Guillaume de Sainte-Maure

Guillaume de Sainte-Maure (vers 1140 – vers 1205), seigneur de Sainte-Maure en Touraine, participe à la Troisième croisade.

Pour les articles homonymes, voir Guillaume de Sainte-Maure (homonymie).

Guillaume de Sainte-Maure
Baron de Sainte-Maure
Naissance Vers 1140
Sainte-Maure-de-Touraine
Décès Vers 1205 environ 65 ans)
Sainte-Maure-de-Touraine
Origine Français
Allégeance  Royaume de France,
Royaume de Jérusalem
Arme Chevalerie
Grade Capitaine
Conflits Troisième croisade

Biographie

Famille

Ruines du château de Sainte-Maure.

Il est le fils aîné d'Hugues II de Sainte-Maure, chevalier dès 1116, et d'Aois, héritière du château et du fief de Montgauger. En 1116, son père succède à son grand-père, qui est mort à la bataille de Sées, en 1115. Hugues est attesté en 1136 et 1149, et nommé parmi les barons dans un titre de l'abbaye de la Trinité de Vendôme de l'an 1159. Selon ce document, Henri II d'Angleterre, comte d'Anjou et du Maine, duc de Normandie, roi d'Angleterre (11541189), étant à Tours en 1159, termine un différend entre ladite abbaye et celle de Saint-Julien de Tours. Il remet son château de Sainte-Maure entre les mains des fils du roi d’Angleterre révoltés[1].

Il épouse une femme dont l'identité est inconnue, et dont il a une fille nommée Avoye[1]. Celle-ci, dame de Sainte-Maure, épouse Guillaume de Pressigny, qui relève le nom et les armes de la famille de sa femme[2] :

Croisé (1179-1191)

Guillaume de Sainte-Maure part à la Terre sainte en 1179. Il va à Jérusalem, par voie maritime, avec Henri Ier de Champagne, comte de Champagne et de Brie, Pierre Ier de Courtenay (le frère du Louis VII de France), Philippe de Dreux, évêque de Beauvais, le comte Henri de Grand-Pré, Geoffroy de Grand-Pré, son frère, et un groupe de chevaliers.

En Orient, Saladin cherche à isoler les Latins. Il conclut pour cela des alliances avec les Seldjoukides en 1179, avec l'Empire byzantin et Chypre en 1180. En effet, l'Empire byzantin est menacé en Europe par les Hongrois, les Serbes et les Normands de Sicile et n'a plus les capacités de soutenir ses anciens alliés. Une trêve avec les Latins est cependant conclue en 1180. Le royaume de Jérusalem menacé ne peut compter sur aucun secours extérieur. Mais, Guillaume de Sainte-Maure choisit de rester et de combattre les ennemis de sa foi. La noblesse de France aux croisades précise qu’il n’est pas le seul de sa Maison à vouloir défendre les États latins d'Orient. Herbert de Sainte-Maure et Hugues sont à ses côtés. Ils sont cités dans la charte d'Acre de 1191, comme Guillaume[3].

Guillaume de Sainte-Maure revient en Europe après 1191. Du fait du décès de son père, il devient baron de Sainte-Maure. Il hérite aussi de la seigneurie et du château de Montgauger, des fiefs et seigneuries de la Provostière[4], de Savonneau et de Bois Durant[5]. Cette dernière seigneurie est située dans la paroisse de Sainte-Catherine-de-Fierbois. Il est seigneur en partie de Saint-Épain et d’une partie de la Manse et de Nouâtre du fait de son grand-oncle. Parmi les autres arrière-fiefs on trouve aussi La Jugeraie, La Mérandière et Vauvert.

Guillaume de Sainte-Maure vit dans son château de Sainte-Maure. Il est un bienfaiteur de l’abbaye Notre-Dame de la Merci-Dieu à La Roche-Posay. Il est mort avant 1205. On lui attribue, mais sans preuve suffisante, la fondation du chapitre du Grand Pressigny, vers l'an 1190[6]. Il est vrai que selon Jean Louis Chalmel, il est aussi appelé Guillaume de Sainte-Maure et Pressigny, car la Maison de Sainte-Maure et celle de Pressigny se confondent depuis le XIe siècle[7].

Blason

Blasonnement :
D'argent, à la fasce de gueules
Commentaires : Blason des seigneurs de Sainte-Maure

Références

  1. Histoire de Touraine jusqu'à l'année 1790, Par Jean Louis Chalmel, 1828, VOL. 3, p.275.
  2. Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Par Borel d'Hauterive, Publié par Bureau de la publication, 1861, v.18, p.360.
  3. Paul Roger, La noblesse de France aux croisades, Derache, 1845, p. 215.
  4. Aujourd'hui nommée la Proulière.
  5. Désigné dans Cassini sous la dénomination de Bois de Saint-Maurice du rang.
  6. Mémoires de la Société archéologique de Touraine, Par Société archéologique de Touraine, Publié par Société archéologique de Touraine., 1855, t.5, p.214.
  7. Histoire de Touraine jusqu'à l'année 1790, Par Jean Louis Chalmel, 1828, VOL. 3, p.224.

Liens externes

  • Portail du Moyen Âge
  • Portail des croisades
  • Portail de l'Indre-et-Loire et de la Touraine
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.