Livradois
Le Livradois est une région naturelle française située au centre du Massif central, dans les départements du Puy-de-Dôme et de la Haute-Loire. Elle est composée d'un massif montagneux, les monts du Livradois, et d'une plaine, la plaine du Livradois. Le tout forme un ensemble humain, culturel et économique cohérent et reconnu sans pour autant constituer une entité politique spécifique. Le Livradois fait partie du parc naturel régional Livradois-Forez.
Livradois | |
Localisation du Livradois sur la carte du Massif central. | |
Géographie | |
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Altitude | 1 215 m, Bois Noirs |
Massif | Massif central |
Administration | |
Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Départements | Puy-de-Dôme, Haute-Loire |
Géologie | |
Roches | Granite |
Toponymie
Le nom de cette région naturelle est Liuradés en langue occitane[1],[2].
Géographie
Situation
Le Livradois décrit en gros un losange allongé nord-sud, avec, au nord-ouest la vallée de l'Allier, au nord-est, la vallée de la Dore, au sud-est, la vallée de l'Arzon et au sud-ouest la vallée de la Senouire.
Les monts du Livradois sont entourés des régions naturelles suivantes :
- à l'ouest, par la Limagne d'Issoire ;
- à l'est, par les monts du Forez ;
- au sud, par le massif du Devès ;
- au nord, par la Montagne bourbonnaise.
Monts du Livradois
Le Livradois comprend à l'ouest un massif montagneux et à l'est une plaine. Le massif montagneux est un horst granitique ou métamorphique qui comprend un plateau intérieur et trois versants, les deux premiers clairement coupés sur la Limagne d'Ambert et sur la Limagne d'Issoire, le troisième descendant en pente douce vers la Montagne bourbonnaise. Le plateau intérieur est lui-même parcouru de vallées profondes comme celle du Doulon, de la Dore ou de la Dolore dans leurs parcours initiaux.
Les sommets du Livradois (Bois Noirs et Chantelauze) possèdent la caractéristique d'être boisés, pratiquement plats et très difficiles à découvrir si l'on ne bénéficie pas, pour les atteindre, de coordonnées GPS.
Sommets principaux |
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Plaine du Livradois
La plaine est un graben orienté dans le sens nord-sud, organisé autour des deux agglomérations d'Ambert et d'Arlanc, large de 3 ou 4 kilomètres et long de plus de 20 kilomètres. Elle se termine par des gorges profondes dans lesquelles coule la Dore et qui débouche ensuite sur la plaine de Thiers. Une légende veut qu'un lac marécageux ait existé dans cette vallée depuis le Quaternaire. Elle n'est plus retenue aujourd'hui car il n'y subsiste aucune trace observable de sédiments lacustres. La tradition orale répétait que les eaux du lac s'étaient retirées vers le nord, libérant des terres, rappelée jusqu'à nous selon l'expression latine liberatus ab acquis, « afin d'être livrées à ceux qui les attendaient », le mot latin Libratensis (pagus) étant effectivement employé jadis pour désigner le pays de Livradois.
- Forêt des Bois-Noirs au niveau du hameau de Notre-Dame de Mons.
- Pic de la Garde.
- Bois de Guérine.
Hydrographie
Affluents directs de l’Allier | La Dore et ses affluents | Affluents de la Loire | Lacs, Étangs et Plans d'eau |
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Démographie et économie
À l'époque royale, le Livradois était la région la plus densément peuplée de France à égalité avec les Flandres[réf. nécessaire]. En moyenne montagne, il y avait parfois plus de foyers habités vers 1350, juste avant la peste noire, qu'en 1850, à l'époque reine pour les zones rurales. À ce sujet, il est particulièrement intéressant de relire les études menées par Lucien Gachon, écrivain et géographe du siècle dernier, originaire du Livradois, plus exactement de la commune de la Chapelle-Agnon. Le groupe de recherches archéologiques et historiques du Livradois-Forez (G.R.A.H.L.F.) a repris et complété récemment ces études. Aujourd'hui la densité est redescendue jusqu'à 3 ou 5 habitants au km2, par exemple sur la commune de Varennes-Saint-Honorat, notamment lorsque le relief s'accentue. Ambert et le bassin de la Dore souffrent enfin d'un réel phénomène d'enclavement, non seulement lié à la géographie physique (étant coincé entre les monts du Livradois et ceux du Forez) mais aussi culturelle, du fait notamment du changement de région au-delà du Forez. Cet enclavement se comprend d'autant moins que le centre de Lyon n'est qu'à quelques dizaines de kilomètres, à vol d'oiseau, du Livradois. L'impact économique de l'ancienne région Rhône-Alpes ne s'y ressentait pratiquement pas, ce qui n'était pas le cas à l'époque du papier, d'après les écrits du XVIIIe siècle.
Parc naturel régional
Les monts du Livradois font partie du Parc naturel régional Livradois-Forez. En effet, dès les années 1960, l'idée a germé de créer un parc national sur le modèle du parc national des Cévennes. Afin qu'il puisse atteindre une taille suffisante, il fut suggéré d'associer les monts du Livradois à ceux du Forez. Le parc fut officiellement créé en 1986 ; il regroupe 162 communes.
Références
- (oc) Josiane Guillot, Tiène Codert, Daniel Brugès, Parlem ! Vai-i qu'as paur ! : Revista trimestrala auvernhata, t. 18 : Los iganauds en Auvèrnha, Clermont-Ferrand / Thiers, Institut d'études occitanes, (lire en ligne)
- Jean Roux, De la renaissance d'une langue occitane littéraire en Auvergne au début du XXe siècle, perspectives et avenir (Thèse en études occitanes sous la direction d'Hervé Lieutard), Montpellier, Université Paul-Valéry, soutenue en 2020 (lire en ligne).
Annexes
Liens externes
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