Gallaeci

Les Gallaeci ou Callaeci ou Calaeci, est le nom donné à l'ensemble des peuples installés en Gallaecia au nord-ouest de la péninsule Ibérique par les Romains et repris par les historiens. Ils peuplaient la totalité de la Galice actuelle et le nord du Portugal. Les Gallaeci désignent aussi un peuple dont la localisation sur le territoire de la Gallaecia n'est pas tranché[1]. Ensuite on nommera Gallaeci les habitants du royaume suève, Gallicense Regnum, Gallaecia Regnum ce qui a donné au cours de l'histoire le gentilé Galicien (Galaico, galego en galicien[2]) aux habitants de la Galice.

Ethnonymie

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Le terme gallaeci ou habitants de la Gallécie (Gallaecia) est une généralisation faite par les Romains à partir du premier contact établi avec un peuple de cette culture et par simplification car les autres peuples avaient des noms trop petits et trop obscurs de ce qu'en dit Strabon[3]. Le groupe des Gallaeci se trouvait peut-être en expansion lorsque les troupes romaines pénétrèrent dans leur territoire.
Les inscriptions épigraphiques prouvent que pour le nord-ouest du Portugal, les Bracari étaient le peuple le plus important. On discute si leur nom pourrait avoir quelque lien avec le gaulois bracca (braies, pantalon). Les Bracari occupaient le territoire entre les fleuves Douro et Lima et doivent correspondre aux premiers Kallaikoi reconnus pour la première fois, lors des combats contre les troupes romaines (vers 138-136 av. J.-C.), c'est pourquoi Alain Tranoy pense que le peuple des Callaeci était peut être situé vers Porto. La Citânia de Briteiros (Guimarães) et la Citânia de Sanfins (Paços de Ferreira) sont des importants habitats fortifiés de la « Culture des castros » caractéristiques de l'âge du fer local, qui subirent plus tard l'influence des Romains après la fondation de la capitale régionale Bracara Augusta (Braga) à la fin du Ier siècle av. J.-C. Des inscriptions épigraphiques comme celle du sanctuaire de la Fonte do Ídolo à Braga en honneur de Nabia - la plus importante déesse des Bracari - les noms des Nemetati un peuple client et de Tongobriga (près de Marco de Canaveses), semblent indiquer une ancienne souche celtique qui remonterait aux Keltoi cités par Hérodote (c. 450 av. J.-C.) comme déjà installés près des côtes ibériques de l’océan Atlantique.

Origines

Langues

Au moment de la conquête romaine au moins trois langues étaient parlées en Galice. Cependant, aucune d'entre-elles n'est attestée directement par l'épigraphie. Il existe cependant des preuves linguistiques de l'existence de trois langues dans la Galice romaine avant l’instauration du latin: une langue, peut-être celle des premiers habitants de la région, qui n’était pas indo-européenne[4]; une langue indo-européenne (la langue galicienne-lusitanienne, peut-être introduite lors de la grande activité commerciale de la fin de l'âge du bronze de l'Atlantique) qui n'est pas liée aux langues celtiques; et une langue indo-européenne de la famille celtique qui aurait pu être introduite dans le cadre du processus de « Celtibérisation » ou même pendant la période romaine à la suite du déplacement des peuples[5].

La langue dominante des Gallaeci, avec celle des Lusitani et des Vettones, est considérée comme appartenant à un « bloc occidental » indo-européen, mais pas comme celtique (voir notamment la conservation du p- initial indo-européen, qui s'est totalement amuï dans toutes les langues celtiques attestées, y compris le vieux celtique continental dont le celtibère)[6]. Les Gallaeci, compte tenu de l'étendue de leur territoire[7] les normes de l'Hispanie ancienne et peut-être en raison d'une réelle différence ethnique ou linguistique[7], ont été subdivisées en Gallaeci Lucenses et Gallaeci Bracari. La langue des Gallaeci Lucenses serait plus proche de celle des Astures et celle des Gallaeci Bracari serait particulièrement proche (peut-être même la même selon certains auteurs comme Untermann) du lusitanien[7], que nous connaissons directement, même de manière fragmentaire. Une autre possibilité existe : Il faut se demander si les langues des Astures et des Gallaici appartiennent à la plus ancienne couche linguistique indo-européenne de la péninsule, antérieure au lusitanien, représentée par l'hydronymie Alteuropäisch. Mais il pourrait aussi y avoir eu des locuteurs celtiques. En faveur de cela, nous avons les auteurs anciens, qui le disent explicitement, donnant le nom de Celtici à plusieurs groupes ethniques de la péninsule nord-ouest - et de certaines autres régions[8].

Compléments

Notes et références

  1. Tranoy, Alain - La Galice Romaine, Paris, 1981, page 65 et 66
  2. Le galicien actuel utilise les deux termes, Galego est le gentilé, et Galaico renvoi à une notion purement ethnique sur le même registre que la langue française emploi le terme Germain
  3. Alain Tranoy, La Galice Romaine, Paris, 1981, page 65.
  4. Hector Iglesias, « Sur quelques similitudes toponymiques galaïco-basques et le problème que posent certaines d'entre elles », in Lapurdum, n° 3, 1998, p. 1-27 (lire en ligne)
  5. Díaz Pablo C. and Luis Menendez, Galicia Medieval. « Culture and Society in Medieval Galicia: A Cultural Crossroads at the Edge of Europe », Brill Academic Publishers, Leiden-Boston, 2015
  6. Antonio Tovar, The Ancient Languages of Spain and Portugal, New York: Vanni, 1961, pp. 91 et suiv.
  7. Antonio Tovar 1989: pp. 115, 118–19, 125–6
  8. Juan Luis Garcia Alonso, The Place Names of Ancient Hispania and its Linguistic Layers, Universidad de Salamanca, STUDIA CELTICA, XXXV (2001), pp. 213–244.

Bibliographie

  • Coutinhas, José Manuel - Aproximação à identidade etno-cultural dos Callaeci Bracari, Porto, 2006.
  • Guerra, Amílcar - Nomes pré-romanos de povos e lugares do Ocidente Peninsular, Lisbonne, 1998.
  • Kruta, Venceslas - Les Celtes. Histoire et Dictionnaire, Paris, 2000.
  • Queiroga, Francisco - War and Castros, Oxford, 1992.
  • Silva, Armando Coelho Ferreira da - A Cultura Castreja no Noroeste de Portugal, Paços de Ferreira, 1986.
  • Tranoy, Alain - La Galice Romaine, Paris, 1981.

Articles connexes

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