Pradelles (Haute-Loire)

Pradelles (Pradèlas en occitan[1]) est une commune française située dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est classée parmi les plus beaux villages de France.

Pour les articles homonymes, voir Pradelles.

Pradelles

Vue vers le sud-est.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Le Puy-en-Velay
Intercommunalité Communauté de communes des Pays de Cayres et de Pradelles
Maire
Mandat
Alain Robert
2020-2026
Code postal 43420
Code commune 43154
Démographie
Gentilé Pradelains
Population
municipale
546 hab. (2018 )
Densité 31 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 46′ 14″ nord, 3° 52′ 59″ est
Altitude Min. 880 m
Max. 1 282 m
Superficie 17,48 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Velay volcanique
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Pradelles
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Pradelles
Géolocalisation sur la carte : France
Pradelles
Géolocalisation sur la carte : France
Pradelles

    Géographie

    Localisation

    Pradelles est la commune la plus méridionale du département de la Haute-Loire. Elle est limitrophe de l'Ardèche et de la Lozère.

    De fait, Pradelles se trouve être à 30 minutes de la préfecture Le Puy-en-Velay.

    Le village est également à 45 minutes de Mende (Lozère), et d'Yssingeaux, ainsi qu'à une heure de Marvejols (Lozère) avec l'A75 et d'Aubenas (Ardèche).

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La commune est située entre les gorges de la Loire et de l'Allier, à l'extrémité méridionale de la chaîne volcanique du Devès.

    Le pays de Pradelles est une terre de volcans, ses paysages sont façonnés par les gorges de l'Allier et de la Loire. De nombreux témoignages du passé sont présents dans ses bourgs ruraux.

    De Pradelles, le Castrum pratellae, on pouvait surveiller un vaste territoire s'étendant sur toute la haute vallée de l'Allier et au-delà, jusqu'aux crêtes du Mont Lozère qui ferment l'horizon vers le sud.

    À l'ouest, c'est une longue échine de la Margeride où sévit au XVIIIe siècle la terrible « Bête du Gévaudan ».

    À l'est, on peut apercevoir quelques sommets de la ligne de partage des eaux entre l'Atlantique, où se jettent la Loire et l'Allier, et la Méditerranée, vers laquelle coule l'Ardèche.

    Enfin, vers le nord, s'étend le pays de Pradelles où se mêlaient les influences du Velay et du Vivarais et où tant de sites pittoresques sont à découvrir.

    Maison dans le vieux centre.

    Hydrographie

    Pradelles domine la vallée de l'Allier et le barrage de Naussac. La plus grande partie de la commune est dans le bassin versant de l'Allier, cependant le versant nord-est de la forêt communale fait partie du bassin versant de la Loire. la ligne de crête de cette forêt constitue de ce fait la ligne de partage des eaux entre Loire et Allier.

    Climat

    La commune possède un climat tempéré, chaud mais les précipitations y sont soutenues du fait de la haute altitude (1 130 mètres) et de la présence proche de la Margeride[réf. nécessaire].

    Le terme « climat de montagne » est bien plus approprié pour définir celui de Pradelles.

    Urbanisme

    Typologie

    Pradelles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].

    La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (55,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (35,7 %), forêts (31,7 %), zones agricoles hétérogènes (20,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7 %), terres arables (3,1 %), zones urbanisées (1,9 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 527, alors qu'il était de 536 en 2013 et de 514 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 42,2 % étaient des résidences principales, 40,2 % des résidences secondaires et 17,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 82,2 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 17,8 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Pradelles en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (40,2 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 72,1 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (70,6 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Pradelles en 2018.
    Typologie Pradelles[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 42,2 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 40,2 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 17,7 12,4 8,2

    Toponymie

    Le nom de Pradelles est d'origine romane et fait référence aux prairies abondantes qui recouvraient à l'époque les montagnes environnantes.

    Histoire

    Préhistoire et antiquité

    En 1980 fut émise l'hypothèse que le souterrain dit Du trou des fades de Saint-Clément, d'une quarantaine de mètres de long, serait une hypogée mégalithique remontant au IIe millénaire av. J.-C.[10]

    Les gallo-romains ont creusé des égouts dans le bourg, toujours visibles[10].

    Moyen Âge

    Le plus ancien document mentionnant le nom de Pradelles est le cartulaire de l'abbaye de Gellone (Saint-Guilhem-le-Désert) qui mentionne la donation à cette Abbaye de l'église Saint-Hilaire de Lespéron située In suburbio castro quod dicitur Pratellas. Cinq chartes dont la plus ancienne date du règne du roi Robert le Pieux (roi de Francie occidentale de 996 à 1031).

    De la Renaissance à la Révolution

    Le culte de Notre-Dame de Pradelles apparaît en 1512, année où une statue est découverte dans le sol d'un pré à côté de l'hôpital, à la place où s'élève aujourd'hui le clocher de la chapelle. On ne connaît rien de plus sur l'histoire de cette statue, et son culte fut d'abord très local.

    En 1585, le bourg est rançonné par François de Coligny[11].

    En 1586, un incendie dévaste tout un quartier de Pradelles épargnant seulement la chapelle, attirant un peu plus l'attention sur ce petit sanctuaire.

    Le grand événement qui contribua à la renommée de Notre-Dame de Pradelles fut le  : les huguenots reviennent rançonner le village, mais ils sont repoussés à la suite d'un violent combat. Les Pradellains attribuèrent à la protection de Marie cette victoire.

    Les dominicains s'installent à Pradelles en 1608 et contribuent à répandre la renommée du sanctuaire dans le Velay, le Vivarais et le Gévaudan. On vient même du Gard en pèlerinage à Pradelles. Ce pèlerinage est toujours bien fréquenté. En particulier le où une procession parcourt les rues de la ville avec la statue.

    Parmi les miracles attribués à Notre-Dame de Pradelles, citons la guérison de Marie Rivier, fondatrice des Sœurs de la Présentation de Marie, qui retrouva l'usage de ses jambes dont elle était privée depuis l'âge de deux ans.

    De la Révolution française à aujourd'hui

    En 1793, les révolutionnaires jettent la statue au feu. Quand un assistant put la récupérer, elle était à moitié consumée. Elle fut restaurée en pin du pays, et après 1802 elle revint dans sa chapelle. Le , elle fut solennellement couronnée.

    Initialement village du Haut-Vivarais, la localité de Pradelles protesta parce qu'elle était rattachée au département du Velay (futur département de la Haute-Loire). Le , le conseil de la commune envoya en vain à la Constituante une motion disant : « C'est avec douleur que nous apprenions que messieurs les députés du Velay cherchent à faire comprendre dans le département qu'ils sollicitent la région de Pradelles et qu'ils s'étayent d'une délibération prise par le conseil politique de cette ville comme manifestant le vœu général des citoyens sur un démembrement du Vivarais. Il a été unanimement délibéré à l'assemblée du de révoquer toute délibération qui n'énoncerait pas le vœu des citoyens de Pradelles réunis en assemblée générale et de solliciter les députés du Bas-Vivarais, pour que Pradelles fasse partie de leur département ». En définitive, mis à part la cession au Velay des dix communes de la viguerie  et futur canton  de Pradelles, le Vivarais conserva son unité et constitua le département de l'Ardèche.

    En 1832, Pradelles fut réunie à la commune voisine de Saint-Clément-de-Pradelles[12]. Cette dernière, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), porta le nom de Robertin[13]

    Le village de Pradelles est parcouru par un réseau de souterrains (tous répertoriés[14]) qui part du cœur du village pour déboucher en plusieurs endroits au-delà de l'enceinte historique, ce qui pouvait permettre aux villageois de sortir du bourg à l'insu d'éventuels assaillants. La majorité de ces souterrains est aujourd'hui éboulée, les entrées sont obstruées volontairement pour des raisons de sécurité, toute visite étant suicidaire. Quelques entrées existent cependant encore dans certaines propriétés privées.

    Héraldique

    Blason
    D'azur à trois demi-vols abaissés d'argent, ceux du chef affrontés.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1896   Louis Auguste Ramey   Horloger Bijoutier
      1953 Adrien Durand   Notaire
    1953   Maurice Hilaire   Commerçant
    1971 1977 Jean Lebobe    
    1977 1983 Pierre Pabiou    
    1983 1989 Henri Maurin DVD  
    1989 1997 Gilles Romand PS  
    1997 2014 Marc Liabeuf DVG  
    2014 2020 Stéphane Bourgoin    
    2020 En cours Alain Robert[15]    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

    En 2018, la commune comptait 546 habitants[Note 2], en diminution de 9,3 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 5001 1971 1441 2561 3401 5551 5341 5621 713
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 7561 7521 8721 9041 9712 0361 9631 8821 861
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 8151 9521 7911 5931 2971 2921 1931 1341 045
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    857733618570584581612613558
    2018 - - - - - - - -
    546--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Vie locale

    Une école publique et un infirmier sont présents dans la commune. Présence également d'une pharmacie spécialisée en MAD. Le médecin parti en retraite en 2015 n'a pas été remplacé. Les services aux personnes-âgées se composent d'une maison de retraite et d'un foyer résidence. Une gendarmerie, une poste, une caserne de pompiers, un centre de déneigement et le trésor public complètent les services.

    Une bibliothèque municipale récente[Quand ?], avec des salles de lecture et une salle d'exposition[20].

    Économie

    Mal située d'un point de vue ferroviaire[21], Pradelles a une économie en partie axée sur le secteur médico-social et le tourisme de moyenne montagne.

    Quatre établissements du secteur médico-social sont présents dans la commune : Un EHPAD (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), l'Institut Saint-Nicolas d'accueil de handicapés et deux maisons d'enfants (La Renouée et l'Institut Jeanne de Lestonnac)[22].

    La population active de Pradelles est de 186 habitants en 1999. On compte 16 agriculteurs et 20 artisans commerçants qui travaillent dans la commune[23], 8 cadres, 80 employés et 20 ouvriers. La part des retraités dans la commune est en constante progression : 144 en 1982, 160 en 1999, 188 en 1999[24].

    Tourisme

    Pradelles dispose d’un office de tourisme situé au cœur du village. Grace à lui les visiteurs et résidents temporaires ont accès à l’offre d’activité sur les départements de la Haute-Loire, de la Lozère et de l’Ardèche.

    De nombreuses activités sont proposées :

    • un vélo-rail ;
    • deux itinéraires de grande randonnée : Chemin de Stevenson (GR 70) et le voie Régordane (GR 700) ;
    • des chemins de randonnées locales de distances variées sont régulièrement ouverts et entretenus, de 5 à 20 km ;
    • des parcours de VTT ;
    • la proximité du lac de Naussac ouvre l’accès à ses bases nautiques et toutes ses activités (catamaran, kite-surf, paddle, planche à voile, optimistes pour les plus petits, accrobranche, VTT, trottinette tout terrain électrique, équitation…).

    La commune fait partie des plus beaux villages de France[25] et des stations vertes de vacances et des villages de neige. Elle est équipée :

    • d'un camping municipal avec piscine en plein air ;
    • d’une zone adaptée aux caravanes et camping-cars ;
    • d’une piscine en plein air ;
    • d'une infrastructure d’hébergement riche et diversifiée (village de vacances, d'un gîte étape, de plusieurs chambres et tables d'hôtes, d'un hôtel-restaurant) ;
    • d’une capacité d’accueil des pèlerins et randonneurs qui se développe de façon régulière ;
    • de plusieurs restaurant ;
    • et d'une base de rafting.

    Durant la période estivale plusieurs foires et fêtes sont organisées sur les places de Pradelles. La principale est celle qui se déroule le à l’occasion de l’Ascension. Au cours de cette journée une procession traverse le village. En début d’après-midi un corso fleuri anime les rues.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    La chapelle Notre-Dame de Pradelles, construite en 1613, enjambe la route. C'est le seul édifice restant de l'ancien hôpital Saint-Jacques.

    Il ne reste que des ruines de la chapelle Saint-Clément. Un ossuaire y est accolé. Une voûte en berceau brisé abrite deux sarcophages de pierre. La fontaine Sainte-Reine est toute proche.

    La chapelle des pénitents de Pradelles date du XVIIe siècle.

    Patrimoine civil

    Une des portes de la vieille ville.

    La porte de la Verdette construite au XIIIe siècle a conservé les corbeaux de pierre des mâchicoulis, les pierres primitives constituant l'escalier montant au rempart et une Vierge à l'Enfant. Elle a été inscrite aux Monuments Historiques le 22 octobre 1971.

    La tour de Rochely est très proche de la porte de la Verdette et devait être un de ses éléments de défense. Elle a été inscrite aux Monuments Historiques le 29 février 1972.

    La porte du Besset qui n'a conservé aucun appareil défensif était munie d'une herse dont les glissières sont encore bien visibles. Elle a été inscrite aux Monuments Historiques le 22 novembre 1972.

    La maison Templer (ancienne demeure des Boutavin de Mortesagne), la maison Frévol, la maison aux arcades (construite au XVIe siècle par Antoine Vinhe), sont place de la Halle et forment un ensemble urbain construit du XVe au XVIIe siècle. La halle, quoique classée aux monuments historiques a été progressivement démolie entre 1939 et 1960.

    La façade ornée de deux portes gothiques de la maison Thomas, en contrebas de l'église paroissiale, font penser à une construction à partir de vestiges de l'ancien prieuré de Pradelles dépendant de la Chaise-Dieu. Elle a été inscrite aux Monuments Historiques le 23 mars 1972.

    Le manoir du Mazonric daté de 1572 possède une tour d'escalier sur un corps de logis rectangulaire. Il a été inscrit aux Monuments Historiques le 27 octobre 1986.

    Le château du Mazigon daté de 1642 et son parc ont été inscrits aux Monuments Historiques le 10 novembre 1997.

    Galerie

    Personnalités liées à la commune

    • Jean Baudouin, l'un des premiers membres de l'Académie française, est né à Pradelles en 1590. Lecteur de la reine Marguerite et pensionné sur le sceau par Séguier. Il fut le premier traducteur de la Jérusalem délivrée ; « son chef-d’œuvre est la traduction de Davila, mais il en a fait aussi plusieurs autres qui ne sont pas à mépriser... Dans tous ses ouvrages, son style est facile, naturel et français. » (Pellisson). Il fut admis à l’Académie avant le 13 mars 1634. Il mourut de faim et de froid en 1650 (bibliographie provenant de l'Académie Française).
    • Jeanne La Verdette : c'est au portail de la Verdette que se déroula, le 10 mars 1588, le fait d'armes le plus connu et le plus légendaire de l'histoire de Pradelles. Au cœur des guerres de religion, une troupe protestante, tentant de s'emparer de la cité qui commandait le passage entre la vallée du Rhône et la ville du Puy-en-Velay, fut repoussée après un combat acharné au terme duquel le capitaine des assaillants eut son casque « encloté » par une pierre lancée par Jeanne La Verdette. Néanmoins, Jacques de Chambaud survécut et eut encore l'occasion de se distinguer au service d'Henri IV, avant de mourir de congestion en 1600.
    • André Bruno de Frévol de Lacoste, général de brigade, tué au siège de Saragosse (Pradelles, 14 juin 1775 - Saragosse, 2 février 1809).
    • Bouchareinc de Chaumeils de Lacoste de Louis Michel, né le 30 mai 1798 à Pradelles.
    • Anne-Marie Rivier 1768-1838 Fondatrice des sœurs de la Présentation de Marie a bénéficié d'un miracle attribué à Notre Dame de Pradelles. Elle a été béatifiée par le pape Jean-Paul II le 23 mai 1982.
    • Gui de Mortessagnes[26],(1714-1796), né à Pradelles, est un frère cadet de Jean-Baptiste Boutavin de Mortessagnes qui fut curé de Pradelles durant une quarantaine d'années. Jésuite, formé au noviciat de Toulouse, il enseigne à Montpellier et à Pamiers. Lors de l'éviction des jésuites de leurs Collèges, il se retire en 1765 à Montélimar où il résidera jusqu'à sa mort. En 1767, il prête le serment exigé d'allégeance au roi par-devant l'autorité royale représentée par le vice-sénéchal Barthélemy Faujas : celui-ci n'est pas encore le Faujas de Saint-Fond qui, en 1793, sera le premier occupant de la chaire de géologie créée au Museum d'Histoire naturelle, mais il s'intéresse déjà à la géologie. Gui de Mortessagnes fera partie du réseau qui entoure Faujas, alors au début de sa carrière scientifique. Sollicité par Faujas, Gui de Mortessagnes, lui adressera ses observations et réflexions sur les volcans du Vivarais et du Velay sous forme de Lettres. Six d'entre elles[27] figurent, de la page 369 à 416, dans l'ouvrage très connu de Faujas de St Fond Recherches sur les volcans éteints du Vivarais et du Velay (1778). La précision de ses observations sur le terrain et la pertinence de sa réflexion, reconnues par des savants de l'époque comme de Gensanne et Giraud Soulavie, font de Gui de Mortessagnes un des pionniers de la volcanologie en France. Ses activités dans le domaine de la géologie se poursuivent au moins jusqu'en 1782.
    • L'écrivain écossais Robert Louis Stevenson traversa Pradelles lors de son périple à travers les Cévennes qu'il relate dans Voyage avec un âne dans les Cévennes (1879).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. Jean Roux, L'auvergnat de poche, Chennevières-sur-Marne (Val-de-Marne), Assimil, coll. « Assimil évasion », , 246 p. (ISBN 978-2-7005-0319-7 et 2700503198).
    2. Carte IGN sous Géoportail
    3. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Jean-Paul Béal, Le monde souterrain de Haute-Loire, , p. 176.
    11. Pierre Cubizolles, Le diocèse du Puy-en-Velay des origines à nos jours, p. 272.
    12. le 28 octobre 1832 Saint-Clément-de-Pradelles fusionne dans Pradelles, le récit + carte : Roger Nicolas, Communes dissoutes de l’arrondissement du Puy, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (lire en ligne).
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Clément », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    14. Le monde souterrain de Haute-Loire, p. 176.
    15. « Liste des maires » [PDF], Préfecture de la Haute-Loire, (consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. Bibliothèque municipale de Pradelles, article paru dans le bulletin municipal 2009.
    21. Site personnel sur Pradelles.
    22. Pradelles sur le site officiel de la communauté de communes du Pays de Cayres Pradelles.
    23. Navette domicile - travail des actifs de Pradelles ayant un emploi en 1999, INSEE.
    24. Population de Pradelles selon la catégorie socio-professionnelle en 1999, INSEE.
    25. Pradelles sur le site de l'association Les plus beaux villages de France.
    26. Jean Mergoil, Juliette Mergoil-Daniel, Académie des Sciences, C.R. 2011, tome 343, 370-378
    27. Jean Mergoil, Juliette Mergoil-Daniel, Académie des Sciences, C.R. 2012, tome 344, 526-534.
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