Portugais

Le portugais (en portugais : português) est une langue appartenant à la branche romane de la famille des langues indo-européennes. Les locuteurs du portugais s'appellent les lusophones.

Pour l’article homonyme, voir Portugais (peuple).

Portugais
Português
Langues filles Créoles
Pays Angola, Brésil, Cap-Vert, Guinée-Bissau, Inde, Chine, Mozambique, Portugal, Sao Tomé-et-Principe, Timor oriental, Guinée équatoriale
Région Daman et Diu, Goa, Macao
Nombre de locuteurs 252,2 millions dont :
L1 : 227,9 millions
L2 : 24,2 millions[1]
Nom des locuteurs lusophones
Typologie SVO, flexionnelle, accusative, accentuelle, à accent d'intensité
Écriture Alphabet portugais
Classification par famille
Statut officiel
Langue officielle Angola
Brésil
Cap-Vert
Guinée-Bissau
Guinée équatoriale
Macao
Mozambique
Portugal
Sao Tomé-et-Principe
Timor oriental
Régi par Instituto Internacional de Língua Portuguesa, Comunidade dos Países de Língua Portuguesa
Codes de langue
ISO 639-1 pt
ISO 639-2 por
ISO 639-3 por
IETF pt
Linguasphere 51-AAA-a
WALS por
Glottolog port1283
Échantillon
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français)

Artigo 1º: Todos os seres humanos nascem livres e iguais em dignidade e em direitos. Dotados de razão e de consciência, devem agir uns para com os outros em espírito de fraternidade.
Carte

  • Langue maternelle
  • Langue officielle et administrative
  • Langue culturelle ou additionnelle
  • Minorités de langue portugaise
  • Créoles à base portugaise

Le portugais occupe la sixième place des langues les plus parlées dans le monde si l'on tient compte du nombre de personnes dont c'est la langue maternelle. Il est la langue la plus parlée en Amérique du Sud[2] et de l'hémisphère sud[3], mais seconde en Amérique latine, après l'espagnol (plus du tiers de la population de l'Amérique latine parle le portugais). En Afrique, le portugais se présente comme une importante langue véhiculaire dans les anciennes colonies portugaises. Il représente au total 227,9 millions de locuteurs dont c'est la langue maternelle[1] dans le monde et est ainsi la troisième langue européenne la plus parlée en tant que langue maternelle après l'espagnol (406 millions) et l'anglais (335 millions), et représente 4 %[4] du PIB mondial. C'est aussi la cinquième langue par le nombre de pays ayant le portugais comme langue officielle[4] et la septième pour le nombre de traductions à destination du portugais[4]

La « langue de Camões » est parlée au Portugal, y compris l'archipel de Madère et celui des Açores, au Brésil, en Angola, au Mozambique, au Cap-Vert, en Guinée-Bissau, en Guinée équatoriale, à Sao Tomé-et-Principe, au Timor oriental, à Goa (Inde), à Daman et Diu (Inde), Malacca en Malaisie et à Macao (Chine). Il appartient à la famille des langues ibéro-romanes et présente de nombreuses similitudes avec le castillan. Au-delà de ses origines fortement latines, 20 % du lexique portugais tire ses racines ailleurs, en particulier de la langue arabe mais aussi notamment de l'occitan. En Galice (Espagne) est parlé le galicien, avec qui il est très étroitement apparenté. Au Brésil, le tupi-guarani en a influencé le vocabulaire.

Les normes de la langue portugaise sont régies par l’Instituto Internacional da Língua Portuguesa et la Comunidade dos Países de Língua Portuguesa.

Des créoles à base portugaise sont parlés au Cap-Vert, en Guinée-Bissau, au Sénégal et à Sao Tomé-et-Principe.

Histoire

Arrivant dans la péninsule Ibérique en 218 av. J.-C.[5], les Romains apportent le latin vulgaire d'où descendent toutes les langues romanes. La langue est répandue par les soldats, les colons et les commerçants qui construisent des villes romaines principalement près des colonies des civilisations antérieures des Lusitaniens.

Entre 409[6] et 711[7] apr. J.-C., l'Empire romain d'Occident s'effondre et la péninsule Ibérique est conquise par les peuples germaniques (ce sont les Invasions barbares). Les occupants, essentiellement Suèves et Wisigoths, adoptent la culture romaine et les dialectes en latin vulgaire de la péninsule.

Après l'invasion mauresque de 711, l'arabe devient la langue administrative des régions conquises, mais la population continue à parler essentiellement une forme de roman communément appelé « mozarabe ». L'influence de l'arabe sur les dialectes romans parlés dans les royaumes chrétiens européens a été faible, affectant principalement leur lexique[8].

Poésie Médiévale

Das que vejo
nom desejo
outra senhor se vós nom,
e desejo
tam sobejo,
mataria um leon
senhor do meu coraçom:
fim roseta,
bela sobre toda fror,
fim roseta,
nom me meta
em tal coita voss'amor!

João de Lobeira
(1270–1330)

Les documents les plus anciens en langue portugaise, entrecoupés de nombreuses phrases latines, sont des documents notariaux du IXe siècle. Cette phase est connue sous le nom de « proto-portugais » (entre le IXe et le XIIe siècle). Le Portugal devient un royaume indépendant avec le Royaume de León en 1139, sous le roi Alphonse Ier de Portugal. Dans la première période du vieux-portugais — période galaïco-portugaise (du XIIe au XIVe siècle) — la langue devient progressivement d'usage général. Pendant quelque temps, le galaïco-portugais est la langue de prédilection pour la poésie lyrique en Hispania chrétienne[Quoi ?][9], comme l'occitan est la langue de la littérature occitane pour les troubadours. En 1290, le roi Denis Ier de Portugal crée la première université portugaise à Lisbonne (Estudos Gerais, déplacée plus tard à Coimbra), et décrète que le portugais, jusque-là simplement appelé « langage commun » devient la langue officielle[réf. nécessaire].

Carte chronologique montrant le développement et l'évolution des langues parlées dans la péninsule ibérique de l'an 1000 à nos jours.

Dans la seconde période du vieux-portugais, du XIVe au XVIe siècle, avec les explorations portugaises, la langue se répand dans de nombreuses régions d'Asie, d'Afrique et d'Amérique. Au XVIe siècle, il devient une langue véhiculaire en Asie et en Afrique, utilisée pour l'administration coloniale et le commerce mais aussi pour les communications entre les responsables locaux et les Européens de toutes nationalités. Sa diffusion est facilitée par les mariages mixtes entre Portugais et les populations autochtones, et son association avec les efforts des missionnaires catholiques conduit à l'appellation « kristang » (du mot cristão : chrétien) de certains créoles et pidgins portugais dans de nombreuses régions d'Asie. La langue continue à être populaire dans certaines parties d'Asie jusqu'au XIXe siècle, dans les communautés chrétiennes lusophones d'Inde, de Ceylan, de Malaisie et d'Indonésie[10].

La fin de la période du vieux-portugais est marquée par la publication du Cancioneiro Geral de Garcia de Resende en 1516. Le début du portugais moderne au XVIe siècle est caractérisé par une augmentation du nombre de mots empruntés au latin et au grec classique, enrichissant le lexique.[réf. nécessaire]

Classification

Le portugais appartient au groupe ibéro-roman des langues romanes. Son ancêtre est le galaïco-portugais d'où sont issus également le galicien et le fala[11].

Caractéristiques

Principales caractéristiques évolutives du portugais moderne dans l'ensemble roman, et en particulier par rapport aux langues voisines (seules les divergences sont indiquées pour le galicien) :

  • Chute de -l- et -n- intervocaliques[12] : GENERALIS > geral ; SALIRE > sair.
  • Présence de voyelles nasales[13] (avec caractère phonologique, trait absent du reste de la péninsule Ibérique, y compris du galicien).
  • Comme globalement dans les autres langues romanes occidentales, vocalisation des consonnes occlusives sourdes intervocaliques.
  • Simplification des consonnes géminées latines, sans palatalisation des groupes latins -LL- et -NN- (contrairement au reste de l'ibéro-roman et au catalan)[13] : GALLAECUS > galego, ANNUS > ano.
  • Absence de diphtongaison de Ĕ et Ŏ toniques latins (comme en catalan, et contrairement au castillan et à une partie de l'astur-léonais) : METUS > medo.
  • Maintien des diphtongues archaïques ei et au (> ou/oi), monophtonguées en castillan et catalan[12] : FERRARIUS > ferreiro ; CAUSA > cousa.
  • Palatalisation des groupes initiaux PL-, KL-, FL- > ch[13]. À rapprocher d'un phénomène parallèle en castillan (qui donne [ʎ]).
  • Système vocalique tonique à sept éléments, avec maintien de l'opposition entre e et o ouverts ou fermés, comme dans la plupart des langues romanes et contrairement au castillan (qui a un système simplifié de cinq voyelles, aussi bien toniques qu'atones). Ce système interfère avec des phénomènes d'harmonisations vocaliques (l'aperture des o et, dans une moindre mesure, e toniques peut être conditionnée par le timbre de la syllabe finale)[14].
  • De façon schématique, réduction à trois éléments du système vocalique atone[12], avec simplification de oppositions a/e et o/u (phénomène parallèle au catalan oriental) : [ɐ] (< a, e), [u] (< o, u) et [i] (< i). Ce phénomène n'est néanmoins pas parfaitement régulier et connaît des variations dialectales. o se maintient par exemple généralement en position initiale absolue (ou produit par endroits une diphtongue)[12]. Il est moins marqué en portugais du Brésil[15], sauf pour le [ɐ ~ ə ~ a], [i ~ ɪ ~ e] et [u ~ ʊ ~ o] à la fin des mots ou entre les phonèmes /t/, /d/ et /s/, /z/.
  • Comme en catalan, conservation de [ʎ] roman, issu de LI/LY latin (> [x] en castillan)[16].
  • Maintien de [v] roman (absence de bêtacisme), contrairement au galicien, au castillan et à la plus grande partie du catalan[13],[17].
  • Palatalisation de -s implosif[13] : fazimos > [fɐˈzimuʃ].
  • Maintien du groupe roman -it issu de -CT latin[13] (palatalisé en castillan et simplifié en catalan) : FACTUM > feito, contre hecho (esp.) et fet (cat.).
  • Conservation du f- initial, comme en catalan, et contrairement au castillan (qui supprime la plupart du temps) et à l'astur-léonais (qui présente un état intermédiaire).

Répartition géographique

Le portugais est la langue maternelle de la majorité de la population du Portugal (95 %, soit 10 millions de locuteurs[18],[19] auxquels s'ajoutent 4,9 millions d'expatriés[20]), du Brésil (95 %, soit 205 millions[21]), de Sao Tomé-et-Principe (95 %[22] à 99,8 %[23]) et de l'Angola (60 %[24]) et est la langue la plus parlée au Mozambique (50,4 % selon le recensement de 2007 mais seulement 10,7 % dont c'est la langue maternelle (soit 2 millions de locuteurs), en forte progression (1,2 % en 1980 et 6,5 % en 1997)[25]). En 1983 il est parlé par 11,5 % de la population de la Guinée-Bissau[26].

Aucune donnée n'est disponible pour les îles du Cap-Vert dont presque toute la population est bilingue, la population monolingue parlant le créole du Cap-Vert.[réf. nécessaire]

De petites communautés lusophones subsistent dans d'anciennes colonies portugaises telles que Malacca en Malaisie et à Macao, où il est parlé par 2,4 % de la population[27], au Timor oriental (35 %[28]) et dans certaines parties de l'Inde, telles que Goa[29] et Daman et Diu[30], ou il est parlé en seconde langue par 20 000 personnes, et 5 000 personnes en langue maternelle (soit 25 000 personnes).

Il est également parlé par des communautés immigrées en Afrique du Sud (entre 300 000 et 600 000 personnes[31]), en Andorre (15,4 %[32]), en Australie (0,13 % soit 25 779 personnes le parlent chez eux d'après le recensement de 2006[33]), aux Bermudes (3,6 %[34]), au Canada (0,72 % soit 219 275 personnes d'après le recensement de 2006[35],[36] mais entre 400 000 et 500 000 d'après Nancy Gomes[37]), en France[38], au Japon[39], à Jersey (4,6 %[40]), au Luxembourg (9 %[41]), en Namibie[42], au Paraguay (10,7 % soit 636 000 personnes[43]), en Suisse (196 000 nationaux en 2008[44]), au Venezuela (1 à 2 %, soit 254 000 à 480 000 personnes[45],[37]) et aux États-Unis (0,24 % soit 687 126 personnes selon l'American Community Survey de 2007[46]) principalement en Floride[47], au Massachusetts[48], au Californie, au New Jersey[49], dans l'État de New York[49],[50] et à Rhode Island[51].

Statut officiel

Statut officiel du portugais dans le monde.

Actuellement, le portugais est la langue officielle de l'Angola, du Brésil, du Cap-Vert, de la Guinée-Bissau, du Portugal, de Sao Tomé-et-Principe et du Mozambique[52]. Il est également l'une des langues officielles de la région administrative spéciale de Macao (avec le chinois) et du Timor oriental, (avec le tétoum).

Le portugais est la langue officielle de plusieurs organisations internationales. La Communauté des pays de langue portugaise[52] se compose de huit pays indépendants dont la langue officielle est le portugais. C'est également une langue officielle de l'Union européenne, représentant 3 % de sa population[53], et majoritaire dans le Mercosur, de l'Organisation des États américains, de l'Organisation des États ibéro-américains, de l'Union des Nations sud-américaines, et de l'Union africaine (une des langues de travail) et l'une des langues officielles d'autres organisations[réf. nécessaire].

Deuxième langue

L'Uruguay a conféré au portugais un statut égal à l'espagnol dans son système éducatif le long de la frontière nord avec le Brésil. Dans le reste du pays, il est enseigné comme matière obligatoire à partir de la 6e depuis 2008[54].

Il est aussi offert obligatoirement par les écoles secondaires en Argentine[55] et comme option au Venezuela[56], en Zambie[57], au Congo[58], au Sénégal[58], en Namibie[58], au Swaziland[58], en Côte d'Ivoire[58] et en Afrique du Sud[58].

Le portugais est aussi très important, et souvent parlé en seconde langue au Guyana, au Suriname, en Guyane française et dans le Sud du Venezuela, autant de territoires frontaliers avec le Brésil.

Perspectives d'évolution

Selon les estimations de l'UNESCO, la langue portugaise a le plus fort potentiel de croissance en tant que langue internationale en Afrique du Sud et en Amérique du Sud[59]. Les pays lusophones d'Afrique devraient compter une population s'élevant à 83 millions de locuteurs d'ici 2050. Au total, les pays de langue portugaise devraient compter 335 millions[60] de locuteurs cette même année[59].

Depuis que le Brésil a signé, en 1991, le traité du marché économique de l'Amérique du Sud (Mercosur) avec d'autres nations, comme l'Argentine, l'Uruguay et le Paraguay, et que le portugais en est la langue de travail, il y a un regain d'intérêt pour l'étude du portugais dans les pays d'Amérique du Sud[61]. Le poids démographique du Brésil dans le continent (51 %) continuera de renforcer la présence de la langue dans la région.[réf. nécessaire]

Même si, après la cession de Macao à la Chine en 1999, l'utilisation du portugais était en baisse en Asie, il redevient une langue d'avenir, principalement parce que le Timor oriental a augmenté le nombre de ses locuteurs au cours des cinq dernières années, mais aussi en raison de l'augmentation des liens financiers et diplomatiques chinois avec les pays lusophones[62].

Estação da Luz, musée de la langue portugaise, à São Paulo, Brésil.

En , le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a annoncé la décision du gouvernement de faire du portugais la troisième langue officielle de la Guinée équatoriale, afin de respecter les exigences pour devenir membre à part entière de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP). Le portugais est donc devenu la troisième langue officielle du pays avec le français et l'espagnol, en 2011[63].

En , le Bosque de Portugal est créé dans la ville brésilienne de Curitiba. Le parc abrite le mémorial de langue portugaise, qui honore les immigrants portugais et les pays qui ont adopté la langue portugaise. À l'origine, il y avait sept nations représentées par des piliers, mais avec l'indépendance du Timor oriental, un autre pilier est ajouté pour ce pays en 2007[64]. En , le Musée de la langue portugaise, musée interactif sur la langue portugaise, est fondé à São Paulo, au Brésil, la ville comptant le plus grand nombre de lusophones dans le monde[65].

Dialectes

Les dialectes portugais sont des variantes n'ayant pas suffisamment d'écarts par rapport à la norme officielle pour être considérés comme des langues distinctes. Les différences entre les dialectes portugais sont, pour la plupart, la phonologie, la fréquence d'utilisation de certaines formes grammaticales et la distance entre les niveaux formels et informels.

Ces dialectes se répartissent en deux groupes, ceux apparentés au portugais du Brésil et ceux apparentés au portugais du Portugal. Pour des raisons historiques, les dialectes d'Afrique et d'Asie font partie du deuxième groupe, même si certains aspects phonétiques, en particulier la prononciation des voyelles atones, ressemblent plus au portugais du Brésil qu'au portugais du Portugal. Les différences ne nuisent cependant pas trop à la compréhension entre locuteurs de différents dialectes.

[réf. nécessaire]

Brésil

Dialectes portugais au Brésil.

Les tentatives de classification des dialectes du Brésil sont peu nombreuses et la plus importante a été faite en 1922 (et revue en 1953) par le philologue Antenor Nascentes[66] :

Portugal

Dialectes du portugais au Portugal.

La classification généralement acceptée suit celle de Luís Filipe Lindley Cintra de 1971[70],[71] :

Langues dérivées

  1. Crioulo cabo-verdiano[82]  créole du Cap-Vert.
  2. Damaense  Daman et Diu, Inde.
  3. Timorense[83]  portugais du Timor oriental.
  4. Goês  Goa, Inde.
  5. Guineense[84]  créole de Guinée-Bissau.
  6. Macaísta ou patuá[85]  patois macanais (Macao, Chine).
  7. Moçambicano[86]  portugais du Mozambique.
  8. Santomense[87]  Sao Tomé-et-Principe.
  9. Dialectes portugais de l'Uruguay.
  10. Le papiamento, est une langue créole des Antilles néerlandaises. Il est parlé à Aruba, Bonaire et Curaçao avec des variantes locales.

Pour le cas particulier du galicien, il forme avec le portugais le diasystème galaïco-portugais car il partage la même base structurelle et est mutuellement compréhensible. Il y a cependant deux courants idéologiques qui s'opposent pour dire que le galicien est un dialecte du portugais ou une langue différente.

Le courant officiel et majoritaire prône la différenciation, le galicien écrit suivant des normes proches de l'espagnol, rompant ainsi avec l'orthographe traditionnelle du galaïco-portugais médiéval.

Le courant minoritaire appelé « réintégrationniste » défend en raison de l'origine commune et de la grande similitude des deux langues, un rapprochement grammatical et orthographique avec le reste du monde lusophone afin d'éviter que le galicien ne finisse par être absorbé par le castillan, langue dominante dans l'espace espagnol. Le galicien est ainsi parfois appelé : galego-português, português da Galiza ou encore portugalego.

Écriture

Le portugais s'écrit au moyen de l'alphabet latin complété par des diacritiques (le tilde sur les voyelles  a  et  o , qui est l'ancien signe médiéval marquant l'abrègement du /n/, par exemple pan pain ») est devenu pão ; cédille ; accent circonflexe ; accent aigu ; accent grave) et des digrammes ;  nh  (équivalent à  ñ  en espagnol ou au  gn  français),  lh  (équivalent à  ll  en espagnol ou à  gl(i)  en italien),  ch  — dont les deux premiers,  nh  et  lh , sont des conventions graphiques empruntées à l'occitan[88]. Il existe quelques différences entre l'orthographe du Brésil et celle d'autres pays lusophones. Le portugais du Portugal n'utilisait pas, jusqu'à la réforme de 1990, les lettres k, w et y.

Réforme de l'orthographe portugaise

Un projet d'uniformisation de la langue portugaise, visant à modifier l'orthographe de plusieurs centaines de mots, a vu le jour en 1990 sous le nom officiel d'« accord orthographique de la langue portugaise ». Ce traité international a été ratifié par le Portugal (1991), le Brésil (1995), le Cap-Vert (1998), Sao Tomé-et-Principe (2006), le Timor oriental (2009)[89] et la Guinée-Bissau (2009)[90]. Un « second protocole modificatif » permettant son utilisation dès la ratification par trois pays a été ratifié par le Brésil (2004), Cap-Vert (2005), Sao Tomé-et-Principe (2006) et le Portugal (2008). Il est donc techniquement en vigueur suivant le droit international depuis le [91]. Le parlement portugais a voté en 2008 pour un délai de six ans pour son implémentation tandis que le Brésil a légiféré en 2008, maintenant les deux orthographes valides jusqu'en 2012.

Les partisans de la réforme soulignent ses multiples avantages, parmi lesquels la simplification des recherches sur Internet et un jargon juridique uniformisé pour les contrats internationaux. Cette réforme ne concerne que 2 000 des quelque 110 000 mots que le lexique portugais standard comprend[92] ; cependant, 75 % des changements doivent être effectués par le Portugal affectant 1,6 % du lexique utilisé contre 0,5 % du lexique du Brésil[93]. Les autorités portugaises y voient un argument supplémentaire en faveur de leur vieille ambition de faire adopter le portugais comme langue officielle à l'Organisation des Nations unies, qui en comptent actuellement six (anglais, espagnol, français, chinois, arabe et russe).

Les changements au Portugal visent à rendre l'orthographe plus proche de la façon dont les mots sont prononcés en supprimant les consonnes silencieuses, comme le faisaient déjà les Brésiliens. Ainsi óptimo (très bon ou génial) devient ótimo et acção (action) devient ação. Le nouvel alphabet comporte vingt-six lettres grâce à l'ajout du k, du w et du y, pour accueillir des mots comme hacker et kwanza, la monnaie angolaise. Au Brésil, le tréma disparaît sauf pour les adjectifs dérivés de noms propres d'origine étrangère (mülleriano pour « de Müller »).

Lexique

La plus grande partie du lexique portugais vient du latin. Il y a cependant des mots empruntés d'origine arabe, à la suite de l'occupation maure durant cinq siècles, et d'origine africaine et asiatique, adoptés durant les découvertes portugaises.

Mots d'origine arabe

Plusieurs centaines de mots d'origine arabe entrent dans le lexique portugais entre le IXe et XIIIe siècles. Ceux-ci sont souvent reconnaissables à l'utilisation de l'article arabe a(l)- en début de mot, et incluent beaucoup de mots communs. Voici une liste non exhaustive de quelques mots à usage courant :

Mot portugaisTraductionMot arabe d'origine
azeitehuile d'oliveaz-zeit (أَلْزيت) (l'huile)
azeitonaoliveaz-zeitwn (الزيتون) (l'olive)
alcachofraartichautal-ḫaršwf (الخرشوف) (l’épine de la terre)
açúcarsucreas-sukkar (السكّر) (le sucre)
aldeiavillagead-ḍay’ah (الضيعة) (le village)
alfacelaitueal-khass (الخس) (la laitue)
almofadacoussinal-muḫada (المخدة) (le coussin)
armazémentrepôtal-maḫzan (المخزن) (l'entrepôt)
alfazemalavandeal-ḫazāmi (الخزامي) (la lavande)
alguacilhuissieral-ḡazil (الغزل) (l'archer)
arrozrizal-aruz (الأرز) (le riz)
atéjusquehatta (حتى) (idem)
cenouracarottesafunnāryah (سفنارية) (idem)
garrafabouteilleǧarāfa (غرافة) (idem)
voici, il y ahā (ها) (idem)
marfimivoire‘aẓam al-fyl (عظم الفيل) (os d’éléphant)
oxalápourvu que (littéralement Dieu veuille que)inch’Allah (ان شاء الله) (Si Dieu le veut)
refémotagerahan (رهن) (idem)
xaropesiropšrāb (شراب) (idem)

Autres mots

Les peuples préromains (Celtibères, Lusitaniens et Gallaeci) ont légué un nombre très limité de mots, souvent communs avec le castillan. Quelques exemples sont : abóbora (citrouille) et bezerro (veau de moins de un an), du celtibère et cerveja (bière), du celte.

Quelques mots proviennent des peuples germaniques ayant occupé la péninsule Ibérique à partir du Ve siècle. La plupart de ces mots sont liés à la guerre : espora (éperon), estaca (pieu) et guerra (guerre), du gotique spaúra, stakka et wirro, respectivement. Des traces sont aussi trouvées dans des toponymes tels que Ermesinde, Esposende et Resende où « sinde » et « sende » viennent du germanique sinths (expédition militaire) et dans le cas de Resende, le préfixe re vient du germanique reths (assemblée).

À partir du XVe siècle et de l'expansion maritime du Portugal, des mots japonais, tel katana qui donna catana (machette), et cantonais, tel chá qui donna chá (thé) furent adoptés. Ce fut aussi le cas de certains mots des langues amérindiennes comme le taino (batata pour pomme de terre), les langues tupi-guarani (naná et le tupi ibá cati, respectivement deux espèces d'ananas, donnent ananás et abacaxi) et le guarani (tucan qui donne tucano « toucan »). Plus tard, d'autres mots d'origine africaine intègrent le lexique portugais comme cafuné (caresse de la tête), caçula (benjamin) et bungular (danser comme un serpent), qui viennent du kimbundu, respectivement kifumate, kusula et kubungula.

Finalement, un flux constant de mots d'autres langues européennes vient compléter le vocabulaire. Par exemple, melena (boucle de cheveu) et fiambre (jambon) viennent de l'espagnol ; crochê, paletó, batom (rouge à lèvres) et filete du français crochet, paletot, bâton et filet ; macarrão (macaroni), piloto (pilote), carroça (charrette) et barraca (baraque) de l'italien maccherone, pilota, carrozza, baracca ; et bife (steak), futebol, revólver, estoque, folclore, de l'anglais beef, football, revolver, stock, folklore.

Phonologie

Il y a un maximum de neuf voyelles orales et dix-neuf consonnes, bien que certaines variétés de la langue aient moins de phonèmes (le portugais brésilien comporte huit voyelles orales). Il y a également cinq voyelles nasales, que certains linguistes regardent comme allophones des voyelles orales, dix diphtongues orales et cinq diphtongues nasales. En tout, le portugais brésilien a treize voyelles[94],[95].

Voyelles

Le tableau de monophtongues du portugais de Lisbonne.
Le tableau de monophtongues du portugais de São Paulo[96].

Aux sept voyelles du latin vulgaire, le portugais européen a ajouté deux voyelles moyennes centrales, dont l'une tend à être élidée quand on parle rapidement, ainsi que l'e caduc du français (représenté sous la forme /ɯ̽/ ou /ɨ/ ou /ə/). Les voyelles mi-fermées /e o/ et les voyelles mi-ouvertes /ɛ ɔ/ sont quatre phonèmes distincts, qui se déclinent en diverses formes d'alternance vocalique. Comme le catalan, le portugais utilise l'articulation des voyelles pour faire un contraste entre les syllabes toniques et les syllabes atones : les voyelles isolées tendent à être fermées et parfois centralisées quand elles sont atones. Les diphtongues nasales se trouvent surtout à la fin des mots.

Consonnes

Consonnes du portugais[97],[98]
Bilabiale Labio-
dentale
Dentale Alvéolaire Post-
alvéolaire
Palatale Vélaire Uvulaire
Nasale m n ɲ
Occlusive p b k ɡ
Fricative f v s z ʃ ʒ ʁ
Spirante[99] j w
Latérale l ʎ
Battue ɾ

L'ensemble des consonnes du portugais est assez conservatif. Les affriquées médiévales /ts/, /dz/, /tʃ/, /dʒ/ sont fondues avec les fricatives /s/, /z/, /ʃ/, /ʒ/, respectivement, mais pas les unes avec les autres, et il n'y a pas d'autres modifications significatives de cet ensemble depuis lors. Cependant, certaines variétés dialectales et allophones notables ont surgi, parmi lesquelles :

  • Dans plusieurs régions du Brésil, /t/ et /d/ ont les allophones affriqués [tʃ] et [dʒ], respectivement, devant /i/ et /ĩ/. (Le français québécois connaît un phénomène similaire, avec des affriquées alvéolaires au lieu de post-alvéolaires. Le japonais et le polonais sont deux autres exemples).
  • À la fin d'une syllabe, le phonème /l/ a l'allophone [u̯] en portugais brésilien (vocalisation du L).
  • Dans plusieurs régions du Brésil et de l'Angola, l'intervocalique /ɲ/ est prononcé comme une spirante palatale nasalisé [ȷ̃] qui nasalise la voyelle précédente, de sorte que, par exemple, /ˈniɲu/ est prononcé comme [ˈnĩȷ̃u].
  • Dans presque tout le Brésil, les alvéolaires sifflantes /s/ et /z/ se produisent en distribution complémentaire à la fin des syllabes, et changent selon que la consonne qui suit est sourde ou voisée, comme en anglais. Mais dans presque tout le Portugal et dans certaines régions du Brésil (en particulier Rio de Janeiro), ces consonnes sibilantes sont postalvéolaire à la fin des syllabes : /ʃ/ devant des consonnes sourdes, et /ʒ/ devant des consonnes voisées (en judéo-espagnol, /s/ est également souvent remplacé par /ʃ/ à la fin des syllabes).
  • Il y a un nombre considérable de variations dialectales de la réalisation du phonème rhotique /ʁ/, tels que [r], [ʀ], [x], [χ], [h] et [ɹ].
  • Dans le nord et le centre du Portugal, les consonnes /b/, /d/, /ɡ/ peuvent être remplacées par les fricatives respectives [β], [ð], et [ɣ], à l'instar de l'espagnol castillan.

Prononciation

graphèmeprononciationnote
a/a/a français quand il s'accentue
á/a/a français, voyelle accentuée du mot
à/a/a français, indique la contraction de deux a (exemple : a + aquela = àquela)
â/ɐ/entre le a et le e muet français, voyelle accentuée du mot
a/ɐ/entre le a et le e muet français, voyelle inaccentuée du mot
e/e, ɨ/e fermé français et i à la fin du mot (au Brésil). En Afrique et au Portugal c'est le e fermé français, lorsqu'il n'est pas accentué il se prononce comme un i « fermé » et parfois il ne se prononce pas (exemple: felicidade /flɨsidad/)
é/ɛ/e ouvert français, voyelle accentuée du mot
ê/e/e fermé français, voyelle accentuée du mot
i/i, ɨ/i, voyelle accentuée du mot. En Afrique et au Portugal lorsqu'il n'est pas accentué il se prononce comme un i « fermé » et parfois il ne se prononce pas
í/i/i français, voyelle accentuée du mot
o/o/, /u/ou français quand il n'est pas accentué
ó/ɔ/o ouvert français, voyelle accentuée du mot
ô/o/o fermé français, voyelle accentuée du mot
u/u/ou français
ú/u/ou français, voyelle accentuée du mot
ei/ei̯/ey, e fermé français ou même /ɐi̯/ (à Lisbonne)
ou/ou̯/o+ou (rapide) (exemple: estou (ésto+ou) = je suis), mais le o fermé français est plus courant
ã, an, am/ɐ̃/proche du in/ain/ein français (exemple: irmã (irmain) = sœur)
en, em/ẽ/in en français québécois
in, im/ĩ/i nasal
õ, on, om/õ/proche du on français (entre le an/en et le on)
un, um/ũ/ou nasal, comme oun en créole haïtien
ão, -am/ɐ̃u̯/in+ou (rapide) (exemple: pão (pain+ou) = pain). Ce son est aussi présent dans la syllabe -am à la fin du mot, comme dans le mot falam (ils/elles parlent)
ãe, ãi/ɐ̃i̯/in+i (rapide) (exemple: mãe (mère) = « main+i »)
-em/ẽi̯/in québécois + i (rapide) (exemple: bem (bin+i) = bien) à la fin du mot (le in se prononce comme en français québécois) ; ou même il peut être comme le diphthongue portugais ãe (à Lisbonne)
õe/õi̯/on+i (rapide) (exemple: lições (liçon+ije) = leçons)
-om/õu̯/on+ou (rapide) (exemple: bom (bon+ou) = bon) à la fin du mot
-ui/ũi̯/ou nasal et i semi-consonne. Il existe seulement dans le mot muito (beaucoup), et ses dérivés
d/d/d. Au Brésil devant /i/ il se prononce comme le "dj" français (exemple: boa tarde (« bonjour » utilisé en après-midi) = boa tardji)
ch/ʃ/ch français
j/ʒ/j français
lh/ʎ/ll espagnol standard (sans yeísmo) et proche du li français (comme dans « lion »)
nh/ɲ/gn français et italien, ñ espagnol. Au Brésil et en Angola, il y a nasalisation de la voyelle antérieure et le digramme se prononce /j/ (exemple: vergonha /vergõjɐ/)
r, -rr-r, x, ɣ, ʀ, ʁ, χ, ħ, h, ɦ,En portugais, il y a un vaste spectre de sons pour le r fort. Au Portugal et en Afrique il peut être le uvulaire /χ, ʁ/, grasseyé /ʀ/ ou roulé /r/. Au Brésil le spectre est encore plus vaste; velar /x, ɣ/ uvulaire /χ, ʁ/ (surtout à Rio de Janeiro), pharyngal /ħ/, mais le plus courant est la glottale /h, ɦ/.
-r-/ɾ/, /ɾ, r, ɹ, ʁ, χ, ħ, ʕ, h, ɦ/Le r doux est toujours /ɾ/ entre voyelles, comme dans cara (visage). Dans les syllabes fermées, comme dans carta (lettre) ou falar (parler), cela dépend de la région. Au Portugal et en Afrique, il est prononcé /ɾ/; mais au Brésil, cela est plus divers; alvéolaire /ɾ, r/, rétroflexe /ɹ/ (surtout à São Paulo), uvulaire /ʁ, χ/ (surtout à Rio de Janeiro), pharyngale /ħ, ʕ/, glottale /h, ɦ/, et il est même courant de ne prononcer aucune consonne.
s/s/, /z/, /ʒ/, /ʃ/s dur en début de mot ou après la consonne z entre deux voyelles. Avec l'accent du Portugal, d'Afrique et de Rio de Janeiro, il est prononcé comme le ch ou le j français en fin de mot, ou comme le ch français devant c, f, p, t, q. Exemples : casca (coquille) = « cachca», costa (côte (de la mer)) = « cochta »
t/t/t. Au Brésil, devant /i/, il se prononce comme le "tch" français et le "ch" espagnol (exemple: boa noite (bonne nuit) = « boa noïtchi »)
x/ʃ/, /ks/, /s/, /z/Le plus souvent, se prononce comme le ch français (exemple: puxar (tirer) = « pouchar » et en début de mot (exemple: xadrez (jeu d'échecs) = « chadrej »). Aussi ks (exemple: fixação (fixation) = « fiksaseuw »), s (exemple: máximo (maximum) = « massimou ») ou z (exemple: exame (examen) = « ézame »)
z/z/, /ʒ/z français. Avec l'accent du Portugal et de Rio de Janeiro, ch français en fin de mot, par xemple paz (paix) = « pache », ou raiz (racine) = « rahiche»

[100],[101]

Grammaire

Grammaticalement, le portugais se distingue de la plupart des autres langues romanes par l'existence d'un subjonctif futur servant à exprimer l'éventuel du futur (Se tiveres dúvidas, liga-me. : « Au cas où tu aurais une question, appelle-moi. ») et par la conjugaison de l'infinitif avec son sujet dans les propositions infinitives. À noter que l'espagnol ancien possédait également un subjonctif futur. Consulter l'article détaillé sur la conjugaison portugaise pour plus de détails.

Exemples

MotTraductionPrononciation
terreterra[ˈtɛ.rɐ]
cielcéu[ˈsɛw]
eauágua[ˈag.wɐ]
feufogo[ˈfo.gu]
hommehomem[ˈɔ.mẽj]
femmemulher[mu.ˈʎɛɾ]
mangercomer[ku.ˈmeɾ]
boirebeber[bɨ.ˈbeɾ]
grandgrande[ˈgɾɐ̃.dɨ]
petitpequeno[pɨ.ˈke.nu]
nuitnoite[ˈnoj.tɨ]
jourdia[ˈdi.ɐ]
maisoncasa[ˈka.zɐ]
  • Je suis perdu(e). Je cherche la gare. : (Eu)[102] estou perdido(a). (Eu)[102] estou à procura da estação ferroviária.
  • Je suis de France. : (Eu)[102] sou da França.
  • Cent un : Cento e um
  • Mon cousin vient d'arriver. : O meu primo acabou de chegar./O meu primo acaba de chegar.
  • J'aime les pâtes. : Gosto de massa.

Notes et références

  1. (en) Portuguese, Ethnologue (23e édition, 2020).
  2. http://www.worldpopulationstatistics.com/population-of-south-america-2014/
  3. (pt) « Português, a língua mais falada do Hemisfério Sul ».
  4. (pt) "O Valor Económico da Língua Portuguesa" - Observatório da Língua Portuguesa
  5. (es) François Cadiou, Hibera in terra miles : Les armées romaines et la conquête de l'Hispanie sous la République (218 – 45 av. J.-C.), Madrid, Casa de Velázquez, coll. « Bibliothèque de la Casa de Velázquez », , 852 p. (ISBN 978-84-96820-07-4, lire en ligne)
  6. Établissement du royaume suève dans la péninsule Ibérique.
  7. Début de l'invasion de l'Espagne par l'armée berbère.
  8. Influência árabe na língua portuguesa
  9. Jean-Marie Klinkenberg, Des langues romanes : Introduction aux études de linguistique romane, Bruxelles, De Boeck Supérieur, coll. « Champs linguistiques », , 2e éd., 313 p. (ISBN 2-8011-1227-5, présentation en ligne)
  10. L'Empire portugais d'Asie, de Sanjay Subrahmanyam, éd. maisonneuve et Larose, 1999.
  11. Bec 1970, p. 185-395
  12. Bec 1970, p. 316
  13. Bec 1970, p. 317
  14. Bec 1970, p. 334
  15. Bec 1970, p. 319
  16. Bec 1970, p. 347
  17. En catalan l'opposition n'est maintenu que dans deux dialectes consécutifs implantés au XIIIe siècle, le baléare et le valencien
  18. http://censos.ine.pt/xportal/xmain?xpid=CENSOS&xpgid=censos2011_apresentacao
  19. http://ec.europa.eu/public_opinion/archives/ebs/ebs_386_fr.pdf
  20. https://observatorio-lp.sapo.pt/pt/geopolitica/o-valor-economico-da-lingua-portuguesa/a-economia-portuguesa
  21. (en) (es) (pt) Instituto Brasileiro de Geografia e Estatística: site officiel
  22. D'après Rosalba Sterzi, Análise dos Dados do Recenseamento de 1981, cité sur le site de Jacques Leclerc, « São Tomé-et-Príncipe »
  23. Résultat du dernier recensement incluant la question des langues, en 1991, voir en portugais (résumé en français) : Helena Lima Afonso, « Interferências linguísticas: um contributo para o ensino da língua portuguesa em S.Tomé e Príncipe », (consulté le ), p. 52
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  25. [PDF] (pt) Lusófonia em Moçambique: com ou sem glotofágia?, sur www.catedraportugues.uem.mz
  26. (pt) Adelardo Medeiros, « A língua portuguesa — Guiné-Bissau ».
  27. (en + pt + zh) Bureau des statistiques et recensement de la RASM, « Résultats globaux du recensement intercalaire de 2006 », (consulté le )
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  29. (en) Tony Correia-Afonso, « Portuguese Language in Goa »
  30. (en) Frederick Noronha, « The Portuguese Experience: The Case of Goa, Daman and Diu »
  31. (pt) António Pina, « Portugueses na África do Sul », Janus, (lire en ligne)
  32. 13 100 nationaux portugais en 2010 selon le Département des Statistiques d'Andorre (« Population par nationalité »).
  33. Voir en anglais sur le site de l'Australian Bureau of Statistics : « Language Spoken at Home from the 2006 census »
  34. Jacques Leclerc, « Bermudes »
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  37. (pt) Nancy Gomes, « Os portugueses nas Américas: Venezuela, Canadá e EUA », Janus, (lire en ligne)
  38. Le recensement de 1999 estime à 580 000 le nombre de personnes dont c'est la langue maternelle et celui de 2007 parle de 490 444 nationaux, voir « Répartition des étrangers par nationalité ».
  39. (pt) « Japão: imigrantes brasileiros popularizam língua portuguesa », Correio do Estado, (lire en ligne)
  40. Selon le recensement de 2001, voir « Jersey »
  41. (en) « Eurobaromètre Spécial 243 "Les européens et leurs langues" », Commission européenne, (consulté le ), p. 6, ou le résumé en français.
  42. Environ 1 % de la population, surtout des réfugiés angolais dans le nord du pays.
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  91. (pt) « O Acordo Ortográfico já está em vigor? Em que países? ».
  92. (pt) « Accord orthographique de la langue portugaise ».
  93. (pt) « MEC se prepara para a unificação ortográfica da língua portuguesa ».
  94. [réf. à confirmer] (pt) Cette information est issue de l'article « Português brasileiro » sur Wikipédia en portugais.
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  96. Harvcoltxt, Barbosa et Albano 2004, p. 229
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  98. (en) Plínio A. Barbosa et Eleonora C. Albano, « Brazilian Portuguese », Journal of the International Phonetic Association, vol. 34, no 2, , p. 227—232 (DOI 10.1017/S0025100304001756, résumé)
  99. (en) Arlo Faria, « Applied Phonetics: Portuguese Text-to-Speech », sur University of California, Berkeley, (consulté le ), p. 7
  100. Georges Kersaudy Langues sans frontières. À la découverte des langues de l'Europe p. 60
  101. Paul Teyssier Manuel de langue portugaise Portugal-Brésil p. 35-36, Éd. Kilncksieck
  102. L'usage des pronoms personnels sujets est facultatif en portugais : la personne est le plus souvent déterminée par la conjugaison. Cependant, leur omission peut être source de malentendus.

Voir aussi

Bibliographie

  • Paul Teyssier, Manuel de langue portugaise : Portugal–Brésil, Klincksieck, 1976. Réédité dans la collection « librairie Klinc », éd. Klincksieck, 2002.
  • Pierre Bec, Manuel pratique de philologie romane, t. 1, Paris, Picard, coll. « Connaissance des langues », , 568 p..
  • Edwin B. Williams, Do latim ao português. Fonologia e morfologia historicas da linguas portuguêsa, Rio, 1961.

Articles connexes

Liens externes

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