Fiennes
Fiennes est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Fiennes (homonymie).
Fiennes | |||||
L'église Saint-Martin. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Calais | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Pays d'Opale | ||||
Maire Mandat |
Eloi Bonningues 2020-2026 |
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Code postal | 62132 | ||||
Code commune | 62334 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Fiennois | ||||
Population municipale |
879 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 76 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 49′ 38″ nord, 1° 49′ 33″ est | ||||
Altitude | Min. 71 m Max. 166 m |
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Superficie | 11,64 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Calais (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Calais-2 | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Accès et transports
La commune se situe au sein du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, entre Calais (à 17 km), Boulogne-sur-Mer (à 23 km) et Saint-Omer (à 38 km). Elle est à proximité des pôles secondaires de Guînes au nord-est (5,5 km entre les centres des deux communes), Marquise à l'ouest (10 km) et Licques à l'est (12 km).
L'autoroute A 16 passe à l'ouest de la commune, à environ 10 km. Les départementales 232, 250, 127 desservent les constructions.
La gare de Calais-Fréthun est à 13 km (par la route), au nord ; elle dessert en Eurostar et TGV plusieurs capitales européennes (Paris, Londres, Bruxelles via Lille) et grandes villes. La gare du Haut-Banc, au hameau d'Elinghen, se situe à proximité (à 5,3 km en voiture), pour des dessertes locales en TER.
Le sentier de l'Eau Courte passe au sud-est de la commune[1].
Hydrographie
Le Crembreux, affluent de la Slack (petit fleuve du haut-boulonnais se jetant dans la Manche), coule dans la commune.
La commune est reconnue en état de catastrophe naturelle à la suite des inondations et coulées de boues du 1er au 3 novembre 2012[2].
Urbanisme et habitat
L'extrême nord de la commune est occupé par la forêt domaniale de Guînes, et le sud par le bois de Fiennes ; le bois de Beaulieu se trouve immédiatement au-delà de la limite ouest.
L'habitat se situe, au niveau du village, de forme allongée le long de la D 232. Plusieurs hameaux comme les Fours à Chaux et le Bout des Rues dispersent l'habitat.
Communes limitrophes
Caffiers | Caffiers | Guînes | ||
Ferques | N | Guînes | ||
O Fiennes E | ||||
S | ||||
Réty | Hardinghen | Hermelinghen |
Urbanisme
Typologie
Fiennes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Calais, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (68,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,2 %), forêts (27,4 %), prairies (13,2 %), zones urbanisées (4 %), mines, décharges et chantiers (0,3 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Flitmum et Flidmum (868), Flidmis et Flidmae (1069), Filnes (1084), Finles (1093-1098), Fienles (1112), Finlleiz (1113), Fielnes (1114), Foinles (1150), Fenlae (1173), Feldnes (XIIe siècle), Felnes et Felnae (1208), Ffiennes (1248), Fienles (1258), Fienlles (1282), Fianne (1294), Fielnae (XIIIe siècle), Fyenles (1340), Fiennae (1361), Fiennes (1373), Fyennes et Fisnes (1556)[10].
Viendrait du germanique fleutmumn, fleutma « courant »[11].
Histoire
Fiennes était autrefois l'une des douze baronnies du comté de Guînes puis une des quatre châtellenies du comté de Boulogne[12],[13]. Les seigneurs de Fiennes possédaient également Tingry.
En 1347, un des bourgeois de Calais (Les Bourgeois de Calais) présentant les clefs de la ville au roi d'Angleterre Edouard III après la reddition de la cité, s'appelle Jean de Fiennes, il était capitaine de Calais; on peut le présumer originaire du village.
Le traité de Brétigny, signé en 1360, impose au roi de France que Robert de Fiennes, connétable de France, se soumette au roi d'Angleterre Édouard III car sa terre était l'une des douze baronnies du comté de Guînes devant être rendues aux Anglais. Robert de Fiennes refuse. En 1369, Édouard III envoie le capitaine Robert Knolles s'emparer du château de Fiennes avec 25 000 hommes réunis à Calais. Après quelques jours de siège, les Anglais se retirent, découragés[14].
La sœur du connétable Robert, Jeanne de Fiennes, assure par son mariage avec Jean de Châtillon la succession de Fiennes et de Tingry vers les Châtillon-Saint-Pol puis les Luxembourg-Saint-Pol.
Le 12 octobre 1540, les terres de Gavre (Gavere) et Sottinghien sont érigées en principauté, par lettres données à Bruxelles, au bénéfice de Françoise de Luxembourg (Maison de Luxembourg-St-Pol-Fiennes), dame de Fiennes, fille de Jacques II de Luxembourg, seigneur de Fiennes, Armentières, Sottinghien, etc., sire de Gavre par acquisition en 1515 (fils de Jacques Ier, lui-même fils de Thibaud de Luxembourg), veuve de Jean, comte d'Egmont (maison d'Egmond), chevalier de la Toison d'Or, mort le 19 avril 1528[15], et mère de Lamoral (1522-décapité en 1568) et Marguerite d'Egmont.
Fiennes est saisie en 1552 lors de la révolte et de la disgrâce tragique de Lamoral, et donné au duc de Vendôme, petit-fils de Marie de Luxembourg-St-Pol et père du roi Henri IV ; elle est vendue dès février 1553 au baron Louis d'Estissac (probablement Louis, issue par sa grand-mère maternelle de Thibaut de Luxembourg-Fiennes).
Mais la baronnie de Fiennes revient ensuite à deux des fils de Lamoral (alors que le benjamin, Charles, continuera les comtes d'Egmont, princes de Gavre) : Philippe et Lamoral d'Egmont (1566-1617). Ce dernier vend Fiennes en 1606 à Méry de Wicq/de Vic, futur garde des Sceaux de France, dont les trois fils eurent aussi la terre de Fiennes ; le dernier, autre Méry de Vic, la vendit ou l'échangea en 1642 avec Dominique d'Estampes de Valençay.
En 1642, Dominique d'Estampes (1600 - 6 mai 1691), 2e marquis de Valençay, acquiert le fief de Fiennes par échange (cf. Maison d'Estampes). Marié à Marguerite (alias Marie-Louise) de Montmorency (+ 1684), fille aînée de François, comte de Bouteville et sœur du maréchal duc de Luxembourg, il est créé marquis de Fiennes par lettres patentes de février 1643 (alias du 14 mars 1644, mais cette seconde option pourrait correspondre non pas aux lettres mais à la date d’enregistrement des lettres).
En 1731, Angélique Françoise de Raymond, veuve de François-Henri d'Estampes (vers 1650 + juin 1711), 4e marquis de Valençay, colonel d’un régiment de dragons, vend le marquisat de Fiennes à M. de Fontanieu, maître des requêtes, puis conseiller d’État.
Pendant la première guerre mondiale, Guînes est le siège en 1917-1918 d'un commandement d'étapes, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Fiennes en dépend et a à ce titre accueilli des troupes sur la commune[16]. Le 27 septembre 1917, trois obus sont retrouvés dans un champ sur Fiennes et traités pour écarter tout danger[17].
Famille de Fiennes
La famille de Fiennes est une des grandes familles de l'histoire de France. Le membre le plus connu est Robert de Fiennes évoqué plus haut, connétable de France sous les rois Jean II le Bon et Charles V le Sage au XIVe siècle, mais d'autres nobles appartenant à la famille se sont illustrés. Elle portait pour armes : « d'argent au lion de sable armé et lampassé de gueules »[18].
Eustache Ier de Fiennes
Vers 1050, Eustache Ier de Fiennes, seigneur du lieu, épouse Adèle de Selvesse II, fille d'Adèle Ire de Selvesse fondatrice d'Ardres (liste des seigneurs d'Ardres). Adèle II est sœur d'Arnould Ier d'Ardres[19]. À la mort d'Adèle Ire de Selvesse, les seigneurs de Fiennes vont revendiquer une part de l'héritage et affronter les seigneurs d'Ardres Arnould Ier d'Ardres et Arnould II, jusqu'à un accord par l'échange de terres[20].
Eustache Ier et Adèle II eurent pour fils Conon, seigneur de Fiennes, nommé dans différentes lettres des années 1099, 1107, 1112. Conon avait un frère dénommé Warin de Fiennes[21],[22].
Conon de Fiennes est le père d'Eustache II, Roger, Anselme, Guillaume de Fiennes, mentionnés dans différents titres, concernant en particulier l'abbaye Saint-Médard d'Andres et l'abbaye Saint-Wulmer de Samer[21].
Eustache II de Fiennes
En 1117, Eustache II de Fiennes, dit le Vieil, fils de Conon, est cité dans une charte dans laquelle il cède à l'abbaye Saint-Médard d'Andres la juridiction sur des terres données par un de ses parents[23]. En 1137, le même Eustache, ou son fils du même nom, est cité dans une autre charte concernant le même monastère[24]. Eustache II fonde l'abbaye de Beaulieu de Ferques[21].
Eustache II engendre plusieurs enfants :
- Eustache III de Fiennes dit le Jeune, fils aîné d'Eustache le Vieil, seigneur de Fiennes, premier époux de Marguerite de Guînes, fille d'Arnould Ier de Guînes, meurt jeune sans enfants[25].
- Enguerrand de Fiennes qui va continuer la lignée.
- Gislebert de Fiennes devient seigneur de Beautrin.
- Raoul ou Rodolphe de Fiennes, seigneur de Flamersele, épouse Adelis de Campagnes (Campagne-lès-Guînes), fille aînée d'Henry de Campagnes, seigneur d'Andres et d'Adelis de Conteuille. Adelis de Campagne était veuve d'Eustache, seigneur de Calquelle ou Cauquelles, (Coquelles) à qui elle apporta en dot la seigneurie d'Andres. Adelis est morte avant Raoul sans avoir eu d'enfants de lui[21]. Rodolphe, chevalier, cède en 1198 à l'abbaye d'Andres des dîmes qu'il possède à Loo (Lo) en Belgique actuelle, en échange d'un bois[26]
- Adelis de Fiennes prend pour époux Baudouin dit de Campagnes (Campagnes-lès-Guînes), seigneur d'Hames (Hames-Boucres), frère d'Henry de Campagnes, seigneur d'Andres[21].
Enguerrand Ier de Fiennes
Vers 1186, Engelran ou Enguerrand Ier de Fiennes, seigneur de Fiennes après son frère Eustache III, donne avec son frère Rodolphe la dîme de Landertun (Landrethun-le-Nord) à l'abbaye d'Andres, moyennant 70 marcs d'argent, la cession est confirmée par Didier évêque des Morins (évêques de Thérouanne)[27] puis en 1191 par Ide de Lorraine comtesse de Boulogne[28]. Engelrand épouse en 1170-1171 Sibille de Tingry, sœur et héritière de Guillaume Pharamus de Tingry et de sa femme Mathilde[29]. À la suite de ce mariage, les seigneurs de Fiennes deviennent également seigneurs de Tingry (voir Prince de Tingry).
En 1202, Enguerrand Ier de Fiennes participe à la quatrième croisade et y trouve la mort[30]. Son nom figure dans la cinquième salle des croisades du château de Versailles.
Enguerrand et Sibille sont parents de :
- Guillaume Ier. Il est seigneur de Fiennes après son père, il récupère également de sa mère la seigneurie de Tingry[30]. En 1203, Guillaume, confirme à l'abbaye d'Andres toutes les possessions qu'elle avait reçues de ses ancêtres et en 1204, il annonce un accord passé avec le monastère sur le montant de la redevance versée pour qu'il en soit le protecteur[31]. En 1210, Guillaume de Fiennes approuve les donations faites à l'abbaye d'Andres par Eustache de Campaines, son vassal et son parent (Eustache, à la veille de partir, semble-t-il pour la croisade des albigeois avait fait plusieurs dons et/ou remises de redevances au monastère)[32]. Arnould II de Guînes et Jean évêque des Morins (de Thérouanne) vont à leur tour confirmer ces dons la même année[32]. Guillaume Ier épouse d'abord Agnès de Dammartin, sœur de Renaud de Dammartin, comte de Dammartin et comte de Boulogne, et en secondes noces il prend pour femme Isabeau, selon un titre de l'abbaye d'Andres daté de 1210[30]. Il vit encore en 1213[30].
- Thomas de Fiennes. En 1207, Thomas de Fiennes, frère de Guillaume Ier donne une redevance en froment à l'abbaye d'Andres[33].
- Eustache IV de Fiennes.
Successeurs
Guillaume Ier a eu trois fils, d'abord, Enguerrand II de Fiennes qui lui succèda et fut père de Guillaume II seigneur de Fiennes, puis Baudouin de Fiennes et Michel de Fiennes. Du fait de leur mère Agnès de Dammartin, Baudouin et Michel ont recueilli avec leur neveu Guillaume II une partie des meubles et acquêts de Mahaut (Mathilde de Dammartin), fille de Renaud et comtesse de Boulogne et de Dammartin, comme en témoigne des arrêts du Parlement de Paris[30].
Guillaume Ier a également eu des filles dont Mahaut de Fiennes, épouse de Baudouin III comte de Guînes[30].
En 1273, Guillaume de Fiennes est un des treize barons du comté de Guînes[34].
Le 8 novembre 1307, Jean, seigneur de Fiennes, déclare que Philippe, roi de France, (Philippe IV le Bel), à la requête du comte de Flandre Robert III de Flandre, lui a confié la garde du château de Cassel pendant un an à partir de la dernière fête de la Toussaint. Il s'engage à remplir cet office avec loyauté et donne ses biens en garantie (après la bataille de Mons-en-Pévèle gagnée par la France en 1304, et la paix d'Athis-sur-Orge en 1305, le château de Cassel et la ville de Courtrai ont été donnés temporairement à la France en gage de bonne exécution du traité de paix)[35]. En 1308, Jean de Fiennes (il est châtelain de Bourbourg, baron de Fiennes et de Tingry) et son épouse Isabelle de Dampierre, sœur du comte de Flandre, s'engagent à restituer au comte une certaine somme en deniers si Isabelle meurt sans postérité[36]. En 1318, Robert III, comte de Flandre, annonce à Édouard II, roi d'Angleterre, que le seigneur de Fiennes consent à restituer des biens enlevés à des marchands anglais[37]. Cette même année, Édouard, roi d'Angleterre, prie son parent et vassal Jean de Fiennes, d'aider ses ambassadeurs à moyenner une paix entre les comtes de Flandre et de Hainaut (Édouard a envoyé ce type de lettre à plusieurs seigneurs de Flandre)[37].
Le 4 juin 1626, sont données à Madrid (le roi d'Espagne est alors comte de Flandre), des lettres de chevalerie pour Gilles du Bois dit de Fiennes, seigneur de Hestru, qui a été au service dans la cavalerie avec 15 écus par mois d'entretien, et a assisté aux sièges de Rumbecq et Wezel, à l'exemple de son grand-père, lieutenant d'hommes d'armes du comte de Roeux (Roeulx?), et qui appartient à une famille d'ancienne chevalerie alliée aux Noyelles, Bournonville, Bergues, Brias (famille de Brias)[38].
De 1663 à 1665, année de sa mort, « très noble dame » Adrienne Charlotte de Fiennes a été abbesse de l'abbaye de Saint-Victor à Bergues[39].
En septembre 1685, sont données à Chambord des lettres de chevalerie en faveur d'Alexis Charles de Fiennes, seigneur d'Héricourt et de Condolle, mayeur (maire) de Saint-Omer, où il a rendu de grands services au souverain depuis que cette ville est retournée à la France[40].
En août 1693, sont érigées en marquisat (titre de marquis), les terres d'Anstaing et de Gruson, situées dans la châtellenie de Lille, sous la dénomination de marquisat de Fiennes, par lettres données à Versailles et enregistrées le 31 octobre 1699, en faveur de Maximilien de Fiennes, chevalier, comte de Lumbres, maréchal des camps et armées du roi, en récompense des services rendus comme maréchal des camps, brigadier et maître de camp d'un régiment de cavalerie, dans les divers commandements exercés où il a fait preuve de valeur, courage et aussi en considération de sa famille qui est une des plus illustres des Pays-Bas, qui a possédé des charges considérables et a donné un connétable à la France sous le règne des rois Jean (Jean le Bon) et Charles V, et est alliée aux maisons les qualifiées dudit pays, et dont le fils, le comte de Fiennes nous rend journellement de grands services en qualité de mestre de camp d'un régiment de cavalerie. En cas de non succession mâle ou femelle, le marquisat sera éteint. Maximilien de Fiennes négligea de faire enregistrer ces lettres, et obtient des lettres de surannation datées de Versailles le 26 septembre 1698[41].
Le 13 avril 1752 est rendue une sentence de noblesse pour Charles Laurent de Fiennes, domicilié à Arras, né à Saint-Omer, paroisse Saint-Denis, le 28 juillet 1717, fils de Laurent, écuyer, chevalier de l'ordre de Saint-Louis, capitaine au régiment Royal-Infanterie, et d'Isabelle Jeanne Robelin[42].
En , sont données à Versailles des lettres autorisant Auguste Joseph Félicité de Matharel, fils de Marie Joseph de Matharel, marquis de Matharel, chevalier de l'ordre de Saint-Louis, gouverneur des ville et château de Honfleur, et d'Adélaïde Félicité de Fiennes, fille de Maximilien, marquis de Fiennes, maréchal des camps et armées du roi, arrière-petite-fille de Maximilien de Fiennes, comte de Lumbres, chef de la maison de Fiennes, accordant l'érection des terres d'Anstaing et de Gruson (près de Lille) en marquisat (titre de marquis), sous le nom de Fiennes et lui permettant à lui et à sa postérité, d'ajouter à son nom et à ses armes, celui et celles de Fiennes du Bois. Adélaïde Félicité de Fiennes, dernière de cette branche devait recueillir une substitution à son nom qui est une des plus anciennes des Pays-Bas. L'exposant est le petit-fils d'Antoine Augustin, marquis de Matharel, brigadier des armées du roi, capitaine des chevau-légers d'Anjou (gendarmerie)[43].
Politique et administration
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[48].
En 2018, la commune comptait 879 habitants[Note 3], en diminution de 1,79 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (15,8 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,3 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,6 %, 15 à 29 ans = 15,9 %, 30 à 44 ans = 27,4 %, 45 à 59 ans = 23 %, plus de 60 ans = 13,1 %) ;
- 50,3 % de femmes (0 à 14 ans = 22,9 %, 15 à 29 ans = 16,9 %, 30 à 44 ans = 23,1 %, 45 à 59 ans = 18,7 %, plus de 60 ans = 18,5 %).
Enseignement
La commune est équipée d'une école. En 2011, elle souhaite construire une nouvelle école maternelle.
Pour l'année scolaire 2018-2019, l'école primaire (élémentaire et maternelle) compte 55 élèves[53].
Économie et vie locale
Cinq éoliennes sont implantées sur Fiennes depuis fin 2009, au nord-est de la commune, le long de la forêt. Hautes de 64 mètres, elles ont une puissance de 2,3 mégawatts chacune.
Sont présents sur la commune : une boulangerie, trois exploitations agricoles, un maçon.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- À l'entrée du village, se trouve le tilleul dit Du Crocq - arbre non classé.
- L'église Saint-Martin, édifice en craie blanche complété d'un clocher avec pignon en brique.
Héraldique
Blason | D'argent au lion de sable armé et lampassé de gueules[54]. |
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Détails | Armes de la famille de Fiennes. Blason adopté le . |
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Source pour le paragraphe : mappy et Carte Ign
- « Intempéries de fin octobre : 30 premières communes en état de catastrophe naturelle », La Voix du Nord, (lire en ligne).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Calais », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Auguste de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 150.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, Librairie Droz, (lire en ligne), p. 729.
- Paul Roger, Archives historiques et ecclésiastiques de la Picardie et de l'Artois, Amiens, Duval et Herment, (lire en ligne), p. 327.
- « Fiennes en Boulonnais, p. 560-566 », sur Recherches généalogiques sur les comtés de Ponthieu, de Boulogne et de Guînes, par Louis-Eugène de La Gorgue-Rosny, t. II, chez Camille Le Roy à Boulogne-sur-Mer, 1875.
- Ephémérides sur l’histoire de Calais et de ses environs par J. Goutier
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 154, lire en ligne
- « Journaux des marches et opérations des corps de troupe - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
- Journal du commandement d'étapes de Guînes, juillet-décembre 1917, p. 89, lire en ligne.
- « House of Fiennes - WappenWiki », sur wappenwiki.org (consulté le ).
- Anselme de Sainte Marie (Père Anselme), Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, 9 volumes, Paris, 1725 et années suivantes, Tome VI, p. 167, lire en ligne.
- Jean François Nieus, Les conflits familiaux et leur traitement dans l'"Historia comitum Ghisnensium" de Lambert d'Ardres, 14 pages, p. 3, lire en ligne.
- André Du Chesne, Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy et de quelques autres familles illustres, Paris, 1632, p. 85, lire en ligne.
- Lambert d'Ardres donne à tort pour fils à Eustache Ier un autre Eustache dit le Vieil; A. du Chesne, option citée, p. 85.
- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome 2 Année 1117
- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome II Année 1137.
- André Du Chesne, Histoire généalogique des maisons de Guines, d'Ardres, de Gand et de Coucy et de quelques autres familles illustres, Paris, 1632, p. 63, lire en ligne.
- A. Wauters, option cite, Tome III, Année 1198
- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome II Année 1186
- Wauters, option citée, Tome III, Année 1191
- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VII, 1re partie, Année 1170-1171.
- A. Du Chesne, option citée, p.86.
- A. Wauters, option citée, Tome III, Années 1203 et 1204
- A. Wauters, option citée, Tome 3, Année 1210
- A. Wauters, option citée, Tome 3, Année 1207
- P. Feuchère, « Pairs de principauté et pairs de château. Essai sur l'institution des pairies en Flandre. Étude géographique et institutionnelle », dans Revue belge de Philologie et d'Histoire, Année 1953, Tome 31, fascicule 4, p. 981, lire en ligne.
- Wauters, option citée, Tome VIII, Année 1307.
- Wauters, Tome VIII, Année 1308.
- Wauters, Tome VIII, Année 1318.
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 32, lire en ligne
- M.A. Bonvarlet, « Chronique de l'abbaye des dames de Saint-Victor, dite du nouveau cloître à Bergues », dans Mémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Année 1857, publié en 1858, p. 274, lire en ligne
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 55, lire en ligne
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 352, lire en ligne.
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 83, lire en ligne
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 112, lire en ligne
- D. SA., « Fiennes : Clotilde Roberval très largement réélue, Jean-Claude Parenty tourne la page : C’est donc avec 367 des voix (sur 519 votes exprimés) que la maire Clotilde Roberval sort vainqueur de ces élections municipales. « Je ne m’imaginais pas être élue avec autant de voix », se réjouit la maire. En face, la défaite est rude. Son opposant Jean-Claude Parenty lui n’obtient que 164 voix. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
- https://reader.cafeyn.co/fr/1926576/21597855
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Fiennes en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « L'école sur le site du ministère de l'Éducation nationale ».
- « 62334 Fiennes (Pas-de-Calais) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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