à l'Encyclopédie des lois.
Il est le père du magistrat et philanthrope Georges Bonjean.
Son buste, réalisé par Eugène Sollier, se trouve dans une niche face au palier d’honneur de la Cour de Cassation[3].
Bibliographie
- « Louis-Bernard Bonjean », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- De la correspondance de Louis-Bernard Bonjean est conservée aux Archives nationales sous la cote 303AP.[4] Elle est consultable sous forme de microfilms.
- Gaëtan Bernoville, La vie ardente du président Bonjean, éditions Alsatia [lire en ligne].
Notes et références
- Bulletin des lois de la République Française, la République, (lire en ligne)
- « Au Palais Galliera, autopsie du dernier costume d’un condamné », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Les statues du Palais de Justice - Le buste de Louis-Bernard Bonjean », sur www.paristoric.com (consulté le )
- « FRAN_POG_05 - Salle des inventaires virtuelle », sur www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
Liens externes
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