Internet

Internet est un réseau informatique mondial accessible au public. Il s'agit d'un réseau de réseaux, à commutation de paquets, sans centre névralgique, composé de millions de réseaux aussi bien publics que privés, universitaires, commerciaux et gouvernementaux, eux-mêmes regroupés en réseaux autonomes ; il en existe plus de 91 000 en 2019[1]. L'information est transmise via Internet grâce à un ensemble standardisé de protocoles de transfert de données, qui permet des applications variées comme le courrier électronique, le World Wide Web, la messagerie instantanée, le partage de fichiers en pair-à-pair, le streaming, le podcasting, la téléconférence.

Ne doit pas être confondu avec World Wide Web.

Nombre d'abonnements à Internet par accès fixe rapporté à la population, exprimé en pourcentage, par pays, en 2021.
Visualisation des multiples chemins à travers une portion d'Internet.

Dans les années 1990, l'apparition du Web contribue à rendre Internet accessible au grand public. Depuis les années 2010, un nombre croissant de types d'objets divers y sont connectés, formant l'Internet des objets.

Un internaute est une personne qui utilise un accès à Internet. Cet accès peut être obtenu grâce à un fournisseur d'accès via divers moyens de communication électronique : soit filaire (réseau téléphonique commuté à bas débit, ADSL, fibre optique jusqu'au domicile), soit sans fil (WiMAX, par satellite, 1G, 2G, 3G, 3G+, 4G, 4G+ ou 5G).

Terminologie

Le terme d'origine américaine « Internet » est dérivé du concept d'internetting (en français : « interconnecter des réseaux »), dont la première utilisation documentée remonte à par Robert E. Kahn[2], dans le cadre de la première International Conference on Computer Communications (ICCC) à Washington. Les origines exactes du terme restent à déterminer. Toutefois, c'est le que le nom « Internet », déjà en usage pour désigner l'ensemble d'ARPANET et de plusieurs réseaux informatiques, devient officiel[3].

En anglais, le terme s'utilise avec un article défini et prend une majuscule : « the Internet ». Cet usage vient du fait qu'« Internet » est de loin le réseau le plus étendu, le plus grand « internet » du monde, et est donc désigné, en tant qu'objet unique, par un nom propre. En anglais, un internet (nom commun, sans « i » majuscule) est un terme utilisé pour désigner un réseau constitué de l'interconnexion de plusieurs réseaux informatiques au moyen de routeurs[4]. Pourtant, en 2016, l'agence Associated Press adopte la minuscule dans son Stylebook, qui fait office de « bible orthotypographique » de la presse anglo-saxonne[5].

En français, une controverse porte sur l'usage ou non d'une majuscule (« Internet » ou « internet ») et sur l'usage d'un article défini (« l'Internet » ou « Internet »)[6]. Dans l'usage courant, l'article est très peu employé.

En France

La Commission générale de terminologie et de néologie indique qu'il faut utiliser le mot « internet » comme un nom commun, c'est-à-dire sans majuscule[7]. Dans son dictionnaire, l'Académie française donne un exemple utilisant la forme « l'internet »[8].

Au Québec

L'Office québécois de la langue française recommande d'utiliser une majuscule, car le terme « est considéré comme un nom propre qui désigne une réalité unique »[9]. De nombreux correcteurs orthographiques intégrés aux logiciels francophones utilisent la majuscule (Microsoft Office, Firefox...).

Enfin, certains, comme Frédéric Martel, estiment qu'il faudrait aller plus loin et dire « les internets » (au pluriel et avec une minuscule) en raison du fait qu'Internet « est partout différent »[10].

Le débat se poursuit, en France comme dans d’autres pays.

Historique

En 1934, Paul Otlet décrit dans son Traité de documentation[11] une vision prémonitoire de l'avènement d'Internet.

Années 1960

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Au début des années 1960, J.C.R. Licklider du Massachusetts Institute of Technology (MIT) décrivit pour la première fois les interactions sociales possibles avec un réseau d'ordinateurs[12],[13].

En 1961, Leonard Kleinrock, également du MIT, publia le premier texte théorique sur la commutation de paquets[14].

En , Licklider fut le premier chef du programme de recherche en informatique de la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA), organisme de recherche pour la défense américaine. Il persuada ses successeurs Ivan Sutherland, Bob Taylor et le chercheur du MIT Lawrence G. Roberts de l'intérêt des réseaux informatiques.

En 1964, Leonard Kleinrock publia le premier livre sur le sujet.

En 1965, Roberts testa avec Thomas Merrill la première connexion informatique à longue distance, entre le Massachusetts et la Californie. Le résultat montra que des ordinateurs pouvaient travailler ensemble à distance, mais que le mode de communication par commutation de circuit du système téléphonique était inadapté. Le concept de communication par commutation de paquets de Kleinrock s'imposa.

En 1966, Roberts fut engagé par Taylor à la DARPA pour concevoir ARPANET. Il publia les plans en 1967. En présentant ce texte, il découvrit deux autres groupes de chercheurs travaillant indépendamment sur le même sujet : un groupe du National Physical Laboratory (NPL) du Royaume-Uni avec Donald Davies et Roger Scantlebury, et un groupe de la RAND Corporation avec Paul Baran.

Entre 1962 et 1965, le groupe de la RAND avait étudié la transmission par paquets pour l'armée américaine. Son but était de pouvoir maintenir les télécommunications en cas d'attaque (éventuellement nucléaire), ce que permet une transmission par paquets dans un réseau non centralisé. Il s'agissait d'un développement indépendant d'ARPANET : bien que probablement robuste face à une telle attaque, ARPANET n'avait pourtant été conçu que pour faciliter les télécommunications entre chercheurs. Le rapport de Paul Baran resta purement théorique, et tomba rapidement dans l'oubli. Mais le mythe de l'« ARPANET comme dernier rempart à une attaque atomique » trouve là son origine.

Pendant ce temps, au British National Physical Laboratory, l'équipe de Donald Davies, avait progressé : NPL Network, le premier réseau maillé fondé sur la transmission de datagrammes (packets) était fonctionnel. L'histoire d'Internet ne retint pourtant pas une origine européenne : ARPANET serait désormais l'origine officielle du réseau[15].

En , la DARPA accepta de financer le développement du matériel de routage des paquets d'ARPANET. Ce développement fut confié en décembre à un groupe de la firme Bolt, Beranek and Newman (BBN) de Boston. Ce dernier travailla avec Bob Kahn sur l'architecture du réseau. Roberts améliorait les aspects topologiques et économiques du réseau. Kleinrock préparait des systèmes de mesures du réseau.

Le , BBN installa le premier équipement à l'université de Californie à Los Angeles (UCLA), où travaillait Kleinrock. Le second nœud du réseau fut installé au Stanford Research Institute (SRI) où travaillait Douglas Engelbart sur un projet d'hypertexte. Deux nœuds supplémentaires furent ajoutés avec l'université de Santa Barbara et l'université d'Utah. Fin 1969, ARPANET comptait donc quatre nœuds.

Années 1970

Le Network Working Group (NWG) conduit par Steve Crocker finit le protocole de communication poste-à-poste NCP en décembre 1970. Ce protocole fut adopté entre 1971 et 1972 par les sites branchés à ARPANET. Ceci permit le développement d'applications par les utilisateurs du réseau. La perspective d'une informatique plus décentralisée commence à intéresser les constructeurs souhaitant rivaliser avec le géant IBM.

En 1972, Ray Tomlinson mit au point la première application importante : le courrier électronique. En octobre 1972, Kahn organisa la première démonstration à grande échelle d'ARPANET à l'International Computer Communication Conference (ICCC). C'était la première démonstration publique.

Le concept d'Internet est né d'ARPANET. L'idée était de permettre la connexion entre des réseaux divers : ARPANET, des communications avec les satellites, des communications par radio. Cette idée fut introduite par Kahn en 1972 sous le nom de Internetting. Le protocole NCP d'ARPANET ne permettait pas d'adresser des hôtes hors d'ARPANET ni de corriger d'éventuelles erreurs de transmission. Kahn décida donc de développer un nouveau protocole, qui devint finalement TCP/IP.

En parallèle, un projet inspiré par ARPANET était dirigé en France par Louis Pouzin : le projet Cyclades. De nombreuses propriétés de TCP/IP ont ainsi été développées, plus tôt, pour Cyclades. Pouzin et Kahn indiquent que TCP/IP a été inspiré par le réseau Cyclades français, poussé par la CII et sa Distributed System Architecture: on commence à parler de Calcul distribué. Aux États-Unis, IBM et DEC créent les architectures SNA et DECnet, en profitant de la numérisation du réseau d'AT&T (Réseau téléphonique commuté)[16].

En 1973, Kahn demanda à Vint Cerf (parfois appelé le « père d'Internet ») de travailler avec lui, car Cerf connaissait les détails de mise en œuvre de NCP. Le premier document faisant référence à TCP est écrit en 1973 par Cerf : A Partial Specification of an International Transmission Protocol. La première spécification formelle de TCP date de décembre 1974, c'est le RFC 675[17].

La version initiale de TCP ne permettait que la communication en établissant un circuit virtuel. Cela fonctionnait bien pour le transfert de fichiers ou le travail à distance, mais n'était pas adapté à des applications comme la téléphonie par Internet. TCP fut donc séparé de IP, et UDP proposé pour les transmissions sans établissement d'un circuit.

Années 1980

Dans les années 1980, l'ARPA et le CERN finissent par interconnecter leurs réseaux en acceptant les deux types de communications, FTP et HTTP, ce qui facilite la communication entre scientifique (voir Guerre des normes Internet-OSI)[18].

À la fin des années 1980, la National Science Foundation (NSF), qui dépend de l'administration américaine, met en place cinq centres informatiques surpuissants, auxquels les utilisateurs peuvent se connecter, quel que soit le lieu où ils se trouvent aux États-Unis. ARPANET devient ainsi accessible sur une plus grande échelle. Le système rencontre un franc succès et, après des mises à niveau importantes (matériels et lignes) à la fin des années 1980 et au début des années 1990, il s'ouvre au trafic commercial.[réf. nécessaire]

Années 1990

Le début des années 1990 marque la naissance de l'application la plus connue d'Internet aujourd'hui : le web, un ensemble de pages en HTML mélangeant du texte, des liens, des images, adressables via une URL (ou adresse web) et accessibles via le protocole HTTP. Ces standards, développés au CERN par Tim Berners-Lee et Robert Cailliau, deviennent rapidement populaires grâce au développement au NCSA par Marc Andreessen et Eric Bina du premier navigateur multimédia Mosaic.

L'objectif du World Wide Web est de faciliter l'échange d'informations entre les chercheurs des équipes internationales menant leurs expériences au CERN. D'ailleurs, un outil de gestion de documents électronique utilisant le Web, le Engineering and Equipment Data Management Service, est mis en place dans ce but.

L'interconnexion de réseaux d'opérateurs indépendants qui utilisent les standards d'Internet s'organise à partir de 1991. La coentreprise Commercial Internet Exchange (CIX) est créée à cet effet, initialement pour les réseaux PSINet, CERFNet et Alternet[19]. Ceci marque le début de l'Internet commercial mondial et ouvert à tous.

Le premier site web est mis en service en 1991 et le marque le passage officiel du World Wide Web dans le domaine public[20].

Le CERN participe à l'introduction des techniques liées à Internet en Europe, par la mise en service de deux routeurs Cisco au CERN en 1987, qui sont vraisemblablement les premiers à être introduits sur le continent européen.

En janvier 1992, l’Internet Society (ISOC) voit le jour, avec pour objectif de promouvoir et de coordonner les développements sur Internet. L’année 1993 voit l’apparition du premier navigateur web (browser), mêlant texte et image. Cette même année, la National Science Foundation (NSF) mandate une compagnie pour enregistrer les noms de domaine. À la fin des années 1990, des sociétés pionnières comme Yahoo, Amazon, eBay, Netscape, et AOL, deviennent célèbres grâce à un attrait pour les capitalisations boursières de ces jeunes sociétés sans équivalent dans l'histoire, qui finit en krach[réf. nécessaire].

Depuis 2000

En , l'espace Web connecté à Internet dépasse un milliard de sites en ligne[21], pour près de trois milliards d'internautes[22]. Le nombre de sites, d'internautes, de courriels envoyés, de recherches effectuées sur le moteur de recherche Google, est en augmentation permanente. Son impact environnemental est grandissant[23].

Les années 2010 voient le développement d'une informatique quantique à l'état de prototype[24],[25]. Selon Michel de Pracontal, il permettrait de « créer un réseau planétaire d’ordinateurs surpuissants fonctionnant selon les principes de la théorie des quanta, et connectés par des lignes de télécommunication spéciales permettant de transporter à distance les états quantiques. Potentiellement, un tel système serait beaucoup plus rapide que l’Internet classique et mettrait à disposition des utilisateurs une puissance de calcul très supérieure. Il aurait aussi l’immense avantage de garantir le secret des communications avec un niveau de protection inégalable par les moyens actuels »[24]. Les États-Unis, l'Union européenne et la Chine cherchent à le développer[24]. La technologie intéresse tout particulièrement les organisations cherchant à optimiser la sécurité de leurs communications, telles que les banques et les armées[26].

Gouvernance

Nombre d'utilisateurs par pays en 2006 (sources CIA).

Selon la définition du groupe de travail sur la gouvernance d'Internet, il faut entendre par « gouvernance de l’internet » l’élaboration et l’application par les États, le secteur privé et la société civile, dans le cadre de leurs rôles respectifs, de principes, normes, règles, procédures de prise de décisions et programmes communs propres à modeler l’évolution et l’usage de l’Internet.

Les registres de métadonnées sont importants dans l'établissement de règles d'accès aux ressources web qui utilisent les Uniform Resource Identifiers (qui peuvent être les URL qui s'affichent sur la barre de navigation de l'ordinateur personnel).

Un certain nombre d'organismes sont chargés de la gestion d'internet, avec des attributions spécifiques. Ils participent à l'élaboration des standards techniques, l'attribution des noms de domaines, des adresses IP, etc. :

Dans un but de maintenir ou d'élargir la neutralité des réseaux, mais aussi d'engager les diverses parties globales dans un dialogue sur le sujet de la gouvernance, les Nations unies ont convoqué :

La gestion des ressources numériques essentielles au fonctionnement d'internet est confiée à l'Internet Assigned Numbers Authority (IANA), celle-ci délègue l'assignation des blocs d'adresses IP et de numéros d'Autonomous System aux registres Internet régionaux.

Au niveau européen

Dans l'Union européenne :

Voir Utilisation de l'URI pour l'accès aux ressources informatiques dans l'Union européenne

Neutralité du réseau

La neutralité du Net ou la neutralité du réseau est un principe fondateur d'internet qui exclut toute discrimination à l'égard de la source, de la destination ou du contenu de l'information transmise sur le réseau. Mais de récents développements technologiques tendent à mettre fin à cette neutralité.[réf. nécessaire]

C'est aujourd'hui un grand enjeu technico-économique et socio-éthique. Conscient de cette situation, le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, prend position le , en adoptant la résolution (A/HRC/32/L.20)[27], non contraignante, visant à condamner les restrictions de l'accès à l'information sur Internet. Le Conseil des droits de l'homme condamne sans équivoque les mesures qui visent à empêcher ou à perturber délibérément l'accès à l'information ou la diffusion d'informations en ligne, en violation du droit international des droits de l'homme, et invite tous les États à s'abstenir de telles pratiques et à les faire cesser[28],[29].

Sur le plan privé, l'association « accessnow.org » promeut et observe le libre accès à internet à travers le monde[30].

Aspects juridiques

Pays restreignant l'accès à Internet d'après Reporters sans frontières (2006).

Libre circulation de l'information

Internet trouve son fondement juridique dans l'existence d'un principe de libre-circulation de l'information qui remonte au XIXe siècle, lors de l'émergence du télégraphe. Depuis, ce principe a émergé graduellement de la rencontre progressive puis de la symbiose entre la libre-circulation internationale des services et la liberté d'expression[31].

Tout au long du XXe siècle, ce qui était à l'origine une problématique technique encadrée par l'Union internationale des télécommunications (UIT) a été progressivement captée, reprise et amplifiée par l'accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) puis l'Organisation mondiale du commerce (OMC), dans le cadre de la libéralisation internationale du commerce des services.

Cette problématique a alors été nommée progressivement « libre-circulation de l'information ». Mais cette origine technique et économique n'est pas son seul fondement. Elle se base également sur le principe international de liberté d'expression.

Aujourd'hui, que l'on observe la jurisprudence du Conseil constitutionnel français ou des Cours européennes, le principe de libre circulation de l'information est consacré dans sa triple dimension : technique (en tant que support indissociable d'Internet), économique (en tant que préalable nécessaire à la libre-circulation mondiale des services) et éthique (en tant qu'instrument venant compléter et élargir le traditionnel principe de liberté d'expression). Porter atteinte à ce principe revient dans le même temps (potentiellement) à porter atteinte à la liberté d'utiliser Internet, à la liberté d'expression et à la liberté de prestation de services.

Règles de droit applicables au réseau

Il n'existe pas de droit spécifique à Internet, mais plutôt une application du droit commun au réseau Internet, avec cependant l'apparition d'aménagements de certaines législations nationales afin de prendre en compte ces particularités (ex. en France : la Loi pour la confiance dans l'économie numérique (LCEN) du ).

Selon Benjamin Bayart, militant en faveur de la neutralité du réseau, la décision du Conseil constitutionnel rendu le [alpha 1] confirme qu'« Internet est essentiel à l’exercice de la liberté d’expression »[32].

L'application du droit sur internet est rendue difficile pour deux raisons principales :

  1. Le réseau est international, le droit le couvrant étant généralement national.
  2. Sous le couvert du réseau, il est souvent difficile d'identifier les utilisateurs, et donc les responsables d'infractions.

Règlement général sur la protection des données

La protection de données personnelles des pays membres de l’UE était, jusqu'au , communément basée sur la directive européenne du , qui n’était plus en accord avec les avancées technologiques des 20 dernières années. Cette dernière couvre la liberté de circulation des données personnelles en limitant les divergences entre les législations nationales.

En 2012, la Commission européenne a proposé le règlement général sur la protection des données (RGPD) qui révise cette loi afin d'y intégrer les échanges de données personnelles liés à la technologie, notamment à Internet et au Cloud. Il aura fallu quatre ans de négociations législatives pour que ce projet de loi soit finalement promulgué le . Il est entré en application le . Dans ce contexte, le traitement des données personnelles par les entreprises est soumis à de nouvelles règles strictes.

Les données à caractère personnel sont concernées par le RGPD, elles concernent les informations basiques telles que les noms et prénoms, coordonnées postales et téléphoniques, mais aussi l’adresse IP, les informations sur la santé et les loisirs ainsi que les données personnelles sous pseudonyme, qui sont considérées comme des informations personnellement identifiables et soumises au nouveau règlement[33].

Technique

Transit du trafic IP entre un ordinateur et un serveur[alpha 2].

Internet est constitué de la multitude de réseaux répartis dans le monde entier et interconnectés. Chaque réseau est rattaché à une entité propre (université, fournisseur d'accès à Internet, armée) et est associé à un identifiant unique appelé Autonomous System (AS) utilisé par le protocole de routage BGP. Afin de pouvoir communiquer entre eux, les réseaux s'échangent des données, soit en établissant une liaison directe, soit en se rattachant à un nœud d'échange (point de peering). Ces échanges peuvent se limiter au trafic entre leurs utilisateurs respectifs (on parle alors de peering) ou bien inclure le trafic de tiers (il s'agit alors d'accord de transit). Un opérateur qui fournit un service de transit Internet à d'autres fournisseurs d'accès est appelé carrier. Ces accords d'échange de trafic sont libres, ils ne font pas l'objet d'une régulation par une autorité centrale.

Chaque réseau est connecté à un ou plusieurs autres réseaux. Lorsque des données doivent être transmises d'un ordinateur vers un autre appartenant à un AS différent, il faut alors déterminer le chemin à effectuer parmi les réseaux. Les routeurs chargés du trafic entre les AS disposent généralement d'une table de routage complète (Full routing table)[34] de plus de 440 000 routes en 2013[35], et transmettent le trafic à un routeur voisin et plus proche de la destination après consultation de leur table de routage.

Des chercheurs israéliens de l'université Bar-Ilan ont déclaré, après avoir analysé les nœuds reliant l'ensemble des sites, qu'internet est un réseau méduse. Ils la définissent comme ayant un cœur dense connecté à une multitude d'autres sites, qui ne sont reliés entre eux que par ce cœur, semblable à un maillage à structure fractale. Cette zone permet à 70 % du réseau de rester connecté sans passer par le cœur. Les chercheurs indiquent donc cette zone comme piste pour désengorger le trafic, en répartissant mieux les sites de cette zone[36].

En pratique, ces connexions sont réalisées par des infrastructures matérielles, et des protocoles informatiques.
Ces connexions permettent notamment de relier des connexions grand public à des Centre de traitement de données.

Connexions grand public

L'accès à internet est souvent vendu sous la forme d'offre commerciale de services, avec un abonnement fixe ou un paiement aux données consommées. Certaines organisations, notamment les universités européennes, disposent de leurs propres réseaux (ex. : Renater).

Pour accéder à Internet, il faut disposer d'un équipement IP ainsi que d'une connexion à un fournisseur d'accès. Pour cela, l'utilisateur emploie les matériel et logiciel suivants :

Des logiciels sont, eux, nécessaires pour exploiter Internet suivant les usages :

Centre de traitement de données

Les centres de traitement de données sont des lieux occupés par des serveurs.

Avant la bulle Internet, des millions de mètres carrés destinés à abriter de tels centres furent construits dans l'espoir de les voir occupés par des serveurs. Depuis, la concentration des centres s'est poursuivie, avec le développement de centres spécialisés pour lesquels les défis les plus importants sont la maîtrise de la climatisation et surtout de la consommation électrique. Ce mouvement a été intégré dans le green computing et vise à aboutir à des centres de traitement de données dits écologiques pour lesquels sont apparus des outils spécialisés[37].

Infrastructures matérielles

Internet repose sur la transmission d'informations d'un point à un autre. Cette transmission se fait généralement au moyen d'ondes électromagnétiques. Les différents points sont donc connectés soit physiquement, soit indirectement à travers d'autres points.

Ces ondes peuvent être transmises dans l'air (technologies sans fil), dans une fibre optique ou dans un câble métallique (technologies filaires). Lorsque l'information doit passer d'une voie vers une autre, elle est aiguillée au moyen de matériels dédiés (switch, routeurs).

Protocoles logiciels

Les protocoles logiciels utilisés sur internet sont les conventions structurant les échanges d'informations nécessaires au transfert des contenus applicatifs pour l'usager final. Ils permettent notamment d'identifier les interfaces (donc les machines), de s'assurer de la réception des données envoyées, et de l'interopérabilité.

Internet fonctionne suivant un modèle en couches, similaire au modèle OSI. Les éléments appartenant aux mêmes couches utilisent un protocole de communication pour s'échanger des informations.

Un protocole est un ensemble de règles qui définissent un langage afin de faire communiquer plusieurs ordinateurs. Ils sont définis par des normes ouvertes, les RFC (RFC 791[38], RFC 1000[39], RFC 1462[40] et RFC 1580[41]).

Chaque protocole a des fonctions propres et, ensemble, ils fournissent un éventail de moyens permettant de répondre à la multiplicité et à la diversité des besoins sur internet.

Les principaux sont les suivants, classés selon leur couche (IP, TCP et UDP) ; couches applicatives :

  • IP (Internet Protocol) aussi appelé IPv4 : protocole réseau qui définit le mode d'échange élémentaire entre les ordinateurs participant au réseau en leur donnant une adresse unique sur celui-ci. Cependant, en raison de l'épuisement des adresses IPv4, une nouvelle norme voit le jour ; nommée IPv6, elle permet d'accueillir un plus grand nombre d'utilisateurs.
    • TCP : responsable de l'établissement de la connexion et du contrôle de la transmission. C'est un protocole de remise fiable. Il s'assure que le destinataire a bien reçu les données, au contraire d'UDP.
      • HTTP (HyperText Transfer Protocol) : protocole mis en œuvre pour le chargement des pages web.
      • HTTPS : pendant du HTTP pour la navigation en mode sécurisé.
      • FTP (File Transfer Protocol) : protocole utilisé pour le transfert de fichiers sur Internet.
      • SFTP (SSH File Transfer Protocol) : protocole bâti sur SSH pour le transfert de fichiers sécurisé.
      • SMTP (Simple Mail Transfer Protocol) : mode d'échange du courrier électronique en envoi.
      • POP3 (Post Office Protocol version 3) : mode d'échange du courrier électronique en réception.
      • IMAP (Internet Message Access Protocol) : un autre mode d'échange de courrier électronique.
      • IRC (Internet Relay Chat) : protocole de discussion instantanée.
      • NNTP (Network News Transfer Protocol) : protocole de transfert de message utilisé par les forums de discussion Usenet
      • SSL ou TLS : protocoles de transaction sécurisée, utilisés notamment pour le paiement sécurisé.
    • UDP : permet de communiquer, de façon non fiable mais légère, par petits datagrammes.
      • DNS (Domain Name System) : système de résolution de noms Internet.
    • ICMP (Internet Control Message Protocol) : protocole de contrôle du protocole IP.

Indépendamment du transfert entre deux points, les routeurs doivent pouvoir s'échanger des informations de routage. Un IGP (Interior Gateway Protocol) et un EGP (Exterior gateway protocol) comme BGP (Border Gateway Protocol) satisfont ce besoin.

Impact écologique de l'infrastructure

Comme produit essentiellement « dématérialisé », Internet peut paraître écologique, ou tout du moins avoir un impact limité sur l'environnement[42]. En accélérant les transferts d'informations et en facilitant les échanges de données, l'usage d'Internet a fréquemment été présenté comme vertueux de ce point de vue ; cet argument a par exemple été présenté lors de la mise en place de factures électroniques ou de la dématérialisation des marchés publics[réf. souhaitée].

Le fonctionnement du réseau implique pourtant de très fortes consommations énergétiques[43][réf. incomplète]. Outre le coût énergétique engendré par la construction de l'infrastructure (dit énergie grise), le coût de fonctionnement des centres de données peut être mis en évidence et traduit en équivalent CO2[Combien ?].

Internet aurait une empreinte carbone extrêmement importante ; plus de 200 milliards d'emails seraient envoyés chaque jour, sachant qu'un email d'une taille de Mo représente un rejet de 16 grammes de CO2 dans l'atmosphère. Si Internet était un pays, ce serait le troisième plus gros consommateur d'électricité en 2018, après la Chine et les États-Unis[alpha 3],[42]. Selon plusieurs études, en 2018, Internet correspond à 6 à 10 % de la consommation mondiale d'électricité et pèserait près de 5 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales[42], soit plus que le transport aérien. Une heure d'échanges de courriels dans le monde correspond à 4 000 vols Paris-New York[réf. nécessaire]. La construction des centres de traitement de données des principaux acteurs d'Internet, Google, Apple et Facebook, dans l'État de Caroline du Nord aux États-Unis, est intimement liée au bas coût de l'énergie dans cet État[43]. Ce coût bas s'explique par le fonctionnement de centrales thermiques utilisant le charbon des Appalaches, dont l'exploitation à ciel ouvert détruit des montagnes entières[43].

Considérations sociales

Statistiques

En 2008, le monde compte 1,574 milliard d'internautes[44].

En , 2,4 milliards d'internautes sont recensés[45].

En , plus de 60 % la population mondiale accède à Internet ; on compte 4,93 milliards d'internautes, soit un taux de pénétration de 63,2 %[46]

Répartition des utilisateurs d'Internet par continent en [47]
Région Proportion d'utilisateurs (%)
Asie 37.6
Europe 27.1
Amérique du Nord 17.5
Amérique latine/Caraïbes 9.8
Afrique 3.6
Moyen-Orient 3.0
Océanie/Australie 1.4
Évolution du nombre d'internautes entre 1990 et 2004.
Évolution du nombre de serveurs entre 1992 et 2006.
Croissance de la table BGP mondiale de 1989.

Un bouleversement social

Le développement du réseau internet entraîne un bouleversement sans précédent depuis l'apparition de l'imprimerie. Comme l'ont fait l'écriture, le charbon et les télécommunications lors de leur apparition, Internet augmente la capacité des hommes à travailler ensemble de façon plus efficace et plus étendue[48]. Ce n'est pas une simple révolution technologique, mais un remaniement complet de la manière dont l'humanité appréhende le monde qui l'entoure. « C'est pourquoi la virtualité d'Internet n'est pas celle que l'on croit. Elle ne s'oppose pas au réel, mais à l'actuel. Elle se trouve dans chacune de nos actions. Internet offre de nouvelles potentialités d'action et chacune des virtualités qui est ainsi actualisée, conjointement, change subrepticement le monde que nous vivons », affirme Boris Beaude[48]. Le philosophe Guillaume Cazeaux remarque, quant à lui, que la libération de la parole, permise par le Web 2.0, entraîne un effet inattendu : noyés dans la masse d’informations et de désinformations, les internautes développent des représentations du monde qui les divisent. Comme l’imprimerie avait ébranlé la foi et provoqué la Réforme protestante, en favorisant la diffusion du savoir, Internet génère aussi des « schismes » qui menacent l’unité de nos sociétés. « Les questionnements vertigineux qui se posaient à l’homme de la Renaissance, à Montaigne par exemple, redeviennent ainsi étonnamment les nôtres », estime le philosophe[49].

La mise à disposition constante d'images et d'idées et leur transmission rapide ont des conséquences sur le développement psychologique, moral et social des personnes, la structure et le fonctionnement des sociétés, les échanges culturels, la perception des valeurs et les convictions religieuses. La planète est devenue un réseau mondial, bourdonnant de transmissions électroniques, une planète « en conversation ». Tout cela n'est pas sans poser des questions éthiques sur le développement de la personne humaine et la chance que peuvent avoir les personnes et les peuples de percevoir une transcendance[50]. Internet est un espace paradoxal : il se détache de la conception spatiale ou matérialiste de l'espace que l'histoire a mise en place. « Internet est un espace qui fait gagner de l'espace-temps. Il se révèle plus efficient que d'autres espaces dès lors que l'étendue est vaste, que le nombre de réalités considérées est important et que l'interaction n'exige pas de contact matériel », selon Boris Beaude[48].

Internet a bouleversé les rôles et les structures sociales jusqu'alors bien établis. Alors que le géant Google a transformé l'accès à l'information de différentes façons (accessibilité, rapidité et réseautage), les réseaux sociaux sont devenus les principaux moyens de médiation et de relation entre les individus, pour ne nommer que ceux-là[48]. Internet s'est donc immiscé dans l'ordre social pour le remanier. « La capacité d'Internet à créer du contact réticulaire en dépit de la distance territoriale offre aussi une opportunité considérable d'organisation, de production et de coordination »[48], souligne Boris Beaude.

Autant Internet peut être une occasion d'enrichissement personnel et culturel, et contribuer à un développement humain authentique, autant il risque de constituer une menace pour le lien social, s'il en vient à dispenser les hommes de toute communication directe. Le sociologue Philippe Breton met en garde contre une conception de la « société mondiale de l'information », où les liens sociaux seraient fondés sur la séparation des corps et la collectivisation des consciences. Selon lui, cette vision du tout-internet découle de l'héritage de Teilhard de Chardin, du bouddhisme zen et des croyances New Age[51].

Internet comme outil de mobilisation

Internet a commencé à se développer dans le monde dans les années 1995-2000, au moment où la communauté des informaticiens se préparait au passage à l'an 2000 (noté « Y2K » dans le monde anglo-saxon). Le consultant canadien Peter de Jaeger a largement contribué dans ces années à la mobilisation mondiale, grâce à son site internet year2000.com, qui était à l'époque le site le plus interconnecté au monde[réf. nécessaire]. À l'occasion du 10e anniversaire du passage à l'an 2000, Peter de Jaeger a reçu le Lifeboat Foundation’s 2009 Guardian Award. Eric Klien, président de la Lifeboat Foundation, a salué les efforts de Peter de Jaeger en ajoutant :

Let us learn from the Y2K success by applying its worldwide mobilization method to future problems and not mislearn from it that all future problems will just solve themselves somehow so we can ignore them[52].

« Tirons les leçons du succès du passage à l'an 2000 en appliquant sa méthode de mobilisation mondiale à des problèmes futurs, et sans en conclure que tous les problèmes futurs se résoudront d'eux-mêmes alors même qu'on les ignorerait. »

Alors même que certains experts dénoncent de mauvaises hypothèses sur le rôle des techniques de l'information et de la communication par rapport aux problèmes d'environnement, les mêmes experts soulignent qu'internet peut jouer un rôle très important pour la mobilisation des citoyens sur les questions de responsabilité sociale et de développement durable. Internet est en effet un réseau de vigilance, alimenté par les associations, les ONG, et les gouvernements, accessible à tous les citoyens (au moins dans les pays les plus développés), et qui peuvent en outre servir de source d'information pour les médias. La convention d'Aarhus, signée en 1998 par trente-neuf États, porte sur l'accès à l'information et la participation du public au processus décisionnel. En France, elle a donné lieu au portail Toutsurlenvironnement.fr, qui publie de nombreuses informations environnementales. Le web de deuxième génération (web 2.0), fournit des plateformes d'échange entre utilisateurs grâce à des services collaboratifs tels que les wikis. L'encyclopédie Wikipédia en est d'ailleurs un excellent exemple[53].

Internet est souvent employé comme outil de mobilisation par les organisations non gouvernementales et altermondialistes, comme Attac[54]. Par ailleurs, des groupuscules politiques utilisent Internet comme un canal de sensibilisation et de propagande[réf. nécessaire].

Un phénomène nouveau apparu dans les années 2000 est la collecte de signatures pour des pétitions en ligne[réf. nécessaire].

La tendance apparue depuis 2012 environ en France est à une articulation entre l'usage offensif d'Internet par le biais des réseaux sociaux et l'expression publique dans la rue. Elle introduit des combinaisons innovantes entre les manifestations de rue et les techniques de prise de parole (sites internet, blogs, web social) ou les terminaux mobiles (SMS, prise d'images et de vidéos)[55].

Ces formes de mobilisations peuvent avoir un effet indésirable : le slacktivisme (dit « militantisme de canapé ») peut sembler suffisant à ses participants, par conséquent cela peut diminuer le nombre de ceux qui ensuite passent au militantisme[réf. nécessaire].

Fracture numérique

La fracture numérique est la disparité d'accès aux technologies informatiques, mise en évidence par la disponibilité inégale du réseau Internet. Elle recouvre parfois le clivage entre « les info-émetteurs et les info-récepteurs »[56].

Cette disparité est fortement marquée d'une part entre les pays riches et les pays pauvres, d'autre part entre les zones urbaines denses et les zones rurales. Elle existe également à l'intérieur des zones moyennement denses : ainsi en région parisienne, 25 % des lignes ne peuvent avoir un débit ADSL supérieur à 5 Mbit/s[Quand ?].

Arts et littérature

La période 1971-1975, qui a vu les prémices d'Internet, est évoquée sur le ton de l'humour dans Comédies françaises, un roman d’Eric Reinhardt publié en 2020. Le livre interroge les liens entre culture, politique et technologie lors de l'arrêt du réseau Cyclades, reposant sur le datagramme et qui inspirera la conception d'Internet[57][réf. à confirmer]. L'auteur décrit, via l'enquête d'un jeune journaliste de l'Agence France-Presse, comment Ambroise Roux, patron de la CGE, a obtenu du président Valéry Giscard d'Estaing, au début des surfacturations aux PTT, l'abandon du plan Calcul, d'Unidata, de la Délégation générale à l'informatique et du réseau Cyclades.

Notes et références

Notes

  1. À l'occasion de l'examen de la Loi Création et Internet.
  2. Chaque routeur oriente le trafic vers un routeur voisin plus proche de la destination.
  3. Internet était encore le cinquième consommateur mondial d'énergie en 2014[43].

Références

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  2. (en) « Officers & Directors - Robert E. Kahn ».
  3. (en) A Closer Look At The Controversy Over The Internet's Birthday! You Decide, sur circleid.com
  4. (en) W. Richard Stevens, TCP/IP Illustrated, vol. 1 : The Protocols, chap. 1.13.
  5. « Faut-il mettre une majuscule à « Internet » ? », sur Le Monde,
  6. « Clés pour Internet », Economica, 2001, page 19.
  7. Commission générale de terminologie et de néologie, « Liste des termes, expressions et définitions adoptées, Vocabulaire de l'informatique et d'internet », NOR: CTNX9903444K, JORF du 16 mars 1999 (p. 3907)
  8. Dans la 9e édition de son Dictionnaire, l'Académie écrit « Un ordinateur connecté à l'internet. » source sur le site CNRTL.
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  10. Guillaume Grallet, « Frédéric Martel : "Ne dites plus Internet, mais les internets !" », Le Point, (lire en ligne, consulté le ).
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    « L'un des grands phénomènes sociaux actuels, que l'internet a généré, est en effet la création d'un gouffre, de plus en plus profond, entre deux types de populations : celles qui s'informent encore majoritairement sur les médias classiques, ou le web, mais dans son versant traditionnel (les grands sites d'information), et celles qui ont pris l'habitude de s'informer sur le web alternatif, et qui ont perdu presque toute confiance dans les médias dits "officiels". [...] La base contextuelle à partir de laquelle nous forgeons notre représentation du réel se scinde, selon que l'on s'informe via les médias traditionnels ou le web, mais aussi - plus encore - selon les nébuleuses que l'on fréquente sur la Toile. Des univers mentaux très différents se créent, qui séparent les hommes, autant que pouvaient l'être jadis les habitants de différentes régions du monde. »
  50. Éthique en internet, Conseil pontifical pour les communications sociales, 22 février 2002.
  51. Philippe Breton, Le culte d'Internet : une menace pour le lien social ?, La Découverte, 2000
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  53. Florence Rodhain, Bernard Fallery, « Après la crise de conscience écologique, les TIC en quête de responsabilité sociale », 15e Congrès de l'AIM, 2010, La Rochelle, France. p.1-28.
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  55. Christian Harbulot, « Mouvement de masse et guerre de l’information », 29 avril 2013
  56. Hervé Le Crosnier, SMSI, Genève du 10 au 12 décembre 2003, cité par Dominique Lahary « La propriété intellectuelle s'invite au sommet de l'information » in Bulletin des bibliothèques de France t. 49, no 2, p. 104.
  57. Raphaëlle Leyris, « « Comédies françaises », d’Eric Reinhardt : sur les traces du fiasco de l’Internet français », sur lemonde.fr, (consulté le ).

Voir aussi


Bibliographie

  • « Bibliographie Internet, nouveaux services, culture numérique », Site Histoire de la télévision et de quelques autres médias édité par André Lange
  • L’ère d’Internet Les enjeux d’un réseau global, dossier Pour la science, no 66, janvier-
  • Jean Baudrillard, Le crime parfait, Paris, Galilée, 1995
  • Michel Béra et Éric Méchoulan, La machine Internet, Odile Jacob, coll. « Sciences », , 318 p. (ISBN 978-2-7381-0691-9, lire en ligne)
  • André Beauchamp, La foi à l'heure d'internet, éditions Fides, 2001, 57 p.
  • Jean-Samuel Beuscart, Éric Dagiral, Sylvain Parasie, Sociologie d'internet, Armand Colin, 2016, 224 p.
  • Philippe Breton, Le culte de l’Internet. Une menace pour le lien social ?, Paris, La Découverte, 2000, réédité en 2012 (ISBN 978-2-7071-7274-7)
  • Dominique Cardon, La Démocratie Internet, Paris, Seuil, 2010
  • Alain Finkielkraut et Paul Soriano, Internet, l'inquiétante extase, Mille et une nuits, , 93 p. (ISBN 978-2-84205-563-9)
  • Pekka Himanen, L'éthique hacker et l'esprit de l'ère de l'information, Exils, 2001
  • Christian Huitema, Et Dieu créa l'Internet..., Eyrolles, (ISBN 978-2-212-07508-3)
  • Nicolas Ochoa, Le principe de libre-circulation de l'information - Recherche sur les fondements juridiques d'Internet, HALSHS, 2016 [lire en ligne]
  • Sébastien Rouquette, L'analyse des sites internet, INA/De Boeck, 2009, 300 p.
  • Félix Tréguer, L'Utopie déchue. Une contre-histoire d'Internet XVe – XXIe siècle, Fayard, 2019, 350 p.
  • Jacques Vallé, Au cœur d'Internet : un pionnier français du réseau examine son histoire et s'interroge sur l'avenir, Balland, (lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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