Brias

Brias (Bryas avant 1997) est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Brias (homonymie).

Brias

La rue fait une courbe pour contourner l'église et le cimetière.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Arrondissement Arras
Intercommunalité Communauté de communes du Ternois
Maire
Mandat
Cédric Demoulin
2020-2026
Code postal 62130
Code commune 62180
Démographie
Population
municipale
291 hab. (2018 )
Densité 38 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 24′ 34″ nord, 2° 22′ 56″ est
Altitude Min. 122 m
Max. 166 m
Superficie 7,74 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Pol-sur-Ternoise
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Pol-sur-Ternoise
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Brias
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Brias
Géolocalisation sur la carte : France
Brias
Géolocalisation sur la carte : France
Brias

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Brias est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Pol-sur-Ternoise, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77,6 %), prairies (7 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %), zones urbanisées (4,9 %), forêts (3,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Briast (1141-50)[réf. nécessaire], Briasth (1167)[réf. nécessaire], Bryas (1793)[8], Brias (1997)[8].

    Histoire

    • Brias fut fondée en 1212 par Gilles de la Tourette[Qui ?] alias « Croix de vie » qui fut un saint parmi tant d'autres[9][réf. nécessaire].
    • Brias est le berceau de la famille de Bryas, qui gardera cette terre en seigneurie et fut également connue au Cateau-en-Cambrésis. Le 30 mai 1649, la terre de Brias est érigée en comté (titre de comte), en faveur de Charles de Brias[10].
    • La commune fut le terminus de la ligne de Bully - Grenay à Brias, principalement affectée au transport du charbon, qui a été déclarée d'utilité publique en 1876, et a perdu son trafic passagers dans les années 1950. Le fret a cessé toute activité en 1990[11].

    Politique et administration

    Brias dans son ancien canton et dans l'arrondissement d'Arras.

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription du Pas-de-Calais.

    Elle fait partie depuis 1801 du canton de Saint-Pol-sur-Ternoise[8]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la composition de ce canton est modifié et regroupe désormais 88 communes, dont Brias.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie de la communauté de communes du Saint-Polois créée fin 1995.

    Dans le cadre de la réforme des collectivités territoriales françaises, par la loi de réforme des collectivités territoriales du 16 décembre 2010[12] (dite loi RCT) destinée à permettre notamment l'intégration de la totalité des communes dans un EPCI à fiscalité propre, la suppression des enclaves et discontinuités territoriales et les modalités de rationalisation des périmètres des établissements publics de coopération intercommunale et des syndicats mixtes existants, cette intercommunalité fusionne avec sa voisine, la communauté de communes du Pays d'Heuchin, formant le la communauté de communes des Vertes Collines du Saint-Polois.

    Un nouveau mouvement de regroupement intercommunal intervient dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[13]. À l'initiative des intercommunalités concernées[14], la Commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) adopte le 26 février 2016 le principe de la fusion de :

    La communauté de communes du Ternois, qui résulte de cette fusion et dont la commune fait désormais partie, est créée par un arrêté préfectoral qui a pris effet le [18].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[19]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1971 1995 Paul-Henri Clay[20]    
    1995 2008 Noël Brodel    
    2008 En cours
    (au 29 novembre 2014)
    Régis Mehl DVG Retraité[21]
    Réélu pour le mandat 2014-2020[22],[23]

    Population et société

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

    En 2018, la commune comptait 291 habitants[Note 3], en diminution de 11,82 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : +0,1 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    302306345323364315344338318
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    334356361366407410385393386
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    391405406397356366363316337
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    315269264278264235281318292
    2018 - - - - - - - -
    291--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Pyramide des âges en 2007

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,9 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,9 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 49,1 % d’hommes (0 à 14 ans = 23,9 %, 15 à 29 ans = 10,1 %, 30 à 44 ans = 27,5 %, 45 à 59 ans = 20,3 %, plus de 60 ans = 18,1 %) ;
    • 50,9 % de femmes (0 à 14 ans = 21 %, 15 à 29 ans = 13,3 %, 30 à 44 ans = 27,3 %, 45 à 59 ans = 18,9 %, plus de 60 ans = 19,6 %).
    Pyramide des âges à Brias en 2007 en pourcentage[27]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ans ou +
    0,0 
    10,9 
    75 à 89 ans
    8,4 
    7,2 
    60 à 74 ans
    11,2 
    20,3 
    45 à 59 ans
    18,9 
    27,5 
    30 à 44 ans
    27,3 
    10,1 
    15 à 29 ans
    13,3 
    23,9 
    0 à 14 ans
    21,0 
    Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2007 en pourcentage[28]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,8 
    5,1 
    75 à 89 ans
    9,1 
    11,1 
    60 à 74 ans
    12,9 
    21,0 
    45 à 59 ans
    20,1 
    20,9 
    30 à 44 ans
    19,6 
    20,4 
    15 à 29 ans
    18,5 
    21,3 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Manifestations culturelles et festivités

    Une brocante est organisée par l’association Brias Loisirs. la 8e édition a eu lieu le 18 septembre 2016[29]

    Activités économiques

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Façade du château
    Citée dès le Haut Moyen Âge, la famille de Bryas a possédé la terre sans interruption. Le château primitif s’élevait près de l’actuelle chapelle funéraire. Détruit sur l’ordre d’Henri II, lorsque l’Artois était espagnol, il fut reconstruit par la suite sur le même emplacement.
    À la fin de l’Ancien Régime, le comte de Bryas décida la construction du château actuel sur des plans grandioses et dans un style qui rappelle la manière de Contant d’lvry. Les gros murs n’étaient pas achevés quand la Révolution interrompit les travaux, qui ne furent repris que sous l’Empire, et terminés en 1820.
    Situé en 1914-18 à proximité du front, le château abrita le quartier général du maréchal Foch pendant la bataille d’Artois[30]. Y vinrent également le roi Albert, le roi George V et les rois de Serbie et de Monténégro.
    En 1940-1944, c’est Goering qui vint inspecter le centre de la Luftwaffe installé dans le château. Les installations ont été bombardées par l'aviation américaine, notamment le 17 août 1943[31].Le parc est encore encombré de nombreux abris bétonnés construits à cette époque, et quasiment indestructibles.
    L'église et, dressé dans l'axe de son portail, le monument aux morts.
    L'église Saint-Martin a été rebâtie en 1883 à l'emplacement de l'ancien château, détruit pendant la Révolution française, dans le style ogival par l'architecte Edmond Duthoit. Cette relative jeunesse explique son style sensiblement différent de ce que l'on peut rencontrer dans la région. Cette église fut la chapelle du Comte de Brias et a été cédée à la commune en 2011 par la fille du dernier comte de Bryas[32]

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de Bryas blasonnent ainsi :
    d’argent à la fasce de sable surmontée de trois cormorans du même, becqués et membrés de gueules.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Pol-sur-Ternoise », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    9. Ce Gilles de la Tourette du XIIIe s. n'a rien à voir avec la « Maladie de Gilles de La Tourette », un syndrome très spécifique appelé trouble obsessionnel compulsif (ou T.O.C.) qui ne sera décrit qu'en 1885 par un spécialiste du même nom, Gilles de La Tourette (peut-être un lointain descendant).
    10. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 281, lire en ligne.
    11. Christine Cerdeiro, « Le train repassera-t-il un jour par le Bruaysis ? », sur lavenirdelartois.fr, L'Avenir de l'Artois, .
    12. no 2010-1563 du 16 décembre 2010 de réforme des collectivités territoriales sur Légifrance, et notamment son article 35.
    13. Section III de l'article L. 5210-1-1 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance
    14. « Vertes collines du Saint-Polois: la fusion avec ses voisines est déjà sur de bons rails : C’est l’actualité du moment : dans la plupart des communautés de communes, les élus s’arrachent les cheveux pour se mettre dans les clous de la loi NOTRe (elle les oblige à fusionner pour créer des intercommunalités de plus de 15 000 habitants). Mais dans le Ternois, les Vertes collines du Saint-Polois et ses trois voisins (Pernois, Auxilois, Région de Frévent) font office de très bon élève et en sont déjà à discuter des modalités de l’« après-fusion », La Voix du nord, (lire en ligne).
    15. Les populations mentionnées dans les actes concernant les intercommunalités sont des populations totales, au sens de l'INSEE, c'est-à-dire regroupant la population municipale, c'est-à-dire les personnes ayant leur résidence habituelle sur le territoire de la commune à laquelle s'ajoute la population comptée à part, qui regroupe principalement les personnes vivant dans certaines collectivités (internats, casernes, hôpitaux, couvents, prisons…). Dans les tableaux de population présents dans les articles de wikipédia ne sont habituellement mentionnées que les populations municipales, ce qui explique l'écart entre les chiffres donnés dans le SDCI et ceux des tableaux démographiques
    16. « Arrêté préfectoral du 30 mars 2017 portant schéma départemental de coopération intercommunale du Pas-de-Calais » [PDF], SDCI, Préfecture du Pas-de-Calais (consulté le ).
    17. « Dix-neuf atouts pour la carte intercommunale », L'actualité de L'Institution, Conseil départemental du Pas-de-Calais, (consulté le ).
    18. « Arrêté interpréfectoral du 30 août 2016 portant création d'une communauté de communes issue de la fusion des communautés de communes de l'Auxilois, de la région de Frévent, du Pernois et des Vertes Collines du Saint-Polois », Recueil des actes administratifs de la Préfecture de la Somme, nos 2016-069, , p. 37-39 (lire en ligne).
    19. « Les maires de Brias », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    20. « Brias : Paul-Henri Clay veille une bonne fois pour toutes sur la salle des fêtes : La salle des fêtes de Brias porte désormais le nom de l’ancien maire de la commune, Paul-Henri Clay. Une plaque a ainsi été dévoilé samedi matin devant un nombreux parterre d’élus et d’habitants. L’occasion de rendre hommage à l’ancien magistrat. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    21. « Résultats municipales 2020 à Brias », sur Le Monde.fr (consulté le ).
    22. « Liste des communes et des maires » [xls], Préfecture du Pas-de-Calais, (consulté le ).
    23. Quentin Pourbaix, « Une mandature sous le signe des économies d’énergies à Brias : Suite de nos entretiens avec les maires du Ternois. Rencontre avec le maire de Brias, 318 habitants. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. « Évolution et structure de la population à Brias en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    28. « Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    29. « Joli succès pour la 8e édition », L'Abeille de la Ternoise, nos 8589-1638, , p. 22.
    30. « L'aérodrome Allemand de Brias (Pas de calais) » (consulté le ).
    31. « http://i76.servimg.com/u/f76/16/96/78/60/bryas_10.jpg », sur i76.servimg.com (consulté le ).
    32. « L'arrière-petite-fille de la comtesse de Bryas a cédé l'église à la commune » (consulté le ).
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