Dino Risi

Dino Risi, né le à Milan et mort le à Rome[1], est un réalisateur et scénariste italien. Dino Risi fut l'un des premiers réalisateurs à creuser la veine de la satire sociale[2].

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Dino Risi
Dino Risi au festival de Cannes 1993.
Naissance
Milan (Italie)
Nationalité italienne
Décès (à 91 ans)
Rome (Italie)
Profession réalisateur, scénariste
Films notables Le Signe de Vénus
La Marche sur Rome
Le Fanfaron
Les Monstres
Au nom du peuple italien
Parfum de femme
Fantôme d'amour
Le Fou de guerre

Biographie

Fils de médecin, Dino Risi commence une carrière de médecin psychiatre tout en s'adonnant à la critique cinématographique, ainsi qu'à l'écriture de nouvelles et de scénarios. C'est en 1940 qu'il fait ses premiers pas dans le cinéma en tant qu'assistant de Mario Soldati pour le film Le Mariage de minuit et d'Alberto Lattuada pour Giacomo l'idealista.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il se réfugie en Suisse où il suit les cours de Jacques Feyder. L'après-guerre favorise la reprise du cinéma italien. De 1946 à 1949, il contribue à l'écriture de scénarios et à la réalisation de documentaires. Avec Vacanze col gangster, il passe à la réalisation de longs métrages en 1952. Il participe au mouvement du néoréalisme[2]. C'est durant ce mouvement que fut lancée la série de Pain, Amour… dont celui de Dino Risi, Pain, amour, ainsi soit-il. Cette œuvre fut l'un des plus gros succès du cinéma italien de 1954 à 1958[2].

À partir des années 1950, il devient l'un des grands réalisateurs de « comédies à l'italienne ». Son succès débute en 1957 avec la farce critique Pauvres mais beaux ; il confirme son talent en 1960 avec L'Homme aux cent visages qui signe le début d’une longue collaboration avec un de ses acteurs fétiches, Vittorio Gassman, qui pour son rôle dans Parfum de femme obtient le prix d'interprétation masculine au festival de Cannes de 1975. Ses autres acteurs de prédilection sont Nino Manfredi, Ugo Tognazzi, Alberto Sordi et Marcello Mastroianni.

Dino Risi (à droite) et le directeur de la photographie Romolo Garroni (it).

Dans ses œuvres, les sujets traités sont généralement des comédies politiques qui montrent les avancées et les reculs de l'Italie de l'époque, tel Une vie difficile de 1961. Pour cela, Risi fait appel à l’humour et met en scène des duos comiques de bons à rien. Le personnage du traître héros est également une figure récurrente de son cinéma, symbole des impasses politiques de l’Italie moderne[2].

Risi excelle dans le film à sketches comme la série Les Monstres, mais aussi dans les drames comme Le Fanfaron ou Fantôme d'amour.

Souvent nommé mais jamais récompensé au festival de Cannes, celui-ci, par reconnaissance, finit par organiser une rétrospective de quinze de ses films en 1993.

En 2002, le cinéaste reçoit un Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière à la Mostra de Venise[3]. Une ovation debout accompagna ce moment.

Dino Risi est l'un des derniers « monstres » de l'âge d'or du cinéma italien. Travailleur infatigable, il a réalisé plus d'une cinquantaine de films[3].

Il a collaboré avec les plus grands acteurs comiques italiens qui ont figuré à de nombreuses reprises dans ses films : Vittorio Gassman (seize fois), Ugo Tognazzi (douze), Nino Manfredi (sept), Alberto Sordi (cinq), Marcello Mastroianni (trois)[4]. Avec Totò il n'y eut qu'une seule collaboration pour le film Opération San Gennaro en 1966, une année avant la mort de l'acteur.

Famille

Il est le père de Claudio et Marco Risi, eux aussi réalisateurs de films.

Filmographie

Courts métrages

  • 1946 : Barboni
  • 1946 : I bersaglieri della signora
  • 1946 : Verso la vita
  • 1947 : Cortili
  • 1947 : Pescatorella
  • 1947 : Strade di Napoli
  • 1947 : Tugillio minore
  • 1948 : 1848
  • 1948 : Costumi e bellezze d'Italia
  • 1948 : Cuore rivelatore
  • 1948 : La fabbrica del duomo
  • 1948 : Segantini, il pittore della montagna
  • 1949 : Caccia in brughiera
  • 1949 : La città dei traffici
  • 1949 : La montagna di luce
  • 1949 : Seduta spirita
  • 1949 : Terra ladina
  • 1949 : Vince il sistema
  • 1950 : Buio in sala
  • 1950 : Fuga in città
  • 1950 : Il grido della città
  • 1950 : L'isola bianca
  • 1950 : Siero della verità

Longs métrages

Scénariste

Prix et nominations

Mémoires

  • Mes monstres. Mémoires, trad. de Béatrice Vierne de I miei mostri (2004), Lausanne/Paris, Éditions L’Âge d’Homme/de Fallois, 2014, 253 p. (ISBN 978-2-87706-847-5)

Notes et références

  1. (it) Source.
  2. Mathias Sabourdin et Jean Antoine Gili, Dictionnaire du cinéma italien ; ses créateurs de 1943 à nos jours, Nouveau Monde, (ISBN 978-2-36583-839-9 et 2-36583-839-1, OCLC 892716776, lire en ligne).
  3. (en) « Italian director Dino Risi dies », sur bbc.co.uk, .
  4. « Dino êisi, le pessimiste joyeux de la comédie italienne », documentaire d'Emmanuel Barnault, 2007.

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