Estagel
Estagel( [ɛstaʒɛl] , en catalan Estagell) est une commune française située dans le département des Pyrénées-Orientales dans la région Occitanie.
Estagel ( Estagell ) | |||||
![]() La tour de l'horloge. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||||
Département | Pyrénées-Orientales | ||||
Arrondissement | Arrondissement de Perpignan | ||||
Intercommunalité | Perpignan Méditerranée Métropole | ||||
Maire Mandat |
Roger Ferrer 2020-2026 |
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Code postal | 66310 | ||||
Code commune | 66071 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Estagellois(es) | ||||
Population municipale |
2 046 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 98 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 42° 46′ 24″ nord, 2° 41′ 58″ est | ||||
Altitude | Min. 58 m Max. 325 m |
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Superficie | 20,83 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Estagel (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Aire d'attraction de Perpignan (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de la Vallée de l'Agly | ||||
Législatives | Deuxième circonscription des Pyrénées-Orientales | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | http://www.estagel.fr/ | ||||
C’est la dernière ville de langue catalane dans le nord-ouest des pays catalans, juste à la frontière avec la région de langue occitane des Fenouillèdes.
Ses habitants sont appelés les Estagellois.
Géographie
Localisation
La commune d'Estagel se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[1].
Elle se situe à 18 km à vol d'oiseau de Perpignan[2], préfecture du département, et à 14 km de Rivesaltes[3], bureau centralisateur du canton de la Vallée de l'Agly dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Perpignan[1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Montner (3,1 km), Latour-de-France (3,8 km), Calce (4,7 km), Tautavel (6,1 km), Planèzes (6,6 km), Cases-de-Pène (7,3 km), Rasiguères (7,4 km), Cassagnes (8,0 km).
Sur le plan historique et culturel, Estagel fait partie du Fenouillèdes, une dépression allongée entre les Corbières et les massifs pyrénéens recouvrant la presque totalité du bassin de l'Agly. Ce territoire est culturellement une zone de langue occitane[5].
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Géologie et relief
Estagel est une commune de 208 300 hectares située au centre des Corbières catalanes, dans la vallée de l'Agly, en contact avec les Fenouillèdes. Sans atteindre de grandes altitudes, le terme communal d’Estagel est très cassé, comme toutes les Corbières. Il est coupé par l'Agly[7], le Verdouble et le Maury (rivière), qui, en raison de l’orographie, ouvrent des vallées sinueuses et très coupées dans les terrains qu'elles traversent. La partie la plus plate de la municipalité est le Pla d’Estagel, où se trouve la grande majorité de la ville.
Au nord de la commune se trouve un massif calcaire, formé par le Mont d’Estagel et la Serra de la Gironella, qui se connecte à la Serra de Tautavel[8] au nord-est, qui occupe tout le secteur nord de la municipalité. À gauche de l’Agly ; l’autre secteur à proximité de ce fleuve est le départ de Rubials, au bout du versant est de Toresa, montagne du terme de Latour de France, à 211,9 m de haut au point le plus élevé. Les limites de la commune d’Estagel, avec Latour-de-France[9] dans le secteur ouest et avec Maury (Pyrénées-Orientales)[10] au nord, sont totalement arbitraires, entre l'Agly, d’où il commence à 76,9 m de haut, au Maury. De cette deuxième rivière, la commune couvre l’ensemble du massif du Mont d’Estagel, qui atteint 180,2 m de haut. Du Maury au nord-est, avec la municipalité de Tautavel, elles suivent la route D611, au pied du Mont Estagel, jusqu’au Correc de la Corbarola, qui continue vers le sud-est. Ce correc ( "Ravin" en catalan ) délimite le côté est du Mont d'Estagel jusqu’à ce qu’il se déverse dans le Verdouble. À ce moment-là, le terme communal grimpe vers le sud-est jusqu’au sommet du cimetière des Maures, haut de 164 m, et suit la crête qui se trouve à l’est et au nord-est, crête qui est le contrefort ouest de la Serra de Gironella, qui atteint 211 m de haut. De son sommet, elle descend vers le sud-est et l’est, suivant une crête secondaire, pour trouver le point de rencontre des communes d’Estagel, Tautavel et Cases-de-Pène[11], à 196,6 m de haut. De cet endroit, le terme descend à l’Agly arbitrairement (à l’exception d’une petite section qui suit un contrefort secondaire) jusqu'à la rivière, à 55,9 m, qui est le point le plus bas de la commune d’Estagel. Ensuite, le terme communal suit l’Agly en amont sur environ 900 mètres, jusqu’à 57,2 mètres d'altitude.
Le secteur sud de la municipalité, plus étendu que le secteur nord, fait partie des pentes du massif de Força Réal, au sud-ouest et au sud, et des chaînes de montagnes séparant Estagel de Calce[12] au sud-est. Partant de l’Agly au dernier point mentionné, il monte soudainement en ligne droite vers le sud-ouest jusqu’au sommet de Serrat d’en Bugader, 325 m de haut, qui est le point culminant du terme d’Estagel, et de là fait une série d’angles entre les sections en ligne droite, sans suite à aucun accident géographique précis, mais à la recherche de la zone montagneuse de La Romanissar, où passe la route D18. Puis, au sud-ouest, allant chercher le Serrat d’en Bigorra, au point de rencontre des termes d’Estagel, de Cases-de-Pène et Montner[13], à 256,4 m de haut, qui est l’extrémité sud du terme. Puis, le terme communal, maintenant avec Montner, descend vers le nord-ouest en suivant environ un contrefort qui atteint 116 m de haut au moment où le terme atteint la plaine agricole. Il continue vers le nord-ouest, le dernier tronçon à l’est, et atteint le point où se trouvent les communes d’Estagel, Montner et La Tour de France. Ensuite, il tourne vers le nord et à travers le milieu des champs et des biens agricoles est dirigé vers l’Agly, où cette description a commencé[14].
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[15].
Hydrographie
La partie plate de la municipalité, près du lit de la rivière de L’Agly, a quelques canaux d’irrigation, tels que l’Agulla (deux différents), le Rec de Jau, le Rec del Molí, le Rec del Pla, le Rec d’en Carbassa, avec le tunnel d’alimentation Rec de Jau. Prés de l’Agly se trouve le Gorg d’en Moïses à l’ouest de la municipalité et la Pastera, à l’est. Quant aux autres cours d’eau, tous sont des affluents de l’Agly.[réf. nécessaire]
Climat
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[16]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[17].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[18]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[16].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[19] complétée par des études régionales[20] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Thuir », sur la commune de Thuir, mise en service en 1993[21]et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[22],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 15 °C et la hauteur de précipitations de 576,3 mm pour la période 1981-2010[23]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, mise en service en 1924 et à 18 km[24], la température moyenne annuelle évolue de 15,4 °C pour la période 1971-2000[25], à 15,7 °C pour 1981-2010[26], puis à 16,1 °C pour 1991-2020[27].
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : 0[29], d'une superficie de 29 495 ha, sont un site important pour pour la conservation des rapaces : l'Aigle de Bonelli, l’'Aigle royal, le 'Grand-duc d’Europe, le 'Circaète Jean-le-Blanc, le 'Faucon pèlerin, le 'Busard cendré, l’'Aigle botté[30].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Quatre ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[31] :
- les « corniches de Notre-Dame de Pène et d'Estagel » (1 112 ha), couvrant 4 communes du département[32] ;
- les « garrigues de Calce » (1 557 ha), couvrant 3 communes du département[33] ;
- le « massif de la Tourèze » (1 718 ha), couvrant 6 communes du département[34] ;
- la « vallée de l'Agly » (164 ha), couvrant 5 communes du département[35] ;
et deux ZNIEFF de type 2[Note 6],[31] :
- les « Corbières orientales » (30 263 ha), couvrant 19 communes dont 12 dans l'Aude et sept dans les Pyrénées-Orientales[36] ;
- le « massif du Fenouillèdes » (34 157 ha), couvrant 40 communes dont une dans l'Aude et 39 dans les Pyrénées-Orientales[37].
Urbanisme
Typologie
Estagel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[38],[39],[40]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Estagel, une unité urbaine monocommunale[41] de 2 016 habitants en 2017, constituant une ville isolée[42],[43].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[44],[45].
Occupation des sols
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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (57,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (53,4 %), cultures permanentes (33,9 %), zones agricoles hétérogènes (7,5 %), zones urbanisées (4,1 %), forêts (1,1 %)[46].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Routes
Transports publics collectifs
Chemin de fer
Estagel a une gare sur la ligne de chemin de fer appelée Train du pays Cathare et du Fenouillèdes; Les caractéristiques de cette ligne de train touristique signifie que les arrêts deviennent discrétionnaires, selon la conception de chacun des trains qui passent à travers elle. La gare d’Estagel est située au nord du village, sur la rive gauche de l’Agly[47]. Elle est bien sûr très petite, et ne possède qu'une une bâche qui sert de protection contre pluie et soleil. Elle reste à côté de l'ancienne gare (aujourd'hui propriété privée) qui était d'une taille bien plus importante.
Toponymie
En catalan, le nom de la commune est Estagell[48].
Le nom de la commune est mentionné dans un texte dès l'an 806 sous la forme Stagello, puis, du Xe au XIIe siècles, sous la forme Villa Stagello. Estagel apparait au XIVe siècle et Estagell au XVIe siècle. Ce nom est issu d'un radical latin qui se retrouve dans le verbe Stare, auquel est accolé le diminutif -ellum. Deux hypothèses sont proposées pour la signification de l'étymologie. La première vient du nom Statio, qui désigne un lieu où on réside provisoirement. Dans ce cas, le nom du village serait issu d'un lieu d'accueil pour les voyageurs, d'une auberge. L'autre est basée sur Staticum, résidence permanente. La signification du nom serait alors « demeure modeste » ou « petite ferme »[49].
Histoire
Préhistoire
Les échantillons d’habitat à Estagel remontent à des temps très reculés : la présence de l’homme de Tautavel en est un signe. Lors de la construction de la ligne de chemin de fer, en 1885, une grotte est apparue près de la gare, avec des morceaux de silex et d’aiguilles osseuses, du Paléolithique supérieur (de −35 000 à −10 000 ans); aussi un ossuaire chalcolithique, avec des céramiques de l’âge du cuivre (-2 000 à -750 ans)[50]. Récemment, dans un autre endroit, des ossements d'il y a 5 000 ans ont été découvert.
Antiquité
La colonisation romaine a également laissé de nombreux vestiges, à Estagel où des vestiges d’habitats ont été trouvés au Mas de Jau et au Mas Camps[51]. Le passage des Wisigoths est entériné par la présence d’un cimetière wisigoth[52] dans « Les Tombes », sur la route de Montner, des Ve et VIIe siècles. De même, il y a une montagne nommée Cimetière des Maures, qui atteste de l’âge ancien des restes trouvés. Il pourrait y avoir plus de sites autour du Verdouble, au nord-ouest du terme.
Moyen Âge
La première mention d’Estagel est faite dans une bulle du pape Agapet II en 951. Dans une autre bulle, celle-ci de 1119, du pape Gelase II (tous deux parlent des possessions de l’abbaye de Lagrasse), l’église de Saint Vincent est mentionnée dans villa Stagello ou Estagellum[53]. Étant une ville frontalière, l’histoire d’Estagel est convulsive. Elle a été définie comme tel dans le traité de Corbeil (1258), et a maintenu cette caractéristique jusqu’au traité des Pyrénées en 1659. Le passage des armées à travers ces régions était constant.
L’abbaye de Lagrasse conserva la Seigneurie d’Estagel jusqu’à la fin de l’Ancien-Régime; Cependant, les rois, catalans et aragonais, conservaient certains droits, ce qui conduisait à une convention de pariatge (condominium d’un territoire entre deux seigneurs) signée le 22 avril 1317 entre le roi Sanche de Majorque et le serviteur de Lagrasse, pour laquelle le roi conserva la moitié de la juridiction pénale. Ces droits ont été inclus dans la création du Vicomte de Perellós, créé en faveur de Ramon de Perellós en 1391.
Temps Modernes
Jusqu’au traité des Pyrénées, Estagel continua à vivre un trafic constant d’armées[54], et fut occupé à plusieurs reprises par les Catalans, les Espagnols, et les Français (deux fois); même les Huguenot y sont arrivés : en 1542, la garnison catalane de Força Réal vu l’incendie et le pillage de l’enceinte de la ville et de son église par les troupes françaises. Des années plus tard, à l’été 1639, quatre compagnies françaises arrivent à Estagel pour assurer le passage des provisions à travers la vallée de l’Agly en provenance du Languedoc. Les habitants du village enfermés dans l’enceinte du village, se sont battus avec les nouveaux arrivants, qui ont dû battre en retraite. Le lendemain vint plus de troupes françaises, et les 230 habitants d’Estagel résistèrent pendant 26 heures, jusqu’à ce qu’ils capitulent, avec la promesse d’être respectés. Avec le traité des Pyrénées est venu le calme: Estagel n’était plus la frontière; seuls quelques raids espagnols ont troublés la tranquillité d’esprit[55].
Dans le même temps, les droits seigneuriaux d'Estagel, entre les mains des vicomtes de Perellós depuis 1391, passèrent en 1595 à Alexis Albert par décision de justice, après la dissolution du vicomte. Puis au marquis de Blanes, qui les avait au moment de la Révolution française.
En 1851, Estagel est la commune des Pyrénées-Orientales qui s’oppose le plus vigoureusement au coup d'État du 2 décembre 1851. L’opinion, probablement influencée par Étienne Arago, soutient le conseil municipal qui proteste contre le coup d’État en s’appuyant sur l’article 68 de la constitution française de 1848. Le 7 décembre, le préfet Pougeard-Dulimbert décide d’intervenir, avec l’appui de l’armée (20e régiment d'infanterie de ligne et cavalerie). Il fait quelques arrestations, mais son convoi est pris en embuscade et doit ouvrir le feu pour revenir à Perpignan[56].
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie ancienne
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Note :
- 1767 : pour Estagel et Jau.
Démographie contemporaine
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[61]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[62].
En 2018, la commune comptait 2 046 habitants[Note 9], en augmentation de 1,04 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Orientales : +2,95 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
selon la population municipale des années : | 1968[65] | 1975[65] | 1982[65] | 1990[65] | 1999[65] | 2006[66] | 2009[67] | 2013[68] |
Rang de la commune dans le département | 23 | 26 | 35 | 41 | 49 | 56 | 54 | 54 |
Nombre de communes du département | 232 | 217 | 220 | 225 | 226 | 226 | 226 | 226 |
Enseignement
Estagel dispose d’une maternelle, construite relativement récemment[69], d’une école primaire, appelée Étienne Gony[70], et du collège Irène Joliot-Curie[71], qui accueille des élèves de Cases-de-Pène, Cassagnes, Estagel, Lansac, Latour de France, Montner, Planèzes, Rasiguères, Tautavel et Vingrau, tous trois dans le système éducatif public. Pour les études secondaires, les garçons et les filles du village vont aux lycées de Perpignan ou Rivesaltes, de préférence. Il y a aussi un jardin d’enfants et la bibliothèque municipale Marie Arago[72].
Manifestations culturelles et festivités
Sports
Rugby à XIII : École de Rugby Estagel XIII
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 20 792 €[74].
Entreprises et commerces
Estagel est une ville essentiellement agricole : plus de 2 000 hectares cultivés, presque tous pour des vignobles d’origine contrôlée (Rivesaltes et Muscat-de-rivesaltes, doux tous les deux, et Côte du Roussillon Village). Il y a un petit échantillon d’arbres fruitiers (abricots et pêches), et peu d’autre. La grande production de vins d’Estagel[75] s’explique par le fait que les vignobles de cette ville ont des vignobles dans les termes voisins : Tautavel, Montner et Latour de France. L’ancienne coopérative de producteurs de vin d’Estagel faisait partie de deux groupes : la cave coopérative Agly et la coopérative Saint Vincent[76].
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
- Cimetière wisigothique (
Classé MH (2005)) ;
- Église Saint-Vincent : église préromane ;
- Église Saint-Étienne-et-Saint-Vincent. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 1926[77].
- Chapelle de l'Immaculée-Conception d'Estagel.
- Chapelle Notre-Dame-de-Montserrat d'Estagel..
- Statue de François Arago : la première statue, œuvre d'Alexandre Oliva, est inaugurée an 1865, mais fondue en 1942 ; une deuxième statue, œuvre de Marcel Homs, est inaugurée en 1957[78] ;
- le monument aux morts d'Estagel, monument historique.
- Statue de François Arago.
- Rue du vieux village.
- Voûte du sanctuaire.
Personnalités liées à la commune
- François Bonaventure Arago (1754-1814) : homme politique français et le père des « frères Arago », né à Estagel ;
- Marie Arago (1755-1845) : épouse de François Bonaventure Arago et mère des « frères Arago », morte à Estagel ;
- François Arago (1786-1853) : physicien et astronome, ministre républicain, né à Estagel ;
- Jean Arago (1788-1836) : frère du précédent, militaire, né à Estagel ;
- Jacques Arago (1790-1854) : frère des précédents, romancier, auteur dramatique et explorateur, né à Estagel ;
- Victor Arago (1792-1867) : frère des précédents, militaire, né à Estagel ;
- Joseph Arago (1796-1860) : frère des précédents, militaire, né à Estagel ;
- Martin-Jérôme Izart (1854-1934) : évêque de Pamiers (1907-1916) puis archevêque de Bourges (1916-1934), né à Estagel
- Joseph Aymerich (1858-1937) : militaire et homme politique, né à Estagel ;
- Étienne Monier (1889-1913) : membre de la bande à Bonnot, né à Estagel ;
- Raymond Baché (1947-) : athlète spécialiste du lancer de disque, né à Estagel.
Héraldique
![]() |
Blason | De gueules à l'agneau pascal contourné d'argent, arboré d'or, la tête regardant à dextre et nimbée du même, sur une terrasse de sinople. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Bibliographie
- Jacques-Michel Ducros - Les Hautes-Corbières et leur Patrimoine - 2010 - (ISBN 2-9520321-5-7) - pages117 à 134.
- Lluís Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p.
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Estagel », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.
- Estagel sur le site de l'Institut géographique national
- Estagel - Site officiel de la commune
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[28].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- « Métadonnées de la commune d'Estagel », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Estagel et Perpignan », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Estagel et Rivesaltes », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- « Communes les plus proches d'Estagel », sur www.villorama.com (consulté le ).
- Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 203-204.
- Carte IGN sous Géoportail
- http://bv-agly.fr/le-bassin-versant/lagly-et-ses-affluents/
- https://www.communes.com/plan-tautavel
- http://www.latourdefrance.fr/fr/plan-de-ville
- https://www.communes.com/plan-maury
- https://www.commune-mairie.fr/cadastre/cases-de-pene-66041/
- https://www.communes.com/plan-calce
- http://www.montner.fr/fr/plan-de-ville
- http://www.estagel.fr/en/plan-de-ville
- « Plan séisme » (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
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