Arabes

Le mot Arabes désigne à l'origine les habitants de la péninsule arabique, dont une partie parlait l'arabe (au nord et au centre de la péninsule), une autre s'exprimait dans des langues différentes (au sud). Aujourd'hui, le terme est utilisé pour désigner des populations liées par la pratique de la langue arabe et/ou la culture arabe, réparties sur une vaste zone qui s’étend d’Oman à la Mauritanie ; cela comprend la majorité des habitants de la péninsule arabique, du Machrek et du Maghreb qui parlent des variantes de l'arabe, une langue sémitique. Ces pays appartiennent pour la plupart à la Ligue arabe.

Pour les articles homonymes, voir Arabe (homonymie).

Arabes
arabe : عرب

Populations significatives par région
Ligue arabe 422 000 000[1]
Diaspora 40 000 000
Population totale 462 000 000[2]
Autres
Langues Arabe (dialectes arabes)
Religions aujourd'hui majoritairement Islam et autres religions abrahamiques, autrefois religions polythéistes

Ainsi définis, ils sont estimés à environ 450 millions dans le monde[3]. Ils forment la population majoritaire dans de nombreux pays d'Asie occidentale et d'Afrique du Nord et une diaspora parfois importante ailleurs en Afrique, en Europe occidentale et en Amérique du nord et du sud.

Étymologie

L’origine du mot « Arabe », du latin : Arabus, qui provient lui-même du grec ancien Ἄραψ / Áraps, demeure obscure, malgré les nombreuses recherches[4]. Dans la mythologie grecque ce nom vient du héros Arabos, né dans une vaste contrée à qui il donna son nom, l'Arabie, et à son peuple. Il est fils du dieu Hermès et père de Cassiopée[réf. nécessaire]. Il pourrait provenir de l'akkadien Arabu, qui veut dire désert[5].

L’étymologie arabe considère que le mot arabe dérive du verbe « exprimer »[4]. Ce radical pourrait également désigner « le lieu où le soleil se couche » (cf. Érèbe, les ténèbres), c’est-à-dire l’Occident. Arabe et Europe pourraient provenir du sémitique `ereb, qui signifie « coucher du soleil » (donc occident), en hébreu. Arabi a la même racine que « Erev »: le soir (« maarav »: l'occident, le couchant). L'arabe est mentionné à plusieurs reprises dans la Bible, ce qui laisserait penser que l'hébreu Ivri » descend d'Ever / Eber, voulant dire la traversée, le passage) venait à l'origine de l'est de l'Arabie. « Erev » (« soir » en hébreu) et Ever (personnage biblique ancêtres des Hébreux, représentant le mouvement d'une traversée) sont constitués des mêmes lettres mais n'ont pas du tout la même racine (les langues sémitiques étant construites sur des racines/ des radicaux de lettres), ni étymologie, ni signification. (Erev # Ever.)

Le mot Aribi a été trouvé dans une inscription assyrienne qui date de 853 av. J.-C. Le roi Salmanazar III relate une rébellion du prince Gindibou l’Aribi[6]. Vers 530 av. J.-C., le mot Arabaya est transcrit dans plusieurs documents persans. Le nom de lieu Arabia est transcrit en grec par Hérodote. Par la suite tous les écrivains grecs ou latins élargissent le sens en désignant l’endroit et les habitants par le mot arabique[6].

D’après Deroy & Mulon, « arabe » s’« approche de l’ hébreu ‘arâb « aride, stérile »"[7].

Identité arabe

En bleu : pays membres de la Ligue arabe.

Selon l’Encyclopædia Britannica : un Arabe est « quelqu’un dont la langue maternelle est l’arabe »[8].

Pour Maxime Rodinson, on peut « considérer comme appartenant à l’ethnie, peuple ou nationalité arabe ceux qui : 1) parlent une variante de la langue arabe et, en même temps, considèrent que c’est leur langue « naturelle », celle qu’ils doivent parler, ou bien, sans la parler, la considèrent comme telle ; 2) regardent comme leur patrimoine l’histoire et les traits culturels du peuple qui s’est appelé lui-même et que les autres ont appelé Arabes, ces traits culturels englobant depuis le VIIe siècle l’adhésion massive à la religion musulmane (qui est loin d’être leur exclusivité) ; 3) (ce qui revient au même) revendiquent l’identité arabe, ont une conscience d’arabisé »[9].

Selon Ibn Taymiyya, « est arabe celui que l'arabité domine, même s'il n'est pas descendant d'arabes, mais celui qui a abandonné l'arabité n'est plus arabe, même s'il est descendant d'arabes »[10][réf. à confirmer].

Wilfred Thesiger, qui a beaucoup voyagé en Asie et en Afrique avance en 1980 dans son livre le Désert des Déserts : « Il y a cinquante ans, le mot Arabe signifiait celui ou celle qui habite l’Arabie et il était souvent considéré comme synonyme de Bédouin. On donnait le nom d’Arabes non pas aux citadins ou aux cultivateurs mais aux membres des tribus qui, ayant émigré d’Arabie en Égypte ou dans d’autres pays, étaient demeurés nomades. C’est dans ce sens que j’emploie le mot « Arabe », et non dans celui qu’il a récemment acquis avec le développement du nationalisme arabe, désignant désormais quiconque a l’arabe comme langue maternelle, quel que soit son pays d’origine. »[11].

Arabisation

Avec l’expansion de la religion musulmane à partir du VIIe siècle, certains groupes sociaux ou politiques s’arabisent petit à petit. La culture arabo-musulmane se propage, en particulier au détriment des langues locales (grec, égyptien, syriaque, berbère), notamment au Proche-Orient (Liban, Syrie, Palestine, Jordanie et Irak) et aussi en Afrique du Nord (Égypte, Maghreb, Soudan). Selon Maxime Rodinson, « les coutumes arabes admettaient et favorisaient l’adoption par les clans de gens de toute espèce et de toute origine qui devenaient ainsi des Arabes à part entière. [… De nombreux soumis] se rattachèrent aux Arabes, se considérèrent comme des Arabes, devinrent réellement des Arabes. Mais des masses encore bien plus nombreuses devinrent musulmanes »[12].

Les populations « arabisées » parlent souvent des variantes de l'arabe, mélangé aux langues antérieures, appelés « dialectaux ». À l'écrit, des formes normalisées de l'arabe sont cependant le plus souvent pratiquées, soit l'arabe classique, soit l'arabe moderne. Par exemple, les Maltais parlent le maltais, une variante de l'arabe proche du tunisien, sans se considérer comme Arabes. En effet, le mouvement nationaliste maltais, au XIXe siècle, s'est construit autour du mythe d'une origine phénicienne pour contrer les partisans de l’annexion de Malte par l’Italie, alors en cours d’unification.

Peuplement arabe

Famille arabe chrétienne de Ramallah, en 1905.

Les habitants de l’Arabie et du désert s’étendant de la Mésopotamie jusqu’en Syrie sont de langue sémite. La présence de populations bédouines y est très ancienne, puisqu’elles sont mentionnées dans des textes assyriens et babyloniens du IXe siècle av. J.-C. mais aussi dans la Bible. Selon celle-ci, elles seraient issus des fils d’Abraham, leur ancêtre serait Ismaël, frère d’Isaac l'ancêtre des Hébreux.

Homme arabe de Nuweiba.

L’historien Marc Bergé écrivit :

« "Les Arabes font leur première apparition dans l’histoire en 854 av. J.-C. : l’arabe Gindibu soutint Bin Idri de Damas (le Ben Hadad II de la Bible) en lui amenant mille chameliers du pays d’Aribi à l’occasion de la bataille de Qarqar […] Peut-être le camp de Gindibu était-il situé au sud-est de Damas. Il est certain que les éléments bédouins de la péninsule arabique - qu’on appelait probablement indifféremment Aram, Eber ou Haribu - devaient être installés, à l’origine, dans la région qui s’étend entre la Syrie et la Mésopotamie et qui fut, avec la Syrie le berceau le plus ancien des Sémites[13]. »

À partir du VIIe siècle, certains sont partis au Proche-Orient, vers l'Asie, l’Afrique du Nord et la péninsule Ibérique, dans le cadre de la diffusion de l’islam. Il existe aujourd’hui d'importantes diasporas issues de ces pays et qualifiées d'«arabes» en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique de l'Ouest, de l'Est.

Une étude génétique récente publiée dans le "European Journal of Human Genetics" dans Nature (2019) a montré que les populations d'Asie occidentale, arabes, européennes, nord-africaines, sud-asiatiques (Indiens) et certaines populations d'Asie centrale sont étroitement liées les unes aux autres, et peuvent être distinguées des Africains subsahariens ou des populations d'Asie de l'Est[14].

Mythes d'origine

L'histoire traditionnelle arabe classe les peuples arabes en trois catégories, à savoir : les « arabes disparus », les « arabes arabisants » (Qahtân), et les « arabes arabisés » ('Adnân), ces derniers descendraient d'Ismaël fils d'Abraham. Qahtân, originaire du Yemen, est considéré l'ancêtre des « Arabes du sud », et 'Adnan, le descendant d'Ismaël ibn Ibrahim, celui des « Arabes du nord »[15]. Selon les textes coraniques et bibliques, Ibrahim (pour les musulmans) ou Abraham (pour les hébreux et les chrétiens) descendrait de Sem fils de Noé. Il est considéré comme l'ancêtre principal du peuple arabe. Son fils Ismaël ayant épousé la fille d'un descendant de Qahtân nommé Mudâd, engendra les douze ancêtres des douze tribus ayant peuplé La Mecque avant de se disperser de toutes parts en Arabie[16].

Arabes disparus

Les « arabes disparus » formèrent des tribus qui laissèrent peu de traces archéologiques, la tradition nous livre cependant leurs noms, à savoir : les 'Ād (en arabe : عاد), les 'Imlaq, les Jadîs, les Tasm , ou encore les Thamûd disparus avant le VIe siècle. La légende pré-islamique des tribus de Tasm et Jadis les situe dans la région de Kharj.

Coiffe traditionnelle des Arabes

Arabes arabisants

Les « arabes arabisants » descendant de Qahtân sont d'abord les tribus de Jurhum et de Ya'rub. De Ya'rub proviennent ensuite les Kahlân et les Himyar.

Des Kahlân ayant émigré du Yémen vers le nord se détachent les Azd, ancêtres des Ghassanides établis de Tabûk à Palmyre. Les Judhâm et Lukhm descendent aussi des Kahlân, Lukhm est considéré l'ancêtre des Lakhmides qui occuperont la rive occidentale de l'Euphrate. Autres descendants des Kahlân sont les Kinda qui fondent un royaume tribal de Kinda dans le Najd, ils émigrent aussi à Bahrein, d'où ils redescendront vers l'Hadramaout. D'autres tribus descendant de Kahlân sont les Anmâr, les Aws, les Hamadân, les Khazraj, les Mudhaj, et bien d'autres encore dont les Tayyi' qui s'établirent dans les montagnes du même nom au grand désert de Néfoud.

Les Himyar du Yémen sont les ancêtres de diverses tribus parmi lesquelles se détachent les Bahrâ dont un fils célèbre est Miqdad ibn Amr al-Bahrani compagnon du Prophète, les Balî, les Juhayna, les Kalb, les Qudâ'a et bien d'autres encore.

Arabes arabisés

La tradition nomme « arabes arabisés » les 'Adnân mentionnés ci-dessus car ils descendent d'Ismaël qui, par son mariage avec une fille arabe de la tribu de Mudâd, dut apprendre la langue arabe, lui-même et ses douze enfants mâles qui sont pour cette raison qualifiés d'arabes arabisés. L'un des douze est Qidâr, père de 'Adnân qui généra Mu'id, le père de Nizar. Le prophète Mahomet s'inscrit dans cette lignée des 'Adnân.

Récits antiques et médiévaux

Selon Ibn Khaldoun, les Arabes appartiennent à quatre groupes distincts, les Aribah, les Mustaribah, les Tabia lil Arab et les Mustajam[17]. D’après lui[18], les généalogistes arabes classent les tribus de leur nation en deux catégories. De la première, Qahtân, descendent les Kahlan et les Himyar comme expliqué ci-dessus, de la seconde, issue d’Ismaël[19] descend Nizar ibn Mu'id ibn Qîdâr, lequel Nizar eut quatre fils Anmâr, Iyad, Rabîa et aussi Mudr l'ancêtre lointain des Quraych et du prophète Mahomet, mais aussi de la famille Al Thani qui règne depuis 150 ans sur le Qatar.

Selon Tabari, un historien musulman, Ève aurait habité à Jeddah et Adam seul à Sarandib (Sri Lanka) dans une montagne. L'explorateur Ibn Battuta prétend avoir identifié cette dernière, qui porte maintenant le nom de pic d’Adam[20]. Adam et Ève seraient passés par l’actuelle Arabie saoudite, où Adam fit son pèlerinage et retourna à sa nouvelle demeure, à savoir La Mecque actuelle[21].

Tabari fait remonter Ismaël, en passant par Abraham et Noé, à Adam.

D’autres philosophes musulmans pensent que la langue d’Adam était l’arabe, mais cela a été contesté par Ibn Jinni au Xe siècle[22].

Une « Apocalypse d'Adam » qui reprend divers psaumes et préceptes d’Adam est un ouvrage apocryphe dont existent quatre versions en langue arabe conservées au Vatican[23], qui possède aussi deux versions en syriaque de cet écrit[24].

D'après la Torah et le Coran, la mère d’Ismaël est Agar, une Égyptienne[25], et son père était Abraham[26]. Le roi égyptien avait quatre cents femmes, dont Agar. Il offre à Sarah, l’épouse d’Abraham, de choisir deux jeunes filles parmi ces femmes. Sarah n'en choisit qu'une seule, Agar, qui occupait un rang plus élevé que celui des autres, et qui se prit d’affection pour Sarah[27].

Histoire

Antiquité

Le géographe grec Strabon, au Ier siècle av. J.-C., commence à décrire avec précision le territoire des Arabes : il bénéficie du témoignage des marchands de la route de l'encens et des explorateurs romains[28].

Les livres Les Ethniques d'Étienne de Byzance, lexicographe byzantin, formaient une étude philologique et grammaticale de termes toponymiques de l’Antiquité. La région d’Arabie y est présentée peuplée par des tribus nomades dont la langue semble être l'arabe. L’Arabie centrale y est peu présente, Yathrib et Makka ne sont pas mentionnées. Des références à des ouvrages de l’Antiquité traitant uniquement de l’Arabie et de sa population sont faites. L'auteur s’était basé sur les travaux de géographes (Ptolémée, Strabon et Pausanias) et grammairiens et commentateurs d'Homère[29],[30].

D’après Ctésias, au temps des Phéniciens, les Béroses étaient composés de Chaldéens et d’Arabes. Le roi arabe à cette époque était Ariée, il faisait la guerre contre Ninus, chef de Babylone et de Ninive[31]. Selon Ferd Hoefer, une dynastie arabe avait occupé Babylone en 1400 av. J.-C.Cusan - Risataim, un Madianite (tribu qui appartient aux Ismaélites) était le roi de la Mésopotamie. Plusieurs peuples (Phéniciens, Hébreux) étaient soumis à ce roi. Les Ismaélites occupaient une partie de la Mésopotamie et une grande partie de l’Arabie. La guerre éclate entre les Hébreux et Cusan - Risataim à cause de Yahweh (dieu du Proche-Orient). Les Hébreux ont dénigré ce dieu et se sont mis à adorer Baalim (les Baal) et Astaroth (Astarté). À la fin, les Hébreux offrent leur soumission à Cusan- Risataim durant huit ans[32].

  • Au Sud

La langue du sud est différente du nord de la péninsule de l’Arabie. Le Sud était en plein déclin, après la chute successive du Royaume de Saba qui a duré des millénaires. Les Himyarites sont les derniers souverains de cette région. Dhu Nuwas fut le dernier roi de la dynastie à la fin du Ve siècle, il se convertit au judaïsme et punit les chrétiens à cause de la persécution des Byzantins. Les Éthiopiens, en majorité chrétiens, prennent la région. Vers 575, les Perses font une incursion. La domination des Éthiopiens et des Perses a été éphémère. La société était très développée par rapport aux autres. Les habitants sont sédentaires, habiles dans la construction de digues et l’agriculture. Ils produisaient et exportaient les épices, la myrrhe, l’encens, les aromates, etc., à une partie du monde. Les routes étaient prospères pendant le temps de la paix (accord signé entre les Arabes et les Romains à l’époque de l’empereur romain et arabe Philippe l’Arabe). Le Yémen était une société monarchique et la religion était polythéiste. Plusieurs inscriptions découvertes dans la région laissent penser qu’une partie de la population savait écrire[33][source insuffisante].

  • Le centre et le Nord

Ces régions étaient influencées par la culture araméenne hellénisée. Les pistes commerciales étaient établies. Les Nabatéens fondent leur royaume et la ville de Pétra fut la capitale. Trajan concrétise une province romaine au nord de la Nabatène. De 244 à 249, Philippe l’Arabe dirigeait toute la province. Au sud la Syrie était connue sous le nom de Palmyre, Odenathus Udhayna ») était le premier souverain puis sa femme Zénobie Zayneb ») le remplaça. Aurélien prend la région puisque presque la totalité de la population était semi-nomade ou nomade. L’histoire demeure sombre au sujet des autres dynasties Lihyan et Thamud. Des inscriptions relèvent l’existence des deux pays. Le Coran mentionne Thamud. En 384, le traité de paix entre les Sassanides et les Romains fait arrêter les guerres dans la région. Cette paix durera jusqu’en 502. Les Byzantins et les Perses parcouraient les routes de la région qui étaient sûres[34][source insuffisante].

Entre le IVe siècle et le VIe siècle, la région se dégrade. Les Byzantins et les Sassanides s’en sont désintéressés. La société arabe demeure tribale. L’élevage était important pour la survie ; parfois les Bédouins attaquent les caravanes des Arabes sédentaires. Les tribus arabes avaient un chef élu et avaient un conseil formé de membre de la même famille (Ahl al Bayt) (les gens de la maison). La religion des tribus était le polydémonisme[34][source insuffisante].

  • La Mecque

La ville réunissait les grands marchands de la tribu des Quraychites. Ces derniers concluaient des traités avec les Byzantins, les Éthiopiens, les Sassanides, etc. La Mecque était une ville marchande. Ses notables dirigeaient tout par l’intermédiaire d’un conseil (Madjles)[34][source insuffisante].

Conquêtes arabo-musulmanes

L’Alhambra, vue partielle depuis le Mirador de San Nicolás, elle fut construite par les Nasrides.
Gustave Boulanger, Un cavalier arabe, huile sur toile, 1865.

Avant le début de la conquête musulmane, les tribus arabes au centre de l’Arabie étaient essentiellement nomades, mais avaient développé des civilisations urbaines et des royaumes au sud de la péninsule Arabique; comme ceux du Yémen (Saba, Hadramaout, Ma'in, Himyar), au nord de la péninsule (royaumes Lakhmide de Al-Hira, Ghassanide), en Mésopotamie, et en Syrie (royaumes de Palmyre, de Pétra, de Hatra).

C’est à Yathrib, la future Médine, que l’islam commence à établir son pouvoir (voir Tribus musulmanes et juives de Yathrib).

Expansion de l’islam.
La Grande Mosquée de Kairouan en Tunisie, élevée par le conquérant arabe Oqba Ibn Nafi à partir de 670, est la première mosquée de l’Occident musulman.

Après la conquête de la péninsule Arabique par l’islam, les Arabes ont conquis aux VIIe et VIIIe siècles les régions voisines du Proche-Orient, l’Asie mineure, l’Afrique du Nord dans laquelle ils fondent Kairouan première cité musulmane du Maghreb[35]. Après une conversion rapide à l’islam, une armée d'Amazigh et Arabes conquit l’Espagne pour le compte du calife omeyyade de Damas. Toutes les villes tombaient au pouvoir des Omeyyades. Plusieurs dynasties se sont maintenues pendant huit siècles, mais le règne des musulmans finit par tomber sous les attaques des chrétiens du nord. La seule dynastie survivante était la dynastie arabe des Nasrides à Grenade, elle fut la dernière à tomber en 1492. En même temps, la découverte de l’Amérique fut entamée.

Les musulmans ont régné près de huit siècles (de 711 à 1492) en Andalousie. Ils conquirent aussi le Portugal. Les Maures furent expulsés de la péninsule Ibérique en 1609 sous Philippe III[36][réf. incomplète]. Une partie d’entre eux s’installe en France[réf. nécessaire] surtout les chrétiens. Le reste revient en Afrique du Nord. Certains pouvoirs en Andalousie s’entendaient avec les trois communautés religieuses chrétienne, juive et musulmane. À partir de 1492, les Espagnols diffusent en Amérique des techniques et des denrées empruntées à la culture maure (les techniques d’irrigation, le sucre, le café, etc.)[37].

Une tête de pont musulmane se maintient en Provence dans le massif des Maures, dans le Sud de la France, jusqu’à la fin du Xe siècle[38].

La Sicile fut également sous domination musulmane pendant près de 250 ans et la majeure partie de ses habitants se convertirent à l’islam jusqu’à ce que les armées chrétiennes et normandes récupèrent l’île, fondant le royaume de Sicile. Cette islamisation et cette arabisation furent d’autant plus radicales qu’une immigration berbère importante suivit les famines qui ravagèrent l’Afrique du Nord de 1004-1005 à 1040.

Sur plusieurs vagues les Hilaliens et les Banou Salim, des tribus du centre de la péninsule Arabique, s'installent d'abord en Égypte avant de faire la conquête du Maghreb au milieu du XIe siècle[39].

Le Proche-Orient et le Maghreb ont par la suite été intégrés en totalité ou en partie à d'autres empires (ottoman, espagnol, portugais, anglais, français, etc.).

Religions

Histoire

Dans l'Antiquité, les habitants de l'Arabie pratiquaient des religions animistes[40] variées[41]. La Mythologie arabe préislamique comptait de nombreuses divinités[42] (Allat (parfois écrit Al Lât), Hubel, Quzeh, , Al Ozzâ, Wadd (Amour), Amm, Yagût, Nasr, etc.[41]). La Kaaba était un lieu sacré en Arabie avant Mahomet[41],[43]. On peut mentionner aussi le mythe de la Reine de Saba, appelée « Balqis » en arabe.

Des Arabes pratiquaient des religions monothéistes (christianisme, judaïsme, etc.) avant l’apparition de l’islam. De nombreux Arabes de religion juive vivaient dans la région[44], notamment à Yathrib (Médine) où ils étaient agriculteurs et artisans[33][source insuffisante]. Certaines y sont restées jusqu'au XXe siècle, en particulier au Yémen. Après l'hégire, une grande partie des Arabes embrassent la religion musulmane.

Christianisme

Il existe près de quinze millions d’Arabes chrétiens dans l’aire géographique arabo-musulmane : en Égypte (de 8-16 %), en Syrie (5,4-9,4 %), au Liban (34-41 %), en Palestine (6 %, 11 % avec la diaspora palestinienne), en Israël (2%), en Jordanie (3-4 %), en Irak (2,7-3,5 %)[45].

Parmi les Arabes du Brésil qui constituent environ 7 % de la population[46], la communauté arabe compte ainsi 8 millions[37]. Les chrétiens de la Grande Syrie sont venus au Brésil en 1837. En tout, il y a 17 millions d’Arabes en Amérique latine[37].

Aux États-Unis, les Arabes sont estimés à 3,5 millions, dont environ 63 % sont chrétiens et 24 % musulmans[47]. Leur communauté qui s’est installée dès le début du XXe siècle en provenance de Syrie, du Liban et d’Égypte, regroupe une population peu nombreuse mais très bien assimilée, avec de nombreux exemples de réussites personnelles, tels John Sununu et Ralph Nader dans la politique, Bobby Rahal dans le sport, ou Paul Anka et Frank Zappa dans la musique. Ces dernières années, de nouveaux immigrants sont arrivés d’Irak.

Judaïsme

L'expression « juifs arabes » désigne les personnes de religion juive dont l'arabe est la langue maternelle et/ou originaires d'un pays arabe. La présence de juifs dans la péninsule arabique, et dans des pays qui seront arabisés après la conquête arabe du VIIe siècle, est très ancienne. Elle peut être attribuée d'une part à des vagues migratoires de juifs originaires de Jérusalem et du royaume de Juda, fuyant les persécutions (voir dans l'article diaspora juive, la première et la deuxième diaspora) ; d'autre part, à des conversions au judaïsme dans les pays où ces juifs exilés s'étaient établis[48]. Pour une vue d'ensemble, voir l'article Juifs arabes et pour l'histoire de ces juifs par pays, voir les différents articles Histoire des Juifs par pays[49].

Après la création d'Israël en 1948, quand de nombreux pays arabes mènent une politique discriminatoire et répressive à l'égard des juifs, près de 900 000 d'entre eux partent ou sont chassés des pays arabes, où ils résidaient et étaient nés, et partent habiter dans le nouvel État dont ils obtiennent la nationalité ou ailleurs en Europe et en Amérique.

Héritage et transmission du savoir classique

Il est communément admis que ce sont des chrétiens syriaques qui ont traduit la majorité des textes des auteurs grecs en arabe et que les versions commentées d’Aristote, de Platon ou d’autres sont parvenues en Europe avec des annotations des penseurs musulmans qui ont ainsi contribué d’une certaine manière au mouvement des idées sans en avoir été pour autant les importateurs exclusifs. La latinisation du nom de ces commentateurs montre leur prestige auprès des savants européens[50] : Ibn Rushd est devenu Averroès, Ibn Sina Avicenne, Ibn Tufayl Abubacer, Ibn Bajjah Avempace, Hunayn ibn Ishaq Johannitius.

L’islam a rapidement conquis la Perse sassanide et la majeure partie de la chrétienté orientale où chrétiens et juifs reçoivent le statut de dhimmi soumis à l’impôt. Les conquérants exigent également de leurs tributaires une contribution intellectuelle qui nourrira cette civilisation naissante en puisant dans les trésors de la pensée antique. La Syrie devint le principal centre de la pensée hellénique, après que Justinien a fermé les écoles d’Athènes. À l’exception de quelques œuvres traduites directement du grec en arabe, les ouvrages grecs étaient traduits en syriaque, une forme tardive d’araméen, dans un mouvement qui s’amplifia après la conquête musulmane[51].

Le calife Al-Mamun (Abbasside) qui est attaché à la doctrine Mutazilite met en place au début du IXe siècle un atelier de traduction appelé Bayt al Hikma (Maison de la sagesse) à Bagdad[52] et envoient des caravanes à Byzance pour acquérir des manuscrits grecs. Ce mouvement de traduction inclut des ouvrages tant de médecine, de logique ou de philosophie grecques que de littérature persane ou d’astronomie indienne qui font émerger une nouvelle culture philosophique et scientifique arabe appelée l’adab, imprimant un essor nouveau aux savoirs en général et à la science en particulier[53].

Parmi les traducteurs fameux, on peut mentionner au IXe siècle le médecin Hunayn ibn Ishaq, connu en Occident sous le nom de Johannicius. Ce nestorien arabe transcrit les corpus médicaux d’Hippocrate et de Galien qui serviront de base au Canon de médecine d’Avicenne qui sera lui-même traduit en latin et fera autorité durant cinq siècles. D’autres personnalités sont à mentionner tels al-Farabi (872-950) qui donne une interprétation d’Aristote et de Platon harmonisant les deux philosophies ou encore le savant al-Biruni (973-1048), qui décrit l’histoire de l’Univers dans la tradition grecque. Enfin, l’œuvre d’Averroes (~1126-1198), philosophe, théologien et savant musulman, commentateur des œuvres d’Aristote, soulève des débats passionnés qui auront une influence telle dans l’Occident médiéval qu’on parle d’averroïsme.

Les traductions d’Aristote et d’autres auteurs antiques gagnent l’Espagne sarrasine et la Sicile où l’on traduit activement les œuvres de l’arabe en latin. Tolède, conquise par les chrétiens en 1085, devient un lieu de contacts féconds entre culture musulmane et monde chrétien : de 1130 à 1150, l’archevêque Raymond d’Agen emploie des «médiateurs juifs» qui parlent hébreux, arabe, castillan et latin ou encore des savants chrétiens comme Gérard de Crémone. Ainsi les auteurs anciens et les commentaires arabes pénètrent en Occident influençant profondément la pensée d'auteurs chrétiens comme Albert le Grand et Thomas d’Aquin[54].

Cette théorie est aujourd’hui partiellement contestée par des historiens comme Jacques Heers ou Sylvain Gouguenheim[55]. Ce dernier explique dans un ouvrage fort critiqué par ses pairs, Aristote au Mont-Saint-Michel[56],[57], qu’à côté de la transmission arabe, il aurait existé une filière directe de traductions du grec au latin, dont le Mont-Saint-Michel aurait été le centre au début du XIIe siècle, grâce à Jacques de Venise. Selon le conservateur des manuscrits médiévaux des traités d’Aristote à Avranches, cette théorie relève du « roman », les renseignements sur Jacques de Venise étant pratiquement inexistants et le Mont-Saint-Michel traversant une période troublée à cette époque[58]. L’historien confirme néanmoins la reprise arabo-musulmane de nombreux éléments de la culture ou du savoir grecs, mais considère que la pensée d’Aristote n’y eut pas d’influence dans les secteurs de la politique et du droit, du moins du VIIIe au XIIe siècle[59].

Pour Gabriel Martinez-Gros, professeur à l’université de Paris X, « si le Moyen Âge occidental minimise l’apport des Arabes, c’est qu’il cherche avant tout à renouer avec un patrimoine antique qu’il tient pour sien ; l’Islam médiéval quant à lui exalte une Grèce antique sans parenté avec l’Empire byzantin »[60].

Notes et références

  1. (en) « World Arabic Language Day | United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization », sur www.unesco.org
  2. Somme des deux nombres précédents
  3. Margaret Kleffner Nydell Understanding Arabs: A Guide For Modern Times, Intercultural Press, 2005, (ISBN 1931930252), page xxiii, 14
  4. Les Arabes dans l’histoire, Bernard Lewis, page 15, édition Flammarion, (ISBN 978-2-08-081362-6).
  5. (es) Valentin Anders, « ÁRABE », sur etimologias.dechile.net (consulté le ).
  6. Les Arabes dans l’histoire, Bernard Lewis, page 16, édition Flammarion, (ISBN 978-2-08-081362-6).
  7. Deroy L. et Mulon M., Dictionnaire de noms de lieux, Paris, Le Robert, , 531 p.
  8. « Arab | people » (consulté le )
  9. Maxime Rondison, Les Arabes, p. 50-51.
  10. Ibn Taymiyya, Al-Iqtidhâ, p. 156-157 de l’édition arabe[réf. incomplète].
  11. Thesiger Wilfred. (1980). Le désert des déserts.
  12. Rodinson (Maxime), Mahomet, Paris, Points (1re ed. Seuil, 1968), 1994, p. 335.
  13. Marc Bergé", Les Arabes, p. 20.
  14. Andrew J. Pakstis, Cemal Gurkan, Mustafa Dogan et Hasan Emin Balkaya, « Genetic relationships of European, Mediterranean, and SW Asian populations using a panel of 55 AISNPs », European Journal of Human Genetics, vol. 27, no 12, , p. 1885–1893 (ISSN 1018-4813, PMID 31285530, PMCID 6871633, DOI 10.1038/s41431-019-0466-6, lire en ligne, consulté le )
  15. Dr Chawqi Abu Khalil, Atlas du Coran, page 24.
  16. Dr Chawqi Abu Khalil, Atlas du Coran, page 25.
  17. Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères, traduction de William McGuckin de Slane, page 1,  éd. Berti, Alger, 2003, p. 1, partie Tribus Arabes de l’Afrique septentrionale, note de bas page (ISBN 9961-69-027-7) édité erroné.
  18. le traducteur du livre d’Ibn Khaldoun, nous réfère au livre de M. Caussin de Perceval : Essai sur l’histoire des Arabes pour comprendre Ibn Khaldoun.
  19. Fils d’Ibrahim pour les musulmans, etc., et Abraham pour les chrétiens et les hébreux, etc.
  20. Revue scientifique. Publié par Germer Bailliére, 1884. Notes sur l’article : année 21:sem.1 (1884:janv.-juin). Le pic d’Adam à Ceylan. De M.E. Haeckel, page 243.
  21. Tabari, La chronique, Histoire des prophètes et des rois.V1. Édition Sindbad, (ISBN 978-2-7427-3317-0), chap.  : De la création à David, page 83.
  22. Slimane Zeghidour, La poésie arabe moderne entre l’Islam et l’Occident, Paris, Karthala Éditions, , 361 p. (ISBN 978-2-86537-047-4, notice BnF no FRBNF37164516, présentation en ligne), p. 35.
  23. Abbé Jacques-Paul Migne, Dictionnaire des Apocryphes, édité en 1856, page XLI.
  24. La Sainte Bible : texte de la vulgate, traduction française en regard avec commentaires… : introduction générale. De l’Abbé Trochon, H -J Crelier, Charles Trochon. Collaborateur Antoine Bayle. Publié par Lethielleux, 1886. Notes sur l’article : v.1. Page 481. version du livre en ligne
  25. Histoire universelle de l’Église catholique. De René François Rohrbacher, Franz Hülskamp, Hermann Rump. Publié par Lardinois, 1842, page 210.
  26. Tabari, La chronique, Histoire des prophètes et des rois.V1. Édition Sindbad, (ISBN 978-2-7427-3317-0), chap.  : De la création à David, page 137.
  27. Tabari. La chronique, Histoire des prophètes et des rois.V1. Édition Sindbad, (ISBN 978-2-7427-3317-0), chap.  : De la création à David, page 139.
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  29. Ed. Augustus Meineke, Stephani Byzantii ethnicorum quae supersunt, Berlin 1849.
  30. Margarethe Billerbeck, Christian Zubler, Stephani Byzantii Ethnica Volumen II. De Grutyer : 2011. (Corpus Fontium historiae byzantinae, series Berolinensis, XLIII/2)
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  32. L’Univers : histoire et description de tous les peuples, Ferd Hoefer. Publié par F. Didot frères, 1852. Notes sur l’article : ser.3 v.9. p. 108.
  33. Les Arabes dans l’histoire, Bernard Lewis, édition Flammarion, (ISBN 978-2-08-081362-6).
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  35. (en) Hans Kung, Tracing the Way: Spiritual Dimensions of the World Religions,  éd. Continuum International Publishing Group, 2006, p. 248.
  36. Œuvres complètes. De François Marie Arouet de Voltaire. Publié par [Qui ?], 1878, page 33 Version du livre de Voltaire en ligne.
  37. Les Relations entre l’Amérique du Sud et le Moyen-Orient : Un exemple de relance sud-sud. De Élodie Brun, Préface de Guillaume Devin. p. 22. Publié par L’Harmattan, 2008. (ISBN 978-2-296-05561-2) Livre en ligne.
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  49. Histoire des Juifs en Irak, Histoire des Juifs en Égypte, Histoire des Juifs au Yémen, Histoire des Juifs en Arabie saoudite, Histoire des Juifs au Liban, Histoire des Juifs en Tunisie, Histoire des Juifs au Maroc, Histoire des Juifs en Algérie, Histoire des juifs en Tunisie, Histoire des Juifs en Libye
  50. Maurice-Ruben Hayoun, «Quelles sont les racines culturelles de l’Europe ?», Tribune de Genève, 17 mai 2008, article en ligne.
  51. Jean-François Monteil, «La Transmission d’Aristote par les Arabes à la chrétienté occidentale», in Entre deux rives, trois continents., Maison des sciences de lʼHomme dʼAquitaine, 2004.
  52. Houari Touati, L'armoire à sagesse. Bibliothèques et collections en Islam, Paris: Aubier, 2003, p.  173-176.
  53. Annie Vernay-Nouri (coord. scientifique), dossier pédagogique de l’exposition al-Idrîsî, la Méditerranée au XIIe siècle, dossier en ligne.
  54. Jean-François Monteil, La Transmission d’Aristote par les Arabes à la chrétienté occidentale, op. cit.[source insuffisante].
  55. Aristote au Mont Saint-Michel. Les racines grecques de l’Europe, Paris, Seuil, 2008 [source insuffisante].
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  57. Pascal Riché, «Baston chez les médiévistes autour de l’apport de l’islam», Rue89, 2 mai 2008, article en ligne.
  58. Jérôme Cordelier, «Les mystères du Mont-Saint-Michel», Le Point, 31 juillet 2008, article en ligne.
  59. Cité par Rue89, 2 mai 2008.
  60. Qantara no 71, printemps 2009.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Jacques Berque, Les Arabes d’hier à demain, Paris, Seuil, 1960
  • Mohammed Arkoun, La pensée arabe, Paris, PUF, 1975
  • Dominique Sourdel, Histoire des Arabes, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », no 915, 1976
  • Maxime Rodinson, Les Arabes, PUF, 1979
  • (de) Manfred Kropp, «Die Geschichte der “reinen Araber” vom Stamme Qaḥṭān. Aus dem Kitāb našwat aṭ-ṭarab fī taʾrīḫ ǧāhiliyyat al-ʿArab des Ibn Saʿīd al-Maġribī», dans Heidelberger Studien zur Geschichte und Kultur des modernen Vorderen Orients, vol. 4, Francfort-sur-le-Main et al., Lang, 1982, (ISBN 978-3-8204-7633-0)
  • Dominique Chevalier, André Miquel (dir.), Les Arabes du message à l’Histoire, Paris, Fayard, 1995
  • Samir Kh. Samir, Rôle culturel des chrétiens dans le monde arabe, Beyrouth, CEDRAC, 2003
  • Bernard Heyberger, Chrétiens du monde arabe : un archipel en terre d’Islam, Paris, 2003, (ISBN 978-2-7467-0390-2)
  • Alfred Schlicht, Die Araber und Europa, Stuttgart, 2008
  • Jean Pruvost, Nos ancêtres les Arabes, Paris, JC Lattès, coll. « Essais et documents », , 300 p. (ISBN 978-2-7096-5941-3, notice BnF no FRBNF45237509)
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