Prix Goncourt
Le prix Goncourt est un prix littéraire français récompensant des auteurs d'expression française, créé par le testament d'Edmond de Goncourt en 1892. La Société littéraire des Goncourt, dite Académie Goncourt, est officiellement fondée en 1902 et le premier prix Goncourt proclamé le .
Pour les articles homonymes, voir Goncourt.
Prix Goncourt | |
Edmond de Goncourt, créateur du prix par testament, cliché de Nadar. | |
Description | Prix littéraire |
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Organisateur | Académie Goncourt |
Pays | France |
Date de création | 1903 |
Dernier récipiendaire | Hervé Le Tellier pour L'Anomalie |
Site officiel | www.academie-goncourt.fr |
Le prix annuel est décerné au début du mois de novembre par l'Académie Goncourt, après trois présélections successives, en septembre et en octobre, parmi les romans publiés dans l'année en cours. Il s'agit du plus ancien et de l'un des plus prestigieux prix littéraires français[1],[2].
Historique
Le prix Goncourt, créé pour récompenser chaque année « le meilleur ouvrage d'imagination en prose[3], paru dans l'année » est attribué presque exclusivement à un roman.
En 1862, les frères Goncourt décident qu’après leur mort, leurs biens seront vendus, leur capital placé et les intérêts de cette somme utilisés par leur Académie Goncourt pour rémunérer dix auteurs à hauteur de 6 000 francs or par an (avec cette rente à vie, les dix académiciens peuvent ainsi vivre de leur plume) et pour décerner un prix annuel de 5 000 francs or[4]. Cependant, l'Académie Goncourt devant être reconnue d'utilité publique, elle doit placer ses fonds sous forme de portefeuille comprenant des obligations d'État, certes peu rémunératrices mais jugées sûres. Hélas, celles-ci n'étaient pas indexées sur l'inflation (inexistante en 1900) : avec la Première Guerre mondiale, puis la création du franc Poincaré en 1928, ce portefeuille obligataire s'effondre au fil des dévaluations successives ; les montants des rentes et du prix suivent la même tendance que la valeur du capital de l'académie littéraire[5]. On aboutit à la somme de 50 nouveaux francs en 1962[6].
Depuis 1903, un chèque est remis au lauréat du prix Goncourt, lequel distinguait à l'origine des romans naturalistes pour échapper à l'érudition qu'affectionnent les académiciens. Aujourd'hui, du fait de l'inflation, le montant du chèque, que certains lauréats font encadrer, ne représente plus qu'un prix symbolique — actualisé à 10 euros[7] — mais la « notoriété » promise au lauréat dès la fin de la Première Guerre mondiale par l'académicien Jean Ajalbert[8], qui verra son œuvre accéder au palmarès des meilleures ventes, est une récompense bien plus convoitée. En outre, en marge du prix Goncourt, l'académie décerne les prix Goncourt de la poésie (qui a pris en 2012 le nom de « prix Goncourt de la poésie Robert Sabatier »[9]), de la nouvelle, de la biographie (devenu « prix Goncourt de la Biographie Edmonde Charles-Roux » en hommage à la présidente de l'Académie, après son décès[10]) et du premier roman.
Depuis octobre 1914, les dix membres de l'Académie Goncourt se réunissent au restaurant Drouant, rue Gaillon, dans le deuxième arrondissement de Paris[1] chaque premier mardi du mois depuis 1920 dans leur salon, au premier étage du restaurant. Le prix est attribué début novembre. Si, après quatorze tours de scrutin, il n'y a pas de lauréat élu, le président a une voix double pour déterminer une majorité de vote.
Le prix ne peut être décerné qu'une seule fois à un même écrivain. Ce principe n'a connu qu'une exception, consécutive à la supercherie de Romain Gary qui a reçu le prix en 1956 pour son roman Les Racines du ciel, puis en 1975, sous le pseudonyme d'Émile Ajar, pour le roman La Vie devant soi.
Depuis 1926, le prix Goncourt est indissociable du prix Renaudot, créé cette année-là par dix critiques littéraires qui attendaient la proclamation faite par le président de l'Académie Goncourt. Sans lui être organiquement lié, le jury du Renaudot joue le rôle de complément naturel du jury du Goncourt, ce rôle étant accentué par l'annonce du résultat, qui intervient simultanément et dans le même cadre.
En 1941, les autorités de Vichy sont intervenues dans l’attribution pour éviter que le roman de Raymond Guérin, Quand vient la fin, jugé démoralisant, soit couronné. Le prix est allé à Henri Pourrat, écrivain régionaliste prônant le retour à la terre[11].
En 1988, l'Académie Goncourt a accueilli avec bienveillance la création du prix Goncourt des lycéens par la Fnac en collaboration avec le rectorat de Rennes.
Le , les jurés du Goncourt ont modifié certaines règles de fonctionnement à des fins de transparence, pour répondre aux critiques récurrentes qui leur étaient faites : ils ont décidé à l'unanimité que la qualité de juré était incompatible avec une fonction rémunérée dans une maison d'édition[12],[13] ; ils ont également prévu que les jurés n'ayant pas assisté aux réunions mensuelles pendant un an devaient démissionner ; et, enfin, ils ont instauré une limite d'âge, fixée à 80 ans, pour les futurs membres de l'Académie Goncourt (cette disposition ne s'appliquant pas de manière rétroactive)[14].
Secrétaire générale de l'Académie Goncourt de 1998 à 2018, Marie Dabadie a participé aux démarches visant à obtenir l'enregistrement du nom « Goncourt » à titre de marque et à doter l'Académie d'un site Internet officiel[15]. Unique salariée de l'institution, elle était notamment chargée de transmettre aux membres du jury les ouvrages adressés par les éditeurs et d'assister à toutes les délibérations du jury[16],[17].
Une récompense aussi convoitée que décriée
Le prix Goncourt reste le prix littéraire le plus convoité en France, en particulier parce qu'il assure de fait à son récipiendaire une promotion et des tirages importants[18]. Le gain pour l'éditeur serait évalué à au moins trois millions d'euros dans les huit semaines suivant l'obtention du prix[19]. Une critique récurrente formulée à l'encontre du prix Goncourt est d'être parfois « passé à côté » d'auteurs majeurs du XXe siècle : Guillaume Apollinaire et Colette (qui deviendra plus tard membre puis présidente de l'Académie Goncourt) sont les premiers écrivains illustres à être recalés. Mais l'exemple le plus souvent cité est l'attribution du prix 1932 à Guy Mazeline pour son roman Les Loups, l'année de la publication de Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline évincé par 6 voix contre 4[20], qui constituera ce que le journaliste et écrivain François Nourissier, qui présidera l’Académie Goncourt de 1996 à 2002, qualifiera de plus grand « scandale » de l'histoire du prix Goncourt[21]. Parmi les auteurs français reconnus, et parfois même nobélisés, qui ont été boudés par l'Académie Goncourt, les noms d'André Gide, Jean-Paul Sartre, Albert Camus, Albert Cohen, Claude Simon, Marguerite Yourcenar, Françoise Sagan, Antoine Blondin, Michel Butor et Jean-Marie-Gustave Le Clézio sont régulièrement cités[22]. En 1999, le magazine Lire résumait le problème en une phrase lapidaire : « Le prix Goncourt couronne rarement le meilleur roman de l'année »[23].
En conséquence, les jurés du prix Goncourt se voient souvent reprocher un certain académisme dans leur approche de la littérature, ainsi que leur affiliation à de grandes maisons d'édition (et plus précisément à trois éditeurs : Gallimard, Grasset et Le Seuil, d'où le terme ironique de « Galligrasseuil ») qu'ils auraient tendance à privilégier au détriment des petites maisons d'édition[24]. Comme évoqué ci-dessus, de nouvelles règles ont été instituées en 2008 pour éviter tout soupçon de connivence entre des membres du jury et ces grandes maisons d’édition : les jurés ont désormais l'interdiction d'être salarié dans l'édition[25]. Des réserves ont cependant été émises sur ces nouvelles règles qui ne garantiraient pas une plus grande impartialité[26]. À la différence d'autres prix littéraires prestigieux comme le prix Pulitzer, le prix Cervantes ou le prix Booker, le prix Goncourt n'est pas décerné par un jury « tournant »[27] : les membres de l'Académie Goncourt n'étant pas remplacés d'année en année, ces soupçons continuent de peser sur leurs décisions[28]. L'âge des jurés est également un sujet de controverse, voire de raillerie constante. Jules Renard écrivait déjà à ce sujet : « L'Académie des Goncourt me paraît malade ; ça a l'air d'une maison de retraite pour vieux amis. La littérature s'en désintéressera »[29]. Pour y remédier, l'Académie a changé son règlement en 2008 pour prévoir que les jurés perdront désormais leur droit de vote à 80 ans (basculement vers l'honorariat)[30].
Si le prix Goncourt suscite encore la convoitise, son attribution peut être ressentie par certains lauréats comme une forme de cadeau empoisonné. Sept ans après avoir reçu le prix, Jean-Louis Bory écrit : « La première conséquence du Goncourt a été de planter une date dans ma mémoire, comme une écharde. (…) Depuis, je vieillis. (…) Le Goncourt, c'est automatique, vous attire le grand public. Il vous aliène, c'est aussi automatique, les “connaisseurs”, aux yeux de qui le Goncourt est une maladie assez honteuse, un peu dégoûtante, qui se tient entre le lupus et la blennorragie. (…) Résultat : le grand public lit votre livre pour l'unique raison qu'il a eu le Goncourt, mais ne lit pas vos livres suivants, pour la bonne raison qu'ils ne l'auront pas. (…) Les connaisseurs ne liront pas votre livre parce qu'il a eu le Goncourt, et ne liront pas les suivants parce que le premier a eu le Goncourt »[31].
La compétition est grande pour l'annonce des résultats entre les jurys du Femina et du Goncourt. Ainsi Antoine de Saint-Exupéry reçoit le Femina en 1931 alors qu'il était favori du Goncourt, idem en 1993 pour Marc Lambron tandis qu'en 1959, c'est le Goncourt qui « souffle » André Schwarz-Bart au Femina. Un accord est conclu en 2000 entre les deux jurys pour que l'ordre d'attribution des deux distinctions alterne en principe d'une année sur l'autre[32].
Certains critiques soulignent que la plupart des anciens lauréats sont tombés dans l'oubli[33].
En 1974, au moment même où Romain Gary imagine de mystifier les jurés, Yvan Audouard écrit à propos du prix Goncourt : « Il n'empêche que le Goncourt est une connerie persévérante et diabolique. Qu'il fausse totalement la vie littéraire de ce pays. Qu'il abîme ceux qui l'obtiennent, aigrit ceux qui le ratent, encombre la presse des humeurs de M. Armand Salacrou et n'a d'autre intérêt que de faire croire à M. Armand Lanoux qu'il a de l'importance. Dans ce cas on peut véritablement parler de connerie institutionnelle. Il n'améliore ni ne détériore ceux qui en font partie. Ils ne sont pas cons à titre privé. Mais ils sont devenus les agents actifs d'une dangereuse connerie collective. Et le pire, c'est qu'ils le savent »[34].
L’Académie Goncourt a aussi pu prêter le flanc à la critique en distinguant surtout des hommes, ainsi que le constate la journaliste Cécile Mazin qui dénombre, en 2015, 112 lauréats dont 101 hommes avant proclamation du prix[35]. Cécile Mazin signale que « pour le prix du Pen Club britannique, la sélection comporte 16 personnes, 8 hommes et 8 femmes ». Puis la journaliste publie en intégralité le tract du groupe d’action féministe La Barbe, qui énumère le nom de dix femmes auxquelles n’est pas allé le prix Goncourt : Rachilde, Colette, Irène Némirovsky, Françoise Sagan, Christiane Rochefort, Violette Leduc, Albertine Sarrazin, Nathalie Sarraute, Sylvie Germain et Amélie Nothomb. « Colette était trop chaude et Sarraute, trop froide », ironise dans ce tract-manifeste le groupe d'action féministe[36]. Cécile Mazin prolonge sa réflexion pour déterminer pourquoi, par exemple et à titre de rappel, « dans les chiffres de la rentrée littéraire 2013, on comptait 72 % d’hommes chez Grasset, 81 % chez Seuil et 82 % chez Gallimard ». Dans un article paru dans le magazine littéraire et d’information éditoriale ActuaLitté et signé par son directeur, Nicolas Gary, le collectif La Barbe émet des hypothèses à ce sujet : « depuis Homère, la doxa littéraire, c’est celle des guerres, des conflits : bien entendu, les femmes apportent l’innommable, l’irreconnaissable avec leurs manuscrits ». Le collectif observe encore : « Beauvoir en 1954 pour ses Mandarins, ça ressemble à de la femme alibi »[37].
Membres actuels de l'Académie Goncourt
Les dix membres de l'Académie Goncourt, qui sont cooptés par les autres membres, sont désignés à vie. Ils ne perçoivent aucune rémunération ni aucun dédommagement, hormis le couvert qui leur est assuré chez Drouant. Chacun des académiciens se voit attribuer un couvert en vermeil gravé à son nom et est ainsi élu à un « couvert » déterminé[38]. Depuis 2008, les membres sont :
- Didier Decoin, membre depuis 1995 et actuel président du jury, depuis 2019.
- Françoise Chandernagor, membre depuis 1995
- Tahar Ben Jelloun, depuis 2008, au couvert de François Nourissier, démissionnaire[39]
- Patrick Rambaud, depuis 2008, au couvert de Daniel Boulanger, démissionnaire[39]
- Pierre Assouline, depuis 2012, au couvert de Françoise Mallet-Joris, démissionnaire[40]
- Philippe Claudel, depuis 2012 au couvert de Jorge Semprún, mort en 2011[40]
- Paule Constant, depuis 2013 au couvert de Robert Sabatier, mort en 2012[41]
- Éric-Emmanuel Schmitt, depuis 2016 au couvert d'Edmonde Charles-Roux, démissionnaire[42]
- Camille Laurens, depuis 2020, au couvert de Virginie Despentes, démissionnaire[43].
- Pascal Bruckner, depuis 2020, au couvert de Bernard Pivot, membre d’honneur[43].
Présidents de l'Académie Goncourt
- Alphonse Daudet (1897)
- Joris-Karl Huysmans (1900-1907)
- Léon Hennique (1907-1912)
- Gustave Geffroy (1912-1926)
- J.-H. Rosny aîné (1926-1940)
- J.-H. Rosny jeune (1940-1945)
- Lucien Descaves (1945-1949)
- Colette (1949-1954)
- Roland Dorgelès (1954-1973)
- Hervé Bazin (1973-1996)
- François Nourissier (1996-2002)
- Edmonde Charles-Roux (2002-2014)
- Bernard Pivot (2014-2019)
- Didier Decoin (2019-)
Liste des lauréats du prix Goncourt
Les lauréats du prix Goncourt sont[44] :
Autres prix Goncourt
Longtemps appelés « bourses[45] », les Goncourt de la poésie, de la nouvelle, de la biographie, de la jeunesse et du premier roman sont décernés chaque année par l'Académie Goncourt.
Goncourt des lycéens
Le Goncourt des lycéens est un prix littéraire français créé en 1988 par la Fnac, en collaboration avec le rectorat de Rennes et avec la bienveillance de l'Académie Goncourt. Le coup d'envoi du Goncourt des lycéens est donné tous les ans par l'annonce de la première sélection de l'Académie Goncourt. Le Goncourt des lycéens obéit aux mêmes règles de fonctionnement que le prix Goncourt[46]. Plus de 2 000 lycéens de 15 à 18 ans opèrent leur choix propre parmi les romans de cette sélection. La Fnac met à disposition des lycéens dès la rentrée de septembre les ouvrages de la sélection que les lycéens vont lire et étudier pendant deux mois et organise, en coopération avec le ministère de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, des rencontres régionales au cours desquelles les lycéens ont la possibilité d'échanger et de débattre avec les auteurs des livres qu'ils ont lus[47].
À l'issue de leurs lectures et de leurs rencontres avec les auteurs, les élèves élisent le « Goncourt des lycéens ». Le lauréat est proclamé quelques jours après son aîné.
Goncourt de la poésie
La bourse Goncourt de la poésie a été instituée en 1985, grâce au legs d'Adrien Bertrand (prix Goncourt en 1914). À la différence des autres prix de l'Académie, ce prix est décerné à un poète pour l'ensemble de son œuvre et non pour un ouvrage ou recueil particulier. En 2012, le prix a pris le nom de « Goncourt de la poésie-Robert Sabatier » en hommage à l'Académicien récemment décédé.
Goncourt de la biographie
Le Goncourt de la biographie est décerné annuellement depuis 1980. Il a pris le nom de « Goncourt de la biographie Edmonde Charles-Roux » après le décès de l'académicienne et en hommage à cette dernière, elle-même biographe.
Le lauréat du Goncourt de la biographie Edmonde Charles-Roux est annoncé par les Académiciens à l'issue de leur réunion de début juin et est remis à son lauréat en septembre à Nancy lors du Livre sur la Place, une manifestation que les Académiciens parrainent depuis sa création.
Goncourt Jeunesse
Décerné en partenariat avec la municipalité de Fontvieille :
- 1994 - Jean Alessandrini : Une histoire à Spirale
- 1995 - Thierry Dedieu : Feng
- 1999 - Claude Guillot, illustrations de Fabienne Burckel : Le Fantôme de Shanghai
- 2000 - Éric Battut : Rouge matou
- 2002 - Fred Bernard et François Roca : Jeanne et le Mokélé et Jesus Betz
- 2003 - Yvan Pommaux : Avant la télé
- 2004 - Jean Chalon et Martine Delerm : Un arbre dans la Lune
- 2005 - Natali Fortier : Lili Plume
- 2006 - Bernard du Boucheron, illustrations de Nicole Claveloux : Un roi, une princesse et une pieuvre
- 2007 - Véronique Ovaldé, illustrations de Joëlle Jolivet : La Très Petite Zébuline.
Choix Goncourt à l'étranger
Il existe également depuis 1998 un « Choix Goncourt de la Pologne » organisé par l'Institut français de Cracovie et décerné par un jury constitué d'étudiants des départements de français des universités de toute la Pologne sur la base de la liste établie en septembre par l'Académie Goncourt[48]. Depuis 2012 un « Choix Goncourt de la Serbie »[49] décerné par un jury constitué d'étudiants en langue et littérature françaises est organisé par l’Institut français de Serbie avec l'aide des universités serbes. 2013 a vu la naissance du « Choix Goncourt de la Roumanie »[50], décerné par sept jurys d'étudiants (un jury étant constitué au sein du département de français de chacune des sept universités roumaines participantes) et organisé par l'Institut français de Roumanie avec le soutien de lecteurs français du pays et la librairie française de Bucarest, Kyralina. Proclamé pour la première fois en 2019, le « Choix Goncourt de l'Algérie » est organisé par l'Institut français d'Algérie à Alger, Annaba, Oran, Tlemcen et Constantine et est le fruit du vote d'un jury lycéen (à Alger) et de jurys étudiants et d'adhérents des médiathèques de l'Institut français d'Algérie constitués dans chacune des cinq villes précitées[51],[52].
Au , le nombre de « Choix Goncourt à l'étranger » s'élève à quatorze, chacun couvrant un pays ou une région : Algérie, Belgique, Brésil, Bulgarie, Chine, Espagne, Italie, Orient (Liban et douze pays du Moyen-Orient), Pologne, Roumanie, Serbie, Slovénie, Suisse et Tunisie[53].
Pour l'édition 2019-2020, six nouveaux pays ont rejoint les pays participant au « Choix Goncourt à l'étranger » : le Royaume-Uni (Choix Goncourt décerné pour la première fois en décembre 2019), l'Autriche (Choix Goncourt décerné pour la première fois en janvier 2020), le Maroc (Choix Goncourt décerné pour la première fois en février 2020) et, enfin, la Grèce, la République tchèque et la Géorgie (qui décerneront chacune leur Choix Goncourt pour la première fois en mai 2020)[54]. Le nombre de « Choix Goncourt à l'étranger » s'élève ainsi désormais à vingt.
Notes et références
- Du côté de chez Drouant : Le Goncourt de 1903 à 1921 émission de Pierre Assouline sur France Culture le 27 juillet 2013.
- « Les prix littéraires ».
- Il se distingue ainsi à l'origine du prix de Poésie remis par l'Académie française.
- Robert Kopp, « Une machine à faire lire », sur L'Alsace,
- Jacques Lindecker, « La folle semaine commence », sur L'Alsace, .
- « Du côté de chez Drouant : Le Goncourt de 1962 à 1978 », émission de Pierre Assouline, France Culture, 17 août 2012.
- « Prix Goncourt | Académie Goncourt », sur academiegoncourt.com (consulté le )
- Jean-Louis Cabanès, Les Goncourt dans leur siècle : Un siècle de Goncourt, Presses Univ. Septentrion, , p. 320.
- « Goncourt de la poésie Robert Sabatier », sur académiegoncourt.com (consulté le )
- « Goncourt de la Biographie Edmonde Charles-Roux », sur academiegoncourt.com (consulté le )
- Jean Galtier-Boissière, Mon journal pendant l'Occupation, éditions La Jeune Parque, (lire en ligne), p. 81
- « Le Goncourt donne l'exemple », Le Figaro, (lire en ligne).
- Cf. polémiques au sujet des maisons d'édition Gallimard, Grasset et Le Seuil, souvent récompensées.
- « Du côté de chez Drouant : Le Goncourt de 2004 à 2011 » émission de Pierre Assouline sur France Culture le 31 août 2013.
- « www.academiegoncourt.com »
- « Les secrets du Goncourt avec son « onzième juré » », Radio télévision suisse, (consulté le ).
- Mohammed Aïssaoui, « Marie Dabadie, dans l'ombre du Goncourt », Le Figaro, encart « Culture », 11 septembre 2013, page 38.
- « À qui appartient… le prix Goncourt ? », Le Figaro, (lire en ligne).
- « Un Goncourt, ça gagne (com)bien ? » dans Slate.fr du 14 janvier 2012.
- « Ces prix Goncourt sont-ils encore lisibles ? », Le Figaro, (lire en ligne).
- « Céline furax, des jurés séniles, un micro au plafond... 10 histoires sur le Prix Goncourt », sur France Culture, (consulté le )
- « La tribu Goncourt », Le Monde, (lire en ligne).
- « Le Goncourt inconnu », Didier Sénécal, Lire de novembre 1999.
- « À qui profitent les prix ? », dossier France Info du 25 octobre 2007.
- « Du neuf à l'Académie Goncourt », Anne Crignon, Le Nouvel Observateur du 28 février 2008.
- « Prix Goncourt, révolution dans un verre d’eau ? » par Joseph Vebret dans Le Nouvel Observateur du 9 février 2008.
- Emmanuel Lemieux, « La stratégie de l'andouillette », L'Express/Lire, (lire en ligne)
- « Les Prix littéraires à l'étranger », Capucine Roche, Lire de novembre 2004.
- Thierry Gandillot, « Le siècle des Goncourt », L'Express, (lire en ligne)
- Alain Beuve-Méry, « Le jury Goncourt se fixe une limite d'âge », Le Monde, (lire en ligne)
- « Le Goncourt, une maladie honteuse ? » sur lexpress.fr du 2 novembre 2011.
- « Jean-Paul Dubois, prix Femina », Le Nouvel Obs, (lire en ligne)
- François Reynaert, « Nau, Pérochon, Walder... qui se souvient des lauréats du Goncourt ? », sur bibliobs.nouvelobs.com, (consulté le )
- Yvan Audouard, Lettre ouverte aux cons, Albin Michel, 1974, p. 70
- Cécile Mazin, « Le Goncourt, un mâle nécessaire ? », sur ActuaLitté, .
- La Barbe, « Prix Goncourt 2015 – Place Gaillon, restaurant Drouant, 3/11/2015 – La Barbe », sur labarbelabarbe.org, (consulté le )
- “Nicolas Gary, « Égalité hommes-femmes : "l’édition ne se sent pas concernée" », sur ActuaLitté, (consulté le ).
- « Les 10 couverts », sur Académie Goncourt (consulté le )
- Mohammed Aïssaoui, « Rambaud et Ben Jelloun, nouveaux visages du Goncourt », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
- « Philippe Claudel et Pierre Assouline, nouveaux jurés Goncourt », Le Figaro, (lire en ligne).
- « Paule Constant, une nouvelle tête chez les Goncourt », bibliobs.nouvelobs.com, (lire en ligne)
- « Virginie Despentes et Éric-Emmanuel Schmitt font leur entrée dans le jury Goncourt », Le Monde, (lire en ligne).
- « Pascal Bruckner et Camille Laurens désormais membres de l'Académie Goncourt. »,
- Palmarès intégral sur le site officiel de l'Académie Goncourt.
- Le nom du prix étant réservé au « prix Goncourt », ces bourses sont désormais appelées « le Goncourt de la poésie », « le Goncourt de la nouvelle », etc.
- À ce titre, le prix ne peut désigner deux fois le même lauréat. C'est pour cette raison que les romans sélectionnés pour le Goncourt des lycéens 2019 sont au nombre de 14 quand la 1ère sélection du Prix Goncourt en compte 15 : Léonora Miano ayant déjà remporté le Prix Goncourt des Lycéens en 2006, elle ne figure pas dans la liste de 2019.
- « Lancement de la 32e édition du Prix Goncourt des lycéens », sur www.education.gouv.fr, (consulté le )
- « Le choix de la Pologne | Academie Goncourt », sur Académie Goncourt (consulté le )
- « Le choix de la Serbie | Academie Goncourt », sur Académie Goncourt (consulté le )
- « Le choix de la Roumanie | Academie Goncourt », sur Académie Goncourt (consulté le )
- « Lancement en 2019 du prix littéraire "Choix Goncourt de l’Algérie" », HuffPost Maghreb 19 décembre 2018.
- « Le choix de l'Algérie | Academie Goncourt », sur Académie Goncourt (consulté le )
- « Les Choix Goncourt à l'étranger | Academie Goncourt », sur Académie Goncourt (consulté le )
- « Les Choix Goncourt à l'étranger », sur Académie Goncourt (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- Olivier Boura, Un siècle de Goncourt, Paris, Arléa, , 302 p. (ISBN 978-2869596337).
- Robert Kopp, Un siècle de Goncourt, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Galliamrd », , 144 p. (ISBN 978-2070448173).
- Pierre Assouline, Du côté de chez Drouant : cent dix ans de vie littéraire chez les Goncourt, Paris, Gallimard, coll. « Hors-série Littérature », , 224 p. (ISBN 978-2070143047).
Articles connexes
Liens externes
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