Milan Kundera

Milan Kundera [ˈmɪlan kunˈdɛra][1] , né le à Brno (Moravie), est un écrivain tchèque naturalisé français. Ayant émigré en France en 1975, il a obtenu la nationalité française le , peu de temps après l'élection de François Mitterrand[2]. Milan Kundera a écrit ses premiers livres en tchèque, mais utilise exclusivement le français depuis 1993.

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Il reçoit le prix Médicis étranger en 1973 pour La vie est ailleurs, le prix Jérusalem en 1985, le prix Aujourd'hui en 1993 pour Les Testaments trahis, le prix Herder en 2000, le grand prix de littérature de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre en 2001, le prix mondial Cino Del Duca en 2009 et le prix de la BnF en 2012[3]. Son nom a été plusieurs fois cité sur les listes du prix Nobel de littérature[4]. Son œuvre est traduite dans plus d'une quarantaine de langues[5],[6].

Biographie

Origines et formation

Né à Brno, en Tchécoslovaquie (depuis 1993, la Tchéquie), Milan Kundera est issu d'une famille où l'art et la culture sont considérés comme très importants. Son père Ludvík Kundera (1891-1971), est un célèbre musicologue et pianiste, recteur de l'académie de musique de Brno ; il apprend très tôt le piano à son fils. La musique tiendra une place non négligeable dans la vie et dans l'œuvre de Milan Kundera. Son cousin Ludvík Kundera (1920-2010), poète et dramaturge, est également connu.

La période stalinienne (1948-1956)

Après des études secondaires à Brno, Milan Kundera entame en 1948 des études de littérature et d'esthétique à la Faculté des lettres de l'université Charles de Prague, mais change d'orientation au bout de deux semestres et s'inscrit à l'école supérieure de cinéma de Prague, la FAMU. À cette époque, c'est un communiste convaincu. Il est inscrit au Parti communiste depuis 1947[7] mais en 1950, il commet un acte considéré comme délictueux et en est exclu. Cet épisode est évoqué dans La Plaisanterie (le personnage principal, Ludvik est exclu pour avoir écrit sur une carte postale, en guise de plaisanterie : « Vive Trotsky ! », puis est envoyé faire son service militaire comme ouvrier mineur à Ostrava) et de façon plus à la fois directe et métaphorique dans Le Livre du rire et de l'oubli (3. « Les anges », p. 78-79 :

« Moi aussi j'ai dansé dans la ronde. C'était en 1948, les communistes venaient de triompher dans mon pays, et moi je tenais par la main d'autres étudiants communistes… Puis un jour, j'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas, j'ai été exclu du parti et j'ai dû sortir de la ronde. »

Il termine ses études en 1952, interrompues quelque temps à la suite d'« agissements contre le pouvoir ». En 1956, il est réintégré dans le parti, mais en est définitivement exclu en 1970 à la suite de ses prises de positions publiques à partir de 1967.

L'affaire Dvořáček (1950 et 2008)

Cette période de la vie de Milan Kundera revient sur le devant de la scène médiatique, lorsque le magazine tchèque Respekt publie, en octobre 2008, un document sorti des archives d'un commissariat de police de Prague. Ce document est un procès-verbal d'interrogatoire daté du [8] selon lequel Milan Kundera aurait dénoncé un de ses concitoyens, Miroslav Dvořáček, un jeune déserteur de l'armée tchécoslovaque passé à l'Ouest puis revenu à Prague, qui par la suite a été condamné à 22 ans de prison dont il effectuera 14 dans de dures conditions. Le document est retrouvé en 2008 dans l'Institut tchèque d'études des régimes totalitaires.

L'auteur nie catégoriquement les faits et se dit très choqué par de telles accusations[9]. Il reçoit le soutien de l'ancien président tchèque Václav Havel[10] et de l'historien tchèque Zdeněk Pešat (cs)[11].

Entre-temps, plusieurs écrivains à la notoriété internationale (Yasmina Reza[12], Juan Goytisolo, Philip Roth, Salman Rushdie ou Carlos Fuentes)[13], dont quatre prix Nobel de littérature (JM Coetzee, Gabriel García Márquez, Nadine Gordimer et Orhan Pamuk) s'associent pour défendre le romancier[14] et exprimer leur « indignation devant une telle campagne orchestrée de calomnie[15] ». L'écrivain et philosophe français Bernard-Henri Lévy, l'un des soutiens les plus actifs de Milan Kundera contre ses délateurs, écrit : « Non, franchement, je vois mal l'auteur de Risibles amours, même dans une autre vie, même dans sa préhistoire, endosser ce rôle de mouchard. Et tout, dans cette affaire, pue d'ailleurs la manipulation grossière[16]. » L'analyse de cette séquence, du côté tchèque et du côté français, est publiée dans Revolver Revue[17].

Premières œuvres littéraires (1953-1957)

Son premier livre, L'Homme, ce vaste jardin (Člověk zahrada širá) en 1953, est un recueil de 24 poèmes lyriques dans lequel Kundera essaie d'adopter une attitude critique face à la littérature dite de « réalisme socialiste », mais ne le fait qu'en se positionnant du point de vue marxiste.

En 1955, il publie Le Dernier Mai (Poslední máj), un livre de poésie consistant en un hommage à Julius Fučík, un héros de la résistance communiste contre l'occupation de l'Allemagne nazie en Tchécoslovaquie pendant la Seconde Guerre mondiale.

Suit en 1957, Monologues (Monology), une collection de 36 poèmes dans lequel Kundera rejette la propagande politique et accentue l'importance de l'authentique expérience humaine. C'est un livre de poésies d'amour (le sous-titre est Kniha o lásce: Le Livre sur l’amour), d'inspiration rationnelle et intellectuelle.

Les années 1960 et le « Printemps de Prague » (1968)

Dans la préface au roman de Josef Škvorecký, Miracle en Bohême[18], Kundera évoque assez longuement le « Printemps de Prague » (c'est-à-dire la période entre l'avènement d'Alexandre Dubček en janvier et l'invasion soviétique en ) en parallèle avec « Mai 68 ». Il en fait remonter l'origine au scepticisme et à l'esprit critique tchèque, qui aboutit à ce que dès 1960, le régime est, dit-il, « une dictature en décomposition », situation très favorable à une intense création culturelle (Miloš Forman, Václav Havel, etc.). Un moment important est le 4e Congrès de l'Union des écrivains tchécoslovaques[19] en , les écrivains manifestent, pour la première fois publiquement, leur désaccord total avec la ligne politique des dirigeants du parti. Kundera participe activement à ce mouvement et y prononce un discours important[20]. En ce qui concerne le mai parisien, il le considère comme radicalement différent du Printemps de Prague : celui-ci était un mouvement sceptique sur le plan politique, mais valorisant la culture traditionnelle à l'encontre de la culture soviétique ; celui-là était un mouvement révolutionnaire « lyrique » qui « mettait en cause ce qu'on appelle la culture européenne et ses valeurs traditionnelles ».

Dans cet esprit, il développe dans La Plaisanterie (1967) un thème majeur de ses écrits : il est impossible de comprendre et contrôler la réalité. C'est dans l'atmosphère de liberté du Printemps de Prague qu'il écrit Risibles amours (1968) ; ces deux œuvres sont vues comme des messagers de l'anti-totalitarisme.

Risibles Amours (1968) est un recueil composé de plusieurs nouvelles qui parlent des relations intimes humaines et à travers cela du dysfonctionnement de la parole, thème qui apparaît dans toutes les œuvres matures de Kundera. Il analyse les thèmes de l'identité, de l'authenticité et du phénomène de l'illusion (comment les faits se changent de manière insaisissable en leur contraire). La plupart des histoires se déroulent dans la société tchèque du stalinisme tardif et témoignent de la réalité de cette époque.

La Tchécoslovaquie soviétisée (1968-1975)

L'invasion soviétique en août 1968 met fin à cette période de liberté d'expression des médias et plonge le pays dans le néo-stalinisme. Cette atmosphère restera inchangée jusqu'à la chute du communisme en Tchécoslovaquie, en 1989. Réhabilité au sein du parti communiste après la déstalinisation (en 1956), Kundera en est à nouveau exclu en 1970[21]. Il perd son poste d'enseignant à l'Institut des hautes études cinématographiques de Prague et ses livres sont retirés des librairies et des bibliothèques.

Il évoque cette période des « petits boulots » de nouveau dans Le Livre du rire et de l'oubli, indiquant notamment qu'il a gagné de l'argent en établissant des horoscopes[22] et qu'il a même pu en publier dans un magazine pour jeunes, sous pseudonyme. Il met alors à profit ses compétences musicales pour, comme il l'écrit dans sa préface à une édition américaine de La Plaisanterie, jouer « avec un groupe de musiciens ambulants dans les tavernes d'une région minière »[7].

Malgré tout, il continue d'écrire. La vie est ailleurs est une forme de catharsis pour Kundera ; il se confronte à son passé de communiste, sa place en tant qu'artiste et il s'en libère. Ce livre est publié en France (1973), où il reçoit le prix Médicis étranger.

L'ambiance de La Valse aux adieux (1976), supposé être son dernier roman (le titre original était Épilogue), est influencée par le régime aride qui règne en Tchécoslovaquie après l'invasion de l'URSS. Pas question de politique dans ce livre. La situation étouffante qui règne en dehors du monde de la fiction n'apparaît dans le récit que de manière occasionnelle.

La période française (depuis 1975)

En été 1975, avec sa femme Véra Hrabankova, il quitte, en voiture, la Tchécoslovaquie pour la France avec une autorisation pour y séjourner pendant « 730 jours »[23]. Deux membres du jury du prix Médicis étranger, prix qu'il avait remporté en 1973, vont permettre son installation en France : la romancière Lucie Faure intervient auprès de son mari Edgar Faure, alors président de l'Assemblée nationale pour lui obtenir un permis de séjour[23] et l'italianiste Dominique Fernandez, alors professeur à l'université de Rennes, lui trouve un travail d'enseignant[23]. Kundera s'installe alors dans la cité bretonne (il va résider au trentième[5],[23] et dernier étage d'une des deux tours des Horizons[24], gratte-ciel construit cinq ans auparavant en bordure du centre de Rennes, une ville qu'il jugera alors « vraiment moche »[24],[23]). Il enseigne, en tant que professeur invité, en littérature comparée à l'université Rennes 2[24],[23] jusqu'en 1979, année où il est élu à l'École des hautes études en sciences sociales à Paris. Toujours en 1979, la nationalité tchécoslovaque lui est retirée ; deux ans plus tard, François Mitterrand lui octroie la nationalité française, en même temps qu'à l'écrivain argentin Julio Cortazar.

L'ouverture des archives après la chute du régime communiste en Tchécoslovaquie montrera qu'il est resté sous surveillance de la StB, les services de renseignements tchécoslovaques, pendant son séjour en France[23] .

Boris Livitnof nous éclaire, dans son article Milan Kundera : la dérision et la pitié, sur la manière d'agir du gouvernement tchèque :

« Ce n'est pas l'écrivain qui tourne le dos à son pays. Mais c'est son pays qui met l'écrivain hors-la-loi, l'oblige à la clandestinité et le pousse au martyre »

Paradoxalement, le fait qu'il soit interdit de publication dans son pays lui procure un sentiment de liberté. Pour la première fois de sa vie, il peut écrire librement, la censure n'existant plus. Sachant qu'il n'écrit que pour des traducteurs, son langage se trouve radicalement simplifié.

La langue française maîtrisée, Kundera se lance dans la correction des traductions de ses livres. Les éditions Gallimard indiquent qu'entre 1985 et 1987, les traductions des ouvrages La Plaisanterie, Risibles amours, La vie est ailleurs, La Valse aux adieux, Le Livre du rire et de l'oubli, L'Insoutenable Légèreté de l'être, ont été entièrement revues par l'auteur et, dès lors, ont la même valeur d'authenticité que le texte tchèque. Cette même mention est ensuite ajoutée pour L'Immortalité publié en 1990. Dans La Plaisanterie, note de l'auteur, il a expliqué l'importance et la raison qui l'ont poussé à réagir de cette manière.

Durant ses premières années en France, Milan Kundera soutenait qu'il avait dit tout ce qu'il avait à dire et qu'il n'écrirait plus de romans.

Le Livre du rire et de l'oubli, achevé en 1978, est publié en 1979. Ce qui différencie ce livre de ceux écrits précédemment, c'est l'angle de vue. Dans ce livre, Kundera réexamine son passé communiste et le dénonce à travers des thèmes comme l'oubli (à l'Est, les gens sont poussés à oublier par les autorités tandis qu'à l'Ouest, ils oublient de leur propre initiative) ou l'idéal de créer une société communiste mais cette fois d'un point de vue externe, « de l'Ouest ».

En 1978, Kundera s'installe à Paris. Il termine L'Insoutenable Légèreté de l'être en 1982 (publiée en 1984), son roman le plus connu. Une adaptation au cinéma en fut tirée, réalisée par Philip Kaufman et Jean-Claude Carrière en 1988.

Dans L'Insoutenable Légèreté de l'être, l'auteur étudie le mythe nietzschéen de l'éternel retour. Il se concentre sur le fait que l'Homme ne vit qu'une fois, sa vie ne se répète pas et donc il ne peut corriger ses erreurs. Et puisque la vie est unique, l'homme préfère la vivre dans la légèreté, dans un manque absolu de responsabilités. Il introduit aussi sa définition du kitsch, c’est-à-dire ce qui nie les côtés laids de la vie et n'accepte pas la mort : « Le kitsch est la négation de la merde » (il s'agit en somme de toute idéologie : kitsch catholique, protestant, juif, communiste, fasciste, démocratique, féministe, européen, américain, national, international, etc.).

Il écrit notamment en 1981, la pièce en trois actes Jacques et son maître en hommage à Jacques le Fataliste et son maître de Denis Diderot.

L'Immortalité est publiée en 1990. Ce roman se présente comme une méditation sur le statut de l'écrit dans le monde moderne où domine l'image. Il dénonce la tendance contemporaine à rendre toute chose superficielle, facilement digérable. Kundera réagit face à cette attitude en construisant délibérément ses récits de manière qu'ils ne puissent être résumés facilement.

En 1993, Kundera termine son premier roman écrit en français, La Lenteur (publié en 1995). Il continue, ici, ce qu'il avait commencé avec L'Immortalité, une critique de la civilisation de l'ouest de l'Europe. Kundera compare la notion de lenteur, associée à la sensualité dans le passé mais aussi un acte qui favorise la mémoire, à l'obsession de vitesse du monde contemporain.

L'Identité (achevé en 1995, publié en 1998) est le deuxième roman que Kundera écrit directement en français. Tout comme La Lenteur, L'Identité est une œuvre de maturité. Ce roman est un roman d'amour. Il rend hommage à l'amour authentique, à sa valeur face au monde contemporain. Le seul qui puisse nous protéger d'un monde hostile et primitif.

L'Ignorance (publié d'abord en espagnol en 2000, en français en 2003) : à partir du deuxième livre, on parlait déjà d'un « cycle français » dans l'œuvre de Kundera, d'un « second cycle ». Cette fois c'est confirmé. La même forme se trouve dans les trois romans : moins de pages, un nombre réduit de personnages, néanmoins on retrouve l'écriture du « cycle » précédent. Ce roman parle du retour impossible (dans son pays d'origine). On retrouve une continuité dans les thèmes utilisés auparavant et ceux employés dans ce livre. L'auteur examine inlassablement l'expérience humaine et ses paradoxes. Le malentendu amoureux en est le canon.

En mars 2011, son Œuvre (au singulier), en deux volumes, entre au catalogue de la Bibliothèque de la Pléiade. Il rejoint ainsi la liste des très rares auteurs à être publiés de leur vivant dans la prestigieuse collection des éditions Gallimard[25]. Kundera n'a autorisé cette publication de ses œuvres complètes qu'à la condition qu'elle ne comporte aucune note, préface, commentaire, ni appareil critique.[réf. nécessaire] L'édition comporte cependant une préface, une note sur la présente édition, ainsi qu'une biographie de l'œuvre.

La Fête de l'insignifiance[26] (publié d'abord en italien en 2013, en français en 2014) : quatrième roman que Kundera écrit directement en français[26], considéré par l'éditeur Adelphi « comme une synthèse de tout son travail […] inspirée par notre époque qui est drôle parce qu'elle a perdu tout sens de l'humour »[27].

Milan Kundera a écrit aussi dans la revue littéraire L'Atelier du roman, dirigée par Lakis Proguidis.

Depuis 1985 Kundera n'accorde plus d'entretiens, mais accepte de répondre par écrit. Toute information à propos de sa vie privée est scrupuleusement contrôlée par lui. Sa biographie officielle dans les éditions françaises se résume à deux phrases :

« Milan Kundera est né en Tchécoslovaquie. En 1975, il s'installe en France »

Le , l'ambassadeur de la République tchèque en France, au nom de son pays, lui restitue sa citoyenneté tchèque[28]. Le certificat qui officialise cette décision lui est remis par l'ambassadeur de la République tchèque en France, le jeudi , lors d'une cérémonie privée à son domicile[29].

L'œuvre

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Les influences

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Kundera a été influencé par ce que lui-même appelle le « grand roman d'Europe Centrale ». Dans ses essais, il aime ainsi à commenter les œuvres de Hermann Broch (Les Somnambules), Robert Musil (L'Homme sans qualités), Witold Gombrowicz (Ferdydurke) entre autres. De plus, il s'attache à l'histoire du roman et ses plus illustres représentants, dont François Rabelais (Gargantua), Miguel de Cervantes (Don Quichotte), Laurence Sterne (Tristram Shandy), Denis Diderot (Jacques le fataliste et son maître), Henry Fielding (Tom Jones), Gustave Flaubert (Madame Bovary), Léon Tolstoï (Anna Karénine), Franz Kafka (Le Procès) et James Joyce (Ulysse).

Kundera et son œuvre

Dans la « Note de l'auteur » pour l'édition tchèque de La Plaisanterie en 1990, Kundera analyse ses travaux en fonction de la question : que faut-il publier après 20 années d'interdiction ? Il classe ses écrits (antérieurs à 1990) en quatre catégories :

  • écrits de jeunesse, immatures : compositions musicales, poésies, un essai sur Vladislav Vančura (Umění románu, « L'Art du roman »[30], sous-titré Cesta Vladislava Vančury za velkou epikou, « Le Chemin de Vladislav Vančura vers le grand épique ») publié en 1960, la pièce Le Propriétaire des clés
  • écrits non réussis : la pièce Ptakovina La Sotie »), réhabilitée en 2008, et trois nouvelles de Risibles Amours
  • écrits de circonstance : textes politico-culturels des années 1960, textes parus dans les médias français dans les années 1970, soit sur de grands romanciers, soit sur des auteurs de langue tchèque, ouvrages des années 1979 à 1983 sur la situation en Tchécoslovaquie, préfaces de livres d'auteurs de langue tchèque
  • le reste : les romans, la pièce Jacques et son maître, essais réunis dans L'Art du roman forment ce qu'il reconnaît à proprement parler comme son œuvre, ce qui mérite d'être réédité.

En Tchéquie

En , le magazine tchèque Tyden pose cette question en couverture : « Qui est Milan Kundera ? » Il montre dans son dossier consacré à l'auteur, dont seuls quatre livres ont été publiés dans la jeune République tchèque, que le public comprend mal son refus de toute réédition de ses textes des années 1950[31].

En , à l’occasion de ses 80 ans, un colloque lui est consacré à Brno, sa ville natale. Signe que les passions qui s'étaient déchaînées à la suite de l'affaire Dvoracek, révélée en 2008 par le magazine Respekt, se sont apaisées[32].

En France

La publication de La Plaisanterie en 1968 est saluée au nom du courant libéral du PCF par Louis Aragon, qui rédige une préface : « Ce roman que je tiens pour une œuvre majeure. »[33]

Au début des années 1970, ayant écrit La Valse aux adieux, il pense qu'il n'écrira plus de romans. Le seul soutien qu'il a de l'étranger est celui de son éditeur français, Claude Gallimard, qui vient le voir de temps à autre, et d'amis français dont il reçoit les lettres. C'est leur insistance qui amène Kundera à accepter de venir vivre en France, qu'il considère comme son « second pays natal »[34].

Après son arrivée en France, Kundera procède à une révision de la traduction de ce roman, due à Marcel Aymonin, qu'il trouve un peu trop baroque (cf. supra). À partir de ce travail, qui concerne aussi d'autres romans, Kundera considère que le texte français révisé a une valeur égale à celle du texte tchèque (lui-aussi révisé à la même occasion). Il s'est senti particulièrement outragé en apprenant que des éditions (illégales) avaient eu lieu en Asie à partir de traductions américaines, considérant cette attitude comme un déni de sa relation avec la France[34].

Dans les années 1990, les livres qu'il écrit directement en français sont jugés décevants par certains critiques, qui les trouvent trop secs. Ce malentendu aboutit, en 2000, à ce que la traduction espagnole de L'Ignorance soit publiée avant le texte français, l'ouvrage pouvant arborer le bandeau : KUNDERA ¡ 1.a edición mundial ! KUNDERA 1re édition au monde ! »).

La reconnaissance de Kundera en France est, malgré tout, solennisée par la publication de son œuvre dans la Bibliothèque de la Pléiade.

Autres pays

Dans d'autres pays que la Tchéquie et la France, Kundera est considéré comme un écrivain majeur, notamment par Fernando Arrabal, David Lodge, Russell Banks[35], Péter Esterházy[36], Taslima Nasreen[36], Richard Powers[36], Julián Ríos[36], Philip Roth[36], Adam Thirlwell[36], John Updike, Kenzaburō Ōe[37], etc. (cf. bibliographie).

En 1984, dans la ville de Sarajevo, a vu le jour le projet des Œuvres de Milan Kundera, en sept volumes, sous la direction de Mile Pešorda.

Écrits en tchèque (selon la date de publication en France)
Écrits en français (selon la date de publication en France)
Écrits en tchèque
  • Majitelé klíčů, créée à Prague en avril 1962 par le metteur en scène tchèque Otomar Krejča[42].
    • Les Propriétaires des clés, Gallimard, 1969 (ISBN 2-070-30335-7). Il considère désormais cette pièce comme une œuvre de jeunesse, qui ne mérite pas d'être rééditée[43].
  • Ptákovina, écrite en 1967[21]
  • Jakub a jeho pán: Pocta Denisu Diderotovi, écrite en 1971, créée en 1975[46].
Écrits en français
(dont annexes à Kvetoslav Chvatik, 1995)
  • « Quelque part là-derrière », dans Le Débat no 8, 1981
  • « Le Testament des somnambules », dans Le Nouvel Observateur,
  • « Un Occident kidnappé, la tragédie de l’Europe centrale », dans Le Débat no 27,
  • « Autoportrait : Enivré, répudié par le pouvoir », dans Le Monde des Livres, [48]
  • « Postface » à La vie est ailleurs, éditions américaine, italienne et allemande, 1986
  • « Kafka, Heidegger, Fellini », dans Le Messager européen,
  • « Beau comme une rencontre multiple », dans L'Infini no 25 consacré à Voltaire, Printemps 1989
  • « Lettre à Philippe Sollers », dans L'Infini no 25, Printemps 1989
  • « Ciel étoilé de l'Europe centrale » (extraits), dans The Review of Contemporary Fiction, été 1989 (entretien avec Lois Oppenheim)
  • « Note de l'auteur » pour l'édition tchèque de La Plaisanterie, 1990 (extraits) : fondamental pour le point de vue de Kundera sur son œuvre
  • « L’ombre castratrice de Saint Garta », dans L'Infini no 32, Hiver 1990
  • « Note de l'auteur » pour l'édition tchèque de Risibles amours, 1991 (extraits) : évoque à la fois Risibles amours et Le Livre du rire et de l'oubli.
  • « Une phrase », dans L'Infini no 35, Automne 1991
  • « Improvisation en hommage à Stravinsky », dans L'Infini no 36, Hiver 1991
  • « À la recherche du présent perdu », dans L'Infini no 37, Printemps 1992
  • « Le Mal-aimé de la famille ou Petite discographie de Janacek avec digressions », dans L'Infini no 38, Été 1992
  • « Le Jour où Panurge ne fera plus rire », dans L'Infini no 39, Automne 1992
  • « Les Chemins dans le brouillard », dans L'Infini no 40, Hiver 1992
  • « Hommage à Arrabal », dans L'Infini no 42, Été 1993
  • « Diabolum », dans Le Monde,
  • « Testament trahi », dans Le Monde,
  • « La francophobie, ça existe », dans Le Monde,  : fondamental sur les rapports de Kundera avec la France
  • « L'exil libérateur », dans Le Monde,
  • « La phrase de Schlegel », dans La Revue des deux Mondes, 1994 : un point de vue sur le devenir de la culture à l'époque actuelle.
  • « L'école du regard », dans Le Nouvel Observateur,  : Critique du roman Drôle de temps de Benoît Duteurtre.
  • « Le Théâtre de la mémoire », dans Le Monde diplomatique,
  • « Désertion des souvenirs », dans Le Monde diplomatique,  : Critique du livre Et quand le rideau tombe de Juan Goytisolo.
  • « Taisez-vous… j'entends venir un ange », dans Les Cahiers de L'Herne consacré à Michel Déon, 2009, 272 p. (ISBN 2-851-97162-X)
  • « La prison de Roman Polanski », dans Le Monde, [49]
  • « Claude m'a encouragé à émigrer », dans Le Nouvel Observateur,
  • « J'aimerais définir la beauté de Kafka, mais je n'y arriverai jamais », dans Le Nouvel Observateur,
Autres
  • « Préface » au roman de Josef Škvorecký, Miracle en Bohême, Paris, Gallimard, 1978, pp. VII-XIV.
  • « Préface » (intitulée Il fallait détruire Candide) au recueil de pièces de théâtre de Václav Havel, Audience, Vernissage, Pétition, Paris, Gallimard, 1980, p. 7.
  • « Préface » (intitulée L'anti-kitsch américain) au roman de Philip Roth, Professeur de désir, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 1982.
  • « Préface » au roman de Pavel Reznícek, Le Plafond, Paris, Gallimard, 1983 (ISBN 2-070-22286-1)
  • « Note de l'auteur », datée de , pour l'édition Folio de La Plaisanterie, 1989, p. 457–462.
  • « Présentation » du roman de Fernando Arrabal, La tueuse du jardin d'hiver, éd. Écriture, Paris, 1994.
  • « Préface » au livre de Lakis Proguidis, La conquête du roman, De Papadiamantis à Boccace, Les Belles Lettres, (1996) (ISBN 2-251-44091-7)
  • « Préface » (intitulée Le Geste brutal du peintre) au livre d'art Bacon, portraits et autoportraits, Paris, Les Belles Lettres-Archimbaud, 1996, (ISBN 2-251-44084-4).
  • « Préface » à l'ouvrage collectif sous la direction de Sabine Zeitoun et Dominique Foucher, Le masque de la barbarie : le ghetto de Theresienstadt, 1941-1945, éd. de la Ville de Lyon, 1998 (ISBN 2-950-79102-6)
  • « Préface » (intitulée La Nudité comique des choses) au recueil de nouvelles de Benoît Duteurtre, Drôle de temps, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 2001 (ISBN 2-070-41723-9)
  • « Préface » au livre de François Ricard, La Littérature contre elle-même , éd. Boréal, 2002 (ISBN 2-764-60165-4)
  • « Préface » au roman de Petr Král, Notions de base, Flammarion, 2005 (ISBN 2-080-68827-8)
  • « Préface » au livre de Massimo Rizzante, Traduction d'un choix de poèmes de Milosz, Sinfonia di Novembre e altre Poesie, éd. Adelphi, Milan, 2008.
  • « Préface » au livre de Jean Daniel, Les Miens, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 2010 (ISBN 2-070-43921-6)
  • « Préface » au récit de Bohumil Hrabal, Cours de danse pour adultes et élèves avancés, Paris, Gallimard, 2011 (ISBN 2-070-13254-4)
  • « Préface » au roman de Maurice Mimoun, Une vie plus une vie, Albin Michel, 2013 (ISBN 2-226-24515-4)
  • « Préface » (intitulée Un grand roman européen) au roman de Venko Andonovski, Sorcière ‽, Kantoken, 2014 (ISBN 9782930739083)
  • « Préface » au livre Alexandre Gauthier, cuisinier : La Grenouillère (photographies de Marie Pierre Morel), Paris, Éditions de la Martinière, 2014 (ISBN 978-2-7324-6430-5)

Hommage

Notes et références

  1. Prononciation en tchèque retranscrite selon la norme API.
  2. André Clavel, « L'intransigeant amoureux de la France », sur lexpress.fr, .
  3. « Milan Kundera, lauréat du prix de la BNF », sur evene.lefigaro.fr, .
  4. Voir sur le magazine Capital.
  5. Milan Kundera « Le grand pari de la traduction » par Martine Boyer-Weinmann dans Encyclopædia Universalis.
  6. « Prague tente de récupérer Milan Kundera 40 ans après » par Anne Dastakian dans Marianne du 12 novembre 2018.
  7. Didier Jacob, « "Un bizarre auteur français de langue tchèque" : Kundera dans la Pléiade », sur didier-jacob.blogs.nouvelobs.com, .
  8. (en) Lisible ici.
  9. « Milan Kundera dément avoir dénoncé un déserteur », 20minutes.fr, 13 octobre 2008.
  10. « Milan, restez au-dessus de la mêlée », article du Nouvel Observateur, 20 octobre 2008.
  11. Maurin Picard, « Milan Kundera : un nouveau témoignage », Le Figaro, 17 octobre 2008.
  12. Yasmina Reza, « Milan Kundera ou l'offense du silence », Le Monde, (lire en ligne).
  13. Jérôme Dupuis, « Onze écrivains de renom soutiennent Kundera », sur L'Express.fr, .
  14. « Quatre éminents prix Nobel de littérature défendent Kundera », ActuaLitté.com, 4 novembre 2008.
  15. « 11 écrivains de réputation internationale apportent leur soutien à Milan Kundera », Nouvel Observateur, 3 novembre 2008.
  16. « Pour l'honneur de Milan Kundera », sur lepoint.fr, .
  17. Année XXX, 2015, No 100.
  18. Pp.VII-XI.
  19. Milan Kundera emploie souvent tchèque plutôt que tchécoslovaque, mais dans le cadre de la Tchécoslovaquie socialiste, l'Union des écrivains était « tchécoslovaque ».
  20. Il le classe cependant dans ses œuvres de circonstances en 1990 (cf. infra), qu'il n'y a pas lieu de rééditer.
  21. Revue Liberté, no 121, janvier-février 1979, page 13.
  22. Le Livre…, p. 71-73.
  23. Ariane Chemin, « Milan Kundera en route vers l’Ouest », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  24. Place Publique Rennes.com, «Milan Kundera : La plus haute tour dans une ville vraiment moche »
  25. Voir sur la-pleiade.fr.
  26. (it) Détails sur le livre sur le site inMondadori.
  27. (it) Milan Kundera : La festa dell'insignificanza Présentation du roman sur le site des éditions Adelphi.
  28. « La République tchèque a rendu à Milan Kundera sa nationalité », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  29. Ariane Chemin, La République tchèque a rendu à Milan Kundera sa nationalité, in Le Monde, 3 décembre 2019
  30. À ne pas confondre avec l’essai du même nom écrit et publié en français chez Gallimard vingt-cinq ans plus tard.
  31. « Milan Kundera ignoré à Prague », magazine Lire, juin 1997.
  32. Premier grand colloque sur Milan Kundera pour ses 80 ans.
  33. Gallimard, 1968, et Folio, 1975. La préface n'est pas reprise dans l'édition revue, Folio, 1989.
  34. « La francophobie, ça existe », dans Kvetoslav Chvatik, p. 249-251.
  35. (en) Reading With Kundera par Russell Banks dans le New York Times du 4 mars 2007.
  36. Tout le monde se lève pour Kundera par Didier Jacob dans Le Nouvel Observateur du 27 avril 2014.
  37. Kenzaburô OE: un provocateur. par Laure Adler sur France Culture.
  38. Revue Liberté, no 121, janvier-février 1979, pages 13 et 67.
  39. Revue Liberté, no 121, janvier-février 1979, pages 14 et 67.
  40. (it) ‘La festa dell’insignificanza’: il ritorno di Kundera par Caterina Bonvicini dans le journal il Fatto Quotidiano du 10 novembre 2013.
  41. L’insoutenable pesanteur de l’insignifiance par Pietro Pisarra dans le journal La Croix du 21 novembre 2013.
  42. Revue Liberté, no 121, janvier-février 1979, page 12.
  43. Supra, Réception en France.
  44. « Ptákovina », une pièce de théâtre redécouverte de Milan Kundera
  45. Milan Kundera réhabilite sa comédie «Ptakovina»
  46. Kosková, Helena. Milan Kundera. Jinočany: H&H, 1998, p. 181
  47. Jacques et son maître de Milan Kundera sur le site Les Archives du Spectacle.net
  48. Voir sur cyrano.blog.lemonde.fr.
  49. « La prison de Roman Polanski, par Milan Kundera », Le Monde, (lire en ligne).

Voir aussi

Écrits autobiographiques

Bien que Kundera soit connu pour sa volonté de disparaître derrière son œuvre, quelques pistes expressément autobiographiques se trouvent dans certains ouvrages, notamment :

  • Le Livre du rire et de l'oubli : il évoque sa première exclusion du Parti communiste dans le récit 3 « Les anges » ; les suites de l'invasion de 1968 dans le même récit ; la mort de son père dans le récit 6, aussi appelé « Les anges ».
  • des textes divers (voir supra : « La francophobie, ça existe », etc.)

Presse

  • Les Clercs qui n'ont pas trahi, Claude Roy dans Le Nouvel Observateur, no 175, mars 1968
  • Jeu de massacre sur grandes figures, Claude Roy dans Le Nouvel Observateur, no 470, 12 novembre 1973, p. 64.
  • Milan Kundera : la dérision et la pitié, Boris Livitnoff dans Revue générale, Lettres, Arts et Sciences Humaines, no 8-9, Bruxelles, août-septembre 1976, p. 49-59.
  • Le Massacre de la culture tchèque, entretien avec Amber Bousoglou dans Le Monde des livres, 19 janvier 1979 (voir sur cyrano.blog.lemonde.fr).
  • Entretien avec Milan Kundera, Normand Biron dans Liberté, no 121, Montréal, janvier-février 1979, p. 17-33.
  • Entretien avec Milan Kundera, Daniel Rondeau dans Libération, avril 1983.
  • Le sourire du somnambule: de Broch à Kundera, Jean-Michel Rabaté dans Critique, no 433-434, vol. 39, Paris, Minuit, juin-juillet 1983, p. 504-521.
  • Entretien sur l'art de la composition, Christian Salmon dans L'Infini, no 5, Paris, hiver 1984, p. 23-31.
  • L’Esprit centre-européen, Interview et texte par Guy Scarpetta, Art Press, no 78, février 1984, p. 38-39.
  • L'esthétique de la variation romanesque chez Kundera, Eva Le Grand dans L'Infini, no 5, Paris, hiver 1984, p. 56-64.
  • Les Romans de Kundera, Sylvie Richterová dans L'Infini, no 5, Paris, hiver 1984.
  • Lettre ouverte à Milan Kundera, Norman Podhoretz dans Commentaire, no 36, vol. 9, Paris, Julliard, hiver 1986-87, p. 712-720.
  • Le chez soi de Milan Kundera, Philippe Chardin dans Le Magazine Littéraire, no 255, juin 1988.
  • Entretien avec Lois Oppenheim, dans The Review of Contemporary Fiction, été 1989, 9.2, disponible en ligne sur le site Centerforbookculture. Extraits traduits dans Kvetoslav Chvatik, 1995, infra.
  • Le Diable mène la danse, Philippe Sollers dans Le Nouvel Observateur, 11 janvier 1990.
  • Le roman du XVIIIe siècle : Entretien avec Milan Kundera, Guy Scarpetta dans La Règle du jeu no 6, janvier 1992.
  • L'Artiste et ses croque-morts, Pierre Lepape dans Le Monde des livres, 24 septembre 1993.
  • Les Variations Kundera, Guy Scarpetta dans Le Nouvel Observateur, no 1507, septembre 1993.
  • Parole : Kundera et le monde moderne, dans Le Monde des livres, 24 septembre 1993 (voir sur cyrano.blog.lemonde.fr).
  • Kundera chez les Misomuses, Yves Hersant dans Critique, no 560-561, Paris, Minuit, janvier-février 1994, p. 108-112.
  • La Leçon de Milan Kundera, Yannick Haenel dans la revue Recueil, no 30, 1994, p. 85.
  • Lenteur et vitesse, Bernard Franck dans Le Nouvel Observateur, no 1574, janvier 1995.
  • Kundera flâne hors du temps, Jean-Pierre Tison dans Lire, février 1995.
  • La Bonne humeur : Entretien avec Milan Kundera, Guy Scarpetta dans La Règle du jeu no 16, mai 1995, p. 17.
  • Milan Kundera ignoré à Prague, Carole Vantroys dans Lire, juin 1997.
  • La même est une autre, Jean-Pierre Tison dans Lire, mars 1998.
  • Le dernier Kundera n'est lisible qu'en espagnol, Isabelle Fiemeyer dans Lire, juin 2000.
  • Philippe Sollers parle de Milan Kundera, Isabelle Fiemeyer dans Lire, juin 2000.
  • Milan Kundera : la fascination du français, Marc Fumaroli dans Le Figaro, 3 avril 2003.
  • Kundera : La grande désillusion, Jacques-Pierre Amette dans Le Point, 4 avril 2003.
  • La Mélancolie Kundera, Raphaëlle Rerolle dans Le Monde des livres, 4 avril 2003.
  • Kundera retour à Prague, Benoît Duteurtre dans Le Nouvel Observateur, no 2004, avril 2003.
  • Milan Kundera: le livre de l'exil, Marie-Laure Delorme dans Le Magazine Littéraire, no 419, avril 2003.
  • Jeux de l'exil et du hasard, Guy Scarpetta dans Le Monde diplomatique, mai 2003.
  • Les revenants de Prague, Jean-Pierre Tison dans Lire, juin 2003.
  • Milan Kundera: la fiction pensive, Bertrand Vibert dans Les Temps Modernes, no 629, novembre 2004-février 2005
  • Pouvoirs du roman, Guy Scarpetta dans Le Monde diplomatique, avril 2005
  • Pour une littérature mondiale, François Busnel dans Lire, mai 2005
  • Le Rideau, Thierry Cecille dans Le Matricule des anges, no 64, juin 2005
  • Enquête à Prague sur l'affaire Kundera, Jérôme Dupuis dans L'Express, octobre 2008
  • Milan Kundera accusé de délation, Marc Semo dans Libération, 14 octobre 2008
  • Kundera : communiquer, c'est détruire, Alain-Gérard Slama dans Le Figaro, 22 octobre 2008
  • Les Exils de Kundera, Jean Daniel dans Le Nouvel Observateur, no 2295, octobre 2008
  • Un document embarrassant pour Milan Kundera, Jérôme Dupuis dans L'Express, février 2009
  • Kundera, l'art de déchiffrer le monde, François Taillandier dans Le Figaro, 19 mars 2009
  • Kundera, le désinvolte absolu, François Taillandier dans Le Figaro, 19 mars 2009
  • Milan Kundera à livres ouverts, Florian Zeller dans Paris-Match, 7 avril 2009
  • Le printemps de Milan Kundera, Guy Scarpetta dans Le Monde diplomatique, avril 2009
  • Une préoccupation constante, Agnès Vaquin dans La Quinzaine littéraire, no 991, mai 2009
  • La cruauté paisible de Milan Kundera, Marc Weitzmann dans le magazine Transfuges, novembre 2009
  • Encountering Kundera, John G. Rodwan Jr in Open Letters Monthly, septembre 2010
  • Kundera en son mausolée, Jean-Paul Enthoven dans Le Point, no 2009, 17 mars 2011, p. 98-100.
  • Kundera, le grand œuvre, André Clavel dans L'Express, mars 2011
  • L'art de l'essai par Milan Kundera, Bertrand Dermoncourt dans Le Point, mars 2011
  • Dossier Milan Kundera, Le Magazine Littéraire, no 507 (numéro intitulé Kundera en Pléiade, le sacre d'un incroyant, entièrement consacré à l'auteur), avril 2011
  • Milan Kundera, historien de la contingence, Alain Boureau dans Vingtième Siècle - Revue d'histoire, no 112, avril 2011, p. 99-105
  • Le grand retour de Milan Kundera, Marc Fumaroli dans Le Figaro, 19 mars 2014
  • La dernière valse de Kundera, Jérôme Garcin dans L'Obs, 3 avril 2014
  • Tout le monde se lève pour Kundera, Didier Jacob dans L'Obs, 27 avril 2014
  • Gide, Camus, Kundera… les écrivains de ma vie, Jean Daniel dans L'Obs, 20 juillet 2017

Travaux sur son œuvre

  • Velichka Ivanova, Fiction, utopie, histoire : Essai sur Philip Roth et Milan Kundera, Paris, L'Harmattan, 2010, 255 p.
  • Martine Boyer-Weinmann et Marie-Odile Thirouin, Désaccords parfaits : La réception paradoxale de l'œuvre de Milan Kundera, Ellug, 361 p.
  • Martine Boyer-Weinmann, Lire Milan Kundera, Paris, Armand Colin, 2009, 190 p.
  • Silvia Kadiu, George Orwell-Milan Kundera : Individu, littérature et révolution, L'Harmattan, 2007, 198 p.
  • Jonathan Livernois, Les romans de Milan Kundera : la dévastation du temple ?, Études françaises, Volume 43, no 3, Presses de l'Université de Montréal, 2007, p. 55-69
  • Eva Le Grand, Kundera ou la mémoire du désir, L'Harmattan, 2005, 237 p.
  • Jorn Boisen, Une fois ne compte pas : Nihilisme et sens dans L'insoutenable légèrté de l'être de Milan Kundera, Museum Tusculanum Press, 2005, 186 p.
  • Martin Rizek, Comment devient-on kundera ? Images de l’écrivain, écrivain de l’image, Paris, L’Harmattan, « Espaces littéraires », 2003.
  • François Ricard, Le Dernier après-midi d'Agnès : Essai sur l'œuvre de Milan Kundera, Paris, Gallimard, coll. « Arcades », 2003, 203 p.
  • Marie-Eve Draper, Libertinage et donjuanisme chez Kundera, Montréal, Balzac, 2002.
  • Hana Píchová, The Art of Memory in Exile: Vladimir Nabokov & Milan Kundera, Southern Illinois University Press, 2001, 160 p.
  • Annie Bissonnette, Esprit de procès et procès de l'esprit: de l'esthétique du paradoxe chez Milan Kundera essayiste, Université Ottawa, Colloque Milan Kundera, une œuvre au pluriel, ULB, 14-15 décembre 2001, p. 1.
  • Jocelyn Maixent, Le XVIIIe siècle de Milan Kundera ou Diderot investi par le roman contemporain, Paris, P.U.F, 1998, 320 p.
  • Eva Le Grand, Séductions du kitsch, Roman, art et culture, Montréal, XYZ, 1996.
  • Bernard Hue et Marc Gontard (dir.), Ecrire la Bretagne : 1960-1995, Presses Universitaires de Rennes, 1995, 237 p., « De Bohême en Rennanie. L'aventure bretonne de Milan Kundera », pp. 57-62
  • Kvetoslav Chvatik, Le Monde romanesque de Milan Kundera suivi de 10 textes inédits de Milan Kundera, Paris, Gallimard, coll. « Arcades », 1995, 263 p. (ISBN 2-07-074051-X)
  • Maria Nemcova Banerjee, Paradoxes terminaux: Les romans de Milan Kundera, Paris, Gallimard, 1993, 385 p.
  • Fernando Arrabal, « Milan Kundera », dans Genios y figuras, Madrid, 1993
  • Glen Brand, Kundera and the Dialectic of Repetition, dans Milan Kundera and the Art of Fiction. Critical Essays sous la direction de Aron Aji, New York & London, Garland, 1992, p. 208.
  • David Lodge, « Milan Kundera and the idea of the author in modern criticism », dans After Bakhtin, essays on fiction and criticism, Londres, Routledge, 1990.
  • David Lodge, « Le réalisme magique », dans L'Art de la fiction, 1992. Cette chronique est consacrée à un passage du Livre du rire et de l'oubli, celui de l'ascension (fictive) de Paul Éluard au-dessus de Prague, un des deux cas (sur 50) où il choisit un auteur non anglophone.
  • Pierre Mertens, « L’Agent double - Sur Duras, Gracq, Kundera, etc. », Bruxelles, Complexe, 1989.
  • John Updike, The Most Original Book of the Season. The Book of Laughter and Forgetting, in The New York Times Book Review, 30 novembre 1980, p. 76-78.
  • Michel Mohrt, « Milan Kundera », dans L'Air du large, Paris, 1970
  • Louis Aragon, « Ce Roman que je tiens pour une œuvre majeure », préface à La Plaisanterie, Paris, Gallimard, 1968
  • François Ricard, « Postfaces » de La vie est ailleurs, L'Insoutenable Légèreté de l'être, L'Immortalité, Risibles amours, La Lenteur, L'Identité et L'Ignorance pour les éditions dans la collection « Folio »
  • Alain Badia, Milan Kundera et l’ombre du choucas, in Fantômes d’écrivains, Anne Chamayou et Nathalie Solomon (dir.), Presses universitaires de Perpignan, 2011, p. 73-89.
  • Yannick Rolandeau, « Surveillance amoureuse » sur L'Identité, L'Atelier du roman n° 40, Flammarion.
  • Cédric Cagnat, Anti-Kitsch, Une brève introduction à l’œuvre de Milan Kundera, L'Harmattan, 2016, 96 p.
  • L'Atelier du roman n° 100, « Milan Kundera - Le Printemps du roman », Flammarion, mars 2020, 248 p.
  • François Ricard, Le Roman de la dévastation : Variations sur l'œuvre de Milan Kundera, Paris, Gallimard, coll. « Arcades », 2020 (ISBN 978-2072897740)

Biographies

Divers

  • Antonin Liehm, Trois générations, Entretiens sur le phénomène culturel tchécoslovaque, Paris, Gallimard, 1970
  • Bernard Hue et Marc Gontard (dir.), De Bohême en Rennanie. L’aventure bretonne de Milan Kundera, in Écrire la Bretagne : 1960-1995, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 1995.
  • Philip Roth, Conversation à Londres et dans le Connecticut avec Milan Kundera, in Parlons travail, Paris, Gallimard, 2004.
  • Jacques Georgel, Kundera, Soares, Per Jakez Hélias et Florence, Pascal Galodé Éditeurs, 2012, 214 p. (ISBN 2-355-93175-5)
  • Georges Guitton, Rennes, de Céline à Kundera, Presses Universitaires de Rennes, 2016, 183 p. (ISBN 2-753-54764-5)

Articles connexes

Liens externes

Vidéo


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