Yasmina Reza

Yasmina Reza née Évelyne Reza, le [2] à Paris, est une femme de lettres[1] française.

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Yasmina Reza
Nom de naissance Évelyne Reza
Naissance
Paris, France
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français
Genres

Œuvres principales

Sa production est variée, comprenant le théâtre, des romans, des scénarios. Sa pièce « Art » (1994) est une réussite internationale qui l'a fait connaître du grand public. Ses œuvres, adaptées dans plus de trente-cinq langues, ont reçu de nombreux prix, dont des prix anglo-saxons prestigieux : deux Tony Awards et deux Laurence Olivier Awards. En , elle reçoit le prix Renaudot pour son roman Babylone.

Biographie

Vie privée

Yasmina Reza est née le , d'un père, Jean Reza, irano-russe, arrivé de Moscou[3], ingénieur, issu d’une famille nomade et désargentée[4] et d’une mère violoniste, originaire de Hongrie, arrivée en France pour fuir le communisme[5]. Elle étudie le théâtre et la sociologie à l'université de Nanterre. Elle est mère d'une fille née en 1988 et d'un fils né en 1993.

Vie publique

Ses pièces mettent souvent en scène des personnages contemporains, dont elles reflètent les défauts et le ridicule. Les premières, Conversations après un enterrement créée en 1987 et « Art »[6] en 1994, connaissent un succès immédiat en France et aux États-Unis. Depuis, ses œuvres théâtrales ont été adaptées en plus de 35 langues et produites dans des théâtres de renom : au Royal Shakespeare Theatre, au Royal National Theatre, au Berliner Ensemble, à la Schaubühne de Berlin, en passant par le Burgtheater de Vienne, ou encore le Théâtre dramatique royal de Stockholm.[réf. nécessaire]

À partir de l'automne 2006, elle suit Nicolas Sarkozy pendant sa campagne électorale afin d'écrire un livre-enquête[7] intitulé L'Aube le soir ou la nuit, sorti le [8].

En , elle met en scène Le Dieu du carnage, au théâtre Antoine. La distribution comprend notamment Isabelle Huppert, André Marcon, Valérie Bonneton et Éric Elmosnino[9].

En 2009, elle porte elle-même à l'écran sa pièce Une pièce espagnole, devenue Chicas au cinéma, jouée par Carmen Maura, André Dussollier et Emmanuelle Seigner[10].

Elle participe à l'adaptation de sa pièce Le Dieu du carnage au cinéma. Le film Carnage que réalise Roman Polanski sort en 2011. L'adaptation est récompensée par un César de la meilleure adaptation.

Sa pièce Comment vous racontez la partie, parue chez Flammarion en , est créée le , à Berlin, au Deutsches Theater, dans une mise en scène de Stephan Kimmig, sous le titre Ihre Version des Spiels, avec Corinna Harfouch et Katrin Wichmann.

Elle a obtenu de prestigieuses récompenses et notamment certains des prix anglo-saxons les plus réputés : deux Laurence Olivier Awards (Royaume uni) et deux Tony Award (États-Unis) pour « Art » (1998) et Le Dieu du Carnage (2009). Le , elle est lauréate du prix Renaudot pour son roman Babylone[11].

Elle est également auteur de romans et de récits : Hammerklavier (Prix de la nouvelle de l'Académie française), Une Désolation, Hommes qui ne savent pas être aimés (originellement publié sous le titre Adam Haberberg), Dans la luge d’Arthur Schopenhauer, Nulle part et L’Aube, le soir ou la nuit[réf. nécessaire].

Elle est également apparue comme actrice dans les films Loin d'André Téchiné, Le Goûter chez Niels et À demain de Didier Martiny.

Œuvres

Romans

Théâtre

Récits et essais

Scénariste

Réalisatrice

Distinctions

Décoration

Récompenses

Notes et références

  1. « Yasmina Reza : "Je suis écrivain, sans e !" », Olivier Ubertalli, Le Point.fr, 1er novembre 2018.
  2. Notice de notoriété personne du catalogue général de la BNF.
  3. « L'étrange phénomène Yasmina Reza », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  4. Annick Cojean, « Yasmina Reza : « L’absurdité de la vie m’est apparue. C’est presque une délivrance » », Le Monde, (lire en ligne).
  5. Propos recueillis par Christophe Barbier, « Yasmina Reza: "J'écris en français, je suis de France" », L'Express, (lire en ligne, consulté le ).
  6. Les guillemets font partie du titre.
  7. Le livre est dédié à « G ». Selon le Sunday Times de Londres, il s'agirait de Dominique Strauss-Kahn ; voir « Sarko’s femme fatale linked to his rival », The Sunday Times, .
  8. Françoise Fressoz, « Habiter la fonction : Il faut relire "L'Aube le soir ou la nuit", le livre que Yasmina Reza avait publié, après avoir suivi pas à pas Nicolas Sarkozy en campagne pendant près d'un an », Le Monde, (lire en ligne)
  9. « Théâtre Antoine », sur theatre-antoine.com (consulté le )
  10. Jérôme Garcin, « “Chicas” raconté par Yasmina Reza », Bibliobs, (lire en ligne)
  11. « Le prix Renaudot attribué à Yasmina Reza pour "Babylone" », Franceinfo, (lire en ligne, consulté le )
  12. Ce prix prestigieux, considéré comme l'équivalent des Oscars pour le théâtre, consacre pour la seconde fois un auteur non anglo-saxon et français, après Jean Anouilh en 1961 pour sa pièce Becket ou l'Honneur de Dieu.

Voir aussi

Bibliographie

  • Denis Guénoun, Avez-vous lu Reza ?, Albin Michel, 2005
  • Salah El Gharbi, Yasmina Reza ou le théâtre des paradoxes, L'Harmattan, 2010
  • Amanda Giguere, The Plays of Yasmina Reza on the English and American Stage, McFarland & Co Inc, 2010
  • Alice Bouchetard, Yasmina Reza, le miroir et le masque, Éditions Léo Scheer, 2011
  • Hélène Jaccomard, Les Fruits de la passion : Le théâtre de Yasmina Reza, Berne, Peter Lang, 2013.

Liens externes

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