Alès
Alès (prononcer /alɛs/) est une commune française située dans le département du Gard, en région Occitanie. Souvent considérée comme la « capitale » des Cévennes[2], elle est le siège d'une des deux sous-préfectures du Gard.
Pour les articles homonymes, voir Alès (homonymie) et Alais.
Alès | |||||
Centre-ville d'Alès | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Gard (sous-préfecture) |
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Arrondissement | Alès (chef-lieu) |
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Intercommunalité | Alès Agglomération (siège) |
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Maire Mandat |
Max Roustan (LR) 2020-2026 |
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Code postal | 30100 | ||||
Code commune | 30007 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Alésiens[1] | ||||
Population municipale |
40 802 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 1 762 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
95 695 hab. (2017) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 07′ 41″ nord, 4° 04′ 54″ est | ||||
Altitude | Min. 116 m Max. 356 m |
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Superficie | 23,16 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Alès (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Alès (commune-centre) |
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Élections | |||||
Départementales | Cantons de Alès-1, Alès-2, et Alès-3 (bureau centralisateur) |
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Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Gard
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | www.ales.fr | ||||
Forte de 40 870 habitants en 2020 et d'une densité de 1 791,52 hab./km2, Alès est la seule commune du département à dépasser une densité de 1 000 hab./km2. Par sa population, elle est la deuxième commune du Gard et la treizième de la région Occitanie. Ses habitants sont appelés les Alésiens et Alésiennes.
Géographie
Localisation
Située à 44 km au nord-nord-ouest de Nîmes, la ville d'Alès est édifiée dans une boucle du Gardon d'Alès dans la plaine, au pied des Cévennes. Souvent considérée comme la « capitale »[3] régionale[2], la cité cévenole constitue une bonne base de départ pour la découverte des Cévennes. La ville subit une extension géographique vers le sud.
Communes limitrophes
- Panorama sur la ville depuis la colline de l'Ermitage.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après[4].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Salindres », sur la commune de Salindres, mise en service en 1915[9] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[10],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 068,8 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nimes-Courbessac », sur la commune de Nîmes, mise en service en 1922 et à 39 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 14,8 °C pour la période 1971-2000[13], à 15,1 °C pour 1981-2010[14], puis à 15,6 °C pour 1991-2020[15].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 0,7 | 1,1 | 3,6 | 6,2 | 9,8 | 13,2 | 15,8 | 15,5 | 12,2 | 9,1 | 4,3 | 1,7 | 7,8 |
Température moyenne (°C) | 5,3 | 6,2 | 9,5 | 12 | 16 | 19,8 | 23 | 22,7 | 18,5 | 14,1 | 8,9 | 6 | 13,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,9 | 11,4 | 15,3 | 17,9 | 22,1 | 26,4 | 30,2 | 29,8 | 24,8 | 19,1 | 13,5 | 10,2 | 19,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−13,6 07.1985 |
−14,5 12.1956 |
−11,4 02.2005 |
−3,8 08.2021 |
−0,2 03.1979 |
1 23.1918 |
4,8 06.1962 |
6,2 30.1986 |
2 21.1977 |
−3,2 31.1997 |
−7,9 28.1985 |
−13 27.1962 |
−14,5 1956 |
Record de chaleur (°C) date du record |
25 29.1944 |
24,3 24.2020 |
27 18.1997 |
33 20.1945 |
38 29.1947 |
42 29.1935 |
40,2 22.2019 |
44 01.1947 |
36,7 17.2019 |
32,4 02.2011 |
26 12.1947 |
20 18.1987 |
44 1947 |
Précipitations (mm) | 78,8 | 60,6 | 57,7 | 89,2 | 91,8 | 56,9 | 38,4 | 56,8 | 143,5 | 172,5 | 121,6 | 101 | 1 068,8 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm | 6,9 | 5,4 | 5,5 | 7,8 | 7,8 | 5,5 | 3,7 | 4,9 | 5,9 | 8,6 | 7,6 | 7 | 76,5 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm | 3,8 | 3 | 2,9 | 4,3 | 4,3 | 2,9 | 1,8 | 2,6 | 4 | 5,1 | 4,2 | 3,8 | 42,6 |
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm | 2,3 | 2,1 | 2 | 2,8 | 2,8 | 2 | 1,1 | 1,6 | 3,1 | 3,9 | 3,1 | 2,8 | 29,7 |
Urbanisme
Typologie
Alès est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Alès, une agglomération intra-départementale regroupant 22 communes[19] et 95 704 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[20],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alès, dont elle est la commune-centre[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[22],[23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (77 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (71,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (64,3 %), zones agricoles hétérogènes (13,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,7 %), forêts (7,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %), cultures permanentes (0,6 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Climat
Le climat à Alès est méditerranéen, c’est-à-dire de type Csa selon la classification de Köppen-Geiger. Les saisons sont bien marquées, les hivers sont doux et pluvieux et les étés sont chauds et secs.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 0,8 | 1,3 | 4,2 | 6,6 | 10,1 | 13,5 | 15,9 | 15,6 | 13,2 | 8,9 | 4,8 | 2,1 | 8,1 |
Température moyenne (°C) | 4,9 | 6 | 9,3 | 12 | 15,5 | 19,5 | 22,2 | 21,7 | 18,7 | 13,8 | 9 | 5,8 | 13,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 9 | 10,7 | 14,4 | 17,4 | 21 | 25,5 | 28,6 | 27,9 | 24,2 | 18,8 | 13,3 | 9,5 | 18,4 |
Précipitations (mm) | 60 | 57 | 64 | 53 | 62 | 51 | 31 | 52 | 80 | 98 | 65 | 62 | 735 |
Alès, étant à la porte des Cévennes, souffre en automne (octobre/novembre) d'épisodes cévenols : de très violents orages causant de grandes inondations. En quelques heures, des centaines de millimètres d'eau peuvent tomber, soit l'équivalent de plusieurs mois de pluie. La ville s'est dotée d'infrastructures suffisamment sûres pour éviter des dégâts gravissimes ou mortels lors de ces orages[25].
Le climat de la région d'Alès est mesuré depuis 2014 à l'aide des relevés de la station météorologique de Saint-Hilaire-de-Brethmas qui se situe dans Alès Agglomération[26].
Transports
- Aérodrome de Deaux-Alès.
- Aérodrome de La Grand-Combe-Alès
Transports en commun
Le réseau, baptisé NTecC (Nouveau Transport en commun Cévenol), s'étend sur cent communes du bassin alésien et est divisé en deux zones. La gare routière, située juste à côté de la gare SNCF en centre-ville, constitue le nœud du réseau urbain et suburbain. Alès est également desservie par plusieurs lignes régionales du réseau liO.
Routes
- RN 106 : Nîmes - Alès - Florac - Mende
- D 6 : Alès - Bagnols-sur-Cèze
- D 6110 : Alès - Montpellier, par Lédignan et Sommières
- D 981 : Alès - Uzès - Avignon
- D 904 : Alès - Saint-Ambroix - Aubenas
- D 16 : Alès - Salindres - Barjac - Vallon-Pont-d'Arc
- D 906 : Alès - Génolhac - Villefort - Langogne - Le Puy-en-Velay
- D 60 : Rocade d'Alès
Rail
Reliée au réseau SNCF (ligne Saint-Germain-des-Fossés - Nîmes-Courbessac), le train « Le Cévenol » qui reliait Paris à Marseille par la ligne des Cévennes a été limité en 2007 à la partie entre Marseille et Clermont-Ferrand, puis en 2012 à la partie entre Nîmes et Clermont-Ferrand. Il est nécessaire d'effectuer une correspondance à Clermont-Ferrand pour rejoindre Paris depuis la ligne des Cévennes. Pour rejoindre Paris, il est aussi possible de passer par Nîmes puis d'emprunter un TGV. Le temps de parcours moyen est de 4 h / 4 h 30 min selon les correspondances.
Toponymie
Le nom d’Alès est attesté sous la forme Alesto (sans date) à l'époque mérovingienne[27], ensuite sous la forme latinisée Alestum en 1120[28], puis Alest en 1190 et 1344, Alez ou Allès en 1435, Alais à partir de 1694[28]. En 1926, la graphie du nom de la ville est fixée. Sous l'impulsion du professeur Artigues, Alais devient donc Alès. À la fin des années 1980, la municipalité essaya de renommer la ville Alès-en-Cévennes afin de bénéficier des retombées d'images positives liées aux Cévennes. Albert Dauzat et Charles Rostaing considèrent le radical Al- comme une racine pré-latine obscure. Ils identifient un suffixe pré-latin -estum[29]. Ils rapprochent ce nom d’Alles-sur-Dordogne (Alas 1228, Alès jusqu'au XIXe siècle).
Les habitants d'Alès se nomment les Alésiens et les Alésiennes[1].
Histoire
Époque gallo-romaine
Certaines dénominations de quartiers, comme Larnac ou Croupilhac, témoignent de l'existence d'exploitations agricoles à l'époque gallo-romaine[réf. nécessaire].
Les fouilles sur la colline de l'Ermitage ont permis de mettre au jour des vestiges d'habitats gaulois du Ier siècle av. J.-C.[30], dont une mosaïque de l'époque de Jules César (première moitié du Ier siècle av. J.-C.). Ses dimensions (35 m2) et la qualité de ses décors permettent de situer Alès comme un oppidum tirant profit de sa situation à la frontière de la Gaule indépendante et de la province romaine de Gaule transalpine pour établir un commerce fructueux[31].
Un premier état de sol avec de la chaux a été retrouvé sous la mosaïque, datant de quelques années auparavant, ce qui laisse à penser qu'un « premier » état mosaïqué a existé.
Moyen Âge
Alès était une cité sur la voie Régordane entre Le Puy-en-Velay et Saint-Gilles.
La Maison d'Anduze puis sa descendante Narbonne-Pelet était suzeraine d'Alès. On retrouve Raymond Pelet[32], coseigneur d'Alès, participant à la première croisade.
XVIIe et XVIIIe siècles
En 1629, Louis XIII assiège la ville, alors haut-lieu de la résistance protestante, qui capitule après neuf jours. Le dimanche au matin, Alès se rend, les quelque 2 300 hommes présents en ses murs ne purent rien devant l'armée du roi. Louis XIII fait son entrée à la tête de ses troupes par la porte de la Roque, accompagné par Richelieu en habit militaire. Les huguenots furent autorisés par le roi à partir pour Anduze contre la promesse expresse de ne plus porter les armes contre le roi. Le , Richelieu accorda aux protestants la paix d'Alès ou l'Édit de grâce. Cet édit, qui leur retirait les places fortes mais leur confirmait les garanties religieuses de l'édit de Nantes, a été signé par Richelieu au camp de Lédignan. Louis XIII aurait logé à l'auberge du Coq Hardi, dans la Grand'rue. Cette rue, aujourd'hui disparue comme tout le quartier, se situait au bas de l'actuelle rue Jules-Cazot. On peut voir le blason au restaurant du Coq Hardi, rue Mandajors.
Un fort de type Vauban, à l'instar de la citadelle de Montpellier, fut bâti après la révocation de l'édit de Nantes sur un point haut de la vieille ville, à l'emplacement des anciens châteaux des seigneurs afin d'y installer une garnison au milieu de la zone tenue par les protestants. Il a abrité un temps une maison d'arrêt. Dans les premières années du XVIIIe siècle éclata la révolte populaire dite « des Camisards ». En 1694 a été créé, sur ordre de Louis XIV, l'évêché d'Alais, dont les titulaires les plus actifs furent Mgr Charles de Bannes d'Avéjan et Mgr Jean-Louis du Buisson de Beauteville. Le dernier évêque, Mgr Louis-François de Bausset, abandonna son poste pendant la Révolution et l'évêché fut supprimé peu après, en 1790.
Époque industrielle
Industrie liée à la houille
Alès fut l'un des berceaux des charbonnages des Cévennes, à l'époque de Pierre-François Tubeuf et des premiers entrepreneurs du charbon français. Le charbon de terre est exploité depuis au moins le XIIIe siècle. La pénurie de bois qui survient au XVIIIe siècle stimule son exploitation. Le charbon est utilisé pour la production de chaux qui nécessite la cuisson de roche calcaire. Le charbon permet aussi de produire de l'acier. Ces exploitations étaient alors artisanales et indépendantes.
En 1773, l'entrepreneur Pierre-François Tubeuf obtient la concession exclusive des mines dans toute la région des Basses-Cévennes. Il fait creuser de nouveaux puits plus profonds et plus sophistiqués : systèmes de ventilation et de drainage. En 1788 Tubeuf crée la verrerie de Rochebelle et confie la gestion à l'abbé Bérard. Tubeuf entre en conflit avec les propriétaires terriens, et finalement, il est chassé en 1786. La concession dite « de Rochebelle et Cendras » est toutefois renouvelée à sa veuve et ses enfants en 1802.
1828 : cession à Bérard pour sa société d'exploration de mines qui est en train de créer les forges et fonderies de Tamaris, puis création de la société civile de Rochebelle et Trellys.
1834 : absorption par la Cie des Fonderies et Forges d'Alais qui exploite principalement pour l'usage de ses usines.
À partir du milieu du XIXe et jusqu'au milieu du XXe siècle, l'histoire de la ville est intimement liée à l'extraction du charbon. Elle va devenir un important centre industriel de la région surtout à partir de 1840, date à laquelle Alais est reliée par la ligne de chemin de fer Beaucaire-La Grand-Combe (une des premières en France) grâce à Paulin Talabot. D'autres lignes furent ensuite créées pour transporter le charbon, notamment la ligne Alès-Bessèges. La ville d'Alais est alors le pôle principal du bassin houiller des Cévennes.
Le , une ordonnance royale institua à Alais une école pratique destinée à former des maîtres-ouvriers-mineurs. Ce n'est qu'en novembre 1845 que la première promotion fut installée dans les locaux du collège d'Alais. Cet établissement est aujourd'hui une école d'ingénieurs réputée, l'école des Mines d'Alès.
1873 : modification du nom en Cie des Mines, Fonderies et Forges d'Alais.
1878 : séparation difficile des activités et création avec des capitaux lyonnais de la S.A. des « Houillères de Rochebelle » qui renouvelle les installations, creuse de nouveaux puits de mine etc. Nationalisation en 1946 au sein des « Houillères du Bassin des Cévennes » (secteur sud). Concentration progressive sur le siège modernisé de Ladrecht (puits Fontanes et Destival).
Le site de Rochebelle, dans la commune, sur la rive droite du Gardon, a cessé son activité en 1968, celui de Ladrecht en 1985.
Du au , une grève des mineurs de Ladrecht, fut la plus longue d'Europe avec occupation du fond (13 mois). Une grande peinture symbolique en solidarité avec les mineurs a été réalisée en 1981 sur le mur de soutènement en béton du puits Fontanes.
Aujourd'hui, si le chevalement métallique de Fontanes sur l'ancienne mine de Ladrecht a pu être sauvegardé dans le cadre de la Communauté de Communes du Grand Alès, si la molette du puits Destival a trouvé une place sur un rond-point de Saint-Martin-de-Valgalgues, le chevalement béton du puits Destival, très dégradé, présentait un danger pour les personnes qui travaillent sur le site (chutes de blocs de béton). Aussi, après consultation des collectivités, les autorités ont décidé de le démolir. Au cours de la démolition, le bâtiment voisin affecté à la collecte des déchets de la Communauté de communes a d'ailleurs été très sérieusement endommagé.
Il était cependant important de maintenir sur ce lieu le souvenir de l'histoire industrielle et sociale ancrée dans la mémoire collective des populations du bassin minier d'Alès et de sa région.
Au nord-ouest de la ville, aux portes des habitations, s'élève le mont Ricateau (du nom d'un ancien directeur des houillères locales), crassier de l'ancien site minier de Rochebelle. Depuis un incendie de forêt (), ce terril est entré en combustion souterraine.
Production de soie
En juin 1865, Jean-Baptiste Dumas fait appel à son ancien élève, Louis Pasteur, pour venir étudier une maladie inconnue qui décime les élevages de vers à soie. Louis Pasteur arrive à Alais le et s'installe à la magnanerie de Pont de Gisquet sur la route qui mène à Saint-Jean-du-Pin. Après quatre années de recherche, il découvre comment identifier les papillons malades et permet ainsi leur éradication avant que tout l'élevage ne soit infesté. Il sauve ainsi en partie l'industrie de la soie dans les Cévennes. Mais elle déclinera à cause de la concurrence asiatique, amplifiée par l'ouverture du Canal de Suez.
Une difficile reconversion
Dans le cadre de la reconversion du bassin minier gardois, la Manufacture française de pianos (MFP) s'installa en 1973 à Alès. Elle a fabriqué des instruments sous la marque Rameau, Gaveau, Érard, puis Pleyel en 1997. En 2007, Pleyel a définitivement fermé son implantation alésienne (43 salariés).
Depuis la Libération
Grève des mineurs de 1948
Le , lors de la grande grève des mineurs, réprimée sur ordre du ministre socialiste Jules Moch qui envoie des blindés en Lorraine, les mineurs de la région d'Alès sont en grève. Lors d'une manifestation, un maçon solidaire, Max Chaptal, tente de franchir un barrage sur un pont. Il est abattu d'une rafale de mitrailleuse tirée d'un char. Les chars tirent au canon sur plusieurs barrages des grévistes. C'est à ce moment-là que naît le slogan CRS-SS[34],[35],[36]. Un quai du centre-ville porte son nom en mémoire de cet évènement.
Centre-ville des années 1960
À la fin de l'année 1956 et durant les années 1960-70, sous les mandats de Paul Béchard et Roger Roucaute, une grande partie du centre historique d'Alès remontant à la période médiévale, en mauvais état général, située à l'ouest et au nord de la cathédrale en direction du Gardon, fut entièrement rasée pour laisser place à une architecture typique des « grands ensembles » des années 1960 de type ZUP et barres HLM. L'ancien lycée Jean-Baptiste Dumas, édifié à la fin du XIXe siècle, sur le même modèle que celui du lycée Daudet de Nîmes, et auquel on accédait par une rotonde d'angle surmontée d'une horloge fut également démoli. Son espace abrite aujourd'hui le théâtre ("Le Cratère") et la médiathèque. L'ancien théâtre à l'italienne, installé au sein de l'ancienne église des Cordeliers donnant sur la place de l'Hôtel de ville, fut encore démoli dans les années 1960. Le bâtiment de la "gare du Rhône" du début du XXe siècle, ancienne ligne reliant Alais à Bagnols-sur-Cèze, désaffecté, disparut...
Lors de cette période furent détruits : l'ancienne maison consulaire ; l'ancienne auberge du Coq Hardi dont la façade avait été certes remaniée en 1898 dans le « style troubadour » avec tour arborant mâchicoulis et créneaux ; de l'autre côté de la rue, une maison dont l'ornementation des arcades « en pointe » au rez-de-chaussée et les fenêtres à croisée de meneaux des étages faisait la transition entre le gothique flamboyant et la Renaissance datait aussi du milieu du XIXe siècle et ne manquait pas de compléter cet ensemble fort pittoresque. Dans le quartier de la rue Soubeyranne l'ancien couvent des Dominicains avec son cloître à voûtes d’arêtes, ses escaliers à balustres, la chapelle de la Présentation surmontée d'un clocher pointu en tuiles d'écailles vernissées à pans coupés, l'ancien hôtel des « Ours de Mandajors » d'époque Louis XV aux riches décors intérieurs, la place du Marché -de forme rectangulaire- à proximité des quais du Gardon et dont les rez-de-chaussée des maisons comportaient soixante arcades (cette place dont l'ordonnancement n'était pas sans rappeler celles de Sommières ou d'Uzès était prolongée d'une rue arborant le même type d'architecture), la « maison des Appeaux » la « maison Ollier » pourtant inscrite à l'inventaire des monuments historiques en 1955 arborait, pour sa part, une remarquable façade d'époque Louis XV richement ornée de sculptures et balcons ouvragés, la place de l'Abbaye qui comportait encore des vestiges de l'ancienne abbaye Sainte-Claire, etc. Signalons enfin de nombreuses rues et passages étroits, parfois couverts, des venelles, avec des arches de soutènement comme à Sommières.
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires depuis la Libération :
Découpage administratif
Alès est l'une des deux sous-préfectures du Gard, avec Le Vigan. L'arrondissement d'Alès comprend douze cantons.
La commune d'Alès est divisée en trois cantons dont elle est le chef-lieu : le canton d'Alès-1, le canton d'Alès-2 et le canton d'Alès-3.
Alès est le siège d'un tribunal de grande instance.
Intercommunalité
Alès est membre et siège de 1993 à fin 2012 (disparition) de la Communauté d'agglomération du Grand Alès. La commune est membre depuis sa création en 2004 du syndicat mixte du Pays Cévennes. Elle est aussi membre et siège depuis la création début 2013 de la communauté d’agglomération d'Alès Agglomération (fusion de la Communauté d'agglomération du Grand Alès avec d'autres communautés de communes du département du Gard).
Population et société
Démographie
L'unité urbaine d'Alès compte 95 695 habitants (en 2017)[37]. La communauté d'agglomération Alès Agglomération compte 129 324 habitants (en 2017)[38]. L'aire urbaine d'Alès compte 115 428 habitants (en 2017)[39]. Enfin, l'arrondissement d'Alès compte 147 609 habitants (en 2015)[40].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[41],[Note 5]
En 2018, la commune comptait 40 802 habitants[Note 6], en augmentation de 0,22 % par rapport à 2013 (Gard : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2016, la suivante :
- 45,6 % d’hommes (0 à 14 ans = 16,6 %, 15 à 29 ans = 20,5 %, 30 à 44 ans = 16,1 %, 45 à 59 ans = 18,6 %, 60 à 74 ans = 17,6 %, 75 à 89 ans = 9,4 %, 90 ans et plus = 1,1 %) ;
- 54,4 % de femmes (0 à 14 ans = 14,6 %, 15 à 29 ans = 15,6 %, 30 à 44 ans = 14,7 %, 45 à 59 ans = 19,4 %, 60 à 74 ans = 19,4 %, 75 à 89 ans = 13,8 %, 90 ans et plus = 2,5 %).
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (32,3 %) est en effet supérieur aux taux national (25,4 %) et départemental (28,5 %).
À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (54,4 %) est supérieur de près de trois points au taux national (51,6 %).
Enseignement
La commune d'Alès possède cinq lycées : les lycées Jean-Baptiste Dumas, de La Salle, Jacques Prévert, Bellevue et le lycée professionnel privé Cévenol.
Enseignement supérieur et recherche
- IMT Mines Alès, grande école d'ingénieurs.
- Institut de Formation en Soins Infirmiers (I.F.S.I.) et aides-soignants du centre hospitalier d'Alès. L’Institut coopère, par l’intermédiaire de son centre de documentation, avec la Bibliothèque de l’Université de Montpellier. Il propose une offre documentaire adaptée aux besoins des futurs professionnels. L’Institut accueille 220 étudiants en formation initiale, et des professionnels de santé du territoire, en formation continue (formations tutorat, soins d’urgence)[46].
- Institut Européen de Mécanique Sportive (I.E.M.S.), fondé en 1989. Grande école de techniciens supérieurs en compétition automobile.
- DIGIT'Alès, fondé en 2019. Campus dédié aux technologies numériques.
Manifestations culturelles et festivités
- Concert de l'Épiphanie, concert gratuit de musique classique, au Cratère (premier dimanche de janvier)
- Début mars, le Festival Cinéma d'Alès Itinérances propose plus de deux cents films dans six salles de la ville et accueille tous les ans près de 45 000 spectateurs.
- Festival de la Meuh Folle (mars), festival de musiques actuelles.
- Fête de la BD d'Alès créée en 2017, durant les vacances de printemps. Cette manifestation accueille une vingtaine d'auteurs de BD et propose diverses animations pour fêter le 9e art.
- Depuis 2004, Alès accueille dans le quartier de Rochebelle une structure labélisée Pôle national cirque : la Verrerie d'Alès. Ce centre de création organise deux festivals de cirque : inCIRCus (juin)[47] et TEMPS DE CIRQUES (novembre) qui parcourt le Gard, l'Hérault et l'Aude[48].
- Week-end de l'Ascension, feria d'Alès dans les arènes du Tempéras. La ville est membre de l'Union des villes taurines françaises.
- Nuit des Musées (mai). Mis en place en 2005, cet événement propose la découverte des musées en nocturne.
- Semaine des Fous Chantants d'Alès, dernière semaine de juillet. Mille choristes travaillent ensemble durant une semaine sous la direction de chefs de chœur internationaux en hommage musical à un grand chanteur francophone. Concert final le dernier samedi de juillet.
- Scène nationale Cratère Théâtre
- Cratère Surfaces, festival des arts de la rue crée en 1999 ayant lieu chaque mois de juillet[49],[50].
- Estiv'Alès, animations en cœur de ville (juillet-août)
- Nuit des Camisards, pièce de théâtre retraçant les débuts de la guerre des camisards, jouée en plein air (juillet-août)
- Fête des associations (septembre)
- Semaine cévenole (octobre, tous les deux ans). Cet événement gratuit, créé en 2010 par la Ville d’Alès, vise à décliner, à chaque édition, un pan de l’histoire cévenole. Le programme, très riche à chaque édition, comprend des défilés costumés dans les rues de la ville, un repas populaire en plein air, un marché artisanal avec ateliers de fabrication, un campement militaire, des projections de films, des spectacles vivants sur scène, des tournois de chevalerie, des feux d’artifice, des expositions, des visites guidées, des concerts[51].
- Festivités de Noël (décembre)
Associations
- L'Olympique Alès en Cévennes, club de football fondé en 1923, évolue pour la saison 2020-21 en National 3.
- Le Rugby club cévenol (RCC), club de rugby à XV fondé en 2014, évolue pour la saison 2020-2021 en Fédérale 3.
- le Club Alès Cévennes Volley Ball, fondé en 1982, évoluait en 2016-2017 en Ligue B masculine avant que ne soit prononcée la liquidation du club.
- Alès Cévennes HandBall (ACHB), fondé en 2016
- Alès Agglo Volley-Ball (AAVB), fondé en 2017
- Alès Cévennes Athlétisme (ACA)
- Centre équestre d'Alès (CEA)
- Tennis Club Alésien, fondé en 1921
- Ski Club Alésien, fondé en 1932
- Cercle Nautique Cévennes Alès
- Alès Mines HandBall (AMHB)
Équipements sportifs
- Stade Pierre-Pibarot
- Pôle Mécanique Alès-Cévennes
- Stade d'athlétisme Raphaël-Pujazon
- Centre nautique Le Toboggan (deux bassins dont un ludique)
- Halle des sports de Clavières
- Golf Club Alès Ribaute, à Ribaute-les-Tavernes
- Stade de la Montée de Silhol
- Piscine municipale d'été de Cauvel (deux bassins)
- Patinoire « Skating Center »
- Salle de roller de La Prairie
- Centre équestre
- FitPoints
- Parc de la Tour Vieille, mini-golf
Vie militaire
En 1906, le 1er bataillon du 40e régiment d'infanterie a été stationné à Alès.
Presse écrite
Deux titres de presse sont distribués à Alès : le Midi libre, quotidien régional créé le à Montpellier et dont une agence est implantée à Alès depuis 1944 — l'édition locale couvre un territoire d'une centaine de communes, correspondant à l'arrondissement d'Alès —, et Alès Agglo, mensuel gratuit d'Alès Agglomération.
Télévision
Deux chaînes de télévision locales sont diffusées à Alès et dans sa région : France 3 Languedoc-Roussillon et ViàOccitanie, sous l'appellation Vià Pays Gardois.
Radio
Plusieurs stations de radio locales peuvent être reçues à Alès :
- 88.2 Radio Grille Ouverte : radio associative alésienne[52] ;
- 91.6 France Bleu Gard Lozère : station locale publique du Gard et de la Lozère. Ses studios se trouvent à Nîmes ;
- 95.4 Ràdio Lenga d'Òc : radio régionale en langue occitane qui émet ses programmes depuis le département de l'Hérault[53] ;
- 99.2 Radio 16 : radio locale associative de la Haute Vallée de la Cèze. Elle émet ses programmes depuis Bessèges[54] ;
- 102.8 Radio Nostalgie : rendez-vous d'information locaux le matin et à midi. Les studios se trouvent à Avignon ;
- 103.4 Radio Inter-val : radio locale cévenole dont les studios se situent à Saint-Christol-lès-Alès[55] ;
- 104 Radio Ding Dong : radio étudiante des Mines d'Alès ;
- 106.8 Radio Ecclesia : radio du Diocèse de Nîmes ;
- 107.9 Totem : radio régionale dont la rédaction alésienne se situe 17 rue Albert-1er[56].
Internet
L'actualité de la ville d'Alès est présentée sur internet par les sites ales.fr et objectifgard.com[réf. souhaitée].
Économie
Alès est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie d'Alès Cévennes. Elle gère l'aérodrome d'Alès Cévennes et le centre de formation d'apprentis.
Alès abrite le siège social de 867 entreprises dont 21 réalisant un chiffre d'affaires de plus de dix millions d'euros[57].
Monnaie locale
Une monnaie locale, l'Aïga, est lancée en janvier 2020[58],[59].
Foires
La commune accueille trois foires traditionnelles qui ont lieu chaque année :
- foire de la Saint-Antoine, le ;
- foire de printemps, le ;
- foire de la Saint-Barthélémy, le ;
Ces dates sont reportées au jour suivant si elles correspondent à un dimanche ou à un jour férié.
S'y ajoute la Fête de la Châtaigne en septembre-octobre.
Industries
- PGO, constructeur automobile spécialisé dans les petites séries : Speedster II, Cévennes 180 (présenté au Mondial de l'Automobile 2004). Le rythme de production de PGO est d'une voiture par jour. Après avoir été placée en redressement judiciaire en [60], l'entreprise a vu cette décision annulée par le tribunal de commerce de Nîmes[61].
- Crouzet Automatismes (Groupe Schneider Electric) : fabrication de micro-moteurs électriques - siège social à Valence.
- Merlin Gerin (Groupe Schneider Electric) : fabrication de disjoncteurs - employait 346 personnes en 2016.
- LFB Biomanufacturing (Groupe LFB) : fabrication biotechnologique de protéines thérapeutiques - employait 67 personnes en 2017.
Agriculture
La commune fait partie de la zone de production de l'olive de Nîmes.
En , l'association L214 diffuse une vidéo montée à partir de plusieurs heures de rushs filmés en caméra cachée dans l'abattoir municipal d'Alès avec un commentaire d'Hélène de Fougerolles. On y voit l'abattage dans une grande souffrance de chevaux, cochons et bovins ainsi que de mauvaises conditions d'hygiène. Les images reprises par de nombreux médias poussent le maire Max Roustan à fermer à titre conservatoire l'abattoir et le parquet à ouvrir une enquête pour cruauté envers les animaux[62]. L'abattoir municipal abattait pour le commerce hallal, qui n'impose pas que la bête soit étourdie avant d'être abattue[63], 30 à 40 % des animaux[64].
Alès accueille le siège de l'association Nature et progrès.
Revenus et fiscalité
Le revenu médian annuel des Alésiens s'élève à 14 720 €. Il est moins élevé que le revenu médian de la France.
60,2 % des foyers fiscaux de la ville sont non imposables.
Elle affiche un taux de pauvreté de 28,4 %, soit 14,5 points de plus que le taux de pauvreté français (13,9 %)[65].
Culture locale et patrimoine
Le fort Vauban
Le fort Vauban (XVIIe siècle) est inscrit aux Monuments historiques. La citadelle d'Alès, dite fort Vauban, fut construite en 1688 au lendemain de la révocation de l'Édit de Nantes. Elle fut édifiée sur la butte de la Roque qui dominait la ville, à l’emplacement des deux châteaux des seigneurs d’Alès. Son rôle était double : abriter une garnison qui contrôlait ceux dont la confession de foi protestante venait d’être interdite et enfermer les récalcitrants. Entouré de son parc, il est le lieu, en été, de nombreux spectacles dans son théâtre de verdure et alentour. Très bel escalier en « fer à cheval » dit de la Maréchale.
La colline de l'Ermitage
La colline de l'Ermitage est le lieu de vestiges d'un oppidum pré-romain (classé Monument historique). Depuis le belvédère de la chapelle surmontée d'une statue de la Vierge, dite « Notre-Dame des Mines », point de vue unique sur la ville et panorama grandiose sur les Cévennes.
L'Hôtel de ville
L'Hôtel de ville d'Alès (XVIIIe siècle) voit sa façade, donnant sur la place, inscrite aux Monuments historiques. Avec la toiture, elles furent construites en 1752 par l'architecte Rollin. Dans la cage d'escalier on peut admirer le vitrail commandé par la municipalité à l'artiste Pierre-André Benoit et le tableau peint par Cabannes commémorant la signature de la paix d'Alès.
Les arènes du Tempéras
Les arènes du Tempéras sont construites en 1891 pour accueillir des corridas. Elles se heurtent aux interdictions de la loi et ne retrouvent leur fonction initiale qu'en 1966. Elles ont une capacité d'accueil de 3 300 places.
Mairie Prim'
Édifice labellisé Patrimoine du XXe siècle, Mairie Prim' est l'ancienne agence centrale du Crédit Agricole d'Alès, construite en 1972 par Joseph Massota. Cet immeuble est remarquable par sa façade animée de brise-soleil et ses volumes intérieurs. On remarque également l'escalier, le plafond de la salle de conférences, l'entrée décorée par un mural de céramique de l'artiste Pierre Saint-Paul. Prim' signifie Pôle de Ressources d’Informations Multiservices.
Fontaine Estelle et Némorin
La statue d'Estelle et Némorin, deux personnages d'une pastorale de Jean-Pierre Claris de Florian, fut érigée en 1896, à l'initiative de la Société scientifique et littéraire d'Alais. Initialement, elle représentait Florian en gentilhomme, debout, une épée au côté, sur un socle de pierre sur lequel étaient adossés Estelle et Némorin. Cette statue de Florian ainsi que le cartouche furent fondus en 1942 sous le régime de Vichy. Seuls subsistent Estelle et Némorin, d'où sortent plusieurs jets d'eau, le tout étant entouré d'un bassin circulaire[66],[67].
Autres édifices
- Casernes Thoiras (XVIIIe siècle), inscrites Monument historique
- Domaine de la Batejade (XVIIIe siècle)
- Monument aux morts, inscrit au titre des monuments historiques
La cathédrale Saint-Jean-Baptiste
La cathédrale Saint-Jean-Baptiste, place Saint-Jean, (XVIIIe siècle) est classée Monument historique. Elle est édifiée sur les restes d'une ancienne église carolingienne, elle-même située sur l'emplacement d'un temple gallo-romain. Le clocher-porche, massive tour carrée, possède quelques éléments de l'édifice antérieur datant des XIIe et XVe siècles. À l'origine surmonté d'un dôme recouvert de plomb détruit par la foudre en 1775, il est surmonté d'un gracieux campanile en forme de flèche en fer forgé datant de 1776 qui abrite la cloche des heures. La nef est couverte de voûtes sur croisées d'ogives dont la hauteur atteint vingt mètres et le chœur est entouré d'une imposante colonnade de style Louis XVI. Une haute coupole surmonte la croisée du transept.
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Rochebelle
L'église Notre-Dame d'Assomption, place Notre-Dame de Rochebelle. Construite au XIXe siècle par l'architecte Henri Révoil, c'est une église paroissiale de style néo-roman qui présente un plan à trois nefs, avec un transept peu marqué. Le chœur est prolongé par une abside profonde, flanquée de deux absidioles formant les chapelles. La coupole du clocher en forme de tiare supporte une statue de la Vierge Marie, haute de 4,5 mètres, faite en cuivre repoussé.
L'église Saint-Joseph
L'église Saint-Joseph d'Alès, place Henri Barbusse, (XIXe siècle) a pour originalité les deux chapelles attenantes rassemblées en une seule en 1910 pour accueillir une communauté plus nombreuse. Le chœur de l'église actuelle est installé dans la nef de l'ancienne chapelle des religieuses du Sacré-Cœur. Pour pallier l'effet de fond plat, un trompe-l'œil a été dessiné par M. Delorme du service patrimoine de la Ville d'Alès. Les travaux ont été effectués par l'artiste peintre Madeleine Pons.
L'ancien palais épiscopal
L'ancien palais épiscopal (XVIIIe siècle) est visible de l'extérieur. Il est l'actuel siège de la Caisse d'Épargne, classé Monument historique.
La chapelle de l'Ermitage de Notre-Dame-des-Mines
La chapelle de l'Ermitage de Notre-Dame-des-Mines, promenade de l'Ermitage, (XIIIe siècle) est surmontée d'une statue de la Vierge Marie en fonte peinte en blanc et offre un superbe panorama sur la ville.
Au début du XXe siècle l'Ermitage est un lieu de pèlerinage, où l'on accède à pied par des chemins très pentus, et il le restera jusque dans les années 1950. En 1872 les bâtiments furent achetés par l'abbé Bourély, abbé de Rochebelle, à un particulier qui en avait fait sa résidence d'été. Il y instaura un culte à Notre-Dame-des-Mines et y fit installer la statue de la Vierge Marie en 1874, laquelle fut donnée par des administrateurs des forges d'Alais. L'abbé Bourély œuvra pour l'Ermitage à la suite du vœu qu'il fit en 1854 de remercier la Vierge d'avoir épargné Alais des fléaux de la peste et du choléra[68].
L'ancienne église des Cordeliers
L'ancienne église des Cordeliers, place de l'Hôtel de Ville, (XVIIe siècle-XIXe siècle) est l'actuel bureau d'information touristique (office du tourisme) de la ville d'Alès.
L'église Saint-Éloi de Tamaris
L'église Saint-Éloi de Tamaris, rue Jean Roupain ; (XIXe siècle) fut conçue par l'architecte Henri Révoil.
Autres édifices
- Abbaye ruinée de la Gleisette (XIIIe siècle), sur la colline de Saint-Germain-de-Montaigu.
- Ermitage Saint-Julien-des-Causses, sur la colline de l'Ermitage.
- Église Sainte-Bernadette d'Alès, route d'Uzès (XXe siècle)
- Église Notre-Dame des Clés, rue Parmentier, à Clavières.
- Église Saint-Vincent-de-Paul, rue Marcel Paul, aux Près-Saint-Jean.
- Chapelle de cimetière, Montée de Silhol.
- Chapelle Saint-Jean-Baptiste de La Salle d'Alès, du lycée de La Salle, place Henri Barbusse.
Protestant
Temple protestant d'Alès
Le temple protestant d'Alès (Le Foyer Protestant)[69]. Le temple se trouve à l’emplacement d’un autre qui fut inauguré en 1563 et démoli en 1685, année de la révocation de l’édit de Nantes.
Au tout début du XVIIIe siècle, la confrérie des pénitents érigent une chapelle sur le site.
À la Révolution française, la chapelle des Pénitents fut vendue comme bien national et « acquise aux enchères publiques, le par le sieur Teissier, agissant au nom des citoyens non-catholiques d’Alais. » La confrérie des pénitents, soutenue par le curé Taisson, s’est ensuite réunie, à partir de 1814, dans la sacristie de l’église Saint-Jean, avant d’acquérir en 1820, avec l’aide financière des fidèles, l’ancienne église du couvent des Capucins. À la suite du lancement d’une souscription, le site fut acheté par l’Église réformée et une contribution de la ville.
De style néo-roman, l'édifice se distingue des autres temples de la région par la recherche décorative qui l'anime. Venant remplacer l'ancienne chapelle devenue trop petite pour accueillir les fidèles, le temple fut construit entre 1864 et 1869 sur les plans de l'architecte Henri Révoil. À l'intérieur, on peut admirer de remarquables sculptures de Paul-Hubert Colin, les vitraux du maître-verrier avignonnais Martin mais aussi du mobilier (chaire et bancs) du menuisier nîmois Nougaret[70]. La paroisse est membre de l'Église protestante unie de France.
- Armée du Salut, rue Florian.
- Assemblée Chrétienne, avenue d'Alsace.
- Église évangélique pentecôtiste Assemblée de Dieu, chemin de Trespeaux.[71]
- Église évangélique méthodiste, rue Paul Verlaine.
- Église réformée évangélique, avenue Marcel Cachin.
- Temple de Tamaris .
Témoins de Jéhovah
- Salle du royaume, ancien chemin de Mons.
Parcs et environnement
- Parc de Conilhères (2,2 ha), labellisé « éco-jardin » en 2014
- Parc du Colombier
- Parc du Bosquet, créé en 1836
- Parc du musée-bibliothèque Pierre-André-Benoit
- Parc de la Tour Vieille (XIXe siècle)[72]
- Parc floral de la Prairie[73], classé. Il comprend près de trois cents variétés de camellias représentées par plus de 1 000 sujets dont certains centenaires, uniques en France. D'autres végétaux ont été introduits dans le parc : magnolias, cerisiers à fleurs, cornus, érables japonais, hydrangeas, azalées... On peut y découvrir également un olivier millénaire, un rucher pédagogique, des aires de jeu, la caravane des thés et un jardin thérapeutique.
Alès, ville à « 4 fleurs »
Depuis 2008, la ville d'Alès fait partie des 226 communes françaises qui bénéficient du label « ville fleurie » avec « 4 fleurs » attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris. Cette distinction soumise tous les trois ans à l’appréciation d’un jury national et renouvelé en 2011, 2014 et 2017 à Alès, récompense la qualité du travail des équipes du service des Espaces verts de la ville et s'assure que les critères d'évaluation sont bien respectés[74].
Marianne d'Or
Le concours national de la Marianne d’Or récompense chaque année le dévouement, la créativité, les innovations et la passion pour la démocratie de proximité des élus de la République.
En 2007, la Ville d’Alès a reçu une Marianne d’Or pour sa politique environnementale (sur 25 Mariannes de ce type remises en France)[75].
Éco-trophée
En 2009, la Ville d’Alès a reçu le prix national des trophées Éco-actions pour son hôpital, premier établissement de santé en France à être construit selon les normes Haute qualité environnementale[75].
Capitale française de la biodiversité
En 2010, Alès est primée « capitale française de la biodiversité » en recevant le second prix de ce concours européen parmi 80 villes candidates. Elle a de nouveau été primée en 2013, 2014 et 2015[75].
« Porte des étoiles »
Le , le parc national des Cévennes a décroché la labellisation Réserve internationale de ciel étoilé (RICE), faisant d'Alès et de son agglomération un territoire qui figure parmi la plus grande réserve de ciel étoilé d'Europe (3 560 km2)[76].
Musées
- Mine témoin qui retrace l'histoire du charbon dans la région.
- Musée-bibliothèque Pierre-André-Benoit dont les collections d'art moderne et contemporain (Picasso, Picabia, Braque...) issues de la donation de l'artiste et éditeur alésien Pierre-André Benoit font l'originalité.
- Musée minéralogique de l'École des mines qui comprend trois collections :
- une collection minéralogique, d'intérêt national ;
- une collection paléontologique, intéressant panorama d'organismes fossiles locaux ;
- une collection pétrographique, à vocation essentiellement pédagogique dédiée aux roches et matériaux naturels régionaux.
- Musée du Colombier, riche collection d'archéologie locale et collection de beaux-arts (Jean Bellegambe, Jan Brueghel l'Ancien dit de Velours...).
Cinéma
Alès possède un multiplexe : le Multiplex CinéPlanet, qui dispose de huit salles (1 312 places), avec Dolby Atmos.
Art et culture
Théâtre du Cratère
Créé en 1971[77], le Cratère accueille chaque année, de septembre à juillet, plus de 80 000 spectateurs pour ses spectacles largement ouverts aux expressions artistiques. Le théâtre, la danse, la musique, le cirque et les arts de la rue sont privilégiés en donnant une priorité à la création contemporaine, avec une politique de résidences et de partenariats.
Avec une salle de 900 places[77], et un plateau de 21 mètres très professionnellement équipé, le Cratère bénéficie d’un outil performant qui a fait l’objet d’une importante rénovation et d’une extension entre 2003 et 2005. Une deuxième salle de 200 places y a notamment été aménagée. Ces travaux ont permis de placer la scène nationale d’Alès parmi les tout premiers pôles culturels en région Languedoc-Roussillon[77] tant par sa capacité, que sa qualité[78].
La Verrerie d'Alès
La Verrerie d'Alès est l'une des 13 institutions culturelles française labellisée Pôle national cirque[79]. Implantée depuis 2004 sur l'ancien site industriel de la Verrerie de Rochebelle, La Verrerie d'Alès est un lieu d'accueil en résidence et d'accompagnement à la création de spectacles de cirque.
Médiathèque Alphonse-Daudet
Inaugurée le 29 février 2020, la nouvelle médiathèque Alphonse-Daudet comprend 3 000 m2 en accès libre, est dotée d'une entrée directe et unique, d'un aménagement d'espaces modulables, d'un coin lecture/café et d'un espace jeux vidéo, ainsi que d'un service drive pour récupérer ses emprunts réservés par internet sans descendre de voiture. 90 000 documents ainsi que 33 ordinateurs y sont mis à disposition des usagers[80].
Conservatoire intercommunal Maurice André
En 2018, la qualité de l'enseignement de l'école de musique d'Alès Agglomération est reconnue par la Direction régionale des Affaires culturelles par un classement qui lui accorde le titre de conservatoire. Il comprend actuellement 1465 élèves pour 65 professeurs, 22 disciplines y sont enseignées au sein de dix sites présents dans Alès Agglomération. Le conservatoire intercommunal Maurice André propose 80 concerts, auditions ou rencontres musicales chaque année.
Culture populaire
Dans son roman Le Petit Chose, Alphonse Daudet a utilisé son expérience de surveillant pendant deux ans dans une des écoles de la ville d'Alès.
Dans ses ouvrages (romans, nouvelles, articles de blog, poésie et contes) Aouzelleg Emelyne (Boursier Hernandez de naissance) a toujours eu à cœur de mettre à l'honneur sa ville natale : Des gens de chez soi ( https://www.edilivre.com/des-gens-de-chez-soi-1e570827ab.html/ ) et Les contes de Mialou, Tome I ( https://www.edilivre.com/les-contes-de-mialou-emelyne-aouzelleg.html/ ) plus particulièrement, font une place centrale à Alès puisque les intrigues narratives s'y déroulent (soit à Alès même, soit dans ses agglomérations et/ou ses alentours). Enfant du pays attachée à sa terre, tous ses ouvrages mentionnent Alès, le Gard et ses trésors. Altermondialiste radicale, aux idées anarchistes et libertaires, ses travaux littéraires proposent un partenariat avec l'Ariège (Foix) où elle a mené à bien un projet d'autonomie énergétique et alimentaire. ( https://www.ladepeche.fr/2021/01/25/lartiste-engagee-emelyne-aouzelleg-sort-deux-livres-9331816.php ).
A ce propos, elle écrit actuellement un roman dans lequel, Alès, à nouveau est largement à l'honneur : pour les qualités de ses habitants et leur sens de l'écologie (radicale ou non). En effet, son personnage principal, Gabriel Martinez, né à Alès et toujours lié à ses amis d'enfance, se lance dans l'écologie radicale avec le soutien de son ami Nadir Ben Djedou, resté au pays. Afin de permettre la liaison entre Alès et Foix, l'artiste engagée met en place une communication active et populaire (page fb Claudia Choufleur) et ses ouvrages sont des outils de communication : le leitmotiv de ses travaux étant "créer, c'est résister et résister, c'est créer" ( Stéphane Hessel ). Ses ouvrages mentionnent donc Alès, la place de la mairie, le Riche Hôtel, le Crazy Burger, ses rues, ses célébrités locales, la féria et ses coutumes (tauromachie et bodégas), Anduze et ils font également une place centrale à sa culture culinaire, sa faune et sa flore.
Monuments et lieux remarquables à proximité
- Château de Portes (XIIe siècle), classé monument historique
- Château de Tornac (XIe siècle-XIIe siècle), classé monument historique
- Grand temple (XIXe siècle), à Anduze, classé monument historique
- Pont des Camisards (XVIIe siècle-XVIIIe siècle), à Mialet, classé monument historique
- Château d'Allègre (XIIe siècle), inscrit monument historique
- Cheylard d'Aujac (XIIe siècle), inscrit monument historique
- Château du Castellas (XIIe siècle), à Saint-Bonnet-de-Salendrinque, inscrit monument historique
- Bambouseraie de Prafrance (XIXe siècle), à Générargues, inscrite monument historique
- Tour de l'Horloge (XIIIe siècle-XVIIIe siècle), à Anduze, inscrite monument historique
- Château de Ribaute-les-Tavernes (XVIIIe siècle), inscrit monument historique
- Château de Rousson (XVIIe siècle), inscrit monument historique
- Château de La Tour (XIIIe siècle-XIVe siècle), aux Salles-du-Gardon, inscrit monument historique
- Hôtel de Montfaucon, dit "Maison Adam et Ève" (XVIe siècle), à Vézénobres, inscrit monument historique
- Porte de Sabran (XIIIe siècle), à Vézénobres, inscrite monument historique
- Musée du Désert, de l'histoire du protestantisme et des camisards cévenols, à Mialet
- Préhistorama, à Rousson
- Château d'Arène (XIe siècle), ayant appartenu aux Barral d'Arène et château de Montmoirac (XIe siècle), à Saint-Christol-lès-Alès
- Tour Bécamel, à Salindres
- Châteaux d'Olympie (XIVe siècle), de Périès (XIIIe siècle) et de Soustelle (XIIe siècle), à Soustelle
- Château de Soucanton, à Saint-Jean-du-Pin
- Château du Montalet, à Molières-sur-Cèze
- Tour Dugas, à Saint-Ambroix
- Grotte de Trabuc, à Mialet
- Site du Castellas, à Rousson - vue panoramique des Cévennes au mont Ventoux et, par temps clair, le Mont Blanc.
- Station thermale de Fumades-les-Bains, à Allègre-les-Fumades
Sciences
- Louis Leprince-Ringuet (1901-2000), de l'Académie française, physicien. Il passa sa petite enfance à Alès.
- Jean-Baptiste Dumas (1800-1884), chimiste et homme politique
- François Boissier de Sauvages, médecin et botaniste (1706-1763)
- Antoine Deparcieux, mathématicien né à Portes, près d'Alès (1703-1768)
- Jacqueline Lelong-Ferrand (1918-2014), mathématicienne
- Philippe Meirieu, né le à Alès, chercheur et écrivain français, spécialiste en sciences de l'éducation
- Luc Brun (1954), président du comité de l'IAPR, président de NormaSTIC, enseignant chercheur à l'ENSICAEN
Arts et lettres
- Jean-Pierre des Ours de Mandajors (1679-1747), historien et dramaturge français.
- Pierre Augustin Boissier de Sauvages (1710-1795), naturaliste et lexicographe, auteur d'un dictionnaire languedocien-français.
- Laurent Angliviel de La Beaumelle (1726-1773), homme de lettres né à Valleraugue. Il étudia à Alès au collège de l'Enfance de Jésus de 1734 à 1742.
- Toussaint Guiraudet (1754-1804), écrivain et économiste né à Alès.
- Paul Félix (1803-1879), félibre.
- Alphonse Daudet (1840-1897), écrivain. Il séjourna quelques semaines à Alès durant sa jeunesse, occupant les fonctions de maître d'études au collège de la ville ; cela lui inspira son roman autobiographique Le Petit Chose.
- Léontine Goirand (1853-1923), félibresse, décédée à Alès.
- José Belon, peintre né et mort à Alès (1861-1927).
- Gabrielle Chanel, dite Coco Chanel, née à Saumur en 1883 ; sa famille était originaire de Ponteils-et-Brésis près d'Alès, où il existe encore un mas appelé Le Chanel, autrefois une auberge[81].
- Charles Dugas, archéologue, né à Alès en 1885, décédé en 1957.
- Thierry Maulnier, journaliste et écrivain, né à Alès en 1909, décédé à Marnes-la-Coquette en 1988.
- André Antonin (1914-1977), poète.
- René Aberlenc, peintre, né en 1920 à Alès, décédé à Vallon-Pont-d'Arc en 1971.
- Pierre-André Benoit (1921-1993) éditeur d'art qui a donné sa collection à la ville d'Alès (pour la création du musée-bibliothèque qui porte son nom) et à la Bibliothèque nationale.
- Jean-Pierre Chabrol (1925-2001) écrivain, né à Chamborigaud. Il fit ses études primaires et secondaires à Alès.
- Francis Lacassin (1931-2008) écrivain et journaliste, né dans le proche village de Saint-Jean-de-Valériscle.
- Maurice André, trompettiste, né en 1933 à Alès, décédé en 2012.
- Jean Le Gac, peintre, né en 1936 à Alès.
- Jean-Louis Benoît, metteur en scène, né en 1947 à Alès.
- Pierre K. Rey (1947-2007) traducteur, critique et directeur de collection français dans le domaine de la science-fiction.
- Julien Doré, chanteur et musicien, né en 1982.
- Marie-Charlotte Nouza, peintre, née en 1989.
Armée
- Armand-Charles-Daniel, comte de Firmas-Périés ( Alès -1828 Lautrach, Bavière) est un militaire français. Il est le fils de Jean-Louis de Firmas, seigneur de Périés, officier, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis et de Victoire- Félicité de la Condamine de Serves.
- Pierre de Conty de La Mothe d'Argencourt (1575-1655), ingénieur militaire.
- Gabriel de Ramel (1841-1924), colonel.
- Xavier de Gaulle (1887-1955), ingénieur civil des mines, en poste à La Grand-Combe de 1920 à 1923 ; capitaine, résistant et consul général de France à Genève, frère aîné du général Charles de Gaulle.
- Edgard de Larminat (1895-1962), général, Compagnon de la Libération[82].
- Gabriel Auphan (1894-1982), contre-amiral.
- Robert Cunibil (1915-1999), aviateur, Compagnon de la Libération et maire de Vialas est mort à Alès.
Médias et spectacles
- Joel Soler, réalisateur de films documentaires primés dans de nombreux pays, notamment Despot Housewives, est né à Alès
- Lionnel Astier, acteur et metteur en scène de théâtre (père du comédien, réalisateur de la série télévisée Kaamelott, Alexandre Astier) est né à Alès en 1953.
- Gilbert Rouvière, metteur en scène et directeur du Zinc Théâtre, est né en 1958 et a grandi à Alès.
- Jean-Jacques Bourdin, journaliste né en 1949 à Paris, a grandi à Alès
- Julien Doré, chanteur et gagnant de l'émission Nouvelle Star en 2007, né en 1982 à Alès
- Alexandra Lamy, comédienne née en 1971 à Villecresnes (Val-de-Marne), a grandi et a donné naissance à sa fille à Alès[83]
- Audrey Lamy, comédienne née en 1981 à Alès.
- Myriam Abel, chanteuse et gagnante de l'émission Nouvelle Star en 2005, est née en 1981 à La Grand-Combe, près d'Alès.
- Ève Angeli, chanteuse née en 1980 à Sète (Hérault), a grandi à Alès.
- Claudia Tagbo, humoriste et comédienne dévoilée par le Jamel Comedy Club, est née en 1973 en Côte d'Ivoire et a grandi à Alès.
- Jean-Marc Sauvagnargues, batteur et chanteur du groupe de rock Les Fatals Picards
- Gil Roman, né à Alès en 1960 , danseur et chorégraphe , directeur du Béjart Ballet Lausanne.
Sports
- Laurent Blanc, ancien footballeur et aujourd'hui entraîneur, originaire de Rousson
- Gérard Gili, Victor Da Silva, Olivier Dall'Oglio, Sabri Lamouchi, James Debbah, Didier Monczuk, Didier Agathe, Franck Ribéry, José Pasqualetti, Bernard Bosquier, Christian Coste, Christophe Chaintreuil, Gilles Leclerc, Marcel Rouvière, anciens joueurs de l'Olympique Alès en Cévennes ayant évolué au plus haut niveau
- Jean-Philippe Gatien, pongiste champion du monde 1993, vice champion olympique 1992, et N°1 mondial, originaire de Salindres, et né à Alès
- Stéphane Sarrazin, pilote d'endurance officiel Peugeot
- Romain Dumas, pilote d'endurance et vainqueur des 24 heures du Mans 2010 (avec ses coéquipiers allemands Timo Bernhard et Mike Rockenfeller) et 2016 (avec Marc Lieb et Neel Jani) ainsi que de la Pikes Peak International Hill Climb en 2014, 2016, 2017 et 2018
- Daniel Rouveyran, pilote automobile
- Ludovic Rey-Robert, skieur alpin triple champion paralympique et multiple recordman
- Dominique André, athlète et médaille de bronze aux championnats du monde handisport en 2003
- Hassan El Lahssini, Kevin Paulsen, Thierry Pantel, tous trois athlètes
- Raphaël Pujazon, athlète et 1er aux championnats européens du 3000 m steeple en 1946 et 1947
- Valérie Gay, pongiste championne du monde par équipe aux premiers championnats du monde handisports de la catégorie en 2002, championne de France 2006
- Pierre Pibarot, ancien joueur et entraîneur de football
- André Dautheribes, ancien joueur et entraîneur de football
- Nabil El Zhar, footballeur franco-marocain
Autres
- André Gely (1852-1895), syndicaliste français
- Aimé Avignon (1897-2007), supercentenaire
- Lucile Randon (1904-), supercentenaire, actuelle doyenne de France métropolitaine
- Aurélien Rousseau (1976-), maître des requêtes au Conseil d’État, écrivain, directeur général de l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France (2018-)
Héraldique
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Les armes d'Alès se blasonnent ainsi : De gueules au demi-vol d'argent[84]. |
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Ce blason est directement hérité de la famille noble du marquis Bérard de Montalet de Saint-Pierre (son château est le château de Potelières, au nord d'Alès), grande famille nobiliaire du Languedoc, qui fut maire d'Alès (Nobiliaire de Provence, de René Borricand ; Histoire de la noblesse du Comtat Venaissin, de Pithon-Curt[85]).
Notes, cartes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
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- Jean-Paul Chabrol, Abcdaire des Cévennes, Nîmes, Alcide, , 198 p. (ISBN 978-2-917743-69-0), p. 15-17Si depuis plusieurs décennies, l'aire d'attraction d'Alais (sic), capitale des Cévennes, dépasse le col de Jalcresse et atteint désormais les Hautes-Cévennes, il n'en était pas de même dans les années 1950-60..
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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Voir aussi
Bibliographie
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- [Fournier 1891] Marcel Fournier, « Studium d'Alais : XIIIe siècle », dans Statuts et privilèges des universités françaises : Depuis leur fondation jusqu'en 1789, t. 2, Première partie :Moyen Âge, Paris, L. Larose et Forcel éditeurs, (lire en ligne), p. 739-742
- Marcel Bruyère, Alès, capitale des Cévennes : vie politique, religieuse, intellectuelle, économique et sociale, Nîmes, Mauger, .
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- Achille Bardon, Histoire de la ville d'Alais : de 1341 à 1461, Nîmes, Lacour, .
- I. Platon, Précis des usages et coutumes de l'arrondissement d'Alès, Nîmes, Lacour, .
- Alain André (préf. Auguste Roustan), Promenade dans Alès, Montpellier, Presses du Languedoc, .
- Duclaux-Monteil, J.M. Marette et Maximin d'Hombres, Recherches historiques sur la ville d'Alais, Alès, Martin, (lire en ligne).
- Jean Médard et Michel Vincent, Le Vieil Alais disparu, Alès, Amis du vieil Alais, .
- Jean Médard et Michel Vincent, Le Vieil Alais oublié, vol. I&II, Alès, Amis du vieil Alais, .
- Michel Vincent, association pour le musée du vieil Alais et Cévennes Magazine, Le grand livre du vieil Alès disparu, Nîmes, imprimerie Delta Color, .
- Alain André (préf. Thierry Montaner), Alès Insolite : Trois ans de rubriques parues dans l'édition cévenole de Midi Libre, Montpellier, Nouvelles Presses du Languedoc, , 156 p. (ISBN 978-2-35414-003-8).
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative à la musique :
- (en) MusicBrainz
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel
- Insee, « Chiffres clés : Alès », sur www.insee.fr (consulté le )
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