Jean Echenoz

Jean Echenoz, né le à Orange (Vaucluse), est un écrivain et romancier français, lauréat du prix Médicis de 1983 pour Cherokee et du prix Goncourt de 1999 pour Je m'en vais[1].

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Jean Echenoz
Naissance
Orange, France
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français
Adjectifs dérivés échenozien

Œuvres principales

Biographie

Fils d'un père médecin psychiatre et d'une mère pratiquant la gravure[2], Jean Echenoz passe sa jeunesse dans l'Aveyron et dans les Alpes-de-Haute-Provence[3], poursuit des études universitaires de sociologie à Aix-en-Provence[3] puis s'installe en 1970[3] à Paris où il suit les cours de l'École pratique des hautes études ainsi que des enseignements à la Sorbonne. En 1979, il publie son premier ouvrage, Le Méridien de Greenwich (prix Fénéon 1980).

À ce jour, il a publié tous ses romans aux Éditions de Minuit[4] et a reçu une dizaine de prix littéraires, dont le prix Médicis en 1983 pour Cherokee et le prix Goncourt en 1999 pour Je m'en vais.

Dans le cadre d'une nouvelle traduction de la Bible, initiée par les éditions Bayard, qui ont confié à différents auteurs la mise en forme de chaque livre, il effectue, en collaboration avec des hébraïsants, une traduction des livres de Samuel, Daniel, Josué et Macchabées.

Son fils, Jérôme Echenoz (né 1976) alias Tacteel, est un des membres du groupe TTC.

Style d'écriture

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Influences

Jean Echenoz fait référence aux grands auteurs novateurs du XVIIIe siècle comme Laurence Sterne et Diderot[5][source insuffisante] mais a été également très fortement influencé par les polars de la Série noire, en particulier ceux de Jean-Patrick Manchette[2].

Écriture

L’écriture de Jean Echenoz a été parfois définie comme « minimaliste » ou « postmoderne » comme en témoigne la longueur de ses textes - ainsi Un an n'a que 110 pages[5].

Romans géographiques

Certaines œuvres sont qualifiées de romans géographiques[2]. Ainsi, les personnages d'Echenoz voyagent en Micronésie (Le Méridien de Greenwich), en Malaisie (L'Équipée malaise), dans les régions arctiques (Je m'en vais), en Inde, en Australie et à Paris (Les Grandes Blondes), en Corée du Nord (Envoyée spéciale). Dans Nous trois, Echenoz leur fait parcourir la planète entière et même l’espace.

Fiction

Les fictions de Jean Echenoz multiplient les références et utilisent souvent des formes d'écriture s'apparentant aux techniques du cinéma (travelings, gros-plans, analepses, etc.)[2]. L'usage d'un récit en forme de scénario dans certaines évocations[C'est-à-dire ?], la technique du montage pour régler la temporalité[C'est-à-dire ?] ainsi que la structure romanesque[C'est-à-dire ?] doivent beaucoup au cinéma. Mais le roman intègre aussi une dimension sonore - variations, syncopes, dissonances. Peuplées d'objets banals d'une étrange drôlerie, de curieuses machines à fabriquer des leurres, d'une humanité interlope de personnages désœuvrés et dérisoires, de détectives gaffeurs, de héros fatigués et flottants, ces aventures multiplient les temps morts, les lieux, les rencontres, les assemblages imprévus, les personnages incongrus. Ainsi le roman – ludique – fait-il voler en éclats, en trompe-l’œil, en images et en reflets, toutes les conventions réalistes dans des fictions étonnamment profondes sous leur dehors ironique et distancié[6].

Jean Echenoz a également publié trois fictions biographiques ou « vies imaginaires » : Ravel, Courir et Des éclairs.

Œuvres

Romans, récits et nouvelles
Autres publications

Filmographie

Prix et distinctions

Notes et références

  1. Qui a aussi été jugé meilleur livre de l'année 1999 par le magazine Lire.
  2. Thierry Gandillot, « Deux ou trois choses d'Echenoz », L'Express, 16 janvier 2003.
  3. « Jean Echenoz », sur Auteurs Contemporains (consulté le )
  4. Bibliographie aux Éditions de Minuit
  5. « Biographie de Jean Echenoz », sur La culture au corps et au coeur,
  6. (fr) « Jean Echenoz, jeux de fiction & fictions de Je », sur Fabula (consulté le )
  7. Frédérique Roussel, « Ici ou ailleurs, la fiction est au coin de la rue », Libération, 28 août 2019.
  8. Grand prix de littérature Paul-Morand, Académie française, consulté le 26 décembre 2019.
  9. Historique du prix François-Mauriac sur le site officiel du domaine de Malagar.
  10. Ambassadeur interculturel du club UNESCO de l'Université de Paris Sorbonne le 4 octobre 2013..
  11. Jean Echenoz reçoit le prix Tesla le 4 octobre 2013.
  12. Sabine Audrerie, « Jean Echenoz, prix Marguerite Yourcenar 2018 », La Croix, (lire en ligne).

Annexes

Bibliographie

  • Lebrun, Jean-Claude, Jean Echenoz, Éditions du Rocher, Domaine français, 140 p., 1992.
  • Blanckeman, Bruno, Les Récits indécidables : Jean Echenoz, Hervé Guibert, Pascal Quignard, Villeneuve d’Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2000.
  • Jérusalem, Christine, Jean Echenoz : géographies du vide, Saint-Étienne, Publications de l’Université de Saint-Étienne, coll. «Lire au présent», 2005, 237 p.
  • Jérusalem, Christine, Jean Echenoz, Paris, Association pour la diffusion de la pensée française et Ministère des affaires étrangères, coll. « Auteurs », 2006, 74p.
  • Carnets de Chaminadour, no 5. actes des Rencontres de Chaminadour 2009, publication de l’ALMJAC, Guéret-Creuse.
  • Elder, David, « Mais qu’est-ce qui les fait (dis)courir ? Propos sur Valéry, Echenoz et d’autres, aux confins de la littérature », Essays in French Literature and Culture, 46, , p. 41-56. (ISSN 1835-7040).
  • Semsch, Klaus, « Anatopies du moi – Essai sur la biofiction dans Au piano, Ravel et Courir de Jean Echenoz », dans Un retour des normes romanesques dans la littérature française contemporaine, sous la dir. de Marc Dambre et Wolfgang Asholt, Paris, Presses Sorbonne nouvelle, 2011.
  • Alexandru Matei, Jean Echenoz et la distance intérieure, Paris, L’Harmattan, coll. « Critiques littéraires », préface du prof. dr. Jacques Leenhardt, 2012.
  • Sermier, Emilien, Variations sur un standard. Jeux et métamorphoses dans les trois romans biographiques de Jean Echenoz, Lausanne, éd. Archipel, coll. « Essais », 2013, 106 p. (ISBN 9782940355167).
  • Melançon, Benoît, « C'est le métier qui veut ça : quand on conduit un fiacre… », dans Yvan Leclerc (dir.), Lettres à Flaubert, Vincennes, Éditions Thierry Marchaisse, coll. « Lettres à… », 2017, p. 157-160. (ISBN 978-2-36280-183-9)

Articles connexes

Liens externes

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