Saint-Amour (Jura)
Saint-Amour est une commune française située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Saint-Amour.
Saint-Amour | |||||
![]() Mairie. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Jura | ||||
Arrondissement | Lons-le-Saunier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Porte du Jura | ||||
Maire Mandat |
Valérie Vaucher 2020-2026 |
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Code postal | 39160 | ||||
Code commune | 39475 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Amourain | ||||
Population municipale |
2 385 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 205 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 26′ 11″ nord, 5° 20′ 38″ est | ||||
Altitude | Min. 200 m Max. 446 m |
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Superficie | 11,65 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Saint-Amour (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Saint-Amour (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Amour (bureau centralisateur) |
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Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : Jura
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | saintamourjura.com | ||||
Ses habitants sont les Saint-Amourains et Saint-Amouraines.
Géographie
Situé à l'extrême sud-ouest de la région de Franche-Comté, Saint-Amour occupe les premières pentes du massif jurassien tout en débordant sur la plaine bressane toute proche. Saint-Amour se trouve à 28 km de Bourg-en-Bresse, 33 km de Lons-le-Saunier, 30 km de Louhans, 90 km de Lyon, 125 km de Besançon, 130 km de Dijon et 95 km de Genève.
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Communes limitrophes
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Condal (Saône-et-Loire) | Balanod | ![]() | |
Domsure (Ain) | N | Les Trois Châteaux (L'Aubépin) | ||
O Saint-Amour E | ||||
S | ||||
Les Trois Châteaux (Chazelles) |
Les Trois Châteaux (Nanc-lès-Saint-Amour) |
Urbanisme
Typologie
Saint-Amour est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Amour, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[4] et 3 501 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Amour, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (41,2 %), forêts (16,9 %), zones agricoles hétérogènes (14 %), zones urbanisées (12,4 %), terres arables (10,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,6 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Histoire
En 585, Gontran Ier petit-fils de Clovis, roi de Bourgogne, fit édifier à Vincennes-la-Jolie qui n'était alors qu'une bourgade dans un territoire appartenant aux évêques de Mâcon puis à Albéric de Narbonne, une église destinée à abriter les reliques de saint Amator et saint Viator : soldats chrétiens de la légion thébaine tués à Saint-Maurice d'Agaune en Valais. La garde des reliques fut confiée à des religieux qui établirent un monastère proche de l'église. Les miracles attribués aux reliques attirèrent de nombreux pèlerins dans la bourgade qui se développa autour de son église. Les successeurs de Gontran donnèrent ce fief à l'évêque de Saint-Vincent-de-Mâcon : celui-ci fit construire un château et des murailles pour la défense du bourg, qui au fil des siècles, prit le nom de Saint-Amour.
Au Moyen Âge sont édifiés une forteresse et des remparts pour conforter la position stratégique de la bourgade, située entre le massif jurassien et la plaine bressane sur la route de Lyon à Strasbourg. Saint Amour a subi trois sièges et cinq invasions liées à la conquête française. Elle résiste aux assauts des troupes de Louis XI (1477), et celles d'Henri IV (1595) mais celles du duc de Longueville (1637) et de Louis XIV (1673-1674) la dévastent. Elle est démantelée puis rattachée à la France, avec la Franche-Comté en 1678 par le Traité de Nimègue.
De 1262 à 1789, Saint Amour dépend du bailliage royal d'Orgelet. Six maisons y règnent successivement dont les sires de l'Aubépin (XIIe siècle-1454), ceux de La Baume-Saint-Amour (1548-1770) puis de Choiseul la Baume (1770-1789).
Saint-Amour possède quatre couvents sous l'Ancien Régime, le premier construit par les grands augustins en 1438 sur les fonds de Claude de l'Aubépin, seigneur de Saint-Amour, instruit la jeunesse locale. Le deuxième couvent, celui des capucins, date de 1620 et abrite une douzaine de moines qui ne vivent que de dons et soignent la population, tout en prêchant aux alentours. Les annonciades célestes arrivent de Pontarlier en 1622; c'est le couvent le mieux préservé aujourd'hui. Enfin, les visitandines font construire leur couvent entre 1633 et 1679 ; en plus de leur vie contemplative, elles instruisent les fillettes de la région. Ces quatre couvents sont supprimés par la Révolution en 1790 et vendus comme biens nationaux[11].
Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les « souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions » (sic), à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour « Franc-Amour »[12].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2018, la commune comptait 2 385 habitants[Note 3], en augmentation de 0,97 % par rapport à 2013 (Jura : −0,29 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Politique et administration
Les maires de Saint-Amour
Tendance politique
Pour le référendum sur la constitution européenne, le , les électeurs de Saint-Amour ont voté à 58,85 % en faveur du « non » et à 41,15 % pour le « oui » tandis que 32,62 % se sont abstenus[17].
Au 1er tour de l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy arrive en tête avec 29,13 % des suffrages exprimés, suivi de Ségolène Royal avec 27,49 %, François Bayrou avec 15,97 % et Jean-Marie Le Pen avec 11,51 %. Le taux de participation atteint 85,41 %. Au 2e tour, les Saint-Amourains ont voté à 51,16 % pour Nicolas Sarkozy et 48,84 % pour Ségolène Royal. Le taux de participation est de 85,29 %[18].
Au 1er tour de l'élection présidentielle de 2012, François Hollande arrive en tête avec 29,07 % des suffrages exprimés, suivi de Nicolas Sarkozy avec 23,93 %, Marine Le Pen avec 19,98 % et Jean-Luc Mélenchon avec 12,56 %. Au 2e tour, les Saint-Amourains ont voté à 53,17 % pour François Hollande et 46,83 % pour Nicolas Sarkozy[19].
Au 1er tour de l'élection présidentielle de 2017, Marine Le Pen arrive en tête avec 24,62 % des suffrages exprimés, suivi de Jean-Luc Mélenchon avec 21,33 %, Emmanuel Macron avec 20,66 % et François Fillon avec 16,19 %. Le taux de participation est de 78,03 %. Au 2e tour, les Saint-Amourains ont voté à 59,90 % pour Emmanuel Macron et 40,10 % pour Marine Le Pen. Le taux de participation est de 75,68 %[20].
Économie
En 2004, le taux de chômage s'élève à 8,6 % de la population active et le revenu moyen par ménage à 14 060 €/an[21].
Enseignement
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- École maternelle
- École primaire Marius Picquand
- Collège Lucien Febvre
- Lycée professionnel Ferdinand Fillod, réalisation par les élèves du LEP du premier voilier français, en aluminium, le Andy 27 pour personnes handicapées (10 mètres de long, pour trois personnes à mobilité réduite et deux skippers).
- École de musique
Lieux et monuments
- L'église paroissiale :
Église collégiale jusqu’à la Révolution, elle a souffert des outrages de la conquête française, en 1637 puis des révolutionnaires. Souvent modifiée, elle ne conserve plus rien de son caractère primitif ; le chœur (XVe siècle) constitue la partie la plus ancienne. Le clocher comtois (XVIIe siècle), et ses 48 mètres de haut, contribue à donner à l’édifice une imposante majesté. Le monument conserve le reliquaire contenant les reliques de Saint-Amator (Saint-Amour).
- L'apothicairerie (classée Monument historique) :
Elle contient un ensemble de pots, potiches, pichets et flacons des XVIe, XVIIIe et XIXe siècles.
- la Tour Guillaume :
La tour (XIIIe siècle-XVIe siècle) était autrefois incluse dans les fortifications de la ville. Elle porte le nom de l'illustre théologien, Guillaume de Saint-Amour (v1200-1272), enfant du pays, qui légua sa fortune aux pauvres de la ville et fut l'un des fondateurs de l'Hôtel-Dieu.
- L'auditoire et les prisons royales (classées Monument historique) :
Datant de 1741, ces bâtiments constituaient une des Justices des Gabelles créées par le roi en 1705 pour juger les contrebandiers de sels, tabacs, étoffes… L’ensemble, unique dans le Jura, comprend : l’auditoire avec deux corps de garde au rez-de-chaussée et deux salles d’audience au premier étage, à l’arrière, les prisons proprement dites avec la cour et l’appartement du geôlier, la pistole, la chapelle, la cour des prisonniers, deux salles de détention, trois cachots en sous-sol avec portes à guichet.
- l'ancien couvent des Annonciades célestes fondé en 1621.
Église de Saint-Amour Chevet de l'église Clocher de l'église Fontaine rue de la brêche
- La Chevalerie, salle de spectacles de la Communauté de communes du pays de Saint-Amour[22]
Personnalités liées à la commune
- Guillaume de Saint-Amour (Saint-Amour 1202 - id. 1272) : théologien, enseignant à l'université de Paris. Exilé dans son village natal sur ordre de Louis IX de France ou Saint-Louis pour avoir écrit un ouvrage Tractus brevis de periculis novissimorum temporum très hostile au Pape Alexandre IV.
- Philippe de la Baume-Saint-Amour (1616-1688) comte de Saint-Amour et gouverneur de la franche-comté de 1661 à 1688
- Guy Colombet (Saint-Amour 1632 - Saint-Étienne, Loire 1708)
- Jean-Marie Aberjoux (, à Saint-Amour ✝ , à Saint-Amour), lieutenant-colonel, Chevalier de la Légion d'honneur (), Chevalier de l'Empire (lettres patentes du ),
- Claude Marie Meunier (Saint-Amour 1770 - Paris 1846) : général d'Empire (gendre du peintre David).
- Xavier de Dananche (1828-1894), peintre et graveur, né dans cette commune.
- Maurice Célard (1836-1906), marbrier).
- Andrée Mégard (Saint-Amour 1866 - Saint-Amour 1952), actrice de théatre, épouse du suivant.
- Firmin Gémier [Firmin Tonnerre] (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis 1869 - Paris 1933) : comédien et directeur de théâtre.
- Lucien Febvre (Nancy, Meurthe-et-Moselle 1878 - Saint-Amour 1956) : historien. Il meurt et est inhumé à Saint-Amour en 1956. Le collège de la ville porte aujourd'hui son nom.
- Léon Werth (Remiremont, Vosges 1878 - Paris 1955) : critique d'art et écrivain, possédait une maison à Saint-Amour[23].
- Jeanne Hatto de son vrai nom Jeanne Frère (1879 Saint-Amour -1958 Paris) cantatrice reconnue du début du XXe siècle et compagne de Louis Renault.
- Marcel Moyse (Saint-Amour 1889 - Brattleboro, Vermont, États-Unis 1984) : flûtiste de renommée mondiale. Il est inhumé au cimetière de Saint-Amour. Une place de la commune porte son nom.
- Ferdinand Fillod (1891 - 1956) : inventeur de la maison métallique préfabriquée.
- Pierre-Marie Prost (1776-1855), sculpteur français.
Héraldique
![]() |
Blason | D'or au lion de sable, armé et couronné d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Alias | ![]() Alias du blason de Saint-Amour |
Voir aussi
Articles connexes
Sources
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Saint-Amour », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Le Progrès, article du 14 janvier 2017
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- http://www.lesbiographies.com/Biographie/JACQUIER-Gerard,74305
- Saint-Amour (Jura - 39160) : démographie
- Résultats des élections : Saint-Amour - Jura (39160). Election législative Saint-Amour
- « Résultats Saint-Amour - Présidentielle 2012 - 1er et 2nd tour », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « Présidentielle 2017 à Saint-Amour : découvrez les résultats définitifs du second tour », sur election-presidentielle.linternaute.com (consulté le ).
- Saint-Amour - Jura (Code postal - 39160)
- La Chevalerie sur le site de la, salle de spectacles de la Communauté de communes du pays de Saint-Amour, consulté le 9 janvier 2013.
- Alain Dessertenne, Françoise Geoffray, Deux témoins de l'Exode et de l'Occupation : Irène Némirovsky et Léon Werth, article paru dans la revue trimestrielle « Images de Saône-et-Loire » (publiée par l'association Groupe Patrimoines 71), n° 203 de septembre 2020, pages 6 à 9.
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