Jean Carrière

Jean Carrière né le à Nîmes (France) et mort dans la nuit du 7 au dans cette même ville, est un écrivain français.

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Biographie

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Son père Edmond Carrière a donné son nom à une rue de Nîmes[1]. D'origine capcorsine par sa mère, Andrée Paoli, Jean Carrière fut un proche de Jean Giono (sur qui il écrira un essai) à Manosque, critique musical à Paris, chroniqueur littéraire à l'ORTF, il entame sa carrière d'écrivain avec son roman Retour à Uzès en 1967 (prix de l'Académie française). Il a publié une vingtaine d'ouvrages, principalement des romans.

Lauréat du Prix Goncourt en 1972 pour L'Épervier de Maheux, publié par l'éditeur Jean-Jacques Pauvert, il considérera ce succès (2 millions d'exemplaires, traduction en 14 langues) comme un malheur : la mort brutale de son père écrasé par un chauffard, puis son divorce, le plongeront dans une profonde dépression qui lui fera écrire quinze ans plus tard Le Prix d'un Goncourt. Avant cet ouvrage, il aura écrit néanmoins plusieurs romans : La Caverne des pestiférés (2 tomes) chez Jean-Jacques Pauvert ou encore Les Années sauvages, ainsi que des essais sur Julien Gracq et Jean Giono et un livre d'entretiens, Le Nez dans l'herbe. S'ensuivront une dizaine de romans, dont le dernier, Passions futiles, est paru en aux éditions de La Martinière.

Passionné de musique (son père était chef d'orchestre et son grand-père maternel, Toussaint Paoli, tenait un magasin de lutherie à Nîmes) et de cinéma (il rencontra l'actrice Sigourney Weaver à qui il consacra un ouvrage), il préparait un nouveau roman et un livre sur Maurice Ravel.

Après l'immense succès de son Épervier, il se tint farouchement à l'écart des salons littéraires et des médias parisiens qui en firent un écrivain régionaliste, ce qu'il n'était pas, et ce qui, au bout du compte, occulta le reste de son œuvre.

Il a été membre non résidant de l'Académie de Nîmes[2].

Après avoir un temps séjourné dans son chalet, à Saint-Sauveur-Camprieu, près du mont Aigoual, Jean Carrière vivait depuis une vingtaine d’années dans une maison au pied des vignes, à Domessargues, où ses obsèques ont été célébrées le .

À la disparition de Jean Carrière, Julien Gracq écrivait « La vraie littérature ne trouve plus guère de combattant aussi fougueux et aussi complètement engagé en elle[réf. nécessaire] ».

Il est le père d'Emmanuel Carrière[3], conseiller municipal de Nîmes entre 2008 et 2014[4].

Œuvres

  • Retour à Uzès, La Jeune Parque, 1967. Prix Lucien Tisserant (1968) de l'Académie française[5].
  • L'Épervier de Maheux, Jean-Jacques Pauvert, 1972.
  • La Caverne des pestiférés, Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1978-1979, 2 vol.
  • Le Nez dans l'herbe, Paris, La Table ronde, 1981.
  • Jean Giono, Paris, La Manufacture, 1985.
  • Les Années sauvages, Paris, Laffont/Pauvert, 1986.
  • Julien Gracq, Paris, La Manufacture, 1986.
  • Le Prix d'un Goncourt, Paris, Laffont/Pauvert, 1987 (publié sous le titre "Les Cendres de la gloire" aux Éditions France Loisirs)
  • L'Indifférence des étoiles, Paris, Laffont/Pauvert, 1994.
  • Sigourney Weaver, portrait et itinéraire d'une femme accomplie, Paris, La Martinière, 1994.
  • Achigan, Paris, Laffont, 1995.
  • L'Empire des songes, Paris, Laffont, 1997.
  • Un jardin pour l'éternel, Paris, Laffont, 1999.
  • Le Fer dans la plaie, Paris, Laffont, 2000.
  • Feuilles d'or sur un torrent, Paris, Laffont, 2001.
  • Passions futiles, Paris, La Martinière, 2004.
  • L'Âme de l'épervier (Retour à Uzès, L'Épervier de Maheux, La Caverne des pestiférés, Le Nez dans l'herbe, Le Prix d'un Goncourt), Paris, Omnibus, 2010
  • Les Années sauvages (Les Années sauvages, L’Indifférence des étoiles, Achigan, Un jardin pour l’Éternel, Le Fer dans la plaie), Paris, Omnibus, 2011

Prix Jean-Carrière

En son honneur, un prix littéraire portant son nom fut créé en 2009, afin de récompenser toute œuvre célébrant « l'héritage littéraire et culturel du Sud et de la Méditerranée »[6]. Il n'est plus décerné depuis 2015. Les lauréats du prix sont :

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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