Velay
Le Velay [vəlɛ] (Velai en occitan) est une ancienne province française située au sud-est du Massif central. Il correspond à l'ancien territoire gaulois des Vellavii que mentionne Jules César, ou des Velauni qui apparaissent sur les cartes de Ptolémée. Ses limites naturelles sont bien délimitées par le relief et les cours d'eau.
Velay | |
Le Puy-en-Velay et les monts du Velay | |
Pays | France |
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Subdivision administrative | Auvergne-Rhône-Alpes |
Subdivision administrative | Haute-Loire |
Villes principales | Le Puy-en-Velay Yssingeaux |
Coordonnées | 45° 02′ 36″ nord, 3° 53′ 06″ est |
Géologie | Roches volcaniques |
Production | Élevage bovin Lentille verte du Puy Dentelle du Puy Liqueur de verveine Fromage aux artisons |
Régions naturelles voisines |
Margeride Brivadois Livradois Forez Haut-Vivarais Boutières & montagne ardéchoise |
Pays (div. territoriale) | Pays du Velay Pays de la Jeune Loire et ses rivières |
Localisation du Velay (en jaune) sur la carte des pays d'Auvergne | |
Le comté épiscopal du Velay fut longtemps rattaché à l'ancien Languedoc royal dont il constituait l'état le plus septentrional[1]. Il forme aujourd'hui les deux tiers est du département de la Haute-Loire (région Auvergne-Rhône-Alpes).
Les habitants du Velay sont appelés les Vellaves, plus rarement Velauniens ou Velauniennes[2].
La ville principale est le Puy-en-Velay, préfecture du département de la Haute-Loire.
Géographie
Le Velay forme avec le Vivarais l'est du Massif central, entre la vallée de l'Allier à l'ouest et la ligne de partage des eaux de la Loire et du Rhône. C'est une région de moyenne montagne dont le point le plus élevé est le Puei Vuei, sommet des Monts du Mézenc, à 1 754 m.
Le relief du Velay s'articule autour du massif du Meygal (1 436 m) qui constitue le centre du pays. Il comprend :
- À l'est et au nord-est, le plateau granitique et le versant occidental de la chaîne des Boutières.
- Au sud, le plateau basaltique du Mézenc (formant avec le Meygal l'ensemble géologique volcanique dit du Velay oriental).
- À l'ouest et au sud-ouest, le bassin du Puy-en-Velay et le plateau volcanique du Velay occidental, surmonté de la longue chaîne du Devès (1 423 m).
- Au nord, le plateau granitique de Craponne-sur-Arzon.
Le relief du plateau est interrompu par des vallées profondes, notamment celles de la Loire, du Lignon du Velay ou de la Dunières.
Sur le plan historique, on distinguait jusqu'à la Révolution française deux subdivisions principales de part et d'autre du massif du Meygal :
- le Velay decà-les-bois, dominé par la ville du Puy, au sud-ouest ;
- le Velay delà-les-bois, dominé par les villes de Monistrol et Yssingeaux, au nord-est ;
Le Velay est entouré par les régions naturelles suivantes[3] :
- Au sud ouest par la Margeride
- À l'ouest par le Brivadois
- Au nord par le Livradois et le Forez
- À l'est par le Haut-Vivarais
- Au sud-est par les Boutières
Culture et traditions
Langue régionale
L'ensemble du Velay se trouve dans le domaine linguistique de l'occitan. Le Velay se situe au point de rencontre de plusieurs influences linguistiques : le languedocien au sud (Lozère), le francoprovençal à l'est (Loire), et son parler partage avec l'auvergnat septentrional la caractéristique de palatalisation, prononciation par le palais qui transforme certains sons.
La classification initiée au XIXe siècle, développée par Jules Ronjat dans les années 1920 et reprise par certains linguistes de l'école occitane[4] distingue un occitan de type auvergnat pour la partie ouest, et un occitan de type vivaro-alpin pour la partie est. Pierre Bonnaud[5],[6] découpe le type auvergnat en quatre sous-types.Les cinq nuances dialectales[7] obtenues sont précisées ci-dessous
Zone 1 : Est/Nord-est : à l'est d'une ligne Saint André de Chalencon, Retournac, Bessamorel, Fay (régions de Bas-en-Basset, Monistrol-sur-Loire, Saint-Didier-en-Velay, Dunières ) : les parlers possèdent des caractéristiques du type vivaro-alpin (premières personnes des verbes conjugués en ou/o, chute des occlusives intervocaliques).Pierre Nauton (de) y note une importance significative de traits arpitans et parle d'une "amphizone". Pierre Bonnaud y voit le type auvergnat septentrional nuancé fortement par des traits francoprovençaux[7],[8].
Zone 2 :Au nord du Velay (région de Craponne-sur-Arzon) le dialecte traditionnel est l'auvergnat septentrional (variété de l'est). Cette zone linguistique se prolonge jusqu'à Tence et Yssingeaux[7]. Vinols au XIXe siècle notait[9] qu'on n'y parlait pas le "patois vellavien primitif [mais...] un patois dérivé de l'auvergnat" ...
Zone 3 : elle couvre un fuseau centre et ouest et concerne l' « arverno-vellave » que Pierre Bonnaud qualifie d' "'auvergnat médian dans sa variété orientale " . Le trait distinctif est essentiellement le l intervocalique qui devient v.
Zone 4 : Le sud du Velay est l'aire de l'auvergnat méridional (variété de l'est). Celui-ci couvre les secteurs du Monastier-sur-Gazeille, de Costaros et se prolonge vers Arlempdes, Pradelles (qui appartenaient au Vivarais) et la Montagne Ardéchoise.
Dans ces deux dernières variétés, une des particularités est que l'article défini prend plusieurs formes :
- au singulier : masculin : lou (lo en graphie occitane; sud du Puy) , le (nord du Puy) ; féminin : la .
- au pluriel : lous (los en graphie occitane) et las devant les voyelles et les mots commençant par c, ch, f, p, t et loui et lai pour les autres. Le baron Jules de Vinols de Montfleury explique dans son ouvrage de "patois vellavien" que ce choix s'est fait par harmonie[9] ! On dit ainsi loui soudards (les soldats), lai vachas (les vaches) mais lous chamis/los chamins...
La première et la troisième personne du pluriel des verbes du présent réel se font en « -em » et « -an ». Au passé irréel elles se font en « -am » et « -an ». Cette forme principale est parlée dans les régions du Puy-en-Velay, d'Allègre, de Chambon-sur-Lignon et de Saint-Paulien. Cette dernière localité est d'ailleurs considérée par certains universitaires comme l'un des trois centres des variétés principales de l'auvergnat avec Saint-Flour et Clermont-Ferrand. Les innovations linguistiques provenant du centre directeur de Clermont-Ferrand, sont arrivées jusqu'à la région de Saint-Paulien mais n'ont pas dépassé le Puy-en-Velay[7].
Zone 5 : la zone des « parlers protestants » autour du Chambon-sur-Lignon. Ces parlers étudiés par Théodore de Félice sont considérés comme « conservateurs » par les linguistes : ils ont été peu influencés et ont des caractéristiques uniques dans la zone occitane dont la prononciation des r finals des infinitifs.
Le Puy est à la frontière des zones médiane et sud.
Plusieurs écrivains ont utilisé cette langue. On peut citer:
- XVIIIe siècle: l'imprimeur du roi au Puy et auteur de "comédies" Antoine Clet
- XXe siècle: Victorin Bonnefoi (1910 env) auteur de "chroniques patoises" du journal La Haute-Loire mettant en scène le quartier populaire du Pouzarot au Puy, Henri-Antoine Verdier de Taulhac auteur de chroniques dans L'Éveil de la Haute-Loire jusque dans les années 2000, Mile Touenabrus (Emile Brun) de Lantriac, Hervé Quesnel, Alphonse Boncompain[10], etc. Albert Boudon-Lashermes a choisi d'écrire en provençal.
Traditions
L'identité vellave est bâtie sur le substrat de deux traditions culturelles réparties de part et d'autre du massif du Meygal.
« Ce petit peuple du Velay garde avec son nom son autonomie historique ; en lui s'exprime une des plus vivaces individualités de France. »
— Paul Vidal de La Blache, Tableau de la géographie de la France[11]
Histoire antique
Le peuple des Vellavi est mentionné par César en latin[12] et par le "géographe" Strabon en grec[13]
Histoire
Sous les mérovingiens, le Velay ne reconnaît vraisemblablement pas Dagobert Ier et ses successeurs comme roi, mais les « princes » d'Aquitaine que sont :
- Eudes, né vers 660 et mort en 735, dont la royauté sur l'Aquitaine est reconnue en 717 par Chilpéric II (roi de Neustrie avant de l'être de tous les francs en 719), mais pas par Charles Martel
- Hunald ou Hunold, fils d'Eudes, à qui Charles Martel dut se résigner à laisser l'Aquitaine, semble-t-il sous condition d'un hommage à sa personne et à ses fils (et non au roi)
- Son fils Waïfre enfin, assassiné par des sbires de Pépin le Bref le 2/06/768.
Enfin maître de l'Aquitaine, Charlemagne désignera son fils Louis comme roi d'Aquitaine en 781 et la divisera en 14 comtés, dont le comté du Velay. Sous les rois carolingiens, les ducs, comtes, vicomtes et viguiers ne sont d'abord que des fonctionnaires royaux nommés. Le roi contrôle leurs actes.
Comtes du Velay :
- Buhl, Bulus ou Bullio est nommé comte du Velay par Charlemagne en 771.
- Rorice, fils de Rorice comte du Maine est nommé comte du Velay à la mort de Bulus en 792. Élu par le diocèse, il cumulera cette fonction avec celle d'évêque du Puy à la mort de l'évêque Basile.
- Saint Guillaume d'Orange au Court Nez, dit de Gellone (dynastie guilhémide) est comte du Velay, il est également comte de Toulouse en 790, marquis de Septimanie et comte de la marche d'Espagne ; il abdique en 806.
- Bérenger (dynastie unrochide), par ailleurs duc de Septimanie et comte de Toulouse, est comte de Velay et Brivadois, il reconstruit avant 826 les fortifications de Brioude détruites par les sarrasins et fonde les deux chapitres de Brioude et Victoriac. Il meurt vers 835/7.
Depuis lors, les comtés d'Auvergne et de Velay seront réunis sous un même comte, mais la succession de Louis le Pieux sur le royaume d'Aquitaine ne se fera pas sans heurts car deux de ses fils, Charles le Chauve et son demi-frère Pépin Ier s'affrontent; d'où la liste des comtes d'Auvergne et du Velay :
- Gérard et Guillaume (le plus souvent cités comme neveux de Guillaume d'Orange, dynastie guilhemide). Gérard est tué en 841 à la bataille de Fontenay
- Guillaume seul, survivant à son frère Gérard de 841 à 845/6
- Mais évincé par Arvée, partisan de Pépin d'Aquitaine, entre 843 et 845
- Bernard Ier (fils de Gérard ou de Guillaume), jusqu'à sa mort en 868
- Mais évincé par Etienne, fils d'Arvée ou Hervé, vers 860 jusqu'en 863
- Garin, comte d'Auvergne en 868, (fils de Bernard ou d'Adalard comte de Châlon, ) décédé en 869
- Bernard Plantevelue, beau-frère de Garin et petit-fils de Guillaume d'Orange, jusqu'à sa mort en 885/6. Il est par ailleurs gouverneur d'Aquitaine pour Louis II dès 867 et à la tête de nombreux autres comtés.
Se fait alors sentir sur la nomination des comtes d'Auvergne et du Velay la lutte de pouvoir entre les carolingiens et des robertiens, les carolingiens favorisant les comtes de Poitiers (guilhémides) et les robertiens favorisant les comtes de Toulouse (dynastie raymondine) :
- Guillaume le Pieux, fils de Bernard Plantevelue, par ailleurs marquis de Gothie en 885 et duc d'Aquitaine en 893, jusqu'à sa mort en 918. Il fut aussi abbé laïc de Saint Julien de Brioude où il fut inhumé. Vers 892/3 cependant, le roi Eudes (robertien), l'évinca puis le rétablit dans ses fonctions
- Guillaume II Le Jeune, neveu de Guillaume le Pieux et duc d'Aquitaine, jusqu'en 926. Avec son consentement, le 8/4/924, le roi Raoul (dont la femme est une robertienne) fait donation à Adalard, évêque du Puy, le bourg contigu à l'église de Notre Dame du Puy, avec tout ce qui y appartenait au comte de Velay et dépendait de son pouvoir : les droits de marché, de douane, de monnaie, de ressort, etc. Il était également abbé séculier de Saint Julien de Brioude.
- Acfred, frère de Guillaume II Le Jeune, entre 926 et 927/8
- Ebles Manzer de Poitiers (guilhémide d'Aquitaine) fils de Ramnulf II, institué héritier par son cousin Acfred
- Raymond III Pons de Toulouse (dynastie raymondine) est nommé en 932 duc d'Aquitaine, comte d'Auvergne et du Velay par le roi Raoul, qui a dépossédé de ses biens Ebles Manzer de Poitiers qui avait refusé de le reconnaître. En 938, Guillaume Tête d'Etoupe, fils de Ebles Manzer, sera aussi dépouillé de ses biens par Hugues Le Grand (dynastie robertienne)
- Guillaume Tête d'Etoupe (Ier de Poitiers et III d'Aquitaine) est nommé comte d'Auvergne et du Velay par le roi Lothaire (carolingien) qui a repris ces deux comtés en 951, en remerciement de la fidélité de Guillaume au roi Louis d'Outre Mer, père de Lothaire
- Guillaume Fier à Bras (II de Poitiers et IV d'Aquitaine), fils de Guillaume Tête d'Etoupe, est comte d'Auvergne et du Velay en 963. Il refusera en 987 de reconnaître son beau-frère Hugues Capet (robertien), fils de Hugues Le Grand, comme roi de France.
- Guillaume Taillefer de Toulouse, descendant de Raymond-Pons, appelé par Hugues Capet, récupère ces deux comtés vers 970.
Les comtés d'Auvergne et du Velay resteront sous la suzeraineté des comtes de Toulouse, les comtes de Toulouse les cédant néanmoins en fief à des comtes d'Auvergne :
- Gui Ier (dynastie d'Auvergne), alors vicomte de Clermont, reçoit en fief en 979 de Guillaume Taillefer les comtés d'Auvergne et du Velay. Hugues Capet fut élu roi en 987, mais le Velay ne le reconnut pas immédiatement. Gui décède vers 989.
- Guillaume (IV comme vicomte de Clermont ou Ier comme comte d'Auvergne), frère de Gui. Guillaume est probablement décédé avant 1016.
- Robert Ier, comte d'Auvergne et du Velay
- Guillaume V ou II, son fils, lui succéda en 1037 et mourut vers 1064
- Robert II, son fils, comte d'Auvergne, du Velay et du Gévaudan, mort en 1096
- Guillaume VI ou III, son fils, rentré de la première croisade, lui succéda en 1096
- Guillaume Le Vieux, second fils de Guillaume III, lui succéda dans le comté de Velay tandis que son frère Robert III succéda à Guillaume III dans le comté d'Auvergne
- Guillaume VII ou IV Le Jeune, fils de Robert III, qui dut partager ses comtés avec son oncle Guillaume Le Vieux, qui lui laissa le titre de comte du Puy ou du Velay. Leur querelle engagea le roi d'Angleterre, alors suzerain d'Aquitaine par sa femme, en 1167, à venir en Auvergne. Guillaume Le Jeune se mit sous sa protection pour récupérer le comté d'Auvergne usurpé par son oncle, tandis que ce dernier se plaça sous la protection du roi de France Louis VII Le Jeune.
Il semble que le roi confisqua alors le comté du Velay à Guillaume Le Jeune pour le réunir aux domaines des évêques du Puy.
Évêques comtes du Velay
Les évêques du Puy cumuleront alors les deux fonctions[30] : ils recevront notamment l'hommage pour la vicomté de Polignac et la Baronnie de Saint-Vidal, mais il n'y a pas de preuve qu'ils prirent le titre de comte du Velay avant 1405 (pour ne pas froisser les Chapteuil, comptour du Velay, conjecture Albert Boudon-Lashermes, ni les vicomtes de Polignac, avance JAM Arnaud dans leur « histoire du Velay » respective).
- Pierre IV de Solignac (1159, date de son élection - 5 janv. 1189, date de son décès). Après lui, vinrent :
- Aynard (1189-18 févr. 1 195, date de sa mort)
- Odilon de Mercœur (1197-1202 env.)
- Bertrand Ier de Chalencon (1202-1213, date de sa mort)
- Robert de Mehun (1213-21 déc. 1215, date de son assassinat). Ce prélat aurait appartenu, suivant A. Jacotin (Preuves de la Maison de Polignac) aux Mehun, originaires du lieu de Mehun-sur-Yèvre (Berry). C'est donc à tort, que certains auteurs le rattachent à la maison de Pagan.
- Etienne IV de Chalencon (1220-21 févr.-1231, date de sa mort)
- Bernard de Rochefort (1231-après 1234)
- Bernard II de Montaigu (1237 env.- 6 mars 1245, date de sa mort)
- Guillaume de Murât (1248-1251 ou 1252, date de sa mort)
- Bernard III de Ventadour (la veille de la Pentecôte de l'an 1252, date de son élection - 1254, date de sa démission)
- Armand de Polignac (1255, date de sa consécration-17 mai 1257, date de sa mort)
- Guy de Foulques, ou Folquies, Fulcodi (1255 env.-22 juil. 1260, date à laquelle, il passa à l'archevêché de Narbonne)
- Guy IV (1283-1284)
- Fredole II de Montboisier de Saint-Bonnet (1284-1289, date de son décès)
- Guy de Neufville ou Neuville (20 juin 1290-1296)
- Jean de Cumenis (15 mai 1296, date de sa nomination-25 juin 1308, date de son inhumation)
- Bernard V de Castanet (1308-1316, date de son transfert à l'évêché de Porto. En 1318, il reçut de nouveau en commande, l'évêché du Puy, tout en conservant son siège de Porto).
- Guillaume III de Brosse (d'une maison issue, présume-t-on, de celle des comtes de Penthièvre) (1317- 1er mars 13 18, date de son transfert au siège épiscopal de Meaux)
- Durand de Saint-Pourçain (mars 1318, date de sa nomination-29 mars 1326, date de son transfert au siège de Meaux)
- Pierre Gogueilou de Longueil (1326-6 févr. 1327, date de sa mort)
- Bertrand (8 des ides de juin 1329, date de ses démêlés, plutôt violents, avec son Chapitre). Ce prélat pourrait fort bien ne faire qu'un avec Bernard le Brun, qui suit :
- Bernard V le Brun (1342)
- JeanII de Chandorat (1342-1355, date de sa mort)
- Jean Agne (1351, date de la reconnaissance d'une maison située rue de l'Ouche au Puy, faite en faveur de Bernard de Granoulhet, prieur de Saint- Pierre-le-Monastier au Puy)
- Jean Chabrit (1355, date de sa mort survenue vers la fête de Pâques de ladite année)
- Jean III de Jaurens ou Joffrevy, Jofrevi (19 oct. 1356, date de sa nomination - oct. 1361, date de son décès)
- Bertrand de la Tour (de la maison de la Tour d'Auvergne) (1361- 11 mai 1382, date de sa mort)
- Bertrand de Chanac (1383-1386)
- Gilles de Bellemère (17 oct. 1390)
- Itier de Martreuil (1392-1395)
- Pons ou Pierre VII d'Ally (de Aliaco) (2 avril 1395-1397)
- Hélie de Lestrange (15 nov. 1396, date de son transfert au Puy- 17 juill. 1418, date de sa mort)
- Guillaume IV de Chalencon (1418-25 nov. 1443, date de sa mort)
- Jean de Bourbon (1443 -1er déc. 1485, date de son décès)
- Geoffroy ou Godefroy de Pompadour (25 déc. 1486-1514, date de sa mort)
- Antoine de Chabanne-la-Palice (25 nov. 1514, date de sa prise de possession par procureur-1535, date de sa mort)
- François de Sarcus (18 oct. 1535, date de sa nomination-23 mars 1537, date de son décès)
- Martin de Beaune (de Beaune-Semblançay) (1537-1551)
- Antoine de Saint-Nectaire (1551-1593, date de sa mort)
- Jacques de Serres (1596-29 janv. 1621, date de sa mort)
- Just de Serres (fév. 1621-28 août 1641, date de sa mort)
- Henri de Cauchon de Maupas du Tour (sept. 1641, date de sa nomination - juill. 1661)
- Jacques II de Montrouge (1er juill. 1661-1662. - Évêque de Saint- Flour, de sept. 1647 à juill. 1661, il fit une courte apparition sur le siège épiscopal du Puy, de 1661 à 1662, et reprit possession de son premier siège, en 1662, jusqu'au 20 avr. 1664, date de sa mort).
- Armand II de Béthune (1 et 2 juill. 1665-10 déc. 1703, date de sa mort)
- Claude de la Roche-Aymon (22 juin 1704, date de son sacre - 4 juin 1720, date de son décès)
- Godefroy-Maurice de Conflans (8 janv. 1721, date de son sacre - 14 mars 171 5, date de sa mort)
- François-Charles de Beringhen (31 mars 1725, date de sa promotion - 17 oct. 1742, date de son décès)
- Jean-Georges Le Franc de Pompignan (17 sept. 1742, date de sa nomination - févr. 1774)
- Marie-Joseph de Galard de Terraube (24 juill. 1774 - 1790)
Vicomtes du Velay
À partir du XIe siècle, on trouve une famille titrée vicomte du Velay qui est connue sous le nom de sa capitale, Saint-Paulien, et dont croit qu'elle est un rameau de l'antique famille de Chapteuil. Par la suite, la vicomté du Velay a été apportée aux comtes de Barcelone.
Le diocèse-comté du Puy
À partir du Xe siècle, le Velay devient comté évêché, sous domination royale, au profit de l'évêque du Puy qui porte le titre de comte et dont la ville devient la nouvelle capitale du Velay. Le Brivadois faisait partie du diocèse de Clermont puis de celui de Saint-Flour jusqu'à 1789.
États du Velay
Comme l'Auvergne, le Velay est un pays d'état. Après son intégration au royaume de France, le Velay est rattaché à la province du Languedoc et à la sénéchaussée de Beaucaire. Le pays est représenté aux assemblées du Languedoc, mais est régi pour ses affaires internes par une assemblée annuelle propre : les États du Velay. La vie politique du Velay est régulièrement marquée par les luttes de pouvoir entre l'évêque et la noblesse.
La période des guerres de religion est particulièrement troublée et violente. La ville même du Puy reste ancrée dans le camp catholique alors que les terres environnantes, tout du moins aux confins avec le Vivarais, adhèrent assez souvent à la Réforme.
Le département de la Haute-Loire
Dans l'ensemble, la Révolution française est plutôt mal perçue par la population vellave qui reste très attachée à ses valeurs religieuses et qui n'a pas apprécié les violences et les dévastations des envoyés de la Convention. Par la suite, le peuple restera pendant très longtemps rebelle à la République.
L'actuel département de la Haute-Loire correspond à un assemblage entre le Velay historique, lui-même rattaché à la province du Languedoc, des terres de la province d'Auvergne, dans l'arrondissement actuel de Brioude, à l'exception du canton de Saugues, lui aussi Languedocien (Gévaudan), une frange de l'ancien Vivarais (actuel canton de Pradelles), et quelques portions de territoires de la province du Lyonnais, via le Forez, dans le nord est du département.
Compléments
Témoignages littéraires
- Jules Vallès, L'Enfant (1872), Gallimard, Folio, 1974
- Robert Louis Stevenson, Voyage avec un âne dans les Cévennes (1879), Toulouse, Privat, 2002
- Jules Romains, Cromedeyre-le-Vieil, Paris, Gallimard, 1952
- Jules Romains, Journées dans la montagne, Paris, Flammarion, 1946
Monographies
- [Arsac 1982/1984] Jean Arsac, Les noms de rivières et de ruisseaux (essai d'hydronymie vellave), Le Puy-en-Velay, éd. des Cahiers de la Haute-Loire, 1982, 1983, 1984.
- [Barral 2000] Xavier Barral i Altet, La cathédrale du Puy, Paris / Mila, Éd. du patrimoine / Skira, .
- [Bore 2017] René Bore, En marge des campagnes militaires de Louis XIV, les muletiers du Velay dans la guerre du Piémont (1693), Le Puy-en-Velay, éd. des Cahiers de la Haute-Loire, .[n 1]
- [Bore 2018] René Bore, Le Velay en lutte contre la propagation de la peste de Marseille (1721-1722), Le Puy-en-Velay, éd. des Cahiers de la Haute-Loire, .
- [Boudon 1930] Albert Boudon-Lashermes, Les Vigueries carolingiennes dans le diocèse du Puy, Inssingeaux, (réimpr. Imprimerie nouvelle, Le Puy, 1930 ; L'Éveil de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay, 1979), 239 p..
- [Boulet 2003] François Boulet, L'État d'esprit en Haute-Loire, 1940-1944 : des refuges aux maquis, Le Puy-en-Velay, éd. des Cahiers de la Haute-Loire, .
- [Bracco 1991] Jean-Pierre Bracco, « Le Paléolithique supérieur du Velay (Massif Central, France). Habitats, circulations et phases de peuplement », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 88, no 4, , p. 114-121 (lire en ligne [sur persee]).
- [Bruand 2018] Sylvain Bruand, Une introduction au Velay médiéval : la comptabilité des évêques du Puy (1343-1435), Le Puy-en-Velay, éd. Cahiers de la Haute-Loire, .
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- [Fournier 1998] Mauricette Fournier, Les Dynamiques industrielles d'une moyenne montagne : innovations, initiatives en Auvergne et Velay, Clermont-Ferrand, Publications de la Faculté des lettres, .
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- [Lagier 1979] René Lagier, Une institution vellave : les Béates, Le Puy-en-Velay, éd. des Cahiers de la Haute-Loire, , sur gallica (lire en ligne).
- [Lascombe 1872] Adrien Lascombe, M. de Thou dans le Velay, en 1582, Le Puy-en-Velay, Tablettes historiques du Velay, , sur gallica (lire en ligne).
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Contes et légendes
- Christian Assezat et Jean-Baptiste Martin, Le Velay : contes, légendes, récits, chansons, éditions de Trévoux, 1983
Dictionnaire
- Claudine Fréchet et Jean-Baptiste Martin, Dictionnaire du français régional du Velay, éditions Bonneton, 1998
Périodiques
- Cahiers de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay, Ass. des Cahiers de la Haute-Loire (annuels)
- Bulletin de la Société Académique du Puy-en-Velay et de la Haute-Loire, Le Puy-en-Velay, imp. Jeanne d'Arc
Notes
- En 1693, les muletiers du Velay et une centaine de mulets sont réquisitionnée pour convoyer près de 400 quintaux d'avoine pour ravitailler les troupes françaises pour la bataille de La Marsaille, dans le cadre de la guerre de la Ligue d'Augsbourg
Références
- « Voir les cartes du site suivant »
- Dictionnaire reverso
- Frédéric Zégierman Le Guide des pays de France (Sud), Fayard, 1999
- Pierre Bec, La langue occitane, , 127 p. (ISBN 978-2-13-039639-0)
- Pierre Bonnaud, De l'Auvergne : un fil d'Ariane pour aller de la confédération Arverne au IIIe millénaire, Nonette, Créer, , 318 p. (ISBN 2-84819-001-9, lire en ligne)
- Karl-Heinz Reichel, Grand dictionnaire général auvergnat-français, Nonette, Créer, , 878 p. (ISBN 2-84819-021-3, lire en ligne)
- Pierre Bonnaud et Roger Garde – Langue et littérature d'Auvergne – Encyclopédie Bonneton – Bonneton éditeur - 2005
- Cf. Guide Gallimard Haute-Loire.
- Baron de Vinols, Vocabulaires patois vellavien-français.., Le PUY, Imprimerie Prades-Freydier, (lire en ligne)
- « Lo Velai », poème, sur marraire.eu, Paraulas de tèrras occitanas
- p. 420, éd. Pierre George, Paris, La Table ronde, 1994
- (la) César (Caius Iulius Caesar), Commentarii de Bello Gallico (lire en ligne), livre VII, ch 75, 2
- (grc) Strabon, Géographie,, Ὀυελλάιοι δὲ [...], οἳ προσωρίζοντό ποτε Ἀρουέρνοις, νῦν δὲ τάττονται καθ' ἑαυτούς· "les Vellaves, qui autrefois étaient dans le territoire des Arvernes, mais qui maintenant se comptent à part ..." livre IV, 2
- "Histoire du Velay" de Albert Boudon-Leshermes, tome sur « les vigueries carolingiennes dans le diocèse du Puy » (les pages se réfèrent à l'édition de 1930 chez Thouars (Deux-Sèvres), imprimerie Nouvelle
- Boudon 1930, p. 52.
- Boudon 1930, p. 53.
- Boudon 1930, p. 54.
- Boudon 1930, p. 55.
- Boudon 1930, p. 56.
- Boudon 1930, p. 76.
- Boudon 1930, p. 67.
- Boudon 1930, p. 80.
- Boudon 1930, p. 97.
- Boudon 1930, p. 97, note 6.
- Boudon 1930, p. 109-110.
- Boudon 1930, p. 114.
- Boudon 1930, p. 68.
- Boudon 1930, p. 73.
- Boudon 1930, p. 71.
- Gaston de Jourda de Vaux, Nobiliaire du Velay, t. 1.
Articles connexes
- Première croisade
- Via Podiensis
- Muletiers du Velay
- Lentille verte du Puy
- Cahiers de la Haute-Loire
- Tablettes historiques du Velay
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