Venise
Venise (en italien : Venezia /veˈnɛttsja/ ; en vénitien : Venexia /veˈnɛˑsja/) est une ville côtière du nord-est de l'Italie, sur les rives de la mer Adriatique. Elle s'étend sur un ensemble de 121 petites îles séparées par un réseau de canaux et reliées par 435 ponts. Située au milieu de la lagune vénète, entre les estuaires du Pô et du Piave, Venise est renommée pour cet emplacement exceptionnel ainsi que pour son architecture et son patrimoine culturel, qui lui valent une inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Pour les articles homonymes, voir Venise (homonymie).
« Venezia » redirige ici. Pour la région historique désignée par le même toponyme en italien, voir Vénétie (région historique).
Venise Venezia | |
Héraldique |
Drapeau |
De gauche à droite et de haut en bas : le campanile et la basilique de la place Saint-Marc, une vue aérienne de la ville, un canal, auditorium de la Fenice et l'île de San Giorgio Maggiore | |
Noms | |
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Nom italien | Venezia |
Nom latin (origine) | Venetiae |
Administration | |
Pays | Italie |
Région | Vénétie |
Ville métropolitaine | Venise |
Maire | Luigi Brugnaro 2015-2020 |
Code postal | 30100 |
Code ISTAT | 027042 |
Code cadastral | L736 |
Préfixe tel. | 041 |
Démographie | |
Gentilé | vénitien |
Population | 261 905 hab. (2017) |
Densité | 632 hab./km2 |
Population de l'agglomération | 969 000 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 26′ 23″ nord, 12° 19′ 55″ est |
Altitude | 2 m Min. 1 m Max. 9 m |
Superficie | 41 460 ha = 414,6 km2 |
Divers | |
Saint patron | Saint Marc |
Fête patronale | 25 avril |
Localisation | |
Localisation dans la province de Venise . | |
Liens | |
Site web | Site officiel de la ville de Venise |
Venise et sa lagune *
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Coordonnées | 45° 26′ 23″ nord, 12° 19′ 55″ est |
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Pays | Italie |
Subdivision | Ville métropolitaine de Venise, Vénétie |
Type | Culturel |
Critères | (i) (ii) (iii) (iv) (v) (vi) |
Numéro d’identification |
394 |
Zone géographique | Europe et Amérique du Nord ** |
Année d’inscription | 1987 (11e session) |
Venise est la capitale de la région de la Vénétie. En 2012, la commune compte 269 810 habitants, dont 58 666 intra-muros (Centro storico[1]). 176 000 résident sur les rives (Terraferma), pour la plupart dans les frazioni de Mestre et Marghera, et les 31 000 habitants restants résident dans d'autres îles de la lagune. Avec Padoue et Trévise, Venise constitue l'aire métropolitaine Padoue-Trévise-Venise (PATREVE), une entité statistique de 1 600 000 habitants.
Fondée peu après 528 par des réfugiés fuyant l'invasion lombarde, elle fut la capitale pendant onze siècles, de 697-1797 de la république de Venise. Durant le Moyen Âge et la Renaissance, la ville fut une grande puissance maritime, à l'origine de la Quatrième croisade et victorieuse lors de la bataille de Lépante en 1571 contre l'Empire ottoman. Grâce à ses liens avec l'Asie et le Proche-Orient, dont le marchand et explorateur Marco Polo fut l'initiateur, elle devint également l'une des principales places commerciales d'Europe, notamment de la soie, des céréales et des épices. Enfin, elle est un centre culturel majeur, du XIIIe à la fin du XVIIe siècle, dont les peintres de l’École vénitienne (dont Titien, Véronèse et le Tintoret), Carlo Goldoni et Antonio Vivaldi sont les principaux représentants.
Son nom provient du peuple qui habitait la région avant le Xe siècle, les Vénètes. Dénommée Venetiae en latin, elle est parfois surnommée la « Cité des Doges », la « Sérénissime », la « Reine de l'Adriatique », la « Cité des Eaux », la « Cité des Masques », la « Cité des Ponts » ou encore la « Cité flottante ». La ville est aujourd'hui célèbre pour ses canaux — notamment le Grand Canal — et ses gondoles, ses nombreuses églises, la place Saint-Marc, le palais des Doges, le Pont des Soupirs, sa Biennale ainsi que son carnaval.
Histoire
Les clés de la domination économique de Venise sur l'Italie au Moyen Âge sont l'insularité et l'aisance navale des Vénitiens qui n'a cessé de croître pendant plus d'un millénaire.
La région à l'extrémité nord-ouest de la mer Adriatique, où se jettent plusieurs fleuves issus des Alpes, est habitée dès l'Antiquité par des pêcheurs, mariniers et saulniers. Cette zone faisait partie de la région X créée par Auguste. Cette région fut nommée ensuite Venetia du nom des Vénètes, ancien peuple italique intégré dans la République romaine dès le IIe siècle av. J.-C. ; Aquilée — sur la terre ferme — était le centre religieux et portuaire important.
Les invasions des Goths d'Alaric Ier et des Huns d'Attila poussèrent les populations locales à se réfugier dans les îles des marais situés le long de la mer Adriatique, près du delta du Pô. Selon la légende développée ultérieurement par les Vénitiens pour démontrer l'ancienneté de leur cité et la lointaine origine de leur liberté, Venise aurait été fondée le dans les îlots du rivus altus, qui est devenu le Rialto.
En 452, un premier établissement est fondé par des réfugiés de Padoue et d'Aquilée. La région échut par la suite au royaume ostrogoth.
Entre 535 et 552, l'empereur romain d'Orient Justinien Ier entreprit de reprendre le contrôle de l'Italie et la Vénétie fut reconquise par le général Bélisaire, devenant une province de l'Empire romain d'Orient.
Lorsque les Lombards envahirent l'Italie du nord en 568, des habitants des régions voisines vinrent se réfugier en nombre dans les îles de la lagune formée par l'estuaire du Pô car cette zone marécageuse, difficile d'accès pour des navires à quille, était restée sous la juridiction de l'exarchat de Ravenne, province de l'Empire romain d'Orient. La ville de Venise fondée vers la fin du VIe siècle est ainsi un refuge de la civilisation romano-byzantine, ce qu'elle va rester pendant plus de deux siècles.
Profitant de l'antagonisme entre l'exarchat de Ravenne et les Lombards, les Vénitiens accrurent leur autonomie et se dotèrent d'un pouvoir local incarné par le premier duc ou « doge » (du latin dux, chef), Paolucio Anafesto (697-717), personnage aux confins de la légende et de l'histoire. Comme les Lombards, les Francs tentent d'envahir sans succès les îles, et lorsqu'il est couronné empereur du Saint-Empire romain par le pape en 800, Charlemagne abandonna le duché de Vénétie. Ce fut donc le seul territoire à rester sous l'influence de Constantinople.
La ville de Venise ne devint réellement indépendante qu'après le retrait des Byzantins de l'Adriatique, peu après l'an 1000, lors de l'émergence du royaume de Hongrie. La cité-État s'appuya dès lors sur la mer pour étendre son pouvoir.
Venise n'a pas de constitution propre. En effet, la définition des attributions et le mécanisme des institutions gouvernementales relevaient à Venise du droit coutumier. Les organes de décision gouvernementaux formaient une pyramide dont l'Assemblée populaire était la base et le doge le sommet. Entre les deux siégeaient le Grand Conseil, les Quarante et le Sénat, puis le Conseil ducal. Cette organisation politique dont les traits se dessinent au XIIIe siècle se maintient jusqu'en 1797[2]. Le quadruplement de la puissance navale dans le premier tiers du XVe siècle, fait de l'Arsenal de Venise la plus grande usine du monde, employant jusqu'à 16 000 personnes, derrière une enceinte secrète de 25 hectares. L'activité navale est portée par le dynamisme du quartier d'affaires vénitien.
Le commerce du sel, puis l'expansion commerciale vers la Méditerranée orientale, entraînèrent une forte croissance de la ville. Après la 4e croisade, que Venise détourna sur Constantinople, la République s'empare des richesses de l'Empire byzantin et constitue son propre empire maritime constitué par la plupart des îles grecques et dalmates. Elle le complète en conquérant la Dalmatie continentale, l'Istrie et un vaste domaine entre les Alpes et le Pô, incluant les cités de Bergame, Brescia, Vérone, Padoue, Trévise et Udine. Elle entre en conflit avec Gênes, sa grande rivale en Italie du nord et en Méditerranée. L'apogée de cette lutte est la quatrième guerre génoise, autrement nommée guerre de Chioggia. Venise sortit vainqueur du conflit, mais très épuisée. Le traité de Turin, en 1381, ne lui fut pas particulièrement avantageux : malgré sa victoire, Venise dut renoncer à des territoires et concéder certains droits à sa rivale. Elle perdait Trévise et la Dalmatie qui revenait au roi de Hongrie. Cependant elle conservait ses institutions et ses principales colonies.
La ville a armé une flotte de 6 000 galères, lui permettant de prendre des risques, sous forme de convois réguliers, pour régner sur la mer Méditerranée. Le quartier du Rialto est la première bourse organisée, selon l’historien Fernand Braudel. Les marchands y échangent des participations dans les galères vénitiennes, mises aux enchères selon le système de l’Incanto des galées du marché[3]. Venise devient ainsi le plus important port de Méditerranée, surclassant Constantinople. Il lui fallut conquérir des terres sur la lagune.
Le déclin commença avec la progression ottomane en Méditerranée, qui la priva progressivement de toutes ses terres grecques, à l'exception des Îles Ioniennes, et de ses accès aux débouchés de la Route de la Soie. Elle fut en plus très touchée par la peste noire. Malgré la victoire sur les Ottomans à Lépante en 1571, la république de Venise perdit encore de son importance commerciale à cause du détournement du commerce européen vers les océans après la découverte de l'Amérique.
Venise maintient son rayonnement culturel, en devenant la ville européenne la plus élégante et raffinée du XVIIIe siècle, avec une forte influence sur l'art, l'architecture et la littérature.
Redevenue politiquement un État italien parmi d'autres, Venise fut annexée par Napoléon Bonaparte le , durant la Première Coalition. L'invasion des Français mit un terme à près de 800 ans d'indépendance. Bonaparte fut cependant perçu comme une sorte de libérateur par la population pauvre et juive de Venise (it), république aristocratique où le pouvoir et la plupart des richesses étaient monopolisés par quelques familles. Bonaparte supprima les barrières du Ghetto ainsi que les restrictions de circulation imposées aux Juifs.
En 1797, par le traité de Campo-Formio, Bonaparte livra Venise et ses territoires aux Habsbourg en échange de la Belgique, puis il la leur reprit en 1805 pour l'intégrer au royaume d'Italie dont il se fit couronner roi, avant que la ville ne fût intégrée dans l'Empire d'Autriche de 1815 à 1866. La domination autrichienne sur Venise et la Vénétie ne s'acheva que le après sa défaite de Sadowa contre l'alliance prusso-italienne. Venise devint un chef-lieu de province italien et l'un des hauts lieux du tourisme mondial.
Après la Première Guerre mondiale, l'Italie revendiqua à l'Autriche vaincue l'ensemble des territoires jadis vénitiens, mais se heurta aux revendications yougoslaves et n'obtint au Traité de Rapallo que l'Istrie, la ville de Zara en Dalmatie et les îles de Veglia, Cherso et Lagosta. Le ressentiment développé à ce moment contribua au succès ultérieur de Mussolini.
Le , la ville est libérée par des unités de la VIIIe Armée britannique.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'Italie perdit aussi ces possessions au profit de la Yougoslavie, ne conservant que Trieste, qui ne fait pas partie des territoires jadis vénitiens, mais où se réfugièrent les populations italophones expulsées de Yougoslavie.
Géographie
Venise occupe une situation géographique exceptionnelle, dans une lagune de la mer Adriatique. Les Vénitiens établirent leur ville en enfonçant des pieux en chêne et en aulne dans le sol sablonneux. Sur ces fondations, ils bâtirent des maisons et des palais et entamèrent un combat contre le mouvement continuel des marées.
Les principales autres îles de la lagune sont : le Lido, Murano, Burano, Torcello. Sans oublier : San Michele (l'île cimetière de la ville), San Erasmo, Mazzorbo, Le Vignole, Certosa, San Francesco del Deserto, San Giacomo in Paludo, San Servolo, San Lazzaro degli Armeni.
Venise s'étend sur 415 km2, dont plus de la moitié (253 km2) sont occupés par les eaux. La Lagune de Venise couvre au total 550 km2.
Ville
La ville est parcourue par 177 canaux (dont le plus important est le Grand Canal) et 455 ponts[4],[5] (le plus souvent arqués pour laisser passer les bateaux). Elle possède 123 églises et elle s'étend sur 118 îles situées entre l'embouchure de l'Adige (au sud) et du Piave (au nord).
Elle est découpée en six quartiers historiques appelés les sestieri : San Marco, Castello et Cannaregio sur la rive gauche du Grand Canal et Santa Croce, San Polo et Dorsoduro sur l'autre rive.
- Le quartier de San Marco et la basilique du même nom constituent le cœur de la cité.
- Le quartier de Castello recouvre toute la partie sud-est de Venise. Appelé Olivolo à la fin du Moyen Âge, son nom actuel provient de la forteresse sur l'île San Pietro, démantelée depuis longtemps.
- Le quartier de Cannaregio occupe toute la partie de la ville comprise entre le Rialto et la gare ferroviaire. Il est nommé ainsi en raison du caractère rectiligne des canaux qui le parcourent (canal reggio).
- Sur l'autre rive, les sestieri de Santa Croce et San Polo doivent leur nom à deux églises (la première, détruite). San Polo est le plus densément peuplé et comprend le quartier commerçant du Rialto. San Croce est le plus récent avec des bâtisses plus spacieuses du XIXe et XXe siècles.
- Dorsoduro (dos dur) s'appelle ainsi en raison de la nature plus rocheuse de son sol et de l'altitude du sestiere, plus élevé que les autres. En conséquence, pendant les épisodes d'« acqua alta » (hautes eaux), il est moins souvent inondé. Ce quartier comprend aussi l'île de la Giudecca.
Le centre historique est entièrement piétonnier, les canaux faisant fonction de route, et les divers bateaux qui traversent seulement le Grand Canal, le Canal de la Giudecca et la lagune autour de la ville, sont le moyen de transport public. Venise est une ville unique où l'on se déplace presque exclusivement à pied. On y trouve aussi des taxis d'eau – petits bateaux motorisés qui peuvent transporter de huit à dix personnes – et des « gondoles » – petites embarcations d'avirons très légères ; le transport privé des Vénitiens au moyen des bateaux motorisés ou à avirons est limité aux excursions dominicales. D'autres modèles d'embarcations plus ou moins grosses sont destinés aux transports commerciaux. Chateaubriand constatait que Venise était « une ville contre nature ». Le Vénitien de son point de vue, l'estime unique ville naturelle « dans un monde contre nature ».
Climat
Le climat de Venise, comme celui de la plaine du Pô, est de type continental humide à été chaud (climat Cfa dans la classification de Köppen) assez humide à l'année longue. Les étés sont très moites. Les hivers sont froids, comportant du gel en janvier et du brouillard. Les précipitations, minimales en hiver, tombent en été sous forme d’orages parfois violents, ainsi qu'en automne sous forme de pluie continue[7].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −1 | −1 | 4 | 8 | 12 | 16 | 18 | 17 | 14 | 9 | 4 | 0 | |
Température moyenne (°C) | 2,5 | 4 | 8 | 12 | 16,5 | 20,5 | 23 | 22 | 19 | 13,5 | 8 | 3,5 | 13 |
Température maximale moyenne (°C) | 6 | 9 | 12 | 16 | 21 | 25 | 28 | 27 | 24 | 18 | 12 | 7 | |
Ensoleillement (h) | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 8 | 7 | 5 | 3 | 3 | |
Précipitations (mm) | 58 | 54 | 57 | 64 | 69 | 76 | 63 | 83 | 66 | 69 | 87 | 54 | 800 |
Humidité relative (%) | 81 | 77 | 75 | 75 | 73 | 74 | 71 | 72 | 75 | 77 | 79 | 81 |
Transports
La situation géographique de Venise au milieu de la lagune fait que l'essentiel du transport de personnes et de marchandises se fait par voie d'eau. Si Venise ne représente pas la plus grande concentration humaine au monde sans voitures, place occupée par la Médina de Fès el Bali, la cité demeure au XXIe siècle la plus grande île au monde à être libre d'automobiles et de camions, malgré des aménagements importants[8].
Gondole
Le transport individuel traditionnel est la gondole vénitienne, bien qu'elle ne soit quasiment plus utilisée que par les touristes ou pour des occasions particulières (cérémonies, mariages et enterrements). Son coût est en effet prohibitif. D'ailleurs, il n'en reste que 425 en 2009.
Transport en commun
Les Vénitiens utilisent surtout des bateaux-bus, appelés vaporetti qui, gérés par l'ACTV, desservent les différentes îles en sillonnant les principaux canaux, ainsi que les traghetti, des gondoles à deux rameurs pour piétons qui assurent la traversée du Grand Canal à quelques endroits dépourvus de ponts.
- Traghetto permettant aux piétons de traverser le Grand Canal.
- Motonave : pour le transport des piétons vers les grandes îles en dehors de Venise.
- Vaporetto pour le transport des piétons sur le Grand Canal.
- Motoscafo, embarcation plus petite.
- Ferry pour le transport des automobiles et des camions de Tronchetto au Lido.
À cela s'ajoutent toutes sortes d'embarcations publiques et privées tels que les canots à moteur et le transport commercial.
- Bateau-bus de la firme Alilaguna.
- Taxi.
- Embarcation de police.
- Ambulance.
- Remorqueur.
- Transport commercial.
- Transport de marchandises diverses.
- Vedette de pompiers dans le bassin de saint Marc.
- Barque sur le rio san Zuane Evangelista.
Transport ferroviaire
La navigation maritime et lagunaire resta le seul moyen de transport existant à Venise jusqu'à la construction au XIXe siècle d'un pont ferroviaire, le Pont des Lagunes. Inauguré en 1846, il permit de relier la gare de Venise-Santa-Lucia, construite en 1860, au reste du continent. La gare devint un terminus des trains de nuit, amenant au cœur de la cité, à deux pas du grand canal, les voyageurs venant des capitales européennes.
Sous le régime fasciste, une liaison routière, le pont de la Liberté (Ponte della Libertà), inauguré en 1933, fut également établie, menant à un grand parking sur l'île artificielle de Tronchetto en périphérie nord. Une navette monorail (people mover) relie Tronchetto à Piazza Roma.
Transport aérien
Venise est également desservie par l'aéroport de Venise - Marco Polo, en l'honneur de cet ancien et célèbre citoyen vénitien. L'aéroport est situé au bord de la lagune, mais sur le continent, de sorte que les arrivants doivent emprunter, soit un bus, soit un bateau-taxi ou un bateau-bus pour se rendre dans la ville.
Économie
Pendant un millénaire, Venise a été une ville de marchands et ses institutions ont été rédigées à leur profit. Le commerce a contribué à sa puissance et celle-ci était associée à la mer. Après la décadence du XIXe siècle, la ville a vu se développer, au cours du XXe siècle, les industries du tourisme, générant 1,5 milliard d'euros par an, et de la chimie.
Le secteur dominant de l’économie vénitienne est celui des services (tourisme, transports, activité financière et immobilière) : 44 % des entreprises et 40 % des emplois. Le deuxième secteur d’activité est le commerce (28 % des entreprises et 20 % des emplois), suivent les entreprises du bâtiment (14 % des entreprises et 10 % des emplois). Cette dernière activité est en régression depuis les dernières décennies (données 2001)[9]. En 2007, Venise a accueilli 21 millions de touristes. Le tourisme génère un chiffre d'affaires d'environ 1,5 milliard d'euros par an. Un montant sans doute sous-estimé car de multiples transactions sont effectuées au noir.
Le port de Venise est l'un des plus importants d'Italie avec plus de 30 millions de tonnes de marchandises y transitant chaque année. Le port de croisières est lui l'un des plus importants d'Europe et de Méditerranée, et a vu passer plus de 1 700 000 passagers en 2014.
L'avenir de Venise
Les bâtiments de Venise sont construits sur des piliers de bois (voir ci-dessous). Ils sont exposés à la menace de marées, notamment entre l'automne et le début du printemps. La ville est périodiquement inondée. C'est ce que les Vénitiens appellent acqua alta. Ce phénomène s'explique par la réunion de plusieurs facteurs naturels : attraction lunaire, et surtout le sirocco, vent chaud venu d'Afrique qui empêche la lagune de se vider, les marées hautes se succédant les unes aux autres.
Ce phénomène a toujours existé, mais s'est largement amplifié ces dernières décennies sous l'influence conjuguée de plusieurs causes relatives au climat et à l'activité humaine :
- La montée générale du niveau des mers (eustatisme)[réf. nécessaire].
- L'affaissement du sol (subsidence) : d'importants puits ont été creusés au XXe siècle pour pomper dans la nappe phréatique, ce qui a fragilisé les terrains déjà instables.
- Les perturbations dans l'hydrographie : la modernisation du port a entraîné le creusement de canaux profonds pour permettre le passage de gros navires. Leur passage répété menaçait Venise, car la mer s'engouffrait ainsi beaucoup plus facilement dans la lagune[10],[11] et cela a été signalé par l'UNESCO[12]. Pour remédier à cela, après de nombreuses réclamations, le gouvernement de l'Italie décide qu'à partir d', les bateaux de croisière, de 25’000 tonnes de jauge brute, de plus de 180 mètres de long, de 35 mètres de tirant d’air, ou dont les émissions contiennent plus de 0,1 % de soufre ne seront plus autorisés à entrer dans le bassin de Saint-Marc, le canal de Saint-Marc et le canal de la Giudecca. Ils devront s’amarrer dans le port industriel de Marghera, où des aménagements seront réalisés, tandis que les navires de croisière plus petits (environ 200 passagers) pourront continuer à accoster au cœur de la ville[13]. Outre le phénomène de l'acqua alta, l'autre impact est la modification du système écologique, la disparition de la biodiversité marine.
- Depuis la chute de la République (en 1797), l'habitude (en fait une obligation que faisait respecter la Magistrature des Eaux qui existe encore en tant qu'institution chargée de surveiller tout ce qui a trait à l'eau) pour les Vénitiens de nettoyer les canaux pour les désenvaser et les vider s'est perdue, ce qui a réduit la profondeur de ces canaux du centre historique. Depuis quelques années, la municipalité fait procéder de nouveau à ce curage, qui contribue d'ores et déjà à la baisse du niveau des eaux dans certains quartiers. Les canaux, retrouvant leur pleine capacité, sont mieux à même de contribuer à la diffusion des eaux.
Les conséquences sont importantes dans la vie quotidienne des habitants, qui doivent abandonner les niveaux inférieurs des maisons et emprunter des systèmes de passerelles pour se déplacer. Mais les conséquences les plus importantes sont la détérioration inexorable des monuments historiques et de l'habitat due à la montée des eaux et l'apport qui s'ensuit de produits nocifs à la pierre et à la brique.
On ne sait pas mesurer avec précision l'affaissement de Venise, et son évolution est un sujet de controverse. Un récent projet, présenté par un consortium d'industriels italiens, consiste à poser 78 portes mobiles dans les trois passes de la lagune pour protéger la ville. En temps normal, ces portes, sortes de ponts-levis, seraient remplies d'eau et donc submergées. Lors des marées supérieures à un mètre, une injection d'air comprimé évacuerait l'eau, permettant ainsi aux portes de se redresser et de fermer le passage, séparant alors la lagune de la mer.
Le projet, nommé MOSE (Module expérimental électromécanique) a démarré en 2003 et les travaux dont l'échéance était initialement prévue pour 2011[14], n'à sans cesse été repoussée et ne sont pas achevés à ce jour. Il suscite aujourd'hui de nombreuses polémiques notamment par son coût pharaonique et par le doute de plus en plus répandu parmi les scientifiques et les spécialistes des marées quant à l'efficacité de ce système qui ne serait réellement utile que pour les très grandes marées. Ce projet, surtout, ne résoudra pas l'autre grand problème de la ville, celui des vagues en lagune.
- Le problème des vagues en lagune (moto ondoso) est lié à l'accroissement du trafic des bateaux à moteur dans les canaux de la ville et en lagune. Il fragilise les fondations des constructions, érode les rives et fragilise les quais. Dans la lagune, il entraîne la disparition des barènes, bancs alluvionnaires indispensables à son équilibre. Plusieurs problèmes se conjuguent. D'abord, les bateaux sont de plus en plus nombreux pour satisfaire les besoins des touristes et sont de plus en plus gros. Des centaines de paquebots entrent chaque année en lagune pour rejoindre la gare maritime située à San Basilio, sans oublier les navires de commerce servant les industries installées à Marghera. La répercussion écologique de ce phénomène n'est pas prise en compte par les autorités vénitiennes. Enfin, les bateaux, avec l'amélioration des moteurs, vont de plus en plus vite, créant des vagues toujours plus fortes. Pour autant, des contrôles de vitesse sont effectués : ainsi la vitesse est limitée à 5 km/h dans les canaux de la ville et à 15 dans la lagune.
- Le changement climatique global : l'élévation du niveau des mers de 60 centimètres en 2050 et potentiellement de 150 centimètres à 10 mètres, fin du XXIe siècle, entraînerait alors la destruction totale de la ville, ce point de vue est soutenu par de nombreuses publications scientifiques.[15]
Après un certain temps d'exposition dans la lagune, le projet a révélé plusieurs erreurs techniques. Tout d'abord lorsque les barrières sont élevées une quantité importante de sables s'accumule dans les emplacements originaux des barrières, de plus la vie marine continue son court et des animaux marins tels que des moules se sont implantés au même endroit rendant également impossible le rangement correct des barrières lors des marées basse. Un autre problème majeur fut la corrosion des barrières par l'eau salée de la mer Adriatique, ils ont également remarqué que les barrières de remplacements se dégradaient aussi à l'air libre[14].
Monuments et lieux réputés
Techniques de construction
Les îlots de la lagune de Venise, composés de matériaux de remblais et alluvionnaires, ne permettaient pas de construction traditionnelle car le sol humide et instable ne pouvait supporter le poids des bâtiments. La solution a été l'utilisation de pilotis, permettant la construction au-dessus de l’eau. La technique consiste à enfoncer ceux-ci dans le sol afin de leur faire porter une plate-forme constituée de madriers en chêne et en mélèze solidement attachés les uns aux autres, consolidant et nivelant le terrain. Ainsi par exemple, afin d’ériger la Basilique Santa Maria della salute, les Vénitiens utilisèrent 1 006 657 pilotis de 4 mètres de long, en chêne, aulne et mélèze.
Les contraintes liées à une construction sur l’eau avec des pilotis comme fondations font que les palais sont conçus à l’inverse des règles traditionnelles de l’architecture. En effet, si dans les palais terrestres, l'usage veut que l’on commence par les fondations sur lesquelles on pose l’infrastructure destinée à supporter le poids de l’ensemble architectural, à Venise la méthode est totalement inversée : on pose d’abord une grande « boîte » sur des portiques afin de transmettre la charge directement aux pilotis des fondations par un système d'arcs et de voûtes appropriés.
Églises
Dans Venise, il y a près de 84 églises pratiquement intactes. Parmi les plus connues :
- la basilique Saint-Marc de Venise ;
- la basilique Sainte-Marie-du-Salut de Venise ;
- la basilique Santa Maria Gloriosa dei Frari (franciscaine) ;
- la basilique de San Zanipolo (dominicaine) ;
- la basilique San Giorgio Maggiore d'Andrea Palladio (sur l'île de San Giorgio Maggiore) ;
- l'église du Redentore d'Andrea Palladio ;
- l'église San Moisè ;
- l'église San Zaccaria ;
- l'église San Sebastiano ;
- l'église Santa Maria Assunta (ou Chiesa dei Gesuiti) ;
- l'église de la Madonna dell'Orto ;
- l'église San Francesco della Vigna ;
- l'église Santa Maria dei Miracoli ;
- l'église San Nicolò dei Mendicoli ;
- l'église San Trovaso.
Basilique Santa Maria della Salute
Ospedale, Oratorio et Ospizio
La Pièta et le campanile dei Greci
Campaniles
Les campaniles sont des clochers qui ont pour particularité d'être excentrés et parfois non attenants à leur église. Ils ont tous une architecture différente et servent de points de repère dans la ville.
- Le campanile San Marco : 98 mètres.
- Le campanile San Francesco della Vigna : 69 mètres.
- Le campanile San Giorgio Maggiore : 63 mètres.
- Le campanile San Stefano : 61 mètres extrêmement penché.
- Le campanile San Giorgio dei Greci : 44 mètres extrêmement penché.
- Le campanile Santa Maria Formosa : 40 mètres.
- Le campanile San Felice : 22 mètres.
- Le campanile de San Giovani Elemosinario.
- Le campanile de Santa Sofia.
- Le campanile de Santa Margherita, à l'origine plus élevé que celui de San Marco, fut littéralement coupé en deux et partiellement inséré dans les maisons environnantes. Sa base, d'une quinzaine de mètres de hauteur, est toujours visible sur le campo Santa Margherita.
- Le campanile de San Boldo fut également réintégré dans un ensemble d'habitations.
- Le campanile de San Francesco della Vigna 68 mètres
- Le campanile de San Giorgio Maggiore: 63 mètres
- Le campanile de Santo Stefano : 61 mètres extrêmement penché
- Le campanile San Giorgio dei Greci : 44 mètres extrêmement penché
- Le campanile de San Giovanni Elemosinaro
- Le campanile de Santa Sofia
- Le Campanile de Santa Margherita
- Campanile de San Boldo
Îles de la lagune
- L'île de San Michele, cimetière de Venise. Il est divisé selon la religion du défunt. Ainsi y trouve-t-on des divisions juive, catholique, orthodoxe et évangélique. On y trouve les tombes d'Ezra Pound, Serge Diaghilev, Igor Stravinsky, Joseph Brodsky ou encore Ermanno Wolf-Ferrari.
- L'île de Burano, mosaïque bigarrée par ses maisons pastel, réputée pour sa dentelle.
- L'île de Murano, avec son phare blanc et ses fonderies de verre.
- L'île de Torcello, ancienne cité avec une basilique médiévale autrefois cathédrale.
- L'île de San Giorgio Maggiore (Basilique San Giorgio Maggiore).
- L'île de Mazzorbo, aujourd'hui rattachée à Burano.
- L'île de San Erasmo, ancien lido devenu une île, à destination essentiellement maraîchère.
- L'île de Poveglia, ancienne île militaire aujourd'hui abandonnée.
- L'île de la Giudecca, grand cordon insulaire face à Venise densément peuplé.
- L'île de San Servolo, qui abrite une université internationale.
- L'île de San Clemente, qui abritait autrefois un hospice, devenu aujourd'hui un hôtel.
- L'île de San Francesco del Deserto, et son monastère
- L'île de San Michele
- Burano et ses façades colorées
- L'île de Murano
- Torcello
- Mazzorbo
- San Francesco del Deserto
- San Servolo
Musées
- Le Palais des Doges
- Les Gallerie dell'Accademia de Venise
- La Scuola Grande de San Rocco, (32 œuvres du Tintoret) ainsi qu'un Christ en Croix attribué à Giorgione
- La Scuola di San Giorgio degli Schiavoni, (œuvres de Carpaccio)
- Le Musée Guggenheim — Collection d'art moderne de Peggy Guggenheim située dans le Palazzo Venier dei Leoni
- La Ca' Corner della Regina, siège vénitien de la Fondation Prada
- Le Palais Grassi (Palazzo Grassi), (collection François Pinault)
- La Biblioteca Marciana
- Le Musée de l'érotisme (Museo d’Arte Erotica)
- Le Musée Correr, sur la place Saint-Marc
- Le Ca' Rezzonico: œuvres de Pietro Longhi, qui racontent le quotidien des vénitiens au XVIIIe siècle. Fresques de Giambattista et son fils Giandomenico Tiepolo. Deux toiles de Francesco Guardi
- Le Ca' Pesaro
- La Maison de Carlo Goldoni
- Le Museo di storia naturale (Fontego dei Turchi)[16]
- Porte du Palais des Doges
Palais
- Le Palais des Doges
- La Ca' d'Oro
- L'Hôtel des monnaies
- Le Palais Contarini del Bovolo
- Le Palais Vendramin Calergi, casino d'hiver de la ville. Palais où Richard Wagner est mort en 1883.
- le Palais Pisani de San Stefano, un des plus grands palais vénitiens. Aujourd'hui Conservatoire de Musique de la ville de Venise.
- Le Palais Malipiero
- Le Palais Corner della Regina
- Le Palais Surian Bellotto où a vécu J.-J. Rousseau
- Le Palais Renier-Michiel
- Le Palais Dario, sur le Grand Canal, près de La Salute, abrita au début du XXe siècle la villégiature des écrivains français Henri de Régnier et Paul Bourget. Ce palais a une réputation inquiétante car nombre de ses propriétaires successifs y sont morts de causes non naturelles (Rawdon Brown ou Raoul Giardini entre autres).
- Le Palais Malipiero
- Le Palais Corner della Regina
- La Palais Salviati Art nouveau
- Le Palais Surian Bellotto à Cannaregio
Autres lieux
Places
- La Place Saint-Marc, symbole de la ville[17].
- Campo San Polo
- Campo del Ghetto novo
- Campo San Trovaso
- Campo dei Gesuiti
- Campo Santo Stefano
- Campo Santa Margherita.
- Campo dei Santi Giovanni e Paolo. Les dominicains y construisirent l'église dei Santi Giovanni e Paolo (appelée également San Zanipolo) qui fut consacrée en 1430. La Scuola di San Marco, projetée par Pietro Lombardo, jouxte l'église. La Statue du Colleone, œuvre du sculpteur florentin Andrea del Verrocchio, qui y travailla de 1483 à 1488, se dresse devant la Scuola di San Marco.
- Campo Santo Stefano, une des plus grandes places de Venise. Bordé par le Palais Pisani, aujourd'hui Conservatoire de Musique de Venise.
- Le Campo San Zaccaria.
- Les Piazzale Roma, nœud routier d'accès à la ville au bout du pont de la Liberté.
- Campo del Ghetto novo
- Campo san Trovaso
- Campo dei Gesuiti
- Campo Santo Stefano
- Campo San Zanipolo : Scuola Grande di San Marco et Église
- La place Saint-Marc et ses pigeons
- Campo San Zaccaria
Ponts
- Le Pont de l'Académie
- Le Ponte Chiodo sur le Rio San Felice qui à la particularité de n'avoir aucune rambarde
- Le Pont de la Constitution
- Le Pont des Déchaussés (degli Scalzi)
- Le Ponte de Gheto Novo : certains ponts sont en fonte
- Le Pont de la Liberté (Ponte della Libertà)
- Le Ponte Maria Callas : fait rarissime d'un pont vénitien renommé au profit d'une personnalité
- Le Pont du Rialto
- Le Pont des Soupirs
- Le Ponte dei Tre Archi dans le quartier de Cannaregio : le seul, comme son nom l'indique à avoir trois arches
- Ponte Chiodo : sans rambarde
- Ponte de Gheto Novo en fonte
- Pont de la Liberté (Ponte della Libertà).
- Ponte Maria Callas à la Fenice
- Ponte dei Tre Archi à Cannaregio
Jardins
- Giardini Groggia
- Giardini Napoleonici e Biennale
- Giardini Papadopoli
- Giardini Reali
- Giardini Savorgnan
- Pineta di S. Elena
Les jardins Papadopoli dans le quartier de Santa Croce. Jardin Savorgnan dans le quartier de Cannaregio.
Cafés-restaurants
Les Botteghe del caffè
La première bottega del caffè ouvre sous les Procuraties en 1683. Rapidement, les cafés se multiplient. Beaucoup tiennent de la taverne : bas plafond et dépourvus de fenêtres, ils sont souvent mal éclairés et sommairement meublé. Un siècle plus tard, on en comptera vingt-quatre sur la seule place Saint-Marc.
Ces lieux publics ont acquis une telle importance au XVIIIe siècle que Carlo Goldoni fait dire à un cafetier dans la Bottega del caffè : « J'exerce [...] un métier qui est nécessaire à la gloire de notre ville, à la santé des hommes et à l'honnête divertissement de ceux qui ont besoin de respirer un peu. » De fait, des gens de tout âge et de toute catégorie sociale fréquentent ces lieux publics.
- Caffè Florian (Le Florian). En 1720 est inauguré sous les longues arcades des Procuratie Nuove un nouveau café, des plus élégants, d'abord nommé « A la Venise triomphante », et devenant du nom de son premier propriétaire, Floriano Francesconi.
Là aiment à se rendre Goldoni, les frères Gozzi, Canova, et Balzac au siècle suivant. - Caffè Quadri. Ouvert en 1775 par Giorgio Quadri, originaire de Corfou, presque en face du Florian, il fut le premier à Venise à servir du véritable café turc. Il semble que Quadri ait agrandi et réaménagé un vieux local pour le rendre plus élégant. Pourtant, le lieu aurait joui pendant longtemps d'une assez mauvaise réputation et, fortement endetté, son propriétaire aurait eu maille à partir avec ses créditeurs. Ce n'est que vers 1830 que Quadri commença à accueillir l'élégante clientèle qui est encore la sienne aujourd'hui.
- Harry's Bar. Le bar fondé en 1931, soit vingt ans après le véritable Harry's bar situé à Paris, par Giuseppe Cipriani tire son nom, comme le raconte son fondateur[18], de celui d'un jeune étudiant américain dont personne n'a retrouvé la trace, Harry Pickering qui, arrivé à Venise dans les années 1920 avec l'une de ses tantes pour tenter de soigner un début d'alcoolisme, se vit abandonné là par celle-ci avec très peu d'argent à la suite d'un litige.
Divers
- Le Grand Canal (Pont du Rialto, Pont de l'Académie, Pont des Déchaussés)
- Le Campanile de Saint-Marc
- La Dogana di Mare, située à côté de l'église de La Salute, fut longtemps le point de dédouanement des marchandises.
- La Tour de l'Horloge[19]
- Le théâtre de La Fenice
- Le Ghetto de Venise
- L'arsenal de Venise
- La gare de Venise-Santa-Lucia
- La Maison de Goldoni
- Le Quai des esclaves (Riva degli Schiavoni) qui a été dessiné par Johan Stephan Decker.
- Le Casino Venier
- Le restaurant All'Angelo qui a notamment accueilli de nombreux peintres tels Pablo Picasso, Henri Matisse, Georges Braque, Zoran Mušič, Arman et Léon Gischia ; des metteurs en scène tels Roberto Rossellini et Luchino Visconti ; des actrices, telles Ingrid Bergman et Alida Valli ou même des hommes politiques, tel Enrico Berlinguer, l'ancien Secrétaire Général du Parti communiste italien. Le restaurant possède une impressionnante collection de tableaux modernes. Une partie de la vaisselle, des verres ainsi que le dessin de l'enseigne du restaurant sont dus à Léon Gischia.
- Le Ghetto de Venise.
- Tombe de Serge Diaghilev dans le cimetière San Michele.
- Couple pendant le carnaval de Venise. L'homme porte la bauta.
- Il Gobbo di Rialto.
Culture
Festivals et événements
- La Biennale de Venise : festival d'art contemporain, toutes les années impaires, en automne. Pendant les années paires, a lieu la Biennale d'Architecture de Venise.
- À la même période de l'année que la Biennale se produit la Mostra, célèbre festival cinématographique annuel.
- Le carnaval de Venise : célèbre carnaval connu dans le monde entier mais beaucoup moins impressionnant qu'à l'époque de Vivaldi.
- La Festa di San Marco (it) : fête du saint patron de Venise ().
- La Festa del Redentore : célébration de la fin de la peste de 1576.
- La Sensa : cérémonie rituelle du mariage entre Venise et la mer.
- Su e zo per i ponti : course organisée dans les rues de Venise.
- Le Marathon de Venise : marathon organisé depuis 1986 le .
- La Vogalonga : randonnée maritime, où des bateaux de rameurs doivent faire le trajet (aller et retour) du bassin de Saint Marc à Burano (pas de classement).
- Les Regatta delle Befane (régates de l'Épiphanie) : Des hommes déguisés en sorcières se livrent à une course sur le Grand Canal, en gondoles ou sur d'autres bateaux, le matin du [20].
- La Regata Storica[21] ou Régate Historique de Venise : compétition maritime, où différents types de gondoles sont autorisées à participer ; en préambule, un défilé de répliques d'embarcations du XVIe siècle est organisé[22]. Elles sont organisées le premier dimanche de septembre[23].
Artistes fascinés par Venise
Nicolas Régnier., peintre, né à Maubeuge, décédé à Venise.
Pas fasciné, Jean-Jacques Rousseau y séjourne en 1743 et 1744 comme secrétaire de l'Ambassade de France.
Au XIXe siècle, à la suite de Lord Byron, Alfred de Musset et George Sand créent la légende de Venise. Ce célèbre couple a participé à lancer la mode de cette ville comme étant une destination idéale pour les amoureux. Cette ville, comme d'autre d'Italie où ils se rendirent, fut d'ailleurs le théâtre de la relation tumultueuse entre eux deux, s'ajoutant au fait que chacun tomba successivement malade. Ironiquement, ces pionniers du voyage en amoureux italien rompirent quelque temps plus tard. Ce voyage aura néanmoins servi à l'une pour l'autobiographique Histoire de ma vie, avec une très belle description de la ville (la seule au monde qu'elle puisse aimer ainsi, car au-dessus de la ville dont elle avait rêvé, qui lui a toujours fait l'effet d'une prison qu'elle supporte à cause de ses compagnons de captivité, qu'elle chérit non comme une chose mais comme un être) et au second le drame romantique Lorenzaccio.
John Ruskin contribue à l'étude de son architecture, comme on le voit dans son ouvrage The Stones of Venice (en).
Venise est alors la ville des esthète britanniques et, avec Fiesole, leur deuxième lieu de fréquentation.
À la fin du XIXe siècle, Maurice Barrès, Marcel Proust contribuent à son essor. Le premier apprit au second la triste et fatale beauté de la reine des lagunes. Celui-ci, en s'y rendant pour la première fois, effectua le voyage (que l'on fait classiquement à cette époque en amoureux) accompagné de sa mère, à laquelle il était profondément attaché. Ils logèrent à l'Hôtel Danieli, où séjournèrent autrefois Alfred de Musset et George Sand. Ayant effectué d'autres voyages vénitiens depuis, l'auteur en a profité pour s'en servir de décors pour certains de ses romans, tels qu'Albertine disparue, sixième tome de À la recherche du temps perdu.
Plus tard les Guallino — Patrick Guallino et Anne Poiré — ont souvent travaillé sur ce thème, qu'il s'agisse de sculptures ou de toiles. Ces œuvres sont exposées dans le monde entier. On peut citer aussi Roger de Montebello qui peint et vit à Venise et expose dans le monde entier. Henri Landier a également consacré nombre de ses œuvres à Venise.
- Le peintre Giorgio De Chirico s'est inspiré des lieux désolés de la Giudecca pour certains tableaux.
- William Turner, le peintre britannique précurseur de l'Impressionnisme (XVIIIe-XIXe siècle) a réalisé de nombreuses représentations de cette ville éternelle (Venise du porche de la Madonna Della Salute en 1835...).
- Les écrivains français Henri de Regnier, auteur d'Altanes, Paul Morand, auteur de Venises. Le premier, se rendant régulièrement dans la ville, la connaissait profondément. À force, il fréquentait les recoins les moins connus, servait de guide, la décrivait comme personne, sans sombrer dans les clichés et savait savourer les moindres plaisirs discrets. Et il s'intéressait profondément aux artistes qui y vivaient, surtout Casanova et Vivaldi.
- Gabriele D'Annunzio, écrivain italien, vécu beaucoup à Venise, où il créa plusieurs de ses œuvres, telle que Le Feu, paru en 1900.
- L'artiste, critique et éditeur américain Ezra Pound, apologiste du fascisme, a favorisé les carrières de plusieurs artistes de son époque. Il finit ses jours à Venise.
- Le peintre Henri Farge y effectua en 1912 un séjour qui fut suivi () d'une exposition sur le thème de Venise à la Galerie Eugène Druet.
- Le couturier Mariano Fortuny, connu au XIXe siècle pour ses drapés de soie a toujours son Palais à Venise.
- Le célèbre peintre français impressionniste Claude Monet (XIXe-XXe siècle) y séjourna avant de s'installer définitivement à Giverny. Il confondait dans les mêmes reflets bleutés, les mêmes brouillards impressionnistes mauves ou dorés, des monuments londoniens comme des monuments vénitiens.
- Cette démarche de traiter Londres et Venise similairement se retrouvé également chez l'Américain James Whistler.
- Les peintres Félix Ziem et l'Américain John Singer Sargent ont aussi beaucoup peint la ville.
- Le peintre Zoran Mušič a vécu à Venise de 1947 jusqu'à sa mort en 2005. Sa veuve, Ida Barbarigo-Mušič, peintre elle-même y habite toujours.
- Le peintre Roger Lersy a peint une suite de toiles et d'aquarelles sur Venise qui ont été exposées sous le thème Impressions de Venise à Chicago en 1963[24].
- Les peintres Henry de Waroquier, Raymonde Heudebert, Yvette Alde, Roland Oudot, Bertrand Mogniat-Duclos, Louis Lamarque, Jean Even, Marie-Françoise de L'Espinay, Emmanuel Bellini, Paul Girol, Robert Bouquillon, Michel-Henry, Pierre Jutand, Michèle Battut, Michel Four, Bernadette Sers, Jan Vakowskaï, Marcel Peltier sont venus à Venise et en ont fait un thème majeur dans leur œuvre.
- Ernest Hemingway, qui y séjourna fréquemment, y situe l'action de son roman Au-delà du fleuve et sous les arbres.
- Le peintre et décorateur (auprès de Jean Vilar et du TNP) Leon Gischia a vécu à Venise, près de l'Accademia de 1962 jusqu'à sa mort en 1991.
- Le peintre Georges Feher a effectué plusieurs séjours à Venise qui a constitué le thème de l'une de ses expositions (1993).
- Le peintre Jean-Pierre Vielfaure a effectué plusieurs séjours à Venise et a brossé une suite de toiles sur le thème Le testament vénitien (2003).
Imprimeurs, typographes, éditeurs
Principaux peintres vénitiens
Primitifs italiens
- 1290-1358/1362 : Paolo Veneziano
Âge héroïque - les renaissants
- 1429 - 1507 : Gentile Bellini
- 1430 - 1516 : Giovanni Bellini
- 1431 - 1506 : Andrea Mantegna
- 1455 - 1526 : Vittore Carpaccio
Âge d'or - période classique
- 1477 - 1510 : Giorgio Barbarelli, dit Giorgione
- 1480 - 1528 : Jacopo d'Antonio Negretti, dit Palma le Vieux
- 1488 - 1576 : Tiziano Vecellio, dit Le Titien
- 1480 - 1556 : Lorenzo Lotto
- 1487 - 1553 : Bonifazio de' Pitati, dit Bonifazio Véronese
Fin de l'âge classique
- 1518 - 1594 : Jacopo Robusti, dit le Tintoret
- 1530 - 1588 : Paolo Caliari, dit Paul Véronèse
De l'âge baroque à la peinture moderne
- 1676 - 1758 : Rosalba Carriera
- 1687 - 1767 : Giambattista Pittoni
- 1696 - 1770 : Giambattista Tiepolo
- 1697 - 1768 : Antonio Canale, dit Canaletto
- 1702 - 1785 : Pietro Longhi
- 1712 - 1793 : Francesco Guardi
- 1757 - 1822 : Antonio Canova
Principaux musiciens vénitiens
- Johannes de Quadris (Sulmona, 1410 - 1457), premier Maître de chapelle de la Basilique Saint-Marc, à la tête de la Cappella Marciana.
- Pietro de Fossis (vers le milieu du XVe siècle - Venise, 1527), compositeur flamand, successeur du précédent.
- Adrian Willaert (Rumbeke, 1490 - Venise, 1562), compositeur flamand, successeur du précédent.
- Giovanni Gabrieli - Venise 1557 - Venise
- Claudio Monteverdi - Crémone 1567 - Venise 1643
- Antonio Lotti - Venise ou Hanovre vers 1665 - Venise
- Antonio Caldara - Venise 1670 - Vienne
- Tomaso Albinoni - Venise - Venise
- Antonio Vivaldi - Venise - Vienne
- Baldassare Galuppi - Burano près de Venise - Venise
- Ermanno Wolf-Ferrari - Venise - Venise
- Giuseppe Sinopoli - Venise - Berlin
Divers
- Les Chats bottés de Janie Langlois[réf. nécessaire]
- Les masques de Guerrino Lovato[réf. nécessaire]
- Les maquettes de barques de Gilberto Penzo[réf. nécessaire]
- L'atelier de construction de gondoles (squero) Tramontin
- Les gravures d'Antonella di Giacobbe[réf. nécessaire]
- Les marionnettes de Roberto Comin[réf. nécessaire]
- Les peintures de Bobbo Ferruzzi[réf. nécessaire]
- Pantalone, personnage vénitien de la Commedia dell'arte.
- Aldo Manuzio, dit Alde l'Ancien, imprimeur-libraire pionnier dans la diffusion de la culture humaniste en Italie, particulièrement de la littérature grecque.
- Lorenzo Forestani (it), mathématicien du XVIIe siècle, dont les traités Pratica d'aritmetica e geometria sont considérés comme modernes pour son époque.
Venise et la littérature
Venise une vue des écrivains
« Les palais se dégradent lentement au bord des canaux, la musique ne frappe plus à chaque instant l'oreille. Ces jours-là sont passés ; La beauté seule est restée. »
— Lord Byron. Beppo[26].
La Sérénissime
Dès le XIIIe siècle, la République de Venise, qui étend progressivement son contrôle à une bonne partie de l'Italie du Nord, s'impose comme une grande puissance méditerranéenne, dont l'empire gagne les portes de l'Orient. La stabilité de ses institutions, pratiquement inchangées de 1297 à 1797, sera pour beaucoup un modèle de gouvernement et alimentera un véritable mythe politique dans l'Europe de l'Ancien Régime.[réf. nécessaire]
- La cité des Vénètes
Issu d'une vieille famille toscane, Pétrarque entreprit des études juridiques à Bologne, qu'il abandonna à l'âge de vingt-deux ans pour se consacrer à la littérature. Après un premier séjour à Venise, en 1354, comme ambassadeur du duc de Milan, Giovanni Visconti, il s'y établit en 1362, dans un palais de la Riva degli Schiavoni que lui offrit la Sérénissime dans l'espoir qu'il lui lègue sa précieuse bibliothèque.
« La cité très auguste des Vénètes est aujourd'hui l'unique demeure de la liberté, de la paix et de la justice, l'unique refuge des bons, l'unique port vers lequel tendent, brisés de tous côtés par les tempêtent des guerres et des tyrannies, les vaisseaux de ceux qui désirent vivre bien, cité riche en or, mais plus riche en beauté, puissante par ses ressources, mais plus puissante par sa vertu fondée sur des marbres solides, mais confirmée dans sa stabilité par le fondement plus solide encore de la concorde civile, ceinte de fleuves salés, mais combien plus grande de tout le sel de son esprit. »
— Pétrarque, Lettere[27], 1364.
- Le Doge et la mer
À son retour de Rome en 1557, après avoir passé quatre années difficiles au service de son cousin le cardinal Jean du Bellay, Joachim Du Bellay publie Les Regrets, un recueil de sonnets où se mêlent élégie et satire. Les us et coutumes de la République maritime — et particulièrement la traditionnelle cérémonie des épousailles symboliques du doge avec la mer —, loin d’émerveiller le poète par leur faste, ne l'impressionnent que par leur ridicule.
« Il fait bon voir, Magny, ces couillons magnifiques,
Leurs superbe Arsenal, leurs vaisseaux, leur abord,
Leur Saint-Marc, leur Palais, leur Réalte, leur port,
Leurs changes, leurs profits, leur banque et leurs trafiques :
[...]
Il fait bon voir de tout leur Sénat ballotter,
Il fait bon voir partout leurs gondoles flotter ;
Leurs femmes, leurs festins, leur vivre solitaire :Mais ce que l'on doit le meilleur estimer,
C'est quand ces vieux cocus vont épouser la mer,
Dont ils sont les maris, et le Turc l'adultère. »
— Joachim Du Bellay, Les Regrets, 1558.
- Le déclin de la Sérénissime
À l'automne 1816, alors que l'Autriche occupe à nouveau la Sérénissime et la Vénétie depuis deux ans, Lord Byron, qui vient de quitter sa femme, arrive à Venise. Il s'installe sur le Grand Canal, à l'hôtel de Grande-Bretagne, où il vivra cinq ans, défrayant la chronique par son libertinage. Dans le IVe chant de Childe Harold's, Byron abandonne le personnage fictif du chevalier Harold et se plaît à décrire une Venise « désolée », gloire mourante, « encore plus chère en ses jours de malheur que lorsqu'elle et magnificence », mais qui reste vivante par son art.
« L'Adriatique sans époux pleure son seigneur,
et, l'annuel mariage ne se renouvelant plus désormais,
le Bucentaure reste à pourrir à l'abandon,
vêtement délaissé, maintenant qu'elle est veuve !
Où il se dressait, Saint-Marc voit toujours son lion
qui se dresse, mais semble railler sa puissance flétrie,
sur l'orgueilleuse Place où un Empereur se prosterna,
et que les monarques contemplaient et enviaient, à l'heure
où Venise était une reine à la dot sans égale.
[...]
Ah ! que reviennent seulement une heure le vieux Dandolo aveugle,
le chef octogénaire, l'ennemi vainqueur de Byzance. »
— Lord Byron, Childe Harold's Pilgrimage, 1818, trad. R. Martin, Le Chevalier Harold, Aubier-Montaigne, Paris, 1971[28].
Une ville et l'eau
- Le Grand Canal
En , Johann Wolfgang von Goethe quitte Weimar et sa charge de ministre pour se rendre en Italie afin de réaliser son rêve de jeunesse le plus cher « En Italie ! En Italie ! Paris sera mon école, Rome mon université ; qui l'a vue a tout vu. » D'abord, il fait halte à Venise, la tant admirée, mais qui pourtant, dans son cœur, ne réussira jamais à l'emporter sur Rome.
« Le , jour de la Saint-Michel, au soir. Après dîner, je me hâtai de m'assurer d'abord une idée de l'ensemble et je me jetai, sans guide, m'étant simplement orienté, dans le labyrinthe de la ville qui, bien que découpée entièrement par des canaux, grands et petits, forme un tout relié par des ponts et des passerelles. On ne peut se faire une idée de l'étroitesse et de l'entassement de l'ensemble si on ne l'a vu. D'ordinaire il est possible de mesurer entièrement ou presque la largeur de la rue des deux bras étendus ; dans les plus étroites, on touche déjà les côtés du coude si on met les poings sur les hanches. Il y en a bien de plus larges, ou bien çà et là se trouve une petite place, mais toutes proportions gardées, on peut dire que tout est étroit.
[...]
Quand j'eus senti la fatigue, je m'assis dans une gondole, quittai les ruelles étroites et, pour être près du spectacle opposé, traversai la partie nord du Grand Canal. [...] Tout ce qui m'entoure est vénérable, c'est une grandeur respectable des forces unies des hommes, un monument magnifique, non pas d'un souverain, mais d'un peuple. Et même si leurs lagunes graduellement se comblent, si de perfides brumes planent sur les marais, si leur commerce est affaibli et leur puissance en décadence, toute la fondation et le caractère de la République n'en seront pas un instant moins vénérables pour l'observateur. »
— Johann Wolfgang von Goethe, « Italienische Reise », In Goethes Werke-Vollständigen Ausgabe Letzter Hand, 1827-1842, trad. J. Naujac[29].
- Le chant des gondoliers
À la suite d'une dispute avec Minna, sa première femme, Richard Wagner s'enfuit à Venise en compagnie de son ami le poète-géographe Carl Ritter. Il demeure dans le palais Vendramin, au bord du Grand Canal, du au , le temps d'achever, dans la plus grande solitude, la composition de Tristan et Iseult. Des années plus tard, Wagner reviendra à Venise, où il mourra dans l'appartement qu'il a autrefois occupé.
« Pendant une nuit d'insomnie, étant allé sur mon balcon vers trois heures du matin, j'entendis pour la première fois le célèbre et ancien chant des gondoliers. Je crus reconnaître que le premier appel, rauque et plaintif, qui résonna dans la nuit silencieuse venait du Rialto, situé à une distance d'un quart d'heure environ. Une mélopée analogue lui répondit de plus loin encore. Ce dialogue extraordinaire et mélancolique continua ainsi par intervalles parfois assez longs et j'en fus si impressionné qu'il me fut impossible de fixer dans ma mémoire les quelques notes sans doute fort simples qui le modulaient.
[...]
Au même instant, celui-ci poussa un cri qui ressemblait à un hurlement d'animal : c'était un profond gémissement qui montait en crescendo jusqu'à un « Oh ! » prolongé et finissait par la simple exclamation « Venezia ! » Il venait encore quelque chose, mais j'avais reçu une commotion si violente de ce cri que je ne pus me rappeler le reste. Les sensations que j'éprouvai là furent caractéristiques et ne s'effacèrent point de tout mon séjour à Venise ; elles sont demeurées en moi jusqu'à l'achèvement du deuxième acte de Tristan et peut-être m'ont-elles suggéré les sons plaintifs et traînants du chalumeau, au commencement du troisième acte. »
— Richard Wagner, Mein Leben, 1911, trad. M. Hulot, Ma Vie, 1978[30],[31].
Une ville d'art
- Les marbres de Venise sous la pluie
La Venise projetée et rêvée par les romantiques pouvait décevoir le voyageur à son arrivée dans la ville. Ainsi, au printemps 1837, Honoré de Balzac, logé au Danieli, dans l'appartement occupé trois ans auparavant par George Sand et Alfred de Musset, exprime-t-il son désappointement dans une lettre adressée à son amie milanaise la comtesse Clara Maffei. Sa première impression, négative, s'estompera cependant quelques jours plus tard, alors qu'il reconnaîtra qu' « il faut, pour voir Venise, plus de temps et de loisir ».
« Venise, mardi 14 mars 1837
Cara Contessina
Nous sommes arrivés ici ce matin,mon compagnon de voyage et moi, escortés par une pluie à verse qui ne nous avait pas quittés depuis Vérone, en sorte qu'il était difficile que je ne visse pas Venise sortant des eaux. Si vous me permettez d'être sincère et si vous voulez ne montrer ma lettre à personne, je vous avouerai que sans fatuité ni dédain, je n'ai pas reçu de Venise l'impression que j'en attendais, et ce n'est pas faute d'admirer des tas de pierres et les œuvres humaines, car j'ai le plus saint respect pour l'art ; la faute en est à ces misérables gravures anglaises qui foisonnent dans les Keepsakes[32], à ces tableaux de la légion de ces exécrables peintres de genre, lesquels m'ont si souvent montré le Palais ducal, la Piazza et la Piazzetta, sous tant de jours vrais ou faux, dans tant de postures, sous tant d'aspect débauchés, avec tant de licencieuses fantaisies de lumière que je n'avais plus rien à prêter au vrai et que mon imagination était comme une coquette qui a tant fatigué l'amour sous toutes ses formes intellectuelles que, quand elle arrive à l'amour véritable, à celui qui s'adresse à la tête, au cœur et aux sens, elle n'est saisie nulle part par ce saint amour. Puis, j'avais tant vu de marbres sur le Dôme que je n'avais plus faim des marbres de Venise.
Les marbres de Venise sont une vieille femme qui a dû être belle et qui a joui de tous ses avantages, tandis que votre Dôme est encore tout pimpant, tout jeune, tout paré comme une mariée d'hier avec ses blondes, ses mantilles découpées, brodées, ses tulles frais, ses cheveux brossés et lissés, son cou d'albâtre. Enfin, la pluie mettait sur Venise un manteau gris qui pouvait être poétique pour cette pauvre ville qui craque de tous côtés et qui s'enfonce d'heure en heure dans la tombe, mais il était très peu agréable pour un Parisien qui jouit, les deux tiers de l'année, de cette mante de brouillards et de cette tunique de pluie. Il est un point qui me ravit, c'est le silence de cette moribonde, et cela seul me fait aimer l'habitation de Venise et va à mes secrètes inclinations, qui, malgré les apparences, tendent à la mélancolie... »
— Honoré de Balzac, « Lettre à la Comtesse Clara Maffei », in Revue de France[33], 1er décembre 1927.
- Vue du Campanile
Sous le charme de Venise dès 1908, Paul Morand attendra plus de soixante ans pour nous livrer ses souvenirs : « Venise jalonne mes jours comme les espars à tête goudronnée balisent la lagune... Venise ce n'est pas toute ma vie, mais quelques morceaux de ma vie, sans lien entre eux ; les rides de l'eau s'effacent ; les miennes, pas. »
« Au sommet du campanile j'embrassais Venise, aussi étalée que New York est verticale, aussi saumonée que Londres s'offre en noir et or. L'ensemble est lavé d'averses, très aquarelle, avec des blancs rompus, des beiges morts, relevés par le cramoisi sombre de façades pareilles à la chair du thon. Un air violant secoue la lagune, poussant des nuages aussi légers que ces nouvelles voile en nylon des régates, au Lido.
A travers la résille de fer du dernier étage, qui dissuade les candidats au suicide de passer à l'action, je voyais Saint-Marc collé au Palais, à la fois refuge, trésor, porte de sortie d'une coulisse de la sérénissime machine. De la plate-forme, on comprenait mieux le vrai rôle de Saint-Marc, chapelle privée du palais, non pas édifice public comme aujourd'hui, non pas basilique, comme on le croit.
Je distinguais, à l'entrée, les quatre chevaliers de porphyre avec leurs nez cassés de boxeur ; les quatre chevaux de Lysippe[34] sautaient dans les nuages, courbant leurs encolures où l'or adhère encore, fiers d'être en vue, mais déplorant, en vieux champions, de ne pouvoir s'aligner contre la monture du Colleone, ou, à la rigueur, contre le palefroi caracolant de Victor-Emmanuel II, seuls chevaux de Venise. »
— Paul Morand, Venises - Edition originale, 1971[35],[36].
Vivre à Venise !
- En société
Rainer Maria Rilke ressent pour l'Italie une affection toute particulière. Dès 1907, il effectue des séjours prolongés dans la cité des doges. Le poète allemand se plaît à décrire la vie à la vénitienne, l'ennui qui règne dans ces salons « où des étrangers se rencontrent passagèrement devant une maîtresse de maison étrangère comme eux-mêmes », et s'indigne du « malentendu délayé dans toutes leurs paroles ».
« Cette Venise molle et opiacée de leurs préjugés et de leurs besoins disparaît avec ces étrangers somnolents et, un matin, l'autre Venise est là, réelle, lucide, cassante comme du verre, nullement issue de rêves : cette Venise voulue dans le néant sur des forêts coulées à fond, créée de force, et enfin parvenue à ce degré d'existence ; ce corps endurci, réduit au plus nécessaire, à travers lequel l'arsenal qui ne dort jamais chasse le sang de son travail ; et l'esprit insinuant de ce corps qui sans cesse élargit son domaine, cet esprit plus fort que le parfum des pays aromatiques. L'Etat inventif qui échangeait le sel et le verre de sa pauvreté contre les trésors des peuples. Le beau contrepoids du monde qui, jusque dans ses ornements, est plein d'énergies latentes qui se ramifiaient toujours plus finement : Venise.
La conscience que je connaissais cette ville s'emparait de moi et, au milieu de ces gens qui voulaient se tromper, m'animait d'un tel besoin d'opposition que je levai les yeux pour en parler n'importe comment. Était-il possible qu'il n'y eût, dans ces salles, personne qui, involontairement, attendît d'être éclairé sur l'essence de ce milieu ? Un jeune homme qui comprendrait aussitôt que ce qui était proposé là n'était pas une jouissance, mais un exemple de volonté, tel qu'on n'en pourrait trouver nulle part de plus exigeant et de plus sévère ? »
— Rainer Maria Rilke, Les cahiers de malte laurids brigge, (janvier 1927)[37],[38].
- Les vies parallèles
En 1879, Friedrich Nietzsche, malade, se rend à Venise et s'installe chez son ami musicien, Peter Gast : étape heureuse pendant laquelle il écrit « Aurore, l'ombre de Venise ». Pour célébrer « le seul endroit de terre » qu'il aime, et qui évoque pour lui, avant tout, la musique, le philosophe se fait poète.
« Les pigeons de Saint-Marc, je les revois :
Silencieuse est la place, le matin s'y repose,
Par la douce fraîcheur, oisif, j'envoie mes chants
Comme autant de pigeons dans l'azur,
Puis les rappelle à moi
Pour accrocher une nouvelle rime à leur plumage —
Ma chance ! ma chance
Toit tranquille du ciel, soyeux et limpide,
Comme tu abrites, léger, l'édifice bigarré,
Objet d'amour — que dis-je ?
Objet d'amour, de crainte et d'envie !
Volontiers j'en absorberais l'âme :
Saurais-je jamais la lui rendre ?
Non, silence, pâture de mes yeux ! —
Ma chance ! ma chance ! »
— Friedrich Nietzsche, Le gai savoir[39].
Mourir à Venise
« Couche-toi Venise, sous la lagune [...] L'océan roule dans la nuit. Et ses vagues en déferlant orchestrent l'éternel motif de la mort par excès d'amour de la vie. »
— Maurice Barrès. Amori et Dolori sacrum. La mort de Venise[40].
La Mort à Venise, de Thomas Mann, conte l'aventure d'un écrivain désabusé, Gustave von Aschenbach, établi à Venise pour y trouver calme et repos. Sa rencontre avec un jeune Polonais d'une grande beauté éveille en lui une exaltation panthéiste et mystique. Dans une Venise où sévit le choléra, Aschenbach est partagé entre son œuvre à achever et la passion violente et muette qui le hante.
« Au bord du flot il s'arrêta, la tête basse, traçant de la pointe des pieds des figures dans le sable humide ; puis il entra dans la flaque marine qui à son endroit le plus profond ne lui montait pas au genou ; il la traversa et avançant nonchalamment il atteignit le banc de sable. Là il s'arrêta un instant, le visage tourné vers le large ; puis se mit à parcourir lentement la longue et étroite langue de sable que la mer découvrait. Séparé de la terre ferme par une étendu d'eau, séparé de ses compagnons par un caprice de fierté, il allait, vison sans attache et parfaitement à part du reste, les cheveux au vent, là-bas, dans la mer et le vent, dressé sur l'infini brumeux.
[...]
Aschenbach était assislà-bas, comme le jour où pour la première fois repoussé du seuil, son regard avait rencontré le regard de ces yeux couleur d'aube. Sa tête, glissant sur le dossier de la chaise, s'était lentement tournée pour accompagner le mouvement de celui qui s'avançait là-bas ; maintenant elle se redressait comme pour aller au-devant de son regard, puis elle s'affaissa sur la poitrine, les yeux retournéspour voir encore, tandis que le visage prenait l'expression relâchée et fervente du dormeur qui tombe dans un profond sommeil. Il semblait à Aschenbach que le psychagogue[41] pâle et digne d'amour lui souriait là-bas, lui montrait le large ; que, détachant la main de sa hanche, il tendait le doigt vers le lointain, et prenant les devants s'élançait comme une ombre dans le vide énorme et plein de promesse. Comme tant de fois déjà il voulut se lever pour le suivre.
Qelques minutes sécoulèrent avant que l'on accourût au secours du poète dont le corps s'était affaissé sur le bord de la chaise. On le monta dans sa chambre.
Et le jour même la nouvelle de sa mort se répandit par le monde où elle fut accueillie avec une religieuse émotion. »
— Thomas Mann, La Mort à Venise[42] (Der Tod in Venedig).
Venezia bellesima
Carlo Fruttero et Franco Lucentini, inséparables auteurs turinois, choisissent dans chacun de leurs romans une ville pour cadre à leur intrigue, tantôt policière, tantôt fantastique. Ils décident de situer L'Amant sans domicile fixe dans une Venise hivernale toujours envahie de touristes !
« Dans chaque groupe, il y a toujours une adolescente qui tombe amoureuse de Mr. Silvera, toujours une paires de vieilles demoiselles à l'inépuisable énergie, toujours un couple de conjoints querelleurs, toujours un hypocondriaque, toujours un tatillon pédant et mécomptant de tout, toujours un fouinard cancanier. C'est comme voyager avec un échantillonnage, pense Mr. Silvera, qui dans sa carrière itinérante a été aussi représentant en bijoux de fantaisie. D'une fois sur l'autre, les pierres, les modèles, les métaux changent, mais les colliers sont toujours des colliers et les broches, des broches.
En qualité de chef de groupe, il est déjà passé par Venise à d'autres reprises, mais il connaît bien la cité pour y être venu précédemment et en des circonstances moins superficielles. Toutefois, de ses autres Venise, Mr. Silvera ne parle jamais, il les tient rigoureusement à l'écart, il ne s'en sert pas pour son travail actuel. Il pourrait indiquer aux vingt-huit un palazzo moins évident, enrichi d'une anecdote un campanile, attirer l'attention sur certain jardin, illuminer certaine coupole ; mais il s'en tient au minimum indispensable, pont des Scalzi, canal de Cannaregio, Fondaco dei Turchi, Ca' d'Oro, pont du Rialto... Il omet la riva del Vin, et après un instant d'hésitation, également le palazzo Bernardo.
« Look, look, Mr. Silvera, a réal gondola !
— Ah, dit Mr. Silvera, yes, indeed. »
Il connaît d'autres noms d'embarcations locales (gondolino, caorlina, mascareta...) mais ne les révèle point. Parce que ce serait gaspiller son souffle, se dit-il, parce que certaines choses n'intéressent plus personne, et ses vingt-huit moins que quiconque.
Mais la vérité est que sa Venise secrète de brocarts, d'ors, de pourpres, de cristaux, on ne peut pas même l'effleurer sans peine, et que, surtout, elle n'a rien en commun avec la Venise schématique, impersonnelle, de l’Impérial.
S. Angelo, S. Tomà, Ca' Rezzonicco, Accademia. Le vaporetto passe de l'une à l'autre rive du Grand Canal, accoste, débarque trente Danois, embarque trente enfants qui rentrent de l'école, repart vers le prochain ponton avec un soubresaut prosaïque, laborieux, de mule aquatique.
Le groupe doit descendre à Saint-Marc, pour visiter la place homonyme, la basilique homonyme et le palais des Doges. Mais en premier lieu pour manger. Mr. Silvera sait que s'ils ne mangent pas à l'heure fixée ils deviennent nerveux. »
— Carlo Fruttero, Franco Lucentini et François Rosso (traduction), L'amant sans domicile fixe, Robert Laffont, 2007[43].
« Memento mori »
- William Shakespeare :
- Le Marchand de Venise, pièce de théâtre où l'on trouve le célèbre personnage du juif Shylock
- Othello ou le Maure de Venise
- Giacomo Casanova, Histoire de ma vie, 1825-1829
- Alfred de Musset, Lorenzaccio, 1834
- Honoré de Balzac, Massimilla Doni, nouvelle parue en 1837-1839, qui est un véritable hymne à l'amour de cette ville et à son art de vivre. L'essentiel de l'histoire se déroule à la Fenice, au Caffè Florian, et dans un palais. Bibliothèque de la Pléiade, t. IX, 1979[44]
- George Sand, décrit son voyage vénitien dans Histoire de ma vie, 1855
- Marcel Proust, Albertine disparue, sixième tome de À la recherche du temps perdu
- Les Ailes de la colombe, roman de Henry James, 1902
- Henri de Régnier[45] :
- Esquisses venitiennes, 1906.
- L'Altana ou la Vie vénitienne, Éditions Mercure de France, 1986.
- Récits vénitiens.
- Michel Zévaco, Le Pont des Soupirs et Les Amants de Venise, Paris, 1909. Vincent Scotto en tira l'opérette Les Amants de Venise en 1953.
- Thomas Mann, La Mort à Venise, 1912
- Charles Maurras, Les Amants de Venise, George Sand et Musset, 1914[46].
- Arthur Schnitzler, Le Retour de Casanova, Éditions Le Sorbier, 1981
- Ernest Hemingway, Au-delà du fleuve et sous les arbres
- Remets ton slip, gondolier!, de San-Antonio, Fleuve Noir, 1976[47]
- Les pierres de Venise (en), de John Ruskin, 1853, Hermann, 1986[48]
- ''Venise en hiver'', d'Emmanuel Roblès, édition du Seuil, 1981 [49]
- Voir Venise et crever, de James Hadley Chase, Éditions Carré Noir (Gallimard, 1954)[50] adapté en film en 1964, sous le titre de "Agent spécial à Venise"
- ''Carnet Vénitien'', de Liliana Magrini, Éditions Gallimard, 1956 [51]
- Le Désir et la poursuite du Tout, de Frederick Rolfe -Baron Corvo-, Éditions Gallimard (du Monde entier), 1963[52]
- Description de San Marco, de Michel Butor, Éditions Gallimard, 1963[53]
- Un jeune homme de Venise, de Claude-Michel Cluny, Éditions Folio (Denoël, 1966) [54]
- Ceux qui prennent le large (en), de Patricia Highsmith, Éditions le Livre de poche, 1968
- ''Venises'' de Paul Morand, Éditions Gallimard, 1971[55]
- ''Pourquoi pas Venise'', de Michèle Manceaux, Éditions du Seuil, 1981[56]
- Les Confidences vénitiennes, de Josane Duranteau, Éditions Stock, 1981[57]
- Le Salon des Anges de Marie Chaix, Éditions du Seuil, 1982, (ISBN 2-02-006184-8)
- L'Amant sans domicile fixe (it), de Carlo Fruttero et Franco Lucentini, Collections Points -Seuil, 1988
- La Dogaresse, de Henri Sacchi, Le Seuil, 1994[58]
- Pier Maria Pasinetti :
- ''De Venise à Venise : Dorsoduro'', Éditions Liana Levi, 1984[59]
- Rouge vénitien (it), Colombo, 1959 (réédité par les Éditions Bompiani en 1965 et en 1975)
- ''Piccole veneziane complicate'', Marsilio, 1996[60]
- Sophie Basch, Paris-Venise, 1887-1932. La « Folie vénitienne » dans le roman français de Paul Bourget à Maurice Dekobra. Honoré Champion, 2000[61]
- Plusieurs romans de Maud Tabachnik[62] :
- Ginette Herry, Goldoni à Venise. La Passion du poète. Honoré Champion, 2001[63].
- Venise est le cadre d'une série de romans policiers de Donna Leon, dont le personnage principal est le commissaire Brunetti (premier de ces romans : Mort à la Fenice, 1992, trad. française 1997)
- La Bulle de Tiepolo, de Philippe Delerm, Éditions Gallimard, 2005[64]
- Les Romans de Venise, Gonzague Saint Bris- éditions du Rocher, 2007[65]
- La Malédiction de Toutanchaton "Le chasseur de chats". (Les aventures d'Italo, chat vénitien.) Jack Chaboud. Lito. 2006[66]
- Le roman de Venise - Un voyage à travers les plus beaux textes de la littérature, d'Agnès Michaux, Éditions Albin Michel, 1996[67]
- Venise, l'hiver et l'été, de près et de loin, Lorenzo Cittone- Éditions Tramezzinimag, 2011[68]
- Voyage à Venise - Arsène Houssaye- 1850[69]
- Claudie Gallay, Seule Venise, Actes Sud, , 304 p. (ISBN 978-2-7427-5573-8)
- Jean-Paul Bourre, Ca' Dario: La malédiction d'un palais vénitien, Les Belles Lettres, , 128 p. (ISBN 978-2-2514-4414-7)
- Ivan Calbérac, Venise n'est pas en Italie, Le Livre de Poche, , 320 p. (ISBN 978-2-2530-6893-8)
- Henri de Régnier et Patrick Besnier, L'Altana ou la vie vénitienne, Omnia, , 286 p. (ISBN 978-2-8410-0666-3)
- Dominique Fernandez, Le piéton de Venise, Philippe Rey, , 197 p. (ISBN 978-2-8487-6776-5)
Opéra/Théâtre
- Plusieurs œuvres du dramaturge vénitien Carlo Goldoni#Œuvres.
- Simone Weil, Léo Texier (Préface) et Lidia Breda (Séries Editor), Venise sauvée, Editions Payot & Rivages, , 125 p. (ISBN 978-2-7436-5089-6)
- Venise sauvée est une pièce de théâtre inachevée de Simone Weil sur le projet avorté du renversement de la République Vénitienne par les Espagnols en 1618.
Poésie
- Poesie, regroupant 1200 poèmes de Giorgio Baffo[réf. nécessaire].
- Plusieurs œuvres du poète érotique Maffio Venier (it)[réf. nécessaire].
- Plusieurs œuvres de Ugo Foscolo[réf. nécessaire].
Bande dessinée[70]
- Certains épisodes de plusieurs séries réalisés par le Français Jacques Martin :
- Le Mystère Borg, de la série d'aventure Lefranc, 1964. Dans cette ville représentée de manière réaliste trouve refuge le criminel Axel Borg, affichant des airs de Casanova dans son palais vénitien richement décoré.
- Le Pique rouge, 1983, épisode de la série historique Arno.
- Venise, 2007, épisode de la série série documentaire Les Voyages de Jhen, dessiné par Enrico Sallustio
- La Sérénissime, 2009, épisode de la série historique Jhen, créé par les repreneurs : Hugues Payen (scénario), Jean Pleyers (dessin), Corinne Pleyers (couleurs).
- Plusieurs épisodes de Corto Maltese, série italienne d'aventure de Hugo Pratt, (Éditions Casterman). L'auteur ayant passé son enfance dans la Sérénissime, il en retranscrit l'ambiance dans plusieurs de ses œuvres[71]. Les épisodes ayant Venise pour décor sont :
- Les Celtiques, 1971-1972 ;
- Corto Maltese en Sibérie, 1974-1977 ;
- Fable de Venise, 1977, accompagné dans certaines éditions d'une introduction présentant l'enfance vénitienne de l'auteur.
- Au début de La Maison dorée de Samarkand, 1986, qui se déroule juste après, Corto se trouve sur le port de Rhodes (Grèce). Mais ayant encore la tête chargée d'images de Venise, les premières cases de la BD montrent des détails des coupoles de Saint-Marc, avec leurs croix ornementées.
- Équatoria, 2017 (par Juan Díaz Canales et Ruben Pellejero).
- Plusieurs séries par le Belge Jean Dufaux :
- Giacomo C., série d'aventure dessinée par Griffo, Éditions Glénat, 1988 à 2005, 15 albums.
- Saria, dessinée par Paolo Eleuteri Serpieri, série fantastique débutée en 2012.
- Spartakus, série de science-fiction abandonnée après le premier épisode (1995), par les Français Laurent-Frédéric Bollée et Michel Valdman (décédé peu de temps après sa parution).
- Le Secret du janissaire, 1995, premier épisode de la série française De cape et de crocs d'Alain Ayroles et Jean-Luc Masbou, parodiant les romans de cape et d'épée.
- Marée basse, 1996, série de science-fiction des Français Daniel Pecqueur et Jean-Pierre Gibrat.
- Les suites vénitiennes, série historique réalisée entre 1996 et 2008 par l'Allemand Éric Warnauts et le Belge Raives.
- Voir Venise épisode de la série belge de business-thriller Largo Winch, par Jean Van Hamme (scénario), Philippe Francq (dessin), Marie-Paule Alluard (couleurs), Édition Dupuis, 1998.
- Les Ombres de la Lagune, série franco-italienne de science-fiction, abandonnée après le premier épisode (1998), par François Corteggiani et Giulio De Vita.
- Robert le diable, série fantastique du Belge Isaac Wens, 2000.
- Le Pharaon de Venise, 2001, épisode réalisé par Felicisimo Coria, de la série de BD Bob Morane. Celle-ci est une adaptation de la série littéraire Bob Morane, du belge Henri Vernes.
- L'Immortel, série d'aventure débutée en 2001, d'Éric Puech.
- Venezia, série humoristique française par Lewis Trondheim et Fabrice Parme, débutée en 2001.
- Forget-me-not, manga policier/thriller du Japonais Kenji Tsuruta, 2003.
- Corinthian-Mort à Venise, série fantastique des Croates Darko Macan et Danijel Žeželj, 2004.
- Casanova sous les Plombs de Venise, série historique réalisée entre 2004 et 2005 par le Suisse Patrick Mallet. Cette série évoque l’emprisonnement de Giacomo Casanova dans les Piombi, célèbre prison reliée au Palais des Doges par le Pont des Soupirs.
- Plusieurs BD inspirées d'Othello ou le Maure de Venise, pièce de William Shakespeare, jouée pour la première fois en 1604 :
- Othello, adaptation sortie en 2004, par le Belge Denis Deprez.
- Otello de Giuseppe Verdi, sortie en 2007, par les Français Raymond Maric et Pierre Frisano. C'est une adaptation de l'opéra Otello de Giuseppe Verdi, composé en 1887, et lui-même adapté de cette pièce.
- Échec et automates, série fantastique par Philippe Ségard et Arnaud Quéré, débutée en 2005.
- Le génie se gondole, 2006, épisode de la série humoristique belge Léonard, par Bob de Groot.
- 1432 BD historique de l'Italien Paolo Cossi, 2008, librement adapté du récit du voyageur vénitien Pietro Querini.
- Deus, 2008, série abandonnée fantastique des français Stéphane Betbeder et Christophe Bec.
- Bianca, 2010, épisode par Alexine et You, de la série historique Sorcières.
- Dracula, l'ordre des dragons, série française fantastique de Éric Corbeyran, Serge Fino et Olivier Héban, débutée en 2011[72].
- Durasagra-Venezia über alles (Jours tranquilles à Venise), 2012, de l'Italien Paolo Bacilieri.
- Venise hantée, série policière/thriller française, scénarisée par Roger Seiter et Wilkie Collins, dessinée par Vincent Wagner.
- Marina, série d'aventure par le Belge Zidrou et l'Italien Matteo, 2013.
- Quelques œuvres de l'Italien Lele Vianello (it) :
- La Vénitienne, série d'aventure par Patrice Ordas et Laurent Gnoni, débutée en 2014.
- La Vision de Bacchus, série historique par Jean Dytar, débutée en 2014.
- Travel Book Venise, Jirō Taniguchi, Louis Vuitton, 2014
- Le testament de William S, épisode de la série belge d'aventure Blake et Mortimer, Yves Sente et André Juillard, 2016.
- Astérix et la Transitalique, Jean-Yves Ferri et Didier Conrad, 2017, de la série française d'aventure Astérix. Les héros y rencontrent les Vénètes bâtissant une ville en plein marécage. Les auteurs prennent ainsi avec humour le contrepied du cliché de la ville romantique que l'on connaît aujourd'hui.
- Celestia, Manuele Fior, Atrabile, août 2020, (ISBN 978-2-8892-3091-4), se dans une Venise futuriste, renommée Celestia[73].
Littérature Divers
- Venedig (de), cycle de poèmes allemands écrits par Rolf Bongs (de) et publiés en 1949.
- Venise de Frédérick Tristan, collection Des Villes, Éditions du Champ Vallon, 1984 [74]
- ''Venise. L'île des morts'', de Baptiste-Marrey, Éditions Le Temps qu'il fait, 1984[75]
- Venise n'est pas trop loin, de Christian Bruel et Anne Bozellec, Éditions Gallimard, collection le sourire qui mord, 1986 [76]
- Vienne, Trieste, Venise, ou Gens de Vienne et fantômes de Venise se retrouvent un soir à Trieste pour fêter la fin du monde, par Jean-Marc Terrasse et Régis Franc, Éditions Autrement[77]
- Fondamenta degli Incurabili, Joseph Brodsky, 1991[78]
- ''Le Goût de Venise'', Collectif, Éditions du Mercure de France, collection ''petit mercure'', 1997[79]
- Tiziano Scarpa, auteur vénitien :
- Sylvio De Franceschi, Raison d'État et raison d'Église La France et l'Interdit vénitien (1606-1607) : aspects diplomatiques et doctrinaux. Honoré Champion, 2009[83].
- Venise n'est pas en Italie, éditions Flammarion, Ivan Calbérac, 2015. Ce livre est adapté en un film homonyme, qui est sorti le .
Littérature et guides à propos de Venise
- Luigi Serra: Le palais des doges de Venise, Rome, Libreria dello Stato 1952, trad. Olivier Guyon, 116 p., coll. Itinéraires des musées et documents d'Italie, 23
- Michael Levey, La Peinture à Venise au XVIIIe siècle, Paris, Julliard, collection Histoire de l'art, 1964, 247 p., Trad. de : "Painting in XVIIIth century Venice"
- Philippe Braunstein, Robert Delort : Venise, portrait historique d'une cité, Paris, Seuil, collection Points Histoire, 1971, 256 p.
- René Guerdan: La Sérénissime, histoire de la République de Venise, Paris, Fayard, 1971, 335 p.
- Quelques ouvrages documentaires par Umberto Franzoi[84],[85] :
- Venise au fil du temps, Atlas historique d'urbanisme et d'architecture, coécrit avec Egle Trincanato, 1972.
- Venezia. Una singolare avventura, illustré par Lele Vianello (it), 1981.
- Giulio Lorenzetti: Venice and its lagoon : historical-artistic guide, Trieste, Edizioni Lint, 1975, presentation by Nereo Vianello ; translation by John Guthrie, 1 vol. (1025 p.-[18] f. de pl.)
- Jean Marabini: Venise, Collection Microcosme "Petite Planète/villes", Paris, Seuil, 1978, 125 p., (ISBN 2-02-004883-3)
- Jean-Claude Hocquet :
- Le sel et la fortune de Venise : production et monopole, vol. 1, Villeneuve-d'Ascq : Publications de l'Université de Lille III, 1978, 352 p., 2-85939-085-5
- Le sel et la fortune de Venise : Voiliers et commerce en Méditerranée : 1200-1650, vol. 2, Lille : Presses universitaires de Lille, 1979, 740 p., 2-85939-122-3
- Venise au Moyen Âge, Paris, Les Belles Lettres, 2003, 315 p., 2-251-41022-8
- Venise et la mer : XIIe-XVIIIe siècle, Paris, Fayard, 2006, 1 vol. (508 p.), 2-213-63089-5
- Alvice Zorzi (en), Une cité, une république, un empire, Venise, Paris, Fernand Nathan, 1980, 277 p., 2-09-284535-7
- Venise, un voyage intime, sous la direction de Brice Matthieussent, Edwige Lambert, Paris, Autrement, 1985, 222 p., Autrement hors-série, (ISSN 0763-6504)
- Frederic C. Lane, Venise, une République maritime, Paris, Flammarion, 1985, 1 vol. (659 p.-[16] p. de pl.), 978-2-08-064658-3[86]
- Riccardo Calimani, préf. Elie Wiesel : Histoire du ghetto de Venise, Paris, Stock, 1988, 454 p., (ISBN 2-234-02146-4)
- Elisabeth Crouzet-Pavan :
- Alain Buisine, Dictionnaire amoureux et savant des couleurs de Venise, Éditions Zulma, 1998[87]
- Vincent Brunot, La Lagune de Venise, Éditions Gallimard, 1998[88]
- Sur les traces de GIACOMO C. Côté cour et côté canal, Luc Révillon, Éditions Glénat, 2002[89]
- Pierre Daru, Histoire de la République de Venise, 2 vol., Coll. Bouquins, éditions Robert Laffont, 2004[90]
- Philippe Sollers, Dictionnaire amoureux de Venise, Éditions Plon, 2004[91]
- Florence Brieu-Galaup, Venise, un refuge romantique (1830-1848), Éditions L'harmattan, 2007[92]
- Jean-Michel Brèque, Venise, coll. « Culture Guides », Éditions PUF/CLIO, 2007[93]
- Plusieurs guides sur la découverte de Venise à travers le héros de BD Corto Maltese et son auteur Hugo Pratt :
- Venise, Itinéraires avec Corto Maltese, Hugo Pratt, Lele Vianello et Guido Fugo, Casterman - Lonely Planet, 2010[94].
- La Venise d'Hugo Pratt de Joël Gregogna et Jacques Viallebesset (préface), Dervy, 2012[95].
- Noëlle Dedeyan, Paris, Favre, coll. « Les 3 orangers », [96]
- Thierry Clermont: "San Michele", collection "Fiction & Cie", Seuil, 2014. Prix Méditerranée 2015[97].
Venise au cinéma
- Panorama du Grand Canal pris d'un bateau, d'Alexandre Promio, 1896 (film de 43 secondes)
- Les Trois Lumières (Der müde Tod) de Fritz Lang, 1921
- Le Marchand de Venise, 1923
- Casanova d'Alexandre Volkoff, 1927
- Haute Pègre d'Ernst Lubitsch, 1932
- Le Danseur du dessus (Top Hat) (comédie musicale), de Mark Sandrich, 1932
- Il Ponte dei sospiri (it) de Mario Bonnard, 1939
- Les Amants de Vérone d'André Cayatte, 1948
- Othello d'Orson Welles, 1949
- Rapt à Venise de Mario Soldati, 1953
- Senso de Luchino Visconti, 1953
- Vacances à Venise de David Lean, 1954
- Sait-on jamais... de Roger Vadim, 1957
- Venise, la lune et toi de Dino Risi, 1958
- Le Miroir à deux faces d'André Cayatte, 1958
- Eva de Joseph Losey, 1962
- Le Petit Boulanger de Venise de Duccio Tessari, 1963
- Bons baisers de Russie de Terence Young, 1963, 2e long métrage autour du personnage James Bond
- Agent spécial à Venise, 1964, adaptation de Voir Venise et crever, de James Hadley Chase
- Guêpier pour trois abeilles (The Honey Pot), 1966 de Joseph L. Mankiewicz.
- Casanova, un adolescent à Venise de Luigi Comencini, 1969
- Assassinats en tous genres de Basil Dearden, 1969
- Adieu à Venise (Anonimo Veneziano) d'Enrico Maria Salerno, 1970
- Mort à Venise de Luchino Visconti 1971, inspiré de la nouvelle de Thomas Mann
- Ne vous retournez pas de Nicolas Roeg, 1973
- Giordano Bruno de Giuliano Montaldo, 1973, retraçant les dernières années de la vie du philosophe italien Giordano Bruno.
- Le Casanova de Fellini de Federico Fellini, 1975
- Âmes perdues de Dino Risi, 1976
- Moonraker de Lewis Gilbert, 1979, avec James Bond
- Oublier Venise de Franco Brusati, 1979
- Le Guignolo de Georges Lautner, 1980
- Identification d'une femme de Michelangelo Antonioni 1982
- Le Cadeau de Michel Lang, 1982
- Venise sauvée d'André Engel, 1987
- Indiana Jones et la Dernière Croisade de Steven Spielberg, 1989, dans lequel l'Église San Barnaba (extérieur uniquement) sert de décor pour une bibliothèque et un tombeau fictifs.
- Nikita de Luc Besson, 1990
- Tout le monde dit I love you de Woody Allen, 1996
- Pain, tulipes et comédie de Silvio Soldini, 2000
- Ma femme s'appelle Maurice de Jean-Marie Poiré, 2002
- Braquage à l'italienne de F. Gary Gray, 2003
- La Ligue des gentlemen extraordinaires de Stephen Norrington, sorti en 2003, libre adaptation de la bande dessinée de même titre d'Alan Moore et Kevin O'Neill
- Le Marchand de Venise de Michael Radford, 2004
- Casanova de Lasse Hallström, sorti en 2005, sur le légendaire Casanova
- Casino Royale de Martin Campbell, 2006, avec James Bond
- The Tourist de Florian Henckel von Donnersmarck, 2010
- Impardonnables d'André Téchiné, 2011
- Inferno de Ron Howard, 2016
- Venise n'est pas en Italie de Ivan Calbérac, 2019
- Spider-Man: Far From Home de Jon Watts, 2019
Venise à la télévision
Venise dans les jeux vidéo
- Dans Tomb Raider 2 (1997), l'héroïne Lara Croft traverse Venise via des rues, des canaux, des bâtiments et des toits pour rejoindre un opéra.
- Dans Sly 3 (2005), le premier niveau du jeu se passe à Venise où on peut voir le Pont du Rialto.
- Dans 007: Quantum of Solace (2008), James Bond part en mission dans Venise.
- Les Enquêtes de Nancy Drew : Le Fantôme de Venise, développé par Her Interactive et édité par Micro Application, sorti en juillet 2008 aux États-Unis et en juin 2009 en Europe
- L'extension titrée « Venise » pour Anno 1404, développée par Related Designs et éditée par Ubisoft, sortie en février 2010.
- La deuxième partie du jeu Assassin's Creed II (2009) se déroule à Venise durant la Renaissance, notamment pendant le carnaval. Une mission annexe de sa suite, Assassin's Creed Brotherhood (2010), s'y déroule également.
- Dans Civilization V (2010) le joueur peut contrôler la civilisation Vénitienne par le biais de Enrico Dandolo.
Les autres « Venise »
La présence de canaux ou de chenaux dans plusieurs villes du monde fait qu'on les compare à Venise, voire leur donne le surnom de « Petite Venise », telles que :
Europe
Plusieurs villes du nord de l'Europe, revendiquent l'appellation de « Venise du nord (en) en égard à leurs canaux, à laquelle s'ajoutent d'autres appellations :
Allemagne
Nombre de villes allemandes sont comparées à Venise, telles que :
- Bamberg, avec sa Klein-Venedig (de) (petite Venise).
- Berlin, avec son quartier de Neu-Venedig (de) (nouvelle Venise).
- Constance, avec sa Klein-Venedig.
- Emden
- Erfurt, avec sa Venedig (de) (Venise).
- Friedrichstadt
- Hambourg
- Hanovre, où se trouvait autrefois une île nommée Leineinsel Klein-Venedig (de).
- Papenbourg
- Passau
- Schwerin
- Stralsund
- Tiefwerder (de), avec sa Klein-Venedig.
- Wolfenbüttel, avec sa Klein-Venedig.
Autriche
- Fußach, avec sa Klein-Venedig.
- Grafenstein, avec sa Klein-Venedig.
Danemark
Espagne
- Empuriabrava, "la Venise de Catalogne".
France
Nombre de villes françaises sont comparées à Venise, telles que :
- Amiens (Somme) est surnommée La petite Venise du Nord pour ses canaux ainsi que pour les Hortillonages.
- Annecy (Haute-Savoie) dont la vieille ville est appelée la Venise des Alpes.
- Bonneval (Eure-et-Loir), où l’abondance de l’eau au cœur de la ville lui a valu le surnom de « petite Venise de la Beauce ».
- Brantôme (Dordogne), dans le Périgord, est surnommée la Venise du Périgord[98].
- Charolles (Saône-et-Loire), surnommée la Venise bourguignonne[99].
- Clisson (Loire-Atlantique) est appelée la Petite Venise.
- Colmar (Haut-Rhin) dont un quartier est également appelé la Petite Venise.
- Crécy-la-Chapelle (Seine-et-Marne), surnommée la Venise de la Brie.
- Goudargues (Gard) est quant à elle surnommée la Venise gardoise.
- L'Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse), nommée la Venise Comtadine ou la Venise Provençale.
- La Ferté-Bernard (Sarthe) est appelée la Venise de l'ouest.
- Le Marais poitevin (à cheval entre la Vendée, les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime) est couramment appelé Venise verte.
- Martigues (Bouches-du-Rhône) est surnommée la Venise provençale.
- Montbrison (Loire) est surnommée Venise du Forez.
- Montargis (Loiret) est nommée Venise du Gâtinais.
- Nantes (Loire-Atlantique), avant les comblements des bras de la Loire, était surnommé la Venise de l'ouest.
- Ornans (Doubs) est surnommée la petite Venise comtoise.
- Pont-Audemer (Eure), nommée la Venise normande.
- Port Grimaud (Var), ville de villégiature construite sur l'eau dans les années 1970.
- Sète (Hérault) est surnommée la Venise du Languedoc[100].
- Versailles avait autrefois, dans le parc de son château, un lieu nommé Petite Venise.
Italie
- Chioggia, dans la province de Venise.
- Venezia Nuova (it), dans la ville de Livourne
Norvège
Nombre de villes norvégiennes, telles que :
Royaume-Uni
Nombre de villes britanniques, telles que :
- Birmingham, Angleterre.
- Bourton-on-the-Water dans la région des Cotswolds, en Angleterre, est surnommée la Venise des Cotswolds.
- Leeds
- Little Venice est un quartier de Londres, Angleterre.
- Manchester, Angleterre.
- Maryhill (en), près de Glasgow, Écosse.
- Skipton, Angleterre.
Russie
- Kaliningrad, où se trouvait autrefois une île nommée Venedig (de).
- Saint-Pétersbourg.
Suède
Asie
Plusieurs villes asiatiques revendiquent le surnom de Venise de l'Orient (en). Par exemple :
Bangladesh
Brunei
- Kampong Ayer, village sur pilotis situé dans la capitale Bandar Seri Begawan, comptant 39 000 habitants.
Chine
Nombre de villes chinoises, dont :
- Suzhou, surnommée la Venise d'Asie.
- Tongli.
- Wuzhen.
- Zhouzhuang.
Indonésie
Irak
- Bassora, nommée la « venise du Moyen-Orient ».
Japon
Nombre de villes japonaises, telles que[101] :
Malaisie
Philippines
Bénin
Mali
Brésil
- Récife, considérée comme la Venise du Brésil, ou « Veneza brasileira ».
Canada
- Venise-en-Québec, en raison de fréquentes crues de printemps.
États-Unis
- Fort Lauderdale en Floride, surnommée la « Venise de l'Amérique ».
- San Antonio au Texas, surnommée la « Petite Venise du Texas ».
Mexique
- Mexcaltitán est surnommé la Venise mexicaine.
- Tenochtitlan, capitale aztèque et ancienne Mexico était désignée la Venise du Nouveau Monde.
Venezuela
Le pays tirerait son nom d'une référence à Venise (Venizziola, petite Venise, Klein-Venedig)
États fédérés de Micronésie
Venise fascine
- À Las Vegas, un complexe de casinos, de boutiques et de restaurants, The Venetian, copie la place Saint-Marc et le palais des Doges.
- Le neighborhood de Venice Beach à Los Angeles comprend une partie de petits canaux entourant des maisons de bois ; ils figurent dans la première partie du film The Doors d'Oliver Stone.
- Le parc d'attraction Legoland Billund au Danemark possède une réduction de Venise réalisée comme tous les autres monuments du parc en briques Lego.
Administration
Le territoire de la commune de Venise comprend plusieurs municipalités distinctes :
- une municipalité dite insulaire avec la partie historique de Venise, ses six sestieri avec la Giudecca et Sacca Fisola ainsi que les îles de Murano, Burano, Torcello, Mazzorbo et San Erasmo ;
- une municipalité de Lido–Pellestrina comprenant : le Lido, Malamocco, l'Île d'Alberoni, Pellestrina et San Pietro in Volta ;
- une municipalité de Favaro Veneto ;
- une municipalité pour Mestre ;
- une municipalité de Chirignago-Zelarino comprenant : Cipressina, Zelarino, Trevignano, Chirignago et Gazzera ;
- une municipalité pour Marghera comprenant également Catene et Malcontenta.
Le maire de Venise n'est pas élu par la seule partie dite historique de Venise, mais par l'ensemble des municipalités du territoire, qui pèsent nettement plus au regard de la population que les habitants du centre historique de Venise. Venise fut longtemps un fief du PCI, le Parti communiste italien, dont Massimo Cacciari était membre. À la mort d'Enrico Berlinguer, il s'éloigna du parti, devenant proche de Romano Prodi.
Quartiers
Depuis 1171, la cité des doges comporte six quartiers appelés sestiere : Cannaregio, Castello, Dorsoduro avec l'île de la Giudecca, San Marco, San Polo et Santa Croce, auxquels s'ajoutent Murano, Pellestrina et le Lido. Les autres îles importantes (Burano, Torcello, San Erasmo) comme les localités de la terre ferme (Mestre, Marghera, Favaro Veneto, Zelarino et Chirignago) font partie du territoire de la Commune de Venise.
Superficie
L'ensemble des territoires de la Commune représente une superficie totale de 41 317 hectares dont 25 302 sont recouverts par les eaux lagunaires. Les localités de la terre ferme occupent une superficie de 13 028 hectares, le Centre historique mesure à peu près 800 hectares et les principales îles, environ 2 186 hectares.
Hameaux (frazioni)
- Alberoni, Asseggiano, Bagaron, Boaria Baroffio, Bonduà Est, Bonduà Ovest, Borgo Forte, Borgo Pezzana, Burano, Ca' Brentelle, Ca' Sabbioni, Ca' Serafin, Ca' Serafin Ovest, Ca' Solaro Nord, Ca' Solaro Sud, Campalto, Capitello, Case Dosa, Chirignago, Cimitero Campalto, Dese, Favorita, Ferrarese, Fontana, Forte Vallon, Giotto Nord, Giotto Sud, Giudecca, Lido, Macello, Maguolo, Marocco, Mazzorbo, Mestre, Molino Ronchin, Murano, Passo Campalto, Pellestrina, San Francesco del Deserto, San Giorgio Maggiore, San Lazzaro degli Armeni, San Pietro in Volta, Sant'Erasmo, Santa Maria del Mare, Sardi, Scaramuzza, Scaramuzza Nord, Scaramuzza Sud, Selvanese, Tarù, Tessera, Torcello, Trivignano, Volte Grandi, Zelarino
Communes limitrophes
Campagna Lupia, Cavallino-Treporti, Chioggia, Jesolo, Marcon, Martellago, Mira, Mogliano Veneto (Trévise), Musile di Piave, Quarto d'Altino, Scorzè, Spinea.
Population
Au , la population totale de la commune de Venise est de 268 993 habitants (autant que le centre historique au XVIIIe siècle qui est aujourd'hui compté dans ce que l'on appelle la Venise insulaire : Venise plus les îles de Burano, Murano, Torcello, Sant' Erasmo et la Giudecca, qui compte 69 656 habitants). Sans les îles de Burano, Torcello et Murano, la population du centre historique (dont la Giudecca et Sacca Fisola) est au de 60 755 habitants.
La Venise dite littorale (Lido, Pellestrina) compte 21 688 habitants, celle de Mestre 88 178, celle de Favaro 23 488, celle de Marghera 28 301 et celles de Chirignago - Zelarino 37 682.
L'avenir et la sauvegarde de Venise passent par le maintien des populations dans leur habitat d'origine et des activités artisanales, commerciales et administratives qui permettent à la population de vivre. Contrairement aux idées reçues, le tourisme n'enrichit pas la ville[réf. nécessaire] et il contribue, par sa massification et sa pendularité (à certaines heures de la journée, il y a beaucoup de touristes et à d'autres, il y en a très peu) à chasser les habitants du centre historique. L'actuelle municipalité s'emploie à renverser cette situation en favorisant l'accès au logement pour les plus défavorisés et en veillant au maintien des activités traditionnelles, des commerces, des écoles et des entreprises du tertiaire qui ont leur siège dans le centre historique.
Mais, dans le même temps, les hôtels ont été autorisés à ouvrir des chambres dans des appartements situés dans des maisons voisines et le nombre d'appartements loués en tant que locations de vacances à la semaine, ne cesse d'augmenter sans que la municipalité n'intervienne. D'où une nouvelle flambée des prix de l'immobilier qui oblige les jeunes Vénitiens à partir habiter sur la terre ferme, n'étant plus capables d'acheter dans le centre historique.
Évolution démographique
Habitants recensés
Personnalités liées à Venise
- Christine de Pizan, née à Venise vers 1364
- Eugène IV, pape, né à Venise en 1383
- Marco Polo, né le .
- Nicolò de' Conti, né vers 1395, mort à Venise
- Paul II, pape, né à Venise en 1417
- Alvise Cadamosto, né à Venise vers 1429-1432
- Le Tintoret, né le .
- Antonio Vivaldi, né le .
- Giambattista Pittoni, né le .
- Giambattista Tiepolo, né le 5 mars 1696
- Clément XIII, pape, né à Venise, le
- Carlo Goldoni, né le .
- Giacomo Casanova, né le .
- Giandomenico Tiepolo, né le 30 août 1727
- Richard Wagner, mort à Venise le .
- Terence Hill, né le .
Jumelages
En 2012, la ville affichait les jumelages suivants[102] :
- Sarajevo (Bosnie-Herzégovine) depuis 1994
- Dubrovnik (Croatie)
- Istanbul (Turquie) depuis 1856
- Tallinn (Estonie)
- Suzhou (Chine) depuis 1980
- Yerevan (Arménie) depuis 2007
- Saint-Pétersbourg (Russie)
Par ailleurs, elle a conclu des accords de coopération avec les villes suivantes :
Notes et références
- Démographie de Venise.
- Frédéric C. Lane, Venise, une république maritime.
- Doris Stöckly, Le Système de l'Incanto des galées du marché à Venise fin XIIIe-milieu XVe siècle, Brill, 1995, 434 p., (ISBN 9004100024) Google Books.
- « Les ponts de Venise. »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Ponti di Venezia », sur www.gpmeneghin.com (consulté le )
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- Chambre du Commerce, Industrie, Artisanat et Agriculture de Venise..
- (en) « New Venice terminal for cruise ships and campaign against them », sur Dstandish's Weblog, (consulté le ).
- Florence Evin, « Venise dévorée par les paquebots », Le Monde, (lire en ligne).
- http://www.lemarin.fr/secteurs-activites/shipping/25917-lunesco-demande-venise-de-bannir-les-navires-de-croisiere.
- Les grands navires de croisière tenus à l’écart du centre de Venise dès août, 20 Minutes (Suisse), 13 juillet 2021
- « Government Has Spent €5 Billion Trying To Stop Venice Flooding | Massive Engineering Mistakes » (consulté le )
- « Niveau des mers : Venise destinée à disparaître d'ici quelques décennies », Climat CO2.
- (en) « Musée d'histoire naturelle de Venise. : Alain Auzas : Free Download, Borrow, and Streaming : Internet Archive », sur Internet Archive (consulté le ).
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- (en) Site du Harry's Bar.
- Venise, l’horloge astronomique.
- http://www.pensioneaccademia.it/event/la-regata-delle-befane-5/.
- Date de la Regata Storica 2019.
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- BNF-Gallica, Beppo conte vénitien .
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- Richard Wagner. Ma vie, Folio (2013), (ISBN 978-2070447640).
- Livre de luxe, sans aucune valeur utilitaire : . Universalis.
- BNF-Gallica : , Lettres.
- Célèbre quadrige, peut-être une œuvre grecque ou romaine du IVe siècle av. J.-C. ou IIIe siècle av. J.-C., ou d'une création de l'époque de Constantin Ier (IIIe siècle) ? Soutenu récemment étant l'œuvre de Lysippe (commentaire de Paul Morand), sculpteur d'Alexandre le Grand.
- Editeur : Gallimard, (ASIN B00XYRGX8O).
- Paul Morand, D'autres Venise, Éditeur : Nicolas Chaudun, 2010, (ISBN 978-2350390567).
- Édition : Emile-Paul Frères (janvier 1927), (ASIN B003WTNA44).
- Les carnets de Malte Laurids Brigge - Traduction, préface et notes de Claude David - Biographie, Bibliographie. Éditeur : Gallimard; Édition : Folio classique (1996), (ASIN B0154F5KLO).
- Le gai savoir. Éditeur : Flammarion; Édition : revue et augmentée (mars 2007), (ISBN 978-2081207264).
- Amori et Dolori sacrum. La mort de Venise. – Paris : Juven, 1903 [[ lire en ligne]].
- Maurice Dugautiez, « outre la psychanalyse, spiritisme et hypnose » et une revue intitulée Le Psychagogue.
- La Mort à Venise. Éditeur : Le Livre de Poche (janvier 1965), collection : Littérature & Documents, (ISBN 978-2253006459).
- Carlo Fruttero, Franco Lucentini et François Rosso (traduction), L'amant sans domicile fixe, Robert Laffont, 2007, coll. Pavillons poche, (ISBN 978-2221109649).
- Honoré de Balzac, Massimilla Doni, nouvelle parue en 1837-1839, qui est un véritable hymne à l'amour de cette ville et à son art de vivre. L'essentiel de l'histoire se déroule à la Fenice, au Caffè Florian, et dans un palais. Bibliothèque de la Pléiade, t.IX, 1979, (ISBN 2070108686).
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- Ses hommages sont si marquant qu'un musée lui rendant hommage a ouvert en 2011 dans cette cité, la Casa di Corto Maltese, définitivement fermé depuis 2012. Aussi, plusieurs guides sont sortis, permettant de visiter la ville sur les traces du héros et de son auteur (voir la section "Littérature et guides à propos de Venise").
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- Vincent Brunot, La lagune de Venise, Paris, Gallimard, (ISBN 2-07-052391-8 et 978-2-07-052391-7, OCLC 467850943, lire en ligne)
- Luc Révillon, Sur les traces de Giacomo C., côté cour et côté canal : d'après les personnages créés par Jean Dufaux et Griffo, Grenoble, Glénat, , 32 p. (ISBN 2-7234-3922-4 et 978-2-7234-3922-0, OCLC 401309837, lire en ligne)
- Pierre Daru, Histoire de la République de Venise, 2 vol., Coll. Bouquins, éditions Robert Laffont, 2004, (ISBN 2-221-91361-2).
- Philippe Sollers, Dictionnaire amoureux de Venise, Éditions Plon, 2004, (ISBN 978-2259197199).
- Florence Brieu-Galaup, Venise, un refuge romantique (1830-1848), Éditions L'harmattan, 2007, (ISBN 978-2-296-03829-5).
- Jean-Michel Brèque, Venise, coll. « Culture Guides », Éditions PUF/CLIO, 2007 (ISBN 978-2130558194).
- « Le guide de Venise – Hugo Pratt - cortomaltese français », sur cortomaltese.com (consulté le )
- Editions Dervy-Medicis, « La Venise d'Hugo Pratt - Joël Gregogna », sur www.dervy-medicis.fr (consulté le )
- Noëlle Dedeyan, Paris, Favre, coll. « Les 3 orangers », août 2013, 382 p. (ISBN 9782828913632).
- « San Michele, Thierry Clermont, Littérature française - Seuil », sur www.seuil.com (consulté le )
- Ville de Brantôme, surnommée la Venise du Périgord..
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- « Insidejapantours : 10 places you didn’t know you could visit in Japan »
- Gemellaggi e Accordi di Cooperazione.
Annexes
Histoire & Guide
- Laura Zavan, Les recettes culte - Venise, Marabout, , 272 p. (ISBN 978-2-5011-4243-4)
- Delphine Gachet et Alessandro Scarsella, Venise : Histoire, promenade, anthologie et dictionnaire, Paris, Bouquins, , 1182 p. (ISBN 978-2-221-12874-9)
- Collectif, Un grand week-end à Venise 2016, Vanves, Hachette Tourisme, coll. « Un Grand Week-End », , 158 p. (ISBN 978-2-01-396123-3)
- Olympia Alberti, Les 100 mots de Venise, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », , 125 p. (ISBN 978-2-13-073506-9)
- Jean-Marc Foulquier, Guide de Venise pour enfants, CreateSpace Independent Publishing Platform, (ISBN 978-1-5194-6741-6)
- Giacomo Casanova, Histoire de ma fuite des prisons de la République de Venise qu'on appelle les Plombs (nouvelle édition), Paris, Allia, coll. « Petite COLL. », , 206 p. (ISBN 978-2-84485-804-7)
- Thomas Jonglez et Paola Zoffoli, Venise insolite et secrète, 2e édition, JONGLEZ, coll. « Les guides écrits par les habitants », , 397 p. (ISBN 978-2-36195-081-1)
- Alain Vircondelet et Marco Secchi (Photographies), Le grand guide de Venise : Sur les pas de Canaletto et des maîtres vénitiens, Issy-les-Moulineaux/Paris, Eyrolles, coll. « Beaux Arts éditions », , 239 p. (ISBN 978-2-212-55466-3)
- Amable de Fournoux, La Venise des Doges : Mille ans d'histoire, Paris, Editions Tallandier, coll. « Texto », , 597 p. (ISBN 978-2-84734-792-0)
- Pierre Rosenberg, Venise : Itinérance, Paris, ImprNatio, , 179 p. (ISBN 978-2-7427-9660-1)
- Miroslav Šašek (trad. de l'allemand), Venise Album, Bruxelles/Paris, Casterman, , 61 p. (ISBN 978-2-203-02417-5)
- Riccardo Calimani, Elie Wiesel (Préface) et Salvatore Rotolo (Traduction) (trad. de l'italien), Histoire du ghetto de Venise, Paris, Editions Tallandier, coll. « Texto », , 358 p. (ISBN 978-2-84734-476-9)
- Pierre Daru, Histoire de la République de Venise (coffret 2 volumes), Robert Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN 978-2-221-91361-1)
- Alvise Zorzi et Jacques Roque (Traduction), Histoire de Venise : La République du Lion, Perrin, coll. « [Rééd.] », , 400 p. (ISBN 978-2-262-01736-1)
- (it) Luciano Bosio, Le origini di Venezia, Novara: Istituto Geografico De Agostini,
- (en) Frederic Chapin Lane, Venice : Maritime Republic, Johns Hopkins University Press,
Articles connexes
- Histoire économique de la République de Venise
- Lion de saint Marc
- Ligue de Venise
- Renaissance vénitienne
- République de Venise
- Venise maritime
- République maritime
- Comptoirs italiens en mer Noire et en Méditerranée
- L'école vénitienne une des écoles italiennes de peinture depuis le XIVe siècle
- Liste des églises de Venise
- Liste des scuole de Venise
- Liste des îles de la ville de Venise
- Liste des ponts de Venise
- Liste des villes italiennes de plus de 25 000 habitants
- Liste des îles sans voitures
- Liste des grandes villes d'Italie classées par leur nombre d’habitants
- Université « Ca' Foscari » de Venise
- Université IUAV de Venise
- Une Nuit à Venise, opérette viennoise de Johann Strauss fils
- Le Comité français pour la sauvegarde de Venise
- Les Français et Venise
- Klein-Venedig, colonie allemande au Venezuela (1528-1546)
Liens externes
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