Journalisme


Le journalisme (/ʒuʀnalism/) est l'activité qui consiste à recueillir, vérifier et éventuellement commenter des faits pour les porter à l'attention du public dans les médias en respectant une même déontologie du journalisme.

Journalistes et rédacteurs à Radio-Canada/CBC à Montréal en 1944.

La loi Brachard et la loi Cressard ont défini un statut de journaliste professionnel en France unique : mensualisé ou pigiste, payé à l'article ou à la photo, il a les mêmes droits et les mêmes devoirs, son entreprise bénéficiant en contrepartie d'aides à la presse.

Dans de nombreux pays, une forme de « journalisme citoyen » est apparue avec le développement d'Internet et de la photographie numérique, permettant à des amateurs de diffuser textes et images sans passer par le filtre des médias.

Information journalistique

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En pratique, en France, une « information de presse » est diffusée par un organe de presse possédant un « numéro », attribué par une commission paritaire (État/patrons de presse), qui donne droit aux tarifs réduits pour l'acheminement postal, pièce importante des aides à la presse en France.

En théorie, dans une société démocratique, l'« information de presse » doit présenter trois caractéristiques :

  • être d’actualité et d’intérêt général ;
  • avoir été sélectionnée et mise en forme par une conscience libre, formée à la recherche intéressée de la vérité et soucieuse du bien commun ;
  • être diffusée par un média garantissant l’indépendance du journaliste par rapport à tout pouvoir (politique, idéologique ou économique, y compris par rapport aux intérêts de l’entreprise qui l’emploie).

En théorie toujours, un média peut être engagé à condition de respecter les faits, viser l’intérêt général et exposer clairement les termes de son parti pris. Le journalisme est parfois appelé « quatrième pouvoir » en raison du rôle crucial qu'il joue, au sein d'une démocratie, dans la mise en œuvre de différentes libertés publiques, dont la liberté d'expression.

Éthique du journalisme

Chartes de déontologie professionnelle

Lors de sa création en juillet 1918, le Syndicat national des journalistes a rédigé une Charte d’éthique professionnelle des journalistes, qu'il a révisée en 1938 puis en 2011. La version de 2011 s'appelle « Charte d’éthique professionnelle des journalistes », car elle renvoie à un ensemble de droits et devoirs, alors que le texte de 1918/1938 était simplement une charte des devoirs. Elle dit par exemple que le journaliste « dispose d’un droit de suite, qui est aussi un devoir, sur les informations qu’il diffuse ». Une version très proche, comportant cinq droits et dix devoirs, la charte de Munich, a été entretemps adoptée en 1971 à l'échelle européenne par l'ensemble des syndicats de journalistes.

Dans les deux cas, en 1971 comme en 2011, la révision de la charte a renforcé le principe de protection des sources d'information. Il était contenu dans la simple formule « Garde le secret professionnel », dans la version de 1918/1938. La version 2011 a ajouté : « et protège les sources de ses informations »[1]. Dès 1971, la Charte de Munich avait ajouté : « et ne pas divulguer la source des informations obtenues confidentiellement ».

Un débat a eu lieu récemment concernant l'émission Les Infiltrés, sur France 2, certains journalistes[2] opposant à celle-ci un article de la Charte des devoirs professionnels des journalistes français, selon laquelle « un journaliste digne de ce nom [...] s’interdit d’invoquer un titre ou une qualité imaginaires, d’user de moyens déloyaux pour obtenir une information ou surprendre la bonne foi de quiconque ».

Le journalisme d'investigation doit parfois recourir à la méthode de la caméra cachée, mais celle-ci doit rester loyale, ce qui n'était pas le cas pour cette émission tournée dans une maison de retraite, sans véritable recoupements, alors que des témoignages pouvaient être obtenus par le consentement. Pour prendre en compte ce débat récent, la version 2011 de la « Charte d’éthique professionnelle des journalistes » du Syndicat national des journalistes[3] a réécrit l'article concerné, en choisissant cette formulation :

« Un journaliste digne de ce nom (...) proscrit tout moyen déloyal et vénal pour obtenir une information. Dans le cas où sa sécurité, celle de ses sources ou la gravité des faits l’obligent à taire sa qualité de journaliste, il prévient sa hiérarchie et en donne dès que possible explication au public. »

Dès 1971, la Charte de Munich avait retenu une formule à la fois plus simple, plus claire et plus concise : « Ne pas user de méthodes déloyales pour obtenir des informations, des photographies et des documents », qui peuvent être des documents télévisés.

Chartes déclaratives

Les journalistes ont le droit et le devoir d'interroger des spécialistes de différents horizons (scientifiques, syndicalistes, experts) pour faire émerger la vérité sur un fait d'actualité, en leur assurant la protection des sources d'information. Sur l'environnement et le réchauffement climatique, un expert comme Jean-Marc Jancovici regrette que les journalistes ne travaillent pas davantage à sensibiliser l'opinion publique[4].

Selon Sabrina Lavric, professeur à l'université de Nancy, les chartes éthiques, uniquement déclaratives, ne prévoient pas d'autre sanction que morale en cas de non-respect[5] (voir Une charte déclarative). collective.

Les syndicats de journalistes constatent de leur côté qu'il existe bien un pouvoir de sanction (licenciement, mutation, blâme), mais abandonné au bon vouloir des employeurs. Pour qu'il prenne plus en compte la déontologie, ils proposent d'annexer[6] la charte de déontologie à la convention collective, ce qui lui donnerait force de loi.

  • Dans l'audiovisuel public, le droit de sanctionner appartient à des commissions paritaires, composées pour moitié de journalistes professionnels. Elles ont plusieurs fois sanctionné des journalistes effectuant des « ménages », comme animateurs au service d'entreprises hors-médias.
  • Dans l'audiovisuel privé, le pouvoir de sanction de l'employeur est encadré par la commission arbitrale, prévue par la Loi Brachard, composée pour moitié des journalistes professionnels. Lorsque TF1 a licencié un journaliste qui avait annoncé par erreur la mort d'un enfant, la commission arbitrale a estimé que la hiérarchie de TF1 était également responsable, ayant commis une erreur dans la supervision du reportage. Elle a condamné la chaîne, déjà pénalisée par le départ de ce journaliste expérimenté, à lui verser de lourdes indemnités.

Principes et pratiques du journalisme

Distinction entre faits et commentaires

Rapporté tel quel, un fait n'est pas toujours suffisant. L'enseignement dans les écoles de journalisme prend l'exemple de la marche de César sur Rome le en 49 avant Jésus-Christ : fallait-il écrire : « César et ses légions ont franchi le Rubicon » ou « César et ses légions ont franchi le Rubicon, la République est en danger » ?[réf. nécessaire]

Une autre anecdote attribuait à un rédacteur en chef les consignes suivantes : « Les journalistes ne doivent pas oublier qu'une phrase se compose d'un sujet, d'un verbe et d'un complément. Ceux qui voudront user d'un adjectif passeront me voir dans mon bureau. Ceux qui emploieront un adverbe seront foutus à la porte. », Georges Clemenceau[7].

Les agences de presse comme l'AFP sont chargées de collecter les informations brutes, de vérifier les faits pour être au plus près de l'évènement. Les équipes éditoriales consultent les dépêches, les publient telles quelles ou les commentent en ajoutant leur point de vue[8].

Différentes formes de subjectivité

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Le principe d'objectivité consiste à imposer une distance critique entre les faits et sa propre interprétation des faits. Pour André Gorz, journaliste à L'Express et au Nouvel Observateur, « c'était ça qui [était] pénible: mobiliser toutes les ressources de sa pensée pour produire une pensée dont sa pensée fût absente »[9]. Mais le journalisme engagé invoque souvent l'impossibilité d'aboutir à une objectivité totale. Il met plutôt en avant la dimension éthique d'une prise de position subjective, assumée, réfléchie et divulguée.

La problématique spécifique de l'objectivité en journalisme est dominée par l'urgence de la publication, le caractère immédiat des faits relatés par le journaliste. Cette urgence, combinée à la complexité des faits traités, et à une économie des médias souvent fragile, privant le journaliste des moyens suffisants, lui rend la tâche difficile. Plus le travail est précipité, moins le journaliste a le temps d'identifier sa propre subjectivité pour la neutraliser.

Séparation à l'anglo-saxonne, avantages et inconvénients

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Cette problématique de l'objectivité a conduit une partie de la presse anglo-saxonne à pratiquer la séparation entre les faits et les commentaires. L'article factuel se borne à rapporter les faits, citations et détails. Il est complété par un article de commentaire, identifié comme tel, et souvent plus court. Le tout est encadré par un éditorial, dans lequel une plume reconnue par la profession ou par le grand public, propose une analyse ou une interprétation des faits qui n'engage que son journal. Certains titres comme le Wall Street Journal affichent un pluralisme d'éditorialistes.

En pratique, cette distinction est parfois peu claire. D'une part, elle ne se manifeste pas toujours aux yeux du lecteur par des choix assez affirmés de typographie ou de localisation dans le journal. Cette séparation peu claire caractérise souvent le journalisme en ligne.

D'autre part, on reproche souvent aux articles factuels une objectivité insuffisante, voire une subjectivité masquée. L'apparence de relation des faits bruts peut masquer, voire faciliter, une orientation subjective, partisane, ou philosophique, consciente ou inconsciente. Le choix des aspects traités ou passés sous silence, l'ordre adopté dans la succession des informations, la sélection et la hiérarchisation des faits, le choix des sources d'information, le recours à un énoncé explicite ou implicite, sont autant de procédés rédactionnels susceptibles d'influer sur l'interprétation du lecteur.

Pour fonctionner, la séparation entre commentaire et information nécessite une certaine prudence. Trop catégorique, trop moralisateur ou trop méprisant, le commentaire expose le média concerné aux critiques l'accusant de dissimuler ensuite les faits ne validant plus ses commentaires. Ce risque pèse aussi sur les médias associant dans le même article des faits à des commentaires catégoriques.

En deçà du commentaire : le billet, l'analyse et l'enquête

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Les quotidiens Le Monde et Le Figaro se sont longtemps joués de ce risque en publiant en première page un « billet » subjectif d'une quinzaine de lignes, confié à un artiste du genre comme Bruno Frappat, Henry Montant ou André Frossard. Coups de griffe acérés, mais non appuyés, ton léger et distancié, humour, la recette a payé. Le Financial Times anglais a également eu du succès avec sa Lex Column. Son créateur Hugo Dixon a fondé en 1999 sa propre société (rachetée en 2009 par Reuters) pour proposer au Wall Street Journal et à d'autres titres un billet au ton assez proche, intitulé Breaking views, mélange de billet et d'analyse, qui se garde de tout commentaire trop appuyé.

La distinction binaire entre faits et commentaires ne rend pas compte de la variété des types d'articles. De nombreux journaux proposent, au-delà des faits mais en deçà du commentaire, des analyses. Elles visent à situer les faits dans un contexte plus large, en les mettant en perspective, grâce à des éléments d'enquête et de recoupement. Le parti pris du journal ou de l'émission de télévision, divulgué par le choix du thème de l'enquête ou de l'analyse, est assumé, et tente de se faire oublier par une enquête brillant d'abord par sa rigueur, son honnêteté et son équilibre dans le choix des sources interrogées.

Objectivation de Roland Barthes

Plus que d'objectivité totale, on parle de pôle d'objectivation. Analysant la photographie, Roland Barthes montrait ainsi que si celle-ci se donne à voir comme pure présentation du fait, ou pure « dénotation », elle est en fait toujours déjà connotée, c'est-à-dire interprétée: il n'y a que des faits interprétés. Barthes écrit ainsi :

« Or, ce statut purement « dénotant » de la photographie, la perfection et la plénitude de son analogie, bref son objectivité, tout cela risque d'être mythique (ce sont les caractères que le sens commun prête à la photographie): car en fait, il y a une forte probabilité (...) pour que le message photographique (...) soit lui aussi connoté. La connotation ne se laisse pas forcément saisir tout de suite au niveau du message lui-même (...), mais on peut déjà l'induire de certains phénomènes qui se passent au niveau de la production et de la réception du message: d'une part, une photographie de presse est un objet travaillé, choisi, composé, construit, traité selon des normes professionnelles, esthétiques ou idéologiques, qui sont autant de facteurs de connotation; et d'autre part, cette même photographie n'est pas seulement perçue, reçue, elle est lue, rattachée plus ou moins consciemment, par le public qui la consomme, à une réserve traditionnelle de signes[10]. »

Neutralité, indépendance et transparence : les approches modernes

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Alors que la quête de l'objectivité est une idée ancienne, les approches modernes tentent de lui donner des moteurs auxiliaires plus solides :

  • la recherche de la neutralité, quantifiée et étudiée, en s'obligeant à consulter systématiquement les différents points de vue, à donner les différentes versions, à interroger les avocats des personnes mises en cause. Cette démarche consiste à s'interroger sur la position dans laquelle le média se place, concrètement, physiquement, par exemple par le nombre d'envoyés spéciaux et le lieu où ils se trouvent. La critique du journalisme « embarqué » en temps de guerre, qui consiste à suivre un corps d'armée pour couvrir le conflit d'un seul côté, découle de cette analyse.
  • la recherche de l'indépendance des rédactions découle de la même démarche, approfondie en tentant de trouver les meilleures règles juridiques concernant la gouvernance des médias, les relations avec leurs actionnaires, et la protection assurée aux journalistes en cas de conflit avec ces actionnaires ou de changement d'actionnaire.
  • la recherche de la transparence amène plusieurs médias à inscrire systématiquement quelques mots sur leurs auteurs. Cette pratique est fondée sur le fait que tout acte journalistique repose sur le choix de l'information à transmettre au public, car on ne peut transmettre l'intégralité du réel. Qu'ils soient journalistes, chroniqueurs, experts ou chercheurs, la plupart des auteurs ont une vie hors l'écriture d'un article, qui peut influencer leur posture et leurs choix journalistiques. Ce qu'on appelle parfois dans le monde anglo-saxon le disclaimer, brève note biographique et déclaration d'intérêts, permet d'éclairer rapidement le lectorat sur le fait qu'un auteur a déjà été, par exemple, conseiller politique pour un chef d'État. Le public peut ainsi prendre acte de l'expertise et/ou des intérêts qui sous-tendent l'article en question.

Réflexions et propositions du rapport Charon

À titre d'exemple, le rapport remis au ministère français de la Culture et de la Communication en par Jean-Marie Charon, conseiller de la ministre de la culture Catherine Trautmann[11], faisait état de réflexions et de règles professionnelles demandant que l'éditeur de presse hebdomadaire régionale s'engage à veiller à ce que ses journalistes :

  • vérifient leurs sources ;
  • n'usent pas de méthodes déloyales ;
  • ne versent aucune rémunération aux personnes qui acceptent d'être des sources d'information ;
  • ne publient que des informations, avérées et précises, dont l'origine est connue, en les accompagnant si nécessaire de la réserve qui s'impose ;
  • s'interdisent de percevoir quelque avantage que ce soit en raison de la publication ou de la non-publication d'une information ;
  • informent les personnes peu familières avec la presse que leurs propos pourront être diffusés, et donc portés à la connaissance d'un large public ;
  • restent critiques à l'égard des perquisitions au déroulement desquelles les forces de l'ordre invitent les journalistes ;
  • n'acceptent aucune consigne d'un annonceur ;
  • n'acceptent des cadeaux que s'ils servent directement l'accomplissement du travail journalistique ;
  • refusent toute pression et n'acceptent d'autres directives rédactionnelles que celle de l'éditeur ou des responsables de la rédaction ;
  • ne soumettent pas un reportage aux sources avant sa publication ;
  • fassent preuve de respect à l'égard des personnes qui viennent de vivre un drame, en évitant de les harceler pour obtenir une information ;
  • s'interdisent la calomnie et les accusations sans fondement ;
  • refusent de nourrir et d'amplifier la rumeur, même si d'autres supports s'en sont déjà fait l'écho ;
  • veillent dans le choix de leurs photos à ne pas induire une présomption de culpabilité par l'image ;
  • traitent l'information, y compris les faits divers, sans rechercher le sensationnalisme ;
  • assurent le suivi des informations publiées ;
  • respectent fidèlement le sens des propos rapportés ;
  • situent les faits et opinions dans leur contexte, sans en exagérer ni en diminuer la portée ;
  • départagent ce qui relève de l'information factuelle, de l'analyse et de l'opinion personnelle ;
  • recueillent le point de vue de toutes les personnes mises en cause dans une affaire et, lorsque l'une d'elles se refuse à toute déclaration, en informent les lecteurs.

Esprit du journalisme

L'esprit du journalisme est parfois résumé par des formules critiques ou élogieuses :

  • « Les opinions sont libres, les faits sont sacrés », de Charles Prestwich Scott (1846-1932), journaliste britannique, fondateur du Manchester Guardian[12], formule énoncée en 1929, reprise aujourd'hui par Edwy Plenel, ex-directeur du quotidien Le Monde et fondateur du site d'informations Médiapart.
  • « Le pouvoir du journaliste ne se fonde pas sur le droit de poser une question, mais sur le droit d'exiger une réponse »[13], de l'écrivain tchèque Milan Kundera, dans L'Immortalité, son sixième roman, publié en 1990 en France.
  • À une autre époque, l'écrivain Jules Janin (1804-1874) a estimé que le journalisme « mène à tout à condition d'en sortir »[14], et Henri Béraud (1885-1958) l'a décrit comme « un métier où l’on passe une moitié de sa vie à parler de ce que l’on ne connaît pas et l’autre moitié à taire ce que l’on sait ».

Genres journalistiques et techniques d'écriture

L'écriture journalistique concerne aussi bien l'audiovisuel et le journalisme en ligne que la presse écrite. Le modèle des grandes agence de presse, particulièrement adapté à la radio et au journalisme en ligne, pousse de plus en plus le journaliste à répondre aux cinq questions clés réunies dans les Cinq w du journalisme (qui, quoi, où, quand, pourquoi), complétées lorsque c'est nécessaire par une sixième question : « comment ».

Pour trouver son public plus facilement, le texte doit prévoir plusieurs niveaux de lecture, titres, intertitres, chapeaux, et légendes photos, avec des phrases courtes, en respectant un plan détaillé, la loi de proximité, et la pyramide inversée (l’essentiel d’abord puis du plus important au moins important), autre héritage de l'histoire des agences de presse.

Les journalistes, une fois le sujet et l'angle déterminés, recourent à un genre journalistique donné (brève, interview, reportage, etc.)[15].

Différents styles journalistiques

Il existe de très nombreuses sortes de journalisme, parmi lesquelles :

Pressions exercées sur le journalisme

Le journalisme est confronté dans les pays où la liberté de la presse n'est pas totale à des formes de pression qui empêchent l'activité de s'exercer selon la charte et la déontologie requise. Ces pressions sont à l'origine de la censure de l'information ou de la production d'information inexacte afin de satisfaire les centres de pouvoir. Les formes de pressions les plus courantes rencontrées par le journalisme sont l'assassinat, l'emprisonnement, l'enlèvement, l'agression et la menace de journalistes ainsi que les pressions fiscales, financières et politiques sur la rédaction.

Ainsi, en , Can Dündar éditorialiste du quotidien Cumhuriyet et lauréat du Prix Reporters sans frontières[16] est emprisonné dans les geôles turques pour des révélations sur des livraisons d’armes en territoire syrien[17]. Fin , Can Dündar rédige le texte intitulé À l’Humanité[18] dans lequel il expose les principales raisons pour lesquelles le journalisme subit des formes de pression à travers le monde.

Notes et références

  1. Charte d’éthique professionnelle des journalistes (SNJ, 1918/38/2011)
  2. André Rouillan, Les infiltrés : journalisme déboussolé, Paris Art n°260, 18 décembre 2008.
  3. Charte d’éthique professionnelle des journalistes (SNJ, 1918/38/2011)
  4. Les médias et le changement climatique : diffuser correctement l'information, mission impossible ?
  5. « Article de Sabrina Lavric »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  6. Déontologie : les difficultés de l'application
  7. « Les journalistes ne doivent pas oublier qu'une phrase se compose d'un sujet, d'un ver », sur dicocitations.lemonde.fr (consulté le )
  8. « Le circuit de l'info », AFP.com, (lire en ligne, consulté le )
  9. André Gorz, " 'Je n'existe pas'. Note sur le journalisme", in Christophe Fourel, Alain Caillé (eds.), Le moment Gorz, Le Bord de l'eau, 2017, p. 117 ; sur sa conception du journalisme, voir Willy Gianinazzi, "Michel Bosquet ou le journalisme comme compromis", ibid., p. 123-127.
  10. Roland Barthes, « Le message photographique », in L'obvie et l'obtus. Essais critiques III, Le Seuil, 1982, p.9-24 (citation extraite p.12-13).
  11. http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/994001381/0000.pdf Rapport Charon [PDF]
  12. Biographie de Charles Prestwich Scott.
  13. Citations françaises
  14. Citations sur l'Internaute.
  15. Jacques Mouriquand, L'Écriture journalistique, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? », (lire en ligne), « Chapitre IV. La gamme des genres journalistiques », p. 58-82.
  16. « Turquie. Can Dündar, lauréat du prix RSF pour la liberté de presse, a été écroué », Courrier international, (lire en ligne, consulté le ).
  17. Marie Jégo, « En Turquie, 2 journalistes poursuivis pour des révélations sur des livraisons d’armes aux rebelles syriens », Le Monde, (lire en ligne).
  18. « Depuis sa prison, le message de Can Dündar à l’Humanité », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie

Ouvrages pratiques sur le métier de journaliste

  • Denis Ruellan, Les pros du journalisme, Presses Universitaires de Rennes 2 (PUR), 1997 (ISBN 978-2-8684-7234-2)
  • Jules Mbuyu Kabange, Les fonctions de la conférence de rédaction dans un organe de presse audiovisuelle, 2012.
  • Jean-Luc Martin-Lagardette, Le Guide de l'écriture journalistique, éd. La Découverte 2009 (7e édition)
  • J.-M Dikanga Kazadi, Cours de méthodologie de l'Information I, G1 SIC, UNILU, 2011-2012, inédit.
  • Jean-Marie Charon, Cartes de presse, Stock
  • Jacques Le Bohec, Dictionnaire du journalisme et des médias, PUR, 2010

Critiques générales

Critiques du journalisme audiovisuel

Critiques du journalisme politique

  • Jacques Le Bohec, Les Rapports presse-politique, L'Harmattan, 1997.
  • Henri Maler et Arnaud Schwartz, Médias en campagne, 2005.
  • Alain Garrigou, L'Ivresse des sondages, 2006.
  • Jean-Luc Martin-Lagardette, L'Information responsable. Un défi démocratique, Paris, éd. Charles Léopold Mayer (ECLM), 2006.
  • Michel Collon, Libye, OTAN et médiamensonges, 2011.
  • Alain Garrigou et Richard Brousse, Manuel anti-sondages. La démocratie n'est pas à vendre, 2011.
  • Aude Lancelin, Le monde libre, Les liens qui libèrent, 2016.

Divers

  • Hélène de Maleissye, Le Filtre médiatique, Paroles de journalistes, éd. Indiciel, 2006.
  • Aurélie Aubert, Michael Palmer, L'information mondialisée, L'Harmattan, 2008.
  • Erik Neveu, Sociologie du journalisme, La Découverte, coll. Repères, 3e édition 2009. (ISBN 978-2-7071-5827-7)

Biographies de journalistes

  • Olivier Weber, Lucien Bodard, un aventurier dans le siècle (Plon), 1997.
  • Olivier Weber, Kessel, le nomade éternel (Arthaud), 2006.
  • Pierre Schill, Réveiller l’archive d’une guerre coloniale. Photographies et écrits de Gaston Chérau, correspondant de guerre lors du conflit italo-turc pour la Libye (1911-1912), Créaphis, 2018, 480p.

Articles connexes

Liens externes

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