Astérix et la Transitalique

Astérix et la Transitalique est le trente-septième épisode de la bande dessinée Astérix, scénarisé par Jean-Yves Ferri, dessiné par Didier Conrad et mis en couleurs par Thierry Mébarki. Il est publié le [1]. Cet album fait découvrir le passage d'Astérix et Obélix dans la péninsule italienne.

Astérix et la Transitalique
37e album de la série Astérix

Scénario Jean-Yves Ferri
Dessin Didier Conrad
Couleurs Thierry Mébarki

Personnages principaux Astérix, Obélix et César
Lieu de l’action Armorique
Italie

Pays France
Langue originale Français
Éditeur Les Éditions Albert René
Première publication
ISBN 978-2-86497-327-0
Nb. de pages 48
Albums de la série

Univers

Scénario

Accusé devant le Sénat de passer sa vie aux orgies, Lactus Bifidus, responsable des voies romaines, réfute. Pour prouver le bon état du réseau routier, il propose d'organiser la Transitalique, une course de chars qui traverse l’Italie, de Modicia (Monza) jusqu'au Vésuve, à laquelle pourront participer tous les peuples du monde connu. S'affronteront ainsi des concurrents venant tant des peuples italiques (Romains, Ligures, Étrusques, …) que d'autres (Bretons, Lusitaniens, Goths, Spartiates, Gaulois…). Apprenant cela, Jules César le félicite et lui ordonne secrètement de faire en sorte que ce soit un Romain qui gagne, puisqu'en dépend le prestige de Rome et de l'unité des peuples de la péninsule italique, qu'il a bien du mal à gérer[2]. Faute de quoi Lactus Bifidus sera exilé en Cyrénaïque.

Alors qu'Astérix et Obélix accompagnent Agecanonix qui doit se faire arracher une dent à la foire de Darioritum, une voyante prédit à Obélix qu'il sera aurige et sacré champion. Et juste après Obélix achète un char de course et veut participer à la course transitalique, qui vient d'être annoncée, pour la gloire et désigne Astérix comme co-aurige (copilote en courses de chars). Les héros gaulois devront se mesurer au grand favori de la course, Coronavirus, un aurige romain masqué qui n’a jamais perdu une course, et de plusieurs obstacles et tricheries (chars des autres concurrents trafiqués, huile répandue sur la voie, bornes déplacées…) en faveur des Romains, qui entraveront leur parcours sur les routes de l’Italie.

Personnages

Comme chaque nouvel épisode, celui-ci est l'occasion de découvrir de nouveaux noms. Mais en plus, il a pour particularité de proposer un large panel de nationalités et de compositions de noms qui vont avec. Certaines sont déjà apparues dans la série (Grecs, Bretons…) mais on trouve aussi des inédits (Sarmates, Koushites…). Et les auteurs perpétuent la tradition de la série en adaptant les phylactères de certains peuples en fonction de leur alphabet usuel. Enfin, il est à noter que la plupart des concurrents de la course possèdent un char dont l'esthétique évoque la nationalité de leurs conducteurs (par exemple, un char avec un coq gaulois pour Astérix et Obélix). Voici ci-dessous la liste détaillée des personnages :

  • Obélix, livreur de menhirs du village des irréductibles qui devient aurige dans une course de chars, dirigeant un char orné d'un coq.
  • Astérix, guerrier gaulois qui joue le rôle de co-aurige.
  • Idéfix, petit chien d'Obélix.
  • Pocatalitix et Calandra, vendeur et vendeuse de chars à la foire de Darioritum. C'est à eux qu'Obélix achète son char de course.
  • Jules César, Imperator romain.
  • Coronavirus, un coureur de char romain, masqué, ennemi principal d'Astérix et Obélix dans cet album, accompagné de son co-aurige, Bacillus[3]. Coronavirus est présenté comme "le champion aux 1462 victoires". C'est une allusion à Dioclès, le plus grand champion de la Rome antique qui a remporté "3 000 victoires dans les courses de biges et 1 462 dans des courses de quadriges ou d'attelages plus importants encore". Quand il ne porte pas son masque, Coronavirus est représenté sous les traits d'Alain Prost.
  • Lactus Bifidus, sénateur romain responsable des voies romaines. Organisateur de la course transitalique. César dit à un moment « Bifidus sois actif », allusion à une certaine marque.
  • Mozzarella, épouse du sénateur Bifidus. Toujours soucieuse de bien organiser ses orgies.
  • Crésus Lupus, fabricant de garum (condiment romain) qui parraine la course.
  • Reflus, garde romain qui se tient auprès de Jules César.
  • Vivajuventus, journaliste italique du Buccin Ligure. Bizarrement, page 40, il apparaît sous les traits de Bifidus.
  • Madmax et Ecotax, coureurs de char bretons (anglais), orné d'un lion.
  • Toutunafer et Niphéniafer, princesses de Koush (royaume africain au sud de l'Égypte), conductrices de char. Attelage de zèbres. Tels les Égyptiens de la série, elles s'expriment avec des hiéroglyphes. Leur physique évoque celui de Venus et Serena Williams, sœurs championnes de tennis.
  • Pataquès et Solilès, concurrents lusitaniens (portugais). Leur char, orné d'un poisson, est toujours en panne.
  • Ogouguimov et Olyunidislov, concurrents sarmates (peuple d'Europe de l'est). Dans l'épisode, ils représentent les Russes modernes, version soviétique. Dans leurs phylactères, certaines lettres (E, F, N, R…) sont dessinées en miroir, ce qui évoque un peu l'alphabet cyrillique.
  • Ripilaf et Trodtaf, concurrents normands (vikings).
  • Zerøgluten et Betåkårøten, concurrents cimbres (danois), saboteurs à la solde de Bifidus. Comme les Vikings habitant l'actuel Danemark que rencontrent les Gaulois dans La Grande Traversée, leurs phylactères sont composés de lettres utilisées dans les pays nordiques : le « Ø » (o barré obliquement) et le « Å » (a rond en chef). Tandis que les Gaulois ne parvenaient pas à communiquer avec les Vikings, ils arrivent parfaitement à comprendre les Cimbres. Ces derniers avouent être des esclaves du sénateur Bifidus : « nous faisons partie de sa collection de Cimbres ». Cette phrase débute une série de jeux de mots sur le timbre, comme on le voit plus loin « il nous rentabilise car le prix du Cimbre a beaucoup augmenté » et finalement « en échange Bifidus avait promis de nous affranchir ».
  • Purmerinos et Calendos, concurrents grecs.
  • Nonantesix, concurrent belge, allusion au fait que les belges disent nonante au lieu de quatre-vingt dix.
  • Lebolos, journaliste grec pour Sparte-matin.
  • Gymtonic, concurrent goth (allemand). Comme les autres Goths dans la série, il s'exprime avec des caractères gothiques. Il est à noter que les chevaux de son char, à Modicia, marchent au pas de l'oie, caricaturant la réputation stricte des Allemands.
  • D'autres concurrents qui ne sont pas nommés (p. 11, 16, 17) : Helvètes (au char en forme de luge), Arabes (tirés par des dromadaires), Assyriens (aux barbes soignées)… ainsi que deux concurrents parodiant les Hells Angels (ceux qui grimacent les Gaulois).
  • Osdusmic, journaliste goth pour Le Pari Goth (calembour avec le terme Parigot).
  • Courjus, dépanneur
  • Bioétix, dentiste et forgeron
  • Dolcevita, matrone romaine
  • Erasmus, rebelle ombrien

Lieux visités

Cet album est l'occasion pour les auteurs de montrer de nombreuses villes (presque toutes situées en Italie), où ils mélangent avec malice caractéristiques antiques et caractéristiques actuelles[4] :

Rome

La voie Appienne près de Rome.

Seule ville présentée dans l'histoire que les héros ne visitent pas, elle sert de point de départ de l'intrigue. On y aperçoit le réseau de voies romaines (peut-être la Voie Appienne), qui fait la fierté de la République romaine, étant indispensable à son maintien et son extension. La vaste étendue de son réseau donna d'ailleurs le célèbre proverbe l'illustrant : Tous les chemins mènent à Rome. Cette citation est d'ailleurs parodiée dans la première case, où l'on voit une borne indiquant Rome dans deux directions opposées. Son état de vétusté au début de l'histoire est d'ailleurs l'un des sujets traités durant le Sénat romain, qui a pour habitude de se réunir dans un temple. Dans celui de l'histoire, on retrouve une statue de la Louve Capitoline, centrale dans la légende fondatrice de Rome. Sur le socle est inscrit le fameux sigle SPQR, Senatus populusque romanus Le Sénat et le peuple romain ») emblème de la République romaine, représentant l'union du sénat et du peuple. Il est parodié dans les éditions italiennes de la série en Sono pazzi questi Romani, traduisant la phrase culte : « Ils sont fous, ces Romains ! ». Le chiffre romain VII sur la borne fait allusion à la célèbre Nationale 7, route de nos vacances chantée par Charles Trenet.

Darioritum (Vannes)

Au début de l'histoire, les héros accompagnent Agecanonix dans cette ville gauloise, afin de faire soigner sa dent à la Foire Itinérante de l'Artisanat Celte (parodiant la FIAC, Foire internationale d'art contemporain). Il est à noter que le nom moderne de cette ville doit son nom aux Vénètes, peuple celte ayant occupé l'Armorique.

Modicia (Monza)

Après être passés par Lugdunum (Lyon, déjà visitée lors du Tour de Gaule), les Gaulois rejoignent le point de départ de la course dans cette ville de l'actuelle Lombardie, non loin de Milan. Elle est justement célèbre pour son Grand Prix de Formule 1, le GP d'Italie, qui se déroule sur le circuit Autodromo Nazionale di Monza. Peu après le départ, les concurrents croisent en sens inverse deux romains juché sur un "char de type vespa", comme l'explique une note présente sur le story-board de la vignette illustrant cette scène.

Venexia (Venise)

Venise et sa lagune vue du ciel (2 avril 2001).

À la suite d'une erreur de parcours, certains concurrents se retrouvent au milieu d'une lagune, occupée par un drôle de peuple : les Vénètes. Ce peuple, à ne pas confondre avec celui du même nom précédemment cité (bien que ces deux Vénètes aient peut-être des ancêtres communs), habitait le nord-est de l'Italie. Il donna d'ailleurs son nom à la région de Vénétie, ainsi qu'à la ville de Venise, où se trouvent les Gaulois, découvrant ses futurs habitants.

Ceux-ci s'affairent à construire leur cité, qui est loin de ressembler à la ville romantique que l'on connaît aujourd'hui. C'est plutôt un ensemble de maisons en bois sur pilotis, tenant difficilement, au milieu de marécages et de moustiques réjouis par l'arrivée des touristes. Leurs habitants partagent leur temps entre la (re)construction de leur cité, l'éternel écopage de leurs maisons et la navigation en gondoles inondées. Le gondolier avec qui discutent les héros leur explique les problèmes de la cité liés à la lagune vénète. Il est à noter qu'il se penche sur sa rame, faisant se demander à Obélix si tous les Italiques se penchent ainsi. C'est une allusion à l'italique, qui en typographie est une graphie inclinée vers la droite, inventée à Venise en 1499 par Francesco Griffo. Puis, ce même Vénète invite les concurrents malchanceux à une fête lacustre, où tout le monde sera déguisé : un ancêtre du Carnaval de Venise.

Enfin, quand les Gaulois repartent, on peut remarquer une borne kilométrique portant la mention d'Oderzo. Cette ville de Vénétie aurait été à l'origine du patronyme d'Albert Uderzo, dessinateur de la série, d'origine italienne[5].

Parma (Parme)

Les coureurs se retrouvent pour leur première nuit dans cette ville de la région d'Émilie-Romagne, où se tient une auberge relais. Celle-ci est meublée avec des chaises aux formes étonnantes. Elles sont réalisées par un très bon artisan de Mediolanum (Milan), qui fait aussi des braies, évoquant la place actuelle de la ville dans le design et la mode. L'aubergiste sert à ses clients la spécialité locale, du jambon de Parme (prosciutto di Parma) en tranches. Ce qui fait dire à Obélix, trouvant cela ridicule : « Pourquoi pas du fromage en poudre, tant qu'on y est ? ». Il ne croit pas si bien dire, la région étant également connue pour son parmigiano reggiano (francisé en « parmesan »), fromage à pâte pressée cuite que l'on peut trouver sous forme de poudre ou de lamelles. Il est souvent confondu avec le grana padano, autre fromage à pâte pressée cuite, produit dans le nord de l'Italie.

Florentia (Florence)

On vient de loin dans cette ville d'art en Toscane, emblématique de la Renaissance italienne, pour y admirer son architecture moderne et ses statues. Tout y est si beau que l'on peut y éprouver des vertiges et des sueurs froides. Ce sont les signes du syndrome de Florence, également appelé Syndrome de Stendhal, rare phénomène ressenti par l’écrivain français Stendhal. En découvrant tant de beautés locales à foison, il en finit épris et malade à la fois, comme d'autres touristes découvrant la ville. Idéfix en est d'ailleurs victime, au point qu'il en tombe dans les pommes sur le char.

En cours de route vers l'étape suivante, les Gaulois traversent la campagne toscane. Ils y aperçoivent assise derrière une fenêtre une dame brune souriante, dont les charmes ne laissent pas indifférent Astérix, qui a même l'impression qu'elle le suit du regard. Elle est le portrait vivant de la Mona Lisa, femme peinte par Léonard de Vinci dans son fameux tableau, La Joconde. Son identité demeure incertaine à ce jour (sans doute la Florentine Lisa Gherardini, épouse de Francesco del Giocondo).

Plus loin, des paysans viticoles étrusques leur font goûter leur fameux vin rouge (le chianti, dont les bouteilles souvent présentées dans des fiasques), un « enchiantement », selon Obélix qui en a abusé. L'ivresse est telle qu'il voit au loin une tour qui penche. Ce n'est pas la première fois que la série fait allusion à la Tour de Pise. Dans Astérix chez les Belges, un orateur romain suggérait lors d'une séance du sénat de se pencher sur le cas de Pisae (nom antique de Pise), alors en pleine crise agricole. Puis, dans L'Anniversaire d'Astérix et Obélix - Le Livre d'or, l'architecte égyptien Numérobis écrit aux Gaulois pour leur donner de ses nouvelles, en leur présentant la dernière idée de son collègue Tourdepis : une tour penchée.

Enfin, on voit les Gaulois traverser une région de terre ocre, dont la poussière les teint en rouge. Cette substance sert à fabriquer la terre de Sienne, célèbre pigment longtemps utilisé dans la peinture, de teinte ocre brune rougeâtre.

Sena Julia (Sienne)

Palio de Sienne (édition juillet 2010).

Cette autre ville de Toscane possède des rues si labyrinthiques que les coureurs s'y perdent en y cherchant l'auberge relais. Ils se retrouvent ainsi à tourner en rond en pleine future Piazza del Campo (ou Il Campo), place en forme de conque (comme une coquille Saint-Jacques), incurvée. Ce qui donnera l'idée à un habitant d'y organiser une course, ancêtre de la course du Palio. Cette course de chevaux se tenant deux fois par an en été, attire selon la note en bas de page 20 000 visiteurs chaque année. On apprend par la même occasion que seuls les chars des riverains sont autorisés à se garer dans le centre historique, ce qui est toujours le cas aujourd'hui (bien que les voitures aient depuis longtemps remplacé les chars)[6].

Arrivé à l'auberge, les héros découvrent les spécialités du pays : sanglier ail-romarin (deux condiments très présents en Italie), accompagné de pastae. Cette spécialité venue d'Orient consiste en une pâte découpée en lanières revenues dans de la crème. Il s'agit des actuelles pâtes, dont la recette provient de Chine (qui existent au moins depuis -2000) et que l'on dit rapportées à Venise par Marco Polo à la suite de son voyage en Asie, en 1295. Elles sont pourtant connues en Méditerranée depuis plusieurs millénaires[réf. souhaitée]. Le plat servi dans l'auberge est assaisonné de garum, condiment à base de chair ou de viscères de poisson (voire d'huîtres) fermentée, prisé à Rome et en Grèce.

Tibur (Tivoli)

En route pour la prochaine étape, les coureurs passent par l'Ombrie, région devant son nom aux Ombriens, qui occupent alors le centre de la péninsule. Celle-ci est dans l'aventure sous la domination de l'armée romaine, qui contrôle les chars, prétendument à la recherche de rebelles ombriens. Un de ces irréductibles, Érasmus, viendra d'ailleurs dépanner les Gaulois, grâce à une roue « récupérée » et évoquera son réseau.

L'étape en question est Tibur, dans le Latium, près de Rome, réputée pour ses thermes. Les héros profitent de cette étape pour régler leurs comptes avec le sénateur Bifidus, le trouvant dans sa villa préparant son orgie (pratique courante dans la Rome antique). Cette villa est sans doute inspirée par les villas, et les cascades alentour, qui participent encore de nos jours aux charmes des lieux, dont les trois villas tiburtines :

Vue paysagère de la villa Adriana.

Le soir à l'auberge, ils mangent à la terrasse d'un restaurant sous une pergola, au milieu d'un superbe décor de la campagne romaine. Celui-ci est caractérisé par deux temples romains : un périptère (entouré de rangées de colonnes sur quatre de ses faces) et un tholos (rond, avec un dôme), placés au milieu de la végétation des monts Tiburtins (de la chaîne centrale des Apennins), inspirés respectivement du temple de la Sibylle (IIe siècle av. J.-C.) et le temple de Vesta (Ier siècle av. J.-C.) de Tibur.

Au restaurant, les coureurs découvrent une spécialité de Neapolis (Naples), la « pinsae ». Il s'agit d'une galette de blé dur qui, au goût d'Obélix, serait meilleure avec une petite sauce. Il s'agit bien évidemment d'une référence à la spécialité napolitaine la plus célèbre au monde, la pizza. Des « ancêtres » de ce plat existent depuis la nuit des temps, dans différents pays, ce qui rend difficile de déterminer son origine exacte. Même avec l'introduction de la tomate en Italie (vers la fin du XVIIe siècle), il ne ressemblait pas vraiment à la version que l'on connaît actuellement. Les versions plus proches de celles que l'on connaît aujourd'hui datent probablement du XIXe siècle, telles que la pizza Margherita, créée à Naples.

Baie de Néapolis (Baie de Naples)

Pour finir, les concurrents viennent saluer la Campanie en arrivant à cette baie italienne, où se situe leur point d'arrivée. Celle-ci porte le nom de Néapolis, « nouvelle ville » (sa signification en grec, de néa, nouveau et polis, ville) créée vers 500 avant notre ère par les Grecs. Vers le point d'arrivée, les Gaulois sont témoins d'une énième éruption du Vesuvius mons (Vésuve), qui éjecte une bombe volcanique, qu'Obélix renvoie immédiatement dans son cratère. Grâce à lui, le volcan resta calme plus d'un siècle, jusqu'à la fameuse éruption de 79, qui ensevelit différentes cités romaines alentour, telles que Stabies, Oplontis, Herculanum et Pompéi (dont les ruines furent préservées par les coulées de laves et les boues). Cette catastrophe évitée, les concurrents peuvent tranquillement regagner l'arrivée.

Caricatures

Cet album présente plusieurs caricatures de célébrités, essentiellement italiennes[7] :

  • Jean-Jacques Bourdin (page 12) dans les traits d'un journaliste ;
  • Un des journalistes (pages 13 et 20) reprend les traits de Roberto Benigni et un autre ceux de Bud Spencer ; (Mais curieusement ce dernier se dit "Ligure", donc de la région de l'actuelle Gênes, alors que l'acteur était de Naples. Et c'est un autre journaliste présent qui se déclare fièrement de la Calabre, région du sud de l'Italie qui lui aurait mieux convenu) ;
  • Les princesses Toutunafer et Niphéniafer (page 15) rappellent les sœurs Serena et Venus Williams ;
  • Luciano Pavarotti, ténor italien (page 20), en aubergiste de Parma, chantant le matin à la place du coq pour signaler le départ des concurrents (le "chicchirichì" qu'il chante est l'équivalent italien du "cocorico" français, deux onomatopées traduisant le chant du coq) ;
  • À un moment on peut apercevoir un vieil homme barbu dessinant une mosaïque dans le public. Un autre homme corpulent se penche vers lui et dit : « Pas mal, la mosaïque ! ». Le vieillard ressemble à Léonard de Vinci (page 24) ;
  • À la page 26, Astérix et Obélix regardent à une fenêtre (ou du moins ce qui semble être une fenêtre) où une jolie femme derrière les suit du regard, sans parler ni bouger, il s'agit de Mona Lisa ;
  • La fille vêtue de la robe rose qui porte une corbeille remplie de raisins (page 26) ressemble à Monica Bellucci ;
  • Coronavirus arbore le physique d'Alain Prost, pilote automobile français (page 37). Il s'agit en réalité de Testus Sterone, franc et honnête, comme tout le monde chez lui en Sicile (sic). Quand son infâme copilote Bacillus lui évoque sa belle villa à Capri, il lui rétorque « Pour moi, Capri, c'est fini ! », évoquant la célèbre chanson du français Hervé Vilard ;
  • Une serveuse dans l'auberge-relais de Tibur (page 39) a les traits de Sophia Loren ;
  • Crésus Lupus incarne un Silvio Berlusconi dans son rôle de parrain (page 42), proposant son aide aux deux Gaulois en leur faisant une offre qu'ils ne peuvent pas refuser (allusion à une réplique du film Le Parrain).

Images

Paysages

Gastronomie

Publication

  • Édition luxe : 128 pages, 260 x 365 mm, couverture cartonnée avec dos toilé, contient l'album en couleur, l'album en crayonnés originaux de Didier Conrad et un dossier de 32 pages permettant de découvrir les coulisses de la création de l'album avec de nombreux dessins et documents de travail inédits signés Jean-Yves Ferri et Didier Conrad, éditions Albert René, 2017 (DL 10/2017) (ISBN 978-2-86497-328-7)[10]
  • Édition ArtBook : 112 pages, 290 x 370 mm, sous fourreau, contient l'album grand format avec dos carré toilé, tranchefile, carton épaisseur 3 mm, de 112 pages imprimées sur papier Munken Print White 150g, comprenant les planches crayonnées et les planches encrées par Didier Conrad, ainsi qu'un cahier graphique de 16 pages avec des dessins inédits, des études de personnages, des extraits de story-board et des esquisses de Jean-Yves Ferri et Didier Conrad, ainsi qu'une pochette contenant 12 ex-libris au format 295 x 375 mm, imprimés sur papier 250g dont 1 ex-libris signé par Jean-Yves Ferri et 1 ex-libris signé par Didier Conrad, tirage limité à 1 400 exemplaires numérotés, éditions Albert René, 2017 (DL 11/2017) (ISBN 978-2-86497-329-4) [8]

Accueil

Accueil du public

L'opus a bénéficié d'un tirage de 5 millions d'unités dans le monde (dont 1,7 dans les pays germanophones et 2 millions de titres dans les pays francophones[11],[12],[13]). En 4 jours d'exploitation, 520 000 titres sont écoulés en France, d'après Edistat pour la version standard, qui atteint la pôle position du classement hebdomadaire des meilleures ventes de BD et de livres dans le pays[14],[15]. La version de luxe a été éditée à 10 000 unités et elle se classe quinzième. La semaine suivante, la première version comptabilise en tout plus de 800 000 unités et reste en tête du Top 15 BD et du Top 20 Livres, selon le site BDzoom et GFK[16]. L'album domine les meilleures ventes en France en 2017 avec près de 1,6 million d'exemplaires vendus[17].

Locutions latines

  • Page 37 : Auri sacra fames : Exécrable faim de l'or.
  • Page 38 : Sine curis : Pas de soucis.

Notes et références

  1. « Le prochain Astérix s'intitulera Astérix et la Transitalique », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
  2. Frédéric Potet, « « Astérix et la Transitalique » : le voyage en Italie d’Astérix et Obélix », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  3. « Dans Astérix, le coronavirus existait déjà et avançait masqué », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Astérix et la Transitalique », sur Asterix.com
  5. Olivier Andrieu, Le livre d'Astérix le Gaulois, Les Éditions Albert René, , p. 132
  6. « Sienne — Wikitravel », sur wikitravel.org (consulté le )
  7. « Asterix et la Transitalique : Ferri et Conrad toujours attendus au tournant », FIGARO, (lire en ligne, consulté le )
  8. Tapidesourix, « Accueil », sur Astérix - Le site officiel.
  9. Philippe MAGNERON, « Astérix -37- Astérix et la Transitalique », sur www.bedetheque.com.
  10. dominique martin, « Astérix et la Transitalique (Édition de Luxe) », sur www.bdnet.com
  11. « Astérix en tête des ventes de livres en France en 2017 », sur LExpress.fr, (consulté le )
  12. « "Astérix et la Transitalique" s'installe en tête des meilleures ventes de livres », sur Europe 1 (consulté le )
  13. Audrey MERIOCHAUD, « Astérix et Obélix : les 10 chiffres étonnants d'un business en or », sur Capital.fr, (consulté le )
  14. « Zoom sur les meilleures ventes de BD du 1er novembre 2017 | BDZoom.com » (consulté le )
  15. « «Astérix et la Transitalique» s'installe en tête des meilleures ventes de livres », sur www.cnews.fr (consulté le )
  16. « Zoom sur les meilleures ventes de BD du 8 novembre 2017 | BDZoom.com » (consulté le )
  17. Astérix le Gaulois domine les meilleures ventes en France en 2017 Article du journal Le Figaro le 18 janvier 2018.

Annexes

Bibliographie

  • Yves Petit, « Astérix et la transitalique : peuples, nationalismes et construction européenne », The Conversation, (lire en ligne)

Liens externes

  • Portail d'Astérix
  • Portail de l’humour
  • Portail des années 2010
  • Portail de l’Italie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.