Saint-Jean-de-Nay

Saint-Jean-de-Nay est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

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Saint-Jean-de-Nay

Mairie de Saint-Jean-de-Nay.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Le Puy-en-Velay
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Puy-en-Velay
Maire
Mandat
Dominique Thollet
2020-2026
Code postal 43320
Code commune 43197
Démographie
Population
municipale
352 hab. (2018 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 04′ 11″ nord, 3° 41′ 50″ est
Altitude Min. 868 m
Max. 1 301 m
Superficie 28,26 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Le Puy-en-Velay
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Paulien
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Jean-de-Nay
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Saint-Jean-de-Nay
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Jean-de-Nay
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Jean-de-Nay

    Géographie

    • Villages, écarts, lieux-dits : Beyssac, Cereix, Freycenet, Les Granges, Laglandière, La Peyre, Lespasseyres, Le Ménial, Montagnac, Montagnazet, Le Poux, Pralong, Les Quatre Routes, Rapine, Le Relais, Saint-Rome, Vergonges. Au XVIIIe siècle existaient deux lieux habités aujourd'hui disparus : Sollages et Le Chauffour.
    • Origine du nom : connue jusqu'au XVIIIe siècle sous le nom de Nay, qui découle probablement du thème prélatin et préceltique Nava signifiant creux, vallée, d'où rivière (de la vallée).

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Jean-de-Nay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Puy-en-Velay, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 59 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (30,8 %), terres arables (26,2 %), prairies (22,8 %), forêts (19,5 %), zones humides intérieures (0,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 265, alors qu'il était de 265 en 2013 et de 264 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 58,6 % étaient des résidences principales, 21,3 % des résidences secondaires et 20,1 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0,7 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Saint-Jean-de-Nay en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (21,3 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 88,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (92 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Saint-Jean-de-Nay en 2018.
    Typologie Saint-Jean-de-Nay[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 58,6 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 21,3 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 20,1 12,4 8,2

    Histoire

    Une borne milliaire, découverte vers 1840 en remploi dans le mur du cimetière du village, comportait une inscription de quatre lignes qui permet de la dater du règne de Postume (260-268)[8]. La distance comptée à partir de Saint-Paulien (Ruessio) est de 8 000 pas.

    Près des Passeyres ont été trouvés, vers 1860, des tuiles à rebords, des briques avec dessins en creux, des pierres de petit appareil en tuf volcanique, des morceaux de marbre, un petit chapiteau de bronze, des médailles romaines.

    Au terroir dit Ville de Meu, près de Beyssac, ce sont vestiges de sépultures, abreuvoir, moulin à bras de l'époque gallo-romaine qui sont signalés avant 1886.

    À 200 m de Vergonges, l'abbé Frugère fouille dès 1851 des sépultures gallo-romaines et médiévales. Il recueille des tegulae, deux bols, un pot, des poteries variées (Ier et IIe siècles) : en terre blanche à filets rouges, à glaçure rouge, une bague en argent ornée d'un chrisme (XVIe ?)[objets au musée Crozatier]. En 1896, c'est l'abbé Achard, curé de Loudes, qui remarque au même endroit des sarcophages, un bloc lapidaire triangulaire avec évidement.

    L'histoire de la commune de Saint-Jean-de-Nay est entièrement liée à celle de Cereix, dont le castrum (Cereis, Cereirs, Sereys) apparaît dans les textes dès le XIe siècle. Il est le siège d'une importante baronnie frontière de l'Auvergne et du Velay, aux mains tout d'abord d'une famille éponyme, puis des Bulhon, seigneurs originaires d'Auvergne, des Apchier, seigneurs du Gévaudan, puis des Crussol d'Uzès à partir de 1636 et à une de leurs branches, les Crussol-Florensac vers 1732, jusqu'à la Révolution.

    Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Nay ou Nay-la-Montagne[9].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1999 2008 Jean-Marie Pelisse    
    2008 2020 Jean-Marie Badiou    
    2020 En cours
    (au 20 octobre 2020)
    Dominique Thollet[10]    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].

    En 2018, la commune comptait 352 habitants[Note 3], en diminution de 4,86 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1468051 0921 3411 3601 4301 4551 4971 402
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4051 4511 4341 5681 5711 5781 5191 5031 511
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 5081 4631 3881 1431 0671 0331 001836792
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    731662592524497430401379356
    2018 - - - - - - - -
    352--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Église paroissiale de Saint-Jean-de-Nay.
    • L'église Saint-Jean-Baptiste : remaniée, agrandie et son clocher construit dans la première moitié du XIXe siècle, l'église Saint-Jean présente une façade d'un bel appareil et une remarquable porte d'entrée de style Louis XIII. Mais son principal intérêt artistique est de conserver un exceptionnel reliquaire-monstrance du XVe siècle, récemment exposé aux fidèles dans une vitrine sécurisée.
    Sur son pied, insculpé des initiales DR (qui peuvent être attribuées à Dieudonné de Rose, orfèvre du Puy mentionné en 1496), on peut voir le blason émaillé de la donatrice Anne de la Gorce, épouse de Béraud d'Apchier.
    • Cereix : vestiges du château. Une promenade dans la rue centrale permet de trouver deux autres blasons de la famille d'Apchier, fragments lapidaires remployés en façade des maisons Tonson et Rapatel.
    • Pralong : fragment lapidaire aux armes de Jean d'Apchier et de Marguerite de Chazeron (datation : entre 1571 et 1584).

    Personnalités liées à la commune

    • Louis Saint-Ange de La Colombe (1755-1802), dit le chevalier de La Colombe, proche de La Fayette, il participe activement avec celui-ci à la guerre d'indépendance des États-Unis et à la Révolution française. Il est né dans la commune.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Bernard Rémy, Inscriptions latines d'Aquitaine, Vellaves, 1995, p. 132-133.
    • Annales Soc. Acad. du Puy, 1851, p. 204 et 211.
    • Mémoires et Procès-verbaux de la Société d'Agriculture de la Haute-Loire, IX (1896), p. 12.
    • Alain Romeuf, Aux marges de l'Auvergne et du Velay, le château de Cereix, commune de Saint-Jean-de-Nay dans Les Cahiers de la Haute-Loire, 2005, p. 113-183[15]
    • Gérard Sabatier, Économie et vie paysanne en Velay aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle : le domaine de l’Hôtel-Dieu au Poux : in Cahiers de la Haute-Loire 1981, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (lire en ligne)

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Bernard Rémy, Inscriptions latines d'Aquitaine, Vellaves, 1995, p.132-133.
    9. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Jean-de-Nay », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    10. Liste des maires de la Haute-Loire sur le site de la préfecture (consulté le 20 octobre 2020).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    15. Les Cahiers de la Haute-Loire

    Liens externes

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