Pyrénées-Orientales

Les Pyrénées-Orientales (/pi.ʁe.ne.zɔʁ.jɑ̃.tal/[Note 1] ; en catalan : Pirineus Orientals ; en occitan : Pirenèus Orientals) sont un département français situé au sud de la région Occitanie. Sa limite méridionale correspond à la frontière avec l'Espagne (province de Gérone). Son territoire correspond à l'ancienne province du Roussillon agrandi du pays du Fenouillèdes (pays de tradition languedocienne). Les autres pays traditionnels du département sont la plaine du Roussillon, la Haute Cerdagne, le Conflent, le Vallespir, les Aspres, les Albères, la Salanque et le Capcir[2].

Pyrénées-Orientales
Administration
Pays France
Région Occitanie
Création du département
Chef-lieu
(Préfecture)
Perpignan
Sous-préfectures Céret
Prades
Présidente du
conseil départemental
Hermeline Malherbe-Laurent (PS)
Préfet Étienne Stoskopf[1]
Code Insee 66
Code ISO 3166-2 FR-66
Démographie
Gentilé Catalans
Nord-catalans
Roussillonnais
Population 476 357 hab. (2018)
Densité 116 hab./km2
Géographie
Superficie 4 116 km2
Subdivisions
Arrondissements 3
Circonscriptions législatives 4
Cantons 17
Intercommunalités 12
Communes 226
Liens
Site web ledepartement66.fr

    L'Insee et la Poste lui attribuent le code 66. Il n'y a pas de terme officiel pour désigner les habitants des Pyrénées-Orientales, couramment appelés Catalans, Catalanes[3] ou Roussillonnais, Roussillonnaises[4], bien que ces termes puissent prêter à confusion avec les habitants de la Catalogne et ceux du seul Roussillon. Les Pyrénées-Orientales font à la fois partie du Grand Sud-Ouest français et du Grand Sud-Est français.

    Géographie

    Localisation

    Le département des Pyrénées-Orientales fait partie de la région Occitanie. Ses frontières sont constituées de la mer Méditerranée à l'est, l'Espagne (Catalogne, province de Gérone) au sud, du département de l'Aude au nord, de l'Andorre et du département de l'Ariège à l'ouest.

    Il fait partie des rares départements français (avec les Alpes-Maritimes, les Pyrénées-Atlantiques, l'Aude et la Corse) qui permettent à leurs habitants et aux touristes de profiter à la fois de la montagne et de la mer.

    Points extrêmes du département des Pyrénées-Orientales :

    C'est sur le territoire de la commune de Finestret que se trouve le centre géographique des Pyrénées-Orientales, à proximité du Puig des Feixes (42° 36′ N, 2° 31,2′ E )[5].

    Population
    Superficie

    Géologie et relief

    Carte géologique simplifiée des Pyrénées. En rouge : les Pyrénées-Orientales
    Les Pyrénées-Orientales[6],[7] (en bleu) sur une carte de la zone axiale des Pyrénées.

    Le point culminant est le pic Carlit (2 921 m), mais la montagne la plus connue reste le pic du Canigou.

    Hydrographie

    Les Pyrénées-Orientales sont traversées d'ouest en est par trois fleuves parallèles, le Tech, la Têt et l'Agly. C'est également dans les Pyrénées-Orientales que l'Aude prend sa source.

    Le Sègre et son affluent le Carol prennent leur source en Cerdagne française et s'écoulent naturellement vers l'Espagne pour rejoindre l'Èbre.

    Climat

    Le climat, de type méditerranéen, permet d'avoir des hivers relativement doux, les chutes de neige étant très rares en plaine. Les étés sont chauds. Les vents jouent un grand rôle, en particulier la Tramontane, vent du nord-ouest, qui atteint fréquemment des vitesses supérieures à 100 km/h. Le vent marin (la Marinade) apporte pour sa part grisaille et pluie.

    • ensoleillement : en moyenne 300 jours par an
    • pluviosité : 60 jours

    Voies de communication et transports

    Train Talgo, entre Montpellier, Perpignan et Barcelone. Il est remplacé par un TGV depuis (Renfe-SNCF en Coopération).

    Toponymie

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    En catalan, le département se nomme Pirineus Orientals, et en occitan Pirenèus Orientals.

    Lors de sa création le , le territoire se nomme d'abord département du Roussillon. Mais ce nom rappelle trop la province de l'Ancien Régime et change donc dès le pour celui de département des Pyrénées-Orientales[9].

    Les catalanistes donnent aux Pyrénées-Orientales le nom de Catalogne nord (ou Catalogne du Nord), voire de Catalogne française. Ce premier terme a été inventé dans les années 1930 par Alphonse Mias, militant catalaniste et fondateur de la revue-mouvement Nostra Terra, qui souhaitait rappeler les liens historiques et culturels de cette région avec le reste des territoires catalans. Le choix des noms Catalogne Nord, Catalogne du Nord, Roussillon ou Pyrénées-Orientales, traduit plus ou moins l'attachement à une identité catalane[10].

    L'Institut d'Estudis Catalan (IEC), l'académie normative de la langue catalane dont le siège est à Barcelone a officialisé le toponyme Catalunya del Nord en lieu et place de Catalunya Nord depuis le 19 juin 2007[11].

    Le terme Catalogne Nord a obtenu une première forme de reconnaissance officielle lors de la session du conseil départemental des Pyrénées-Orientales du , où a été approuvée une Charte en faveur du catalan. Celle-ci déclare en préambule que « La langue catalane, née il y a plus de mille ans, constitue un des piliers de notre identité, du patrimoine et de la richesse du département des Pyrénées-Orientales (Catalunya Nord) ». Le terme Catalogne Nord, écrit toutefois en catalan et non en français, apparaît ainsi pour la première fois sur un document officiel.

    Son usage tend donc aujourd'hui à être plus courant, en particulier dans son usage par les touristes de la Catalogne Sud.[réf. nécessaire]

    Histoire

    Les Pyrénées-Orientales et les provinces qui occupaient son territoire avant 1790 : le Roussillon et le Languedoc (Fenouillèdes).

    Le département des Pyrénées-Orientales est créé à la Révolution française en application de la loi du , à partir de la province du Roussillon et d'une partie du Languedoc appelée Fenouillèdes.

    Le , Jean-Xavier Bureau de Pusy présente à la Constituante un Rapport sommaire sur la nouvelle division du royaume[12], assortit d'un Tableau des départements, suivant l'ordre du travail[13] dans lequel il propose que « le Roussillon, agrandi par une petite cession du Languedoc », forme un département « termin(ant) la chaîne des Pyrénées ». Il convient de l'exiguïté d'un tel département qui n'aurait que « deux cents lieues (carrées) » de superficie ; mais la justifie par « sa position physique (qui) ne permet pas de l'étendre sans tomber dans une contradiction manifeste avec les motifs qui ont déterminé la division (du royaume) en départements ». « En effet, poursuit-il, le Roussillon, borné au midi par la grande chaîne des Pyrénées, est séparé à l'ouest du pays de Foix, par des montagnes presque incommunicables ; au nord, il est séparé du Languedoc par une autre chaîne de montagnes, et sa limite orientale est bornée part la mer (Méditerranée) ».

    Le 9 février suivant, l'Assemblée nationale constituante prend un « décret particulier », portant création d'un « département du Roussillon » ayant la ville de Perpignan pour chef-lieu et divisé en trois « districts » ayant respectivement Perpignan, Céret et Prades pour chefs-lieux.

    Elle le réitère le 26 février suivant, dans son « décret général », relatif à la division du royaume en quatre-vingt-trois département, dont l'article 65 du titre II crée le département des Pyrénées-Orientales, ayant Perpignan pour chef-lieu et siège de son assemblée, et divisé en trois districts ayant respectivement Perpignan, Céret et Prades pour chefs-lieux.

    Sanctionné par lettre patente du 3 mars 1790, ce décret général devient la loi des 26 février – 3 mars 1790.

    Deux dates permettent de mieux comprendre l'histoire de ce département :

    Catalogne (1812-1814).
    Département des Pyrénées-Orientales.
    • 1258 : le traité de Corbeil fixe la frontière entre les royaumes de France et d'Aragon, aux Corbières, le Fenouillèdes sort de la zone d'influence du roi d'Aragon alors que le Roussillon s'y maintient comme toute la Catalogne. Les habitants de l'actuel département appartiennent à deux pays différents et parlent deux langues proches, le catalan en Roussillon, Conflent, Vallespir et Cerdagne et l'occitan dans le Fenouillèdes.
    • 1659 : la province du Roussillon et une partie de la Cerdagne sont cédées par l’Espagne à la couronne de France au traité des Pyrénées, à l’exception de l'enclave de Llívia. La frontière politique de 1258 devient alors une limite entre deux provinces du royaume de France.

    Malgré la création du département en 1790, les différences se sont maintenues entre les deux entités. Les Catalans utilisent le terme péjoratif de gavatxos pour désigner les habitants du Fenouillèdes et de l'Aude. En fait, ce terme est toujours très répandu en Espagne sous les formes gavatx (en catalan) et gabacho (en castillan). Gavatx pourrait être assimilé au mot Boche en français [réf. souhaitée]. Mais il désigne les Français[14]. Il est encore vivace car la dernière invasion de l'Espagne date des guerres napoléoniennes. Dans la partie catalonophone des Pyrénées-Orientales, ce terme a perdu sa connotation agressive et est devenu moqueur, il est plus assimilable au franchouillard usité par les Français, ou au mot Teuton que ceux-ci emploient pour désigner les Allemands.

    La couronne espagnole, désireuse de retrouver son ancienne possession, envahit avec ses troupes le département en avril 1793, mais la France le récupéra treize mois plus tard, avec la guerre du Roussillon.

    Au XIXe siècle, les Pyrénées-Orientales furent l'un des départements les plus républicains de France. François Arago, homme politique et savant né à Estagel, en est le symbole.

    Au la région Languedoc-Roussillon, à laquelle appartenait le département, fusionne avec la région Midi-Pyrénées pour devenir la nouvelle région administrative Occitanie.

    Politique et administration

    Politique

    Les 4 circonscriptions des Pyrénées-Orientales.

    Actuellement, la présidente du conseil départemental des Pyrénées-Orientales est Hermeline Malherbe-Laurent (PS), la tête du département depuis novembre 2010[15].

    PartiSigleÉlus
    Majorité (22 sièges)
    Parti socialistePS14
    Parti communiste françaisPCF5
    Parti radical de gauchePRG1
    Sans étiquetteSE2
    Opposition (12 sièges)
    Union pour un mouvement populaireUMP10
    Union des démocrates et indépendantsUDI2
    Présidente du conseil départemental
    Hermeline Malherbe-Laurent (PS)


    Administration

    Pays

    Les Pyrénées-Orientales sont organisées en 4 pays :

    Économie

    L'économie du département repose traditionnellement sur l'agriculture, dominée par l'arboriculture (nombreux vergers de pêchers, d'abricotiers et de cerisiers), le maraîchage (salades, artichauts notamment) et la viticulture. Dans ce domaine, les Pyrénées-Orientales se distinguent par une importante production de VDN (vins doux naturels), avec quatre appellations prestigieuses : Banyuls, Maury, Rivesaltes, Muscat de Rivesaltes, sans compter le Byrrh, élaboré dans les caves de Thuir. On produit aussi de nombreux vins secs AOC, rouges surtout, dont l'appellation Collioure est sans doute la plus connue.

    L'élevage, en recul pendant plusieurs décennies, semble trouver une nouvelle vitalité, en particulier celui des bovins (production de viande de veau IGP Rosée des Pyrénées catalanes et Vedell des Pyrénées catalanes).

    L'agriculture biologique trouve dans les Pyrénées-Orientales un lieu de prédilection puisque ce sont près de 10 % de la SAU du département qui sont aujourd'hui convertie à ce mode de production respectueux de l'environnement.

    Il faut cependant préciser qu'à peine plus de 8 000 personnes, si on excepte les saisonniers, vivent de l'agriculture. Les entreprises industrielles sont peu nombreuses, et ne peuvent constituer une ressource suffisante pour le département, qui connaît un important taux de chômage (plus de 15 % de la population active). La majorité de la population travaille dans le secteur tertiaire (administration, services, distribution, tourisme**). Le recensement de 1999 donnait les chiffres suivants dans la répartition des actifs :

    • agriculture : 8 227 ;
    • industrie : 10 389 ;
    • construction : 8 460 ;
    • tertiaire : 97 673.

    Démographie

    En 2018, le département comptait 476 357 habitants[Note 2], en augmentation de 2,95 % par rapport à 2013 (France hors Mayotte : +1,78 %). La ville de Perpignan en regroupe plus d'un quart à elle seule, et plus de la moitié avec sa banlieue. C'est la seule ville importante, et seules les villes de Canet-en-Roussillon, Saint-Estève, Saint-Cyprien, Argelès-sur-Mer et Saint-Laurent-de-la-Salanque dépassent les 10 000 habitants. Les autres villes importantes sont Rivesaltes, Bompas, Cabestany, Thuir, Céret, Elne, Le Soler et Prades, comptant chacune entre 7 000 et 10 000 habitants. L'arrondissement de Perpignan, avec 285 434 habitants en 2018, est celui qui compte le plus d'habitants dans le département. En effet, les deux autres, les arrondissements de Céret et de Prades, comptent respectivement 131 038 habitants et 59 885 habitants.

    La répartition par tranches d'âge montre un nombre relativement élevé de personnes âgées de 60 ans et plus (29 % de la population contre 21,3 % pour l'ensemble de la France).

    Cette vieillesse de la population a pour conséquence un taux de mortalité supérieur à celui des naissances. Pourtant la population est en augmentation constante depuis plusieurs décennies grâce à un solde migratoire nettement positif. Le département attire en particulier des retraités grâce à son climat agréable, ce qui contribue à la fois à l'augmentation de la population et à son vieillissement[16].

    Évolution de la population  [modifier]
    1791 1801 1806 1821 1826 1831 1836 1841 1846
    -110 732126 692143 054151 372157 052164 325173 592180 794
    1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891
    181 955183 056181 763189 490191 856197 940208 855211 187210 125
    1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946
    208 348212 121213 171212 986217 503229 979238 647233 347228 776
    1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011
    230 285251 231281 976299 506334 557363 796392 803432 112452 530
    2016 2018 - - - - - - -
    474 369476 357-------
    (Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[17] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[18] puis population municipale à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Communes les plus peuplées

    Liste des quinze communes les plus peuplées du département
    Nom Code
    Insee
    Intercommunalité Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Modifier
    Perpignan 66136 Perpignan Méditerranée Métropole 68,07 119 188 (2018) 1 751
    Canet-en-Roussillon 66037 Perpignan Méditerranée Métropole 22,39 12 186 (2018) 544
    Saint-Estève 66172 Perpignan Méditerranée Métropole 11,67 11 697 (2018) 1 002
    Saint-Cyprien 66171 CC Sud Roussillon 15,80 10 844 (2018) 686
    Argelès-sur-Mer 66008 CC des Albères, de la Côte Vermeille et de l'Illibéris 58,67 10 366 (2018) 177
    Cabestany 66028 Perpignan Méditerranée Métropole 10,42 10 235 (2018) 982
    Saint-Laurent-de-la-Salanque 66180 Perpignan Méditerranée Métropole 12,39 10 158 (2018) 820
    Pia 66141 CC Corbières Salanque Méditerranée 13,18 9 228 (2018) 700
    Elne 66065 CC des Albères, de la Côte Vermeille et de l'Illibéris 21,29 9 103 (2018) 428
    Rivesaltes 66164 Perpignan Méditerranée Métropole 28,76 8 756 (2018) 304
    Céret 66049 CC du Vallespir 37,86 7 821 (2018) 207
    Thuir 66210 CC des Aspres 19,90 7 792 (2018) 392
    Le Soler 66195 Perpignan Méditerranée Métropole 10,35 7 753 (2018) 749
    Bompas 66021 Perpignan Méditerranée Métropole 5,70 7 310 (2018) 1 282
    Toulouges 66213 Perpignan Méditerranée Métropole 8,04 7 036 (2018) 875

    Immigration

    En 2012, le département comptait 45 726 immigrés[20].

    Langues et culture

    La sardane de la féria de Millas.

    La plus grande partie du département est historiquement de culture catalane, sauf dans le Fenouillèdes, au nord, de culture occitane[21]. Le français est la langue communément parlée dans le département, on estime cependant qu'un quart de la population sait parler catalan[22].

    D'après Abel Hugo, en 1835, la langue catalane était la seule en usage parmi le peuple du Roussillon[23].

    L'État impose historiquement le français comme seule langue d'usage et de scolarisation[24]. Au cours du XXe siècle, beaucoup de Catalans ont encouragé leurs enfants à parler uniquement français. Ils ne leur ont pas toujours transmis la langue catalane de peur qu'elle ne nuise à la maîtrise de la langue nationale[réf. nécessaire].

    Édit d'imposition de la langue française dans les actes administratifs au détriment du catalan en Roussillon par Louis XIV.

    Néanmoins, la langue catalane reste vivace en comparaison à de nombreuses autres langues régionales. De nombreux rassemblements populaires (aplecs) ont lieu dans le département, et les danses traditionnelles y sont très appréciées, en particulier la sardane. Tous les ans se tient à Prades, l'Universitat Catalana d'Estiu (Université catalane d'été). La langue catalane est également enseignée (jusqu'à aujourd'hui sans grand soutien de la part des autorités[réf. nécessaire]) dans les écoles primaires, lycées et collèges, à l'université, ainsi que dans des écoles où l'enseignement se fait en langues catalane et française (écoles primaires la Bressola et Arrels, collèges col·legi Comte Guifré col.legi Pompeu Fabra la bressola).

    Durant le XXe siècle, le déclin du catalan est continu (comme pour toutes les autres langues dites régionales). Certains facteurs récents comme la bonne santé économique de la Catalogne du Sud et l'arrivée du TGV Barcelone-Perpignan, pourraient peut-être inverser cette tendance[réf. nécessaire]. Le conseil général des Pyrénées-Orientales, en sa session du , approuve la Charte en faveur du catalan[25]. Il s'agit de la première fois qu'une collectivité territoriale prend ce genre de position.

    Peinture

    Plusieurs grands peintres sont venus vivre en Roussillon au début du XXe siècle, soit à Céret, soit à Collioure. C'est en grande partie à Collioure, où ont séjourné Henri Matisse et André Derain, qu'est né le fauvisme. Le cubisme s'est quant à lui développé à Céret, fréquenté par Pablo Picasso et Georges Braque à partir de 1911. Aristide Maillol est né dans ce pays et y est resté, sculptant sur le thème de la femme. Céret abrite aujourd'hui un important musée d'art moderne de Céret, fondé en 1950 par Pierre Brune. De même, Hyacinthe Rigaud venait de Perpignan avant de partir à la cour de Louis XIV.

    Cinéma

    Les Pyrénées-Orientales sont un lieu privilégié pour les tournages de films, en particulier depuis les années 2000 grâce à la Commission du film Languedoc-Roussillon Cinéma à Montpellier[26].

    Depuis les années 1920, une culture cinéphile dense, avec une longue histoire de ciné-clubs et de nombreuses salles de projections à Perpignan. L'Institut Jean-Vigo, est un lieu unique en France, pour la conservation, la formation et l'animation de cette culture cinématographique[27].

    Le département accueille également depuis 1981, l'un des plus importants festivals de courts métrages en France les Rencontres internationales du court-métrage Image In Cabestany qui offre à des réalisateurs amateur ou semi-professionnel la possibilité de diffuser leur création.

    Photographie

    Le festival photographique Visa pour l'image a lieu chaque année à Perpignan.

    Musiques traditionnelles

    • La sardane, répandue dans tous les pays catalans, est toujours vivace dans les Pyrénées-Orientales.
    • La rumba catalane, originaire de Catalogne, est présente parmi les populations gitanes du département.

    Musiques populaires

    De nombreux artistes sont issus du département, parmi lesquels Cali ou Pascal Comelade, signe d'une scène musicale populaire locale encore riche à ce jour.

    Musique classique

    Pablo Casals ou Déodat de Séverac ont longtemps séjourné dans les Pyrénées-Orientales.

    Festivals

    Tourisme

    Un exemple de site protégé par le conservatoire du littoral : Paulilles.

    Dans les années 1960, le Languedoc-Roussillon a été aménagé pour permettre le tourisme de masse. La Côte Vermeille s'est couverte d'immeubles. Le tourisme s'est beaucoup développé dans le département, notamment avec des stations balnéaires comme Canet-en-Roussillon, Argelès-sur-Mer, Saint-Cyprien, Le Barcarès, qui accueillent de nombreux campings(164 en 2016), et de nombreux hôtels, attirés par les longues plages de sable fin. Qui dit tourisme dit attractions touristiques, et pour cela le département est bien équipé ; en effet, il accueille de nombreuses attractions de grimpe aux arbres dans la montagne, de canyoning (naturel et artificiel), ainsi que le plus grand circuit de karting d’Europe : le Circuit du Roussillon[31].

    Perpignan

    Le Vallespir

    Les Albères et Côte Vermeille

    Les Aspres

    Le Capcir

    La Cerdagne

    Le Conflent

    Le Fenouillèdes

    • Site préhistorique du Caune de l'Arago, sur la commune de Tautavel où a été découvert l'Homme de Tautavel[42].
    • L'aqueduc d'Ansignan : pont-aquaduc aux bases romaines (IIIe siècle)
    • Le chapitre à Saint-Paul de Fenouillet (VIIIe siècle) : décor de gypseries et clocheton heptagonal (XVIIe siècle),
    • Le château cathare Saint-Pierre à Fenouillet (XIe siècle) : seul vestige cathare non remanié par les troupes françaises après son annexion au royaume de France par le traité de Corbeil (1258)
    • Les gorges de Galamus et l'ermitage Saint-Antoine, abri troglodyte entre Saint-Paul-de-Fenouillet et Cubières-sur-Cinoble (Ve siècle)
    • La forêt de Boucheville (trois influences climatiques : méditerranéenne, atlantique et montagnarde)
    • Notre-Dame de Laval (Xe siècle, XVIIe siècle) à Caudiès-de-Fenouillèdes : retable remarquable (XIVe siècle)
    • Le lac de l'Agly

    Le Ribéral

    La Salanque

    La plaine du Roussillon

    Les résidences secondaires

    Selon le recensement général de la population du 1er janvier 2008, 30,1 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.

    Ce tableau indique les principales communes des Pyrénées-Orientales dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux.


    Sports

    Le rugby occupe une place importante dans le département. Dans le cadre du rugby à XIII les Dragons Catalans (équipe dont le siège est à Perpignan) évoluent, depuis 2006, dans le championnat de Super League (première division britannique). En guise de témoignage à son engagement pour la discipline, le département reçoit le XIII d'or (catégorie XIII d'honneur) en 2019136. Un nombre certain de clubs du département font également partie de l’élite du Championnat de France. On peut citer , sans prétendre à l'exhaustivité, les clubs de Saint-Estève XIII Catalan et celui de Palau-del-Vidre, situé dans un village d'à peine 3 500 habitants, qui joue en première division à la fin des années 2010.

    Le rugby à XV tient également une place majeur dans l'actualité sportive du département, en particulier avec l'USAP, septuple champion de France, évoluant de 1911 à 2014 en Top 14 et en Pro D2 depuis leur relégation.

    Dans la culture

    Littérature
    • Claude Delmas, Disparition du département des Pyrénées Orientales, Perpignan, Libre d'Arts, (ISBN 9782914640992).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Dominique-Marie-Joseph Henry, Le Guide en Roussillon : ou Itinéraire du voyageur dans le département des Pyrénées-Orientales, Perpignan, J.-B. Alzine, , 354 p. (notice BnF no FRBNF36385065)
    • Jean Villanove, Histoire populaire des Catalans : des origines au XVe siècle, t. 1, J. Villanove, , XII-339 p. (notice BnF no FRBNF34685697)
    • Jean Villanove, Histoire populaire des Catalans : du XVIe siècle à 1714, t. 2, J. Villanove, , 326 p. (notice BnF no FRBNF34715572)
    • Jean Sagnes (dir.), Le pays catalan, t. 1, Pau, Société nouvelle d'éditions régionales, , 1-573 p. (ISBN 2904610014)
    • Jean Sagnes (dir.), Le pays catalan, t. 2, Pau, Société nouvelle d'éditions régionales, , 579-1133 p. (ISBN 2904610014)
    • Michel Cadé, Guerre et révolution en Roussillon 1793-1795, Perpignan, Direction des Services d'Archives, , 255 p. (ISBN 2860660208)
    • Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5066-7)
    • Fabricio Cárdenas, 66 petites histoires du Pays Catalan, Perpignan, Ultima Necat, coll. « Les vieux papiers », , 141 p. (ISBN 978-2-36771-006-8, notice BnF no FRBNF43886275)
    • Lluís Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p.
    • Atlas des châteaux et fortifications des Pyrénées-Orientales, Strasbourg, Castrum Europe, Châteaux-forts d’Europe (ISSN 1253-6008)
      Editions du Centre d'étude des châteaux-forts, no 29 / 31
    • Géraldine Mallet, Églises romanes oubliées du Roussillon, Montpellier, Les Presses du Languedoc, , 334 p. (ISBN 978-2-8599-8244-7)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Prononciation en français standard standard retranscrite phonémiquement selon la norme API.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

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