Armand Salacrou

Armand Camille Salacrou, né le à Rouen[1] et mort le au Havre, est un auteur dramatique français, connu notamment pour son Inconnue d'Arras et Boulevard Durand.

Au Havre, villa face à la mer, résidence d’Armand Salacrou.

Biographie

Fils de Camille Salacrou, pharmacien et de Gabrielle le Pestel[2], il fait ses études au lycée du Havre, puis aux Facultés de médecine, de lettres et de droit de Paris[3]. Il obtient le Certificat d'études physiques, chimiques et biologiques. Licencié en philosophie, il est titulaire d'un diplôme d'études supérieures sous la direction de Victor Basch[4].

Le 7 juin 1922, il épouse Lucienne Jeandet, avec qui il a deux filles[5], dédicataires de sa pièce La terre est ronde. Au début des années 1920, il est journaliste à L'Humanité (spectacles) et à L'Internationale[3]. Il prépare ensuite une licence en droit. Il s'oriente vers le théâtre et il est secrétaire de Charles Dullin (1925). Mais le succès ne vient que dix ans plus tard. Il s'oriente un temps vers la publicité afin de développer les ventes des spécialités pharmaceutiques de son père, la pommade Marie Rose et le vermifuge Lune[6].

Mobilisé en 1939, prisonnier, évadé, il participe à des activités de Résistance et s'engage en 1944 dans les Forces françaises libres[7]. Il poursuit ensuite une abondante création théâtrale. Ceci lui vaut d'entrer à l’Académie Goncourt à partir de 1949. Il en devient membre honoraire en 1983.

En 1963, il est président du jury du Festival de Cannes. Il est aussi élu pour la troisième fois président de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques[8].

En 1966, il est membre du jury de ce même festival, qui décerne la Palme d'or au film Un homme et une femme de Claude Lelouch.

Il est joué à la Comédie-Française de son vivant. Il écrit aussi Les Idées de la nuit, recueil de textes divers sur le théâtre, les Goncourt, la Résistance... (Librairie Arthème Fayard, 1960, 259 p.).

Il fait aussi l'adaptation et le dialogue de La Beauté du diable de René Clair.

Il est Grand-officier de la Légion d'honneur, Commandeur des Palmes académiques et des Arts et des Lettres et Officier du mérite sportif.

Il meurt le à l'âge de 90 ans.

Son épouse Lucienne décède en 1991.

Distinctions

Pièces de théâtre

Notes et références

  1. Au no 61 rue Grand-Pont.
  2. Jean-François Massé et Thierry Rodange, Salacrou : une vie de théâtre, AlterEdit, , p. 9.
  3. Jacques Lafitte et Stephen Taylor, Qui est qui en France, J. Lafitte, , p. 1397.
  4. Jean-François Massé, op. cit., p. 44
  5. Jean-François Massé, op. cit., p. 56
  6. Jean-François Massé, op. cit., p. 112
  7. Claude Pennetier, notice « Armand Salacrou », in Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, Éditions de l'Atelier, 1992.
  8. Le Figaro littéraire no 894 du samedi 8 juin 1963, p. 19
  9. , sur regietheatrale.com.

Voir aussi

Bibliographie

  • J. van den Esch, Armand Salacrou, Dramaturge de l'angoisse, Paris, 1947
  • Denise Bourdet, Armand Salacrou, dans : Pris sur le vif, Paris, Plon, 1957
  • (en) Juris Silenieks, Themes and Dramatic Forms in the Plays of Armand Salacrou, University of Nebraska, Lincoln, 1967
  • Fiorenza di Franco, Le Théâtre de Salacrou, Gallimard, Paris, 1970
  • Annie Ubersfeld, Armand Salacrou, Seghers, Paris, 1970
  • Philippe Bébon, Salacrou, Éditions universitaires, Paris, 1971
  • (en) David Looseley, A Search for Commitment: the Theatre of Armand Salacrou, University of Exeter, 1985.
  • Jean-François Massé, Thierry Rodange, Salacrou : une vie de théâtre, AlterEdit, 2002

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