Langogne

Langogne est une commune française située dans le département de la Lozère, en région Occitanie.

Langogne

La place du village.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Lozère
Arrondissement Mende
Intercommunalité Communauté de communes du Haut Allier
(siège)
Maire
Mandat
Marc Oziol
2020-2026
Code postal 48300
Code commune 48080
Démographie
Gentilé Langonais
Population
municipale
2 886 hab. (2018 )
Densité 92 hab./km2
Population
agglomération
3 178 hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 44° 43′ 40″ nord, 3° 51′ 21″ est
Altitude Min. 886 m
Max. 1 097 m
Superficie 31,37 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Langogne
(ville isolée)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Langogne
(bureau centralisateur)
Législatives Circonscription de la Lozère
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Langogne
Géolocalisation sur la carte : Lozère
Langogne
Géolocalisation sur la carte : France
Langogne
Géolocalisation sur la carte : France
Langogne

    Géographie

    Localisation

    Située dans le nord-est de la Lozère, la commune est limitrophe des départements de l'Ardèche et de la Haute-Loire.

    Langogne se trouve à égale distance (environ 35 min) de Mende (préfecture de la Lozère) et du Puy-en-Velay (préfecture de la Haute-Loire).

    La ville se situe également à 45 min de Marvejols (Lozère), 1h de Saint-Chély-d'Apcher (Lozère), d'Yssingeaux (Haute-Loire) et d'Aubenas (Ardèche).

    Pour se rendre dans de plus grandes agglomérations, il faut compter 1 h 30 pour Saint-Étienne, 2 h pour Nîmes (Gard), Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Lyon (Rhône) et Valence (Drôme), et 3 h pour Montpellier (Hérault).

    Voisine du lac de Naussac, la commune de Langogne est cernée par une couronne de montagnes au relief atténué : la Margeride au nord, le volcan de Bonjour au sud-ouest et la butte de Beauregard à l'est avec une petite élévation aplatie au sommet appelée Mont Milan. Elle se trouve aussi à l'orée de la vaste forêt de Mercoire d'où serpente le Langouyrou, qui lui a probablement donné son nom. Cette rivière, au parcours tumultueux parfois, s'écoule doucement en traversant Langogne puis se jette dans l'Allier qui continue sa course à la sortie de la ville.

    Position privilégiée, à l'abri du vent, malgré une altitude élevée (920 mètres), Langogne bénéficie d'une ouverture vers le nord sur l'axe Lyon-Toulouse via la RN 88, de la proximité des départements de l'Ardèche et de la Haute-Loire et aussi du lac de Naussac. Tournée vers le Velay, elle reste ancrée administrativement au département de la Lozère et à la région Occitanie.

    Le bassin de vie de Langogne a depuis toujours été un espace de commerce privilégié. En effet, Langogne est située sur le chemin de la voie Regordane, ancienne route romaine, mais aussi sur le chemin de Stevenson.

    De nos jours, la commune est desservie par la route nationale 88 et par la ligne de chemin de fer des Cévennes (axe Clermont-Ferrand-Nîmes).

    En 1980, la commune cède une petite partie de son territoire à la commune voisine de Naussac afin de pouvoir construire le nouveau village près du lac. Ce territoire, non contigu, est enclavé dans la commune de Langogne.

    Langogne est également connue pour son marché aux veaux le samedi matin (dernier marché au sifflet de France).

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    À l'ère primaire (il y a 300 millions d'années), des bouleversements ont créé le « V hercynien » au milieu du Massif que l'on appelle aujourd'hui Massif central. Il s'agissait de plissements terrestres très importants : l'un du nord-ouest au sud-est, l'autre du nord-est au sud-ouest, qui ont modifié complètement le paysage et l'altitude. Langogne se trouvait vers le point de jonction de ces deux phénomènes géologiques. C'était l'époque appelée « pénéplaine » ou « post-hercynienne ».

    Au cours des âges, d'une altitude élevée, par le phénomène d'érosion (le vent et l'eau), les sommets se sont atténués et les crêtes adoucies. À l'ère secondaire, la mer arrive tout près et dépose d'immenses bancs de calcaire ou de grès (aux environs de Villefort, les causses du Bergognon, Prévenchères…) mais elle n'arrive pas à Langogne.

    À l'ère tertiaire, c'est au tour des monts pyrénéens et alpins de subir de vastes plissements qui poussent le Massif central et font éclater de part en part l'écorce terrestre. Des éruptions volcaniques ont lieu alors dans la contrée : les volcans de Bonjour près de Langogne, vers Tartas en Haute-Loire et au bois du Chapelas, qui ont créé par leur lave fumante et le jaillissement de leurs cendres de vastes plaines fertiles (Barres, le Plagnal et Concoules). Cette croûte s'est étendue peu à peu sur un relief précédemment cristallin de la pénéplaine. Les eaux aussi ont subi à cette époque de profonds bouleversements suivant progressivement les modifications de relief. C'est ainsi que l'Allier et le Langouyrou ont suivi les plissements géologiques et formé petit à petit leur lit actuel. Ces modifications terrestres qui se sont étalées sur des millions d'années ont créé dans cette région une mosaïque géologique : des granits à l'ouest, des gneiss à l'est et des laves volcaniques au centre.

    Hydrographie

    Langogne.

    La ville est traversée par le Langouyrou au confluent avec l'Allier au nord de la ville.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 8,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 8,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,7 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 042 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 8,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Issanlas », sur la commune d'Issanlas, mise en service en 1952[7]et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[8],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 6,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 077,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lanas Syn », sur la commune de Lanas, dans le département de l'Ardèche, mise en service en 1990 et à 48 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour la période 1971-2000[11], à 13,5 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,9 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Langogne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Langogne, une unité urbaine monocommunale[17] de 2 891 habitants en 2017, constituant une ville isolée[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].

    La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Naussac, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[22]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[23],[24].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (44,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (38,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (33,2 %), forêts (25,6 %), eaux continentales[Note 4] (17,5 %), zones agricoles hétérogènes (11,7 %), zones urbanisées (6,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,7 %)[25].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom de Langogne est répertorié comme d'origine « gauloise »[26] (même racine « lingo » que la rivière Langouyrou qui traverse la ville et qui signifierait « saut »). En latin médiéval, elle était Lingonia. Le nom occitan, en écriture occitane normalisée, est Lengònha, ce qui rend bien compte de la prononciation locale proche de « lingouogno ».

    Histoire

    L'âge de fer et le début de l'époque gallo-romaine

    La création de la ville de Langogne remonte à la fondation de son monastère, en 998[27].

    L'analyse des sites archéologiques autour du mont Milan laisse penser à une activité humaine au moins aux IIe et Ier siècles av. J.-C., c'est-à-dire entre la fin du 2e âge de fer et le début de l'époque gallo-romaine. Deux sites importants de vestiges archéologiques (Lago et Coudelines) attestent d'une présence gauloise dans la vallée de Naussac et si la vidange du barrage en 2005 a fait apparaître en surface des pièces étonnantes à exploiter, les pages d'histoire restent muettes jusqu'en l'an 998 où, les actes de fondations de la ville, texte officiel capital, parlent pour la première fois de Langogne.

    Le Moyen-âge

    Le territoire appelé Gévaudan est divisé alors en huit vicairies. Le vicomte Étienne et sa femme Angelmode qui, avancés en âge, voulaient marquer Langogne de leur empreinte spirituelle ont, avec leur fortune, fait bâtir une église et un monastère. Ce sont douze moines bénédictins de Saint-Chaffre du Monastier qui s'installent ici et une vie rurale s'organise alors autour d'eux. Des remparts sont construits pour protéger cette communauté laborieuse : de petites maisons en chaume viennent se blottir près du prieuré et l'on peut supposer que, malgré la pauvreté des terres et les maigres ressources, des années s'écoulent calmement dans le respect des règles religieuses et de l'autorité du prieur, puisque celui-ci est propriétaire des terres et jouit des droits seigneuriaux.

    La situation géographique de cette petite cité médiévale en fait rapidement un carrefour d'échanges et de négoce. En 1336, le premier marché notoire appelé foire de la Saint-Gilles donne à Langogne la réputation commerciale qu'elle gardera toujours. On y vend du vin, du cuir, des tissus, de la laine et des produits agricoles divers. Les marchands s'installent petit à petit dans le bourg, la population s'accroît et des constructions se font au-delà des murs.

    Les guerres de Religion

    En 1568, en pleines guerres de Religion, le capitaine huguenot Merle à la tête de 9 000 hommes pille et détruit la ville[28] : il s'agit d'une de ses premières exactions. La ville doit se reconstruire.

    Au cours des siècles, le régime féodal laisse progressivement place à une administration laïque. Langogne devient ville de consulat et obtient ses libertés et ses magistrats. D'abord administrée par un conseil politique composé d'un maire, de deux assesseurs, de quatre consuls et quatre conseillers, un édit de 1771 vient établir officiellement le rôle du maire. Il reste toutefois au seigneur la justice et la puissance territoriale. Il faudra attendre les États généraux, en 1789, et la Révolution pour que le département de la Lozère soit créé. Langogne, après quelque hésitation (car la Haute-Loire s'intéresse aussi à ce territoire bien situé géographiquement), y est rattaché. Le premier maire, Jean Bourguignat de Chabaleyre a poursuivi son mandat quelques mois suivi par Jean-Louis Mathieu.

    La Révolution française

    La ville fut chef-lieu de district de 1790 à 1795. Si l'administration est bien établie, la vie quotidienne de la cité demeure difficile : deux inondations ravagent la partie basse de Langogne (le et le ) tuant neuf personnes. Le gel touchant les récoltes conduit la municipalité à emprunter 25 000 francs pour nourrir ses citoyens. En 1792, après la chute de la royauté, une société populaire est chargée de surveiller les municipalités. Des faits rapportés dans les archives font état de perquisitions, rafles d'animaux, d'objets précieux ou religieux. On traque surtout les anti-révolutionnaires en dispersant les religieux et occupant leurs locaux. Ainsi, les Bénédictins, les Capucins, les sœurs de Notre-Dame et de Saint-Joseph sont expropriés. Le , tous les objets religieux sont amoncelés sur la place des Moines et brûlés. La statue de la Vierge est retirée du bûcher subrepticement par le pharmacien Tantoine et protégée en attendant des jours meilleurs. Les périodes sombres du Directoire laissent des souvenirs amers : les villageois sont bien sûr favorables aux réformes nécessaires, mais ils restent profondément attachés à la religion et aux communautés religieuses qui ont régi leur pays durant des siècles. Pourtant, si l'on en croit les écrits, ils ne semblent pas réagir fortement aux cruautés et aux actions dévastatrices du comité de surveillance pourchassant le clergé : perquisition du couvent de Saint-Marie (collège) pour y mettre 106 détenus et condamnation à mort d'Honoré Mazoyé, père bénédictin réfractaire, et de Gabrielle Privat, sa protectrice dénoncés par ses voisins.

    C'est en 1815 que monsieur de Colombet de Landos, lieutenant colonel et chevalier de Saint-Louis, devient maire et grand administrateur de la commune. Il érige la Tour de l'Horloge. Il a même, à plusieurs reprises, prêté de l'argent à la mairie pour faire aboutir ses projets de modernisation de la ville. Il a également fait ouvrir le cimetière actuel (le précédent se trouvait au pied de la chapelle des Pénitents) et le collège (lycée Saint-Pierre-et-Saint-Paul actuel).

    Le temps du chemin de fer

    Le , l'ouverture du tronçon Langeac-Villefort de la ligne ferroviaire Le Cévenol, reliant Paris à Nîmes, désenclave la commune.

    Après la Première Guerre mondiale, le , le conseil municipal de Langogne adopte la commune de La Neuville-Bosmont (Aisne) afin de l'aider dans le cadre de la reconstruction des régions dévastées par les combats. Il s'engage à lui verser la somme de 250 francs par an pendant cinq ans et invite les cantons de Grandrieu, Villefort et Châteauneuf à se joindre à lui. Il décide également que le jour de la fête votive une vente d'insignes sera effectuée et que la recette sera reversée à La Neuville-Bosmont[29].

    La Seconde Guerre mondiale

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la ville est libérée par la 1re DB[30] en .

    La contestation au barrage de Naussac

    En 1976, le mouvement de contestation du barrage de Naussac[31],[32] culmine avec une manifestation à Langogne et au Mas d'Armand les 7 et 1977[33]. La commune est alors une des premières, avec Orgosolo en Sardaigne ou Cervières (Hautes-Alpes), à participer à la révolte non-violente des agriculteurs pour leurs terres, des années 1970, sur le mode de la désobéissance civile.

    Le , Langogne obtient le record du monde de la saucisse la plus longue du monde de 23 kilomètres[34]. Il s'agissait de 23 160 mètres exactement. Ce record consacre la tradition charcutière de la ville.

    En 2017, la commune possède un centre hébergeant des sans-papiers.

    Politique et administration

    Administration municipale

    Liste des maires successifs depuis la Libération de la France
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1947 Robert Eugène    
    1947 1959 Maurice Prat    
    1959 1977 Félix Viallet RPF puis RS puis UNR
    puis UDR
    Abbé, enseignant.
    Conseiller municipal
    1er adjoint au maire.
    Conseiller général de Langogne.
    Député.
    1977 1983 Georges Brunel PS  
    1983 1989 René Aurand RPR  
    1989 1995 Georges Brunel PS  
    1995 2005 Robert Surjous UDF-PR puis UDF-DL puis RPR
    puis UMP
    Conseiller général de Langogne
    2005 2008 Madeleine Romeuf UMP puis NC  
    2008 mai 2020 Guy Malaval PS  
    mai 2020 En cours Marc Oziol[35] PS  

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[37].

    En 2018, la commune comptait 2 886 habitants[Note 5], en diminution de 1,97 % par rapport à 2013 (Lozère : −0,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 2952 2722 4402 5752 7202 7062 7442 7953 156
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 8743 2273 0363 0403 6113 6963 8083 6523 634
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 5523 9173 9193 6633 8673 9304 1454 3324 212
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    4 1844 0963 7603 5423 3803 0953 0712 9692 886
    2018 - - - - - - - -
    2 886--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations et événements

    • En 2007, le tour cycliste du Gévaudan a fait étape à Langogne, et c'est l'Australien du VC La Pomme Marseille, David Tanner, qui s'est imposé.
    • Le Festival Interfolk, fin juillet.
    • Festiv'Allier , festival de la nouvelle scène de la chanson française, des arts du cirque et des arts de rues, début août.
    • Fête de Langogne avec défilé de chars fleuris, le premier dimanche d'août.

    Culture locale et patrimoine

    Bâtiments et lieux publics remarquables

    La halle.

    La halle, classée monument historique, massive, imposante, érigée en 1742, abrita les importantes transactions de grains qui se faisaient à cette époque. De nos jours, elle accueille les marchés hebdomadaires et diverses manifestations traditionnelles.

    Devant la halle, le monument aux morts est également inscrit au titre des monuments historiques.

    De ce cœur de la ville partent de petites routes montantes. L'une d'entre elles, la rue Haute, fut sans doute un des chaînons d'une voie celtique menant à l'oppidum du mont Milan. Elle a conservé quelques souvenirs émouvants de son passé : fenestrons avec des vitraux à armature de plomb, dates sur des portails en pierres appareillées (1621, 1622, 1685, 1717, 1778), des enseignes rouillées, des anneaux de fer où l'on attachait les montures. C'étaient les rues des tisserands, des drapiers, des cardeurs, des fileuses. Cette activité textile a donné, pendant des siècles, une grande animation à ce quartier maintenant endormi.

    Bâtiments religieux

    Église Saint-Gervais-Saint-Protais de Langogne

    L'église romane Saint-Gervais-Saint-Protais de Langogne fut édifiée au XIIe siècle, par les moines venus de Saint-Chaffre, sur les bords du ruisseau de Mercoire, affluent de l'Allier au pied de la butte de Beauregard. Elle est détruite au XVIe siècle. Durant les guerres de Religion, Langogne fut assiégée, une grande partie du monastère fut brûlée et l'église subit de grandes destructions. Il a fallu plus de trente ans pour réparer les dégâts. La restauration apporta des modifications profondes. À l'extérieur, les échauguettes ne furent pas reconstruites et le portail fut entièrement refait en style gothique flamboyant. Le prieuré de Langogne étant très lié à celui de Chamalières-sur-Loire, il put bénéficier des études et des plans des architectes qui dirigeaient la construction de l'église de Chamalières. Les deux monuments ont été réalisés avec les mêmes caractéristiques du style roman bourguignon. Mais leur destin ne fut pas identique ; Chamalières est restée presque dans son état d'origine tandis que l'église de Langogne fut victime de la méchanceté et des bêtises des hommes. L'incendie de 1784 fit disparaître le clocher quadrangulaire, lequel fut remplacé par un clocher octogonal. La nef ne fut réparée qu'en 1829. Le clocher a gardé ses quatre cloches fondues en 1850, qui rappellent l'heure aux habitants par leur tintement. Au XIXe siècle, l'église fut agrandie pour répondre à l'augmentation de la population.

    L'église Saint-Gervais-Saint-Protais de Langogne fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840[40]. Plusieurs objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées)[40].

    • Le Château de la Vigerie à Langogne

    Musées

    Le passé plus que millénaire de Langogne est depuis toujours lié à sa rivière, le Langouyrou, affluent de l'Allier : eau nourricière, eau des lavandières, eau guérisseuse, eau des tanneries, eau permettant d'actionner des martinets et moulins de la rue des Calquières. C'est depuis 1442 que l'on atteste la présence de moulins : moulins bladiers, moulins à foulons et c'est ici qu'au XIXe siècle, l'ancêtre de la famille Engles est venu installer une filature. Découvrir la filature des Calquières, c'est renouer avec ses racines, avec le passé lainier si riche en Gévaudan, c'est découvrir l'histoire de l'eau, des hommes et d'un métier. La filature des Calquières, monument historique, en bordure du Langouyrou est alimentée en eau par un béal, dérivé du Langouyrou grâce à une digue 800 mètres en amont.

    Une rue de Langogne.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Le blasonnement de Langogne est : d'or à quatre pals de gueules, au chef d'azur chargé d'une lettre L onciale d'argent

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Évasions, première partie, M.L. Barbaray
    • Langogne et ses alentours, Charles Alméras
    • Le Millénaire de Langogne, an 1 000, an 2 000, Archives départementales de la Lozère
    • Mémoire nº 5, Contribution à l'étude du peuplement du bassin de Naussac, d'après les découvertes récentes du mas d'Armand, Lozère, des temps préhistoriques à nos jours, Centre d'étude et de recherches littéraires et scientifiques de Mende
    • Langogne en Gévaudan, Félix Viallet
    • Le Village perdu, Noël Aujoulat, Éditions De Borée (2011) (ISBN 2812903953). Ce récit contient des descriptions du Langogne des années 1930-1940.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Cartes

    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
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    31. « Voir le témoignage du journal », L'Éveil de la Haute-Loire, (lire en ligne).
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    39. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    40. Notice no PA00103828, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    41. Société des lettres, sciences et arts du département de la Lozère Mende, Mémoires et analyse des travaux de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la ville de Mende, chef-lieu du département de la Lozère, J. J. M. Ignon, (lire en ligne).
    42. Fiche sur le site de l'Ordre de la Libération .
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