Les Plus Beaux Villages de France
Les Plus Beaux Villages de France est le nom d'une association française et une marque de certification.
Zone d’influence | France |
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Fondation | 1982 |
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Siège | Collonges-la-Rouge (Corrèze) |
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Personnages clés | Charles Ceyrac et Maurice Chabert |
Président | Alain Di Stefano |
Membres | 164 adhérents |
Site web | http://www.les-plus-beaux-villages-de-france.org |
En septembre 2021, l'association, créée en 1982, compte 164 adhérents : villages, communes, anciennes communes, répartis dans 70 départements. Elle promeut un développement rural harmonieux reposant sur le triptyque « Qualité, notoriété et développement ».
La marque est privée et mise à la disposition des communes adhérentes à l'association. Elle leur confère la visibilité reconnue de cette marque dans le marché du tourisme français. La marque et le logo sont déposés à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI). L'attribution de la marque résulte d'une procédure d'admission reposant sur une expertise prenant en compte un certain nombre de critères sélectifs définis dans les statuts et la charte de l'association.
L'association
Création
L'idée de créer l'association est née à Collonges-la-Rouge (Corrèze), à l'initiative de l'ancien maire Charles Ceyrac, alors maire de la commune et député. Découvrant un ouvrage intitulé Les Plus Beaux Villages de France, en devanture de la librairie de Sélection du Reader’s Digest, boulevard Saint-Germain à Paris, et qui montrait son village en couverture, il décide de lancer une association regroupant des villages pour les sortir de l'anonymat et relancer leur économie[1]. II prend l'initiative d'écrire alors aux maires des cent villages présentés dans cet album afin de leur soumettre son projet. Soixante-six maires répondent à son appel et créent l’association le à Salers, dans le Cantal[2].
Présidée de 1996 à 2020 par Maurice Chabert, maire de Gordes (Vaucluse) et président du département de Vaucluse, l'association est présidée par Alain Di Stefano, maire délégué de Yèvre-le-Châtel (Loiret), depuis le 3 octobre 2020. Elle emploie quatre salariés et a un budget de l'ordre de 500 000 €. Le siège de l'association est situé à Collonges-la-Rouge et les bureaux de la délégation générale sont localisés à Chamalières.[réf. nécessaire]
En septembre 2021, l'association compte 164 adhérents[3].
Elle promeut un développement rural harmonieux reposant sur le triptyque « Qualité, notoriété et développement ».[réf. nécessaire]
Procédure d'adhésion
Seuls peuvent être candidats, les villages comptant moins de 2 000 habitants et possédant, sur leur territoire, au minimum deux sites ou éléments bâtis faisant l’objet de protections officielles (ex : classement au titre des monuments historiques). Ils doivent également témoigner d’une motivation collective d'adhésion à la charte qualité de l'association par la production d’une délibération de leur conseil municipal. À l'issue d'une visite-expertise, in situ, le classement des villages est du ressort de la commission qualité de l'association composée d'élus et de membres experts ès-qualités. Réunie deux fois par an, elle se prononce souverainement à la majorité des 2/3 de ses membres. Avec une moyenne d'à peine 20 % de candidatures acceptées, la sélection s'avère rigoureuse, gage de la crédibilité de la marque, d'autant que les villages classés sont systématiquement ré-expertisés tous les six à neuf ans et que plusieurs d'entre eux ont été déclassés au cours des dernières années ou, confrontés à un risque de perte de la marque, ont préféré quitter l'association. Les décisions de nomination se fondent sur une charte qualité, adoptée en 1991 par l'association afin d'objectiver ses décisions de classement. La charte prend en compte 27 critères[4].
Conséquences pour les adhérents
Deux commissions de l'association Les Plus Beaux Villages de France ont pour missions d'accroître la notoriété de la marque et des villages et d'œuvrer à leur développement. Elles sont notamment en charge des relations médias, du site internet (près d’1,5 million de visiteurs par an), de l'animation des réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter et LinkedIn), des partenariats éditoriaux avec Michelin et Flammarion (carte routière et guides touristiques en français et en anglais) des partenariats avec des voyagistes et de la participation à des événements valorisant les produits et savoir-faire locaux (Le Marché aux Vins des Plus Beaux Villages de France, Les Journées Européennes des Métiers d’Art…)[5]. Tous les villages inscrits ne se ressemblent pas. Certains peuvent connaître une sur-fréquentation estivale alors que d'autres, beaucoup plus ruraux et moins médiatisés, sont situés en dehors des circuits touristiques traditionnels. Loin des clichés des villages-musées, les Plus Beaux Villages de France veulent être des acteurs du développement économique, social et culturel des villages. La marque ne saurait avoir pour seul objectif l'augmentation de leur fréquentation touristique. Les villages souffrant de sur-fréquentation cherchent au contraire, à travers la marque, à sensibiliser les habitants à la nécessité de protéger leur patrimoine et à se positionner en tant que destination de tourisme culturel. Grâce à l'amélioration du cadre de vie des habitants, la marque contribue au maintien d'une population résidant à l'année et à la sauvegarde de commerces dans des zones rurales trop souvent délaissées.
L'exportation du concept
Cette démarche française « des plus beaux villages » a suscité l'intérêt de nombreux pays soucieux de préserver leur espace rural et leur patrimoine. L'association a ainsi généré non seulement en Europe mais aussi en Asie et en Amérique du Nord, des initiatives comparables donnant une dimension internationale à cette valorisation de la ruralité et à la protection des sites et des patrimoines.[réf. nécessaire]
Des associations similaires se sont créées dans d'autres pays :
- Les Plus Beaux Villages de Wallonie en Belgique, créée en 1994 ;
- Association des plus beaux villages du Québec au Québec, créée en 1998 ;
- I Borghi più belli d'Italia (Les plus beaux bourgs d'Italie) en Italie, créée en 2001 ;
- Les Plus Beaux Villages du Japon (The Most Beautiful Villages in Japan)[6], créée en 2005 ;
- Les Plus Beaux Villages d'Espagne (Los Pueblos más Bonitos de España), créée en 2011 ;
- Les Plus Beaux Villages de Russie en Russie, créée en .
- Les plus beaux villages de Suisse en Suisse, créée en 2015.
La marque et son logotype
La marque et son logotype sont déposés à l'INPI le [7]
Elle bénéficie d'une réelle notoriété faisant venir, à elle seule, plus de trente millions de visiteurs. Elle est cependant concurrencée par de nombreuses autres marques qui se différencient sur leurs champs d'application (strates de population des communes, niveaux d'exigence des critères d'admission, montant de leurs cotisations…), entraînant selon les médias une véritable « guerre des labels »[8].
Si les villages inscrits parmi les Plus Beaux Villages de France peuvent percevoir leur classement comme un « levier puissant dans leur développement économique »[9], les déclassements, nécessaires à la cohérence du réseau et à la crédibilité de la marque, sont souvent vécus comme une perte d’attractivité importante.
Ainsi, à Saint-Saturnin (Puy-de-Dôme), le maire était confiant, à la fin du mois de , l’association des Plus Beaux Villages de France lui a envoyé une lettre pour l’informer que son village a été destitué par la « commission qualité » de l’association.
D'autres communes se sont retirées intentionnellement. Le maire de Saint-Lizier (Ariège) déclarait, en 2013 : « Nous avons été admis en 1992 sur une quinzaine de critères. En , on nous informe d’une ré-expertise. Nous fournissons les documents demandés. Le , avec le délégué général des PBVDF, nous parcourons le village, ses monuments et curiosités, mais, de toute évidence, nous remarquons qu’il manifeste peu d’intérêt pour le patrimoine intrinsèque lui-même. Ce sont plutôt les rues, ruelles, façades et l’environnement qui retiennent son attention »[10].
Mais avec le tourisme de masse, la marque peut avoir aussi quelques inconvénients. Aux Baux-de-Provence, par exemple, visité annuellement par 1 500 000 touristes : « Le village n’étant pas grand, cela pose des problèmes d’engorgement, de qualité d’accueil, de stationnement », expliquait le maire Michel Fenard, qui avait dû appeler les pompiers, lors de l’été 2016, « parce que des touristes en étaient venus aux mains pour une place de parking »[11]. Le maire avait alors décidé de développer des animations en dehors de l’été. Des randonnées et des circuits d’observation d’oiseaux ont également été imaginés dans le même but.
L’épouse d'un ancien maire raconte « que les habitants à force de vivre dans le beau finissaient par ne plus le voir »[12].
Voir aussi
Bibliographie
- Richard Kitaeff, « Les plus beaux villages de France », Le Spectacle du Monde, no 534, , p. 56-61.
- Les Plus Beaux Villages de France : Guide officiel de l'association Les Plus Beaux Villages de France, Flammarion, , 280 p. (ISBN 978-2-08-152054-7, lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux organisations :
- Site officiel
Notes et références
- Jean-Claude Valeix, « Charles Ceyrac. Le chantre des villages », Les Plus Beaux Villages de France, no 23, , p. 5.
- [PDF] Les Plus Beaux Villages de France fêtent leurs 30 ans à Collonges-la-Rouge
- « Nos villages », sur le site de l'association Les Plus Beaux Villages de France, consulté le 7 juillet 2021.
- Lozère : y aura-t-il un nouveau promu à Sainte-Enimie ?
- LES PLUS BEAUX VILLAGES DE FRANCE À SAINT GUILHEM LE DÉSERT
- Les Plus Beaux villages du Japon
- Bulletin officiel de la propriété industrielle n°12/17 - VOL. I p. 281,[lire en ligne].
- Thomas Sotto, « Les plus beaux villages de France : la guerre des labels », émission Capital, 3 min 30 s.
- « Les labels touristiques : des atouts et des coûts », sur La Gazette des Communes (consulté le ).
- « Saint-Lizier. Plus beaux villages de France : les raisons d'un retrait », sur ladepeche.fr (consulté le ).
- Quelles solutions face au tourisme de masse ?, La Croix, 7 août 2017.
- « Dur, dur d'être un beau village », sur Libération.fr, (consulté le ).
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