Landrethun-le-Nord
Landrethun-le-Nord est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Pour l’article homonyme, voir Landrethun-lès-Ardres.
Landrethun-le-Nord | |||||
Vue de la commune. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Boulogne-sur-Mer | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la terre des deux caps | ||||
Maire Mandat |
Michel Delmaire 2020-2026 |
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Code postal | 62250 | ||||
Code commune | 62487 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Landrethunois | ||||
Population municipale |
1 283 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 167 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 50′ 53″ nord, 1° 47′ 05″ est | ||||
Altitude | Min. 57 m Max. 133 m |
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Superficie | 7,7 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Ferques (banlieue) |
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Aire d'attraction | Calais (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Desvres | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | landrethun-le-nord.fr | ||||
Géographie
Accès et transports
Landrethun-le-Nord est dans le périmètre du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale et de la communauté de communes de la Terre des Deux Caps. Elle fait partie des communes de l'Arc urbain et du Bassin Carrier (l'un des 3 secteurs paysagers du SCOT, le plus urbain)[1]. Elle se situe à 12 km du littoral par la route (à Wissant), à 18 km de Calais et à 23 km de Boulogne-sur-Mer. Le pôle secondaire de Marquise est à 9 km par la route.
La commune est desservie par les routes départementales 231, 243 et 249, ainsi que par différents chemins dont le chemin des Poissonniers. L'autoroute A 16 (reliant Dunkerque à Rouen) est accessible à un peu moins de 7 km.
Une voie ferrée passe sur la commune ; elle est utilisée uniquement comme desserte ferroviaire des carrières du Boulonnais[1]. La gare la plus proche est celle du Haut-Banc (sur la commune voisine de Ferques). La gare de Calais - Fréthun se situe à environ 10 km au nord. La ligne permet d'accéder à Londres, Lille, Paris, Boulogne-sur-Mer, Calais.
Le secteur est desservi par la ligne de Bus no 4 du conseil général[1].
Communes limitrophes
Géologie, relief et hydrographie
L'altitude varie de 57 mètres au nord en limite communale sur la D 243, à 133 mètres à l'ouest, juste au nord du lieu-dit Mimoyecques, sur une colline qui se prolonge à l'ouest (Mont Roland à 157 mètres).
La partie nord présente des pentes constantes qui descendent vers le nord ; l'occupation du sol est une agriculture intensive. La partie sud présente plus de particularités topographiques, elle est plus bocagère. Cette différenciation se retrouve dans la toponymie locale, avec les « champs cornus » au nord, les « pâtures des Noces », les « pâtures sèches » et « le communal » (ancien pré communal) au sud.
En limite sud-est, la topographie est marquée par une carrière.
Climat
Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations à Marquise, station météorologique la plus proche. Le climat local est océanique. Les hivers sont doux et les étés frais. Les printemps sont relativement secs, le mois de mars étant en moyenne le moins pluvieux de l'année.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 3 | 3 | 5 | 6 | 9 | 12 | 14 | 15 | 13 | 10 | 6 | 4 | 8 |
Température maximale moyenne (°C) | 6 | 6 | 9 | 12 | 15 | 17 | 20 | 21 | 18 | 15 | 10 | 7 | 13 |
Précipitations (mm) | 52,1 | 34,5 | 30,8 | 39,3 | 34 | 33 | 41,4 | 33,8 | 46,3 | 62,1 | 69,1 | 56,1 | 532,5 |
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Landringhetun (1119), Landretum (1157), Landretun juxta Fielnes (XIIe siècle), Landrethun-lez-Caffiers (1480), Laynderton (1556), Landrethun-le-Noir (1655), Landerthun (1767), Landrethun (1793), Landrethun-le-Nord (depuis 1801)[3],[4].
Comme pour Landrethun-lès-Ardres, Ernest Nègre avance comme origine toponymique l'anthroponyme germanique Landarius suivi de -ingen « gens (de) » + -tun « ferme, village » donnant le « village du peuple de Landarius ». Fut ajouté ensuite le suffixe -le-Nord afin de différencier la commune de son homonyme[5].
Histoire
Premières occupations humaines
L'occupation humaine dans le secteur est très ancienne ; des ossements et fragments de poterie ont été retrouvés sur la commune voisine de Ferques[6].
Moyen Âge
Au VIIIe siècle, le christianisme s'est propagé dans la région (moines mérovingiens). Les deux églises voisines de Ferques furent probablement construites au XIIe siècle. L'abbaye voisine de Beaulieu fut également fondée durant cette période, probablement en 1131[6].
Vers 1186, la comtesse de Boulogne, Ide de Lorraine, confirme qu'Engelran de Fiennes a donné la dîme de Landertun à l'abbaye Saint-Médard d'Andres[7]. Cette donation ne va pas sans problème, elle est contestée par Henri Malerbe, et il faut attendre 1200 pour que, selon l'évêque de Thérouanne Lambert de Bruges, le dit Malerbe renonce en faveur de l'abbaye à ses prétentions sur cette dîme[8].
La guerre de Cent Ans marqua la région aux XIVe siècle et XVe siècle.
Époque contemporaine
Fin XIXe siècle et début XXe siècle, les petites carrières se regroupèrent en société à plus gros capitaux. La vie des ouvriers du secteur était régie par ces sociétés, avec des logements gratuits ou à loyer très modique, un enseignement orienté vers l'industrie de la pierre, des équipements de loisirs. Mais les sociétés n'échappèrent pas aux revendications, avec une grève générale en 1906, une en 1907, et une en 1936 qui fit échos aux mouvements nationaux.
Les carrières eurent une importance stratégique durant les deux guerres mondiales, pour l'entretien du front de la Somme à la mer durant la première, puis pour l'Organisation Todt (constructions et ingénierie) durant l'occupation lors de la seconde.
Durant cette guerre, le bunker de la forteresse de Mimoyecques fut construit. Il était destiné à l'usage du canon expérimental allemand V3. Le site fut bombardé à de nombreuses reprises, ce qui empêcha sa mise en service effective.
L'église contemporaine a été dessiné par l'architecte Joseph Philippe, disciple de Paul Bellot
Politique et administration
Liste des maires successifs
Urbanisme
Typologie
Landrethun-le-Nord est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13]. Elle appartient à l'unité urbaine de Ferques, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[14] et 3 101 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Calais dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Le SCOT paysager de la Terre des 2 Caps (Schéma de cohérence territoriale), approuvé en 2010, s'applique sur le territoire.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (93,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,7 %), prairies (18,4 %), zones urbanisées (10,4 %), mines, décharges et chantiers (2,5 %), forêts (0,1 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].
En 2018, la commune comptait 1 283 habitants[Note 3], en augmentation de 1,83 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (12,6 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 25 %, 15 à 29 ans = 17,9 %, 30 à 44 ans = 27,7 %, 45 à 59 ans = 18,1 %, plus de 60 ans = 11,4 %) ;
- 50,5 % de femmes (0 à 14 ans = 25 %, 15 à 29 ans = 21,6 %, 30 à 44 ans = 23,6 %, 45 à 59 ans = 15,9 %, plus de 60 ans = 13,8 %).
Vie locale
Le village abrite plusieurs associations :
- U.S.L. club de football ;
- Les miladies Troupe de majorettes et leur fanfare ;
- Club de gymnastique ;
- Étang de pêche.
Économie
La commune se situe à proximité des carrières du Boulonnais. Une association de réinsertion sociale, Le Chênelet, a développé des activités de scierie (bois issus de forêts situées dans un périmètre d'un rayon de 200 km maximum), de fabrication de briques de terre crue (terre issue des déblais des carrières), de maraîchage et de production de produits alimentaires (paniers bio, conserves). Environ 25 personnes sont employées en réinsertion sur ce site[27]. L'association a développé une société de construction d'habitat en écoconstruction, et a construit des logements sociaux à proximité immédiate des activités, avec les matériaux produits sur place[28]. Quatre logements sont en brique de terre crue et deux en bois ; une chaudière bois collective a également été installée[29].
Un estaminet est implanté sur la commune.
Une société de mécanique de précision est également implantée dans la commune ainsi qu'un studio d'enregistrement. La commune accueille également plusieurs commerces et artisans tels que coiffeur, menuisier, transporteur, garagiste station-service, serres, réparateur agricole et bien d'autres.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Martin ;
- La forteresse de Mimoyecques près du hameau de Moyecques ;
- La rue des Noces, où a eu lieu la danse des Neuches.
Héraldique
Blason | D'or à la croix ancrée de gueules, au chef d'azur chargée d'une étoile d’argent[30]. |
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Détails | Armes de la famille de Fresnoye, seigneurs et baron de Landrethun, qui portait « d'or à la croix ancrée de gueules » auxquelles furent ajoutés un chef d'azur et une étoile, censée représenter le point cardinal qui tient lieu de complément au nom de la commune, la distinguant de Landrethun-lès-Ardres. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- SCOT paysager de la Terre des 2 Caps, 2010
- Météo France, « Fiche climatologique de Marquise », sur www.meteo.education.fr, (consulté le ).
- Auguste de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais, Paris, (lire en ligne), p. 216.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Landrethun-le-Nord », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, Librairie Droz, (lire en ligne), p. 1008.
- Ferques Elinghen, Histoire d'un village, Editions A.M.A., Hist Opale, juillet 2005, 207 pages
- Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome II Année 1186
- A. Wauters, option citée, Tome III, Année 1200
- Sylvain Delage, « Maire de Landrethun-le-Nord depuis 37 ans, Émile Petit est décédé : Émile Petit vient de disparaître à l’âge de 80 ans. À la tête de la commune de Landethun-le-Nord depuis 1983, c’était le doyen des maires de la Terre des Deux-Caps. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- Victoire Haffreingue-Moulart, « Rencontre avec Michel Delmaire, nouveau maire de Landrethun-le-Nord : Le 29 septembre, Michel Delmaire a été élu maire de Landrethun-le-Nord, deux semaines après le décès de son prédécesseur, Émile Petit. Si l’élu n’était pas destiné à devenir édile, il est prêt à relever le défi. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Ferques », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Calais », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Landrethun-le-Nord en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Rapport d'activité 2005 - 2007 et perspectives, Le Chênelet
- Le Chênelet, une fable autour de l'écoconstruction sociale, CERDD - centre de ressource du développement durable
- Guide de l'écoconstruction en Caps et Marais d'Opale, syndicat mixte du Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, 2010
- « 62487 Landrethun-le-Nord (Pas-de-Calais) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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