Chamalières-sur-Loire

Chamalières-sur-Loire est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région d'Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour l'article homonyme, voir Chamalières, une autre commune de la même région.

Chamalières-sur-Loire

Vue générale.
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Le Puy-en-Velay
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Puy-en-Velay
Maire
Mandat
Éric Valour
2020-2026
Code postal 43800
Code commune 43049
Démographie
Gentilé Chamaliérois(es)
Population
municipale
490 hab. (2018 )
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 12′ 07″ nord, 3° 59′ 11″ est
Altitude Min. 495 m
Max. 984 m
Superficie 13,4 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Emblavez-et-Meygal
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Chamalières-sur-Loire
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Chamalières-sur-Loire
Géolocalisation sur la carte : France
Chamalières-sur-Loire
Géolocalisation sur la carte : France
Chamalières-sur-Loire

    L'histoire de Chamalières est intimement liée à la présence autrefois d'un important prieuré, qui se développa surtout à partir de la fin du Xe siècle. L'ancienne église de ce prieuré, datant du XIe siècle et demeurée à peu près intacte, forme le principal attrait du bourg.

    Géographie

    Localisation administrative

    La commune de Chamalières-sur-Loire faisait partie de la Communauté de communes de l'Emblavez depuis le 1er janvier 1996. Au 1er janvier 2017, elle est entrée dans la Communauté d’Agglomération du Puy (qui a absorbé l'Emblavez).

    Avant la réforme de mars 2015, Chamalières faisait partie du canton de Vorey. Le village est aujourd'hui dans le canton d'Emblavez-et-Meygal[1].

    Depuis 1995, la commune est intégrée au Pays du Velay[2].

    Communes limitrophes

    Climat

    Comme la plupart des communes du Velay, elle bénéficie d'un climat tempéré, chaud[réf. nécessaire].

    Géologie et relief

    Chamalières est une commune de moyenne montagne. Le bourg-centre s'étire sur une étroite frange plate en bordure de la Loire, à 570 mètres d'altitude. Sur son territoire s'élèvent entre autres le suc de Bartou (984 m) et le mont Gerbizon, dont la commune partage les flancs avec Retournac et Mézères.

    Hydrographie

    Le cours d'eau le plus important qui traverse Chamalières est la Loire. Elle complète son nom officiel : Chamalières-sur-Loire.

    Transports et voies de communications

    La gare de Chamalières-sur-Loire est reliée par une voie de chemin de fer à Saint-Étienne (en moins d'une heure) et Le Puy-en-Velay (en une trentaine de minutes). La ligne est gérée par le réseau TER Auvergne-Rhône-Alpes.

    Plusieurs routes départementales passent à Chamalières et vont en direction de plusieurs villages, tels que : Vorey et Retournac (via la D103) ; Roche-en-Régnier et Rosières (via la D35)[3].

    Urbanisme

    Typologie

    Chamalières-sur-Loire est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,3 %), prairies (27 %), zones agricoles hétérogènes (16,3 %), zones urbanisées (4,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 461, alors qu'il était de 512 en 2013 et de 500 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 49,5 % étaient des résidences principales, 45,8 % des résidences secondaires et 4,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 95 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 4,7 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Chamalières-sur-Loire en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (45,8 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 78,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (74,7 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Chamalières-sur-Loire en 2018.
    Typologie Chamalières-sur-Loire[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 49,5 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 45,8 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 4,7 12,4 8,2

    Histoire

    Même si une présence gallo-romaine est attestée, l'histoire de Chamalières commença véritablement lorsqu'un prieuré dédié à la Vierge fut fondé sur le site en l'an 674. Cependant, jusqu'au début du Xe siècle, Chamalières n'était encore qu'un modeste oratoire desservi par quelques prêtres se vouant à la vie monastique. Après avoir fait d'abord l'objet de persécutions de la part de l'évêque du Puy, le couvent put, sous l'épiscopat de Godescalc, se développer en toute quiétude et, après que Dalmas (ou Dalmace) de Beaumont, à la fois abbé de l'abbaye Saint-Chaffre du Monastier et prieur de Chamalières, l'eut associé définitivement à son monastère (vers 950), sa prospérité et son domaine s'accrurent désormais régulièrement.

    Suc de Bartou.

    La translation, à l'initiative du même Dalmas de Beaumont, du corps de saint Gilles, pris à Arles, et le dépôt d'un saint Clou censément rapporté de Constantinople par Charlemagne firent de ce prieuré, au Moyen Âge, un des lieux de dévotion les plus illustres du Velay, qui vit affluer de toutes parts, non seulement les pèlerins, mais aussi les libéralités : le prieuré fut en effet abondamment doté par les puissantes familles nobles des contrées environnantes, c'est-à-dire nommément les Beaumont, dont le site du prieuré avait auparavant été le fief, les vicomtes de Polignac, les Roche-en-Régnier, les Rochebaron, les Montrevel, etc., bientôt suivis par la petite noblesse. Grâce à ces largesses, les possessions du prieuré débordèrent bientôt du site d’origine et des villages circonvoisins, pour s'étendre jusque dans les cantons de Saint-Anthème, Viverols, Saint-Bonnet-le-Château, Roanne, Givors et Argental. Vers la fin du XIe siècle, le couvent comptait ainsi 27 moines et hébergeait, au-dedans de son enceinte fortifiée, 71 maisons. C'est alors, fin XIe ou début XIIe, que fut décidée la construction de l'église romane Saint-Gilles, laquelle, hormis le clocher reconstruit vers 1900, a été gardée à peu près intacte jusqu’à nos jours. En même temps que l'église romane furent édifiés d’autres bâtiments conventuels, dont les parties romanes ne nous sont parvenues en l’état qu’en nombre fort réduit, par une suite de transformations, notamment aux XIIe et XIIIe siècles.

    Le prieuré fit l'acquisition de l'église de Saint-Flour en 1035, et unit à ses possessions les églises de Saint-Maurice-de-Roche et de Saint-Pierre-du-Champ ainsi que l'église de Saint-Jean de Rosières (fin XIe). Parmi la cinquantaine de prieurs qui se sont succédé à Chamalières, il convient de relever plus particulièrement le nom de Pierre III de Beaumont, réputé pour ses grandes vertus et son érudition, qui entreprit à partir de 1162 de consigner tous les actes intéressant le prieuré dans le précieux cartulaire qui s'est conservé jusqu'à nos jours.

    Le prieuré de Chamalières resta dans l'obédience du monastère de Saint-Chaffre jusqu'en 1789, année de la suppression du prieuré.

    Cartulaire

    Le cartulaire de Chamalières, qui est conservé dans les archives de l'évêché du Puy, constitue quasiment la seule source de renseignements sur l'histoire de la partie nord du Velay pour la période allant du Xe au XIIIe siècle. La rédaction en fut entreprise vers 1162 par le prieur Pierre de Beaumont, puis poursuivie principalement sous ses successeurs Pierre de Servissas (fin XIIe), Durant Coiron (début XIIIe), Pons de Chalencon et Raymond de Mercœur. Le savant bénédictin Claude Estiennot de la Serre[11], qui visita le prieuré en 1676, eut communication du cartulaire. Le document se trouva pendant un temps égaré, mais fut retrouvé en 1729.

    Toponymie

    Toponyme occitan que l'on retrouve fréquemment en nord-occitan avec Chamalièras[12]. Il existe de nombreuses étymologies populaires. Pour certains, il s'agit d'une altération du nom de Calminius, fondateur de l’abbaye du Monastier, pour d'autres, il dériverait de chama Leïre, litt. chemin de Loire, dans la variété locale de l’occitan. Certains affirment que Chamalières viendrait du vieil occitan « Camastere » qui signifierait simplement « apparition mystique » (cameo = apparition). Dans sa Toponymie générale de la France[13], Ernest Nègre en fait un dérivé de calm (lande, plateau désert, en occitan ancien) avec palatalisation de l’initiale caractéristique de l'auvergnat.

    Politique et administration

    Vue générale du bourg-centre de Chamalières.

    La commune de Chamalières-sur-Loire regroupe, outre le bourg-centre éponyme, les villages et hameaux suivants : Ventressac, Combres, la Fayolle, le Pinet, Granoux, Pieyres (-Haut et -Bas), Aunas, Varenne, Lascour, Bernard, les Viges et Viaspre. À l'exception de ce dernier, proche du bourg-centre, tous ces hameaux se situent sur la rive droite (c'est-à-dire sud) de la Loire.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1977[réf. nécessaire]   Jean Chapuis    
    mars 1977 avril 1995 Paul Davenas    
    avril 1995 mars 2001 Mme Moreau    
    mars 2001 avril 2014 Jean-Julien Derail  ? puis UMP  
    avril 2014 En cours
    (au 27 août 2014)
    Éric Valour[14] SE Agriculteur[15]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].

    En 2018, la commune comptait 490 habitants[Note 2], en diminution de 1,01 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8305768389521 0251 0301 0451 0431 036
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9891 0881 1631 1601 0991 1511 0231 0501 076
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 413959956819732714641558529
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    508471478429385407448478495
    2018 - - - - - - - -
    490--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Église Saint-Gilles et cloître

    Église prieurale Saint-Gilles.

    L'église Saint-Gilles de Chamalières-sur-Loire fut construite vers la fin du XIe ou au début du XIIe siècle. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis 1862[20]. Le cloître de l'église date du XIIe siècle.

    Château du village

    Le « château » de Chamalières.

    Le « château » du village, dans le centre du bourg, date du XVe siècle, mais a été considérablement remanié par la suite.

    Maison forte de Ventressac

    Située au pied du mont Gerbizon, dans le hameau de Ventressac à l'ouest de Chamalières, cette maison forte de forme cubique présente un aspect très rustique. Elle fut bâtie au XVe siècle, mais subit ensuite plusieurs remaniements, notamment au XVIe siècle (percement de fenêtres, tourelle à escalier à l'angle sud-est, plafonds caissonnés) et au milieu du XVIIIe siècle (aménagements intérieurs) ; néanmoins l'édifice, qui était d'abord destiné à protéger contre le brigandage, a gardé plusieurs de ses éléments défensifs que sont ses trois échauguettes d'angle et une petite bretèche défendant la façade nord. La maison forte figure à l’inventaire des monuments historiques.

    Viaduc et pont

    Le viaduc ferroviaire et le pont de Chamalières.

    Un viaduc ferroviaire et un pont métallique traversent en aval de la commune le fleuve de la Loire.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Alexandre Perbet, Chamalières et ses entours en Velay, éd. Jeanne-d'Arc, , 337 p.
    • Nicole Kloutz, La seigneurie du prieuré de Chamalières (Xe siècle –XIIIe siècle) : in Cahiers de la Haute-Loire 1973, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. Décret n° 2014-162 du 17 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Haute-Loire, (lire en ligne).
    2. « Intercommunalités et Pays - Département 43 : Culture, sports et loisirs, économie et tourisme en Haute Loire - Conseil général 43 », sur www.hauteloire.fr (consulté le ).
    3. « La hiérarchisation du réseau routier départemental - Département 43 : Culture, sports et loisirs, économie et tourisme en Haute Loire - Conseil général 43 », sur www.hauteloire.fr (consulté le ).
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. répertorié par erreur comme « ...de la Serre », mais son vrai nom est « ...de la Serrée ».
    12. Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Toponymie nord-occitane (Périgord, Limousin, Auvergne, Vivarais, Dauphiné), Bordeaux, Éditions Sud Ouest, coll. « Sud-Ouest université », , 128 p. (ISBN 9782879015071).
    13. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, 1990
    14. Liste des maires de la Haute-Loire sur le site de la préfecture (consulté le 27 août 2014).
    15. « Résultats municipales 2020 à Chamalières-sur-Loire », sur Le Monde.fr (consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. « Église Saint-Gilles », notice no PA00092640, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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