Salles des Croisades

Les salles des Croisades du château de Versailles créées par Louis-Philippe en 1843 comportent les armoiries et noms des principaux chefs croisés.

Aperçu

La redécouverte et l’étude du Moyen Âge, dès avant 1789, s’amplifient au lendemain de la Révolution française. Certes la création du Musée des monuments français date de 1794, mais c’est en 1831 que Victor Hugo publie Notre-Dame de Paris. C’est sous la Restauration qu’est créée l'École des chartes (1821) et que le musée du Louvre acquiert deux importantes collections d’objets médiévaux. De son côté, le musée national du Moyen Âge, dans l’hôtel de Cluny est inauguré en 1844. Et puis, Eugène Viollet-le-Duc restaure les sites médiévaux majeurs pendant le Second Empire. Mais en réalité, c’est tout un peuple ou tout au moins ses élites les plus cultivées qui se passionnent pour l’histoire et l’archéologie. Cet intérêt pour le Moyen Âge se retrouve aussi en Grande-Bretagne, où il fait le succès du roman Ivanhoé, ainsi que dans l’Allemagne pré-romantique et romantique. Les Things, ces assemblées de compagnons sous l'ancien régime et l’antiquité germanique se retrouvent même dans les écrits des premiers socialistes[1].

La galerie des Batailles et les Salles des croisades ne sont pas créées par Louis-Philippe dans le but de permettre au peuple de retrouver d’hypothétiques libertés germaniques ou gauloises, mais de réconcilier les Français après les excès de certains révolutionnaires ou royalistes dans les décennies précédentes. « Ce que le roi Louis-Philippe a fait à Versailles est bien », commente Victor Hugo. « Avoir accompli cette œuvre, c'est avoir été grand comme roi et impartial comme philosophe ; c'est avoir fait un monument national d'un monument monarchique ; c'est avoir mis une idée immense dans un immense édifice ; c'est avoir installé le présent dans le passé, 1789 vis-à-vis de 1688, l'empereur chez le roi, Napoléon chez Louis XIV ; en un mot, c'est avoir donné à ce livre magnifique qu'on appelle l'histoire de France cette magnifique reliure qu'on appelle Versailles[2]. » Le roi bourgeois essaie dans le château des derniers Bourbons en rendant hommage aux croisés de flatter la noblesse et le clergé qui lui sont farouchement hostiles. En 1830, beaucoup d'officiers et de fonctionnaires ont démissionné pour montrer leur fidélité à Charles X. Cette tentative va échouer. Toutefois, comme pour les honneurs de la Cour, ils fournissent des preuves pour que leurs familles soient représentées sur les murs de ces cinq salles. Mais les rares familles non éteintes n'abandonnent pas leurs convictions légitimistes pour cela et dénoncent, comme les exclues, des erreurs, soit bien réelles, soit des détails, comme la représentation des blasons. Ceux-ci pour les premiers croisés sont les armes que porteront leurs descendants. Comme on peut le voir les premiers blasons sont très simples. Le premier figuré, celui des Montpellier est : De gueules.

Dès 1834, Louis-Philippe, dans le musée de l’histoire de la France qu’il vient de créer à Versailles, décide de consacrer aux croisades une salle du premier étage, derrière le salon d’Hercule. L’espace trop étroit est vite abandonné pour le rez-de-chaussée de l’aile nord. Le musée de l'histoire de France du château de Versailles, dédié à toutes les Gloires de la France, est inauguré officiellement par Louis-Philippe le , dans le cadre des festivités qui marquent le mariage du prince royal avec la princesse Hélène de Mecklembourg. Il comprend notamment ces Salles des Croisades dont les frises portent les armes et les noms des chevaliers croisés ouvertes au public en 1843.

Pour les meubler Louis-Philippe commande 150 tableaux et plus de 300 figures. Les portes de l’Hôpital des chevaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem sont rapportées de Rhodes pour être insérées dans le magnifique décor néo-gothique qu’elles ont inspiré à l’architecte Frédéric Nepveu. Louis-Philippe innove en créant des salles dédiées aux croisades en tant qu’événements historiques et non comme un prétexte à glorifier un personnage. Les cinq salles des Croisades et la partie de la galerie de sculpture no 16 qui leur sert de vestibule, occupent au rez-de-chaussée le gros pavillon de l'aile du Nord, qui portait aussi le nom de pavillon de Noailles. Il était destiné à loger les principaux personnages de la suite du roi, de la reine et des princes[3].

Enjeu symbolique et création de faux

La création des salles des croisades a donné indirectement naissance à l'une des entreprises de faux documents du Moyen Âge les plus importantes de l'histoire française. Après l'ouverture des secondes salles en 1842, un grand nombre de familles ont présenté des actes prouvant la participation de l'un de leurs ancêtres aux Croisades. Ces actes avaient, en grande partie, été achetés à l'officine Courtois. Cet habile faussaire utilisait d'authentiques documents et sceaux médiévaux, en les grattant et en y ajoutant les noms voulus. Cette entreprise a réussi à tromper l'expert désigné par le pouvoir royal, Léon Lacabane. Ce n'est qu'en 1956 que Robert-Henri Bautier mit au jour le mécanisme de ces falsifications[4],[5].

Philippe du Puy de Clinchamps, dans son ouvrage intitulé La noblesse, écrit : « [Louis-Philippe] ouvrit, en 1839-1840, une salle des Croisades au palais de Versailles où, pour flatter la vieille noblesse légitimiste, figuraient les armoiries des familles des chevaliers croisés (ce fut, aux yeux de la critique historique, une immense tromperie montée par un certain Courtois, assisté d'un disciple qui devait devenir un maître faussaire, Denis Vrain-Lucas)[6]. »

Régulièrement, des chercheurs apportent de nouveaux éclairages, tendant à nuancer le jugement qui classe toutes les chartes Courtois parmi les faux retentissants. L'état actuel des recherches tendrait à nuancer les résultats obtenus par R.H. Bautier, montrant que dans les chartes Courtois figureraient quelques documents parfaitement authentiques[7].

La première salle des Croisades

La première salle des Croisades et la partie du vestibule qui la précède, formaient un appartement occupé sous Louis XIV par le maréchal d'Estrées, et, sous Louis XV, d'abord par madame de Conflans, gouvernante des enfants de la maison d'Orléans, puis par la duchesse de Lauraguais, dame d'atour de la dauphine. Le plafond et la frise de cette salle sont décorés des armoiries des rois, princes, seigneurs et chevaliers qui prirent éventuellement part aux trois premières croisades, de 1096 à 1191[8].

Les croisés de la première salle

1096  Aymeri Ier de Narbonne, vicomte de Narbonne, gendre de Robert Guiscard, duc de Pouille et de Calabre, laisse l'administration de ses biens à son fils aîné, Aymeri II de Narbonne, en partant pour la Terre-Sainte. Sa petite fille, Ermessinde, sœur d'Ermengarde de Narbonne, porte la vicomté de Narbonne dans la maison castillane de Lara[9].
Arnaud de Grave.
Isarn de Die, comte Dom Vaissète dit qu'il prit la croix avec Raymond de Saint-Gilles. Armes: de gueules, au château sommé de trois tours d'or[10].
Pierre de Champchevrier.
Humbert de Marssane.
Patri de Chourses. Cette famille normande d'origine, établie en Angleterre avec Guillaume le Conquérant s'appelle Chaworth en anglais et de Chourses en français. Les deux branches portent les armes identiques, leur communauté d'origine n'est pas en question, seule la filiation exacte reste inconnue[11]. Un acte du cartulaire de La Couture au Mans nous apprend que Patri de Chourses prend la croix[12].
Hervé Ier de Léon, vicomte puis comte de Léon, suit son père Guyomarc'h en Terre Sainte en 1096[13]. Avec d'autres seigneurs bretons, ils ont l'honneur d'entrer les premiers à Jérusalem, lorsque Baudouin en fait la conquête[14]. Hervé Ier de Léon, le fait à l'abbaye de Marmoutier une très importante donation qui sera à l'origine du prieuré de Saint-Martin de Morlaix[15].
Chotard d'Ancenis.
Rainald ou Renaud de Briey, chevalier.
Folcran de Berghes, châtelain
Hugues de Gamaches.
Riou de Lohéac.
Conan de Lamballe, fils du comte, D. Morice dit qu’il s'illustra dans la Palestine, à la suite d'Alain, duc de Bretagne. Armes: d'hermine, à la bordure de gueules[10].
Hélie de Malemort, partant pour Jérusalem, fait à l'abbaye Saint-Pierre d'Uzerche une donation dont le texte sera conservé parmi les manuscrits de la collection Gaignières. Bien que ce document soit sans date, il en est d'autres qui le précèdent, et qui le placent nécessairement à l'époque de la première croisade. Hélie de Malemort est neveu d'Adhémar, vicomte de Limoges, et sa famille, puissante dans le Limousin, prend dans quelques chartes le titre de prince[16]. Il revient d'Orient, mais rejoint à nouveau les croisés de la première croisade, menée par Godefroy de Bouillon, après la chute de Jérusalem. Il est cité en mars 1101, parmi les grands vassaux de Guillaume IX d'Aquitaine qui avant de l'accompagner à la croisade se réunissent au Pré-le-Roy, sous les murs de Poitiers[17].
Foulques de Grasse est né dans le comté d'Antibes et il y est mort après 1125. Foulques ou Fouques est surnommé le lombard, car il descend d'un chevalier lombard au service de Guillaume le libérateur. Les Grasse, comtes d'Antibes, sont une famille riche et puissante, mais lui n'est que le petit-fils d'Aldebert de Grasse ou d'Antibes, évêque d'Antibes, un cadet[18]. Dans la chronologie des abbés de Lérins, par Vincent Baralle, se trouve une bulle du pape Honorius II, adressée à plusieurs évêques du midi de la France, pour régler quelques différends qui s'étaient élevés entre eux et les seigneurs de leurs diocèses. Il ordonne, dans cette bulle, à l'évêque d'Antibes d'avertir Foulques de Grasse, son paroissien, qu'il a à s'accorder avec les religieux de Lérins, au sujet d'une somme que le pape Pascal lui avait prescrit de payer à ce monastère, en restitution de l'argent donné par les moines, sur le trésor du couvent, pour le racheter des mains des Sarrasins, lors du voyage de Jérusalem qu'il avait entrepris à l'époque de la première croisade. Cette restitution est accomplie par Foulques de Grasse à son lit de mort, en présence de Guillaume de Grasse, son héritier, et de Manfred, évêque d'Antibes de 1126 à 1132, pendant que Garin est abbé de Lérins. L'acte est rapporté dans son entier par Vincent Baraile[19].
1101Renaud III de Château-Gontier, seigneur.
1102Aycard de Marseille
1106Hugues du Puiset, vicomte de Chartres.
1113Riwallon de Dinan.
1119Robert de Roffignac.
1120Foulques V d'Anjou, roi de Jérusalem.
1124Guillaume de Biron.
1130Hugues Rigaud, chevalier de l'ordre du Temple.
1136Robert le Bourguignon, grand maître de l'ordre du Temple.
1144Baudouin III, roi de Jérusalem.
1147Pierre de France, depuis seigneur de Courtenay.
Pons de Beynac et Adhémar de Beynac.
Évrard des Barres, grand maître de l'ordre du Temple.
Guillaume III de Warenne, comte.
Artaud de Chastelus.
Jean de Dol est du petit nombre des chevaliers de Bretagne, que les troubles de cette province n'empêchent pas de prendre la croix avec Louis-le-Jeune. Suivant du Paz, beaucoup de gentilshommes signalez de Bretagne firent ce voiage, du nombre desquels fut nostre Jean, seigneur de Dol, pour rendre grâces à Dieu, qui l'avait préservé et délivré de tant et, si grand nombre de périls et hasards, el luy avoit fait la grâce et faveur de retourner en son pais sain et sauf, il donna et départit ses biens et héritages à ladite abbaye de La Vieuville[20].
Hugues de Domène est un membre de la puissante et nombreuse famille de Domène-Monteynard… Il est chevalier. et étant sur le point de partir pour la croisade prêchée par saint Bernard, en 1147. Soffrey de Beaumont, Guiffray de Virieu et Hugues se rendent au-delà des mers pour combattre les ennemis de la croix du Christ. Ce Domène engage toutes ses possessions situées à Theys, à Tencin et à Domène, au monastère de ce lieu, alors gouverné par le prieur Pons Aynard (son cousin)[21]. La femme du comte Amédée Ier de Genève, Béatrix de Domène, sa parente, garantit la charte avec Aimon, son fils, en présence de Pons et d'Aynard de Revel, de Pierre de Voissanc, de Guitfred de Tencin… La présence de la femme du comte Amédée Ier de Genève démontre que tous les chevaliers de la région ne semblent pas être dans la mouvance des comtes de Savoie.Cet acte de 1147 est aussi un des premiers dans lesquels les comtes de Genevois sont cités en tant que témoins et signent de leurs droits précoces sur la rive gauche de l’Isère[22].
Guiffray de Virieu, seigneur
Hesso de Reinach, seigneur.
1153Guillaume II de Chanaleilles, chevalier de l'ordre du Temple.
Bertrand de Blanquefort, grand maître de l'ordre du Temple.
1159Hugues IV de Châteaudun, vicomte de Châteaudun.
1160Auger de Balben, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1161Gilbert d'Aissailly, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1162Amaury Ier de Jérusalem, roi de Jérusalem.
1168Philippe de Naplouse, grand maître de l'ordre du Temple.
Caste de Murols, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1170Joubert de Syrie, grand-maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1171Odon de Saint-Chamant, grand maître de l'ordre du Temple.
1173Baudouin IV, roi de Jérusalem.
1179Arnau de Torroja, grand maître de l'ordre du Temple.
Terric, grand maître de l'ordre du Temple.
1185Baudouin V, roi de Jérusalem.
1187Conrad de Montferrat, marquis de Tyr.
Garnier de Naplouse, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Frère Guérin, chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
1188Gérard de Ridefort, grand maître de l'ordre du Temple.
1190Guy II de Dampierre.
Guillaume d'Estaing, seigneur.
Albert II de La Tour du Pin, seigneur.
Jean de Chastenay et Gauthier de Chastenay.
Hugues de Guiche et Renaud de Guiche.
Alain IV de Rohan, vicomte.
Hugues II de Bauffremont et Liébaut III de Bauffremont.
Dreux de Nettancourt.
Gilles de Raigecourt.
Henri et Renaud de Cherisey.
Ulric de Dompierre, seigneur de Bassompierre.
Hugues de Clairon.
Hugues de Foudras.
Renaud et Herbert de Moustier.
Jean et Guillaume de Drée.
Guigues de Moreton.
Guillaume et Pierre de Vallin.
André d'Albon.
Raoul de Riencourt.
Foulques de Pracomtal.
Bernard de Castelbajac.
Foulques de Beauvau.
Albéric d'Allonville. Le nom et l'écu de ce chevalier sont substitués à ceux de Raoul d'Aubigné, qui figurent dans la première salle carrée sous le no 75 (voyez l'Annuaire de 1841, pag. 379). Le nom de d'Aubigné étant commun à plusieurs familles, on n'a pas pu préciser avec certitude à laquelle Raoul appartenait et l'on s'était laissé diriger par de simples présomptions[23].
Thibaut des Escotais.
Hervé de Broc.
Harduin de La Porte.
Mathieu de Jaucourt.
Foucauld de La Rochefoucauld.
Guillaume et Humbert Leclerc de Juigné.
Miles de Frolois.
Elie de Cosnac.
Gilon de Versailles.
Geoffroy de La Planche.
G. de Bueil.
Simon de Vignacourt.
1191Géraud de Boysseulh[8].

Les toiles de la première salle

Combat de Cérami, 1061.
Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse.
Alexis Comnène reçoit à Constantinople Pierre l'Ermite.
Les chefs de la croisade traversant le Bosphore.
Bataille sous les murs de Nicée.
Baudouin s'empare de la ville d'Édesse.
Combat de Robert, duc de Normandie, avec un guerrier sarrasin.
Prise d'Antioche.
Bataille d'Antioche.
Prise de Jérusalem.
  • Levée du siège de Salerne. — Vers 1016. Par Eugène Roger en 1839. — H. 0,98. — L. 1,03 : Au commencement du XIe siècle une petite flotte de Sarrasins vient assaillir la ville de Salerne, et les habitants, cachés derrière leurs murs, attendent avec effroi le pillage et la mort. Quarante chevaliers normands, qui revenaient du pèlerinage de Terre-Sainte, demandent au prince Guaimar III des chevaux et des armes, se font ouvrir les portes, et, malgré leur petit nombre, chargent intrépidement les Sarrasins qu'ils mettent en fuite.
  • Robert Guiscard, duc de Pouille et de Calabre. Par Merry-Joseph Blondel. — H. 1,04. — L. 0,76 : Robert Guiscard est proclamé, en 1058, duc de Pouille et de Calabre. Après avoir vaincu l'empereur Alexis Comnène, à Durazzo, et soutenu le pape Grégoire contre l'empereur Henri IV, il entreprend en 1085 la conquête de l'île de Céphalonie, et y meurt le 17 juillet de la même année.
  • Roger Ier de Sicile, comte, Par Merry-Joseph Blondel. — H. 1,04. — L. 0,80 : Il s'empare de Messine avec cent soixante chevaliers, et reçoit de son frère, Robert Guiscard, l'investiture de la Sicile, avec le titre de comte. Il prend après la mort de Robert Guiscard, le titre de grand comte de Calabre et de Sicile ; et par une bulle donnée à Salerne, en 1098, le pape Urbain II le déclare, lui et ses successeurs, légats perpétuels du Saint-Siège en Sicile. Il meurt en juillet 1101.
  • Bataille de Civitella. — 18 juin 1053. Par Adolphe Roger. — H. 1,96. — L. 1,03 : Guillaume Fier-à-Bras, Drogon et Umfroy, fils de Tancrède de Hauteville, gentilhomme de la Basse-Normandie, suivis peu après de leurs jeunes frères, Robert Guiscard et Roger, entreprennent la conquête du duché de Pouille. Le pape Léon IX, inquiet pour le Saint-Siège et pour l'Italie entière, arme contre eux, par ses pieuses exhortations, les deux empires d'Orient et d'Occident. Il n'a pas moins de cinquante mille hommes et marche lui-même à leur tête. Les Normands ayant rencontré à Civitella, dans la Capitanate, l'armée pontificale, la mettent en pleine déroute. Léon IX reste prisonnier entre leurs mains. Umfroy et Robert Guiscard lui témoignent un respect qui va jusqu'à l'adoration; mais, à genoux devant lui, ils lui dictent leurs conditions.
  • Combat de Cérami, 1061. Par Prosper Lafay en 1839. — H. 0,71. — L. 0,79 : Le plus prodigieux des faits d'armes du comte Roger Ier de Sicile, en Sicile, est le combat de Cérami, où, suivant la chronique de Gaufred Malaterra, il met en fuite, avec cent trente-six hommes, trente-cinq mille Sarrasins.
  • Henri de Bourgogne reçoit l'investiture du comté de Portugal. —1094. Par Jacquand. — H. 0,71. — L. 0,79 : Henri de Bourgogne, arrière-petit-fils du roi de France Robert, est, avec un grand nombre de chevaliers français, offrir à don Alphonse IV, roi de Castille, son épée contre les Infidèles. En récompense de ses services, le roi Alphonse lui donne en mariage sa fille, et lui accorda en même temps l'investiture du comté de Portugal, que ses armes lui avaient soumis. Henri de Bourgogne plaça ainsi sur un nouveau trône la maison royale de France. Son fils Alphonse prit le titre de roi de Portugal.
  • Raymond de Saint-Gilles, comte de Toulouse. Par Merry-Joseph Blondel — H. 0,04. — L. 1,80 : Il est un des chefs de la première croisade en 1095, et monte l'un des premiers à l'assaut de Jérusalem. Raymond de Saint-Gilles avait fait le vœu de mourir en Terre-Sainte, et finit ses jours au château du Mont-Pèlerin, devant Tripoli, qu'il assiège en 1105.
  • Marc Bohémond 1er, prince d'Antioche. Par Merry-Joseph Blondel. — H. 1,04. — L. 0,17 : Fils de Robert Guiscard, il hérite en 1085 des duchés de Pouille et de Calabre, est un des principaux chefs de la première croisade, et reçut la principauté d'Antioche. Il meurt à Canose, dans la Pouille, en 1108.
  • Eudes Ier, surnommé Borel, duc de Bourgogne. Par Merry-Joseph Blondel — II. 1,04. — L. 0,61 : Il parvient au duché de Bourgogne en 1078, se croise en 1098, et meurt à Tarse, en Sicile, en 1103.
  • Alexis Comnène reçoit à Constantinople Pierre l'Ermite. — 1096.Par U. Saint-Èvre en 1839. — H. 0,98. — L. 1,36 : Pierre l'Ermite, dit Michaud, est admis à l'audience de Comnène et raconte sa mission et ses revers. En présence de toute sa cour, l'empereur vante le zèle du prédicateur de la croisade, et comme il n'a rien à craindre de l'ambition d'un ermite, il le comble de présents, fait distribuer à son armée de l'argent et des vivres, et lui conseille d'attendre, pour commencer la guerre, l'arrivée des princes et des illustres capitaines qui ont pris la croix.
  • Adoption de Godefroy de Bouillon par Comnène — 1097. Par M. Alexandre Hesse. — H. 1,96. — L. 3,10 : En voyant le magnifique et honorable duc, dit Albert d'Aix, chroniqueur contemporain, ainsi que tous les siens dans tout l'éclat et la parure de leurs précieux vêtements de pourpre et d'or, recouverts d'hermine blanche comme la neige, de martre, de petit-gris et de diverses autres fourrures, telles que les portent les seigneurs de France, l'empereur admire vivement leur pompe et leur splendeur. D'abord il admet le duc avec bonté à recevoir le baiser de paix ; puis, et sans aucun retard, il accorde le même honneur à tous les grands de sa suite et à ses parents. Il veut adopter Godefroy de Bouillon pour son fils, et à son tour le duc se déclare vassal de l'empereur.
  • Passage du Bosphore. — 1097. Par Émile Signol. — H. 3,25. — L. 5,58 : L'empereur Alexis Comnène n'est occupé que de soumettre à son empire les princes de la Croix et ne songe plus que les drapeaux musulmans flottent sur Nicée. Cependant, Godefroy de Bouillon et les plus sages d'entre les chefs ne perdent pas de vue la croisade; eux-mêmes demandent qu'on leur fournisse des barques pour traverser le Bosphore et reprendre la route de Jérusalem. Godefroy donne l'exemple et s'embarque avec ses chevaliers dans le golfe de Buyuk-Déré, accompagné du duc Baudouin, son frère, et de sa famille, qui venaient de servir d'otages au roi de Hongrie, qui n'avait laissé passer l'armée chrétienne qu'à ce prix. Deux ministres de l'empereur Alexis sont près de Godefroy de Bouillon et l'accompagnent, tandis que le héros ne quitte pas des yeux le rivage de l'Asie. Au milieu du tableau est le groupe des femmes de la famille de Baudouin, qui viennent de subir comme otages une captivité en Hongrie. L'espoir et l'enthousiasme brillent dans les yeux des chrétiens auxquels le ciel semble sourire.
  • Bataille sous les murs de Nicée. — 1097. Par Henri Serrur en 1839. - H. 0,98. — L. 1,48 : Le sultan Kilig-Arslan s'était avancé à la tête d'une formidable armée de cavaliers pour délivrer Nicée que les Croisés assiégeaient. La bataille qui se livra sous les murs de la ville dura depuis le matin jusqu'à la nuit. Les Turcs vaincus s'enfuirent dans les montagnes, laissant dans la plaine quatre mille morts.
  • Baudouin s'empare de la ville d'Édesse. — 1097. Par Joseph-Nicolas Robert-Fleury en 1839. — II. 1,96. — L. 1,36 : Baudouin, frère de Godefroy de Bouillon, étant arrivé sur le comté d'Édesse, métropole de la Mésopotamie, tout le peuple, à la vue de la bannière de la croix, se porte à sa rencontre, tenant à la main des branches d'olivier et chantant des cantiques.
  • Combat de Robert, duc de Normandie, avec un guerrier sarrasin. — 1098- Par Jean-Joseph Dassy. - II. 0,71. — L. 0,79 : Les Croisés, vainqueurs à Nicée, avaient mis le siège devant Antioche. Pendant ce siège plusieurs chefs signalent leur bravoure dans des combats particuliers. Le duc de Normandie, dit Michaud, soutient seul un combat contre un chef des Infidèles qui s'avançait au milieu des siens ; d'un coup de sabre il lui fend la tête jusqu'à l'épaule et retend à ses pieds, en s'écriant : Je dévoue ton âme impure aux puissances de l'enfer.
  • Combat de Harenc. — 1er février 1098. Par J. M. Gué. — II. 0,98. — L. 1,02 : Pendant le siège d'Antioche, de nombreuses troupes d'infidèles sorties d'Alep, de Césarée et de Damas, s'avancent pour délivrer la ville, et viennent camper aux environs d'un lieu nommé Harenc, à quatorze mille d'Antioche. À l'entrée de la nuit les Croisés, avertis de leur approche, sortent de leurs retranchements au nombre de sept cents, rencontrent l'ennemi et le chassent devant eux jusqu'au camp de Harenc. Les Infidèles perdent dans cette journée près de deux mille des leurs.
  • Prise d'Antioche.. Par L. Gallait. — H. 0,77. — L. 1,35 : Après un siège de huit mois, une échelle, suspendue aux créneaux de l'une des tours, introduit dans la ville chefs et soldats, et le cri Dieu, le veut ! retentissant dans les rues au milieu de la nuit, annonce aux Musulmans leur dernière heure. Il y en a dix mille d'égorgés.
  • Bataille sous les murs d'Antioche. — 1098., Par Henri Frédéric Schopin. — H. 0,97. — L. 1,57 : Les Croisés, trois jours après la prise d'Antioche, y sont assiégés à leur tour par l'armée de Kerbogah, général du sultan de Perse. La découverte de la lance dont est percé le côté du Sauveur sur la croix exalte le courage des Chrétiens. Ils sortent de la ville avec confiance, se jettent sur le camp de Kerbogah, et en une heure anéantissent sa superbe armée.
  • Prise d'Albare. — 1098. Par Édouard Pingret. H. 0,71. — L. 0,79 : Lorsque les Croisés eurent pris possession d'Antioche, ils se dispersent dans les terres et les villes voisines, assiégeant les places rebelles et les soumettant à leur autorité. La ville d'Albare est renommée par ses grandes richesses; ils l'attaquent et passent au fil de l'épée les Turcs et les Sarrasins qui y sont trouvés.
  • Prise de Marrah. — 1098.Par Decaisse en 1844. — H. 1,96. — L. 1,02 : Après s'être emparés d'Albare, les comtes de Toulouse, de Flandre et de Normandie, le duc Godefroy, son frère Eustache et Tancrède vont investir la ville de Marrah. Les assiégés réussissent à repousser les premiers assauts, mais Bohémond étant arrivé à la tête de nouvelles troupes, les Croisés s'emparent de plusieurs tours, puis occupent la ville.
  • Prise de Jérusalem.. Par Émile Signol en 1847. — H. 3,24. — L. 5,57 : Jérusalem est prise le Vendredi-Saint, anniversaire de la mort du Christ. Les Croisés avaient tenté la veille un premier assaut et avaient été repoussés ; celui du lendemain n’est donné qu'après une nuit de larmes, de confession et de prières. À peine la ville vient-elle d'être conquise qu'on voit accourir les chrétiens de Jérusalem au-devant des vainqueurs ; ils partagent avec eux les vivres qu'ils ont pu dérober à la recherche des Musulmans. Tous remercient ensemble le Dieu qui a fait triompher les armes des soldats de la croix. Pierre l'Ermite qui, cinq ans auparavant a promis d'armer l'Occident pour la délivrance des fidèles de Jérusalem peut jouir alors du spectacle de leur reconnaissance et de leur joie.
  • Godefroy de Bouillon élu roi de Jérusalem.. Par Federico de Madrazo en 1S39. — H. 1,96. — L. 1,36 : Dix jours après la prise de Jérusalem, le conseil des princes décerne la couronne à Godefroy de Bouillon, comme au plus digne. Par une pieuse humilité, Godefroy de Bouillon refuse le diadème et les marques de la royauté : il ne veut pas, disent les Assises de Jérusalem, estre sacré et corosné roi de Jérusalem, parce que il ne vult porter corosne d'or, là où le Roy des Roys, Jésus- Christ, le fils de Dieu, porte la corosne d'espines le jour de sa Passion[3].

La deuxième salle des Croisades

Cette salle a remplacé un appartement qui fut habité sous Louis XV, par le maréchal d'Estrées, puis par Madame de Goesbriant, dame de compagnie de Mesdames Victoire, Sophie et Louise[24]. Les armoiries qui décorent le plafond et la frise appartiennent aux cinq premières croisades de 1096 à 1248; ce sont celles de :

Les croisés de la deuxième salle

1096

  • Hugues de Salignac.

1144

  • Eustache de Montboissier.

1175.

  • Amanieu d'Astarac.

1179.

1190.

  • Poncet d'Anvin.
  • Guillaume de Prunelé.
  • Jodoin de Beauvilliers.
  • Payen du Buat et Hugues du Buat (latin : de Buatio)[25],[26].
  • Juhel de Champagne.
  • Jean d'Andigné.
  • Gervais de Menou.
  • Humphroy de Biencourt.
  • François de Vimeur.
  • Jean de La Béraudière.
  • Hermangard d'Asp, grand maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
  • Hélie de La Cropte.
  • Jean de Chaunac.
  • Jourdain d'Abzac.
  • B. de Cugnac.
  • Guillaume de Montléart.
  • Guillaume de Gaudechart.
  • Guignes de La Porte et Herbert de La Porte (en Dauphiné).
  • Renaud de Tramecourt.
  • Wautier de Ligne.
  • Hamelin et Geoffroy d'Antenaise.
  • Isnard d'Agout.
  • Guethenoc de Bruc.
  • Raoul de L'Angle.
  • Bertrand de Foucaud.
  • B. de Mellet.
  • Gilles de Hinnisdal.
  • Guillaume de Lostanges.
  • Jean d'Osmond.
  • Juhel de La Motte.
  • Bernard de Durfort.
  • Eudes de Tournon.
  • Thierry, seigneur de Misnie.
  • Pons de Bastet, seigneur de Crussol.
  • Raoul de Saint-Georges.

1191.

1196.

1201.

1202.

1204.

1217.

1218.

  • Colin d'Espinay.
  • Foulques de Quatrebarbes.
  • Guy de Hauteclocque.
  • Foulques d'Orglandes.
  • Barthélemy de Nédonchel.
  • Robert de Maulde.
  • Guillaume de La Faye.
  • Gilles de Croix.
  • Jean de Dion.
  • Baudouin de Mérode.

1219.

1220.

  • Eudes de Ronquerolles, seigneur de Ronquerolles (Comté de Clermont-en-Beauvaisis), chevalier du Beauvaisis.

1230.

1231.

1236.

1239.

  • Raussin de Rarécourt.
  • Richard de Chaumont en Charolois.

1240.

  • André de Saint-Phalle.
  • Guillaume de Messey.
  • Adam de Sunus.
  • Girard de Lezay.

1241.

1244.

1247.

1248.

Les toiles de la deuxième salle


Funérailles de Godefroy de Bouillon sur le Calvaire.
Prise de Tripoli.
Prédication de la deuxième croisade à Vézelay, en Bourgogne. — 31 mars 1146.
Louis VII prend l'oriflamme à Saint-Denis.
  • Eustache III, comte de Boulogne. Par Édouard Odier. - H. 1,04. — L. 0,77. Il succède, vers 1093, à son père Eustache II, au comté de Boulogne ; frère aîné de Godefroy de Bouillon et de Baudouin Ier, il marche avec eux à la première croisade, et meurt en 1125.
  • Baudouin du Bourg, roi de Jérusalem. Par Édouard Odier. — H. 1,04. — L. 0,77. Baudouin, fils aîné de Hugues, comte de Rethel, accompagne à la croisade, en 1096, Godefroy de Bouillon, dont il est le parent. Il remplace Baudouin Ier, frère de Godefroy, dans le comté d'Edesse, et après la mort de ce prince, en 1118, lui-même est élu et couronné roi de Jérusalem. Il meurt le 21 août 1131.
  • Alain Fergent, duc de Bretagne. Par Édouard Odier. — H. 1,04. — L. 0,81. Il succède à son père Hoël V au duché de Bourgogne en 1084. Il se croise en 1096 et meurt en Bretagne, en 1119.
  • Bataille d'Ascalon.. Par Jean-Victor Schnetz en 1847. —H. 3,15. - L. 5,56. Le royaume de Jérusalem vient à peine d'être institué qu'on apprend les grands préparatifs du calife fatimite d'Égypte pour reconquérir la ville sainte. Le vizir Afdal a déployé l'étendard du prophète, et une multitude immense de combattants est accourue de toutes les provinces soumises à l'islamisme pour se joindre à l'armée égyptienne. Les Croisés sortent de Jérusalem au nombre de vingt mille, marchent au-devant de l'ennemi et le rencontrent dans la plaine d'Ascalon. La bataille est courte et la victoire facile ; ce ramas indiscipliné de fantassins mal armés et de cavaliers du désert ne peut tenir contre les armures de fer et la vaillance exercée de l'armée chrétienne. Le camp du vizir est livré au pillage, et le plus précieux trésor qu'y trouvent les Croisés sont des outres pleines d'eau pour désaltérer la soif ardente qui les dévore.
  • Godefroy de Bouillon dépose dans l'église du Saint-Sépulcre les trophées d'Ascalon. — . Par Graket en 1839. - II. 1,75. — L. 3,05. Après la victoire d'Ascalon, les Croisés rentrent en triomphe dans Jérusalem, et Godefroy va suspendre aux colonnes de l'église du Saint-Sépulcre l'étendard du grand vizir et son épée qu'il a laissée sur le champ de bataille, pendant que les Croisés offrent à genoux leurs actions de grâces au Dieu qui avait béni leurs armes.
  • Funérailles de Godefroy de Bouillon sur le Calvaire. — . Par Édouard Cibot en 1839. - H. 1,15. - L. 1,47. À la mort de cet illustre capitaine et très noble athlète du Christ, dit l'historien Albert d'Aix, tous les chrétiens, François, Italiens, Syriens, Arméniens, Grecs, la plupart des Gentils eux- mêmes, Arabes, Sarrasins et Turcs, se livrèrent aux larmes pendant cinq jours et firent entendre de douloureuses lamentations. On ensevelit ses restes avec toutes les pompes de l'église catholique, dans l'enceinte du Calvaire, près du sépulcre de Jésus-Christ, qu'il avait délivré.
  • Prise de Tripoli. 1100. Par Charles Alexandre Debacq en 1842. — H. 1,15. — L. 1,46. Raymond de Saint-Gilles assiège Tripoli, ville située dans une riante plaine, au pied du Liban, et renommée par la richesse de son sol, par son commerce et par sa vaste bibliothèque. Mais la mort vient le frapper devant cette place, et le soin d'en poursuivre le siège reste à son fils Bertrand, qui vient d'arriver d'Europe avec une troupe de chevaliers et une flotte génoise. Il force en peu de temps la ville à capituler.
  • Josselin de Courtenay, comte d'Edesse. Par Édouard Odier. — H. 1,04. — L. 0,81. Josselin de Courtenay, IIe du nom, passe en Terre-Sainte l'an 1101, et est un des plus héroïques défenseurs du royaume de Jérusalem. Prince de Tibériade en 1115 et comte d'Édesse en 1119, il meurt en 1131.
  • Combat de Jaffa. — 1102. Par Serrer en 1844. — H. 0,70. — L. 0,78. Les Chrétiens ayant à leur tête Baudouin et le patriarche de Jérusalem qui porte le bois de la vraie croix, rencontrent les Musulmans dans la plaine de Jaffa. Baudouin décida la victoire en se précipitant, un drapeau à la main et suivi de cent-soixante chevaliers, dans les rangs des ennemis. À l'approche de la nuit, les Infidèles s'enfuirent laissant sur le champ de bataille l'émir d'Ascalon et quatre mille des leurs.
  • Prise de Beyrouth. — . Par Eugène Lepoittevin en 1844. — H. 0,70. — L. 0,78. Après la prise de Tripoli, le roi de Jérusalem vient mettre le siège devant Beyrouth, port de mer situé dans la province de Phénicie, entre Biblios et Sidon. Bertrand, comte de Tripoli, vient se joindre à cette expédition, et au bout de deux mois, la ville, bloquée par terre et par mer, est prise d'assaut.
  • Défense de la Célésyrie par Raymond Dupuy. 1130. Par Édouard Cibot en 1844. - H. 0,70. - L. 0,79.Les chevaliers de Saint-Jean ayant à leur tête le grand-maître Raymond Dupuy, marchent contre Borsequin, qui était venu des bords du golfe Persique ravager la Célésyrie et le pays d'Antioche, et dispersent son armée.
  • Raymond Dupuy fait prisonnier un corps de Turcs. — 1130. —H. 0,70. — L. 0,79.
  • Prédication de la deuxième croisade à Vézelay, en Bourgogne. — . Par Émile Signol. — H. 3,14. — L. 2,3. Louis VII convoque à Vézelay un parlement de tous les seigneurs du royaume ; la foule qui s'y rend, trop grande pour être contenue dans l'étroite enceinte de cette bourgade, se répand en amphithéâtre au pied de la montagne où elle est située. C’est saint Bernard qui porte la parole dans cette assemblée. Il monte avec le roi dans une sorte de chaire qu'on avait élevée pour eux, et d'où il adresse au peuple des paroles enflammées. Bientôt il est interrompu par le cri : la croix! la croix I qui s'élève de toutes parts. Il commence aussitôt, ainsi que le roi, à distribuer aux assistants les croix qu'ils avaient préparées; mais quoiqu'ils en aient fait apporter une grande quantité, leur provision est vite épuisée, et ils déchirent leurs habits pour en faire de nouvelles.
  • Éléonore de Guyenne prend la croix avec les dames de sa cour. — 1147. — H. 1,15, —L. 1,47.
  • Chapitre de l'ordre du Temple, tenu à Paris. — . Par Granet. — H. 1,15. — L. 3,05. Sous le magistère de Robert le Bourguignon, les chevaliers du Temple s'assemblèrent en chapitre au nombre de cent-trente, le pape Eugène III à leur tête, pour les affaires de la Terre-Sainte. Le roi Louis-le-Jeune assista à cette assemblée. Ce tableau a été exposé au Salon de 1805.
  • Louis VII prend l'oriflamme à Saint-Denis. —1147. Par Jean-Baptiste Mauzaisse en 1839. — H. 1,15. — L. 1,M. Louis VII se rend en grande pompe à Saint-Denis pour y prendre sur l'autel la sainte bannière de l'oriflamme, et, selon la naïve expression de son historien, recevoir le congé du bienheureux patron de la France. Le pape Eugène III, qui est alors à la cour du roi Louis VII, remet au monarque le bourdon et la panetière, symboles du pèlerinage qu'il va accomplir.
  • Surprise du camp de Noradin, sultan d'Alep — 1150. H. 3,14. — L. 5,57[3].

La troisième salle des Croisades

Cette salle et la partie du vestibule qui la précède formaient l'appartement occupé sous Louis XV par M. de Clennont, premier écuyer du duc d'Orléans, puis par la princesse de Carignan. Les armoiries qui décorent cette salle appartiennent toutes à la sixième croisade ; ce sont celles de :

Les croisés de la troisième salle

1248.

  • Guillaume de Beaumont-au-Maine
  • Hervé Eudes.
  • Olivier de Carné.
  • Pierre Freslon.
  • Raoul Fretel, Baron de Vismes
  • Rattier de Caussade.
  • Eudes de Quélen.
  • Jean de Québriac.
  • Raoul de La Moussaye.
  • Geoffroy de Roishily.
  • Roland des Nos.
  • Hervé de Saint-Pern.
  • Macé de Kérouarts.
  • Bertrand du Coëtlosquet.
  • Raoul de Coëtnempren.
  • Robert Kersauson.
  • Huon de Coskaër, seigneur de Rosanbo.
  • Hervé et Geoffroy de Beaupoil.
  • Jean du Marhallach.
  • Hervé de Sesmaisons.
  • Henri et Hamon Lelong.
  • Olivier de La Bourdonnaye.
  • Hervé de Boisberthelou
  • Guillaume de Gourcuff.
  • Guillaume Hersart.
  • Henri du Couëdic.
  • Robert de Courson.
  • Hervé de Kerguélen.
  • Raoul Audren.
  • Guillaume de Visdelou.
  • Pierre de Boispéan.
  • Macé Le Vicomte.
  • Geoffroy du Plessis.
  • Aymeric du Verger.
  • Aymeric de Sainte-Hermine.
  • Aymeric de Rechignevoisins.
  • Geoffroy de Kersaliou.
  • Guillaume, seigneur de Mornay.
  • Guillaume de Chauvigny,
  • Gaillard de Pechpeyrou.
  • Sanction de Corn.
  • Bertrand de Lentilhac.
  • Guillaume de Courbon.
  • Aymeric et Guillaume de Montalembert.
  • Hugues Gourjault.
  • Guillaume Ségier.
  • Dalmas de Bouillé.
  • Bertrand de Thésan.
  • Hugues de Sade.
  • Aster ou Austor de Mun.
  • Enguerrand Bournel.
  • Payen Gauteron.
  • Alain du Boisbaudry.
  • Hugues de Fontanges.
  • Amblard de Plas.
  • Guy de Chabannes.
  • Gautier de Sartiges.
  • Roger de La Rochelambert.
  • Guillaume de Chavagnac.
  • Bernard de David.
  • Pierre de Lasteyrie.
  • Guillaume Amalvin et Gasbert de Luzech.
  • A. de Valon.
  • Pierre de Saint-Geniez.
  • Raymond et Bernard de la Popie.
  • F. de Roset.
  • J. de Feydit.
  • Bertrand de Las Cases.
  • Hugues de Gascq.
  • Guillaume de Balaguier.
  • Motet et Raoul de La Panouse.
  • Bernard de Lévézou.
  • Hervé Siochan.
  • Bernard de Cassaignes.
  • Amalvin de Preissac.
  • Bernard de Guiscard.
  • Pierre d'Izarn.
  • Thibaut de Solages.
  • Pierre de Mostuéjouls.
  • Arnaud et Déodat de Caylus.
  • Dalmas de Vezins.
  • Hugues et Girard de Curières
  • Rostain de Bessuéjouls.
  • Laurent de La Laurencie.
  • André de Boisse.
  • Guillaume de Bonneval.
  • Guillaume de La Rode.
  • Adhémar de Gain.

Les toiles de la troisième salle

Bataille d'Ascalon. — 18 novembre 1177.
Philippe-Auguste prend l'oriflamme à Saint-Denis.
Bataille d'Arsuf.
Prise de Beyrouth.
Boniface de Montferrat, élu chef de la quatrième croisade, Soissons, 1201.
  • Siège de Belbeys. — 1163. — II. 0,71. — L. 0,79.
  • Bataille d'Ascalon. — . Par Charles-Philippe Larivière. — H. 5,14. — L. 5,63. Baudouin IV, roi de Jérusalem apprenant que les Sarrasins ont envahi son territoire, sort d'Ascalon du côté de la mer et suivit le rivage, afin de surprendre Saladin dans la plaine où il s'est arrêté. Il a avec lui Odon de Saint-Amand, grand-maître du Temple, et quatre-vingts de ses chevaliers, le prince Raimond, Baudouin de Ramla et Balian, son frère, Renaud de Sidon et le comte Josselin, son oncle, sénéchal du royaume. Albert, évêque de Bethléem, portant le bois de la vraie Croix, marche à leur tête. Le roi Baudouin étant malade se fait porter sur un brancard. Tandis qu'ils s'avancent, le spectacle des incendies qui sillonnent le passage des Sarrasins excite leur courage, et ils joignent enfin l'ennemi vers la huitième heure du jour. Après une courte résistance, le désordre se met dans les rangs des Infidèles, qui prennent la fuite en laissant sur le champ de bataille un grand nombre de morts.
  • Guy de Lusignan, roi de Jérusalem et de Chypre. Par François Édouard Picot. - H. 1,04. — L. 0,82. Guy de Lusignan tenait ses droits au trône de Jérusalem de son mariage avec Sibylle d'Anjou, fille du roi Amaury. Il tomba prisonnier aux mains de Salaqin à la bataille de Tibériade en 1187, et à peine rendu à la liberté vint mettre le siège devant Plolémaïs en 1189. Richard-Cœur-de-Lion lui céda en 1192 la souveraineté de l'île de Chypre où il mourut en 1194 à l'âge de quarante-neuf ans.
  • Conrad, marquis de Montferrat et de Tyr. Par François Édouard Picot — H. 1,04. — L. 0,77. Il prend la croix en 1186, et reçoit le marquisat de Tyr en récompense de ses exploits pour la défense de cette ville contre Saladin. Son mariage avec Isabelle d'Anjou, fille d'Amaury, roi de Jérusalem, lui assure des droits au trône de la ville sainte lorsque, au moment d'être investi de cette royauté devenue purement titulaire, il est assassiné à Tyr, au rapport de quelques chroniques, par deux envoyés du Vieux de la Montagne, le 3 des calendes de mai ().
  • Entrevue de Philippe-Auguste avec Henri II à Gisors.. Par Gillot Saint-Evre en 1839. —H. 1,12. — L. 1,64. Philippe-Auguste prend la croix à Gisors avec le roi d'Angleterre, Henri II; les deux monarques abjurent leurs ressentiments devant le grand intérêt de la guerre sainte, et s'embrassent en versant des larmes.
  • Frédéric Ier, surnommé Barberousse, empereur d'Allemagne. Par François Édouard Picot. — H. 1,04. — L. 0,79. Fils de Frédéric de Souabe, neveu de l'empereur Conrad III, il naît en 1121. À la mort de son onde, il est élu empereur par la diète de Francfort en 1152. Après une lutte de dix-huit années contre le siège apostolique et la liberté des villes italiennes, il se croise en 1189 dans une diète tenue le à Mayence, ainsi que Frédéric, son fils, duc de Souabe, et soixante-huit seigneurs tant clercs que laïques. Après avoir battu deux fois le sultan d'Iconium et pris d'assaut sa capitale, il meurt en Cilicie le , en se baignant dans les eaux du Salef.
  • Philippe-Auguste prend l'oriflamme à Saint-Denis.. Par Pierre Révoil en 1841. — H. 0,71. — L. 0,79. Le roi, suivi d'un nombreux cortège, reçoit la panetière et le bourdon de pèlerin des mains de Guillaume, archevêque de Reims, son oncle, légat du siège apostolique.
  • Bataille d'Arsuf. — 1191. Par Éloi Firmin Féron en 1843. — H. 3,14. — L. 2,32. Les Croisés, ayant à leur tête Richard-Cœur-de-Lion, le duc de Bourgogne et le comte de Champagne, sont en marche vers Jérusalem. Ils débouchent des montagnes de Naplouse dans la plaine d'Arsuf, quand ils y trouvent deux cent mille Musulmans qui les attendent pour leur disputer le passage. L'arrière-garde des Chrétiens, où sont les Hospitaliers, s'ébranle la première, et bientôt tout le reste de l'armée, chevaliers de Bourgogne et de Champagne, Flamands, Angevins, Bretons, Poitevins, est entraîné à leur suite. De la mer aux montagnes ce n’est plus qu'un vaste champ de carnage. Richard se montre partout faisant entendre son redoutable cri de guerre : Dieu, secourez le Saint-Sépulcre! et partout des ruisseaux de sang, des escadrons en désordre marquent son passage. En peu de temps l'armée de Saladin est dispersée et a été anéantie tout entière, si la forêt d'Arsuf n'eût accueilli et protégé ses débris.
  • Prise de Baruth. — 1197. Par Alexandre Hesse. — H. 1,73. — L. 3,43. Guillaume de Tyr rapporte que le roi Amaury, le Temple et l'Hôpital, le chancelier d'Allemagne et les barons du pays, donnent conseil d'aller assiéger Baruth. Les Sarrasins qui sont sortis du château, voient que les Chrétiens approchent rudement par mer et par terre ; ils retournent en arrière et croient rentrer au château, mais ils viennent la porte fermée par les esclaves chrétiens qui, pour favoriser les armes des Croisés, sont sur la porte et sur la maîtresse tour, et criaient : Dieu et Saint-Sépulcre! Les Sarrasins, voyant qu'ils avaient perdu le château, s'enfuirent, et le château demeura aux Chrétiens.
  • Défaite de Malek-el-Adel (Saphadin) entre Tyr et Sidon. — 1197. — H. 1,12. - L. 1,64.
  • Boniface de Montferrat, élu chef de la quatrième croisade, à Soissons. — 1201. Par Henri de Caisne en 1849. — H. 0,70. — L. 0,79. Après la mort de Thibaud, comte de Champagne, les barons et les chevaliers qui avaient pris la croix offrent le commandement au marquis de Montferrat. Il vient à Soissons où il reçoit la croix des mains du curé de Neuilly, et est proclamé chef de la Croisade dans l'église de Notre-Dame, en présence du clergé et du peuple.
  • Traité conclu entre les Croisés et les Vénitiens dans l'église de Saint-Marc. — 1201. Par Renoux en 1839. — H. S, U. — L. 2,33. Une députation de Croisés, sous la conduite de Geoffroy de Ville-Hardouin, s'est rendue à Venise pour demander des vaisseaux à la République. Une assemblée générale du peuple est convoquée dans l'église de Saint-Marc, et l'on commence par y célébrer la messe du Saint-Esprit; puis les députés sont introduits. Alors Geoffroy de Ville-Hardouin, maréchal de Champagne, prenant la parole pour ses compagnons, et de leur consentement, dit : Seigneurs, les plus grands et les plus puissants barons de France nous ont envoyés vers vous pour vous prier, au nom de Dieu, d'avoir compassion de Hiérusalem, qui est en servage des Turcs, et de vouloir les accompagner en cette occasion pour venger l'injure faite à notre Seigneur Jésus-Christ, ayant jeté les yeux sur vous comme ceux qu'ils savent être les plus puissants sur la mer, et nous ont chargés de nous prosterner a vos pieds, sans nous relever que vous ne nous ayez octroyé d'avoir pitié de la Terre-Sainte d'outre-mer. Là-dessus les six députés s'agenouillent à leurs pieds, pleurant à chaudes larmes, et le vieux doge Henri Dandolo, devenu aveugle, se lève avec le peuple entier qui s'écrie, en levant les mains : Nous l'octroyons ! Nous l'octroyons !
  • Baudouin Ier, comte de Flandre, empereur de Constantinople. Par François Édouard Picot. — H. 1,04. — L. 0,80. Baudouin, IXe du nom, né à Valenciennes, en 1171, hérite du comté de Flandre en 1194, et prend la croix en 1200. Les Croisés s'étant emparés de Constantinople, donnent, en 1204, la couronne des empereurs d'Orient à Baudouin. Fait prisonnier dans une guerre qu'il a entreprise contre les Bulgares, il meurt en 1206 dans la captivité, à l'âge de trente-cinq ans.
  • Baudouin couronné empereur de Constantinople. — . Par L. Gallait en 1847. — H. 3,14. — L. 5,63. Baudouin se rend à Sainte-Sophie, accompagné des barons et du clergé. Là, dit Michaud, pendant qu'on célébrait le service divin, l'empereur fut élevé sur un trône d'or et reçut la pourpre des mains du légat du pape, qui remplissait les fonctions de patriarche; deux chevaliers portaient devant lui le laticlave des consuls romains, et l'épée impériale, qu'on revoyait enfin dans la main des guerriers et des héros. Le chef du clergé, devant l'autel, prononça dans la langue grecque ces paroles : Il est digne de régner; et tous les assistants répétèrent en chœur : il en est digne, il en est digne. Les Croisés faisant entendre leurs bruyantes acclamations, les chevaliers, couverts de leurs armes, la foule misérable des Grecs, le sanctuaire dépouillé de ses antiques ornements et rempli d'une pompe étrangère, présentaient à la fois un spectacle solennel et lugubre, et montraient tous les malheurs de la guerre au milieu des trophées de la victoire.
  • Jean de Brienne, roi de Jérusalem, empereur de Constantinople. Par François Édouard Picot — H. 1,04. — L. 0,77. Simple cadet de la maison de Brienne, il prend part à la prise de Constantinople en 1204, et après la mort d'Amaury, roi de Jérusalem, est élu par les barons de la Palestine pour le remplacer. Il est couronné à Tyr en 1210, et revient en France, en 1221, demander des secours pour la Terre-Sainte. Appelé en 1231 au trône impérial par les barons français de l'empire d'Orient, il joint à la couronne qu'il avait portée, celle des empereurs de Constantinople. Il meurt le , âgé de quatre-vingt-neuf ans.
  • André de Hongrie se fait associer à l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem. —1218. Par Gillot Saint-Evre. — H. 0,70. — L. 0,79. André II, roi de Hongrie, petit-fils de Louis-le-Jeune, par sa mère Marguerite de France, passant par Saint-Jean-d'Acre, est si édifié de la charité qu'exercent les Hospitaliers, qu'il demande, dit Vertot, d'être associé dans l'ordre en qualité de confrère, et reçoit l'habit de chevalier des mains de Guérin de Montaigu

La quatrième salle des Croisades

L'appartement que cette salle a remplacé fut habité, sous Louis XV, par la princesse d'Egmont, puis par la duchesse de Boufflers, dame du palais de la reine. Le plafond et la frise offrent les armoiries des Croisés et des chevaliers des ordres religieux depuis 1218 jusqu'en 1553.

Les croisés de la quatrième salle

1218.

  • Géraud de Bosredont.

1248.

  • Robert de Coustin.
  • Arnaud de Gironde.
  • Dieudonné d'Albignac.
  • Raoul et Guillaume du Authier.
  • Guy, Guichard et Bernard d'Escayrac.
  • Bernard de Montaut.
  • Geoffroy de Courtarvel.
  • Pierre Isoré.
  • Robert et Henri de Grouchy.
  • Carbonnel et Galhard de La Roche.
  • Guillaume de Polastron.
  • André de Vitré.
  • Thomas de Taillepied.
  • Geoffroy de Montbourcher.
  • Thomas de Boisgelin.
  • Guillaume d'Asnières.
  • Guillaume de Maingot.
  • Arnaud de Noë.
  • Roux de Varaigne.
  • Pierre de l'Espine.
  • Pierre de Poinolain.
  • Guillaume de Brachet
  • Audoin de Lestranges.
  • Hugues de Carbonnières.
  • Harduin de Pérusse.
  • Bertrand d'Espinchal.
  • Payen Euzenou.
  • Guillaume de Cadoine.
  • Guillaume et Guillaume-Raymond de Ségur.
  • Guillaume et Aymon de La Roche-Aymon.
  • Pons Motier.
  • D. de Verdonnet.
  • Jean d'Audiffred.

1250.

1252.

  • Bohémond VI d'Antioche, prince.
  • Guillaume-Raymond de Grossolles.
  • Geoffroy de Penne.
  • Pierre de Gimel.
  • Arnaud de Marquefave.
  • Pierre de Voisins.

1256.

1259.

1267.

  • Sicard de Lautrec, vicomte

1269.

1270.

  • Ferry de Verneuil, maréchal de France.
  • Jean Britaut.
  • Raoul V Le Flamenc, seigneur de Cany, depuis maréchal de France.
  • Pierre de Blémus.
  • Erard de Valéry, connétable de Champagne.
  • Roger, fils de Raimond II Trencavel, dernier vicomte de Béziers et de Carcassonne.
  • Jean III, Jean IV et Raoul de Nesle.
  • Simon de Clermont, seigneur de Nesle et d'Ailly.
  • Amaury de Saint-Cler.
  • Jean-Baptiste Malet.
  • Hugues de Villers.
  • Jean de Prie, seigneur de Buzançais.
  • Étienne et Guillaume Granche.
  • Gisbert I, seigneur de Thémines.
  • Geoffroy de Rostrenen.
  • Pierre de Kergorlay.
  • Maurice de Bréon.
  • Gui V de Sévérac.
  • Gilles de Boissavesnes.
  • Guillaume de Patay.
  • Gilles de La Tournelle.
  • Jean de Chambly.
  • Simon de Coûtes.

1273.

1278.

1289.

1291.

1293.

1300.

1345.

  • Jacques Brunier, chancelier du Dauphiné
  • Jean Aleman.
  • Guillaume de Morges.
  • Didier, seigneur de 'Sassenage.
  • Aymon et Guiscard de Chissey.
  • Raymond de Montauban, seigneur de Montmaur.
  • Geoffroy de Clermont, seigneur de Chaste.

1354.

1355.

13/1.

1376.

1396.

1454.

1461.

1467.

1512.

1534.

1535.

1536.

1553.

Les toiles de la quatrième salle

Philippe III de France (Philippe-le-Hardi), roi de France.
Guillaume de Clermont défend Ptolémaïs.
Jacques Molay prend Jérusalem.
Les chevaliers de Saint-Jean rétablissent la religion en Arménie.
  • Reprise du château de Jaffa. — 1192. Par Édouard Girardet en 1844. — H. 0,70. — L. 0,79. Pendant une expédition de Richard Cœur de Lion sur les frontières de l'Égypte et de la Cilicie, Saladin vient surprendre la citadelle de Jaffa. Le roi d'Angleterre, averti du danger qui menace la ville, s'embarque à Saint-Jean-d'Acre et chasse les Musulmans du point dont ils s'étaient emparés.
  • Réception de Jean de Brienne à Ptolémaïs.. -H. 3,17. -L. 5,57.
  • Débarquement de saint Louis en Égypte. — . Par Georges Rouget en 1839. — H. 1,73. — L. 1,12. Au mois de juin 1249, la flotte qui porte les Croisés parait à l'embouchure du Nil, devant Damiette. Une armée de Sarrasins borde le rivage. Saint Louis donne l'exemple à ses guerriers ; malgré le légat qui veut le retenir, il se jette à la mer, couvert de son armure et ayant de l'eau jusqu'aux épaules. Le sire de Joinville, Baudouin de Reims, le comte de Jaffa, rivalisent d'ardeur avec leur roi ; ils ont des premiers mis le pied sur le sable, et avec une poignée de chevaliers qui les ont suivis, ils s'y forment en bataille pour soutenir le choc de la cavalerie ennemie qui vient les charger.
  • saint Louis reçoit à Damiette le patriarche de Jérusalem. — 1249. Par M. Oscar Gue — H. 0,70. — L. 0,70. Robert, patriarche de Jérusalem, se trouve avec saint Louis au siège de Damiette, et lorsque la ville est prise, il y entre nu-pieds avec le roi, et y célèbre les saints mystères.
  • Gaucher de Châtillon défend seul l'entrée d'une rue dans le faubourg de Miniéh. — 1250. - Par Karl Girardet. — H. 1,1). — L. 1,12. Après la bataille de Mansourah, le roi saint Louis, escorté par quelques chevaliers seulement, entre dans la ville de Miniéh. L'intrépide Gaucher de Châtillon défend seul contre les Sarrasins l'entrée d'une rue étroite qui conduit à l'asile du roi. Aucun des croisés ne peut le secourir ni être témoin de sa fin héroïque.
  • Philippe III le Hardi, roi de France. Par Alexandre Laemlein. — H. 1,05. — L. 0,77.
  • Concile de Lyon. — 1274. - H. 1,11. — L. 1,35.
  • Guillaume de Clermont défend Ptolémaïs. — 1291. Par Dominique Papety. — H. 1,73. — L. 1,35. La ville de Ptolémaïs est assiégée par l'armée du sultan d'Égypte Kelaoun et va être prise d'assaut, lorsque Guillaume de Clermont, maréchal des Hospitaliers, accourt avec ses chevaliers au lieu du carnage. Il relève le courage des assiégés, se précipite dans les rangs des Sarrasins, et, vers le soir, les assaillants se retirent en désordre par la brèche qu'ils avaient faite.
  • Jacques de Molay prend Jérusalem. — 1299. Par M. Claudius Jacquand en 1846. — H. t, 73. — L. 3,15. Les chevaliers du Temple, ayant à leur tête Jacques de Molay, surprennent à la pointe du jour la ville de Jérusalem. C’est la dernière occupation de la cité sainte par les chrétiens.
  • Prise de Rhodes — . Par Féron. — H. 1,H. — L. 1,45. Les chevaliers de Saint-Jean, ayant à leur tête Foulques de Villaret, assiègent l'île de Rhodes pendant quatre ans. Enfin la place est emportée d'assaut, et le jour de l'Assomption l'étendard de la religion est arboré sur la brèche de Rhodes conquise.
  • Défense de Rhodes contre le sultan Othman. — 1315. — H. 3,17. - L. 5,57.
  • Bataille navale d'Episcopia. — 1323. Par Auguste Mayer. — H. 1,11. — L. 1,49. Le sultan Orkhan a équipé une flotte de quatre-vingts navires avec laquelle il espère surprendre Rhodes. Mais le commandeur Gérard de Pins, avec dix galères et quelques navires marchands rassemblés à la hâte, ne craint point d'aller au-devant de son puissant ennemi. Le combat s'engage près de la petite île d'Episcopia. Orkhan perd le plus grand nombre de ses vaisseaux, pris ou coulés à fond.
  • Prise du château de Smyrne. — 1344. Par Charles Alexandre Debacq en 1845. — H. 1,7s. — L. 1,35. Les chevaliers de Rhodes, conduits par Biandra, grand-prieur de Lombardie, font, en 1344, une tentative près la ville de Smyrne, et s'emparent du château qui commande le port. Tous ceux qui se trouvent dans ce fort, Turcs et Arabes, sont taillés en pièces.
  • Bataille navale d'Embro. — 1346. Par M. Eugène Lepoittevin en 1841. — H. 1,21. — L. 1,35. Les Turcs sont à l'ancre, dans la petite île d'Embro, à douze milles des bouches des Dardanelles, lorsque Biandra, prieur de Lombardie, les surprend. Ce fut, dit Vertot, moins un combat qu'une déroute générale ; les soldats qui étoient sur cette flotte l'abandonnoient pour chercher un asile dans l'île, et ceux qui étoient descendus à terre auparavant accouraient pour se rembarquer. Les uns et les autres ne faisoient que s'embarrasser; et dans ce désordre et cette confusion, le général de Rhodes leur prit cent dix-huit petits vaisseaux, légères frégates, brigantins, felouques ou barques armées, qu'il ramena triomphalement à Rhodes.
  • Les chevaliers de Saint-Jean rétablissent la religion en Arménie. — 1347. Par Henri Delaborde en 1844. — H. 0,70. — L. 0,79. Le royaume chrétien d'Arménie est près de succomber sous l'invasion des Sarrasins, qui l'occupent en grande partie. Le roi Constant a envoyé demander du secours en Europe, le grand-maître Dieudonné de Gozon répond à son appel. Il envoie les troupes de la religion en Arménie, et les Sarrasins sont entièrement chassés de ce pays.
  • Prise d'Alexandrie. — 1366. —H. 0,70. — L. 0,79.
  • Philippe d'Artois, comte d'Eu, connétable de France. Par Alexandre Laemlein. — H. 1,03. — L. 0,80.
  • Jean Sans-Peur, duc de Bourgogne. Par Alexandre Laemlein. — H. 1,03. — L. 0,80. Né à Dijon en 1371, il est fils de Philippe-le-Hardi, et porte le titre de comte de Nevers, lorsqu'il va, en 1396, combattre les Turcs à la bataille de Nicopolis. Duc de Bourgogne en 1404, à la mort de son père, il fait lever en 1408 le siège de Maestricht aux Liégeois, et se ligue avec Henri V, roi d'Angleterre, pendant l'invasion de la France. Il est assassiné sur le pont de Montereau-Faut-Yonne, le , dans une entrevue avec le dauphin, fils de Charles VI.
  • Boucicault (Jean le Meingre, dit) maréchal de France. Par Alexandre Laemlein. — H. 1,03. — L. 0,77.
  • Levée du siège de Constantinople. — 1402. Par Changée en 1839. — H. 1,73. — L. 1.12. Boucicault conduit, en 1402, une armée au secours de Constantinople assiégée par Bajazet. L'arrivée du maréchal rend courage à l'empereur Paléologue. Par une suite de hardis coups de main les Français chassent les Turcs d'un grand nombre de bourgs et de villages qu'ils occupent sur le Bosphore, et le siège de Constantinople est levé.
  • Chapitre général de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, tenu à Rhodes. — 1514. Par Claudius Jacquand. — H. 1,11. — L. 1,12. À peine élevé à la grande-maîtrise de l'ordre de Saint-Jean, Fabrizio Caretto convoque le chapitre-général de l'ordre, afin de préparer les moyens de résister aux desseins du sultan Selim, sur l'île de Rhodes. Les ressources qu'il demande lui sont toutes accordées, et Rhodes est en état de soutenir l'effort de la puissance ottomane.

La cinquième salle des Croisades

Cette salle, qui s'étend dans toute la largeur du pavillon de Noailles, formait autrefois deux appartements occupés, sous Louis XV, en 1735 par l'abbé de Pomponne et la marquise de Mailly, dame du palais de la reine, et en 1755 par le prince Constantin, premier aumônier du roi, et par le duc de Luxembourg, capitaine des gardes. Les murs de séparation ont été remplacés par des piliers. Les portes en cèdre et le mortier en bronze placés au milieu de cette salle, proviennent de l'hôpital des chevaliers de Saint-Jean à Rhodes. Ces objets ont été donnés en 1836 au roi Louis-Philippe par le sultan Mahmoud. Les armoiries des principaux Croisés, depuis l'an 1096 jusqu'en 1557, décorent les plafonds et les piliers.

Les croisés de la cinquième salle

1096.

1099.

1100.

  • Guillaume IX de Guyenne, duc et comte de Poitiers.
  • Guillaume II de Nevers.
  • Eudes Herpin, vicomte de Bourges.
  • Herbert II de Thouars.

1101.

  • Bernard Aston, vicomte de Béziers.
  • Baudouin de Grandpré.
  • Hugues, dit Bardoul II, seigneur de Broyes.

1102.

1103.

  • Guillaume de Castelnau.

1106.

  • Robert de Damas.

1107.

  • Robert de Montfort-sur-Rille.

1109.

  • Raymond II, comte de Substantion et de Melgueil.

1111.

  • Pierre de Noailles.

1112.

  • Gérard de Briord.

1119.

1120.

  • Gauthier de Beyviers.
  • Archéric de Corsant.
  • Ulric de Baugé, seigneur de Bresse.
  • Pernold de Saint-Sulpis.

1128.

1133.

1146

1148.

1149.

1177.

1190.

1191.

1196.

1202.

1207.

1215.

1217

  • Guillaume de Vismes.

1218.

1221.

1228.

1233.

1248.

1252.

1270.

1288.

  • Jean III de Saint-Mauris-en-Montagne.
  • Guillaume de Montjoye.

1298.

1310.

1319.

1346.

1365.

1396.

1397.

1437.

1476.

1503.

1514.

1521.

1557.

Les toiles de la cinquième salle

Hugues de Payns, premier grand-maître de l’ordre du Temple.
Institution de l'ordre du Temple.
Le pape Eugène III reçoit les ambassadeurs du roi de Jérusalem.
Assemblée des Croisés à Ptolémaïs..
Prise d'Ascalon.
Siège de Ptolémaïs (juillet 1191).
Ptolêmaïs remise à Philippe-Auguste et à Richard Cœur-de-Lion.
Prise de Constantinople.
Louis IX (saint Louis), roi de France.
Jean de Joinville, sénéchal de Champagne.
Prise de Damiette. —1219. Par Henri Delaborde en 1839.
  • Pierre l'Ermite. Par Léon de Lestang-Parade. — H. 1,70. — L. 0,79. Né d'une famille noble du diocèse d'Amiens, il fait le pèlerinage de Jérusalem, et à son retour entraîne l'Europe à la délivrance de la Terre-Sainte. Après la prise de Jérusalem, il se retire à Huy, aux environs de Liège, et y fonde le monastère de Neumoutiers, où il meurt le 7 juillet 1115.
  • Adhémar de Monteil, évêque du Puy. Par Merry-Joseph Blondel. — H. 2,58. — L. 0,69. Il commande, avec Raymond, comte de Toulouse, les Croisés du midi de la France. Son titre de légat apostolique en fit en quelque sorte le chef spirituel de la croisade. Il meurt à Antioche en 1098. Il est représenté en pied, tenant sa crosse de la main droite et une épée de la main gauche.
  • Godefroy de Bouillon, roi de Jérusalem. Par M. Émile Signol. en 1844— H. 2,98. — L. 2,30. Godefroy, duc de la basse Lorraine, après avoir servi en Allemagne et en Italie, dans les armées de l'empereur Henri IV, est un des chefs de la croisade contre les Infidèles, résolue en 1095 dans le concile de Clermont, en Auvergne, sous le pape Urbain II. Élu roi de Jérusalem quelques jours après la prise de cette ville, le 25 juillet 1099, il y meurt à l'âge de quarante ans, le 18 juillet 1100. Il est représenté à cheval, montrant aux Croisés la ville de Jérusalem.
  • Baudouin Ier de Jérusalem, roi de Jérusalem. Par Merry-Joseph Blondel. . — H. 1,67. — L. 1,12. Frère de Godefroy de Bouillon, il l'accompagne en Terre-Sainte, se trouve aux sièges de Nicée et de Tarse, et s'empare de la ville d'Edesse dont il est reconnu comte. Après la mort de son frère, il est élu roi de Jérusalem en 1100, prend aux Musulmans Ptolémaïs, Beryte et Sidon, et meurt en 1118 à Laris, en traversant le désert.
  • Tancrède, prince de Tibériade. Par Merry-Joseph Blondel. — H. 1,67. — L. 0,78. Il accompagne en Terre-Sainte son cousin Bohémond, et se trouve aux sièges de Tarse, d'Antioche et de Jérusalem. Godefroy de Bouillon lui donne en 1100, la principauté de Tibériade, et il meurt en 1112 à Antioche. Les exploits presque fabuleux de Tancrède sont célébrés dans un poème de son écuyer Raoul de Caen, qui a pour titre : Gestes de Tancrède.
  • Hugues de France, comte de Vermandois. Par Henri de Caisne. — H. 0,94. — L. 0,65. Il est fils de Henri Ier, roi de France, et se croise en 1095. Ses exploits au siège de Nicée, en 1097, et à celui d'Antioche, en 1098, lui méritent le surnom de Grand. Il se croise de nouveau en 1101, se signale à la bataille d'Héraclée, et meurt le 18 octobre 1101, à Tarse en Cilicie, des suites de ses blessures.
  • Robert III, surnommé Courteheuse, duc de Normandie. Par Henri de Caisne. — II. 0,91. — L. 1,03.Duc de Normandie, en 1087, à la mort de son père Guillaume- le-Conquérant, il est un des premiers princes français qui prennent la croix, et se signale dans tous les combats de la première croisade. Il revient en 1111 prendre possession de son duché, entreprend de s'emparer du royaume d'Angleterre occupé par son frère Henri Ier, et meurt prisonnier dans le château de Cardiff, le 10 février 1134, après vingt-huit ans de captivité.
  • Robert II, dit le lérosolymitain, comte de Flandre. Par Henri de Caisne. — H. 0,91. — L. 1,03. Il succède à son père en 1093, prend part à la première croisade eu 1095, ce qui lui fait donner le surnom de lérosolymitain, et refuse la couronne de Jérusalem. De retour dans ses états eu 1100, il soutient en 1107, dans la ville de Douai, un siège contre l'empereur Henri V, s'allie en 1111 avec Louis-le-Gros contre Henri Ier, roi d'Angleterre, et l'aide à battre les Anglais devant Gisors. Ils font ensemble le siège de Meaux, lorsque le pont sur lequel Robert combat se rompit ; il tombe dans la Marne et y périt, le 4 décembre 1111.
  • Prédication de la première Croisade, à Clermont en Auvergne. —Novembre 1095. — H. ft, 06. — L. 4,02. Ce tableau sera remplacé provisoirement par une tapisserie des Gobelins, représentant la bataille de Toloza entre les Espagnols et les Maures, en 1212, exécutée d'après un tableau de M. Horace Vernet, exposé au Salon de 1817.
  • Tancrède, prince de Tibériade. Tancrède prend possession de Bethléem. — 6 juin 1099. Par Pierre Révoil. — H. 0,70. — L. 0,79. Les Croisés étant entrés dans la petite ville d'Emmaus, Godefroy de Bouillon envoie Tancrède, prince de Tibériade à la tête de cent cavaliers pour prendre possession de Bethléem. La bannière de la Croix flotte bientôt dans ces murs où était né le Sauveur.
  • Tancrède, prince de Tibériade au mont des Oliviers. — 1099. — H. 0,70. —L. 0,79.
  • Arrivée des Croisés devant Jérusalem. —1099. — H. 0,70. — L. 0,79. x
  • Procession des Croisés autour de Jérusalem. 14 juillet 1099. Par Jean-Victor Schnetz en 1841. — H. 4,06. — L. La veille de la prise de Jérusalem, les Croisés font une procession autour de la ville. Pierre l'Ermite, évoquant devant eux le souvenir de chacun des saints lieux que foulent leurs pas, enflamme leur foi et leur enthousiasme, et l'assaut a lieu le lendemain.
  • Godefroy de Bouillon tient les premières assises du royaume de Jérusalem. — Janvier 1100. Par M. Jollivet. — H. 0,70. — L. 0,79. Au commencement de l'année 1100, Godefroy de Bouillon convoque à Jérusalem les assises générales du royaume. Baudouin, conquérant d'Edesse, Bohémond, prince d'Antioche, Raymond de Saint-Gilles, seigneur de Laodicée, les seigneurs de Jaffa, de Ramla, de Tibériade, et tous les autres grands feudataires se rendent à cette assemblée d'où sort un des monuments les plus complets de la législation féodale.
  • Du Puy (Raymond), premier grand-maître de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem. Par M. Laemlein — H. 1,70. — L. 1,11. Raymond Du Puy remplace Gérard dans la préfecture de l'hôpital, l'an 1121. Il fait de nouvelles institutions pour perfectionner la règle que Gérard avait établie ; elles sont confirmées en 1123 par le pape Calixte II, et en 1130 par Innocent II. Raymond Du Puy suit Baudouin II dans ses guerres contre les infidèles, « et depuis ce temps, dit Moréri, il n'y eut aucune expédition ni aucun combat où les chevaliers de cet Ordre ne se trouvassent ». Il meurt vers 1160.
  • Institution de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. — 15 février 1113. Par Henri de Caisne en 18M. — H. 0,71. — L. 1,11. Vers le milieu du XIe siècle, quelques pèlerins s'étaient associés pour fonder l'hôpital de Saint-Jean, et y donner en commun leurs soins aux pauvres et aux malades. Gérard, de la petite île de Martigues, en Provence, est, sous le titre modeste de maître de l'Hôpital, le premier chef de cette association. Plus tard, après la conquête de Jérusalem, Raymond Du Puy, gentilhomme dauphinois, qui succède à Gérard, conçoit la pensée de rendre aux hospitaliers les armes que la plupart ont quittées pour se vouer à leur mission de charité. Le chapitre de l'ordre ayant été convoqué dans l'église Saint-Jean, Raymond Du Puy fait part à ses frères de sa généreuse proposition. Les hospitaliers reprennent avec un pieux enthousiasme leurs épées, qu'ils s'engagent à ne tirer que contre les ennemis de la foi. C'est ainsi que, dans ces premiers jours de l'ordre de Saint-Jean, on voit les mêmes hommes, fidèles à leur double mission, tour à tour veiller au lit des malades et monter à cheval pour combattre les Infidèles.
  • Prise de Tyr. —1124. Par Alexandre-François Caminade. — H. 0,71. — L. 1,11. L'arrivée d'une flotte vénitienne sur les côtes de Syrie fournit aux Croisés l'occasion et les moyens d'attaquer l'ancienne ville de Tyr. Ni l'approche d'une armée ennemie, qui vient de Damas au secours de la ville, ni la marche des Égyptiens sur Jérusalem, ne peuvent arracher aux Chrétiens leur proie : la bannière du roi de Jérusalem, alors prisonnier des Infidèles, flotte avec le lion de Saint-Marc sur les murs de Tyr. Le comte de Tripoli, accompagné du doge de Venise et du patriarche de Jérusalem, reçoit les clés de la ville.
  • Hugues de Payns, premier grand-maître de l’ordre du Temple. Par Henri Lehmann — H. 1,70. — L. 1,11 : Hugues de Payns fonde, avec huit autres chevaliers, une confrérie militaire pour la défense de la Terre-Sainte, qui prend son nom du Temple de Salomon. Il meurt en Orient, en 1136.
  • Institution de l'ordre du Temple. — 1128. Par François Marius Granet en 1840. - H. 0,70. - L. 1,11. Au même temps où l'ordre des Hospitaliers commence sa glorieuse mission, neuf chevaliers français fondent une autre confrérie militaire, consacrée à la défense des saints lieux et à la protection des pèlerins qui venaient les visiter. Établis près du temple de Salomon ils en tirent leur nom de Templiers. Hugues de Payns et Geoffroy de Saint-Aldemar se rendent à Rome et demandent au pape Honorius III une règle et le titre d'ordre religieux. La règle leur est donnée par saint Bernard, et le concile de Troyes en 1128, autorise l'institution de l'ordre des pauvres soldats du Temple de Salomon.
  • Le pape Eugène III reçoit les ambassadeurs du roi de Jérusalem. — 1145. Par Hortense Haudebourt-Lescot en 1889. — H. 0,70. — L. 1,11. Après la prise d'Edesse par le sultan Zenghi, en 1144, Baudouin III, roi de Jérusalem, envoie au pape une ambassade que conduit l'évêque de Cabale. Eugène III la reçoit à Viterbe et appelle aussitôt les princes d'Occident à une nouvelle croisade,
  • Louis VII le Jeune, roi. Par Émile Signol. — H. 2,55. — L. 1,81. Il est représenté en pied tenant son sceptre de la main droite et l'oriflamme de la main gauche.
  • Henri Ier, dit le Libéral, comte palatin de Champagne et de Brie. Par Henri de Caisne. — H. 0,90. — L. 1,21. N'étant que comte de Meaux il accompagne, en 1147, le roi Louis VII a la croisade et y demeure jusqu'après le siège de Damas, en 1148. Il revient alors en Europe, et à la mort de son père Thibaud IV, en 1152, lui succède au comté de Champagne. En 1178, Henri se croise de nouveau et meurt à Troyes le 17 mars 1181, sept jours après son retour de la Terre-Sainte.
  • Saint Bernard, premier abbé de Clairvaux. Par L. DE LESTANG. — H. 1,70. — L. 1,13. Il entre en 1113, à l'âge de vingt-trois ans, à l'abbaye de Citeaux, qui avait été fondée dans l'année 1098. Ordonne abbé en 1115, il est le premier abbé de Clairvaux; défenseur de l'église, il combat les novateurs, fait condamner en 1140, au concile de Sens, le schisme d'Abeilard, et se déclare contre le moine Raoul qui demande le massacre des Juifs. Saint Bernard prêche en 1143 la deuxième croisade en France et en Allemagne. Il meurt à l'abbaye de Clairvaux, le 20 août 1153.
  • Prise de Lisbonne. — 25 octobre 1147. Par DESMOULINS. — H. 0,70. — t. 1,11. Au commencement du mois de juin 1147, les Croisés entrent dans le Tage, et vont secourir Alphonse, roi de Portugal, fils de Henri de Bourgogne, qui assiège alors Lisbonne. Les musulmans résistent plus de quatre mois, et ce n’est que le 25 octobre qu'Alphonse vainqueur entre dans sa nouvelle capitale.
  • Louis VII le Jeune force le passage du Méandre. — 1148. Par Tony Johannot en 1841. — H. 0,70. — L. 1,11. L'armée française traverse l'Asie Mineure pour se diriger sur la Syrie, lorsqu'elle rencontra les Turcs sur les bords du Méandre. Louis VII le Jeune protège le passage de son armée, en se lançant à toute bride contre ceux des Turcs qui assaillaient les siens par derrière ; il les poursuivit jusque dans les montagnes, et, selon l'expression d'Odon de Deuil, les deux rives du fleuve furent semées de cadavres ennemis.
  • Louis VII le Jeune dans les défilés de Laodicée en Syrie. —1148. Par Boisselier en 1859. — H. 0,70. — L. 1,11. En sortant de Laodicée, les Français se sont engagés imprudemment dans un défilé où les Turcs surprennent leur armée, et du haut des montagnes l'écrasent malgré une longue et héroïque résistance. Dans cette mêlée, le roi perd son escorte et est poursuivi par un grand nombre d'ennemis qui se jettent après lui pour s'emparer de sa personne, tandis que d'autres, plus éloignés, lui tirent des flèches. Mais, monté sur un rocher et adossé à un arbre, sa cuirasse le préserve de l'atteinte des flèches, et avec son glaive tout sanglant il fit tomber, dit Odon de Deuil, les mains et les têtes de beaucoup d'ennemis. Enfin ceux-ci, qui ne le connaissaient pas, voyant qu'il serait difficile de le saisir, et craignant qu'il ne survînt d'autres combattants, renoncèrent à l'attaquer et s'éloignèrent.
  • Assemblée des Croisés à Ptolémaïs. —1148. Par Charles Alexandre Debacq en 1839. — H. 0,70. — L. 1,11. Une grande assemblée ayant été convoquée à Ptolémaïs pour y décider les moyens de raffermir le trône de Jérusalem, l’empereur Conrad, Louis VII le Jeune, roi de France, le jeune roi de Jérusalem, Baudouin III, s'y rendent accompagnés de leurs barons et de leurs chevaliers. Les chefs du clergé y siègent avec toutes les pompes de l'église, et la reine Mélisende, avec la marquise d'Autriche, viennent assister aux délibérations. On y résout le siège de Damas.
  • Prise d'Ascalon. — 1152. Par Sébastien-Melchior Cornu en 1841. — H. 0,70. — L. 1,13.

Baudouin III ayant résolu de s'emparer d'Ascalon, tous les barons du royaume de Jérusalem accoururent sous sa bannière, le patriarche à leur tête, avec la vraie croix de Jésus-Christ. Le siège dura plus de deux mois. Les machines de guerre des Croisés furent un jour livrées aux flammes par les Musulmans ; mais le vent du désert poussa l'incendie contre ceux qui l'avaient allumé ; cette circonstance détermina la reddition de la ville, et Baudouin vit arriver dans sa tente des messagers qui demandaient en suppliant à capituler. Peu d'heures après, on vit l'étendard de la croix flotter sur les tours d'Ascalon.

  • Bataille de Putaha. — 1159. Par M. PÊROU. — H. 0,70. — L. 1,13. Le sultan de Damas ayant franchi le Liban pour descendre en Palestine, Baudouin le bat dans une sanglante bataille à Putaha, entre le Jourdain et le lac de Sonnaserh. Plus de six mille Infidèles demeurent sur la place, sans compter les blessés et les prisonniers.
  • Combat près de Nazareth. — 1er mai 1187. Eugène Roger — H. 0,70. —L. 1,14. Cinq cents chevaliers de Saint-Jean et du Temple résistent à toute une armée du Sultan Saladin[27].
  • Philippe II Auguste, Par M. Émile Signol. — H. 2,55. — L. 1,31. Il est représenté en pied, tenant l'oriflamme de la main droite et son épée de la main gauche.
  • Richard Cœur de Lion, roi d'Angleterre. Par Merry-Joseph Blondel. — H. 1,70. — L. 1,14. Investi en 1169 par son père Henri II du duché d'Aquitaine, il lui succède en 1189 et prend la croix l'année suivante. Il s'empare de l'île de Chypre, prend part au siège de Ptolémaïs avec Philippe-Auguste, et après le départ du roi de France continue la lutte contre Saladin. Forcé de renoncer à la conquête de Jérusalem, il se rembarque pour l'Europe en 1192, et est retenu captif en Allemagne pendant quatorze mois. Après avoir repris son sceptre des mains de son frère Jean qui l'avait usurpé pendant son absence, il entre en lutte avec Philippe-Auguste, et est tué le 6 avril 1199 devant le château de Chalus qu'il assiège. Ses restes sont ensevelis dans l'abbaye de Fontevrault.
  • Albéric Clément, maréchal de France. Par Henri de Caisne. — H. 0,90. — L. 1,02. Maréchal de France vers 1190, il accompagne Philippe-Auguste en Terre-Sainte, et est tué au siège de Ptolémaïs, en juillet 1191.
  • Siège de Ptolémaïs — Juillet 1191. Par Fragonard. — H. 0,70. — L. 1,14. Le siège de Ptolémaïs, qui dure près de deux ans (28 août 1189-13 juillet 1191), est comparé au siège de Troie dans les chroniques contemporaines. Le dernier effort de l'armée française se porte contre la tour maudite. La mine ayant ébranlé les fondements de cette tour, et le mur commençant à chanceler, Albéric Clément, maréchal du roi Philippe, s'écrie : « Je mourrai aujourd'hui, ou, avec la grâce de Dieu, j'entrerai dans Acre. » Saisissant une échelle, il s'élance au haut de la muraille, et abat de son épée plusieurs Sarrasins. Mais trop de guerriers l'ont suivi, et ils sont entraînés à terre avec l'échelle qui ne peut les porter. Les Sarrasins, en la voyant tomber, poussent un cri de joie : Albéric, seul sur le mur, y trouve une mort glorieuse.
  • Tournoi sous les murs de Ptolémaïs. —1191. -H. 0,70. — L. 0,80.
  • Ptolémaïs remise à Philippe-Auguste et à Richard Cœur-de-Lion. — 13 juillet 1191. Par Merry-Joseph Blondel en 1840. — H. 4,06. — U 4,94. Philippe-Auguste et Richard prennent possession de la ville, et les deux bannières de France et d'Angleterre sont en même temps arborées sur les murailles. Les Sarrasins avaient enfin demandé à capituler, et passent désarmés devant les Croisés rangés en bataille.
  • Marguerite de France mène les Hongrois à la croisade. — 1196. Par Édouard Pingret. — H. 0,70. — L. 0,79. Marguerite de France, sœur de Philippe-Auguste, et reine de Hongrie, conduit elle-même ses peuples à la croisade. Cette princesse, après la mort du roi Bêla son époux, fait le serment de ne vivre que pour Jésus-Christ, et de finir ses jours dans la Terre-Sainte.
  • Prise de Constantinople. — 12 avril 1204. Par Eugène Delacroix en 1840. — II. 4,06. — L. 4,92. Baudouin, comte de Flandre, commande les Français qui avaient donné l'assaut du côté de la terre, et le vieux doge Dandolo, à la tête des Vénitiens et sur ses vaisseaux, avait attaqué le port. Les principaux chefs parcourent les divers quartiers de la ville, et les familles éplorées viennent sur leur passage invoquer leur clémence.
  • Prise de Damiette. —1219. Par Henri Delaborde en 1839. — H. 0,70. — L. 0,79. Les Croisés, commandés par Jean de Brienne, vont mettre le siège devant Damiette, vers la fin du mois de mai de l'année 1218. Ce siège ne dure pas moins de dix-huit mois ; enfin dans les premiers jours de novembre de l'année suivante, un dernier assaut livre la ville aux assiégeants.
  • Louis IX (saint Louis), roi de France. Par M. Émile Signol en 1844. — H. 2,98. — L. 2,32.

Il est représenté à cheval, au moment de son débarquement en Égypte.

  • Robert de France, comte d'Artois. Par Henri de Caisne. — II. 0,91. — L. 1,04. Il suit le roi saint Louis, son frère, à son premier voyage d'outre-mer, se trouve à la prise de Damiette, et est tué à la bataille de la Mansourah, le 9 février 1250, à l'âge de trente-quatre ans.
  • Alphonse de France, comte de Poitiers et de Toulouse. Par Henri de Caisne. — H. 0,91. — L. 1,08. Son frère, saint Louis, lui donne en apanage le comté de Poi tou, et son mariage, en 1241, avec l'héritière du comté de Toulouse, assure la réunion de cet État à la couronne de France. Lorsque saint Louis part pour l'Égypte, il nomme son frère régent avec la reine Blanche leur mère; mais Alphonse le rejoint l'année suivante à Damiette, et est prisonnier avec lui. Il veut encore l'accompagner en 1270 dans son expédition contre Tunis, et meurt au château de Corneto dans le Siennois, le 21 août 1271, dans sa cinquante-unième année.
  • Charles de France, comte d'Anjou, roi de Naples, de Sicile et de Jérusalem. Par Henri de Caisne. H. 0,94. — L. 0,65. Les comtés d'Anjou et du Maine lui sont donnés en apanage en 1246 par son frère saint Louis, et il devient comte de Provence par suite de son mariage avec Béatrix, héritière de Baymond Bérenger. Il accompagne saint Louis en Égypte, et à son retour reçoit du pape Urbain IV le titre de patrice de Rome et la couronne des Deux-Siciles. Au moment de la mort de saint Louis devant Tunis, Charles d'Anjou lui amène un renfort de troupes. Sacré et couronné roi de Jérusalem en 1283, après le massacre des Vêpres Siciliennes, qui lui avait enlevé la Sicile, il meurt à Foggia dans la Capitanate, le 7 janvier 1285, âgé de soixante-cinq ans.
  • Jean de Joinville, sénéchal de Champagne. Par Merry-Joseph Blondel. — II. 2,57. — L. 0,70. Sénéchal héréditaire de Champagne et conseiller de saint Louis, il suivit ce prince à la croisade de 1248. Revenu en France avec lui dans l'année 1254, il assista en qualité de gouverneur du comté de Champagne aux assises de cette province en 1296. L'année suivante le roi Louis IX fut mis au nombre des saints par le pape Boniface VIII, et Joinville rendit un culte pieux à sa mémoire en écrivant l'histoire du saint roi. Il mourut en 1319, âgé de quatre-vingt-quinze ans. Il est représenté en pied.
  • Molay (Jacques), dernier grand-maître de l'ordre du Temple. Par Amaury-Duval. — H. 1,70. — L. 0,79. Admis vers 1265 dans l'ordre du Temple, il est élu grand- maître en 1298 et entre vainqueur dans Jérusalem en 1299. Il est retiré dans l'île de Chypre, lorsqu'il est appelé en France par le pape Clément V, et à la suite du procès intenté à son ordre il est brûlé à Paris le 18 mars 1314.
  • Foulques de Villaret, 24e grand-maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Par Eugène Goyet — II. 1,70. — L. 1,11. Il succède en 1307 à son frère Guillaume dans la dignité de grand-maître, et après l'expulsion des Chrétiens de la Terre- Sainte, s'empare de l'île de Rhodes qui devient alors le chef-lieu de l'ordre et lui donne son nom. L'an 1315 il défend cette conquête contre le sultan Osman, et abdique en 1319. Il meurt au château de Tiran, en Languedoc, le 1er septembre 1327.
  • Pierre d'Aubusson, 38e grand-maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Par Édouard Odier. — H. 2,65. — L. 1,02. Grand-prieur de la langue d'Auvergne, il est élu grand-maître en 1476. Il préside en 1480 à la défense de Rhodes, et est nommé cardinal par le pape Innocent VII. D'Aubusson meurt à Rhodes le 3 juillet 1503, âgé de quatre-vingts ans. Il est représenté à cheval, en armure, avec le chapeau et le manteau de cardinal.
  • Pierre d'Aubusson, grand-maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, Statue couchée ; plâtre. — Long. 2,04. Le corps de cette figure est moulé d'après la statue de Villiers de l'Isle-Adam provenant de Malte, et la tête a été faite par Pierre-Charles Simart.
  • Levée du siège de Rhodes. — 19 août 1480. Par Édouard Odier. — II. 4,06. — L. 6,55. L'an 1480, vers la fin du mois de mai, le grand-vizir Misach Paléologue, renégat, de l'ancienne famille des empereurs grecs, paraît devant Rhodes avec une flotte qui, au rapport des contemporains, ne porte pas moins de cent mille hommes. La ville est attaquée à la fois par terre et par mer, et pendant trois mois la formidable artillerie de Mahomet II ne cesse pas de foudroyer ses murailles. Deux fois repoussés, les Turcs dirigent contre la basse ville et le quartier des Juifs, une troisième attaque. Le rempart est escaladé en silence, la garde endormie est égorgée, et le drapeau des Infidèles arboré en signe de triomphe. Pierre d'Aubusson, averti du péril fait déployer sur-le-champ le grand étendard de la religion. La lutte est terrible : le sang des chevaliers y coule à grands flots, et le grand-maître lui-même est deux fois renversé. Mais ni cette double chute, ni les sept blessures qu'il reçoit ne ralentissent son ardeur, et, après une mêlée épouvantable, les Turcs, subjugués par l'énergie surnaturelle de leurs ennemis, prennent la fuite. Paléologue découragé se retire sur ses vaisseaux, et pendant qu'il fait voile vers le Bosphore, Pierre d'Aubusson va dans l'église de Saint-Jean rendre grâces à Dieu de la victoire qu'il vient de remporter.
  • Philippe de Villiers de L'Isle-Adam, 42e grand-maître de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte. Par M. SAINT-EVRE. — H. 1,70. — L. 0,79. Élu grand-maître en 1521, il est obligé de rendre l'île de Rhodes au sultan Soliman en 1522, et se retire dans l'île de Candie. Il transporte en 1530 le siège de l'ordre dans l'île de Malte qu'il a obtenue de Charles-Quint, et y meurt le 22 août 1534, à soixante-dix ans.
  • Philippe de Villiers de L'Isle-Adam, grand-maître de l'ordre de Malte, Statue à genoux ; albâtre. — II. 1,25. Cette figure, placée autrefois dans l'église du Temple, à Paris, est entièrement restaurée sous la direction de Lenoir, et fait partie du musée des Monuments français.
  • Entrée des chevaliers de l'ordre de Saint-Jean à Viterbe. — 1527. Par Auguste-Hyacinthe Debay. — H. 1,05. — L. 1,01. Rhodes étant tombée aux mains de Soliman, Villiers de l'Isle-Adam réunit ses chevaliers à Viterbe en un chapitre général. À ce chapitre est remis le soin de décider si l'on court les chances d'une expédition pour reconquérir Rhodes, ou si l'on accepte l'île de Malte, offerte par Charles-Quint. Ce dernier parti prévaut.
  • L'ordre de Saint-Jean prend possession de l'île de Malte. — 26 octobre 1530. Par René Théodore Berthon. — II. 1,09. — L. 1,01. Le grand-maître Villiers de l'Isle-Adam, dit Vertot, le conseil et les principaux commandeurs entrent dans le grand port le 26 octobre, et après être débarqués, ils allèrent droit à l'église paroissiale de Saint-Laurent. Après y avoir rendu leurs cremiers hommages à celui que l'ordre reconnoissoit pour son maître souverain, on se rendit au bourg situé au pied du château Sainl- Ange.
  • Jean de Valette, 47e grand-maître de l’ordre de Malte. Par Charles-Philippe Larivière. H 2,65. — L. 1,01. Il est élevé à la dignité de grand-maître en 1557, après avoir passé par toutes les dignités de l'ordre. Il défend Malte en 1565 contre Soliman II, et après avoir fait relever le fort Saint-Elme, fait construire la ville nommée Cité Valette qui rend l'île imprenable. Il meurt à Malte le 21 août 1568, à soixante-quatorze ans. Il est représenté à cheval et en armure.
  • Jean de Valette, grand-maître de l'ordre de Malte. Statue couchée ; plâtre. — Long. 1,85. La figure originale est dans l'église de Saint-Jean, à Malte.
  • Levée du siège de Malte. — Septembre 1565. Charles-Philippe Larivière en 1852. — II. &, 06. — L. 6,55. Le siège dure cinq mois. Mustapha, général des armées de Soliman, et Piali, amiral de sa flotte, rivalisent d'ardeur et d'opiniâtreté dans les attaques qu'ils livrent à l'île sur tous les points. Dragut, pacha de Tripoli, y laisse la vie. Toute l'audace et l'habileté des deux lieutenants de Soliman sont épuisées : seize mille hommes forment le reste unique de la puissante armée qu'ils ont amenée des ports de Turquie, lorsque le vice-roi de Sicile, don Garcie de Tolède, débarque enfin des troupes qui font lever le siège.

Notes et références

  1. http://foster.20megsfree.com/368.htm [Liberté germanique" et néo-paganisme dans la culture ouvrière, prolétarienne et socialiste allemande Hennig Eichberg]
  2. Cité par Guy Antonetti, Louis-Philippe, Paris, Fayard, 2002, p. 784.
  3. Notice du Musée Impérial de Versailles, Par Eudoxe Soulié, Publié par C. de Mourgues frères, 1859, Notes sur l'article: v. 1, p. 83 et suivantes. Copie de l'exemplaire Université d'Oxford.
  4. Robert-Henri Bautier, « La Collection de chartes de croisade, dite collection Courtois », Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1956, vol. 100, p. 382-386.
  5. Robert-Henri Bautier, « Forgeries et falsifications de documents par une officine généalogique au milieu du XIXe siècle ». In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1974, tome 132, livraison 1. pp. 75-93. DOI : https://doi.org/10.3406/bec.1974.449989
  6. Philippe du Puy de Clinchamps, La noblesse, collection Que sais-je ?, PUF, 1959, page 89.
  7. Claire Constans et Philippe Lamarque, Les Salles des Croisades : Château de Versailles, Editions du Gui, , p. 482
  8. Notice du Musée Impérial de Versailles, par Eudoxe Soulié, Publié par C. de Mourgues frères, 1859, Notes sur l'article: v. 1, p. 83 et suivantes. Copie de l'exemplaire Université d'Oxford.
  9. Musée de VERSAILLES : Salles des Croisades (1844) et articles WP.
  10. Musée de VERSAILLES : Salles des Croisades (1844)
  11. Roglo, Sekulovitch et Plantagenet Ancestry, W.H. Turton, 1928.
  12. La noblesse de France aux croisades, Par Paul André Roger, Publié par Derache, 1845, p. 172.
  13. Dom MORICE, 1742-6, Potier de Courcy et Roglo.
  14. La Loire historique, pittoresque et biographique: de la source de ce fleuve à son embouchure dans l'océan, Par Georges Touchard-Lafosse, Publié par Adolphe Delahays, 1858, v. 5, p. 32.
  15. B.Yeurc'h, GUILLOTEL, 1971, et Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, Par Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, Publié par Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, 2002, v.80, p. 13.
  16. Galeries historiques du palais de Versailles, Par Charles Gavard, Versailles palais, 1844, p. 28.
  17. Bernard de Ventadour, par Marguerite-Marie Ippolito, publié par L'Harmattan, 2001, p. 43.
  18. Europäische Stammtafeln XIV 47 Antibes et Jean-Pierre Poly : La Provence et la société féodale 879-1166.
  19. Revue d'Aquitaine et du Languedoc, 1865, v.9, p. 284.
  20. Du Paz, Histoire générale des seigneurs de Dol, p. 518 et L'Ouest aux croisades, par Hyacinthe D de Fourmont Publié par V. Forest & É. Grimaud, 1864, p. 21.
  21. Généalogie de la maison de Monteynard, (lire en ligne)
  22. Galeries historiques du palais de Versailles, par Charles Gavard, Versailles palais, 1844, p. 62 et La Noblesse du Dauphiné aux Croisades. Première partie. Chevaliers dauphinois dont les noms et les armes sont au musée de Versailles (p. 30- 58), signé A. B. d'H (André Borel d'Hauterive).
  23. nouvelles inscriptions et Revue d'Aquitaine et du Languedoc, 1865, v.9, p. 125 Copie de l'exemplaire l'université du Michigan, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Publié par Bureau de la publication, v.25 (1868), p. 209, copie de l'exemplaire Université de Harvard et Revue de Champagne et de Brie, 1882, p. 214 et Notice du Musée Impérial de Versailles, par Eudoxe Soulié, Édition: 2, publié par C. de Mourgues frères, 1859, v. 1, t. 1, p. 83. Copie de l'exemplaire Université d'Oxford et Albéric d'Allonville.
  24. Notice du Musée Impérial de Versailles, par Eudoxe Soulié, publié par C. de Mourgues frères, 1859, Notes sur l'article: v. 1, p. 83 et suivantes. Copie de l'exemplaire Université d'Oxford.
  25. Henry (1849-1921) Auteur du texte Le Court, Généalogie des branches normandes et percheronnes de la maison Du Buat, seigneurs, barons, comtes et marquis Du Buat, dressée sur documents authentiques : par Henri Le Court,..., (lire en ligne)
  26. Nobiliaire de Normandie, publié par une société de généalogistes, avec le concours des principales familles nobles de la province, sous la direction de E. de Magny : 2 parties in 1 vol, Aug. Aubry, (lire en ligne)
  27. cette œuvre fut commandée à l'artiste Eugène Roger (1807-1840), le 3 juin 1840, pour la somme de 1500 francs. il décéda 29 juillet 1840. Le tableau ne fut jamais livré mais fut cité dans les listes par Gavard. il subsiste une esquisse dans une collection privée.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Référence:Les Salles des Croisades (Constans et Lamarque)
  • Versailles, Salle des croisades, Ch. Gavard, Editeur, Paris, 1840

Liens externes

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