Le Progrès (Lyon)

Le Progrès est un journal régional français, dont le siège se trouve à Lyon. Il est diffusé dans le Rhône, l'Ain, le Nord-Isère, la Loire, la Haute-Loire et le Jura.

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Le Progrès

Une du supplément illustré du Progrès du 15 février 1891 sur l'exécution de Michel Eyraud à la suite de l'affaire Gouffé

Pays France
Langue Français
Périodicité Quotidien
Genre Presse régionale
Diffusion 159 150[1] ex. (2019)
Date de fondation 1859
Date du dernier numéro en cours
Ville d’édition Lyon

Propriétaire Groupe EBRA
Directeur de publication Pierre Fanneau
Rédacteur en chef Xavier Antoyé
ISSN 2102-6807
Site web leprogres.fr

Histoire

L'ancienne salle de rédaction.

Le Progrès est un modeste journal qui paraît pour la première fois le lundi . À l'époque, c'est un « journal indépendant et d'opposition républicaine », classé comme « républicain radical » sous le Second Empire[2]. Sous la Troisième République, il soutient souvent Édouard Herriot contre Le Nouvelliste, par exemple dans la querelle sur la destruction de l'Hôtel-Dieu.

De 1890 à 1905, il est l'objet d'un supplément dominical, le Progrès illustré[3].

Lors de la Seconde Guerre mondiale, il continue à paraître dans un premier temps[4]. Il s'arrête cependant lors de l'occupation de la zone libre le , seul parmi les autres quotidiens lyonnais[5], tout en continuant à payer son personnel. Il réapparaît à la Libération le , et affronte de nouveaux titres, qui disparaissent progressivement ; L’Écho du Sud-Est absorbe La Liberté, puis Le Progrès absorbe L'Écho-Liberté, tandis que La République/Le Patriote disparaît en 1956, victime indirecte des événements de Hongrie.

En 1959, pour son centenaire le tirage atteint les 391 000 exemplaires contre 150 000 en 1946.

Le groupe absorbe le quotidien stéphanois La Tribune du centre et du sud-est le . Celui-ci, appelé précédemment La Tribune républicaine, devient l’édition La Tribune Le Progrès[6].

En , Le Progrès signe un accord avec Le Dauphiné libéré en vue de rapprocher les deux titres. C'est le début de la perte de contrôle du Progrès par la famille Brémond.

Dans les années 1980, avec ses 4 000 exemplaires, l'éphémère Lyon-Libération n'arrivera pas à inquiéter Le Progrès.

En 1986, Le Progrès est repris par Robert Hersant, en plus du Dauphiné Libéré.

En 2004, Le Progrès ainsi que l’ensemble des titres de la Socpresse (le « Groupe Hersant ») sont rachetés par le groupe Dassault.

En , le groupe de l’Est Républicain rachète le groupe Progrès/le Dauphiné Libéré, avant d'être lui-même racheté par SIM (ou groupe EBRA) une filiale de Crédit Mutuel Alliance Fédérale[7] en 2009.

L'édition de Saône-et-Loire du Progrès, à savoir Le Journal de Saône-et-Loire, est le plus vieux quotidien régional français encore en activité. En effet, Le Journal de Saône-et-Loire, hebdomadaire fondé à Mâcon en 1826, est devenu quotidien en 1831. Son siège se trouve aujourd'hui à Chalon-sur-Saône. En 1967, il a participé à la fondation de l’Agence d'informations générales, locales, économiques et sportives. En 1989, il prend son indépendance.

Informations financières

Le Progrès a réalisé un chiffre d'affaires de 90 340 900  en 2018 et enregistré une perte de 23 364 400 . L'effectif moyen annuel 2018 est de 569 salariés[8].

Locaux

Ancien siège du Progrès, au centre de Lyon.

Siège du journal

Le journal avait son siège dans un immeuble gardé par deux cariatides, rue de la République. Depuis, ce bâtiment, est occupé par la Fnac « Lyon République ». Initialement, le bâtiment était le Théâtre Bellecour de 1880 à 1892. Les locaux du journal ont été déplacés en 2001, rue Servient dans le 3e arrondissement. Depuis , le siège est installé dans le quartier de La Confluence, au 4, rue Montrochet dans le 2e arrondissement.

Imprimeries

Depuis 1966, l'imprimerie est située à Chassieu. Il imprime notamment depuis 2016 le journal I/O Gazette dédié aux festivals culturels dans le monde. La Tribune / Le Progrès (éditions de Loire et Haute-Loire) était jusqu’en 2007 imprimée à Saint-Étienne[9].

Rédaction

La rédaction compte, en 2013, 260 journalistes, la majorité étant au siège lyonnais. Elle est en relation avec 1 700 correspondants[10].

Indépendance éditoriale

En , le journal d'investigation locale Mediacités rapporte que Le Progrès multiplie les événements (70 en 2017) organisés en partenariats avec des entreprises et des collectivités locales, pour faire face à l'érosion de son lectorat et le manque à gagner qu'il génère ; des journalistes de la rédaction les animent parfois. Ces événements sont souvent accompagnés de suppléments du journal, qui relèvent pour une partie d'entre eux de la communication (par opposition au journalisme) sans qu'une mention « communication » ou « publireportage » n'en informe les lecteurs. Mediacités questionne ces pratiques et cite des journalistes du Progrès et des membres du Syndicat national des journalistes (SNJ) qui les critiquent[11].

Diffusion

Les éditions locales


Département Nombre Nom des éditions
Ain 3 Bourg - Bresse - Val-de-Saône-Nord, Dombes - Côtière de l'Ain, Oyonnax - Léman - Bugey - Bas-Bugey
Jura (sous le titre Les Dépêches - Le Progrès) 2 Édition de Dole et Nord Jura, Édition de Lons - Champagnole et du Haut Jura
Haute-Loire (sous le titre La Tribune - Le Progrès) 1 Édition de la Haute-Loire
Loire (sous le titre La Tribune - Le Progrès) 5 Édition de l'Ondaine, Édition de Saint-Étienne, Édition du Forez, Édition du Gier et du Pilat, Édition du Roannais
Rhône 6 Est Lyonnais, Ouest Lyonnais et Val de Saône, Oullins - Givors - Monts du Lyonnais, Tarare - L'Arbresle - Monts du Lyonnais, Villefranche et Beaujolais, Lyon Villeurbanne

Filiales

Le groupe Progrès était propriétaire de la chaîne de télévision locale Télé Lyon Métropole (TLM) jusqu'à sa revente en 2010.

Le groupe Progrès est également l'éditeur du quotidien gratuit Lyonplus.

L'agence de presse AGIR (Agence de Presse d'Informations Régionales), qui emploie notamment une dizaine de journalistes pigistes permanents, appartient également au groupe Progrès. En , l'existence d'une UES (unité économique et sociale) a été reconnue entre Agir et Le Progrès par le tribunal d'instance de Lyon.

Notes et références

  1. https://www.acpm.fr/Support/le-progres
  2. Mlle Bonnardel, J. Bouvier, M. Emerique et M. Moissonier, « Lyon la républicaine à la veille de la guerre de 1870 et des journées insurrectionnelles de la commune lyonnaise. 2. Lyon, cité républicaine », Revue d'histoire du XIXe siècle. Société d'histoire de la révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle, no 22, (ISSN 1265-1354, DOI 10.4000/rh19.258, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Ressources : Le Progrès illustré en ligne », sur Société pour l’histoire des médias (consulté le ).
  4. Vie de René Leynaud.
  5. Yves Cau, « Un grand quotidien dans la guerre, Le Progrès - Juin 1940 - Novembre 1942 » [PDF], sur presses.univ-lyon2.fr.
  6. La presse stéphanoise, de la Libération à nos jours, Le Progrès.
  7. « Filiales Crédit Mutuel Alliance Fédérale », sur Site Crédit Mutuel Alliance Fédérale.
  8. « Le Progrés : bilans gratuits », sur www.societe.com (consulté le ).
  9. « La Tribune Le Progrès » désormais imprimé dans le Rhône, Les Echos, Dénis Meynard, 28 décembre 2007
  10. Vincent Lonchampt et Antoine Comte, « Medias le vrai pouvoir du Progrès », sur tribunedelyon.fr (consulté le ).
  11. Mathieu Martiniere / We Report, « Quand le Progrès se vend aux plus offrants », Mediacités, .

Liens externes

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